Un événement rare et prometteur pour la biodiversité tunisienne s’est produit il y a quelques jours sur la plage d’un hôtel de la zone touristique d’El Kantaoui, dans le gouvernorat de Sousse : un nid de tortues marines a été découvert et surveillé avec succès, permettant à 132 bébés tortues de rejoindre leur habitat naturel en Méditerranée.Vidéo.
L’annonce a été faite par Olfa Chaïeb, chercheuse à l’Institut national des sciences et technologies de la mer (INSTM) et coordinatrice nationale du programme de suivi des éclosions de tortues marines en Tunisie.
Chaïeb a indiqué qu’un employé de l’hôtel avait donné l’alerte après avoir remarqué des signes d’éclosion, ce qui a entraîné une intervention rapide des spécialistes.
Touristes, résidents et personnel de l’hôtel ont collaboré à l’opération et, avec les spécialistes, ont formé une chaîne humaine pour aider les bébés-tortues à rejoindre la mer.
Selon le chercheur, environ 140 œufs ont été pondus dans un nid d’environ 50 centimètres de profondeur, probablement entre mai et juillet, période de nidification typique de ces reptiles marins. Parmi ceux-ci, 132 tortues ont éclos et ont atteint la mer en plusieurs vagues successives. Peu de pertes ont été enregistrées, un taux de survie jugé très satisfaisant par les biologistes.
Les tortues marines, en particulier la tortue caouanne (Caretta caretta), sont très sélectives quant à leurs sites de nidification : elles recherchent des plages calmes, propres et peu fréquentées, au sable de qualité. La présence d’un tel nid à El Kantaoui témoigne donc d’un écosystème côtier relativement bien préservé, malgré l’urbanisation continue liée au tourisme. Le littoral du gouvernorat de Sousse abrite plusieurs sites de nidification connus, notamment Meftah, Essalloum, Chott Meriem, El Kantaoui et Hergla.
Le programme national de surveillance des tortues marines, coordonné par l’INSTM, prévoit des opérations régulières de surveillance et de sensibilisation dans la zone. L’institut appelle à la vigilance et à la responsabilité collective. Les citoyens, les touristes et les professionnels du tourisme sont encouragés à signaler tout signe suspect de nidification ou d’éclosion sur les plages tunisiennes. Cette coopération est essentielle pour protéger cette espèce menacée, inscrite sur la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), et contribuer à la préservation du patrimoine naturel tunisien.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, mercredi, 6 août 2025, au palais de Carthage, le nageur tunisien, Ahmed Jaouadi, qui vient de remporter deux médailles d’or aux Championnats du monde de natation organisés récemment à Singapour.
À cette occasion, le chef de l’État a décerné au nageur, Ahmed Jaouadi, le premier grade de l’Ordre national du mérite dans le domaine du sport, saluant ses performances ainsi que sa contribution au rayonnement sportif de notre pays sur la scène internationale.
« Je tiens à te féliciter pour cet exploit personnel, qui est aussi un exploit pour la Tunisie tout entière, Pays des champions par excellence », s’est exprimé le chef de l’Etat en s’adressant au nageur Ahmed Jaouadi avant de poursuivre : « Lorsque tu étais dans le bassin de la compétition, la seule chose qui t’a certes hantée était de décrocher la victoire et de porter haut le drapeau de ton pays où qu’il se trouve.»
Et le président Saïed d’ajouter que « Je sais parfaitement que tu as travaillé dur et fort pour venir à bout de ce sacre international », réaffirmant à ce propos que “l’époque de la participation pour la simple et insignifiante participation est désormais révolue”.
“Si participation il y a, ça doit être pour réaliser des exploits et décrocher des sacres”, a-t-il encore martelé.
Le Dr Wafaa Alrashid a constaté que ses patients se présentaient moins à leurs rendez-vous à l’hôpital de la région de Los Angeles où elle travaille, les descentes des services d’immigration semant la peur au sein de la population latino-américaine qu’elle soigne. Née dans l’Utah, la médecin-chef de l’hôpital Huntington comprenait personnellement leurs craintes. Son mari, Rami Othmane, chanteur et musicien classique tunisien, a commencé à se déplacer avec un accusé de réception de sa demande de carte verte en cours d’examen. (Vidéo).
Ces derniers mois, les agents de l’immigration ont arrêté des centaines de personnes en Californie du Sud, suscitant des protestations contre les descentes fédérales et le déploiement ultérieur de la Garde nationale et des Marines. Bien qu’il ait vécu dix ans aux États-Unis, parmi des milliers de résidents mariés à des citoyens américains, il a été pris dans le piège de la répression.
Le 13 juillet, Othmane a été arrêté alors qu’il se rendait en voiture dans une épicerie de Pasadena. Il a rapidement sorti ses papiers pour les montrer aux agents fédéraux de l’immigration. «Ils s’en fichaient, ils disaient : ‘‘Sortez de la voiture, s’il vous plaît’’», se souvient Alrashid, qui suivait l’arrestation de son mari sur FaceTime.
Alrashid a immédiatement sauté dans sa voiture et a suivi son téléphone jusqu’à sa position. Elle est arrivée juste à temps pour apercevoir la silhouette de la tête de son époux à l’arrière d’un véhicule qui s’éloignait. «C’était probablement le pire jour de ma vie», a-t-elle déclaré.
Aux États-Unis depuis 2015 et en attente du renouvellement de sa carte verte
La répression de l’immigration clandestine par l’administration Trump a pris au piège non seulement les immigrants sans statut légal, mais aussi les résidents permanents légaux comme Othmane, titulaire d’une carte verte. Certains citoyens américains ont même été arrêtés. Parallèlement, de nombreux demandeurs d’asile ayant des rendez-vous réguliers sont arrêtés dans les couloirs des tribunaux, alors que la Maison Blanche s’efforce de concrétiser sa promesse d’expulsions massives.
Alrashid a déclaré que son mari était aux États-Unis depuis 2015 et avait dépassé la durée de validité de son visa, mais que son ordre d’expulsion avait été levé en 2020. Ils se sont mariés en mars 2025 et ont immédiatement déposé une demande de carte verte.
Après son arrestation, il a été emmené au centre de l’Immigration and Customs Enforcement (IMD) du centre-ville de Los Angeles, où il a été détenu dans une pièce glaciale, «sans lit, sans oreiller, sans couverture, sans savon, sans brosse à dents ni dentifrice, et lorsqu’on est dans une pièce avec des gens, les toilettes sont ouvertes», a-t-elle déclaré.
Dr Wafaa Alrashid proteste pour exiger la libération de son époux Rami Othmane.
Le Département de la Sécurité intérieure a indiqué, dans un communiqué envoyé par courriel, l’expiration du visa touristique de Othmane, mais n’a pas abordé le rejet de l’arrêté d’expulsion en 2020 ni sa demande de carte verte en cours.
L’agence a nié toute allégation de mauvais traitements et a déclaré que «garantir la sécurité et le bien-être des personnes sous notre garde est une priorité absolue».
Alrashid a déclaré que son mari jouait de la musique arabe classique dans toute la Californie du Sud depuis des années. Ils se sont rencontrés alors qu’il chantait dans un restaurant.
«C’est quelqu’un d’une gentillesse incroyable», a déclaré Alrashid, ajoutant qu’il avait donné un pull qu’elle lui avait apporté à un codétenu et que, pour préserver l’intimité des autres, il avait construit une barrière de fortune autour des toilettes ouvertes avec des sacs poubelles.
«Il a beaucoup apporté à la communauté, beaucoup de gens aiment sa musique», a-t-elle ajouté.
Plus d’une semaine après son arrestation, d’autres musiciens, défenseurs des droits de l’immigration et militants ont rejoint Alrashid lors d’un rassemblement devant le centre.
Dr Alrashid espère obtenir la libération sous caution de son mari
Quelques-uns de ses collègues ont joué de la musique arabe classique, tambourinant suffisamment fort pour être entendus par les détenus. Les musiciens de Los Jornaleros del Norte, qui jouent souvent de la musique en espagnol lors des rassemblements, étaient également présents.
«Dans la culture latino-américaine, la sérénade – apporter de la musique aux gens – est un acte d’amour et de gentillesse. Mais aujourd’hui, apporter de la musique aux personnes en captivité est aussi un acte de résistance», a déclaré Pablo Alvarado, codirecteur exécutif du National Day Laborer Organizing Network.
Avant le rassemblement, Alrashid était inquiète car elle n’avait pas reçu son appel quotidien de son mari et on lui avait dit qu’elle ne pouvait pas lui rendre visite ce jour-là au centre de détention. Elle a finalement eu de ses nouvelles le soir même.
Othmane lui a dit au téléphone qu’il se trouvait désormais dans un centre de détention pour migrants en Arizona et que sa jambe gauche était enflée. «Ils devraient vous faire une échographie de la jambe, ne prenez pas de risque», a-t-elle dit.
Alrashid espère obtenir la libération sous caution de son mari pendant l’instruction de son dossier. Ils ont eu une audience de procédure jeudi, au cours de laquelle le juge a vérifié son statut d’immigration, et une audience de mise en liberté sous caution est prévue mardi.
Le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Seniors a annoncé avoir saisi le délégué général à la protection de l’enfance afin d’informer le ministère public et de demander l’ouverture d’une enquête, à la suite de signalements concernant la diffusion de photos et de vidéos portant atteinte à des enfants lors […]
L’Egypte est en émoi. L’artiste libanais Ragheb Alama y est désormais interdit de se produire en concert; il a même été convoqué par le syndicat égyptien des professions musicales pour une enquête disciplinaire. La cause : le fugace baiser échangé avec une admiratrice montée sur scène lors de son dernier gala dans ce pays qu’on avait connu moins bondieusard. Vidéo.
Mohamed Sadok Lejri *
Bien entendu, après ce petit baiser, ce «simple smack» comme on disait au collège, les endeuillés du slip, les aigries mal baisées et les conservateurs de tout poil sont montés au créneau pour crier au scandale et exiger des autorités égyptiennes une sanction à la mesure de la gravité du «crime» qui vient d’être commis.
Cela dénote une chose toute simple : la crainte des conservateurs égyptiens de voir leurs compatriotes s’affranchir de la tutelle de la religion et se frayer un chemin vers une plus grande liberté sexuelle.
Les conservateurs égyptiens, et arabes d’une façon générale, redoutent comme la peste la sécularisation de la société et l’émancipation des corps et des plaisirs.
En convoquant l’artiste libanais à son siège, en l’accablant à travers un communiqué qui dénonce un «comportement indécent contraire aux traditions et aux valeurs de la société égyptienne», en menaçant le propriétaire de la salle de spectacle de sanction, le syndicat égyptien des professions musicales n’a fait que légitimer et nourrir encore plus les diktats obscurantistes qui gangrène l’Egypte depuis plusieurs décennies.
«Ce concert est un affront clair et délibéré aux coutumes et traditions locales», a déclaré le président du syndicat en question. Cet état d’esprit poltron est indigne d’hommes qui se prétendent artistes car ils permettent aux bigots, aux bondieusards, aux islamo-obscurantistes, aux branleurs qui diabolisent un simple baiser et la moindre allusion au sexe car inaccessible pour eux, de conserver le monopole du contrôle de l’espace public au nom du respect des traditions, de l’islam, de la morale et des bonnes mœurs.
En effet, même les plus conservateurs savent pertinemment qu’il ne s’agit que d’un simple bécot, ils savent que ce baiser n’a rien de pornographique ou de contraire à la décence.
En réalité, ils craignent qu’un baiser donné en public reste impuni et soit la porte ouverte à la libéralisation des mœurs. C’est pourquoi ils ne comptent pas laisser passer ce baiser sous silence, aussi anodin soit-il.
Une conception totalitaire de la morale
En fait, cette confrontation dénote une chose toute simple : l’affrontement de deux visions antagonistes par rapport à la sexualité des Egyptiens et des Arabes. Il y a, d’abord, la crainte des conservateurs de voir leurs compatriotes s’affranchir de la tutelle de la morale religieuse et se frayer un chemin vers une plus grande liberté sexuelle.
En effet, comme tous les conservateurs arabo-musulmans, les conservateurs égyptiens redoutent comme la peste la sécularisation de la société et l’émancipation des corps et des plaisirs. Bondieusards et conservateurs de tout poil veulent conserver le monopole du contrôle de l’espace public au nom du respect de la religion, des traditions, des us et coutumes, de la morale et des bonnes mœurs.
Pour les conservateurs, le recours à l’appareil de l’Etat et à toutes les machines afférentes à l’appareil répressif de l’Etat (les syndicats des artistes font de cet appareil en Egypte) pour imposer dans l’espace public, aux médias, aux institutions artistiques et culturelles, une conception totalitaire de la morale, une conception moyenâgeuse et inquisitoriale des traditions et des bonnes mœurs. Et cela ne saurait faire l’objet d’une quelconque négociation.
Dans le camp d’en face, il y a les progressistes qui sont minoritaires et qui, sur le plan des mœurs, essayent de faire évoluer les choses sans trop se mouiller. Intimidés par les arguments d’autorité des conservateurs, ils ne font qu’obéir aux diktats de ces derniers depuis des décennies. La poltronnerie de beaucoup d’entre eux a permis aux bondieusards de conserver, durant tout ce temps, le monopole du contrôle de l’espace public au nom du respect de la morale et des bonnes mœurs.
La lâche démission des progressistes
Il faut que les progressistes comprennent que la provocation des conservateurs et le choc des consciences participent à la transformation de la société. Mais, hélas, nos progressistes, à quelques exceptions près, aussi bien en Egypte que dans les autres pays dits arabo-musulmans, se sont le plus souvent montrés lâches et timorés devant les tollés suscités par les affaires liées aux mœurs.
Pour que les mœurs évoluent sous nos cieux, les progressistes doivent faire face à certains tabous et arrêter de noyer le poisson lorsqu’on leur intime de se prononcer sur ce genre de sujets.
En effet, la remise en cause de la doxa et d’un certain conformisme est un passage obligé si l’on veut sortir du vieux dispositif qui sanctifie la morale religieuse et les bonnes mœurs et qui, de surcroît, s’appuie sur la répression sexuelle. Seul un électrochoc désinhibiteur affaiblira les tabous religieux et sexuels. Non seulement il faut résister aux assauts des conservateurs, à l’intimidation sociale et aux menaces proférées par les extrémistes, mais en plus il faut revendiquer sans la moindre équivoque la liberté sexuelle quand cela s’impose et le droit de se bécoter lors d’un concert, au cinéma, à la télé… Bref, en public !
C’est le seul moyen d’en finir avec la répression moralo-religieuse et les inhibitions qui lui sont liées d’une manière consubstantielle et qui sont à l’origine de tant de frustrations et de névroses en terre d’Islam…
Lors d’une interview exclusive accordée à Energy Connects Studio lors du 9e séminaire international de l’Opep, qui s’est tenu les 9 et 10 juillet 2025 au Hofburg Palace, à Vienne, Autriche, le Dr Houda Ben Jannet, directrice générale de l’Observatoire méditerranéen de l’énergie (OME), a souligné la position de la Tunisie comme pont énergétique essentiel entre l’Afrique du Nord et l’Europe.
L’experte franco-tunisienne, figure de proue de la transition énergétique en Méditerranée, a appelé à une coordination régionale renforcée, à des infrastructures évolutives et à l’engagement du secteur privé pour libérer tout le potentiel énergétique de l’Afrique.
La Tunisie s’engage à promouvoir l’intégration transfrontalière et à placer le continent au cœur des flux énergétiques mondiaux, a-t-elle expliqué, en mettant l’accent sur l’interconnectivité, les voies de transition propre et la sécurité énergétique à long terme.
Le Dr Houda Ben Jannet a été nommée directrice générale de l’OME depuis le 1er janvier 2013.
La pièce tunisienne ‘‘Show Off-Lamoudha’’ a remporté, le 18 juillet 2025, la Palme d’or du meilleur spectacle complet à la 20e session du festival Liberal Teater d’Amman, en Jordanie, sous les vivats d’un public conquis. Cette œuvre originale, écrite et mise en scène par Taher Issa Ben Larbi, est un spectacle unique aux allures de thriller dystopique qui combine théâtre, défilés de mode, cirque, cabaret et danse.Vidéo.
Produite par Anaïs Prod, et servie par les deux acteurs principaux : Myriam Riza et Amir Dridi Ben Saïd, la pièce originale et audacieuse est une expérience immersive à vivre absolument !
La pièce s’est tout d’abord produite en Tunisie, à partir du 27 mai 2024 à la Cité de la Culture, au 4e Art, à El Teatro, puis a enchaîné avec une tournée sous l’égide du ministère des Affaires culturelles à la Maison de la culture de Gammarth, au Festival Murex de Djerba puis à Amman, où elle a remporté la Palme d’Or.
La pièce, qui continue sa tournée à travers la Tunisie et les festivals internationaux jusqu’en 2026, a remporté trois prix à Amman : Palme d’or du meilleur spectacle complet (acting, musique, texte, costumes, mise en scène, scénographie …); Prix du meilleur metteur en scène; Prix de la meilleure scénographie
La pièce réunit dans sa distribution Myriam Riza, Amir Dridi Ben Said, Manar Tangour, Abir Smidi, Sandro El Materi, Shayma Fathi, l’artiste de cirque Sarra Rokbani, le danseur jordanien Salleh Bellagon et le musicien palestinien Yazan Abou Marcel. Elle met en exergue les dangers de la mondialisation et l’invasion du numérique dans le monde, dans un style très contemporain, entre dystopie, esprit cabaret et humour.
Les protagonistes Ayham et Frida, interprétés par Amir Dridi Ben Saïd et Myriam Riza, qui est également styliste et productrice, ont été kidnappés. C’est là qu’ils font connaissance, séquestrés dans un lieu étrange où se trouvent à la fois une salle de spectacle et un atelier de couture.
Très différents socialement, ils naviguent entre attirance et répulsion, avant de découvrir qu’ils sont les cobayes d’une émission de télévision de télé-réalité tournée en direct : ils n’auront d’autre choix que de s’exécuter.
Massad Boulos, le conseiller principal du président américain pour les affaires arabes, moyen-orientales et africaines, se souviendra longtemps du quart d’heure difficile qu’il a passé, mardi 22 juillet 2025, au Palais de Carthage, avec le président de la république Kaïs Saïed lui montrant les images d’enfants Palestiniens de Gaza au chapitre de la mort, affamés par la machine de guerre israélienne, dont Donald Trump, le patron de M. Boulos, faut-il le rappeler, est le principal soutien et pourvoyeur en armes et en munitions.Vidéo.
Imed Bahri
Selon le communiqué diffusé par la présidence de la République, la rencontre a porté sur les massacres commis contre le peuple palestinien, le terrorisme «sous toutes ses formes» (traduire : y compris le terrorisme des Etats qui se croient au-dessus des lois internationales) et la situation dans la région arabe.
Reprenant un thème qui lui est cher, celui de l’affirmation de la souveraineté nationale et du rejet de toute forme d’ingérence étrangère, le président de la République a souligné que les problèmes internes à chaque pays arabe doivent être résolus par les peuples eux-mêmes, sans aucune ingérence étrangère sous quelque prétexte que ce soit.
La Tunisie élargit le cercle de ses partenariats stratégiques
Le président Saïed a également indiqué à son hôte que la Tunisie a choisi d’élargir ses partenariats stratégiques de manière à servir les intérêts de son peuple et à répondre à ses demandes et attentes. Et c’est là une façon de dire – et c’est nous qui interprétons – que la Tunisie est libre de s’émanciper de son alliance historique avec les pays du bloc occidental, et à leur tête les Etats-Unis, et de chercher ses intérêts là où elle les trouve, y compris en Chine, en Russie ou ailleurs.
Selon une vidéo de la réunion diffusée par la présidence, le chef de l’Etat a montré au conseiller du président américain des images choquantes de nourrissons et d’enfants palestiniens mourant de faim et de soif à Gaza, déclarant : «Ces images révèlent la brutalité de la guerre menée par les forces d’occupation oppressives pour anéantir le peuple palestinien – une guerre visant à faire accepter la défaite aux Palestiniens, mais les nations libres n’accepteront jamais la défaite.»
Tout en soulignant le droit du peuple palestinien à l’autodétermination, tel que stipulé dans le Traité de Versailles, Saïed a affirmé que les crimes commis par l’entité sioniste sont «totalement inacceptables et constituent des crimes contre l’humanité». Cela, la Cour pénale internationale (CPI) et la Cour internationale de justice (CIJ) l’ont déjà solennellement proclamé, mais des pays comme les Etats-Unis refusent encore d’admettre, tout en poursuivant leur soutien actif à la machine de guerre israélienne, sommes-nous tentés de rajouter à l’appui des paroles présidentielles.
La légitimité internationale s’effondre de jour en jour et perd tout son sens face aux tragédies endurées par les Palestiniens à Gaza et des bombardements quotidiens qu’ils subissent, a encore rappelé Saïed à son hôte américain.
Mettre fin aux crimes israéliens en Palestine
«Le temps est venu pour l’humanité entière de se réveiller et de mettre fin aux crimes commis en Palestine. Des décisions audacieuses doivent être prises dans l’intérêt du peuple palestinien, propriétaire légitime de toutes les terres palestiniennes, à Gaza, en Cisjordanie, dans les colonies et dans toute la Palestine, afin que l’État palestinien soit établi avec Al-Qods pour capitale», a encore martelé Saïed, qui n’ignore pas que les Etats-Unis, sous Donald Trump, ont transféré leur ambassade de Tel Aviv à Al-Qods, opposant ainsi un déni aux droits légitimes des Palestiniens dont les territoires continuent d’être spoliés.
On ne sait pas encore ce que Massad Boulos a pensé de la leçon magistrale que lui a infligée Kaïs Saïed à propos de la situation au Moyen-Orient, région où son pays est fortement engagé aux côtés de l’Etat belliqueux et expansionniste d’Israël.
On ne sait pas non plus s’il a déjà entendu un pareil discours dans les autres capitales arabes qu’il a visitées au cours de sa tournée régionale, ce dont on a de bonnes raisons de douter.
Ce que l’on sait, en revanche, c’est qu’en Tunisie, les paroles de Saïed ont eu un écho très positif, y compris dans les cercles de ses plus virulents opposants. Il est vrai que la Pax Americana au Moyen-Orient a très peu d’adeptes en Tunisie, au pouvoir et dans l’opposition.
Le président-directeur général de la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede), Abdelhamid Mnaja a fait le point sur la situation actuelle et sur les mesures prises afin que l’approvisionnement en eau potable dans le Grand Tunis reprenne dans les meilleurs délais.
Abdelhamid Mnaja a rappelé qu’une panne survenue, ce lundi 21 juillet 2025, dans le transformateur électrique central à la station de pompage des eaux à Ghdir El-Goulla après un incendie a provoqué, depuis 15h, des coupures et des perturbations dans la distribution de l’eau potable dans les gouvernorats du Grand Tunis (Tunis, Ariana, Manouba et Ben Arous)
Dans la vidéo publiée sur la page Facebook de la Sonede, a ajouté que le débit d’eau pompée a été rétabli à son niveau normal après environ huit heures d’intervention continue par les agents de la Sonede, la protection civile et de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg).
Le remplissage progressif des conduites pour rétablir l’approvisionnement en eau dans les zones affectées, selon leur situation géographique se poursuit et l’approvisionnement en eau potable dans le Grand Tunis devra, comme convenu, reprendre son rythme normal au plus tard à minuit, sachant que la situation est revenue ce soir à la normale dans certaines zones.
Quant à la station endommagée, Abdelhamid Mnaja affirme qu’une remise en service est attendue dans un délai ne dépassant pas cinq jours, sachant que les équipes de maintenance travaillent en priorité sur ce point, a-t-il souligné.