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Heute — 01. August 2025Kapitalis

Une enquête ouverte après la mort suspecte d’une femme à Gabès

Von: Yusra NY
31. Juli 2025 um 23:27

Une enquête a été ouverte sur ordre du Parquet de Gabès, suite à la découverte du corps sans vie d’une femme près du Oued Sourrag, dans le sud de la région.

Selon les premières informations, le corps de la victime âgée d’une quarantaine d’années a été découvert ce jeudi 31 juillet 2025 par des habitants, qui ont alerté la protection civile.

Les autorités compétentes ont été alertées à leur tour et le corps a été transporté à l’hôpital universitaire de Gabès pour autopsie afin de déterminer les causes et les circonstances exactes du décès.

Y. N.

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Gestern — 31. Juli 2025Kapitalis

La Fabrique Cinéma 2026 | L’appel à candidatures lancé pour les jeunes cinéastes

Von: Yusra NY
31. Juli 2025 um 22:52

L’Institut français de Tunisie (IFT) annonce l’ouverture des candidatures pour La Fabrique Cinéma 2026 et invite à cette occasion les réalisateurs et producteurs des pays du Sud à soumettre leurs projets de premier ou second long métrage.

C’est l’occasion unique de bénéficier d’un accompagnement prestigieux et d’une visibilité au Festival de Cannes, indique l’IFT en précisant que la date limite pour le dépôt des dossier est pour le 2 octobre 2025 (nombre de candidatures limité à 150 dossiers).

Porté par l’IFT en partenariat avec France Médias Monde et en lien étroit avec le Festival de Cannes, ce dispositif soutient 10 projets de 1er ou 2e long métrage en développement.

L’objectif est de leur offrir une visibilité stratégique sur la scène internationale et faciliter leur financement, avec à la clé un accompagnement personnalisé, des rencontres ciblées avec des producteurs, distributeurs et décideurs, une invitation à Cannes 2026 pour le binôme réalisateur·rice / producteur·rice et des échanges avec un·e parrain·marraine de renom.

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Tunisie | Les accidents de la route ont fait 663 morts depuis le début de l’année

Von: Yusra NY
31. Juli 2025 um 21:42

L’Observatoire national de la sécurité routière (ONSR) a annoncé, ce jeudi 31 juillet 2025, une hausse de 6% des nombres du décès dans les accidents de la route depuis le début de l’année, par rapport à la même période de l’année dernière.

La même source précise que durant la même période 2863 accidents ont été enregistrés dans les différentes régions du pays, faisant 663 décès et 3781 blessés.

L’ONSR ajoute que le manque de vigilance et l’inattention sont la première cause des accidents, avec 40,03 %, suivi de l’excès de vitesse excessive qui arrive en deuxième position avec plus de 15 % des accidents enregistrés depuis le début de l’année.

Avril a été le mois le plus meurtrier avec 105 décès et 596 blessés, indique encore l’ONSR, qui a appelé les usagers de la route à la prudence au volant et au respect du code de la route.

L’Observatoire a aussi appelé les autorités régionales, dont les présidents des comités régionaux de sécurité routière, à ajuster leurs plans d’action pour une meilleure application afin de lutter contre les comportements irresponsables sur les routes.

Y. N.

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Insspa | De la viande avariée destinée aux restaurants saisie à Kairouan

Von: Yusra NY
31. Juli 2025 um 21:02

L’Instance nationale de sécurité sanitaire des produits alimentaires (Insspa) a annoncé la saisie de grandes quantités de viande et de ses dérivés stockés dans des conditions sanitaires déplorables à Kairouan.

Cette saisie a été effectuée dans un entrepôt exploité illégalement par les agents de l’Insspa en coordination avec la sûreté nationale, la police municipale et des contrôleurs de la municipalité de Kairouan.

L’Insspa précise dans un communiqué publié ce jeudi 31 juillet 2025, que la viande avarié étaient destinées à la cuisson et à la distribution au profit de plusieurs restaurants et marchés de différentes régions du pays : « La marchandise était stockée sans aucun respect des conditions de conservation, de réfrigération et d’hygiène, ce qui constitue une menace directe et grave pour la santé publique », déplore l’Insspa.

Y. N.

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La Nuit des Chefs le 1er août 2025 au Festival de Carthage

Von: Yusra NY
31. Juli 2025 um 20:09

En marge du spectacle intitulé La Nuit des Chefs, l’Orchestre Symphonique Tunisien accueille un groupe de chefs d’orchestre venus de différents pays, conviés à enrichir cet événement par des performances singulières, reflet de la vision artistique propre à chacun.

Chaque chef apporte sa signature musicale, confirmant ainsi la portée de cette expérience unique.

L’empreinte de chaque maestro incarne une générosité rare et un talent remarquable, témoignant d’un véritable esprit de partage autour de la passion culturelle et artistique qui anime tous les participants.

Chefs d’orchestre invités :

  • Shady Garfi (Tunisie)
  • Ahmet Bran (Turquie)
  • Andrea Tarantino (Italie)
  • Lotfi Saïdi (Algérie)
  • Lamar Elyes (Palestine)

Avec la participation des chanteuses :

  • Goar Faradzhian (Italie)
  • Mine Bitmez (Turquie)

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Handala | Libéré, Hatem Laouini attendu ce vendredi en Tunisie

Von: Yusra NY
31. Juli 2025 um 19:51

Le militant tunisien Hatem Laouini a quitté la prison israélienne, où il a été détenu pendant 5 jours et a été reçu, ce jeudi 31 juillet 2025 en Jordanie.

La bonne nouvelle a été confirmée par l’avocate Najet Hadriche, qui a ajouté que la voix de Hatem Laouini continue de résonner pour la liberté, la vérité et pour la Palestine.

Le militant tunisien, arrêté à bord du navire Handala alors qu’il se dirigeait vers Gaza pour acheminer de l’aide humanitaire, a par ailleurs levé sa grève de la faim, indiquent ses proches, en ajoutant qu’il a été pris en charge par l’ambassade de Tunisie en Jordanie et qu’un retour au bercail est attendu demain vendredi 1e août 2025.

Rappelons que Hatem Laouini a maintenu sa position politique, refusant de reconnaître la légitimité de la procédure judiciaire, en rappelant que l’occupation constitue elle-même un crime et en dénonçant la poursuite de la famine et du génocide à Gaza commis par Israël.

Y. N.

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Tunisie | La Tunisie, ses richesses, ses lobbies et ses ripoux

31. Juli 2025 um 13:46

«La Tunisie regorge de ressources et de richesses, et elle ne sera pas une proie facile pour les lobbies et leurs agents, à tous les niveaux» a déclaré Kaïs Saied, lors de sa rencontre, mercredi 30 juillet 2025, au palais de Carthage, avec le Premier ministre Sarra Zaâfrani Zenzeri, le ministre des Finances, Michket Slama Khaldi, et le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh.

Imed Bahri

Ce n’est pas la première fois que le président de la République évoque la richesse de la Tunisie et dénonce les lobbies d’intérêt qui, selon lui, cherchent à les accaparer avec l’aide de certains agents de l’Etat. Et nous sommes douze millions de Tunisiennes et de Tunisiens qui voudrions le prendre au mot notre président: «Oui, nous sommes riches, mais on nous vole !» Sauf que sous voudrions voir cette prophétie se réaliser, d’abord en voyant ces supposées richesses se traduire par une relative prospérité économique, laquelle est devenue un rêve irréalisable pour beaucoup d’entre nous. Ensuite, ces groupes d’intérêt et les agents de l’Etat qui sont à leur service, quand va-t-on enfin les mettre hors d’état de nuire, étant supposé que ce sont eux qui accaparent nos richesses et nous les volent ?

Il y a comme un sentiment de frustration qu’exprime le chef de l’Etat et qui est partagé par une majorité de Tunisiens et qui se traduit par cette simple question : si les richesses d’un pays sont faites pour être équitablement partagées entre les citoyens, qu’est-ce qui empêche le pouvoir exécutif de garantir ce partage équitable ?

Le président voudrait, et il l’a répété hier, que «les efforts de l’Etat se poursuivent sans relâche afin que personne ne reste démuni ou privé», et personne n’oserait s’opposer à une si noble intention, sauf qu’entre les intentions du chef de l’exécutif et la réalité que les Tunisiens constatent autour d’eux, entre la parole et l’action, le diagnostic du mal et le remède préconisé pour le guérir, il y a comme un fossé qu’il va falloir combler un jour.

«Un responsable qui n’est pas un modèle d’intégrité et d’austérité, qui ne ressent pas constamment la souffrance des citoyens et qui ne s’efforce pas de lever tous les obstacles, mais les multiplie délibérément dans de nombreux cas, n’est pas digne de ses responsabilités», a déclaré Saïed, selon un communiqué de la présidence. Et d’ajouter que ce responsable qui n’a pas le sens de la responsabilité ou qui est au service de groupes d’intérêt «sera remplacé par des jeunes convaincus de contribuer à la lutte de libération nationale, avec l’esprit de combattant pour la dignité de leur pays et le droit de leur peuple à une vie décente.»

Là aussi, si les «coupables» sont désignés, bien qu’assez vaguement, on ne sait pas ce qui empêche de leur demander des comptes et, le cas échéant, de les mettre hors d’état de nuire ?

Là, également, il y a un hiatus incompréhensible entre la volonté du chef de l’Etat et sa traduction dans la réalité par les autres membres de l’exécutif. Ira-t-on jusqu’à penser que les membres du gouvernement ne contrôlent pas suffisamment l’administration publique dont ils ont la charge ou qu’étant eux-mêmes, dans leur majorité, issus de cette machine bureaucratique, ils rechignent à sévir contre certains de leurs anciens collègues convaincus de laisser-aller, de sabotage ou de corruption active ?

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L’OIM Tunisie a facilité le rapatriement de 5336 migrants en 7 mois

31. Juli 2025 um 11:49

Plus de 5 000 migrants ont été assistés dans le cadre du programme d’aide au retour volontaire au cours de la première partie de l’année 2025, a indiqué le bureau des Tunis de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Tunisie dans un communiqué publié le 30 juillet 2025, à Tunis, où elle fait état d’avancées significatives de son programme d’Aide au retour volontaire et à la réintégration (AVRR) durant la première partie de l’année 2025.

Au 30 juillet 2025, l’OIM a appuyé le retour volontaire de 5336 migrants vers leurs pays d’origine.

Les retours volontaires réalisés ont concerné 25 pays, via 12 vols charters et 201 vols commerciaux. Cette flexibilité opérationnelle a permis de répondre efficacement aux besoins individuels et aux exigences logistiques.

En coordination avec les autorités consulaires et les bureaux de l’OIM dans les pays d’origine, les migrants ont bénéficié d’un appui pour l’obtention de documents de voyage, d’un accompagnement durant le transit, ainsi que d’une assistance à la réintégration une fois de retour. Celle-ci comprend un appui socio-économique, un accompagnement psychosocial et des orientations vers des services communautaires, afin de favoriser une réintégration durable.

La coopération continue entre l’OIM, les autorités tunisiennes concernées et les autres acteurs nationaux joue un rôle essentiel dans la facilitation des retours dans de bonnes conditions, contribuant à une gouvernance migratoire efficace et collaborative.

«La hausse constante des retours volontaires et de l’assistance à la réintégration reflète la confiance que les migrants placent dans l’OIM Tunisie, ainsi que la solidité de nos partenariats avec les parties prenantes nationales et internationales. Nous restons pleinement engagés à garantir que chaque retour soit sûr, digne et adapté aux besoins des migrants de retour», a déclaré Nawal Barkat, coordinatrice principale à la protection à l’OIM Tunisie.

«Ces résultats témoignent de la pertinence croissante du retour volontaire et de la réintégration dans le cadre d’une approche humaine et fondée sur les droits en matière de gestion des migrations», souligne l’OIM Tunisie qui «réaffirme son engagement à renforcer des options de retour sûres et dignes, conformément aux normes internationales et aux priorités nationales.»

«Je rêvais d’une vie meilleure à l’étranger, mais la réalité était loin de ce que j’avais imaginé. Après de nombreuses difficultés, j’ai compris que rentrer en Guinée avec le soutien de l’OIM n’était pas un échec, mais un nouveau départ. Choisir le retour volontaire a été la décision la plus raisonnable pour moi», a confié Djibril Sidibé, retourné volontairement en Guinée le 24 avril 2025.

Ces progrès ont été rendus possibles grâce au soutien généreux des gouvernements de l’Union européenne, de l’Italie, du Royaume-Uni, du Royaume des Pays-Bas, de la France, de l’Autriche, de la Suisse et de la République tchèque, dont les contributions continues ont permis de renforcer et de pérenniser le programme AVRR en Tunisie.

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Les incohérences des politiques énergétiques de la Tunisie

31. Juli 2025 um 11:20

La nécessité de développer des modes de transport alternatifs et de renforcer les transports en commun a été soulignée par l’Observatoire tunisien de l’économie (OTE) dans une étude intitulée «Le secteur des transports : le chaînon manquant de la transition énergétique». (Ph. Bus de la Transtu : le transport public est le principal consommateur d’énergie finale en Tunisie).

Dans ce document, l’OTE souligne que la Tunisie souffre depuis plusieurs années d’un important déficit énergétique, qui a quadruplé entre 2016 et 2024, passant de -2 505 millions de dinars tunisiens (MDT) à -10 718 MDT.

Les produits pétroliers représentent la plus grande charge et le plus grand coût énergétique pour l’État, a également indiqué l’Observatoire, précisant que le secteur des transports était le principal consommateur d’énergie finale (carburants consommés pour les besoins du transport routier) en 2023, avec une part de 32%.

De plus, les produits pétroliers représentaient la moitié de la demande d’énergie primaire en 2024.

Malgré ces données, l’OTE estime que «les autorités restent impassibles, continuant de mettre en œuvre des politiques énergétiques parfois importées et déconnectées de la réalité et des besoins du pays. Elles agissent comme si la consommation de pétrole était inévitable, avec très peu d’alternatives viables.»

L’Observatoire appelle donc à revoir les priorités, à mettre en œuvre des politiques visant à réduire la dépendance aux produits pétroliers, à développer les modes de transport alternatifs et les transports publics, et à accroître les investissements dans le raffinage du pétrole afin d’améliorer le taux de couverture de la consommation intérieure.

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Meloni aujourd’hui à Tunis pour quoi faire ?

31. Juli 2025 um 10:46

La présidence de la république a annoncé ce matin que la présidente du conseil italien Girogia Meloni sera en visite de travail à Tunis ce jeudi 31 juillet 2025, une visite surprise, éclair et non annoncée qui suscite de sérieuses interrogations sur son objet et son timing.    

Latif Belhedi

Le communiqué laconique d’une ligne et demi n’en dit pas davantage, mais on peut s’attendre à ce que Mme Meloni soit reçue au Palais de Carthage par le président de la république Kaïs Saïed et que la rencontre soit une occasion pour faire le bilan du très controversé accord migratoire entre l’Union européenne et la Tunisie, signé il y a deux ans, et dont la présidente du conseil italien était la principale instigatrice, côté européen.

Malgré les critiques ayant entouré cet accord, aussi bien au sud qu’au nord de la Méditerranée, notamment son «manque de transparence concernant le respect des droits de l’Homme en Tunisie», selon les critiques de plusieurs Ong internationales, Mme Meloni s’est souvent dit très satisfaite du fait que la partie tunisienne ait fait sa part dans la lutte contre la migration illégale et que l’activité des garde-côtes tunisiens ont fortement réduit l’afflux de migrants vers les côtes italiennes. Ce qui est vrai. Il n’en reste pas moins que les migrants, subsahariens et autres, ainsi empêchés de rejoindre l’Europe, commencent à s’installer en Tunisie et cela crée des problèmes économiques et sociaux pour notre pays, pays de transit en passe de devenir pays d’installation.

Quoi qu’il en soit, et en attendant d’en savoir davantage sur les raisons de cette visite et sur ses retombées, les Tunisiens espèrent voir leur président poser sérieusement ce problème avec son hôte et identifier ensemble des solutions viables.

La Tunisie, qui fait face à une grave crise économique et financière, se traduisant par des forts taux d’inflation, de chômage, de pauvreté et d’endettement extérieur (plus de 80% de son PIB), ne peut pas continuer à garder les côtes italiennes et celles des pays européens au risque d’aggraver davantage la situation intérieure.

L’Italie est certes de plus en plus engagée économiquement en Tunisie, notamment dans le domaine de l’énergie, mais cet engagement reste pour le moment au plus près des intérêts stratégiques de l’Italie, qui cherche à devenir un hub énergétique au sud de l’Europe, et ne profite pas encore de manière perceptible à l’économie tunisienne qui reste en berne. Ce qui suscite chez les experts et les observateurs des interrogations légitimes sur les intérêts de la Tunisie dans la poursuite de la coopération énergétique avec l’Italie, dont le coût des impacts négatifs sur l’environnement risque d’être plus important que les hypothétiques bénéfices qu’elle espère en engranger. Ce qui a poussé l’Observatoire tunisien de l’économie (OTE) à critiquer, dans une récente étude intitulée «Le secteur des transports : le chaînon manquant de la transition énergétique», ce qu’il a appelé les «politiques énergétiques parfois importées et déconnectées de la réalité et des besoins du pays».

Ces questions, et bien d’autres, ce sont les responsables tunisiens qui doivent se les poser et les mettre sur la table lors de leurs négociations avec leurs homologues italiens et européens.

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Deux enfants morts et un disparu au large des côtes tunisiennes

31. Juli 2025 um 10:04

«Deux enfants sont morts et une personne est portée disparue après le naufrage d’un navire marchand lundi lors d’une opération [de sauvetage de migrants illégaux] dans la zone SAR tunisienne», a déclaré Sea Watch, une organisation humanitaire ayant son siège à Berlin (Allemagne) et qui exerce une activité de recherche et de sauvetage de personnes en mer Méditerranée, au moyen de navires dont elle est propriétaire et exploitante.

«Nous avons vu le bateau en détresse avec 90 personnes à bord, en mer depuis trois jours. Nous avons appelé à l’aide. Frontex est arrivée six heures plus tard, a repéré le navire et est partie. Les autorités italiennes font tout leur possible pour les empêcher d’atteindre l’Italie. Il existe un risque que les garde-côtes libyens les emmènent en Libye. Notre navire, l’Aurora, aurait pu intervenir, mais il est bloqué par les autorités italiennes à Lampedusa pour des raisons infondées», rapporte l’ONG, dans un communiqué publié mardi rapporté par l’agence italienne Ansa.

L’UE laisse les gens se noyer à ses frontières

«Hier matin [lundi,Ndlr], les personnes étaient encore abandonnées à leur sort en mer. Les navires de sauvetage européens auraient pu les atteindre en environ trois heures, mais ils ont choisi de ne pas intervenir», a poursuivi Sea Watch. Et d’enchaîner : «Lorsque le navire marchand Port Fukuka, situé à proximité, a tenté de les secourir, il a chaviré. Toutes les personnes à bord sont tombées à la mer. Une fois secourus, deux enfants étaient morts et une personne était portée disparue. Aujourd’hui, les personnes sont toujours à bord du navire marchand. Le danger est imminent que les soi-disant garde-côtes libyens les kidnappent et les emmènent en Libye : vers la torture et la mort. C’est inacceptable. Notre navire de sauvetage rapide Aurora aurait pu intervenir pour secourir ces personnes. Il n’est qu’à quatre heures et demie de route, mais il est retenu par les autorités italiennes dans le port de Lampedusa pour des raisons infondées.»

Pour Sea Watch, «ce ‘‘spectacle’’ honteux n’est pas encore terminé, mais les autorités italiennes et européennes n’ont pas réagi. Ce système fait ce pour quoi il a été conçu : laisser des gens se noyer aux frontières de l’Europe. Silencieusement, systématiquement.»

I. B.

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Tunisie | Appendicite meurtrière ou la décadence d’un système

31. Juli 2025 um 09:34

Une jeune fille est morte d’une appendicite (Alya Bhiri, 21 ans, le dimanche 20 juillet à l’hôpital de Gafsa, Ndlr) ça arrive encore en 2025. Mourir d’une appendicite en 2025 est excessivement rare fort heureusement, mais pas exclu. Sauf qu’entre populisme, efficience et rationalisme, il va falloir choisir, sinon il va falloir ne pas s’étonner et s’indigner quand des innocents vont mourir à cause du manque de moyens dans les hôpitaux publics.

Dr Monem El Achkham *

Quand la mort survient dans un milieu hospitalier et dans le cadre d’une prise en charge adéquate, c’est toujours regrettable, mais ça fait partie des quelques rares appendicites meurtrières répertoriées partout dans le monde et que la médecine actuelle admet difficilement que ça ne puisse être évitable.

En revanche, quand ça survient parce qu’on a refusé des soins à une jeune fille de 18 ans, ou à n’importe quel âge d’ailleurs, dans un hôpital public ou même dans une clinique privée, ça ne peut que nous fondre profondément le cœur et cette énormité ne peut être qualifiée que des plus odieux et des plus abjectes des crimes, auquel un établissement de santé puisse s’adonner.

Devant un pareil drame et parce que je sais qu’il y en a d’autres qui ont souffert le même dessein et qui ont préféré pudiquement le silence, je me sens épouvantablement coupable et je vous expliquerai le bien-fondé de ma culpabilité.

Je ne m’attarderai bien entendu pas sur les ineptes écumeurs qui, sciemment et sans aucune décence en profitent pour régler leurs comptes, l’un avec un directeur régional de la santé publique, l’autre avec un directeur d’hôpital, de brillants anciens agents des bureaux des entrées qui accablent leurs collègues et qui s’attribuent le mérite de la protection de la veuve et de l’orphelin à leurs époques, sans oublier ceux qui ont choisi comme souffre-douleurs, ce criminel de médecin qui n’est là que grâce à l’argent de leurs impôts et qui s’est égaré du noble objectif de sa mission sous le poids des privilèges.

La recherche de boucs émissaires

Cette histoire d’argent des impôts, je conçois que ce soit un manque de pertinence manifeste de l’aborder dans ces quelques paragraphes, mais j’ai envie de dire à ce génie qui a inventé cette formule que l’accès aux études médicales ne se passe pas comme si tout le monde pouvait y prétendre et que le seul mérite aura été d’avoir été tiré au sort en fonction de la quantité d’argent des impôts alloués aux études médicales. Et je finirai par m’enquérir à son sujet de la tragique entrave qui l’a empêché d’en profiter le cas échéant.

Quant à ces méprisables pseudos intellectuels qui n’hésitent pas à désigner des coupables, de jeter l’anathème sans scrupule sur d’honnêtes personnes, en fonction d’infâmes affinités, d’ignobles connivences, sans aucune connaissance ni expertise et en ne souciant nullement du mal qu’ils sont susceptibles d’occasionner injustement, je leur dis que dans ce drame, je suis l’un des principaux coupables et je vais vous le prouver, mais vous l’êtes probablement autant que moi, même si vous pensez que votre hargne et votre aigreur enrobées de vertus vous disculpe.

Dans nos hôpitaux et pour les avoir fréquentés un moment dans ma vie, il est complètement naïf et niais de penser qu’un patient puisse être pris en charge correctement et traité humainement. Des urgences submergées de patients demandeurs de soins, c’est tout à fait normal, qu’un médecin soit obligé de voir 10 patients par heure, soit un patient toutes les six minutes si ce n’est plus, je vous promets que ne serait-ce que trier les vraies urgences devient tout bêtement illusoire.

Alors que dire si de plus est, on exige de l’agent du guichet qui n’est généralement qu’un agent administratif, de ne pas refuser les vraies urgences ?

Se donne-t-on les moyens de nos exigences ?

Il est vrai que la loi tunisienne poursuit pénalement toute non-assistance à une personne en péril, mais est-ce que l’exécutif tunisien se donne vraiment les moyens de ses ambitions ? Il est clair que non et j’en prends pour exemple le cas de notre collègue pharmacien qui paye pour la défaillance du système de santé, et ce n’est pas faute de l’avoir signalé (Personnel soignant en Tunisie : Un métier dangereux…).

Je ne sais pas si vous le savez mais refuser un patient qui ne dispose pas de carnet de soins ou de laisser-passer, ce n’est pas une initiative ou une invention de l’agent, c’est le ministère de la Santé qui l’exige ! Et comment voulez-vous que l’agent en question distingue la vraie urgence de la simple consultation ? Dans ces cas-là, puisqu’il y va de l’intégrité physique du citoyen, qu’il est impératif de s’en acquitter sans faille, chaque agent doit avoir signé une décharge attestant avoir reçu et pris connaissance d’une procédure d’accueil, identifiant l’ensemble des directives et l’engage à les appliquer. Si l’administration ne dispose pas d’une telle décharge et que le ministère ne dispose pas du modèle électronique ou en papier de ladite procédure, c’est le système qui est défaillant et non pas l’agent.

Et qu’est-ce qu’on reproche au médecin qui a examiné la défunte et qui a demandé des examens, que malheureusement le pauvre père ne peut pas se payer ? Et d’abord pourquoi est-ce qu’il est obligé de se les faire faire dans le privé l’infortuné père ?

En outre, dans les conditions d’affluences et de délabrement des urgences en Tunisie, vous pensez vraiment qu’il est impossible de passer à côté de vraies urgences ?

Maintenant si réellement on est très à cheval sur l’approche sociale et les besoins élémentaires du citoyen, pourquoi en priver les plus démunis en leurs interdisant l’accès aux soins s’ils ne disposent pas de couverture sociale ? L’accès à la santé n’est-il pas un droit constitutionnel opposable à l’Etat tunisien et indépendamment du statut social ?

Des patients qui meurent dans les salles d’attente

J’ai exercé étant jeune dans les hôpitaux de la capitale et je m’en veux encore d’avoir vu mourir des patients dans les salles d’attente parce qu’ils attendaient leur tour, que j’avais cent vingt patients à examiner et sans avoir eu le temps réel ne serait-ce que pour constater leur présence.

J’ai récemment été amené à aider à l’hôpital et J’ai dû aller chercher des fils de suture et des sondes qui ne coûtaient rien du tout, pour pouvoir opérer un patient. Le manque du matériel de base, parfois même quand les équipements lourds sont disponibles sans être fonctionnels, dénote une méconnaissance totale des priorités en matière de santé, à moins que ce ne soit délibérément intentionnel !

Mais ce que je ne me suis jamais expliqué, c’est qu’en 2001 après avoir passé mes examens de spécialité et après avoir fini mes stages à l’étranger, j’avais postulé contre l’avis de mon patron feu Pr Abdeljelil Zaouche, à qui je dois tout ce que je suis, pour un poste à l’hôpital de Gafsa, alors qu’il n’y avait à l’époque aucun chirurgien et que les patients mouraient de l’appendicite, j’ai essuyé un refus après un an et sept mois d’attente, pour un problème de B2 en rapport avec une enquête de sécurité me classant politiquement douteux. Ce qu’il fallait en déduire raisonnablement, c’est que si on a le moindre doute sur votre allégeance au pouvoir, on préférerait laisser des citoyens mourir plutôt que de prendre le moindre risque de vous mettre dans le circuit. Cette parenthèse est bien évidemment destinée à ceux qui persistent à croire que c’était mieux avant.

En ce qui concerne notre actuel système de santé, l’intention est certainement meilleure, mais les conditions sont au mieux les mêmes et au pire, elles se sont dégradées en raison du coup de plus en plus exorbitant des soins avec un système dans l’impossibilité de suivre.

Il est bien évidemment plus simple et je dirais même plus rassurant de désigner un bouc émissaire en la personne du directeur régional, du directeur de l’hôpital, du médecin aux urgences ou du personnel de l’accueil, mais je vous promets que le problème est complètement ailleurs.

Un système de santé malade et à bout de souffle

Notre système est à bout de souffle. Nos hôpitaux surexploitent le personnel médical et paramédical, les centres hospitalo-universitaires fonctionnent d’une façon absolument perverse, les chefs des services et les aînés ont plus de facilités à asservir les jeunes médecins déjà submergés, que de faire faire leurs travails à des paramédicaux syndiqués. Les paramédicaux syndicalistes jouissent d’un pouvoir et d’une influence démesurée, ils en abusent et s’enorgueillissent, pour eux certes c’est une gloire, pour le pays la faillite d’un système. La centrale syndicale n’ignore pas qu’une catégorie du personnel est à l’origine de graves dépassements et que non seulement elle n’apporte pas sa part à l’édifice, mais en plus elle bride et freine tout effort de changement et de réforme, mais que voulez-vous c’est légitime de penser aux prochaines élections.

L’hôtellerie et les sanitaires dans la majorité des hôpitaux de Tunisie sont une véritable ignominie, une humiliation et un déshonneur pour nous tous.

Quand vous avez eu la malchance de voir la salle de déchoquage, les conditions dans lesquelles les patients sont accueillis, traités et examinés à l’hôpital de Gafsa, vous ne manquerez pas de vous rendre compte que c’est absolument une atteinte à la dignité humaine.

J’ai récemment eu l’occasion d’intervenir deux ou trois fois là-bas et j’ai été sidéré, horrifié et profondément consterné par la hauteur du désastre. J’avais décidé d’alerter et puis sous prétexte que l’effet escompté d’une telle alerte ne vaudrait peut-être pas la tumulte et le tapage que ça engendrerait, mon égoïsme a pris le dessus et j’ai préféré honteusement faire comme si de rien n’était et ne serait-ce que pour ça je me sens affreusement coupable de ce qui est arrivé à la pauvre jeune fille morte dans d’atroces souffrance, de la faute d’un système conçu avec un écart abyssal entre la théorie, les moyens, la méthode, la pratique et ne pouvant donc raisonnablement pas éviter ce genre de drame.

A un moment, j’ai été convié en ma qualité de représentant du conseil de l’ordre du sud-ouest à un conseil régional du gouvernorat de Gafsa pour une collecte de don pour Gaza. Dans la salle il y avait tous les directeurs régionaux, les avocats, l’UGTT et plein d’autres honorables représentants de la société civile. Il est vrai qu’avant même l’initiative du gouverneur pour cette action, nous médecins de la région, avions déjà initié une action dans ce sens et encourageons tout ce qui puisse renforcer de telles actions. Quand j’ai été invité à prendre la parole et après les hypocrites éloges de rigueur pour la vénérable assistance, j’ai posé une question : pouvez-vous me dire messieurs dames les conseillers, comment vous pouvez-vous donnez le droit dans ce conseil de discuter de tout ce qui concerne la région, entre autres les problèmes de santé, entre vous, en toute suffisance et fatuité, sans éprouver le besoin ne serait-ce que pour un avis éclairé et technique, d’inviter la représentation des médecins ? Plaît-il ? Je crois savoir et sans prendre de grands risques d’erreur que c’est en plus le cas partout en Tunisie, car c’est le règlement.

J’aurais aimé pouvoir officiellement siéger dans ce conseil afin de dénoncer, proposer et m’opposer. Là aussi j’ai lâchement fait le choix de me satisfaire de l’acquiescement protocolaire de ces férus de petits fours sans relancer l’affaire, par paresse et en me disant qu’on ne s’improvise pas militant audible.

Nous sommes tous terriblement coupables

Le prétexte est mince me diriez-vous, je vous le concède et j’avoue me sentir terriblement coupable. La vérité, il y a aussi cette ambiance de populisme rampant qui fait que le militantisme, les dénonciations, les revendications et les propositions de réforme ont peu de crédit devant l’accusation facile, l’insulte, le complotisme, la haine et que je ne pouvais en aucun cas cautionner ce qui me semble être la plus grave des dérives.

Cette ambiance destructrice et toxique, qui joue sur les peurs et la suspicion, ne fait que dégrader les volontés et la morale, et nous sommes tous responsables de l’avoir au mieux toléré et au pire entretenu.

Nous sommes tous coupables de privilégier la vengeance et les représailles à l’avis éclairé et à l’anticipation.

Nous sommes tous coupables de laisser ces pantins agitateurs et écervelés dominer la seine.

Le décès tragique de cette innocente jeune fille, le deuil de la famille et l’accablement du père étaient-ils évitables ? Certainement que oui. Est-ce la faute d’un responsable, d’un médecin ou d’un agent défaillant dans un système bien huilé et qui a fait ses preuves ? Rien n’est moins sûr, ce système a prévu de n’accepter que les patients ayants des papiers valides ou qu’il s’acquitte des frais d’enregistrement, sauf pour les urgences. Mais est-ce que le ministère de la Santé dispose de décharge signée par les agents d’accueil attestant qu’ils ont pris connaissance d’une procédure détaillée qui définit les inscriptions aux urgences ?

Et puis pour être conséquent, n’importe quelle petite douleur, aussi banale soit elle, peut cacher une urgence. Il revient donc au médecin de faire la part des choses en examinant tout patient avant qu’il ne soit inscrit. Mais le médecin, ce n’est pas un extra-lucide, pour diagnostiquer les vraies urgences, il a besoin de radios et d’analyses ! Il a donc besoin d’examiner comme il se doit le patient.

La solution la plus logique serait donc de ne refuser personne indépendamment de sa situation administrative. Et ne pensez surtout pas qu’avec ça on s’approche du risque zéro, loin de là.

Quand on demande des examens, qu’ils ne soient pas disponibles à l’hôpital et que le pauvre papa ne peut pas se les offrir dans le privé, qu’est-ce que les responsables et les agents sont censés faire ? Et ce sont eux qu’on désigne comme coupables ? C’est eux qu’on lynche sur la place publique ? Ils étaient peut-être censés payer à tous les consultants leurs examens dans le privé ?

Non, non et non c’est la faute de ce système défaillant, dépassé et qui est complètement en rade. Ayons donc la décence de reconnaître nos défaillances, évitons les formules faciles, la paraphrase, les insultes et le lynchage.

Notre système de santé est complètement bancal, il faut commencer par l’admettre et planifier la restructuration, les solutions les plus courageuses ne sont bien évidemment pas les plus populaires. Le partenariat public privé est une nécessité élémentaire et je ne m’étalerai pas là-dessus.

Quand on a une IRM et une salle de cathétérisme dans une petite ville, qu’elles fonctionnent très en-dessous de leurs capacités, pourquoi ne pas en faciliter l’accès à tous les patients plutôt que de vouloir absolument en installer d’autres dans le public ? Pourquoi ne pas utiliser le budget alloué pour combler d’autres besoin ? Mais je ne crois pas que ce soit dans l’ordre du jour, car bien que plausible et pertinent il n’en reste pas moins, impopulaire. Alors entre populisme, efficience et rationalisme, il va falloir choisir, sinon il va falloir ne pas s’étonner et s’indigner quand d’autres innocents vont mourir.

* Chirurgien à Gafsa.

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Congrès de New York sur les deux États |  Avancée historique pour la Palestine

31. Juli 2025 um 08:21

La reconnaissance, lors du récent congrès de New York (28-30 juillet 2025), du principe des deux États comme issue politique viable au conflit israélo-palestinien marque un tournant diplomatique majeur. Longtemps entravée par l’intransigeance du gouvernement Netanyahu, cette avancée s’inscrit dans un contexte régional et international en pleine mutation, où la résistance palestinienne, l’éveil de l’opinion publique occidentale et les pressions juridiques internationales ont convergé pour impulser une nouvelle dynamique.

Abdelhamid Larguèche *

Résilience de la résistance palestinienne : la détermination du peuple palestinien, notamment à Gaza, a été décisive. Face à une offensive israélienne de plus en plus dénoncée par les organisations internationales comme relevant d’une «politique de génocide» – caractérisée par des bombardements intensifs, un blocus humanitaire et des déplacements forcés –, la résistance n’a pas fléchi.

Plus de 60 000 morts parmi les Palestiniens à Gaza, en majorité des civils, et une crise humanitaire sans précédent ont bouleversé la conscience mondiale, rendant le statu quo intenable. En mai 2024, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a requis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, ainsi que contre plusieurs dirigeants du Hamas. Bien que ces mandats n’aient pas encore été exécutés, ils constituent un signal fort : l’impunité d’Israël n’est plus acquise. La CPI a également engagé une enquête sur les transferts forcés de population et les blocus alimentaires, renforçant la légitimité des revendications palestiniennes.

Le tournant de l’opinion publique occidentale : l’évolution de l’opinion publique en Europe et aux États-Unis a constitué un second levier crucial. Les mobilisations massives à Londres, Berlin, Paris et New York, appuyées par les prises de parole d’intellectuels et d’artistes, ont contraint plusieurs gouvernements à revoir leur position.

L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont officiellement reconnu l’État de Palestine. Aux États-Unis, la fracture au sein du Parti Démocrate – incarnée par des figures telles que Bernie Sanders et Alexandria Ocasio-Cortez – avait poussé l’administration Biden à infléchir sa ligne, même si l’arrivée de Trump à la Maison blanche a changé la donne. De son côté, l’Union européenne a menacé d’imposer des sanctions ciblées contre les colons extrémistes et a suspendu certains accords militaires avec Israël.

Rôle des «puissances» arabes et relance diplomatique : l’Arabie Saoudite, l’Égypte et le Qatar ont joué un rôle déterminant dans la relance du processus des deux États. Le plan de paix saoudien, subordonnant toute normalisation avec Israël à la création d’un État palestinien, a été soutenu par la Ligue arabe et par l’Onu.

La résolution 2728 du Conseil de sécurité, adoptée en mars 2024, exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza, a illustré l’isolement croissant d’Israël sur la scène internationale. Fait notable : les États-Unis se sont abstenus d’opposer leur veto, pour la première fois contre une résolution défavorable à Israël.

Emergence d’un nouvel ordre juridique international: les actions de la CPI ont introduit une nouvelle donne juridique incontournable :

  • Appel à des sanctions ciblées contre les auteurs présumés de crimes de guerre ;
  • Recommandation d’un gel des ventes d’armes à Israël, déjà partiellement appliqué par plusieurs pays européens ;
  • Demande d’un embargo international, sur le modèle de celui imposé à l’Afrique du Sud sous l’apartheid.

Les prochaines étapes pour concrétiser cette percée: pour que le congrès de New York, coprésidé par l »Arabie saoudite et la France, ne reste pas un simple geste symbolique, des mesures concrètes s’imposent :

  • une reconnaissance massive de l’État de Palestine par l’Assemblée générale de l’Onu (au-delà des 140 États actuels) ;
  • des sanctions économiques contre les colonies israéliennes ;
  • la suspension des accords militaires avec Israël tant que les violations du droit international se poursuivent ;
  • l’application effective des mandats de la CPI, assortie d’un mécanisme renforcé d’extradition.

Lueur d’espoir après des décennies d’occupation : le chemin vers une paix juste reste semé d’embûches, mais le congrès de New York a démontré une vérité essentielle : le droit international, lorsqu’il est soutenu par une mobilisation populaire mondiale, peut faire plier même les pouvoirs les plus arrogants.

Un fait historique a d’ailleurs marqué ce sommet : le ministre britannique des Affaires étrangères a présenté des excuses officielles, reconnaissant que la Déclaration Balfour de 1917, censée garantir en même temps les droits nationaux du peuple palestinien, n’avait jamais été pleinement appliquée par la puissance mandataire.

«La justice est comme le soleil : tôt ou tard, elle finit par percer les nuages», disait Mahmoud Darwich

* Historien.

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Pour Boualem Sansal | 60 voix pour une liberté menacée

31. Juli 2025 um 07:49

Publié en mars 2025, ‘‘Pour Boualem Sansal’’ (David Reinharc Éditions, mars 2025, 336 pages), réunit soixante textes d’intellectuels, écrivains, artistes et figures publiques qui prennent position en faveur de l’auteur algérien incarcéré. Cet ouvrage collectif est un manifeste en faveur de la liberté de conscience, de la parole critique et de la dignité humaine, à un moment où Boualem Sansal subit l’une des formes les plus dures de répression politique.

Romancier majeur, connu pour ‘‘Le Village de l’Allemand’’, ‘‘2084’’ ou ‘‘Le Serment des barbares’’, Sansal n’a cessé de dénoncer les dérives autoritaires, le poids de l’idéologie et les compromissions du pouvoir. Son engagement, sans concessions, lui a valu une exclusion progressive du paysage institutionnel algérien, jusqu’à son emprisonnement en 2025, dénoncé comme arbitraire par nombre d’observateurs et de défenseurs des droits humains.

Sous la direction de Pascal Bruckner et Michel Gad Wolkowicz, ce recueil ne se limite pas à des hommages littéraires. Il rassemble des textes forts, critiques, mobilisateurs. Les signataires y évoquent l’œuvre, mais aussi l’homme, son courage, sa lucidité, sa solitude. On y lit une inquiétude profonde : laisser Sansal seul face à ses persécuteurs, ce serait céder sur les principes mêmes qui fondent l’espace intellectuel francophone – la liberté de penser, le droit à la dissidence, la force de l’esprit critique.

L’essai s’inscrit dans un mouvement international de solidarité. Des figures comme Orhan Pamuk, David Grossman ou Margaret Atwood ont exprimé publiquement leur soutien. Emmanuel Macron a évoqué son cas en conférence de presse. Des tribunes paraissent dans Le Monde, Courrier international, L’Orient-Le Jour. Une voix monte : ne pas laisser l’oubli s’installer.

Au-delà du sort d’un écrivain, ‘‘Pour Boualem Sansal’’ engage une réflexion sur notre capacité collective à défendre la pensée libre quand elle dérange. Une alerte, et un acte de résistance.

G. D.

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L’artisanat reprend vie sur les quais du vieux port de Bizerte

31. Juli 2025 um 07:21

En raison de l’arrêt prolongé des travaux de réaménagement de ses locaux, suspendus suite à une défaillance de l’entreprise chargée du chantier, la délégation régionale de l’artisanat de Bizerte a su réagir sans attendre. Loin de rester inactive, elle a mis en place des solutions pour poursuivre ses activités malgré les contraintes logistiques.

La délégation bénéficie désormais de huit kiosques mobiles en bois, conçus dans le cadre du programme Creative Tunisia, un projet de coopération internationale piloté par l’Onudi et financé par l’Union européenne à travers l’initiative Tounes Wijhetouna. Ces structures, pensées pour s’intégrer harmonieusement dans le paysage du vieux port, offrent aux artisans un espace d’exposition et de vente innovant, alliant mobilité, esthétique et durabilité.

Lancé pour dynamiser les filières artisanales et créatives, le programme vise à renforcer la compétitivité des artisans tunisiens, à améliorer la qualité des produits, et à favoriser leur accès aux marchés. Il soutient également la création d’emplois, notamment pour les femmes et les jeunes. À Bizerte, cette initiative redonne vie à l’espace urbain tout en valorisant le patrimoine artisanal local.

L’exposition «Mois de l’artisanat», lancée le 14 juillet 2025 au vieux port de Bizerte, se poursuivra jusqu’au 13 août. Cette initiative met à disposition des artisans des kiosques mobiles individuels pour exposer et vendre leurs créations. L’événement se décline en quatre périodes hebdomadaires, avec des expositions quotidiennes de 17h à minuit. Une participation symbolique est demandée aux exposants, afin de les impliquer activement dans la réussite de l’événement. La sélection des participants est faite sur dossier, selon les périodes demandées.

Un pari réussi pour les organisateurs, qui ont   transformé la rive du vieux port en une véritable kermesse à ciel ouvert. L’animation festive a attiré une foule nombreuse, curieuse de découvrir des produits artisanaux authentiques.

Les artisans, quant à eux, n’ont pas caché leur satisfaction : les ventes ont été au rendez-vous, redonnant un souffle économique bienvenu. Ces informations ont été recueillies auprès d’un responsable régional de l’artisanat, qui a souhaité garder l’anonymat.

Lotfi Sahli

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INP Tunis – IMA Paris | Six pièces tunisiennes restituées

Von: Yusra NY
30. Juli 2025 um 23:46

L’Institut national du Patrimoine (INP) a annoncé la récupération de six pièces archéologiques qui se trouvaient, depuis 1995 , dans les réserves du musée de l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris.

Dans un communiqué publié mercredi 30 juillet 2025, l’INP indique que les pièces restituées ont été réceptionnées par ses experts, en précisant que la collection comprend deux objets archéologiques provenant des sites de Carthage et de Sabra al-Mansuriya à Kairouan, ainsi que quatre objets ethnographiques issus des collections du Musée des arts et traditions populaires de la Médina de Tunis.

L’INP rappelle par ailleurs que cette restitution a été opérée dans le cadre de l’accord conclu à la suite d’une visite de son directeur Tarek Baccouche effectuée en octobre 2024 au siège de l’IMA, qui visait à examiner le statut des artefacts tunisiens mis en dépôt depuis 1995 dans le cadre du projet « Le musée des musées arabes ».

Y. N.

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Hatem Laouini bientôt libre | Appel à assurer son retour en toute sécurité

Von: Yusra NY
30. Juli 2025 um 23:18

Arrêté avec d’autres militants de différentes nationalités par l’armée d’occupation israélienne à bord du navire humanitaire Handala, le militant tunisien Hatem Laouini devra être libéré ce jeudi.

Le syndicaliste et militant tunisien avait refusé, après son arrestation, de signer le document d’expulsion exigé par les autorités d’occupation en entamant une grève de la faim, rapelle l’avocate Najet Hadriche dans un post publié sur sa page Facebook ce mercredi 30 juillet 2025.

La même source a rappelé qu’à ce jours les militants du Handala avaient été expulsés, à l’exception d’un militant américain et de Hatem Laouini, dont la libération est annoncée après cinq jours de détention dans la prison israélienne de Ramleh.

Me Hadriche a par ailleurs adressé un message à l’ambassade de Tunisie en Jordanie, en appelant les représentants diplomatiques tunisiens à accueillir Hatem Laouini dès son arrivée au poste-frontière, veillent à sa sécurité, et s’assurent qu’il bénéficie d’un examen médical immédiat.

Son accompagnement jusqu’à l’aéroport et la garantie de son arrivée en toute sécurité sur le sol tunisien sont également des priorités absolues, ajoute encore l’avocate.

Rappelons que le Handala est arrivé en Israël dimanche après avoir été intercepté par l’armée israélienne alors qu’il se dirigeait vers Gaza avec de l’aide humanitaire.

Y. N.

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Tunisie | Le taux directeur de la BCT maintenu à 7,50%

Von: Yusra NY
30. Juli 2025 um 21:26

Le Conseil d’Administration de la Banque Centrale de Tunisie a décidé, lors de sa réunion du 30 juillet 2025, de maintenir le taux directeur de la Banque Centrale de Tunisie inchangé à 7,50%.

Le Conseil d’Administration de la Banque centrale a tenu une réunion le 30 juillet 2025, au cours de laquelle il a passé en revue l’évolution récente de la conjoncture économique et financière aussi bien à l’échelle internationale que nationale ainsi que l’évolution de l’inflation, qui, en dépit de la détente récente, se maintient encore sur un palier supérieur à 5%.

L’environnement international reste confronté à des risques financiers et économiques inédits, induits par les tensions commerciales et géopolitiques. Ces tensions continueront de peser sur les perspectives de croissance des principales économies, et exacerberont l’incertitude quant à l’évolution des prix internationaux des produits de base et de l’inflation. La marge de manœuvre des banques centrales pour poursuivre l’assouplissement monétaire s’est sensiblement réduite récemment, cédant la place à la prudence quant aux ajustements des taux d’intérêt.

Sur le plan national, les indicateurs conjoncturels disponibles laissent présager un redressement graduel de la croissance après un léger ralentissement au cours du premier trimestre 2025. Ce renforcement devrait être favorisé par la reprise de l’activité des principales industries exportatrices et le dynamisme de la demande intérieure. D’ailleurs, les flux d’importation se sont maintenus en hausse soutenue, durant le deuxième trimestre 2025, particulièrement les importations des matières premières et demi-produits.

Au niveau du secteur extérieur, le déficit commercial (FOB-CAF) s’est situé à 9.900 MDT au terme du premier semestre 2025, contre 8.017 MDT un an auparavant, induisant un creusement du déficit courant, qui a atteint 3.399 MDT (ou 1,9% du PIB) à fin juin 2025, contre 1.964 MDT (ou 1,2% du PIB) une année auparavant. L’aggravation du déficit courant a été relativement atténuée par la bonne tenue des flux des revenus de travail et des recettes touristiques.

Les avoirs nets en devises continuent à faire preuve de résilience. Elles se sont établies à 23,2 milliards de dinars (ou 101 jours d’importations) à la date du 29 juillet 2025 contre 24,4 milliards une année auparavant. Pour sa part, le taux de change du Dinar continue à bien se comporter vis-à-vis des principales devises, ce qui devrait soutenir la détente de l’inflation.

S’agissant des prix à la consommation, l’atténuation des tensions provenant des facteurs externes sur la formation des prix, conjuguée à la transmission des actions antérieures de politique monétaire, a soutenu la poursuite du processus désinflationniste graduel durant le premier semestre 2025. Le taux d’inflation s’est stabilisé à 5,4% au mois de juin 2025, contre 6,2% au terme de l’année 2024.

Cet apaisement a marqué particulièrement la principale mesure de l’inflation sous-jacente « hors prix des produits alimentaires frais et des produits à prix administrés » qui s’est établie à 4,7% en mai-juin 2025 contre 5,2% en décembre 2024. Le ralentissement de l’inflation des produits administrés s’est poursuivi, sur fond du maintien du gel de la plupart des prix, en évoluant de 1,5% au mois de juin 2025 contre 3,8% à fin 2024. En revanche, les conditions d’offre limitées ont continué d’attiser les pressions sur l’inflation des produits alimentaires frais, qui s’est maintenue élevée, à 13,6% au mois de juin 2025 contre 12,6% à fin 2024 et une moyenne historique de 5%.

Les récentes prévisions laissent entrevoir une poursuite de l’orientation baissière graduelle de l’inflation, durant le second semestre 2025, avec un taux moyen de 5,3% pour toute l’année, contre 7% en 2024.

Toutefois, des tensions inflationnistes plus fortes et plus persistantes que prévu provenant de l’évolution des prix internationaux des principaux produits de base et des matières premières pourraient porter l’inflation à la hausse.

Le Conseil considère que les risques haussiers pesant sur la trajectoire de l’inflation demeurent actifs et qu’il est nécessaire de continuer à soutenir le processus désinflationniste en cours et de ramener l’inflation à sa moyenne de long terme. Il décide de maintenir inchangé à 7,50% le taux directeur de la Banque centrale de Tunisie.

Communiqué

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Ahmed Jaouadi champion du monde, meilleur temps et fierté nationale

Von: Yusra NY
30. Juli 2025 um 21:10

A Singapour, le nageur tunisien Ahmed Jaouadi a remporté ce mercredi 30 juillet 2025 la médaille d’or à l’épreuve du 800 nage libre aux Championnats du monde de natation.

Ahmed Jaouadi (20 ans) qui s’est offert son premier sacre mondial en grand bassin, a réalisé un temps de 7:36.88, devançant les deux allemands Sven Schwarz (7:39.96) et Lukas Märtens (7:40.19).

Il a par ailleurs signé le troisième meilleur temps dans l’histoire des 800 nage libre, sachant qu’il est également attendu 1500 mètres nage libre.

Le jeune nageur, qui a fait parler sa puissance, sa vitesse et son endurance et sa course a été qualifiée de spectaculaire, a par ailleurs dédié sa victoire du jour à Ahmed Hafnaoui champion olympique 2021 du 400m nage libre, suspendu vingt-et-un mois par l’Unité d’intégrité des sports aquatiques en avril dernier pour avoir commis trois manquements aux obligations de localisation.

« Reconnaissance, Solidarité, Humilité… Ahmed Jaouadi n’ est pas qu’ un athlète performant; il incarne les valeurs fondamentales du sport et de l’ olympisme. Cette pensée envers Hafnaoui est de toute noblesse. Chapeau bas champion.», a commenté pour sa part le Comité national olympique tunisien (Cnot).

Y. N.

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