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Heute — 05. Juli 2025Leconomiste Maghrebin

L’UE réduit de 80 % ses importations de blé et de sucre ukrainiens

05. Juli 2025 um 17:57

L’Union européenne va réduire ses importations de blé et de sucre ukrainiens jusqu’à 80 % pour répondre aux inquiétudes de ses agriculteurs, dans le cadre de quotas annoncés vendredi 4 juillet.

En signe de solidarité après le début de la guerre en Ukraine en 2022, l’UE avait ouvert ses marchés alimentaires et temporairement supprimé les droits de douane et les quotas.

Mais alors que les agriculteurs de toute l’UE protestaient contre l’afflux de céréales, de sucre et de volaille en provenance d’Ukraine, Bruxelles a décidé de rétablir les quotas.

Les quotas annoncés seront plus élevés que ceux du premier accord de libre-échange entre l’UE et l’Ukraine en vigueur depuis 2016, mais nettement inférieurs aux quantités importées au cours des trois dernières années en franchise de droits.

Ils font suite à un accord provisoire conclu lundi qui fixe le quota annuel de blé à 1,3 million de tonnes métriques, soit une augmentation de 30 % par rapport aux niveaux d’avant-guerre de 1 million de tonnes, selon un responsable de l’UE.

Cela représente une baisse de 70 à 80 % par rapport aux trois dernières périodes, lorsque l’UE a importé environ 4,5 millions de tonnes de blé ukrainien au cours de la saison 2024/25 jusqu’au 30 juin, 6,5 millions de tonnes en 2023/24 et 6,1 millions de tonnes en 2022/23, selon les données de la Commission.

L’UE a fixé le quota de sucre ukrainien à 100 000 tonnes, contre 20 000 tonnes avant la guerre, mais inférieur à 400 000 tonnes sans quota en 2022/23 et supérieur à 500 000 tonnes en 2023/24.

Mais le lobby agricole ukrainien UCAB a annoncé le même jour que les quotas étaient trop bas, qualifiant la proposition de « pas en arrière ».

Ils devraient apporter un soulagement aux agriculteurs de l’Union européenne, dont beaucoup ont souffert de coûts plus élevés et de règles environnementales plus strictes et qui sont également inquiets d’un accord prévu entre l’UE et l’union sud-américaine du Mercosur.

Les négociants en céréales affirment que le blé ukrainien à des prix compétitifs pourra trouver des acheteurs alternatifs en Afrique du Nord et en Asie.

Pour l’orge, le quota d’importation de l’UE pour l’Ukraine passerait de 350 000 tonnes à 450 000 tonnes. Ce chiffre correspondrait aux importations de l’UE en 2024/25, mais ne représenterait qu’environ la moitié des quantités importées en 2022/23 et 2023/24.

Pour la volaille, le quota d’importation a été augmenté de 90 000 tonnes à 120 000 tonnes.

L’accord commercial révisé entre l’UE et l’Ukraine comprend 40 produits et doit encore être approuvé par une majorité qualifiée des États membres.

En outre, l’accord permet aux différents pays de l’UE de prendre des mesures supplémentaires pour protéger leurs marchés s’ils sont déstabilisés par les volumes de quotas, a déclaré le responsable.

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Tunisie – Le taux d’inflation stable à 5,4 %, en juin 2025

05. Juli 2025 um 17:13

Le taux d’inflation demeure stable à 5,4%, en juin 2025, selon les données de l’Institut national de la statistique (INS), dans une note publiée samedi 5 juillet et consacrée à l' »Indice des prix à la consommation – juin 2025″.

L’INS explique cette stabilité,  d’une part, par l’accélération du rythme de hausse des prix du groupe « Restaurants, cafés et hôtels » (11 % en juin 2025 contre 10,8 % en mai 2025), et, d’autre part, par le ralentissement du rythme de l’augmentation des prix du groupe des produits alimentaires (6,4 % en juin 2025 contre 6,7 % en mai 2025).

Pour ce qui est du taux d’inflation sous-jacente (hors produits alimentaires et énergie), il est resté aussi stable à 5,5 %.

Les prix des produits libres (non encadrés) ont augmenté de 6,5 % sur un an, tandis que les prix des produits encadrés ont enregistré une hausse de 1,5 %. Les produits alimentaires libres ont connu une hausse de 7,2%, contre 0,7% pour les produits alimentaires à prix encadrés.

S’agissant des produits alimentaires, leurs prix ont augmenté de 6,4 % en glissement annuel. Cette hausse est principalement due à l’augmentation des prix des légumes frais de 25,2 %, des fruits frais de 20,4 %, de la viande d’agneau de 19 % et des poissons frais de 10,5 %.

En revanche, les prix des huiles alimentaires et des œufs ont baissé respectivement de 22,7 % et de 4,7 %.

En ce qui concerne les produits manufacturés et les services, leurs prix ont connu, sur un an, une augmentation de 5,3 % en raison de la hausse des prix du groupe de l’habillement et chaussures de 9,3 % et des produits d’entretien courant du foyer de 5 %.

Pour les services, l’augmentation des prix est de 4,6 % sur un an. Cette augmentation est due à la hausse des prix des services du groupe « restaurant, cafés et hôtels » de 11 %.

Hausse de 0,4 % des prix à la consommation

Les prix à la consommation ont enregistré, au cours du mois de juin 2025, une hausse de 0,4% par rapport au mois précédent.

Cette augmentation est principalement attribuée à la hausse des prix des produits de l’habillement de 1,6 %, des prix de groupe « restaurants et hôtels » de 1,1 % et des prix de l’alimentation de 0,1 %, explique l’INS.

Sur un mois, les prix du groupe « Alimentation et boissons » ont augmenté légèrement de 0,1% à la suite de la hausse des prix de la viande d’agneau (+1,8 %) et de la viande bovine (+1,5 %). En revanche, les prix des œufs ont baissé de 3,6 %. Il en est de même pour ceux de la volaille (- 1,4 %) et des fruits frais (- 1,1 %).

S’agissant des prix des produits d’habillement et chaussures, ils ont connu une hausse de 1,6 %. Ainsi, les prix des articles d’habillement et des chaussures ont augmenté, respectivement, de 1,8 % et de 1,5 %.

Pour ce qui est des prix du groupe « restaurants, cafés et hôtels », ils ont enregistré une hausse de 1,1 %. Cette hausse est expliquée par une augmentation des prix des services d’hébergement de 5,1 %.

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Wan Li : « La Chine continuera à soutenir fermement la Tunisie »

05. Juli 2025 um 11:39

L’ambassadeur de la République populaire de Chine en Tunisie, M. WAN Li, n’a pas hésité à nous accorder cet entretien où il reviendra de manière approfondie sur les relations économiques et commerciales tuniso-chinoises. Il sera question du stade olympique d’El Menzah, du nouveau pont de Bizerte, du Centre de cancérologie de Gabès et d’un grand nombre de projets pour lesquels la Chine s’est investie en Tunisie. Ce sera aussi l’occasion de revenir sur la guerre tarifaire entre les Etats-Unis et la Chine et sur la guerre entre Israël et l’Iran. On connaitra ainsi la position de la Chine sur les turbulences croissantes qui secouent le monde et sur la façon d’agir pour rétablir la paix. Un défi que le Sud global pourra relever. Autant de questions qui font de cet entretien une référence en termes de relations tuniso-chinoises en particulier et de géopolitique d’une façon générale.

Quel est, Monsieur l’Ambassadeur, l’état des relations économiques et commerciales Tunisie-Chine ?

Ces dernières années, les relations économiques et commerciales entre la Chine et la Tunisie se sont développées de manière stable. Elles affichent une bonne dynamique. Entre 2019 et 2024, le volume des échanges commerciaux a presque doublé et les investissements directs chinois en Tunisie ont également enregistré des progrès importants.

De nombreux projets d’envergure ont été entrepris par des entreprises chinoises, outre la construction d’une série d’infrastructures avec l’appui de la Chine, permettant d’améliorer les conditions de vie de la population en Tunisie. Les économies chinoise et tunisienne présentent une forte complémentarité. La Chine est disposée à travailler avec la Tunisie pour explorer, plus profondément encore, le potentiel de la coopération mutuelle afin qu’elle puisse profiter davantage aux peuples des deux pays et contribuer à la croissance économique et à la justice sociale en Tunisie.

Les relations Tunisie-Chine ont été élevées au rang de relations stratégiques à l’occasion de la visite du chef de l’État en Chine. Les premiers résultats sont-ils à la hauteur des attentes ?

Depuis l’établissement du partenariat stratégique entre la Chine et la Tunisie, les relations entre les deux pays ont abouti à une série de résultats tangibles. Les visites de haut niveau se sont intensifiées. Les ministres tunisiens des Transports, de la Santé, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, du Commerce et du Développement des exportations, ainsi que le ministre de l’Économie et de la Planification se sont successivement rendus en Chine ou ont participé à des réunions connexes.

M. Li Shulei, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et chef du Département de l’information du Comité central du Parti communiste chinois, a conduit une délégation en visite en Tunisie. Il a été reçu respectivement par S.E.M. Kaïs Saïed, président de la République, Mme Sarra Zaafrani Zenzri, cheffe du gouvernement, M. Brahim Bouderbala, président de l’Assemblée des représentants du peuple, et M. Imed Derbali, président du Conseil national des régions et des districts. Ces visites réciproques ont été une occasion pour échanger des opinions approfondies sur la coopération et les opportunités de partenariat dans divers domaines, permettant ainsi de renforcer davantage la confiance politique entre nos deux pays. Les deux parties ont également réalisé des progrès significatifs dans la coopération sur des projets importants.

 

En ce qui concerne les investissements chinois en Tunisie, le projet d’acquisition de la société « Ciments Jbel Oust » par une entreprise chinoise se déroule sans difficulté. La partie chinoise prévoit d’augmenter ses investissements afin de moderniser les équipements et de réaliser des produits plus écologiques.

 

Le 1er juin, la partie chinoise a envoyé une équipe d’experts sur place pour apporter un appui aux autorités tunisiennes pour finaliser l’étude de faisabilité et réaliser une évaluation préliminaire du projet de reconstruction du stade olympique d’El Menzah. Récemment, j’ai visité le chantier du nouveau pont de Bizerte, construit par une entreprise chinoise, et j’ai pu constater que le projet avançait globalement sans encombre et que la construction de la structure permanente du pont allait bientôt commencer. En outre, la conception du projet du Centre de cancérologie de Gabès vient d’être finalisée et la prochaine étape sera le lancement de l’appel d’offres. Par ailleurs, les bus acquis auprès de la Chine sont arrivés.

En ce qui concerne les investissements chinois en Tunisie, le projet d’acquisition de la société « Ciments Jbel Oust » par une entreprise chinoise se déroule sans difficulté. La partie chinoise prévoit d’augmenter ses investissements afin de moderniser les équipements et de réaliser des produits plus écologiques.

 

Des entreprises chinoises – et non des moindres – se sont adjugé des contrats à la suite d’appels d’offres pour construire le pont de Bizerte, ou pour reprendre les travaux de reconstruction du stade d’El Menzah à Tunis, ou bien encore pour la livraison de bus de transport collectif… Verra-t-on davantage d’entreprises chinoises prendre part à l’édification de projets d’infrastructure structurants ? Comment expliquer qu’elles ne se soient pas mobilisées plus tôt ? Est-ce à cause de procédures peu adaptées, d’obstacles bureaucratiques, du système de change, voire d’un climat des affaires peu incitatif ?

Tout d’abord, je tiens à préciser que le projet de reconstruction du stade olympique d’El Menzah est réalisé grâce à un financement mixte. La majeure partie du financement de ce projet provient de la Chine, et il ne s’agit pas d’un projet de construction ordinaire. Ces dernières années, de plus en plus d’entreprises chinoises viennent en Tunisie pour mener des projets et participer à des investissements. Cela est étroitement lié à la stabilité de la situation en Tunisie et à sa position géographique avantageuse, mais c’est aussi le résultat du développement approfondi des relations politiques sino-tunisiennes. Avec le renforcement des échanges entre les deux pays, les entreprises chinoises auront une meilleure connaissance du marché tunisien, ce qui les encourage davantage à investir et à s’implanter en Tunisie.

Comment se manifeste l’aide financière et technique de la Chine en faveur de la Tunisie ? Y a-t-il des prêts consentis à la Tunisie ? Dans quel cadre ? Et selon quelles modalités ?

Le projet de reconstruction du stade olympique d’El Menzah, que je viens de mentionner, est principalement financé par la Chine, notamment par des prêts à taux préférentiels et des aides non remboursables. Le projet du Centre de cancérologie de Gabès sera mis en œuvre sous forme d’aide non remboursable du gouvernement chinois. Cette année, la Chine offrira également à la Tunisie plusieurs centaines de places de formation dans divers domaines, afin d’aider le pays à former différents types de talents.

 

La Chine et la Tunisie se sont mises d’accord sur les principes de l’accord. Après la signature de l’accord, les deux parties pourront mener des négociations spécifiques sur les droits de douane, l’investissement et d’autres questions inscrites sous les modules « commerce plus pratique » et « chaîne d’approvisionnement plus résiliente »…

 

Le bilan des échanges commerciaux est nettement à l’avantage de la Chine. Que peut-on exporter en Chine pour atténuer ce déséquilibre ? Les investissements directs chinois -IDE- pourraient remédier à cette situation et réduire le gap. Cela est-il possible compte tenu de la proximité du marché européen et des accords d’association tuniso-européens ?

Le commerce entre la Chine et la Tunisie est mutuellement bénéfique. De nombreux produits importés de Chine par la Tunisie sont nécessaires à la construction économique du pays. Ils fournissent des matériaux et des équipements de construction avec un bon rapport qualité-prix pour la mise en œuvre de grands projets, et peuvent également être transformés pour augmenter leur valeur ajoutée, créant ainsi davantage d’emplois en Tunisie.

Certes, il existe un déséquilibre dans les échanges commerciaux entre les deux pays. Pour remédier à cette situation, il y a deux approches : la première consiste pour le pays déficitaire à réduire ses importations, la seconde à augmenter ses exportations. Il est évident que la seconde solution est la plus avantageuse. Lors de la réunion ministérielle des coordinateurs sur la mise en œuvre des actions de suivi du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC), la Chine a annoncé l’application du traitement de tarif douanier zéro à 100% des catégories de produits en provenance de 53 pays africains ayant avec la Chine des relations diplomatiques, en concluant des accords-cadres de partenariat économique pour le développement partagé.

À l’heure actuelle, la Chine et la Tunisie se sont mises d’accord sur les principes de l’accord. Après la signature de l’accord, les deux parties pourront mener des négociations spécifiques sur les droits de douane, l’investissement et d’autres questions inscrites sous les modules « commerce plus pratique » et « chaîne d’approvisionnement plus résiliente », ce qui permettra de promouvoir, plus efficacement, les exportations de la Tunisie vers la Chine et les investissements directs des entreprises chinoises en Tunisie.

Dans le même temps, la position géographique favorable de la Tunisie et les dispositions commerciales préférentielles qu’elle a conclues avec un certain nombre de pays et organisations régionales sont propices à l’attraction des investissements chinois en Tunisie.

 

La guerre tarifaire est-elle terminée après le récent accord entre les États-Unis et la Chine ? Comment a- t-elle affecté la croissance économique de la Chine ?

Après les discussions à Londres, les équipes chinoises et américaines ont maintenu une communication étroite. Récemment, les deux parties ont confirmé les détails du cadre de mise en œuvre du consensus des négociations commerciales. La Chine approuvera, conformément à la loi, les demandes d’exportation de biens contrôlés éligibles. Les États-Unis annuleront, de leur côté, une série de mesures restrictives prises à l’encontre de la Chine.

 

Comme l’a souligné le président Xi Jinping, « l’économie chinoise est une mer, pas un petit étang ». La Chine est en train de former un nouveau modèle qui s’appuie principalement sur la demande intérieure et l’innovation pour stimuler la croissance économique…

 

A ce propos, je tiens à souligner que nous espérons que les États-Unis collaboreront avec la Chine pour mettre en œuvre le consensus important atteint par les deux présidents lors de leur entretien téléphonique et qu’ils feront bon usage du mécanisme de consultation économique et commerciale entre la Chine et les États-Unis. Nous espérons également que la communication et le dialogue permettront de renforcer le consensus et la coopération et de réduire les malentendus, afin de promouvoir un développement stable, sain et durable des relations Chine-États-Unis, ce qui sera bénéfique non seulement pour la Chine et les États-Unis, mais aussi pour le monde entier.

Il est tout aussi important de relever que les exportations chinoises vers l’étranger ont augmenté de 7,5% au cours des quatre premiers mois de l’année en cours, malgré des barrières tarifaires élevées. Comme l’a souligné le président Xi Jinping, « l’économie chinoise est une mer, pas un petit étang ». La Chine est en train de former un nouveau modèle qui s’appuie principalement sur la demande intérieure et l’innovation pour stimuler la croissance économique ; elle dispose d’un système de chaîne industrielle efficace et complet, d’une écologie de marché pleinement compétitive et d’une innovation technologique ininterrompue.

Les impacts externes ne peuvent influencer les fondamentaux de l’économie chinoise, qui dispose d’une base stable, de nombreux avantages, d’une forte résilience et d’un grand potentiel. L’élan solide du développement de haute qualité de la Chine progresse solidement.

 

Comment a réagi la Chine face à l’agression militaire israélo-américaine contre l’Iran, qui fait partie du noyau central du Sud global et plus encore des BRICS ?

La Chine suit de près l’évolution de la situation au Moyen-Orient, s’oppose aux actions israéliennes qui violent la souveraineté, la sécurité et l’intégrité territoriale de l’Iran, et condamne les attaques américaines contre l’Iran et le bombardement d’installations nucléaires sous les garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Les actions des Etats-Unis ont gravement violé les objectifs et principes de la Charte des Nations unies et le droit international et ont exacerbé les tensions au Moyen-Orient. La paix a besoin de force pour être défendue, mais la force n’apporte pas nécessairement la paix véritable. La Chine s’oppose au recours à la force pour régler les différends et s’est toujours rangée du côté de la paix, du dialogue et de la justice internationale.

Aujourd’hui, la scène internationale est marquée par les turbulences croissantes, d’unilatéralisme et de protectionnisme. Le monde risque un retour à la loi de la jungle, où les faibles sont la proie des forts. Dans le même temps, le Sud global s’est considérablement développé et se positionne désormais comme une force essentielle pour le maintien de la paix internationale, le développement mondial et l’amélioration de la gouvernance mondiale.

Pour relever les défis et sortir de la crise, il faut une plus grande solidarité dans le Sud global. Le fait que de nombreux pays émergents et en développement envisagent activement de rejoindre les BRICS montre leur attractivité. L’expansion des BRICS est dans l’intérêt commun des pays émergents et des pays en développement et renforcera les forces de la paix et du développement dans le monde. Face aux tensions actuelles au Moyen-Orient, les BRICS ont publié une déclaration commune appelant au cessez-le-feu, au dialogue et à la consultation, qui a joué un rôle constructif dans l’apaisement des tensions dans cette région.

Lors du sommet des BRICS qui s’est tenu l’année dernière à Kazan, le président Xi Jinping a déclaré que les BRICS devaient « s’engager en faveur de la paix » et « agir en tant que défenseurs de la sécurité commune ». La Chine est disposée à collaborer avec les autres pays des BRICS et la communauté internationale pour unir leurs efforts, faire respecter la justice et continuer à œuvrer en faveur d’un Moyen-Orient pacifique et stable.

 

La Chine et la Tunisie ont échangé des visites de haut niveau de plus en plus fréquentes et ont approfondi leur confiance mutuelle sur le plan politique d’une manière constante. Le partenariat stratégique sino-tunisien a permis de développer davantage la coopération entre les deux pays dans divers domaines, les échanges humanitaires et culturels sont devenus de plus en plus étroits et les liens entre les peuples se sont approfondis.

 

 

Monsieur l’Ambassadeur, cela fait deux ans et demi que vous êtes en poste à Tunis. Avez-vous le sentiment d’avoir fait bouger les lignes et changer certaines choses ? Tout se passe-t-il comme vous l’auriez souhaité ?

Au cours des deux dernières années, sous la direction stratégique des chefs d’État des deux pays et grâce aux efforts conjoints de la Chine et de la Tunisie, nos deux pays ont fait évoluer leurs relations de manière significative et ont établi un partenariat stratégique. La Chine et la Tunisie ont échangé des visites de haut niveau de plus en plus fréquentes et ont approfondi leur confiance mutuelle sur le plan politique d’une manière constante. Le partenariat stratégique sino-tunisien a permis de développer davantage la coopération entre les deux pays dans divers domaines, les échanges humanitaires et culturels sont devenus de plus en plus étroits et les liens entre les peuples se sont approfondis.

Dans mes contacts avec mes amis tunisiens, j’ai particulièrement constaté que la Chine et la Tunisie sont très unies dans leur opposition à l’ingérence étrangère et dans leur défense de la souveraineté et de l’indépendance nationales. Les deux parties sont fermement attachées à l’esprit de la déclaration commune sino-tunisienne sur l’établissement d’un partenariat stratégique et se soutiennent mutuellement au sujet des questions liées aux intérêts fondamentaux et aux préoccupations majeures des deux pays.

 

La Chine continuera également à soutenir fermement la Tunisie pour que le pays emprunte la voie du développement conformément à ses propres conditions nationales.

 

Dans la déclaration commune, la partie tunisienne a souligné qu’elle respectait la résolution 2758 de l’Assemblée générale, adoptée le 25 octobre 1971. La partie chinoise exprime son appréciation et sa gratitude à la partie tunisienne pour son adhésion ferme au principe d’une seule Chine. Je voudrais profiter de cette occasion pour souligner à nouveau que la province de Taïwan fait partie intégrante du territoire chinois. C’est une réalité historique et factuelle. Poursuivre le principe d’une seule Chine implique une ferme opposition à l’« indépendance de Taiwan » sous toutes ses formes. Réaliser la réunification complète de la Patrie est un choix irréversible et une juste cause à laquelle adhère la Nation tout entière.

La Chine continuera également à soutenir fermement la Tunisie pour que le pays emprunte la voie du développement conformément à ses propres conditions nationales. Pour ma part, je continuerai à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour promouvoir le développement des relations sino-tunisiennes et la coopération pratique et concrète dans divers domaines.

Cette interview est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n° 923 du 2 au 16  juillet 2025.

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Les réserves de la Russie atteignent 687,7 milliards de dollars fin juin

05. Juli 2025 um 15:35

Les avoirs du pays ont augmenté de près de 10 milliards de dollars au cours du mois dernier, selon les données officielles.

Les réserves internationales de la Russie ont atteint 687,7 milliards de dollars fin juin, a annoncé, le 4 juillet, la Banque centrale du pays. Plus de 300 milliards de dollars de ce montant restent toutefois gelés en Occident en raison de la guerre contre l’Ukraine…

Environ les deux tiers des fonds immobilisés sont détenus par la chambre de compensation Euroclear, basée à Bruxelles, et ont généré des milliards d’euros d’intérêts. Certains États occidentaux ont réclamé la confiscation pure et simple des fonds, bien que des préoccupations juridiques et politiques, notamment des questions d’immunité souveraine, aient jusqu’à présent bloqué cette démarche. Les dirigeants de l’UE ont néanmoins donné leur feu vert à l’utilisation des fonds gelés pour soutenir l’Ukraine.

A noter que les avoirs internationaux de la Russie comprennent des devises étrangères, des droits de tirage spéciaux du FMI et de l’or monétaire…

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Tunisie – Voici la chronologie de l’actualité politique du 29 juin au 4 juillet 2025

05. Juli 2025 um 15:20

Plusieurs événements politiques se sont produits durant la semaine du 29 juin au 4 juillet 2025.

En voici les principaux :

29 juin

Jour de scrutin pour l’élection d’un nouveau représentant de la circonscription de Bizerte-Nord à l’Assemblée des représentants du peuple, dans le cadre des législatives partielles, suite au décès du député Sami Essayed le 13 mars 2025.

La cheffe du gouvernement, Sarah Zaafrani Zenzeri, entame une visite officielle à Séville, en Espagne, jusqu’au 1er juillet, pour participer à la 4e conférence internationale sur le financement du développement (FfD4), organisée par l’Espagne et l’ONU.

Le parlement insiste dans une déclaration, à l’occasion de la Journée internationale du parlementarisme, sur le rôle central de l’Union interparlementaire dans le renforcement de la dimension parlementaire de la coopération.

30 juin

La Fondation Fidaa, annonce avoir finalisé une nouvelle base de données comportant des personnes qui n’ont pas encore été présentées à la commission médicale.

Le Secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Mohamed Ben Ayed, s’entretient avec Alexandre Arrobbio  (Banque mondiale) et Sarah Morsi (Société financière internationale) sur l’évolution des relations de coopération avec la Tunisie.

Second tour des élections législatives partielles à Bizerte-Nord entre Mahmoud Essaid et Adnane Allouche.

1er juillet

Clôture de la 42e session de l’Institut national de défense, axée sur « l’élaboration d’une approche nationale globale pour l’exploitation de l’intelligence artificielle au service du développement économique, social et de la sécurité nationale ».

Le Conseil des universités examine plusieurs projets portant sur la création de nouveaux établissements universitaires.

2 juillet

La présidence du gouvernement, en réponse à une question écrite du député Ahmed Bennour sur la régulation du titre d’expert, annonce la formation d’un groupe de travail chargé de réviser le cahier des charges de la profession.

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) appelle à accélérer l’amendement du décret-loi n°54 et à adopter la proposition visant à créer un poste d’ »enseignant en éducation aux médias et à la communication » dans les établissements scolaires publics.

Coopération militaire tuniso-égyptienne : le ministre de la Défense, Khaled Sehili, rencontre l’ambassadeur d’Égypte, Bassem Hassan, pour discuter des moyens de renforcement.

La Commission de l’investissement et de la coopération internationale, relevant du Conseil national des régions et des districts, auditionne les représentants du ministère des Affaires étrangères sur le rôle de la diplomatie économique dans l’attraction des investissements étrangers.

Rencontre entre le secrétaire d’État aux Affaires étrangères Mohamed Ben Ayed l’assistante du ministre des Affaires étrangères chargée des Droits de l’Homme au Koweït Cheikha Jawaher Ibrahim Al-Duaij Al-Sabah.

Le ministre des Affaires étrangères reçoit son homologue omanais Badr bin Hamad Al-Busaidi, en visite officielle à Tunis les 1er et 2 juillet.

Le président Kaïs Saïed reçoit le ministre omanais des Affaires étrangères et salue les relations historiques entre les deux pays.

3 juillet

Restructurer plusieurs institutions jugées budgétivores et écarter les responsables jugés inefficaces au centre d’un entretien entre le président de la République, Kaïs Saïed, et la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzri.

Les diplômés et étudiant de l’Institut de presse et des sciences de l’information (IPSI) soutiennent la création du poste d’enseignant en éducation aux médias.

La Coordination de l’action pour la Palestine appelle à focaliser les efforts sur la dénonciation du blocus, et non sur la caravane humanitaire elle-même.

L’Union populaire républicaine demande la libération immédiate de son secrétaire général Lotfi Mraihi et de sa directrice exécutive Leila Kallel.

Le régime de l’auto-entrepreneur étendu aux journalistes indépendants

L’Assemblée des représentants du peuple transmet un projet de loi modifiant certains articles du Code pénal à la Commission de la législation générale.

4 juillet

Des enseignants de l’Institut de presse affirment que la proposition de loi sur le poste d’enseignant en éducation aux médias est une opportunité d’insertion pour les diplômés.

Entretien entre le ministre des Affaires étrangères s’entretient et son homologue congolais Denis-Christel Sassou Nguesso, portant sur le renforcement de la coopération économique et les échanges commerciaux entre les deux pays.

La 5e chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme près le  tribunal de première instance de Tunis reporte l’affaire « Complot 2 » au mardi 8 juillet.

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Urgent – Limogeages et nominations au sein de Tunisair

05. Juli 2025 um 15:11

Face aux perturbations répétées des vols de Tunisair et au mécontentement croissant des voyageurs, le gouvernement a pris une série de mesures urgentes pour tenter de redresser la compagnie aérienne nationale.

Dans ce cadre, le ministère du Transport a annoncé l’éviction de Habib Mekki de ses fonctions de président du conseil d’administration et de représentant de l’État au sein du conseil d’administration de Tunisair.  C’est Tarek Bouazizi, conseiller aux affaires publiques, qui a été nommé comme nouveau représentant du ministère au conseil d’administration. Ce dernier devra organiser dans les plus brefs délais l’élection d’un nouveau président pour assurer la continuité de l’entreprise.
Parallèlement, Issam Hammam, ingénieur en aéronautique, a été chargé de superviser la direction générale technique de Tunisair, en plus de ses missions actuelles.
Ces décisions interviennent alors que les récentes perturbations ont gravement affecté les passagers, avec des retards et annulations en cascade dans plusieurs aéroports. Le ministère a adressé un avertissement ferme aux responsables d’escale et aux représentants de Tunisair à l’étranger, exigeant une meilleure prise en charge des voyageurs et une information en temps réel.
En toile de fond, les autorités poursuivent leurs investigations sur les malversations financières et administratives qui auraient contribué à la dégradation de la situation. Ces mesures s’inscrivent dans la lignée des récentes déclarations du président Kaïs Saïed, qui a appelé à « éliminer tout obstacle au service du citoyen ».
La crédibilité et la survie même de Tunisair sont désormais en jeu, faisant des prochains jours une période cruciale pour la compagnie emblématique.

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Légère augmentation des prix mondiaux des denrées alimentaires en juin

05. Juli 2025 um 13:27

La FAO prévoit que la production mondiale de céréales atteindra 2,925 milliards de tonnes en 2025.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déclaré vendredi 4 juillet que les prix mondiaux des produits alimentaires ont légèrement augmenté en juin, en raison de la hausse des prix de la viande, des produits laitiers et des huiles végétales.

Ainsi, l’indice FAO des prix des produits alimentaires, qui suit les variations mensuelles des prix d’un panier de produits alimentaires commercialisés à l’échelle mondiale, s’est établi en moyenne à 128 points en juin, soit une hausse de 0,5 % par rapport à mai.

Dans un rapport distinct, l’organisation prévoit que la production mondiale de céréales atteindra 2,925 milliards de tonnes en 2025, soit une augmentation de 0,5 % par rapport à l’estimation précédente de 2,911 milliards de tonnes, selon Reuters.

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Code des collectivités locales : des voix s’élèvent à l’ARP pour sa révision

05. Juli 2025 um 12:49

Les membres de la Commission de la défense, de la sécurité et des forces porteuses d’arme à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ont souligné la nécessité de réviser le Code des collectivités locales, estimant que ce texte de référence « n’est plus adapté » à l’architecture politique et administrative issue de la Constitution du 25 juillet 2022.

Réunis vendredi 4 juillet pour auditionner des représentants du ministère de l’Intérieur, les députés ont réclamé une mise à jour qui tienne compte du nouveau cadre institutionnel et ont plaidé pour la révision du Code de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme ainsi que des plans d’urbanisme afin de préserver le tissu urbain.

Les cadres du ministère ont confirmé qu’un projet de révision du Code des collectivités locales est en cours d’élaboration conformément à la Constitution de 2022. Ils ont par ailleurs annoncé l’élaboration d’un projet de loi portant création d’un organe central dédié à l’urbanisme, chargé de coordonner l’action des municipalités et d’accélérer l’actualisation des plans d’aménagement.

Dans un exposé, les représentants du ministère ont souligné que 45 % des dépenses courantes des municipalités sont consacrées à la propreté et à l’environnement et qu’au niveau national, la collecte des déchets ménagers atteint 84 %. Cependant, expliquent les responsables du département, la multiplicité des intervenants dans ce domaine pose un défi de coordination.

Projet de réhabilitation de décharges prioritaires

Pour y remédier, ils ont évoqué le projet de réhabilitation de décharges prioritaires dans les zones dépourvues d’installation pour le traitement des déchets.

Les députés ont, de leur coté, soulevé la prolifération des constructions illégales, l’occupation anarchique du domaine public et l’inadéquation des plans d’urbanisme face à l’extension des villes, pointant aussi les difficultés de raccordement aux réseaux d’eau et d’électricité.

Ils ont insisté sur le rôle de la police municipale et de la garde municipale dans l’application des lois en vigueur, mettant l’accent sur le besoin de renfort en ressources humaines et logistiques.

Quid de la police municipale

Les représentants du ministère ont précisé que l’octroi des permis de raccordement dépend de plusieurs parties et  affirmé avoir donné des instructions aux administrateurs délégués pour accélérer l’examen des dossiers régularisables. Il ont dit rechercher des solutions légales structurelles pour résoudre ces problèmes.

Concernant la police municipale et la garde municipale, leur mission est « pleinement assurées » dans la limite des effectifs disponibles, ont-ils ajouté, appelant à doter ces corps de ressources supplémentaires pour accroître l’efficacité de leurs interventions dans l’ensemble des municipalités.

Les intervenants ont enfin insisté sur le rôle des pouvoirs exécutif et législatif, ainsi que sur l’implication des citoyens pour pour améliorer le service public local et garantir un cadre de vie décent.

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Tunisie – Forte progression des revenus du travail et des recettes touristiques

05. Juli 2025 um 12:10

Les revenus du travail cumulés ont franchi la barre des 4 milliards de dinars au cours du premier semestre 2025, enregistrant ainsi une hausse de 8,3 % par rapport à la même période de 2024, selon les indicateurs monétaires et financiers publiés par la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Dans cette même dynamique positive, les recettes touristiques ont progressé de 8,4 %, atteignant environ 3,3 milliards de dinars fin juin 2025, contre 3 milliards à la même date l’an dernier.

Concernant les services de la dette extérieure cumulés, une légère hausse de 2,3 % a été notée, totalisant 8,2 milliards de dinars à la fin du premier semestre.

En revanche, les réserves en devises ont reculé de 4,8 %, s’établissant à près de 23 milliards de dinars, soit l’équivalent de 100 jours d’importation, contre 24,1 milliards (110 jours) un an auparavant.

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Éthiopie – Le barrage de la Renaissance terminé avant l’échéance

05. Juli 2025 um 10:27

Malgré les protestations du Caire et de Khartoum, Addis-Abeba a qualifié le méga-barrage « Renaissance » d’« opportunité partagée ».

L’Éthiopie a annoncé le 4 juillet l’achèvement du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), un projet hydroélectrique de plusieurs milliards de dollars sur le Nil Bleu, au cœur d’un conflit qui dure depuis dix ans avec l’Égypte et le Soudan. Le barrage sera officiellement inauguré en septembre, a indiqué le cabinet du Premier ministre éthiopien dans un communiqué.

En construction depuis 2011, le GERD est conçu pour produire jusqu’à 5,15 gigawatts d’électricité, ce qui en fait la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique. Mais si l’Éthiopie présente ce projet comme une source d’énergie transformatrice pour la région, l’Égypte et le Soudan ont exprimé à plusieurs reprises leurs inquiétudes quant à son impact sur les débits d’eau en aval.

Et dans un message partagé sur X, le gouvernement éthiopien a tenté de rassurer ses voisins en décrivant le GERD comme « un symbole de coopération régionale et d’intérêt mutuel », insistant sur le fait qu’« il n’est pas une menace, mais une opportunité partagée ».

Le barrage est construit sur le Nil Bleu, principal affluent du Nil. Selon diverses sources, le Nil fournit environ 97 % de l’approvisionnement en eau douce de l’Égypte. Le Caire et Khartoum craignent donc que la rétention d’eau en amont n’affecte gravement l’agriculture et la sécurité hydrique de leurs pays.

En septembre 2024, le gouvernement égyptien avait déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU, accusant l’Éthiopie de violer le droit international et de menacer la stabilité régionale par ses actions unilatérales concernant le projet GERD. Cette décision faisait suite à l’annonce par le Premier ministre Abiy Ahmed de la cinquième phase de remplissage du barrage.

Au milieu de désaccords persistants sur les droits à l’eau, l’Éthiopie a fait avancer la mise en place d’un cadre régional de gouvernance de l’eau. En octobre, le Premier ministre Abiy a confirmé la mise en œuvre de l’Accord-cadre de coopération (CFA), un traité visant à établir une Commission permanente du bassin du Nil (NRBC) entre les pays en amont; traité qui a été signé par l’Ouganda, le Rwanda, le Kenya, la Tanzanie, l’Éthiopie et le Burundi, le Soudan du Sud – l’ayant rejoint en 2012…

L’Égypte a averti qu’une réduction même modeste de seulement 2 % de ses réserves en eau du Nil pourrait entraîner la perte d’environ 80 000 hectares de terres agricoles, ce qui constituerait une grave menace pour la sécurité alimentaire nationale.

Le Soudan a quant à lui exprimé des craintes similaires, invoquant le rôle vital du fleuve dans son secteur agricole.

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Orge fourragère : le délai de dépôt pour la prime de livraison accélérée prolongé au 12 juillet

05. Juli 2025 um 10:09

Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche annonce la prolongation, jusqu’au 12 juillet 2025, du délai pour bénéficier de la prime exceptionnelle pour la livraison rapide des quantités d’orge acceptées dans les centres de collecte des céréales.

Dans un communiqué publié samedi 5 courant, le ministère précise que cette décision s’inscrit dans le cadre du suivi de la campagne de la récolte et de collecte des céréales, et fait suite aux demandes des agriculteurs de prolonger le délai pour bénéficier de cette prime exceptionnelle, initialement fixé au 5 juillet 2025.

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Football, pétrodollars, bling-bling et argent roi

05. Juli 2025 um 09:59

Le football est-il devenu une affaire de business, ainsi qu’un levier de puissance douce, « soft power » aux mains des monarchies pétrolières du Golf ? Certains avancent que le sport roi est en train de perdre son âme ; on ne joue plus pour le maillot mais pour l’argent roi…

 

Le football, un « software » au service du pouvoir dans les monarchies pétrolières du Golfe ? Depuis quelques années, l’Arabie Saoudite investit massivement dans le football en attirant par des contrats stratosphériques des stars planétaires comme Cristiano Ronaldo, Karim Benzema, Sado Mané ou Neymar Junior.

Stratégie nationale

Caprice de riches investisseurs en quête de sensations fortes ? Au-delà de la passion sportive, l’engouement des Saoudiens pour le ballon rond est réel. Ce nouvel intérêt pour le sport, le plus populaire au monde, s’inscrit dans une stratégie beaucoup plus vaste : celle de l’instrumentalisation du sport comme un « software » au service d’objectifs politiques, économiques et culturels. Le football devient ainsi un levier de puissance douce pour la “Vision 2030“, un projet titanesque de transformation économique porté par le prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto du royaume. Lequel projet ambitionne de sortir le royaume de sa dépendance aux hydrocarbures, de diversifier les revenus et de repositionner la richissime monarchie pétrolière sur la carte du monde.

Lire aussi : L’Arabie saoudite devient leader sur le marché mondial du travail

Cette stratégie commence à porter ses fruits : à quelques mois d’intervalle, Riyadh a accueilli Donald Trump pour sa première visite officielle à l’étranger, et Djedda a abrité les pourparlers ukraino-américains. Signe que le royaume wahabite joue désormais dans la cour des grands.

Soupape

Ainsi, le football est utilisé comme vitrine destinée à lisser l’image du pays ternie par les violations répétitives des droits de l’Homme, notamment ceux des femmes.

De même, dans un pays constitué essentiellement de jeunes enchaînés par les pesanteurs sociales ainsi que par une étouffante main de fer politique, le football et l’ouverture des stades à la gente féminine jouent un rôle de soupape, mais dans un espace public surveillé en permanence par un Big Brother implacable.

L’argent, nerf de la guerre

C’est dans ce cadre que le Fonds souverain saoudien (ou Public Investment Fund ou PIF – PIF), une redoutable force de frappe financière estimée à environ 925 milliards de dollars et propriétaire majoritaire d’Al Hilal, a investi massivement pour aider les clubs saoudiens à recruter plusieurs stars européennes.

Parallèlement, le PIF a injecté plus d’un milliard de dollars dans DAZN, propriétaire des droits de diffusion de la Coupe du Monde des Clubs Fifa 2025 où le club saoudien Al-Hilal s’est illustré dans ce tournoi en se qualifiant aux quarts de finale. Et ce, en se permettant le luxe de faire match nul devant le Real Madrid et de battre Manchester City coaché par Pep Guardiola. Une victoire historique bien méritée face au géant britannique qui a permis à Simone Inzaghi et à son équipe non seulement de faire connaître le football saoudien dans le monde mais également d’empocher plus de 13,7 millions de dollars de bonus.

De plus, les prouesses du club saoudien tout au long du tournoi sont de nature à donner un coup de fouet considérable au football saoudien ; lequel n’est plus une destination de retraite, mais est capable de rivaliser à armes égales avec les géants européens. Ainsi qu’un atout pour le projet d’organisation de la Coupe du Monde 2034.

Lire également : Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite : un choix largement contesté

Notons au passage qu’Al-Hilal s’est incliné en quarts de finale de cette Coupe du monde des clubs dans la nuit de vendredi à samedi face aux Brésiliens de Fluminense (1-2)

Moyens quasi illimités

Rappelons enfin que la direction d’Al-Hilal 🇸🇦 a décidé d’accorder une prime financière, tenez-vous bien, de 500 000 dollars à chaque joueur après la victoire contre Manchester City et sa brillante qualification pour les quarts de finale de la Coupe du Monde des Clubs !

Rien d’étonnant puisqu’Al Hilal peut s’appuyer sur des moyens financiers quasi illimités. En effet, à l’instar de quatre autres équipes de la Saudi Pro League (Al-Ahli, Al-Ittihad, Al-Nassr, Neom), le club le plus prestigieux du pays (19 titres de champion, 4 Ligue des champions asiatique) est en effet géré directement par le Fonds souverain saoudien (PIF), sponsor majeur de la compétition et actionnaire de son diffuseur, la plateforme britannique DAZN, qui en a acquis les droits exclusifs pour un montant d’environ un milliard d’euros. Sachant que le PIF est piloté par le prince héritier Mohammed Ben Salmane qui a, ces dernières années, multiplié les investissements massifs dans le sport et le divertissement pour diversifier une économie trop dépendante de l’or noir.

A titre d’exemple, Al-Hilal avait réussi en2023 à s’adjuger la star brésilienne Neymar pour 90 millions d’euros.

Or, en un an et demi et pour seulement sept matches joués, la star brésilienne aura touché au total 190 millions d’euros de salaires plus 163 millions d’euros de revenus commerciaux. Selon le magazine sportif L’Équipe, l’ancien joueur du PSG disposait également d’une flotte de huit véhicules avec un chauffeur 24h/24 ainsi que des gardes du corps dédiés. Il recevait aussi 500 000 dollars par message vantant l’Arabie saoudite sur son compte Instagram.

Tout a été dit sur le trio diabolique : foot, argent et politique.

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Tunisie – Météo: il fera encore chaud ce samedi 5 juillet 2025

05. Juli 2025 um 07:15

Selon les prévisions de l’INM (Institut national de la météorologie) pour samedi 5 juillet 2025, beaucoup de passages nuageux sont attendus dans la matinée, mais qui deviendront progressivement plus denses l’après-midi sur les régions ouest du nord et du centre, avec quelques pluies localisées.

Globalement, les températures connaîtront une légère hausse, avec des maximales variant entre 31 et 35 °C sur les régions côtières et les hauteurs, et entre 36 et 41 °C ailleurs dans le pays.

Le vent soufflera du secteur est, faible à modéré, se renforçant quelque peu en fin de journée dans le sud.

La mer sera peu agitée.

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Renforcement des liens économiques et commerciaux tuniso-congolais

05. Juli 2025 um 08:19

Lors d’un entretien téléphonique, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, et son homologue congolais, Denis Christel Sassou Nguesso, ont convenu, vendredi 4 juillet 2025, de renforcer la coopération entre leurs pays, en l’occurrence la Tunisie et le Congo, particulièrement dans les domaines économique et commercial, lors d’un entretien téléphonique.

Pour ce faire, les deux ministres ont décidé d’élargir les domaines de coopération pour inclure l’industrie, désormais, l’agriculture, la santé, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur, indique le département des Affaires dans un communiqué.

Nafti a mis l’accent sur l’importance d’une bonne préparation de la deuxième session de la Haute Commission mixte tuniso-congolaise, afin d’actualiser le cadre juridique bilatéral et d’ouvrir de nouvelles opportunités de partenariat.

De son côté, le ministre congolais de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public-privé a salué le niveau exceptionnel des relations entre les deux pays, exprimant la volonté de son gouvernement de s’inspirer de l’expertise tunisienne dans des domaines tels que la recherche scientifique, les PME, les technologies de l’information et de la communication, du bâtiment et de l’urbanisme.

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La Tunisie et le Japon renforcent leur coopération sécuritaire

05. Juli 2025 um 08:05

La quatrième session du dialogue tuniso-japonais sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme s’est tenue jeudi 3 juillet 2025 à Tokyo, dans le but de renforcer la coopération bilatérale dans ces domaines clés, lit-on dans la plateforme InfoHub du ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger.

Les échanges ont porté sur les menaces sécuritaires à l’échelle régionale et internationale, ainsi que sur les dynamiques actuelles en matière de sécurité en Tunisie et au Japon, explique le département des Affaires étrangères. A ce titre, les deux délégations ont exploré les pistes de renforcement de leur collaboration, notamment en matière de formation, d’échange d’informations, de lutte contre la criminalité organisée, de sécurisation des frontières et des infrastructures aéroportuaires, sans oublier la prévention de la cybercriminalité.

A noter que c’est Abdelraouf Atallah, premier conseiller auprès du président de la République chargé de la sécurité nationale, qui a conduit la délégation tunisienne, laquelle comprenait des représentants des ministères des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de la Justice. Et du côté japonais, les discussions ont été conduites par Hiro Minami, ambassadeur chargé de la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme.

Les deux parties ont souligné l’importance de ce dialogue comme un mécanisme structurant de coordination continue, et ont réaffirmé leur volonté commune de le faire perdurer face à des menaces sécuritaires en constante évolution.

La session a également permis d’aborder la gestion des crises, le renforcement des capacités d’intervention rapide, ainsi que l’intégration de technologies avancées pour optimiser l’efficacité des dispositifs sécuritaires.

Pour rappel, la troisième édition de ce dialogue s’était tenue en Tunisie les 5 et 6 décembre 2023.

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Le 5e de la Résistance et de la Liberté

05. Juli 2025 um 06:26

Simón Bolívar : « La moralité et l’instruction sont nos premiers besoins. »

Le 5 Juillet, et ce depuis 214 ans, le Venezuela célèbre l’un des moments les plus significatifs de son histoire : la signature de l’Acte d’Indépendance en 1811. En ce jour, les pères fondateurs de l’anti-impérialisme — Simón Bolívar, Francisco de Miranda et Antonio José de Sucre — déclarèrent la rupture irrévocable du Venezuela avec la domination coloniale, faisant de lui la première République indépendante d’Amérique du Sud et ouvrant la voie aux mouvements de libération sur tout le continent.

En remontant le fil de l’histoire qui n’en finit pas de livrer ses propres mystères, Hannibal Barca, qui prêta serment sur les rivages de la Tunisie (Carthage à cette époque) de se frayer un chemin s’il n’en trouvait pas, incarne un esprit de résistance, de dignité et de liberté qui défia le plus puissant empire de son temps. Cet esprit transcende les limites du temps et de l’espace et se réincarne avec Bolívar. Des chercheurs comme María Eugenia Aubet, dans Les Phéniciens et l’Occident, retracent comment les établissements phéniciens et carthaginois ont profondément influencé la péninsule Ibérique, de Cadix à Carthagène.

 

À travers l’histoire et vers l’avenir, on trouve — et on trouvera — un fil invisible reliant continents et siècles. C’est le fil qui unit le peuple pacifique de Tunisie, descendant d’une civilisation qui défia les empires, à ses frères et sœurs du Venezuela, héritiers de la vision de Bolívar pour la liberté, la dignité et l’autodétermination.

 

Bien que la famille noble de Bolívar fût d’origine basque, certains historiens et écrivains, dont Gabriel García Márquez dans Le Général dans son labyrinthe, ont souligné comment la stature mythique du libérateur incarne des siècles de résistance héritée.

À travers l’histoire et vers l’avenir, on trouve — et on trouvera — un fil invisible reliant continents et siècles. C’est le fil qui unit le peuple pacifique de Tunisie, descendant d’une civilisation qui défia les empires, à ses frères et sœurs du Venezuela, héritiers de la vision de Bolívar pour la liberté, la dignité et l’autodétermination.

Aujourd’hui, plus de deux siècles après cette déclaration historique à Caracas, le 5 Juillet demeure non seulement une fête nationale, mais aussi un rappel universel que la lutte pour la justice dépasse les frontières. En cousins de valeurs et de principes, les peuples tunisien et vénézuélien célèbrent ce jour et leur patrimoine porteur d’espoir.

En ce jour, nous rendons un hommage sincère à ceux qui ont assuré l’indépendance du Venezuela et, surtout, au peuple vénézuélien, dont la résilience continue de façonner l’avenir, fidèle à l’héritage d’Hannibal, de Bolívar et de tous ceux qui se sont dressés contre l’oppression au nom de l’humanité.

 

Mouhab Henchiri, diplômé en Relations Internationales.

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IA et économie informelle, un même combat ?

05. Juli 2025 um 06:00

L’intelligence artificielle et l’économie informelle, deux mondes que tout oppose ? Pas si sûr. L’une comme l’autre fonctionnent souvent en marge des règles, contournent les institutions et créent de la valeur dans l’ombre. Un même combat, face à un monde économique de plus en plus chaotique. Voyons cela de plus près !

À première vue, tout semble opposer l’économie de l’intelligence artificielle – pilotée par les géants technologiques, structurée par des algorithmes complexes et façonnée par des milliards de dollars d’investissements – au secteur informel, souvent perçu comme marginal, non régulé, et éloigné des centres de pouvoir économique. Pourtant, à y regarder de plus près, des similarités étonnantes apparaissent. Et elles s’articulent autour d’un mot-clé qui dérange : l’absence de traçabilité.

Deux mondes, un même brouillard financier ?

L’économie informelle, présente partout, du vendeur de rue aux plateformes d’ubérisation sauvage, fonctionne fréquemment en dehors des circuits bancaires, fiscaux et juridiques classiques. Les flux d’argent y sont non déclarés, fluctuants, difficilement mesurables. Ce manque de transparence représente un défi majeur pour les autorités monétaires et fiscales, qui peinent à y imposer des normes.

L’économie de l’IA, bien qu’à l’opposé dans ses moyens techniques, reproduit certains de ces traits. Non pas dans sa vitrine visible, celle des interfaces raffinées, des chatbots performants ou des assistants vocaux intégrés, mais dans ses couches profondes : les cryptomonnaies, les plateformes décentralisées, les modèles en open source utilisés sans contrôle, les transferts de données massifs, globalisés, souvent non régulés.

Derrière les lignes de code, se dissimule une économie difficile à suivre, difficile à fiscaliser et parfois difficile à comprendre.

Une valeur créée hors des radars

Dans ces deux mondes, la valeur économique naît souvent sans passer par les canaux institutionnels. Une vidéo générée par IA, monétisée via une plateforme qui échappe à la régulation locale, un NFT vendu sur une blockchain anonyme, du microtravail effectué via une marketplace étrangère : autant d’activités qui produisent de la richesse tout en échappant aux radars des autorités.

Là encore, le parallèle avec l’économie informelle est saisissant : une économie parallèle, qui oscille entre légalité, opacité et innovation sauvage.

Une logique de débrouille… à grande échelle

L’économie informelle repose sur une logique de survie : créer de la valeur malgré l’exclusion des systèmes économiques dominants. C’est une réponse pragmatique à la précarité. L’économie de l’IA, elle, active une logique parfois comparable, mais sur un mode plus stratégique : détourner les règles, contourner les institutions, exploiter les zones grises pour générer du profit.

Créateurs de contenu génératif, codeurs de bots, spéculateurs sur les tokens IA ou micro-prestataires de services algorithmiques : tous participent à une économie de la débrouille mondialisée, désormais amplifiée par la puissance computationnelle.

Concentration contre dispersion

Une différence majeure demeure : l’économie de l’IA est hyperconcentrée, alors que l’économie informelle est par essence dispersée. Quelques acteurs, à l’instar d’OpenAI, Google, Meta, Microsoft détiennent les clés de l’écosystème : serveurs, données, modèles, interfaces. Tout le reste gravite autour, dans un modèle de dépendance asymétrique qui rappelle le fonctionnement informel des petits vendeurs sous contrôle de grossistes ou de réseaux locaux.

Là encore, une stratification économique apparaît : les puissants définissent les règles du jeu, les autres improvisent pour survivre.

Une fiscalité à la peine

Comme dans le secteur informel, la fiscalité est en souffrance. Les États sont démunis face à des activités transfrontalières, désintermédiées, où la valeur se crée dans les interstices des systèmes existants. Le résultat est double : un manque à gagner fiscal considérable et un sentiment d’injustice croissante pour ceux qui, dans l’économie classique, n’ont pas d’autre choix que de se soumettre à l’impôt.

Vers une économie hybride, mais instable ?

L’hybridation entre IA et économie informelle dessine les contours d’un nouveau paradigme : une économie partiellement centralisée, massivement automatisée, profondément connectée, mais déconnectée des structures classiques. Une économie qui valorise la fluidité plus que la solidité, l’expérimentation plus que la régulation.

Ce système soulève alors des questions fondamentales :

Comment assurer une redistribution équitable ?

  • Qui détient le contrôle des infrastructures ?
  • Quel modèle de gouvernance peut encadrer des flux économiques sans frontières ?
  • Faut-il réguler ou laisser faire, au risque d’amplifier les fractures ?

Une rupture dans un monde chaotique

L’économie de l’intelligence artificielle, en apparence futuriste et technologique, reproduit en réalité certaines logiques anciennes de contournement, d’opacité et d’asymétrie, typiques de l’économie informelle. Mais ce qui rend cette convergence particulièrement inquiétante, c’est qu’elle se produit dans un monde déjà plongé dans une forme de chaos systémique : instabilité climatique, fragmentation géopolitique, dérèglement des marchés, perte de confiance dans les institutions.

Dès lors, l’économie de l’IA et celle informelle n’incarnent pas seulement une évolution parallèle, mais une rupture profonde avec les fondements de l’économie classique : transparence, régulation, redistribution, rationalité. Elles marquent l’entrée dans une économie post-régulatoire, fragmentée, fluide et insaisissable, reflet d’un monde qui obéit de moins en moins aux lois linéaires de l’économie, et de plus en plus à la théorie du chaos.

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Mahjoub Lotfi Belhedi

Chercheur en réflexion stratégique optimisée IA  // Data Scientist & Aiguilleur d’IA

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Gestern — 04. Juli 2025Leconomiste Maghrebin

Report du Rached Ghannouchi

04. Juli 2025 um 21:10

La quatrième chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a décidé de reporter, au 30 septembre, l’examen du dossier impliquant Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha, ainsi que plusieurs cadres du parti, selon Mosaïque Fm.

Ce report intervient à la suite d’une décision de la chambre d’accusation près la cour d’appel de Tunis, qui a ordonné le renvoi de Ghannouchi et de plusieurs figures du mouvement devant la justice. Parmi les accusés figurent Rafik Bouchlaka, Mohamed Goumani, Ahmed Mechergui et Maher Zid – ancien député du Parlement aujourd’hui dissous.

A rappeler que le chef spirituel du mouvement des Frères musulmans Ennahdha, Rached Ghannouchi, a été arrêté lundi 17 avril 2023.

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Services publics : la Tunisie dans le top 10 africain, selon la BAD

04. Juli 2025 um 19:59

La Tunisie figure parmi les pays les plus performants du continent africain en matière de services publics, occupant la 8ᵉ position avec un score de 53,68, selon le dernier rapport de la Banque africaine de développement (BAD) sur l’indice de fourniture des services publics (PSDI).

En Afrique du Nord, la Tunisie, l’Égypte et le Maroc se démarquent, affichant des scores supérieurs à la moyenne régionale, établie à 50,55.

L’indice PSDI évalue la performance des pays dans cinq domaines clés : l’énergie et l’électricité, la souveraineté alimentaire, l’inclusion socioéconomique, l’intégration régionale et l’industrialisation.

Parmi ces dimensions, l’inclusion socioéconomique enregistre le meilleur score en Tunisie (68,96), suivie de la souveraineté alimentaire (55,34), de l’intégration régionale (52,35), de l’industrialisation (52,35) et enfin de l’énergie et l’électricité (38,32). Le rapport souligne que les ménages tunisiens jugent la qualité des services modérée dans l’ensemble de ces domaines.

La BAD précise également que la Tunisie a quasiment atteint l’accès universel à l’électricité, avec un taux de couverture de 99,9 % en 2021. Toutefois, le secteur électrique reste confronté à plusieurs défis : une forte dépendance au gaz naturel importé, un mix énergétique peu diversifié, la fragilité financière de la STEG, le faible niveau d’investissement privé, ainsi qu’une efficacité industrielle limitée.

Malgré ses acquis, le rapport pointe une performance globale en deçà du potentiel du pays, entravée par un faible niveau d’investissement, une productivité limitée, un manque de compétitivité, une faible valeur ajoutée dans l’agriculture et des difficultés d’accès au financement.

Concernant le secteur agricole, la Tunisie reste fortement tributaire des précipitations et vulnérable aux aléas climatiques, aux pénuries d’eau, ainsi qu’à un manque d’attractivité auprès des jeunes.

Dans le domaine de l’industrialisation, la BAD souligne que la Tunisie fait partie des pays les plus industrialisés d’Afrique et bénéficie d’un climat d’affaires relativement favorable. Les zones industrielles et les parcs d’activités y jouent un rôle crucial dans le développement économique.

Enfin, la BAD alerte sur la grave pénurie d’eau que connaît la Tunisie, exacerbée par les effets du changement climatique. Le secteur de l’eau et de l’assainissement, structuré autour de plusieurs agences et ministères, est conçu pour répondre aux besoins urbains et ruraux. Le secteur privé y contribue via des concessions ou des partenariats public-privé, tandis que les entreprises publiques assurent le raccordement des foyers aux réseaux.

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