La stratégie nationale du médicament vise à garantir la disponibilité des traitements et à en rationaliser l’usage, et non à priver les patients de soins, a expliqué le ministère de la Santé dans un communiqué publié ce mercredi 27 août 2025, en réponse à une polémique sur ce sujet qui a enflé ces derniers jours sur les réseaux sociaux à propos de l’indisponibilité de certains médicaments vitaux dans le pays.
Latif Belhedi
En fait un précédent communiqué du ministère, publié le 24 août, relatif au système national du médicament, a été mal interprété et utilisé à des fins allant à l’opposé de son objectif initial, en y voyant un aveu que l’Etat est dans l’incapacité de garantir les soins à tous les malades.
Dans son communiqué d’aujourd’hui, le ministère rappelle la politique nationale en matière de médicaments qui repose sur trois priorités : assurer la pérennité du stock stratégique, afin d’éviter toute rupture; encourager la prescription des médicaments enregistrés et génériques, pour maîtriser les coûts et garantir l’efficacité; et garantir l’accès des patients à tous les traitements essentiels, sans exception.
La bonne dose, la bonne durée et pour la bonne indication
Le communiqué souligne aussi que la rationalisation de l’usage du médicament est une pratique scientifique reconnue dans tous les pays. Elle consiste à prescrire la bonne dose, pour la bonne durée, et dans la bonne indication, afin d’assurer l’efficacité du traitement.
Il ne s’agit donc pas, comme allégué par certains commentateurs, de limiter l’accès des patients aux soins, mais de sécuriser l’approvisionnement et de garantir la continuité de l’accès aux traitements, notamment dans un contexte de tensions sur les marchés mondiaux du médicament où la guerre commerciale, notamment entre les Etats-Unis et la Chine, est en train de perturber les marchés, y compris ceux du médicament, sachant que des pans entiers de l’industrie pharmaceutique dépend des molécules exclusivement fabriquées en Chine et que cette situation de dépendance commence à poser problème aux industriels américains et européens.
Ces problèmes extérieurs ne sauraient masquer les problèmes intérieurs : la Tunisie, dont le système de santé traverse une crise structurelle et connaît des difficultés financières, fait face, de temps à autre, à des difficultés d’accès aux marchés extérieurs, les liens avec certains laboratoires pharmaceutiques internationaux s’étant distendus, en raison d’impayés accumulés.
Mais malgré le manque de certains médicaments importés, qui est parfois ressenti au niveau de la Pharmacie centrale, celle-ci parvient à rétablir la situation et à assurer sinon les médicaments manquants du moins leurs génériques fabriqués en Tunisie ou à l’étranger.
Il reste, bien sûr, aux médecins de faire également un effort à leur niveau, en ne souscrivant que les médicaments vraiment nécessaires à la santé de leurs patients, et non pas charger les ordonnances par une longue liste de médicaments pas toujours essentiels et nécessaires, contribuant ainsi à exacerber la crise. C’est ce que le ministère de la Santé a voulu dire en appelant les praticiens à «maîtriser les coûts et garantir l’efficacité» des médicaments.
L’ouverture de nouveaux postes dans la fonction publique est la principale recommandation exprimée par la Première ministre, Sarra Zaafrani Zenzeri, en présidant un conseil des ministres, mardi 26 août 2025, consacré aux programmes et mesures liés aux dispositions fiscales et financières proposées dans le projet de loi de finances 2026.
Latif Belhedi
Créer de nouveaux postes dans une fonction publique, dont nous ne cessons de dire depuis 2010 qu’elle est en sureffectif, est-ce vraiment une bonne idée ? Pourquoi pas si le but de l’opération est de rétablir une injustice infligée à des dizaines de milliers de citoyens condamnés au chômage de longue durée. Encore faut-il en avoir concrètement les moyens… D’où cette question : comment financer les dépenses qui seront nécessitées par la création de ces nouveaux postes, sans doute destinés aux diplômés ou aux doctorants chômeurs auxquels le président de la république Kaïs Saïed a promis un emploi et un salaire décents dans la fonction publique ?
Comment aussi renforcer «les fondements de l’État social, en ciblant les groupes vulnérables et à faibles revenus et en favorisant leur intégration économique afin d’améliorer leurs conditions de vie et de développer les services publics», comme indiqué dans le communiqué du Palais de la Kasbah, et ce conformément aux recommandations du chef de l’Etat ?
Quels «mécanismes de financement innovants» ?
Les nouveaux recrutements dans le secteur public, la lutte contre l’emploi précaire, le soutien au travail décent, le renforcement de la protection sociale, l’aide aux groupes vulnérables et aux ménages à faibles revenus, la promotion de l’intégration économique et l’amélioration des conditions de vie, dont parle le communiqué du Premier ministère, ont un coût dont on aurait aimé avoir une estimation chiffrée pour pouvoir jauger de la capacité des finances publiques à assurer toutes les dépenses que ces orientations budgétaires vont nécessiter.
La Première ministre a cru avoir trouvé une piste en parlant, assez vaguement du reste, d’inclure dans le projet de loi de finances 2026, des «mécanismes de financement innovants, fondés sur de nouvelles approches».
Ces «mécanismes de financement innovants», dont on aurait aimé connaître davantage, et qui ne devraient pas se résumer à de nouvelles charges fiscales pour les citoyens et les entreprises, contribueraient, selon la Première ministre, «à faire face aux mutations économiques et aux pressions géopolitiques mondiales en rationalisant les dépenses et en stimulant la croissance».
Maîtriser les dépenses et stimuler la croissance, dit-elle
Voilà les deux maîtres mots : maîtriser les dépenses et stimuler la croissance. Et c’est à l’aune des performances du gouvernement dans ces deux domaines qu’on jugera son bilan. Car on a de bonnes raisons de douter de capacités de la Kasbah à maîtriser les dépenses publiques – qui augmentent inexorablement chaque année – et à impulser une croissance – qui reste désespérément atone (1,4% en 2024).
Au-delà des bulles, dont nous gavent ces chers ministres, très forts en théorie et très faibles en pratique, on attend des résultats concrets. Et c’est là où, souvent, le bât blesse.
Le nombre de touristes chinois visitant la Tunisie a augmenté de 15,3 % entre janvier et juillet 2025 par rapport à la même période en 2024, où le pays avait accueilli environ 24 000 visiteurs, a déclaré Anouar Chetoui, représentant de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) à Pékin, en Chine, tout en soulignant que les liaisons aériennes sont essentielles pour dynamiser davantage cette activité.
M. Chetoui a ajouté, lors d’un entretien avec un correspondant de Tap à Pékin, que le nombre de touristes chinois en Tunisie avait augmenté de 30,9 % en juillet 2025 par rapport au même mois de l’année précédente, malgré les difficultés de voyage causées par l’absence de liaison aérienne directe.
Pourtant, en novembre 2023, l’ancien ministre du Tourisme, Moez Belhassine avait annoncé que la compagnie Tunisair envisageait de lancer un vol direct entre la Tunisie et la Chine dans le courant de 2024. Nous sommes en août 2025, et il n’en fut rien. Comment continuer à donner foi aux bulles régulièrement lancées par les membres du gouvernement et qui ne tardent pas souvent à se dégonfler ?
Ces chiffres soulignent l’attrait de la Tunisie comme l’une des destinations lointaines que les voyageurs chinois aspirent à visiter, aux côtés de destinations phares comme le Canada, la France, la Turquie, la Jordanie et la Suisse, confirmant l’importance de la Tunisie parmi les acteurs touristiques chinois.
Il est à noter que le bureau de l’ONTT en Chine a reçu le prix du meilleur office de tourisme dans ce pays en 2024.
Les touristes chinois privilégient généralement les séjours de plusieurs jours alliant découverte culturelle et loisirs, ainsi que des expériences uniques.
Ils sont particulièrement intéressés par la visite de sites culturels et historiques tels que Carthage, tandis que la région d’Hammamet les attire avec ses plages de sable doré et ses hôtels. Sousse, Monastir, Kairouan et Sidi Bou Saïd figurent parmi les autres destinations prisées.
Les touristes chinois manifestent également un vif intérêt pour les excursions dans le désert, les balades à dos de chameau, les excursions en 4×4, la découverte de la cuisine tunisienne, la détente et l’artisanat.
La Tunisie est considérée comme attractive pour les touristes chinois car elle allie richesse historique et culturelle, beauté naturelle, diversité des sites touristiques, activités de plein air, notamment dans le désert, hospitalité et services de qualité.
Chetoui a souligné la nécessité d’établir une ligne aérienne directe entre Tunis et Pékin si la Tunisie souhaite profiter pleinement de l’intérêt croissant des touristes chinois en cette période difficile mais riche en opportunités.
En l’absence d’une telle ligne, les touristes chinois sont actuellement contraints de transiter par de multiples destinations, que ce soit via le Moyen-Orient, la Turquie ou l’Égypte. L’ouverture de vols directs entre la Tunisie et les villes chinoises contribuerait donc à stimuler le tourisme.
Les touristes chinois apprécient également le shopping en Tunisie, notamment pour les produits locaux traditionnels de qualité tels que la céramique, les tapis, la maroquinerie et les bijoux uniques, ainsi que les spécialités tunisiennes comme l’huile d’olive et les dattes.
Il convient de noter que la Tunisie et la Chine célèbrent en 2025 le 61e anniversaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques, remontant à 1964. Ces liens ont été renforcés par la visite du président Kais Saied en Chine, du 28 mai au 1er juin 2024, qui a ouvert de nouvelles perspectives de coopération, suivie de nouvelles visites de haut niveau, notamment du Premier ministre et du ministre du Tourisme.
L’agence japonaise de notation Rating and Investment Information (R&I), vient de réviser la perspective de notation de la Tunisie (notation de l’émetteur en devises étrangères) de négative (B-) à stable. On doit s’en féliciter, mais pas trop, car la note souveraine de la Tunisie reste trop basse pour inciter à l’investissement.
Selon l’agence japonaise «l’économie tunisienne est en voie de redressement. Le déficit courant s’est réduit et les réserves de change ont augmenté et les inquiétudes concernant la liquidité en devises étrangères se sont apaisées, malgré l’absence de perspective claire d’obtenir un soutien financier du Fonds monétaire international».
R&I a aussi justifié cette amélioration, dans un communiqué, par la baisse en pourcentage du déficit budgétaire est en produit intérieur brut (PIB) et par la diminution «de manière modérée» du ratio de la dette publique.
«Le gouvernement s’étant engagé à rétablir sa situation budgétaire», selon R&I qui estime que l’incertitude concernant le remboursement de la dette s’atténue.
«Sur la base de ces facteurs, ainsi que de la stabilité politique maintenue après l’élection présidentielle sans troubles majeurs», R&I a confirmé la note de l’émetteur en devises étrangères à B- et a ramené la perspective de notation à stable.
En 2024, le PIB réel a augmenté de 1,4 %. La reprise économique a été stimulée par la normalisation des conditions météorologiques qui avaient pesé sur l’économie l’année précédente, ainsi que par une forte demande touristique.
«La bonne performance économique se poursuivant en 2025, la croissance annuelle devrait se situer entre 1 % et 2 %», a encore fait valoir l’agence japonaise, qui estime que les répercussions directes des droits de douane appliquées lors des échanges entre la Tunisie et les Etats-Unis seraient limitées, compte tenu de la faible part des exportations tunisiennes vers les États-Unis. Néanmoins, elle recommande de prêter attention aux répercussions indirectes que la Tunisie pourrait subir en fonction de la tendance économique en Europe, principale destination des exportations du pays.
«Si la production agricole et le tourisme continuent de progresser régulièrement, l’économie tunisienne devrait connaître une croissance comprise entre 1 % et 2 % en 2026 et au-delà, même si cela dépendra également de la demande extérieure et de la situation politique intérieure», souligne R&I.
Au cours des dernières années, l’excédent de la balance des services s’est creusé, soutenu par la hausse des recettes touristiques. La balance des revenus primaires restant également excédentaire grâce aux transferts de fonds des Tunisiens travaillant à l’étranger, le déficit courant s’est réduit en pourcentage du PIB. En 2024, le déficit était de 1,7 % du PIB.
À l’avenir, le solde de la balance courante devrait afficher un déficit de 2 à 3 % du PIB, reflétant une augmentation des importations d’énergie, de biens intermédiaires et de biens de consommation sous l’effet d’une activité économique plus soutenue.
La masse salariale des fonctionnaires et les subventions représentant une part importante des dépenses publiques, il reste peu de marge pour les dépenses d’investissement et autres dépenses qui contribuent à renforcer les fondamentaux économiques, selon R&I.
Tout en s’efforçant de garantir les recettes fiscales, le gouvernement s’est attaché à réduire les dépenses, en particulier les salaires des fonctionnaires, ramenant le déficit budgétaire à 6 % du PIB en 2024. Dans le budget 2025, le gouvernement prévoit de contenir le déficit budgétaire à 5,5 % du PIB. Compte tenu de la relative stabilité des prix de l’énergie, une augmentation des dépenses de subventions serait évitée. Selon R&I, le solde budgétaire devrait continuer à s’améliorer au cours des deux prochaines années.
Il y a lieu de rappeler que R&I avait, le 29 août 2023, dégradé la notation souveraine de la Tunisie de «B» à «B-», tout en maintenant la perspective «négative».
Cette décision était justifiée par la situation budgétaire et extérieure difficile, reflétée par la persistance d’un déficit budgétaire et d’un taux d’endettement public à des niveaux relativement élevés, conjuguée avec des perspectives d’assainissement budgétaire incertaines.
L’approche du ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich, motivée par des objectifs idéologiques et des manœuvres politiques, vise à mettre la main sur la Cisjordanie en passant à la vitesse supérieure dans la création des colonies pour in fine, rattacher le territoire palestinien à Israël. C’est l’avènement d’un État unique israélien sur l’ensemble du territoire qui est en train de se matérialiser d’une manière silencieuse et la liquidation de la solution des deux États. En même temps, ceci risque de provoquer un contrecoup international, un isolement diplomatique et de profondes conséquences intérieures pour l’État hébreu.
Imed Bahri
Dans Ynet (journal électronique anglophone relevant au journal de droite Yediot Aharonot), Michael Milshtein, écrivain, ancien officier des renseignements israéliens et directeur du Forum d’études palestiniennes au Centre Dayan de l’Université de Tel Aviv, a abordé ce qu’il a qualifié de «tsunami silencieux» mené par le gouvernement israélien en Cisjordanie. Parmi ces mesures figurent le plan de colonisation dans la zone E1, près de Jérusalem occupée, l’expansion des colonies en général et les mesures imposées par le parti de Smotrich au sein de la coalition.
Milshtein affirme que ces mesures modifient progressivement et discrètement la réalité politique et démographique en Cisjordanie, sans que l’opinion publique israélienne en comprenne pleinement les conséquences.
L’auteur a averti qu’Israël connaîtra le pic du «contre-tsunami» en septembre prochain, lors de la réunion de l’Onu, qui verra une reconnaissance élargie de l’État palestinien, entraînant d’importantes répercussions stratégiques et politiques pour Israël, tant au niveau national qu’international.
Modification de la réalité politique et démographique en Cisjordanie
Milshtein estime que ce tsunami silencieux perpétré par le gouvernement israélien ne fait généralement pas la une des journaux mais il menace de remodeler le paysage politique et social en Cisjordanie et reflète une évolution vers une politique d’un seul État sous contrôle israélien élargi avec des changements démographiques et juridiques fondamentaux, sans consultation de l’opinion publique israélienne ni prise en compte de l’opinion internationale.
L’ancien officier israélien évoque l’annonce, la semaine dernière, par le ministre Smotrich de l’approbation de plans de construction dans la zone E1, près de Jérusalem, affirmant que cette décision constitue un nouveau clou dans le cercueil de l’idée d’un État palestinien.
Selon l’auteur, l’annonce de Smotrich a suscité des réactions relativement limitées en Israël, préoccupé par la confrontation militaire à Gaza et les nombreuses divisions internes. Cependant, la communauté internationale a réagi par une forte condamnation, y compris de la part de plusieurs pays amis d’Israël, révélant la fragilité de l’équilibre entre la politique intérieure israélienne et la pression internationale croissante.
Milshtein affirme qu’un parti de la coalition, celui de Smotrich, a commencé à imposer son programme à l’ensemble du gouvernement, sans clarifier la position du Likoud ni la distinguer de la vision du parti radical.
Un point de non-retour qui empêcherait toute séparation future
Dans ce contexte, l’auteur note que le ministre des Finances, dès le début de la guerre, a envisagé une opportunité historique de remodeler l’ADN de la Cisjordanie par l’expansion des colonies, atteignant un point de non-retour qui empêcherait toute séparation future, même en cas de chute du gouvernement actuel.
Il affirme que la situation en Cisjordanie sert également de modèle à ce qui pourrait se produire dans la bande de Gaza, où les promoteurs d’un changement radical cherchent à imposer une nouvelle réalité, sans consulter la population, sous couvert d’une «stratégie réaliste» et des «leçons tirées du 7 octobre», profitant d’un contexte politique anormal qui permet des changements significatifs sur le terrain.
Milshtein note également que l’évolution vers une «solution à un seul État» entre le Jourdain et la Méditerranée, telle que décrite dans le plan de Smotrich de 2017, menacera la vision sioniste traditionnelle, créera une réalité de conflit permanent et conduira à un isolement international, proche de l’apartheid.
Ce changement se produit silencieusement, au mépris flagrant des avertissements stratégiques antérieurs concernant la possibilité d’une troisième Intifada ou de l’effondrement de l’Autorité palestinienne.
L’auteur constate que les décideurs israéliens ont tendance à ignorer la pression internationale, notamment les restrictions de déplacement imposées aux ministres et aux membres de la Knesset, considérant les critiques comme motivées par l’antisémitisme ou le soutien à l’extrémisme et au terrorisme. Cependant, il souligne que cette approche oublie que le désaccord fondamental avec la plupart des pays du monde concerne la politique israélienne envers les Palestiniens et non pas simplement un malentendu ou un parti-pris.
Selon l’ancien officier israélien, les mesures et décisions symboliques prises en faveur des Palestiniens ne constituent pas l’élément principal. Le véritable changement réside plutôt dans les restrictions économiques, la recherche scientifique et les relations éducatives, dont les signes commencent à apparaître et qui auront un impact sur la vie de tous les Israéliens, notamment sur les possibilités d’éducation et la coopération internationale en Cisjordanie.
Milstein évoque également le fossé dans l’opinion publique israélienne sur la question palestinienne, les citoyens ne recevant pas d’explications claires sur la position du gouvernement, qui oscille entre des politiques intransigeantes, parfois exprimées par des symboles tels que le «Grand Israël» et des positions plus modérées exprimées lors de visites internationales, comme les récentes déclarations de Netanyahu sur l’autonomie palestinienne. L’auteur estime que cette contradiction crée un sentiment d’ambiguïté au sein de l’opinion publique et est exploitée pour unir les Israéliens autour des dirigeants malgré de profonds désaccords sur les politiques de colonisation et d’expansionnisme.
Concernant la dépendance au soutien américain, l’auteur soutient qu’elle repose sur deux hypothèses fondamentales : la première est que Washington soutiendra toujours Israël, le soutenant même lorsqu’il prend des mesures pour annexer ou étendre la Cisjordanie et Gaza. Il estime que cette hypothèse réduit la marge de manœuvre politique d’Israël et nuit à ses relations avec des pays occidentaux clés, comme l’ont démontré la France et l’Australie, et ne prend pas en compte les changements potentiels de la politique américaine après l’administration Trump.
La deuxième hypothèse est qu’il n’est pas nécessaire de prendre en compte l’opinion publique mondiale, reflétant la conviction implicite que les critiques internationales peuvent être tolérées en échange de la réalisation de la vision du Grand Israël. Cette approche utilise des symboles bibliques et idéologiques susceptibles de susciter des doutes internationaux sur la nature de l’État et les changements en cours sur le terrain.
Milshtein affirme que les promoteurs du changement attaquent les auteurs des précédents accords d’Oslo et de désengagement, les considérant comme ayant violé la volonté du peuple. En réalité, ils imposent désormais leur vision sans référendum ni élection, ce qui constitue une violation des valeurs démocratiques fondamentales.
Il conclut que les conséquences du tsunami silencieux ont déjà commencé à se matérialiser mais que le point culminant est encore à venir pour Israël, notamment le mois prochain avec l’escalade de la pression internationale. Il souligne également que les transformations en Cisjordanie constituent un avertissement très sérieux quant à l’avènement d’un État unique qui s’opère silencieusement et qui pourrait conduire à une véritable crise stratégique.
Selon un document de la Commission européenne (CE) consulté par Euronews, plusieurs pays de l’Union européenne (UE) militent pour que le prochain accord stratégique de l’UE sur la Méditerranée permette d’abolir les barrières commerciales avec certains États d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient et de les aligner sur les règles du marché unique de l’UE.
Eleonora Vasques
Cette proposition est présentée dans un résumé préparé par la CE avant avril 2025, consulté par Euronews, qui contient les contributions des États membres de l’UE, des pays partenaires et des parties prenantes au futur Pacte pour la Méditerranée.
Ce pacte, qui devrait être présenté par l’exécutif européen à la mi-octobre, vise à établir une combinaison d’accords bilatéraux existants et nouveaux entre l’UE et certains pays méditerranéens dans divers secteurs.
Le pacte concerne l’Algérie, l’Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, la Libye, le Maroc, la Palestine, la Tunisie et la Syrie.
«Les consultations viseront également à intégrer les points de vue des voisins, notamment les pays du Golfe et la Turquie, reconnaissant leurs intérêts stratégiques importants, leur contribution et leur influence dans la région», indique le document.
Renforcer l’intégration méditerranéenne
Par cette initiative, la CE cherche à renforcer l’intégration dans la région méditerranéenne, notamment au vu des instabilités commerciales avec des alliés traditionnels comme les États-Unis.
«De nombreux États [membres de l’UE] proposent de moderniser les accords existants et d’éliminer les barrières commerciales, appelant à l’alignement sur les règles du Marché unique et à la convergence dans des secteurs tels que le numérique, l’énergie, l’environnement et les normes du travail», peut-on lire dans le document.
Cependant, ce n’est pas la première fois que Bruxelles tente de lancer l’intégration commerciale entre les pays méditerranéens. En 1995, à l’occasion de la «Déclaration de Barcelone», les partenaires ont convenu de créer une zone de libre-échange euro-méditerranéenne (Zleem), un accord qui n’a jamais été concrétisé.
L’UE a déjà conclu un accord commercial préférentiel avec les pays méditerranéens, défini dans la Règle d’origine préférentielle pan-euro-méditerranéenne, connue sous le nom de Convention PEM, un accord commercial multilatéral qui harmonise les règles d’origine.
Cette Convention inclut les pays de l’UE, les membres de l’Aele, les Balkans occidentaux, les partenaires méditerranéens, la Géorgie, l’Ukraine et la République de Moldavie.
Pour un accès pratique aux marchés
Cependant, le document relatif au Pacte méditerranéen consulté par Euronews indique que les États membres de l’UE cherchent à approfondir leurs liens commerciaux avec la région.
Certains [États membres de l’UE] soulignent l’importance d’un commerce inclusif, de tarifs douaniers plus bas et d’un accès pratique aux marchés grâce à des outils tels que Global Gateway et la Convention PEM. Certains plaident en faveur d’une modernisation de la Convention PEM afin de refléter les accords commerciaux actuels de l’UE et d’identifier le commerce comme le domaine offrant le plus grand potentiel d’action conjointe et coordonnée, indique le document.
Selon le document, les partenaires ont des points de convergence sur les questions commerciales, mais ils souhaitent également «un alignement réglementaire, un accès aux marchés et un soutien aux producteurs locaux».
«Un soutien à l’harmonisation réglementaire pour attirer les investissements et construire des chaînes de valeur communes dans les domaines du numérique, des transports et des énergies propres est exprimé», indique le document, faisant référence aux contributions des pays méditerranéens.
«Les chaînes de valeur agro-industrielles transfrontalières, la modernisation des douanes, les systèmes d’exportation sous label vert et l’adoption de règles d’origine PEM modifiées sont également proposés. L’accent est également mis sur la simplification des procédures commerciales, le soutien aux PME et aux entreprises vertes, et l’assouplissement des barrières non tarifaires grâce à des dialogues structurés», ajoute le document.
L’alignement sur la gouvernance numérique et le système douanier de l’UE, ainsi que la simplification des procédures aux frontières, sont également des sujets d’intérêt pour les pays partenaires.
«Les propositions comprennent des lois inspirées du Règlement général sur la protection des données (RGPD) et des outils d’administration en ligne, ainsi que des échanges entre pairs pour favoriser la convergence», indique le document.
«Un groupe de pays partenaires accorde la priorité à la convergence en matière d’énergie propre et de normes environnementales», ajoute le document.
Une délégation de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a rendu visite, mardi, à l’avocate et militante des droits de l’homme, Radhia Nasraoui, pour s’enquérir de son état de santé.
La délégation, composée de Sihem Boughasta, secrétaire générale adjointe chargée de la formation syndicale et des activités culturelles, et Hedia Arafoui, secrétaire générale adjointe chargée des relations arabes et internationales, s’est rendue dans une clinique de la capitale où Me Nasraoui bénéficie actuellement de soins.
Les représentantes de l’UGTT ont exprimé leurs vœux de prompt rétablissement à l’avocate et militante historique, saluant au passage son long parcours militant et sa défense inconditionnelle de la liberté et des droits des Tunisiens et Tunisiennes.
Samir Khoudja a été désigné pour représenter la communauté suisse de Tunisie au Conseil des Suisses de l’étranger (CSE) pour le mandat de 2025 à 2029. La désignation intervient après sa participation aux SwissCommunity Days, qui se sont tenus à Berne les 22 et 23 août derniers.
Le Conseil des Suisses de l’étranger est l’organe suprême de l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE). Il est composé de 140 délégués, dont 120 sont élus par les citoyens suisses vivant à l’étranger. Le CSE, parfois désigné comme le « Parlement » de la Cinquième Suisse, a pour mission de représenter les intérêts des Suisses établis hors de leur pays.
La nomination de M. Khoudja, ancien président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Tuniso-Suisse, vise à renforcer la représentation de la diaspora suisse en Tunisie au sein de l’organisation.
« Nous souhaitons un excellent mandat à ce membre fondateur et ancien Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Tuniso-Suisse, dans sa nouvelle mission dédiée à la promotion des intérêts des Suisses de l’étranger et au renforcement de leurs liens avec la Suisse », a notamment commenté l’ambassade de Suisse en Tunisie.
En août 2025, l’OIM Tunisie a facilité le retour volontaire de 268 migrants Guinéens à travers 2 vols charter organisés dans le cadre du programme d’Assistance au Retour Volontaire et à la Réintégration (AVRR).
Le 20 août, un premier vol charter a permis à 159 migrants de regagner la Guinée (Conakry), suivi d’un second vol le 26 août, avec 109 migrants également à destination de la Guinée. Ces opérations ont été réalisées dans le cadre du Programme de Protection, Retour et Réintégration des Migrants en Afrique du Nord (MPRR-NA) financé par l’Union européenne et, pour le vol du 26 août en particulier, grâce à la contribution du Gouvernement suédois.
Depuis le début de l’année 2025, 14 opérations charter ont été organisées par l’OIM depuis la Tunisie, illustrant l’engagement continu de l’OIM pour des retours volontaires sûrs et dignes.
Avant leur départ, les bénéficiaires ont reçu une assistance complète, incluant des séances de conseil, un hébergement temporaire des examens de santé pré-départ et un appui logistique pour le voyage, conformément aux standards de protection de l’OIM.
Ces retours volontaires illustrent la collaboration entre les autorités tunisiennes, l’OIM et ses partenaires, afin d’assurer des solutions sûres, dignes et durables pour les migrants.
L’incendie qui s’est déclaré hier au mont Frouha dans la localité de Bouabdallah relevant de la délégation de Kesra à Siliana a été maîtrisé ce mardi 26 août 2025.
Pour venir à bout des flammes, il a fallu des heures de lutte par les agents de la protection civile en coopération avec les gardes-forestiers à Siliana, car l’incendie s’était propagé jusqu’aux hauteurs de la délégation de Kesra-sud, précise Jamel Ferchichi le commissaire régional au développement agricole.
Dans une déclaration à l’agence Tap, M. Ferchichia ajouté que sept camions pompiers relevant des directions de la protection civile et des forets à Siliana ont été mobilisés et que les opérations de refroidissement se poursuivent ce jour.
Ooredoo Tunisie a réaffirmé son engagement en faveur de l’entrepreneuriat et de l’innovation tunisienne à travers son partenariat avec Bako Motors, la startup pionnière derrière les véhicules électriques solaires en Tunisie.
Dans le cadre de cette collaboration, Mansoor Rashid Al-Khater, CEO de Ooredoo Tunisie, et son équipe ont visité l’usine de fabrication de Bako Motors à Mghira, Ben Arous, pour rencontrer la direction de la startup et célébrer ses réussites. Cette visite symbolise le soutien continu de Ooredoo aux innovateurs locaux qui font progresser la mobilité durable en Tunisie.
À cette occasion, Ooredoo Tunisie a également remis les clés d’un véhicule électrique Bako Bee au gagnant du concours de la Fête des Pères, récompensant la créativité et l’engagement du public tout en mettant en lumière le potentiel de la technologie et de l’entrepreneuriat tunisien.
Comme l’a exprimé Mansoor Rashid Al-Khater, CEO de Ooredoo Tunisie : « Soutenir l’innovation locale est au cœur de la mission de Ooredoo Tunisie. Notre collaboration avec Bako Motors reflète notre engagement à valoriser le talent tunisien, promouvoir des solutions durables et développer la connectivité comme levier de transformation. Ensemble, nous ouvrons la voie à de nouvelles expériences pour nos clients et préparons l’avenir de la voiture connectée en Tunisie. »
Pour sa part, Boubaker Siala, CEO de Bako Motors, a souligné : « Le soutien de Ooredoo Tunisie renforce notre vision pour une mobilité innovante et durable. Cette collaboration nous permet d’intégrer la connectivité au cœur de nos véhicules, un projet d’avenir qui consolide à la fois notre technologie et l’écosystème des startups tunisiennes. Nous sommes enthousiastes à l’idée de continuer ce parcours ensemble. »
Cette initiative illustre l’engagement de Ooredoo Tunisie à soutenir les startups locales, encourager l’innovation technologique et contribuer à un avenir durable, connecté et prometteur pour la Tunisie.
L’instagrameuse qui a poursuivi en justice l’artiste et influenceur Mohamed Taher Dridi, a finalement décidé de retirer sa plainte.
Suite à cette décision, le tribunal de première instance de Ben Arous a ordonné, ce mardi 26 août 2025, la libération de Taher Dridi, qui rappelons-le était en détention depuis jeudi dernier.
Taher Dridi a fait l’objet de poursuites sur la base du décret 54 après deux plaintes déposées par une instagrameuse et son frère. Le conflit a éclaté quand l’artiste a reproché à la plaignante de ne pas soutenir la cause palestinienne en poursuivant certaines collaborations, qui s’apparentent à la normalisation avec l’entité sioniste, avait-il déploré.
Rappelons que le jeune acteur a bénéficié d’une vague de solidarité notamment par des artistes et activistes qui ont appelé à sa libération et à l’abandon des poursuites le visant
Le gouvernement du Bangladesh a approuvé aujourd’hui, mardi 26 août 2025, des propositions distinctes pour l’achat de quelque 65 000 tonnes d’engrais chimiques de la Tunisie et du Maroc, ainsi que les travaux de construction d’un entrepôt d’une capacité de 10 000 tonnes à Bhola, afin de répondre à la demande croissante du pays, a annoncé BSS News.
Ces approbations ont été obtenues lors de la 33e réunion du Comité du Conseil consultatif sur les achats publics de cette année, qui s’est tenue aujourd’hui. Le Dr Salehuddin Ahmed, conseiller financier, a présidé la réunion virtuellement.
Suite à deux propositions distinctes du ministère de l’Agriculture, la Société de développement agricole du Bangladesh (Badc) achètera 25 000 tonnes d’engrais TSP dans le cadre du troisième lot d’un accord avec le Groupe chimique tunisien (Tunisie), pour un prix 602,50 dollars US la tonne.
Par ailleurs, la Badc achètera 40 000 tonnes d’engrais DAP dans le cadre du troisième lot de l’accord d’État avec l’Office chérifien des phosphates (OCP-Maroc), pour un prix de 781,33 dollars US la tonne.
Des associations tunisiennes de défense des droits humains ont condamné, lundi 25 août 2025, la fermeture de l’Instance nationale d’accès à l’information (Inai), un organisme indépendant créé en 2016, au lendemain du Printemps arabe de 2011, et qui visait à garantir l’accès à l’information aux citoyens et aux journalistes. Les Ong ont vu dans ce geste un nouveau recul pour les libertés.
Le gouvernement a indiqué à l’AFP avoir fermé l’agence au début du mois et réaffecté son personnel à d’autres fonctions gouvernementales.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a déclaré que cette décision avait été prise «en secret», sans annonce publique majeure, critiquant le renforcement des restrictions imposées par le gouvernement à l’information.
«L’accès à l’information est de plus en plus restreint», a déclaré à l’AFP Zied Dabbar, secrétaire général du SNJT. «On ne peut pas parler de liberté de la presse sans accès à l’information. Désormais, il n’y aura que le discours officiel, qui mènera à la propagande», a-t-il ajouté.
Le syndicat des journalistes a qualifié cette mesure de «démolition de l’un des piliers fondamentaux» de la fragile démocratie tunisienne.
De nombreux détracteurs du président Kaïs Saïed sont actuellement derrière les barreaux, notamment des dizaines de journalistes et de personnalités publiques poursuivis en vertu du décret loi n°54 de 2022 incriminant la «diffusion de fausses nouvelles».
«Il est devenu évident que les autorités veulent bloquer toutes les sources d’information», a déclaré Romdhane Ben Amor, président du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES). «Il s’agit d’un choix politique de rupture avec les instances constitutionnelles», a-t-il ajouté.
«L’espace des droits et des libertés est de plus en plus asphyxié», a déclaré M. Ben Amor à l’AFP, avertissant que d’autres institutions pourraient également être fermées.
Le sp͏ort a un très impor͏tant rôl͏e ͏dans la société tunisienne. Ce n’est ͏pa͏s seulement une activi͏té p͏hysique; c’est un engrenage de ͏cohé͏sion sociale, ͏de développementéconomique et d͏’innovation technologique ͏au͏ssi ! Depuis les pr͏emiers jeux locaux, jusqu’aux événements mondiaux, le sport mode͏ll͏e la culture tunisie͏nne tout en p͏oussant l͏es ͏actions dans l’économie et social.
En Tunisie, le ͏sp͏ort et la culture sont très liés.͏ De gr͏ands événements comme les matchs de ͏foot ou le tournois de ha͏ndball deviennent des moment͏s où la cult͏ure populaire s’aff͏iche ͏par les chants,͏ les habits et les normes locale͏s͏. Ces affichages renforcent ce͏ se͏ntiment d’identité͏ nationale et aident͏ ͏à passer des valeurs culturelles aux jeunes. Donc le sport n’est pas juste une quest͏ion de force physique et de compétition, c’est aussi un chemin vers le patrimoine et l’expressio͏n culturelle.
Impact social et économique du sport
Le sport a un lien clair avec le développement de la société. Il pousse à l’inclusion, aide la santé publique et donne aux jeunes chances de grandir personnellement et au travail. Sur le plan matériel, il crée des emplois dans plusieurs domaines: lieux de sport, tourisme, achat et vente d’articles, fêtes et médias. Les sommes mises dans installations modernes pour le sport et clubs pro aident aussi à faire venir sponsors et à rendre plus fort le marché local ce qu͏i amélio͏re l’économie du pays.
Innovations mobiles et paris sportifs
L’évolution technologique a profondément transformé le paysage sportif en Tunisie, notamment grâce aux applications mobiles et aux plateformes de paris en ligne. Aujourd’hui, les supporters disposent d’outils interactifs qui leur permettent de suivre les matchs en direct, de consulter des statistiques détaillées et de s’impliquer davantage dans l’expérience sportive.
Des solutions commemelbet en ligne illustrent parfaitement cette tendance. Elles ne se limitent pas à proposer des paris : elles offrent un véritable écosystème numérique où se rencontrent culture sportive, innovation technologique et opportunités économiques. Les utilisateurs peuvent ainsi vivre le sport de manière plus immersive tout en participant à une activité génératrice de revenus pour les entreprises locales et internationales.
De plus, la possibilité detélécharger melbet ci rend cette expérience encore plus accessible. En quelques clics, les Tunisiens peuvent installer l’application sur leur smartphone, placer leurs paris, recevoir des notifications en temps réel et profiter d’une interface fluide adaptée aux besoins du marché local.
Ainsi, l’alliance entre sport, technologie et paris en ligne crée une nouvelle dimension où tradition et modernité s’entrecroisent, renforçant à la fois le dynamisme culturel et l’innovation numérique en Tunisie.
Le sport comme vecteur d’inclusion et d’éducation
Au-dessus de l’économie et de l’évolution, le sport est un outil d’inclure les groupes sociaux. Les programmes scolaires et les groupes locaux aident les jeunes, ͏même ceux qui viennent de milieux pauvres, à͏ faire des exercices habituels. Cette action aide à l’͏esprit d’équipe, à͏ la règle et au respect,͏ des valeurs importantes pour le développement du soi et de la société. Le sport est aussi un moyen d’éducation non officielle, où les jeunes apprennent comment agir face à la compétition, au succès et͏ à l’échec préparant ainsi une génération plus forte ͏et impliquée.
La Tunisie a un potentiel énorme pour développer davantage le lien entre sport, culture et économie. L’expansion des infrastructures modernes, l’investissement dans les applications mobiles et la promotion des paris sportifs légaux peuvent créer un cercle vertueux de croissance économique et d’innovation. En combinant tradition culturelle et modernité numérique, le sport devient un pilier du développement durable et du rayonnement international du pays.
La Tunisie a-t-elle sérieusement les moyens de lancer de nouvelles lignes aériennes nationales et internationales pour dynamiser son trafic aérien et son tourisme ? Quand on connaît les difficultés que confrontent Tunisair et Tunisair Express à affréter des avions pour les vols déjà existants, la réponse ne peut qu’être négative, eu égard l’état lamentable de la flotte aérienne nationale.
Cette réflexion est inspirée par une réunion de travail qui s’est tenue lundi 25 août 2025 au siège du ministère des Transports et présidée par le ministre des Transports Rachid Amri et son homologue du Tourisme et de l’Artisanat, Soufiane Tekaya.
La réunion était consacrée, tenez-vous bien, à «étudier les moyens de lancer de nouvelles lignes aériennes de manière à dynamiser les aéroports à l’intérieur du pays et à impulser le tourisme en ciblant de nouveaux marchés prometteurs.» (sic !)
Les ministres font-ils des bulles et tirent-ils des plans sur la comète pour s’occuper un peu et donner l’illusion de travailler pour faire bouger les choses ? Nous sommes vraiment tentés de le penser, eu égard les difficultés que rencontre la compagnie aérienne nationale à «seulement» honorer ses engagements envers ses clients, qui font face, quasi-quotidiennement, à des retards dépassent parfois les 6 et 7 heures, faute d’avions disponibles ou de pièces de rechange pour d’autres appareils en panne. De là à pouvoir créer de nouvelles lignes, à l’impossible nul n’est tenu !
Les «bulles ministérielles»
Pour revenir aux «bulles ministérielles», rappelons que le ministre des Transports a souligné l’importance d’élaborer un programme conjoint entre les deux ministères pour renforcer l’attractivité de la destination Tunisie, en tenant compte des capacités logistiques et opérationnelles du secteur du transport aérien. Il a également passé en revue les efforts déployés pour développer les infrastructures des aéroports tunisiens, y compris nationaux, améliorer la disponibilité opérationnelle des flottes de Tunisair et Tunisair Express et rehausser le niveau de services fournis.
Le ministre des Transports a rappelé le rôle que Tunisair n’a cessé de jouer, non seulement dans le transport des passagers et le soutien au tourisme dans notre pays, mais aussi dans d’importantes manifestations culturelles et sportives et activités économiques. Outre les circonstances exceptionnelles que notre pays, comme tous les pays du monde, a connues, telles que les opérations d’évacuation, notamment lors de crises sanitaires mondiales et d’événements régionaux.
Pour sa part, le ministre du Tourisme, Soufiane Tekaya, a souligné que son secteur est transversal, étant étroitement lié à divers autres, notamment celui des transports et ses diverses composantes, aérienne et maritime. Il a noté que le tourisme est l’un des secteurs les plus rentables, compte tenu de sa contribution efficace au cycle économique, de sa capacité à générer des devises et à créer des emplois.
Dans ce contexte, il a également cité des études publiées par l’Organisation des Nations Unies pour le tourisme, qui confirment que le secteur connaît une croissance rapide à l’échelle internationale. Cela nécessite une exploitation minutieuse des opportunités disponibles pour consolider la position de la Tunisie parmi les principales destinations touristiques.
Dans ce contexte, le ministre du Tourisme a souligné l’importance d’adopter des solutions et des mesures urgentes pour soutenir le transport aérien, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, car il s’agit d’un levier essentiel pour revitaliser les destinations, notamment dans les zones dotées d’aéroports.
Dans ce contexte, il a souligné que le ministère reçoit actuellement des demandes croissantes de la part des agences de voyages internationales, notamment de marchés prometteurs tels que la Chine, l’Allemagne et la Russie, ce qui nécessite des efforts concertés pour suivre le rythme de cette demande croissante.
Soufiane Tekaya a également souligné l’importance de développer le tourisme de croisière et d’élargir ses activités pour inclure diverses régions du pays, notant que les premières expériences seront lancées dans les ports de Sfax, Sousse, Zarzis et Gabès à partir de 2026. Il a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer le développement des ports de plaisance, compte tenu des opportunités prometteuses et des rendements élevés qu’ils offrent.
Le ministre a conclu en appelant à l’attribution d’espaces aux artisans au sein des aéroports et des ports afin de promouvoir les industries traditionnelles et de faire connaître les produits traditionnels tunisiens.
Les deux ministres ont convenu de former un groupe de travail composé de représentants des deux ministères afin de coordonner les efforts visant à trouver des solutions aux problèmes qui entravent l’ouverture de nouvelles lignes aériennes, compte tenu notamment de la forte demande pour les destinations tunisiennes, notamment celles des marchés russe et chinois.
On remarquera pour conclure que les deux ministres n’ont pas cru devoir évoquer les conséquences catastrophiques du monopole qu’exerce Tunisair sur le ciel tunisien ni la nécessaire mise en œuvre d’une réforme majeure et inévitable : l’Open Sky, l’une des solutions réalistes et concrètes pour dynamiser les aéroports tunisiens et impulser le tourisme. Mais que l’Etat tunisien, qui continue d’injecter de l’argent public dans les comptes d’une entreprise en quasi-faillite, Tunisair en l’occurrence, s’entête à ne pas vouloir mettre en œuvre. Allez, avec ça, parler de tourisme et de trafic aérien !
Le ministre de l’Environnement, Habib Abid, a indiqué, en présidant une séance de travail, lundi 25 août 2025, au siège du gouvernorat de Nabeul, sur la protection de l’environnement contre la pollution industrielle, que 1,2 million de mètres cubes d’eaux usées provenant des usines sont déversées directement dans les rivières, les lacs et la mer.
Au cours de la réunion, un diagnostic a été présenté sur les causes de cette pollution, résultant du rejet des eaux industrielles, notamment des 13 unités de transformation de tomates, ainsi que du rejet de la margine d’environ 55 pressoirs à olives dans le gouvernorat de Nabeul.
La réunion s’est tenue immédiatement après la fin de la saison de transformation de la tomate, comme pour laisser aux industriels le temps de continuer à polluer l’environnement avec leurs rejets toxiques.
Le ministre s’est d’ailleurs contenté de souligner la nécessité de trouver des solutions efficaces, tout en donnant aux industriels le temps nécessaire, soit environ 10 mois avant le début de la prochaine saison, pour intervenir et réhabiliter les stations d’épuration des eaux industrielles dans leurs entreprises. Or, la pollution dont il a été question au cours de la réunion existe depuis des années, voire des décennies, et elle a souvent été dénoncée par la société civile et les médias, sans que les autorités ne bougent réellement pour y mettre fin, se contentant à chaque fois de constater les dégâts et d’endormir la population avec de vaines paroles. Comme cette déclaration de M. Abid qui exprime davantage une incapacité à agir qu’une volonté réelle de changer les choses: «Nous sommes attachés à notre approche du développement durable qui prend en compte les aspects environnementaux, sociaux et économiques. Nous ne cherchons pas à adopter des mesures dissuasives ni à fermer des unités industrielles».
Paroles, paroles, paroles!
Cette absence de volonté d’agir est exprimée par l’insistance du ministre sur la nécessité de traiter les stations d’épuration du gouvernorat de Nabeul au cas par cas, car la situation des entreprises varie entre celles qui manquent de stations d’épuration d’eaux industrielles et celles qui en disposent mais qui ne remplissent pas leur rôle convenablement.
Cette réunion a été l’occasion de souligner la nécessité pour les entreprises d’assumer leurs responsabilités afin de garantir que leur eau réponde aux normes, a dit le ministre, et d’ajouter : «Cette séance a été l’occasion de présenter un échantillon de solutions possibles et innovantes, notamment technologiques, avec la participation d’entreprises spécialisées et d’instituts de recherche scientifique, ce qui témoigne de la volonté d’accompagner les industriels dans leur engagement en faveur de la réhabilitation environnementale.»
Rendez-vous donc dans un an, à la même période, pour voir si les paroles du ministre vont être réellement suivies d’actions ou qu’il s’agit, comme d’habitude, de mots en l’air pour endormir son monde.
Dans le corridor nord-ouest de la Tunisie, une transition énergétique majeure transforme discrètement les moyens de subsistance des communautés et la trajectoire de l’industrie locale. Autrefois dépendante du fioul lourd, la région se tourne désormais vers le gaz naturel pour alimenter les foyers et les usines, marquant une avancée significative vers une énergie plus propre en Afrique du Nord et potentiellement un modèle pour des transitions similaires sur tout le continent.
Solomon Irungu
Ce changement est mené par la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg), avec le soutien de la Banque africaine de développement (Bad). Leur initiative conjointe – le Projet de développement du réseau de transport et de distribution de gaz naturel – a commencé à approvisionner en gaz des municipalités clés telles que Béja Sud et Medjez El-Bab, et prévoit de raccorder plus de 13 000 foyers et installations industrielles dans 19 villes d’ici 2026.
Bien que modeste par rapport aux mégaprojets énergétiques d’autres régions du monde, l’impact en Tunisie a été profond. Le projet remplace le fioul lourd à forte intensité de carbone par une alternative plus propre, le gaz naturel, réduisant ainsi la pollution de l’air, améliorant l’efficacité industrielle et diminuant les coûts énergétiques pour les entreprises et les consommateurs.
Réduction de l’empreinte environnementale
À l’usine de transformation agroalimentaire Sicam de Béja, spécialisée dans les conserves de tomates, la transition a déjà apporté des bénéfices mesurables. «Grâce au gaz, nous avons éliminé la pollution visible, réduit nos factures d’énergie de plusieurs centaines de milliers de dinars et amélioré notre efficacité de production», explique Kamel Trabelsi, directeur général adjoint de l’entreprise. Leurs chaudières, autrefois laborieuses et polluantes au démarrage, atteignent désormais 95 % de leur capacité presque instantanément grâce au gaz naturel canalisé.
Cette transition a non seulement amélioré les conditions de travail et réduit les temps d’arrêt opérationnels, mais a également considérablement réduit l’empreinte environnementale de l’entreprise. Avant ce changement, l’utilisation du fioul lourd dégageait d’épaisses fumées noires dans les quartiers voisins et contribuait à l’émission de gaz à effet de serre en Tunisie.
L’initiative tunisienne est particulièrement pertinente pour les autres pays africains confrontés à l’insécurité énergétique, au sous-développement industriel et à des niveaux de pollution élevés. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), plus de 600 millions de personnes en Afrique n’ont toujours pas accès à l’électricité. Parallèlement, les industries dépendent souvent de générateurs diesel coûteux et polluants, contribuant à la fois à l’inefficacité économique et à la dégradation de l’environnement.
Stimuler la croissance verte et la compétitivité industrielle
Le projet Steg, financé à hauteur de 49,39 millions d’euros par la Bad, illustre comment des investissements stratégiques dans des infrastructures de taille moyenne peuvent stimuler la croissance verte et la compétitivité industrielle, sans recourir à des solutions de grande envergure coûteuses et gourmandes en énergie fossile.
Mehdi Khoali, directeur des opérations à la Bad, explique que le projet a déjà dynamisé l’industrialisation locale. «Dix nouvelles unités industrielles, telles que des briqueteries et des cimenteries, se sont implantées le long du nouveau gazoduc. D’autres se sont développées. Des emplois sont créés et la région devient plus résiliente économiquement», note-t-il.
L’initiative sert également d’étude de cas en matière d’efficacité du financement du développement. Contrairement à de nombreux projets d’infrastructure financés par des donateurs qui souffrent de longs retards, le cycle de décaissement rapide de la Bad – parfois en une semaine – a permis à la Steg de respecter les délais. Le coordinateur du projet, Mohamed Riadh Hellal, affirme que cette efficacité a été «essentielle pour fournir les infrastructures au moment et à l’endroit où elles étaient nécessaires».
La conception du projet reflète un équilibre délicat entre les priorités de développement : connecter les ménages mal desservis, soutenir les entreprises locales et réduire les émissions, le tout sans provoquer de pics de dette publique ni compromettre les normes techniques.
De plus, l’infrastructure est conçue dans une optique d’évolutivité, offrant des possibilités d’intégration future aux corridors gaziers régionaux et même aux initiatives d’hydrogène renouvelable explorées par des pays comme le Maroc et l’Égypte.
Bien que le gaz naturel reste une énergie fossile, les experts affirment qu’il représente une passerelle concrète pour la transition énergétique africaine. «Dans les contextes où les énergies renouvelables ne peuvent pas encore fournir une fiabilité 24h/24 et 7j/7 ou une énergie de qualité industrielle, le gaz naturel constitue une étape intermédiaire plus propre et rentable», explique Leila Maalouf, analyste en politique énergétique basée à Tunis.
Pour la Tunisie et les économies similaires, l’essentiel sera de veiller à ce que cette transition ne devienne pas une fin en soi, mais une voie vers une économie bas carbone intégrant l’énergie solaire, l’éolien et l’hydrogène vert. À cet égard, l’expérience tunisienne pourrait être riche d’enseignements pour d’autres pays africains qui souhaitent décarboner leurs économies sans compromettre leur développement.
Alors que le continent se prépare à accueillir les négociations mondiales sur le climat lors de la COP30 en 2025, des exemples comme celui de la Tunisie sont susceptibles d’occuper le devant de la scène, démontrant comment des solutions énergétiques adaptées et spécifiques à chaque région peuvent bénéficier à la fois aux populations et à la planète.
Le navire amphibie San Giusto de la marine italienne, un navire de classe LPD commandé par le capitaine Salvatore D’Avena et actuellement navire-école, a accosté, lundi 25 août 2025, au port de Tunis dans le cadre de la campagne d’entraînement d’été 2025, un vaste projet de formation destiné aux élèves officiers de 2e classe de l’École navale de Livourne.
Le SanGiusto est un navire de débarquement (LPD) construit par Fincantieri à Riva Trigoso et en service depuis 1994.
Avec une capacité de chargement de 1 000 tonnes et des logements spacieux, il est traditionnellement utilisé comme navire de débarquement pour les troupes et les véhicules amphibies. Cependant, pendant l’été, grâce à ses capacités logistiques, il sert également de navire-école pour les élèves officiers de l’École navale.
L’été 2025 marque le retour des «Campagnes d’Été», un programme d’exercices en mer, de visites et d’escales dans les principaux ports méditerranéens, avec des excursions vers l’océan Atlantique et l’Europe du Nord.
L’escale à Tunis, du 25 au 28 août, constitue donc l’une des étapes stratégiques du plan de formation navale, visant à former des officiers polyvalents sur les plans technique, tactique et culturel.
Pendant le séjour du navire dans le port tunisien, l’ambassade d’Italie, par l’intermédiaire de l’attaché de défense C.V. Matteo Cusimano, a activement et méticuleusement favorisé la coopération entre les deux pays.
L’ambassade d’Italie a organisé plusieurs événements pour les autorités militaires et civiles tunisiennes, ouvrant également le navire aux visites à bord des employés de l’ambassade, de la communauté italienne en Tunisie et des diplomates accrédités dans le pays. Des activités institutionnelles, des rencontres avec les autorités locales et des événements culturels seront également organisés afin d’approfondir la collaboration bilatérale et de renforcer le dialogue entre les marines.