Al Watad dresse un bilan contrasté du processus du 25-Juillet
Le Parti des patriotes démocrates unifiés (Al Watad, courant de Mongi Rahoui) a tenu une réunion de son comité central jeudi 24 juillet 2025, pour évaluer la situation politique, économique et sociale en Tunisie, quatre ans après le coup d’arrêt institutionnel du 25 juillet 2021.
Dans un communiqué, le parti réaffirme son soutien à ce processus, qualifié de « moment de convergence entre la volonté populaire, l’intérêt de l’État menacé de démantèlement, et celle du président de la République ». Il se dit déterminé à poursuivre les objectifs issus de la révolution de 2010-2011.
Al Watad reconnaît plusieurs mesures emblématiques depuis 2021 : la dissolution du Parlement élu en 2019, l’abrogation de la Constitution de 2014, la refonte du système judiciaire avec la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), ainsi que des procédures contre des figures accusées de « terrorisme et corruption ».
Le parti met également en avant des réformes sociales, comme la revalorisation du SMIG, la révision du Code du travail ou l’intégration des contractuels de la fonction publique.
Cependant, le parti pointe des « limites préoccupantes » : lenteur des réformes, institutions locales sans réels pouvoirs, Parlement inactif et retard dans la mise en place de la Cour constitutionnelle. Il critique aussi l’échec de la réconciliation pénale, des politiques budgétaires « injustes » et la dégradation des services publics, aggravant la précarité des classes populaires.
Le communiqué fustige des « campagnes hostiles » contre le 25-Juillet, attribuées à des « puissances régionales » et ambassades étrangères, accusées de financer des médias et des ONG pour « déstabiliser la Tunisie ».
Il rejette notamment les appels à un « congrès national pour les droits et libertés » initié par la LTDH, y voyant une tentative de « réhabiliter la décennie 2011-2021 », qualifiée de « période de ruine ».
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