Le déficit commercial aux prix courants s’est aggravé de 54%, passant de 4734,8 millions de dinars (MD), à fin avril 2024, à 7294,1 MD, à fin avril 2025. Ainsi, le taux de couverture s’est dégradé à 74%, contre 81,8%, une année auparavant, a annoncé, mardi, l’Institut National de la Statistique (INS).
D’après une note publiée par l’INS, cette aggravation est expliquée par la baisse des exportations de 2,4%, pour ne pas dépasser 20,7 milliards de dinars, contre une hausse importante des importations de 7,8%, atteignant plus de 28 milliards de dinars, durant les quatre premiers mois de l’année 2025.
La diminution des exportations résulte essentiellement, de la régression des exportations du secteur de l’énergie de 33% sous l’effet de la chute de nos ventes de produits raffinés (105,8 MD contre 621,2 MD), ainsi que celles des industries agro-alimentaires de 19,2%, en raison de la baisse de nos ventes de l’huile d’olive de 28% à 1758,6 MD.
S’agissant de la hausse des importations, elle résulte surtout de l’accroissement des importations des biens d’équipement de 22,1% et des matières premières et demi-produits de 11,3%, ce qui laisse présager une amélioration future de l’investissement et de l’appareil productif.
De même, les importations des biens de consommation ont enregistré une évolution de 15,7%, contre la baisse des importations des produits énergétiques de 14,2%.
Ainsi, le déficit provient principalement de l’énergie (un déficit de près de 3,7 milliards de dinars), des matières premières et demi-produits (environ 2,5 milliards de dinars), des biens d’équipement (1,1 milliard de dinars) et des biens de consommation (0,6 milliards de dinars).
Il importe de souligner que le déficit de la balance commerciale hors énergie s’est réduit à 3,6 milliards de dinars, durant les quatre premiers mois de l’année 2025.
Le déficit commercial aux prix courants s’est aggravé de 54%, passant de 4734,8 millions de dinars (MD), à fin avril 2024, à 7294,1 MD, à fin avril 2025. Ainsi, le taux de couverture s’est dégradé à 74%, contre 81,8%, une année auparavant, a annoncé, mardi, l’Institut National de la Statistique (INS).
Dans son rapport récent, l’Association tunisienne de l’espace indique que la Tunisie a lancé un seul satellite, Challenge One, en mars 2021, en partenariat avec la Russie, via la société privée Telnet. Ce lancement symbolise une étape importante dans la démarche tunisienne pour se faire une place dans l’industrie spatiale.
Avec 13 satellites chacune, l’Égypte et l’Afrique du Sud sont en tête parmi les pays africains, devant le Nigeria et l’Algérie. Ces pays disposent des infrastructures nécessaires à la production, à l’assemblage et au contrôle des satellites. Ils unissent leurs efforts avec la Chine, la Russie et le Royaume-Uni pour faire progresser leurs capacités spatiales.
Le rapport mentionne également que, malgré les défis pour l’Afrique d’autonomiser ses lancements spatiaux, plusieurs pays africains collaborent avec des partenaires internationaux comme la France, le Japon et l’Italie. Ces initiatives visent à accélérer le progrès technologique sur le continent.
Après plusieurs années de préparation et d’investissement dans ses infrastructures locales, la Tunisie a lancé son premier satellite Challenge One, axé sur l’Internet des objets, malgré sa position encore modeste dans ce secteur.
Avec un coût de 1,2 million de dollars, ce projet constitue une étape initiale vers une ambition plus ambitieuse : déployer une constellation de 30 satellites dans un avenir proche. Le rapport souligne que, malgré ses capacités de lancement modestes, l’Afrique pourrait voir une croissance de son industrie spatiale grâce à l’émergence de nouvelles agences et à des partenariats stratégiques.
Le ministère de la Santé a publié un communiqué sur sa page officielle dans lequel il prodigue des recommandations de santé importantes aux pèlerins tunisiens.
Tout d’abord, les vaccinations sont indispensables avant le voyage. Il ne faut donc pas oublier le carnet de vaccination, lequel sera exigé à l’aéroport.
Ensuite, il est nécessaire d’observer une hygiène sans faille : se laver régulièrement les mains est indispensable. De même que de porter un masque en cas de forte affluence et avoir toujours un désinfectant à portée de main.
En outre, boire de l’eau est essentiel, car la chaleur est intense, pour rester hydraté. Il faut boire régulièrement de l’eau, utiliser un parapluie pour se protéger du soleil et prendre des pauses durant le pèlerinage.
Enfin, emporter ses médicaments nécessaires : les pèlerins atteints de maladies chroniques, doivent préparer leurs médicaments et en emporter une quantité suffisante pour toute la durée du voyage et du séjour. Ne pas oublier d’en mettre une partie dans son bagage à main.
«Le Liban est ce pays où les étrangers sont autant heureux d’arriver que de repartir», disait, dès en 1976, un chrétien cité par Robert Fisk dans son livre de mémoires ‘‘Night of Power : The betrayal of the Middle East’’. Il n’est pas déraisonnable de penser que ce constat s’applique à l’ensemble du Moyen-Orient et du monde arabe, devenu le cimetière autant de ses populations que des hallucinations occidentales et sionistes.
Dr Mounir Hanablia *
L’auteur synthétise dans cette œuvre testamentaire le constat désabusé issu de sa carrière de journaliste au Moyen-Orient.
Dans sa recherche du contrôle géostratégique d’une région vitale à la préservation de sa prééminence dans le monde, l’Occident (et la Russie) a soutenu militairement des régimes arabes corrompus et meurtriers, oblitéré l’avenir politique de leurs peuples, et préparé son intervention militaire, au nom de l’établissement de la démocratie et du respect des droits de l’homme. Le résultat, ou le moyen, en ont été la guerre civile, la dislocation des Etats, la destruction des villes et des campagnes, et le «terrorisme» islamiste.
Afin de s’assurer le soutien de sa population dans cette entreprise (néocoloniale) de grande ampleur, l’Occident use d’une rhétorique s’apparentant plus à un discours de propagande qu’à une information objective rapportant des faits, à laquelle les journalistes se plient sous peine pour les récalcitrants d’être exclus et de perdre leurs emplois. C’est cela qu’on appelle ailleurs la liberté de la presse.
Dans ce maelstrom, il n’y a factuellement ni bons ni mauvais. Les différents protagonistes usent des mêmes horreurs, qui sont à l’extrême celles que les Américains ont utilisées à Falloujah en Irak, les Israéliens à Gaza et au Sud Liban, Assad père et fils à Alep et à Hama, et Saddam au Kurdistan; et dont Sarkozy aurait empêché Kadhafi de faire usage à Benghazi afin d’empêcher «un autre Srebrenica», dixit Bernard Henry Levy.
Autrement dit, dans l’arc de cercle s’étendant des frontières de la Chine en Afghanistan jusqu’à l’Océan Atlantique au Maroc, les clans au pouvoir ont été au mieux répressifs, ne tolérant aucune opposition, au pire, terroristes, semblables aux pires colonialistes américains et israéliens. Mais ces derniers se sont réservé le beau rôle. A la différence de leurs adversaires, leurs gouvernements sont issus d’élections démocratiques et prétendent à ce titre lutter pour la liberté et les droits de l’Homme contre le terrorisme, d’Etat ou islamiste, qu’ils ont eux-mêmes contribué à légitimer par leurs politiques meurtrières (embargo contre l’Irak des années 90), quand ils ne l’ont pas eux-mêmes créé de toutes pièces ou soutenu, directement, ou par le biais de leurs alliés (Turquie).
Il restait à faire la distinction, digne de Tony Blair, l’ex-Premier ministre britannique, ou de Barak Obama, parmi les bourreaux et les tortionnaires qui n’ont pas détruit leurs propres villes, entre les bons, ceux qui torturent et assassinent mais uniquement dans les locaux de leur police politique dirigée par des Britanniques et des Américains (Bahreïn); les moins bons, comme le maréchal Sissi qui quoique féal de l’Occident fait tirer dans le tas sur la foule à Rabaa devant les caméras des journalistes du monde entier; et les mauvais, comme Kadhafi, qui après être devenu bon pour avoir démantelé son programme nucléaire et chimique, a mérité d’être tué comme un chien, ou encore les Iraniens, qui tuent les femmes et les hommes indifféremment dans la rue ou à l’abri des regards dans leurs sinistres geôles, mais qui ont surtout le tort de soutenir Bachar, le Hezbollah, les Chiites irakiens, et ces mêmes Houthis qui ces jours derniers, et l’auteur n’a pas vécu assez longtemps pour le voir, constituent désormais un défi stratégique majeur pour l’Etat d’Israël grâce aux missiles iraniens en leur possession, après que Donald Trump s’y soit cassé les dents.
Ainsi, le tort des Iraniens, ce n’est pas d’avoir les mains ensanglantées, mais de s’opposer à l’entreprise américano-israélienne, et d’avoir les moyens de le faire, du moins jusqu’à un certain point.
Pour tout résumer, les civilisés sont ceux qui tuent les autres, les sauvages exterminant leurs propres peuples. Et parmi ces derniers, il y aurait, selon l’expression de Franklin Roosevelt, «our sons of b….», ceux de l’Occident, et les autres.
Le dernier chapitre du livre, édifiant, a trait à la Syrie, dont l’auteur, s’étant fixé au Liban, fait naturellement une obsession, jusqu’à soulever la question de la survie du régime de Bachar, assurée selon lui pendant au moins quelques années. Son pronostic se révélera juste. Seul le repli russe imposé par les revers essuyés dans le conflit ukrainien ont conduit à l’effondrement de l’armée syrienne, si on peut appeler cette dernière ainsi, et à la conquête de Damas par les membres de Jibhat Ennosra, autrement dit Daech et Al-Qaida «United», armés, financés, et opérant pour le compte d’Erdogan et de la Turquie.
Robert Fisk qui estimait le démembrement de la Syrie, déjà amputée du Liban, d’Alexandrette, et du Kurdistan syrien (Haut Euphrate), comme une conséquence de la politique des puissances impérialistes depuis l’accord Sykes-Picot de 1916, se demandait si le pays survivrait à la chute du clan Assad. Il n’avait pas prévu que la guerre entre les Etats-Unis et l’Iran par Israël et le Hezbollah interposés en serait la cause. Mais qui l’aurait imaginé ?
Abstraction faite de l’avenir obéré du Moyen-Orient (et du Maghreb), que le pessimisme malheureusement raisonné de l’auteur met en évidence, il reste à se remémorer le commentaire ironique de ce chrétien qui en 1976 lors de l’arrivée au Liban de l’armée syrienne, et répété en 2005, près de 30 ans après, lors de son évacuation contrainte et forcée après l’assassinat de Rafik El-Hariri: «Le Liban est ce pays où les étrangers sont autant heureux d’arriver que de repartir».
En fait, après l’évacuation américaine de Beyrouth en 1983, d’Afghanistan, et dans une certaine mesure, d’Irak, il n’est pas déraisonnable de penser que ce constat anecdotique s’applique à l’ensemble du Moyen-Orient et du monde arabe, devenu le cimetière autant de ses populations que des hallucinations occidentales et sionistes.
* Médecin de libre pratique.
‘‘Night of Power: The Betrayal of the Middle East’’, de Robert Fisk, éd. Fourth Estate, 8 octobre 2024, 672 pages.
Les équipes du Commissariat régional au développement agricole (RDA) à Médenine poursuivent les opérations de pulvérisation d’insecticides. Et ce, dans le cadre des efforts de lutte contre la propagation des larves de criquets pèlerins.
C’est ainsi qu’on fait état d’un total de 1 852 hectares qui ont été traités jusqu’à présent dans la région. Notamment dans les délégations de Ben Guerdane et Béni Khedache, indique le commissaire régional de l’agriculture, Ammar Jamîi, cité par la TAP.
Quelque 131 pèlerins dans le gouvernorat de Siliana se rendront vers les lieux saints, le 18 mai, alors que le vol retour est programmé pour le 11 juin, a indiqué à l’Agence TAP, le directeur régional des affaires religieuses, Abdelhamid Breri. Les pèlerins sont originaires d’El Krib (24 personnes), Siliana-nord (21), Siliana-sud (19), Makthar (16), […]
Les équipes du Commissariat régional au développement agricole à Médenine poursuivent les opérations de pulvérisation d’insecticides dans le cadre des efforts de lutte contre la propagation des larves de criquets pèlerins. Au total près de 1852 hectares ont été traités jusqu’à présent dans la région notamment dans les délégations de Ben Guerdane et Béni Khedache, […]
Les opérations de pulvérisation d’insecticides dans le cadre des efforts de lutte contre les larves et les nymphes de criquets pèlerins dans le gouvernorat de Tataouine se poursuivent à un rythme soutenu.
En effet, depuis le 12 mars dernier, près de 2382 hectares de terres ont été traités par voie aérienne et terrestre dans la région notamment dans les délégations de Remada, Dehiba et Beni Mhira, a indiqué à l’Agence TAP, le représentant du commissariat régional au développement agricole.
La montée en puissance de la migration irrégulière est loin d’être un phénomène «anodin», a déclaré Kaïs Saïed, en pointant, une nouvelle fois, les réseaux criminels à l’origine du trafic d’êtres humains et d’organes sur le continent africain et dans la rive nord de la Méditerranée.
«Nul ne peut croire que des milliers de personnes, dont des femmes enceintes ou portant des nourrissons dans les bras, pouvaient parcourir des milliers de kilomètres pour venir en Tunisie et aller dans certaines villes telles que Jebeniana et El-Amra s’il n’y a pas eu un plan criminel préalablement établi», a déclaré le président de la république, lors de sa réunion, lundi 5 mai 2025, au Palais de Carthage, Amy Pope, la directrice générale de l’Organisation mondiale pour les migrations (OIM).
«Aucun Etat au monde ne tolère qu’une partie de son territoire ne soit pas placée sous sa législation ou sa souveraineté», a-t-il insisté, rappelant à ce propos que les autorités tunisiennes ont veillé à ce que l’opération d’évacuation des camps des migrants irréguliers soit menée non seulement dans le respect des règles du droit humanitaire mais aussi et surtout selon les nobles valeurs éthiques et morales.
Si ces migrants irréguliers sont aujourd’hui en quête d’endroits sûrs, c’est parce qu’ils sont victimes d’un système économique mondial injuste dont la Tunisie n’a de cesse de dénoncer en étant elle-même victime, a fait savoir le chef de l’Etat.
Tout en rappelant que la Tunisie est fière de son appartenance africaine, le chef de l’Etat a souligné que notre pays a porté haut le slogan selon lequel l’Afrique, terre de toutes les richesses, doit appartenir aux seuls Africains, et à eux seuls.
Saïed a, par ailleurs, saisi l’occasion pour appeler l’OIM à redoubler d’effort en vue de faciliter le retour volontaire des personnes déplacées et à œuvrer à leur apporter l’appui financier nécessaire afin qu’elles puissent s’installer dans leurs pays d’origine en toute sécurité.
Il a également exhorté l’organisation onusienne à œuvrer de concert avec toutes les parties concernées afin d’identifier le sort des disparus qui n’ont été retrouvés ni en mer ni sur terre.
«La Tunisie a œuvré en ce sens dans les limites de ses moyens, et assumé un lourd fardeau», a tenu à souligner le chef de l’Etat, ajoutant que cette situation ne saurait perdure. Notre pays plaide toujours en faveur d’un nouvel ordre humanitaire qui rompe avec un système qui a consacré le pillage des richesses, la famine et les conflits, a-t-il conclu.
De son côté, la directrice générale de l’OIM a déclaré, qu’elle a abordé, au cours de sa réunion avec le chef de l’Etat, la question de la migration irrégulière, qui, a-t-elle dit, préoccupe la communauté internationale tout entière.
«Nous avons convenu d’adopter une approche efficace qui pourrait nous permettre de trouver une solution pour sauver de nombreuses personnes et victimes de ce fléau», a-t-elle déclaré, indiquant avoir tenté de parvenir à des propositions visant à faciliter le retour volontaire des migrants irréguliers à leurs pays d’origine et à leur offrir une vie décente et des opportunités d’emploi leur permettant de s’y installer de façon durable et permanente.
«Une telle action sera bénéfique et salutaire pour tous au triple plan national, régional et international», a-t-elle conclu.
Les travaux de l’atelier d’élaboration d’un plan d’action régional pour faire face à la résurgence exceptionnelle du Criquet pèlerin dans la région occidentale qui inclut d’Afrique du Nord a démarré lundi 5 mai 2025 à Tunis.
Organisé par l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, FAO à travers la Commission de Lutte contre le Criquet Pèlerin dans la Région Occidentale (CLCPRO), cet atelier a enregistré la présence de M. Ezzeddine Ben Cheikh, ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche Maritime et Mr. Mohamed Amrani, chargé des affaires courantes au bureau de la FAO en Afrique du Nord à Tunis, indique un communiqué de la FAO publié lundi.
M. Ezzeddine Ben Cheikh, aussi membre de commission de lutte contre le criquet pèlerin (CLCPRO), a affirmé que la Tunisie a toujours soutenu les efforts ainsi que la mise en œuvre des activités liées à la lutte préventive contre les criquets pèlerins, même si elle ne rencontre pas de criquets chaque année en raison de sa classification en tant que pays d’invasion.
Pour sa part, M. Mohamed Amrani, a souligné les efforts et l’engagement du gouvernement tunisien
dans la lutte acridienne et témoigné du rôle clé que joue la Tunisie ainsi que celui de la FAO à travers la Commission de Lutte contre le Criquet Pèlerin CLCPRO. La Tunisie fait preuve, a-t-il dit, d’un soutien indéfectible pour la réussite des efforts communs pour faire face à la résurgence acridienne pour la période estivale 2025.
Depuis , le 12 mars 2025, des groupes de criquets pèlerins ont été enregistrés dans le sud de la Tunisie. Depuis le début de l’infestation, environ 4 900 hectares ont été traités, dont environ 2 500 hectares par voie aérienne, sur les différents stades de l’insecte, des adultes aux nymphes.
Le ministère a activé le Comité national de vigilance et de lutte antiacridienne et ses comités régionaux dans
les provinces touchées. Tous les moyens et fournitures nécessaires à la lutte contre le ravageur (véhicules à quatre roues motrices, pulvérisateurs à dos, pulvérisateurs montés sur voiture et un hélicoptère) ont été mis à leur disposition, rappelle la même source.
De son côté, M. Mohamed Lemine Hamouni, Secrétaire Exécutif de la CLCPRO a précisé qu’il s’agit d « une résurgence acridienne inhabituelle, marquée par des dynamiques de migration et de reproduction du Criquet pèlerin qui n’ont plus été observées depuis plusieurs années. Les conditions écologiques favorables, combinées à l’inaccessibilité de certaines zones du Sahel, ont contribué à l’ampleur de cette situation ».
Les travaux de cet atelier ont pour objectif de franchir une nouvelle étape et établir collectivement un plan d’action régional, structuré de manière à se préparer pour faire face aux vols de retour des essaims et de groupes de criquets qui arriveront dans les pays du Sahel durant la période estivale où ils entameront leurs reproductions, augmentant ainsi leurs effectifs et causant plus de dégâts sur les zones fragiles de
cultures. « Nous devons conjuguer nos forces, partager nos expertises, et coordonner nos interventions pour assurer une réponse régionale cohérente et efficace » a conclu le Secrétaire exécutif de la CLCPRO.
Cet atelier réuni les responsables des unités nationales de lutte antiacridienne des onze pays membres de la commission à savoir, l’Algérie, le Burkina Faso, la Gambie, la Libye, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie. Participent aussi des représentants du siège de la FAO, du Bureau Régional pour l’Afrique, du Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), ainsi que le Secrétariat de la CLCPRO et de la Commission de Lutte contre le Criquet Pèlerin dans la Région Centrale (CRC).
Parfois, le soutien vient de là où on l’attend le moins. Alors que certains membres de l’administration Trump demeurent opposés à un rapprochement avec Ahmed Al-Charaa, des membres du Congrès proches du président Trump et faisant partie de son mouvement Maga (Make America Great Again, Rendre à l’Amérique sa grandeur) soutiennent une normalisation des relations avec Damas mais ce qui est vraiment surprenant c’est que les Évangéliques américains, noyau dur de l’électorat Trump, ainsi que des rabbins plaident pour ce rapprochement. Ce soutien pourrait faire balancer la position américaine en faveur du nouvel homme fort de la Syrie. (Ph. Deux députés américains Cory Mills et Marlin Stutzman dans les rues de Damas.)
Imed Bahri
Dans une enquête sur la relation toujours en gestation entre les États-Unis et le nouveau pouvoir syrien, The Economist affirme que la politique américaine envers la Syrie n’a pas encore été définie ou qu’elle est en train de l’être. Parmi les partisans du président Trump, certains poussent pour une normalisation des relations quand d’autres maintiennent leur défiance.
Le magazine britannique est revenu sur la visite effectuée par deux membres républicains influents du Congrès à Damas. La vue des deux membres de la Chambre des représentants déambulant dans la vieille ville sortait de l’ordinaire. Portant des Ray-Ban et une veste élégante, Cory Mills, un vétéran décoré de la guerre en Irak et un fervent soutien du mouvement Maga représente la Floride. Il était accompagné de son collègue Marlin Stutzman, représentant de l’Indiana, un ardent défenseur de la hausse des tarifs douaniers imposés par Trump le mois dernier.
La Syrie pourrait rejoindre les accords d’Abraham
Personne ne s’attendait à ce que ces deux membres du Congrès en particulier deviennent des défenseurs du dialogue avec un État dirigé par un homme qui était auparavant un membre éminent d’Al-Qaïda.
Les deux Américains ont quitté la Syrie convaincus que les États-Unis devraient collaborer avec Ahmed Al-Charaa et ont considéré qu’il fallait concilier optimisme et prudence dans cette collaboration. Mills a déclaré que le nouveau dirigeant syrien lui avait laissé entendre que, dans de meilleures circonstances, la Syrie pourrait un jour rejoindre les accords d’Abraham, qui, lors du premier mandat de Trump, ont permis l’établissement de relations diplomatiques officielles entre Israël et plusieurs pays arabes en 2020.
Dans les coulisses, les participants affirment que la visite a été un énorme succès.
Comparé à l’enthousiasme des deux membres du Congrès, le gouvernement américain tarde pour sa part à réagir aux changements en Syrie. Alors que les Européens ont commencé à lever les sanctions contre la Syrie et à rouvrir leurs ambassades dans la capitale Damas, les États-Unis n’ont offert qu’un allègement limité des sanctions même si le blocus en cours paralyse la vie des Syriens forçant des personnes à fouiller les poubelles et laissant Damas dans l’obscurité à l’exception de quelques heures d’électricité par jour.
Les Américains suscitent également des inquiétudes parmi les donateurs potentiels notamment les Syriens à l’étranger et les États du Golfe quant au transfert de fonds pour commencer la reconstruction du pays et envoyer de l’aide humanitaire. En outre, les États-Unis n’ont pas encore ouvert leur ambassade à Damas ni envoyé de diplomates sur place.
Le magazine britannique estime que les faucons de la Maison Blanche et du Parti républicain, y compris Sebastian Gorka, le conseiller de Trump en matière de lutte contre le terrorisme, et Tulsi Gabbard, la directrice de la sécurité intérieure, ne sont pas convaincus par les métamorphoses d’Al-Charaa et insistent pour traiter le dossier syrien comme un dossier de lutte contre le terrorisme. «Ils ne voient que le Ahmed Al-Charaa qui était jadis en Irak», a déclaré un homme d’affaires chrétien syro-américain.
Des évangéliques et des rabbins se disent séduits
Cependant, d’autres ont exprimé le désir d’ouverture et d’engagement en faveur du nouveau régime en particulier les chrétiens évangéliques et les juifs syriens en Amérique.
Récemment, Johnnie Moore, un pasteur évangélique proche de Trump, et le rabbin Abraham Cooper du Centre Simon Wiesenthal pour les droits de l’homme ont rencontré le ministre syrien des Affaires étrangères Asâad Al-Sheibani à New York. «C’était plus convaincant que ce à quoi je m’attendais», a déclaré le pasteur Moore qui a ajouté: «Il faut qu’il y ait une croissance économique rapide en Syrie car la sécurité économique est liée à la sécurité nationale et, par conséquent, à la paix régionale».
Moore prévoit d’ailleurs de conduire prochainement une délégation d’évangéliques et de rabbins à Damas.
Les évangéliques pensent que les dirigeants religieux pourraient réussir là où d’autres ont échoué à persuader le président Trump d’assouplir les sanctions et de s’engager avec le nouveau gouvernement. Toutefois Israël, qui bénéficie d’un soutien fiable de la part des évangéliques américains, pourrait ne pas être convaincu. Il a d’ailleurs appelé à une position ferme envers Al-Charaa.
«En ce qui concerne la Syrie, les évangéliques ont beaucoup d’influence», explique David Lesch, historien du Moyen-Orient à l’Université Trinity au Texas, qui a exhorté le nouveau gouvernement syrien à travailler avec les chefs religieux américains.
En avril dernier, Trump a nommé Mark Walker, un membre républicain du Congrès et pasteur évangélique, comme ambassadeur pour la liberté religieuse, une décision qui pourrait avoir un impact significatif sur la politique américaine. Lors d’une conférence des donateurs qui s’est tenue au siège de l’Union européenne à Bruxelles en mars, les États-Unis ont présenté huit demandes au gouvernement syrien notamment l’aide à la recherche des Américains disparus en Syrie (en particulier Austin Tice, le journaliste emprisonné), l’interdiction pour les combattants étrangers de rejoindre le nouveau gouvernement et la désignation du Corps des gardiens de la révolution iranienne comme organisation terroriste.
Bien que les défenseurs américains du nouveau régime aient été déçus en décembre lorsqu’un certain nombre de combattants étrangers ont été nommés au ministère de la Défense, ils reconnaissent en privé que Damas a fait des progrès sur d’autres questions.
La visite de Mills et Stutzman à Damas pourrait conduire à davantage de délégations américaines non officielles.
Si Ahmed Al-Charaa parvient à convaincre les républicains et les évangéliques partisans du mouvement Maga de ses bonnes intentions, notamment en ce qui concerne les chrétiens, il sera peut-être du côté de l’Amérique mais la politique de Trump est encore en cours d’élaboration.
L’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM) a annoncé, ce samedi 3 avril 2025, une série de mouvements de protestation dont une grève nationale de 5 jours et la suspension des stages.
Cette action coup de poing vise à dénoncer le « mépris persistant des autorités et la dégradation continue du système de santé tunisien », lit-on dans le communiqué de l’Organisation qui a exprimé sa profonde indignation face à l’absence de dialogue sérieux avec les autorités compétentes.
L’OTJM pointe du doigt une impasse et affirme que celle-ci « ne compromet pas seulement la qualité de la formation médicale, mais menace également l’accès équitable aux soins pour l’ensemble de la population, un principe fondamental de justice sociale.».
Dans son communiqué, l’OTJM met aussi en garde contre les conséquences désastreuses de l’inaction gouvernementale face à la détérioration des conditions de travail au sein des hôpitaux universitaires, qui a déjà conduit au boycott des stages, y compris dans la cruciale spécialité de médecine familiale.
Les jeunes médecins qui réaffirment leur engagement à lutter pour améliorer leurs conditions indiquent qu’à partir du 1er juillet 2025, les hôpitaux universitaires pourraient se retrouver privés de médecins résidents : Une telle situation paralyserait gravement le fonctionnement des établissements de santé publique, mettant en péril la prise en charge des patients, ont-il alerté.
« Un dialogue sérieux est la seule solution pour éviter une crise voire un effondrement dans le secteur de la santé», a conclu l’Organisation.
Dans ‘‘Liban, état de survie’’, à paraître le 5 mai 2025 aux éditions Max Milo, en France, Fouad Khoury Heloulivre une analyse implacable d’un État en décomposition, pris au piège d’une histoire coloniale inachevée, d’une géopolitique régionale vorace, et d’une classe dirigeante incapable – ou complice – du naufrage.
Djamal Guettala
Depuis le XIXᵉ siècle, le Liban vit sous influences. Ottomans, Français, Syriens, Israéliens, Iraniens, Américains… tous ont joué, souvent contre les intérêts du peuple libanais, sur l’échiquier confessionnel du pays. La diversité culturelle et religieuse aurait pu être sa force, mais elle a été méthodiquement instrumentalisée pour empêcher l’émergence d’un État-nation souverain, stable et moderne.
Khoury Helou retrace ce siècle d’interventions et d’aliénation avec une précision historique affûtée, mais c’est l’époque contemporaine qui donne au livre sa force de frappe. Depuis 2019, le Liban s’est effondré : sa monnaie a perdu plus de 90% de sa valeur, les banques ont confisqué les économies des citoyens, les services publics sont à l’agonie, et les élites fuient un pays devenu invivable. L’explosion du port de Beyrouth en 2020 a marqué le point de rupture, révélant au monde l’ampleur de la corruption et de l’impunité.
À cette crise structurelle s’est ajoutée la présence massive de réfugiés syriens – près de la moitié de la population locale –, exacerbant les tensions sociales dans un pays déjà au bord du gouffre. Puis est venue la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah, ravageant une fois encore le Sud du pays et menaçant la cohésion nationale.
Loin d’un essai universitaire ou d’un pamphlet à charge, ‘‘Liban, état de survie’’ est un cri lucide, porté par une écriture alerte, presque désespérée. Khoury Helou interroge sans détour : le Liban peut-il encore être sauvé ? Ou faut-il acter la fin d’un modèle, pour en inventer un autre ?
L’auteur, déjà reconnu pour ‘‘L’Amérique et le Moyen-Orient’’ (2015), ‘‘Mondialisation, la mort d’une utopie’’ (2017) et ‘‘L’Effondrement du monde arabo-islamique’’ (2018), signe ici un ouvrage essentiel pour qui veut comprendre pourquoi le Liban agonise… et pourquoi cela concerne-t-il toute la région.
Fouad Khoury Helou est directeur de L’Orient-Le Jour et essayiste, spécialiste du Moyen-Orient. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les dynamiques politiques et géopolitiques de la région.
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé un appel urgent mardi 29 avril 2025 aux pays d’Afrique du Nord-Ouest pour renforcer la surveillance et mettre en œuvre des mesures de lutte précoce contre les criquets pèlerins.
L’alerte intervient alors que des groupes de criquets adultes et de petits essaims, originaires du Sahel africain, ont migré vers le sud du Sahara, menaçant les cultures et les pâturages de la région.
«Les opérations de prospection et de lutte sont particulièrement urgentes dans les endroits où les pluies de l’hiver et du début du printemps ont créé des conditions propices à la reproduction», a déclaré Cyril Piou, responsable de la surveillance et des prévisions acridiennes à la FAO.
Intensification de l’activité acridienne
La FAO signale que depuis la fin février, l’activité acridienne a considérablement augmenté, avec l’arrivée de groupes d’ailés et de petits essaims dans le centre de l’Algérie, l’ouest de la Libye et le sud de la Tunisie.
Les conditions écologiques favorables ont conduit à une saison de reproduction printanière marquée par des infestations plus importantes que d’habitude. Les vents et les précipitations ont facilité la migration des criquets vers le nord depuis le sud de l’Algérie, le nord du Mali, le Niger et le Tchad.
L’afflux de populations de criquets en Afrique du Nord-Ouest, notamment au nord et au sud des montagnes du Hoggar en Algérie et du Fezzan dans le sud-ouest de la Libye, a incité la FAO à classer la situation dans la région occidentale sous le signe de la prudence.
«Les prévisions de la FAO depuis janvier indiquent que l’éclosion et la formation de bandes commenceraient ce mois-ci dans les zones affectées. Si elles ne sont pas contrôlées, ces bandes pourraient se transformer en petits essaims en mai et juin, augmentant le risque pour les cultures et les pâturages», a précisé M. Piou.
Mesures de lutte précoce recommandées
Du sud des montagnes de l’Atlas au Maroc jusqu’au Sahara en Algérie, et jusqu’au sud de la Tunisie et à l’ouest de la Libye, la FAO recommande des prospections intensives sur le terrain dans les zones clés où la reproduction des criquets est susceptible de se produire.
Ces régions ont reçu des précipitations suffisantes pour soutenir la croissance de la végétation, créant ainsi des conditions favorables au développement des criquets, explique la FAO.
Le criquet pèlerin est l’ un des ravageurs migrateurs les plus destructeurs au monde.
Un seul essaim peut couvrir d’une à plusieurs centaines de kilomètres carrés. Un kilomètre carré d’essaim peut contenir jusqu’à 80 millions d’adultes, capables de consommer en une journée la même quantité de nourriture que 35 000 personnes.
Une détection précoce et une réponse rapide sont essentielles pour prévenir une crise plus large.
Rester vigilants
À travers son Service d’information sur le criquet pèlerin (DLIS) et la Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale (CLCPRO), l’agence onusienne continue à fournir des conseils techniques, des mises à jour en temps réel et un soutien opérationnel aux pays touchés.
Elle appelle à une coopération régionale renforcée pour faire face à cette menace et protéger les moyens de subsistance des populations vulnérables.
La FAO exhorte les pays d’Afrique du Nord-Ouest à rester vigilants et à agir rapidement pour contrôler la menace des criquets pèlerins, afin de prévenir des dommages significatifs aux cultures et aux pâturages, et d’assurer la sécurité alimentaire dans la région.
Le Front du Salut National (FSN) a publié ce mmardi 29 avril 2025 un communiqué afin d’exprimer sa solidarité avec le dirigeant Ennahdha, Ajmi Lourimi, actuellement incarcéré.
Ce dernier a subi une fracture au bras gauche en prison, indique le FSN en soulignant la nécessité qu’il puisse jouir « de son droit à recevoir tous les soins médicaux adéquats et complets jusqu’à rétablissement».
Dans son communiqué, le Front regroupant des partis de l’opposition, a tenu à exprimer sa pleine solidarité avec Ajmi Lourimi estimant qu’il est « victime d’injustice et que sa détention est arbitraire décidée sur la base d’accusations fabriquées ».
Le FSN a par ailleurs saisi cette occasion pour réitérer sa demande pressante de libération de tous les détenus politiques.
Notons que selon Habib Torkhani, porte-parole de la Cour d’appel de Tunis, Ajmi Lourimi est accusé « de ne pas avoir signalé aux autorités compétentes, des faits dont il a connaissance, concernant un crime terroriste ».
Le phosphogypse ne présente pas de risque toxique pour l’environnement ou la santé humaine, mais un rejet prolongé dans la mer pendant de nombreuses années endommagera les écosystèmes marins en Tunisie.(Ph. Les rejets de phosphogypse des usines de Gabès polluent l’air, la terre et l’eau).
C’est ce qu’a révélé un comité scientifique étudiant les effets de cette substance lors d’un séminaire organisé à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) au Bardo.
Selon un communiqué du Palais du Bardo, le président du comité scientifique et professeur de chimie à l’Université de Gafsa, Limam Aloui, a affirmé que le phosphogypse tunisien présente un niveau de radioactivité naturelle d’environ 270 becquerels par kilogramme (Bq/kg), bien en dessous du seuil standard de 1.000 Bq/kg de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et inférieur aux niveaux de radioactivité du phosphogypse dans d’autres pays.
Une recherche de huit mois menée par le comité scientifique, ainsi que l’analyse de 170 publications scientifiques, ont confirmé que le phosphogypse tunisien contient des traces négligeables d’arsenic, de plomb et de mercure, puisque le minerai de phosphate tunisien lui-même ne contient presque aucun de ces métaux lourds.
La substance est composée principalement de gypse, avec des concentrations plus faibles de certains métaux lourds (par exemple l’arsenic, le mercure, le plomb) et de composants secondaires moins concentrés tels que les terres rares (par exemple le cadmium).
Ledit comité a néanmoins souligné la nécessité de mettre fin au rejet de phosphogypse dans la mer, une pratique qui dure depuis la fin des années 1970, car l’accumulation à long terme présente des risques environnementaux, principalement dus aux impuretés insolubles qui subsistent après la dégradation de son composant principal, le sulfate de calcium (dihydraté), qui constitue 96% du phosphogypse.
Entre 2011 et 2023, environ 2,8 millions de tonnes ont été déversées en mer près de Gabès où se trouvent des usines de transformation du phosphate, tandis que 1,6 million de tonnes ont été stockées à Skhira (Sfax) et 600 000 tonnes à Mdhila (Gafsa).
Le comité a demandé que le phosphogypse soit reclassé comme un sous-produit plutôt que comme un déchet, soulignant son potentiel de réutilisation dans la construction (ciment, matériaux routiers), l’agriculture (amélioration des sols) et d’autres secteurs.
Toutefois, la transition vers la valorisation sera progressive en raison des grandes quantités produites a insisté le comité, en soulignant la nécessité d’un stockage terrestre réglementé dans des sites de confinement doublés pour protéger les écosystèmes marins et préserver le matériau pour une utilisation future.
Chokri Ben Bahri, président de la commission parlementaire de l’industrie, du commerce, des ressources naturelles, de l’énergie et de l’environnement, a déclaré que l’objectif du séminaire était de promouvoir le dialogue vers une décision nationale qui concilie la valorisation économique avec les droits environnementaux.
«Nous ne sommes pas contre le développement, mais il ne peut pas se faire au détriment de l’environnement», a-t-il averti. Et d’ajouter : «Nous craignons que la réutilisation du phosphogypse ne passe d’une opportunité économique à un risque sanitaire et environnemental».
Critiquant des décennies de pollution incontrôlée, le parlementaire a déclaré : «Depuis les années 1970, les usines de traitement ont éludé leur responsabilité dans les dommages causés aux communautés : érosion des plages, épidémies et contamination de l’air, de l’eau et du sol par les métaux lourds et les radiations.»
Le 5 mars, le gouvernement tunisien a approuvé le retrait du phosphogypse de la liste des déchets dangereux, le reclassant comme matériau réutilisable, ce qui na provoqué une levée de bouclier et des mouvements de protestation parmi les défenseurs de l’environnement, notamment dans les régions de Gabès et de Sfax, qui sont les plus affectées par les rejets de phosphogypse dans la mer.
Die Justiz ist der öffentliche Dienst, dem die Tunesier am wenigsten vertrauen (46,5%), wie aus einer kürzlich veröffentlichten Umfrage des Nationalen Instituts für Statistik (INS) Mehr