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Etats-Unis et Chine : entre accord commercial et confrontation géopolitique

27. Oktober 2025 um 07:47

L’évolution positive des négociations entre la Chine et les Etats-Unis ouvrent la voie vers un accord commercial de nature à suspendre la guerre des droits de douane lancée par Donald Trump. La rencontre prévue jeudi 30 octobre entre ce dernier et Xi Jinping (la première sous le second mandat du président américain) pourrait consacrer ce « deal » dont la portée intéresse le commerce mondial.

 

Ainsi, la taxation à 100 % des produits chinois – un temps évoqué par Trump – n’est plus à l’ordre du jour. Toutefois, la baisse des tensions entre les deux grandes puissances mondiales ne remet pas en cause leur adversité structurelle : le siècle sera celui de leur confrontation ou ne sera pas.

 

Une rivalité globale

 

Les relations internationales contemporaines sont marquées par une dynamique de rattrapage de la Chine sur les Etats-Unis, qui affecte la géopolitique et la géoéconomie mondiales s’intensifie.

 

Si la rivalité sino-américaine est d’abord technologique (compte tenu des conséquences stratégiques de ce volet), celle-ci s’exacerbe et revêt un caractère multidimensionnel. Dans leur document stratégique d’octobre 2022, les Etats-Unis reconnaissent ainsi que la « Chine est le seul concurrent qui a l’intention de reformater l’ordre international et qui, chaque jour davantage, dispose des moyens économiques, diplomatiques, militaires et technologiques pour ce faire ».

 

De part et d’autre du Pacifique, les deux grandes puissances mondiales se perçoivent comme des « adversaires systémiques ». La Chine conteste le leadership mondial des Etats-Unis et assume désormais sa volonté de puissance sur la scène internationale. Le Parti communiste chinois a pour ambition de faire de la Chine un « grand pays moderne dans tous les domaines » en 2035 et une puissance de « premier rang mondial » en 2049 (date du centième anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine).

Si la rivalité sino-américaine structure en partie la reconfiguration des relations internationales contemporaines, sa nature interroge. D’un côté, cette compétition multidimensionnelle n’exclut ni le dialogue ni la coopération. De l’autre, le risque de basculement dans la conflictualité armée n’est pas à écarter. Une telle hypothèse se cristallise autour du cas de Taïwan, entité politique née de la guerre civile chinoise entre communistes et nationalistes.

 

Taiwan : point de cristallisation de la confrontation

 

La position de Pékin est claire, indéfectible : le règlement de cette question relève des affaires intérieures, car l’île de Taïwan fait partie – historiquement, géographiquement et culturellement – de la souveraineté chinoise. L’unification est juste une affaire de temps. Reste que l’écrasante majorité de la population taïwanaise est attachée à son indépendance et à sa singularité socio-politique (une « démocratie occidentalisée »).

 

La pression sur l’île (manœuvres aériennes et exercices de simulation d’assaut amphibie) n’entame pas cette volonté et cette identité. Du côté de Washington, Taïwan bénéficie d’un soutien diplomatique, financier et militaire. La doctrine américaine consiste à s’opposer à tout changement unilatéral du statu quo. Ce qui signifie pour les Etats-Unis : « Ni indépendance, ni réunification » sans l’accord de la population taïwanaise.

 

La doctrine de l’ambiguïté stratégique qui prévaut depuis 1979 n’exclut pas une intervention militaire en cas d’offensive chinoise contre Taïwan. Aussi, lorsque la Chine a tenté de s’opposer aux réformes démocratiques mises en place par le régime taïwanais (y compris par le lancement d’une série de tirs de missiles dans les eaux territoriales taïwanaises), les Etats-Unis ont déployé leur VIIe flotte. Cette crise du détroit de Taïwan (1995-1996) marque le point de départ d’une montée des tensions diplomatiques et militaires entre les deux grandes puissances.

 

La conflictualité potentielle au sujet de Taïwan ne s’explique que par des raisons géostratégiques. En effet, Taïwan est le premier producteur mondial de semi-conducteurs. Son fleuron national, Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), produit l’essentiel des puces les plus sophistiquées au monde dont demeurent dépendants les économies des Etats-Unis comme de la Chine.

 

La rivalité sino-américaine questionne, plus largement, le positionnement des Européens, mais aussi des anciens pays du Sud global. Forte de son passé tiers-mondiste, la nouvelle puissance mondiale refuse d’être perçue comme une puissance impérialiste face à des pays du Sud engagés sur la voie de l’émancipation.

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Qu’est ce que le mythe du Grand Israël ?

14. August 2025 um 09:27

Le terme « Grand Israël » revient régulièrement dans les débats au Moyen-Orient. Mais que désigne-t-il exactement et quelles sont ses implications pour la région ?

Le « Grand Israël » est un concept politique et idéologique visant à étendre l’État d’Israël au-delà de ses frontières actuelles, en englobant notamment certaines zones historiques de la Judée, de la Samarie et de la Galilée. Dans sa forme la plus large, certains extrémistes incluent même des territoires du Liban, de la Syrie et de la Jordanie.

Ce concept trouve ses racines dans le sionisme religieux et nationaliste, qui considère que l’État moderne d’Israël devrait recouvrir l’intégralité de la « Terre d’Israël » telle qu’elle est décrite dans la Bible. Cependant, aucune définition officielle n’existe et les interprétations varient selon les courants politiques et religieux.

Sur le plan politique, l’idée de « Grand Israël » est fortement contestée à l’international. Elle implique souvent l’annexion de territoires palestiniens et la remise en cause d’une solution à deux États, ce qui soulève de sérieux problèmes juridiques et diplomatiques. La plupart des pays et organisations internationales considèrent ces revendications comme une menace pour la stabilité régionale et un obstacle à la paix au Moyen-Orient.

En pratique, certains responsables israéliens utilisent ce concept comme argument symbolique ou stratégique pour justifier le contrôle maximal sur la Cisjordanie. Pour les pays arabes et la communauté internationale, il reste un sujet sensible, symbole de tensions historiques et actuelles entre Israël et les Palestiniens.

Comprendre le « Grand Israël », c’est donc saisir un pan essentiel des conflits et des négociations au Moyen-Orient, entre revendications historiques, religion et réalités géopolitiques contemporaines.

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