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Sousse accueille le hackathon mondial ActInSpace 2026 (Tunisie)

23. Oktober 2025 um 13:40

L’African Association for Geospatial Development (Ageos) annonce la tenue d’ActInSpace, un événement mondial qui sera organisé les 30 et 31 janvier 2026, simultanément, dans plus de 40 pays dans le monde, dont la Tunisie.

C’est une nouvelle aventure passionnante pour les startups innovantes et les jeunes entrepreneurs des technologies spatiales. L’équipe tunisienne gagnante participera à la grande finale mondiale prévue les 1er et 2 avril 2026 à Bordeaux (France).

Initié par le Centre national d’études spatiales (CNES – France) depuis 2014 en collaboration avec l’Agence spatiale européenne (ESA) et plusieurs acteurs et partenaires, ce hackathon international de 24 heures est dédié aux idées technologiques innovantes et applications spatiales, en réunissant les startups, les universités, les organismes d’appui et la société civile dans un univers d’échange, de collaboration et de complémentarité.

L’édition tunisienne, qui sera coordonnée par Ageos, avec le soutien de partenaires nationaux et divers sponsors, sera dédiée à la thématique del’innovation spatiale au service du développement durable.

La sélection d’Aeos en tant que coordinateur de l’édition nationale ActInSpace 2026 vient à la suite du succès retentissant du Hackathon ClimAdapt 2025 à Sousse, avec le rassemblement de 100 jeunes créateurs de solutions innovantes, venus de 17 gouvernorats, répartis sur 20 équipes et soutenus par 20 coachs.

Le hackathon ClimAdapt 2025 qui s’est tenu, les 4 et 5 octobre courant au pôle de compétitivité Novation City, à Sousse, a constitué une belle aventure humaine et technologique. Il a été organisé par Ageos en partenariat avec le Forum national d’adaptation aux changements climatiques (Fnacc) et plusieurs institutions publiques, académiques et privées.

D’après Nesrine Chehata, présidente de l’association Ageos et directrice générale du ClimAdapt Hack 2025, «la mobilisation des jeunes, des partenaires et des coachs était importante. Des idées variées et solutions innovantes de projets, exploitant l’IA et le géospatial, ont pu émerger, avec un grand potentiel d’évolution en startups proposant des solutions d’adaptation aux changements climatiques. En tant qu’incubateur d’idées novatrices et de technologies émergentes, notre association continuera à soutenir et à accompagner ces jeunes talents : chercheurs, développeurs, entrepreneurs et experts du climat».

Lors de la cérémonie de clôture du hackathon, des prix d’une valeur totale de 8000 DT ont été octroyés aux 4 équipes gagnantes suivantes des deux challenges :

Challenge 1 (OpenGeoAI pour l’action climatique) :

– 1er prix au projet Botanics – «L’hydroponie pour une alimentation animale durable» (équipe de PolyTech Sousse).

– 2e prix au projet Wifish – «Application innovante alliant intelligence géospatiale et pratiques durables de pêche» (équipe de Sup’Com-Ensit- Enit).

Challenge 2 (Innovation technologique & économie circulaire) :

– 1er prix au projet W Energy Plus – «La valorisation des déchets des arbres en bio-granules de bois combustibles» (équipe de Issbat-FST).

– 2e prix au projet CO2LD par l’équipe Opium – «Redonnez souffle à un monde qui s’éteint, un jeu interactif d’éducation environnementale» (équipe de Pristini School of AI). 

ClimAdapt Hack 2025 est soutenu par Greenov’i, projet financé par l’Union européenne à travers le volet entrepreneuriat vert de son Programme «Tunisie Verte & Durable».

Communiqué.

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Tunis accueille le 11e Forum international des DSI

23. Oktober 2025 um 13:15

La 11e édition du Forum international des DSI se déroulera les 29 et 30 octobre 2025 au Regency Gammarth les sur le thème «Reinventing the CIO at the Age of AI», afin de souligner les défis majeurs auxquels font face les directeurs des systèmes d’information (DSI) dans un monde en pleine mutation numérique.

Face aux évolutions technologiques rapides et aux profondes transformations numériques mondiales, le besoin de rôles de leadership capables d’accompagner ces changements et de repenser la fonction professionnelle des gestionnaires des systèmes d’information s’impose avec force. D’où le thème choisi pour le 11e Forum international des DSI, qui constitue une plateforme stratégique essentielle réunissant décideurs et experts d’Afrique et d’Europe pour échanger idées, expériences et définir l’avenir de la transformation digitale. L’organisation de cette 11ᵉ édition à Tunis confirme la place de la Tunisie comme hub régional d’innovation numérique.

Après dix années de succès et d’échanges fructueux à Hammamet, le forum marque une étape majeure en s’installant pour la première fois dans la capitale tunisienne.

Organisé par l’International Future Network (IFN) en partenariat avec le Club DSI Tunisie, il rassemblera plus de 600 participants parmi les leaders IT et experts en transformation digitale venant d’Afrique et d’Europe. L’Union des Comores sera honorée en tant qu’invitée spéciale.

Au fil de son histoire, ce forum est passé d’un simple rendez-vous annuel à un événement stratégique influent façonnant l’avenir des systèmes d’information en Afrique. À travers son expérience et ses partenariats solides, il offre une plate-forme idéale pour partager des idées novatrices, renforcer la coopération et lancer des initiatives technologiques qui accélèrent la transformation digitale.

Accompagner les bouleversements numériques

Le programme riche du forum 2025 inclut la présentation des résultats de la dernière édition de l’indice de maturité digitale en Afrique permettant d’évaluer la capacité d’adaptation des institutions africaines; des conférences plénières animées par des experts internationaux sur les tendances et applications de l’intelligence artificielle; des  ateliers spécialisés visant à renforcer les compétences techniques (tech skills) et managériales (soft skills); une session DSI Talk dédiée à l’échange d’expériences et d’innovations entre directeurs IT; des débats stratégiques sur l’IA, l’inclusion financière, la cyber sécurité et l’innovation numérique; et un espace d’exposition pour les startups et partenaires technologiques présentant les derniers développements.

Ce forum affirme la position centrale de la Tunisie comme un pôle d’excellence régionale en transformation digitale, offrant un espace de dialogue collectif pour anticiper et façonner l’évolution professionnelle des métiers IT face au bouleversement numérique.

Grâce à cet événement, Tunis reste une plateforme centrale d’échanges, d’innovation et de transformation dans le secteur des technologies de l’information.

Communiqué.

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Football | Les prochains matchs amicaux de l’équipe de Tunisie

23. Oktober 2025 um 12:54

La Fédération tunisienne de football (FTF) a annoncé ce jeudi 23 octobre 2025 que la sélection A disputera trois rencontres amicales lors de la prochaine trêve internationale. En préparation de la Coupe Arabe et de la Coupe d’Afrique et de la Coupe du Monde

Le programme s’établit comme suit:

12 novembre 2025:
A 18h30 à Radès : Tunisie – Mauritanie

14 novembre 2025:
A 18h30 à Radès : Tunisie – Jordanie

18 novembre 2025 :
A 20h30 à Lille : Tunisie – Brésil.

Ces matchs serviront à la préparation des protégés de Sami Trabelsi à la Coupe arabe de la Fifa du 1er au 18 décembre au Qatar puis à la Coupe d’Afrique des nations du 21 du même mois au 18 janvier 2026 au Maroc.

Rappelons que les Aigles de Carthage se sont qualifiés à Coupe du Monde 2026 au Canada, Etats-Unis et Mexique, et de belle manière, en terminant en tête de leur groupe avec 28 points, 9 rencontres gagnées sur 10, un seul nul, et O but encaissé, record historique qui sera difficile à égaler.

L. B.  

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Gabès | Report du procès contre les usines polluantes du GCT

23. Oktober 2025 um 12:32

Le Tribunal de première instance de Gabès a décidé, ce jeudi 23 octobre 2023, de reporter au 13 novembre l’examen de l’affaire en référé visant à suspendre la production au sein du Groupe chimique tunisien (GCT) dans cette ville du sud-est, en attendant la mise en œuvre effective de la décision de son démantèlement et de son transfert.

Selon les déclarations de Mondher Laâdouni, président de la section régionale de l’Ordre des avocats à Gabès, à l’agence Tap, le report a été prononcé à la demande des avocats et des habitants, afin de leur permettre de préparer les éléments d’appui à leur requête.

D’un autre côté, trois détenus comparaîtront mercredi prochain devant la Chambre correctionnelle pour «participation à un rassemblement susceptible de troubler l’ordre public», a ajouté Me Laâdouni.

D’autres personnes arrêtées, placées en garde à vue ou en état de présentation, attendent également de comparaître devant le ministère public.

Hier, le tribunal a condamné deux personnes à 6 mois de prison une autre à 3, alors que trois prévenus ont bénéficié d’un non-lieu, dans l’affaire du cambriolage du dépôt municipal.  

Il a aussi infligé 500 dinars d’amende à 2 personnes et remis 4 autres en liberté, en attendant leur procès le 3 décembre prochain.

Les prévenus ont participé aux marches de protestation contre les émissions de gaz et de liquides toxiques, dans l’air et la mer, par les usines d’engrais du GCT, lesquelles émissions ont causé de grands problèmes de santé aux habitants de la région depuis de nombreuses années.

Les protestataires continuent de défiler pour exiger la suspension sinon l’arrêt des activités des unités industriels incriminées qui sont la propriétaire de l’Etat.  

 I. B.

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Enquête de la BEI | Les défis des PME en Tunisie en 2025

23. Oktober 2025 um 12:13

La Banque européenne d’investissement (BEI) a dévoilé, le 22 octobre 2025, le second volet de son enquête «BEI / UE : Les défis des PME en Tunisie en 2025». Réalisée par l’institut de sondage Potloc auprès de 150 dirigeants de PME tunisiennes issues des chaînes de valeur stratégiques telles que l’industrie automobile, l’agroalimentaire ou le textile, cette enquête met en lumière une réalité parlante : plus d’une PME sur deux ne parvient toujours pas à accéder à un financement formel.

Représentant 95 % du tissu entrepreneurial national, les PME et TPE contribuent de manière significative à créer de la valeur et des emplois lorsqu’elles disposent des moyens nécessaires. 

Bien que le financement constitue un levier essentiel pour la survie et la croissance des entreprises, toutes les PME tunisiennes ne disposent pas des mêmes opportunités d’accès au crédit. En Tunisie, une part importante des petites et moyennes entreprises continue de rencontrer des difficultés pour obtenir un financement formel, freinant ainsi leur développement et leur compétitivité.
Tandis que 44 % des dirigeants déclarent avoir obtenu un prêt auprès d’une institution financière, 15 % se sont vu en refuser un et 38 % ont encore recours à des sources informelles (proches, amis, réseaux personnels) pour financer leur activité. 
D’autre part, seulement 3 % des répondants déclarent ne jamais avoir sollicité un financement formel ou informel, ce qui met en évidence la nécessité des PME tunisiennes à obtenir un soutien financier externe pour soutenir leur activité et leur croissance.

Contraintes bancaires et besoins des PME 

Les PME se retrouvent souvent face à des conditions de prêt qu’elles estiment dissuasives. Les taux d’intérêt peu avantageux (82 %), les garanties exigées trop importantes (52 %) et la complexité des procédures (53 %) figurent parmi les principaux freins identifiés. Des obstacles immatériels, comme le manque d’accompagnement (30 %) et l’insuffisance d’information sur les options de financement disponibles (28 %), viennent également limiter l’accès à ces dispositifs.

La BEI collabore étroitement avec les banques tunisiennes afin de rendre le système financier plus favorable aux PME. À travers le TCP, la BEI propose aux institutions financières locales des mécanismes de garantie partagée visant à réduire leur exposition au risque lorsqu’elles financent les projets d’investissement portés par les PME issues des chaînes de valeur stratégiques. Un obstacle direct à l’ambition exportatrice

Au-delà de l’activité locale, ce manque d’accès au financement agit également comme un frein à l’internationalisation. D’après l’enquête, 35 % des PME tunisiennes affirment que la difficulté à obtenir un crédit limite directement leur capacité à exporter. De plus, 45 % de celles qui réussissent à exporter le font à une échelle restreinte, faute de moyens pour s’adapter aux normes internationales, développer leur réseau logistique ou investir dans la prospection commerciale.

«Même avec des perspectives solides à l’international, accéder au crédit reste un véritable défi en Tunisie. Les solutions financières proposées sont rarement en phase avec la réalité des PME locales. On nous demande des garanties que nous ne sommes pas en mesure de fournir et les taux appliqués rendent souvent le financement peu accessible», témoigne un dirigeant de PME tunisienne.
Cette étude, qui vise à mieux cerner les enjeux liés à l’accès au financement en Tunisie, est réalisé dans le cadre du Trade and Competitiveness Programme, qui offre un accompagnement technique et financier sur-mesure visant à libérer le potentiel d’investissement des PME et renforcer leur compétitivité sur les marchés internationaux.

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Pollution chimique à Gabès | La crise fait du surplace

23. Oktober 2025 um 11:18

La crise de la pollution industrielle à Gabès prend une tournure dramatique puisque les émissions toxiques des usines du Groupe chimique tunisien (GCT) continuent de causer des malaises respiratoires aux jeunes et moins jeunes qui sont transportés en urgence à l’hôpital, alors que les autorités publiques semblent dépassées par l’ampleur de la tâche et ne pas savoir quoi faire pour réduire les émissions et calmer la colère des habitants. («On vous empoisonne par la chimie et on vous soigne par la chimie», dit la pancarte. Ph. Gabés.com.)

Latif Belhedi

Hier matin, mercredi 22 octobre 2025, trois semaines après le début des marches et des sit-in de protestation des habitants appelant à l’arrêt immédiate des machines dans les usines du GCT, plus de 20 cas d’asphyxie parmi les élèves de l’école primaire Chott Essalem ont été signalés par la Protection civile et relayés par Mosaïque.

«J’ai senti ma gorge brûler et ma tête devenir lourde, puis je me suis évanoui», a déclaré un élève. «L’usine est un poison mortel. Il faut la démanteler», a crié une mère, a joutant qu’elle empêcherait ses enfants de retourner à l’école jusqu’à ce que les autorités trouvent une solution. Une autre mère a déclaré que sa poitrine avait récemment commencé à brûler avant qu’elle ne vomisse et que ses yeux commencent à la brûler.

«Les fuites ne sont pas nouvelles, mais leur fréquence accrue les rend encore plus dangereuses», a renchéri le député Ahmed Guefrech, cité par l’agence AFP, qui impute les fuites de gaz toxiques à «des unités vétustes installées il y a 53 ans, avec des équipements non entretenus».

Le discours officiel passe mal

«Les autorités locales ont ouvert une enquête pour déterminer la nature de la substance et les causes de l’accident, tandis que des équipes spécialisées sont sur place pour contenir la fuite de gaz », a rapporté Mosaïque, reprenant des déclarations de responsables locaux. Sauf que ce genre de discours ne passe vraiment plus et les habitants de Gabès auront du mal à l’admettre, car l’«accident» dont on parle n’est pas si accidentel qu’on le dit, puisque les émissions de gaz toxiques ont commencé depuis plusieurs années, qu’ils ont été dûment constatés et documentés et que des appels ont été lancés depuis au moins 2016 pour que les responsables du gouvernement se penchent sérieusement sur cette question mais ils ne l’ont pas fait et les quelques promesses faites à cette époque à ce sujet ont été aussitôt oubliées. Ces derniers se sont contentés jusque-là de réagir par à coup, à chaque fois que des voix s’élèvent pour protester, pour mater les révoltes et faire taire les critiques, comme si la crise environnementale, qui n’a cessé de s’aggraver, pouvait être réglée par de simples déploiements sécuritaires dans la zone.

Hier, une grève générale organisée à l’appel de l’Union régionale du travail (URT) et des associations locales, a rassemblé plus de 100 000 personnes dans les rues pour exiger la fermeture immédiate des unités de fabrication d’engrais chimiques en attendant le remplacement de leurs équipements vétustes et le nettoyage de la zone côtière de Chatt Essalem, très polluée par les rejets de millions de donnes de phosphogypse. Les protestataires ont aussi exigé la libération des nombreuses personnes arrêtées pour avoir pris une part active aux protestations qualifiées de «pacifiques» par la plupart des observateurs sur place.

Une marge de manœuvre très réduite

En attendant, aucun membre du gouvernement n’a cru devoir se déplacer sur place pour discuter avec la population, écouter ses doléances et examiner les moyens de sortir de la crise, en rassurant les habitants, sans arrêter pour autant les machines, comme l’exigent ces derniers.

La marge de manœuvre des autorités publiques est certes réduite, mais comment espérer arriver à une solution sans négociation sérieuse avec les représentants de la population, dont la majorité ont fait jusque-là preuve de retenue et de sagesse ?

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Le pouvoir d’achat réel des Tunisiens a baissé de 11% depuis 2019

23. Oktober 2025 um 10:15

Énorme perte en temps et en effort en 6 ans. C’est Fitch-Solutions qui le confirme, preuve à l’appui, dans son plus récent rapport intitulé ‘‘Consommation et revenus des ménages tunisiens’’ publié le 22 octobre 2025). L’arbre se juge à ses fruits…

Moktar Lamari *

L’agence londonienne annonce que le pouvoir d’achat moyen des Tunisiennes et Tunisiens a fortement reculé depuis 2019, malgré toutes les annonces et promesses gouvernementales voulant axer ses politiques sur le social et le bien-être des laissés-pour-compte, les couches dites défavorisées, souvent illettrées et habitées par la confiance aveugle.

Que disent les chiffres ?

Dans son rapport de 44 pages (réservé aux abonnés et publié uniquement en anglais), l’année de 2019, celle de l’élection de Kaïs Saïed, est utilisée comme année de référence. Pas de hasard de calendrier, tout est calculé, et soupesé à la virgule près. Et cela permet de livrer plusieurs indicateurs de rendement sur les impacts des politiques des 6 gouvernements constitués, et qui ont tous gouverné la Tunisie, sous les directives indicatives d’un président élu en 2019 et réélu en 2024.

On fait la synthèse de ce rapport en 5 points complémentaires.

1- Pouvoir d’achat. Comparativement à 2019, le pouvoir d’achat réel de 2025 (hors inflation) a baissé de 11,1% par rapport à 2019. Fitch doute du réalisme des promesses présidentielles relatives à la mise en place de politiques publiques axées sur le social et les couches vulnérables.

Pis, Fitch prévoit que si rien ne changera avant à la fin du deuxième mandat du président Saïed en 2028, la Tunisie ne retrouverait pas la moyenne du pouvoir d’achat réel d’il y a 6 ans (base 100 en 2019). Un constat qui appelle à des actions concrètes et urgentes sur ce front.

2- Consommation versus croissance. Un autre constat majeur apporté par ce rapport concerne une anomalie économique structurelle : un taux de croissance annuel global moyen du PIB qui croit d’environ 2%, alors que le taux de croissance de la consommation des ménages croit annuellement de 3,8%.

C’est dire que le pays vit au-dessus de ses moyens. Et qu’au final, la propension moyenne de la consommation (rapportée au revenu) évolue plus vite et plus fort que la propension moyenne à l’épargne.

3- Chômage. Les niveaux de chômage, 6 ans après l’élection présidentielle de 2019, sont plus élevés qu’ils ne l’étaient avant 2019. C’est un autre constat sans appel quant aux prétentions des politiques publiques d’avoir mis le social au cœur de ses préoccupations.

Ce constat en dit long sur l’absence de vision stratégique dans les processus budgétaires, la faiblesse des incitations fiscales pour la création d’entreprises et d’emplois. Le projet des entreprises communautaires prôné par le président Saïed est à l’évidence inapproprié, ou mal conçu et mal réfléchi depuis sa mise en chantier en 2021.

4- Dépenses non essentielles. Le rapport de Fitch décrit la structure des dépenses des ménages tunisiens, et arrive à des résultats différents de ceux de l’Institut national de la statistique (INS). On apprend que les dépenses non essentielles (tabac, alcool, restaurant et internet) frôlent ensemble les 9% des dépenses des ménages.

A titre comparatif, Fitch estime les dépenses des ménages en éducation ne dépassent les 1,2% du total des dépenses. Dans les dépenses des ménages, le tabagisme engloutit 4,9 milliards de dinars tunisiens en 2025. Ce poste de dépenses croit à 11% par an.

Un poste de dépenses atypique : les chaussures. Fitch trouve trop élevées les dépenses en chaussure per capita qui est de 463 dinars par an. Selon, cette estimation, une famille de 4 personnes dépenserait presque 2000 dinars par an en chaussure. Il faut le faire, surtout quand on connaît les autres urgences et priorités.

5- Pauvreté. Les auteurs du rapport ont aussi décrit le revenu disponible des ménages selon 3 intervalles. Ils ont recensé un total de 3334 ménages en Tunisie, avec 2,5 actifs occupés par ménage.

Le revenu moyen par ménage est de 30 765 dinars par an en moyenne. En revanche, le revenu disponible (après imposition et prélèvements estimés à 7%) tombe à 10 092 dinars per capita en 2025.

La classe ayant un revenu disponible annuel moyen par ménage (inférieur à 10 000$ par an) a grimpé jusqu’à 95% du total des ménages. Les plus riches, avec un revenu annuel disponible supérieur à 50 000$ par an constituent 2% du total des ménages.

Les plus pauvres (revenu inférieur à 5 000 dollars par ménage et par an) constituent presque 20% du total des ménages (666 000 ménages, ou 2 400 000 personnes).

A se demander si les politiques sociales prônées par le président Saïed arrivent à cibler et à lister de manière crédible et efficace ces populations indigentes et précaires pour les sortir de leur indigence.

Les personnes âgées, les personnes en perte de mobilité, les femmes et surtout celles de la GenZ sont les plus impactées par ces inégalités et déséquilibres socio-économiques. Des enjeux qu’on ne peut pas gérer par la répression, ni par les discours ou autres juridismes caduques et inefficaces.

* Economiste universitaire.

Blog de l’auteur : E4T.

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Le sens suspendu | Entre improbable vérité et persistante rumeur

23. Oktober 2025 um 09:02

Réflexion sur la société du commentaire et la fragilité de la vérité publique, perdue sous des tas de mensonges, de désinformations et de rumeurs distillées comme un lent poison à travers les réseaux sociaux.

Ilyes Bellagha *

Chez nous, plus peut-être qu’ailleurs, l’information n’éclaire plus : elle clignote et éblouit. Chaque jour, on apprend et on désapprend, dans un même souffle. Le citoyen se réveille entre une rumeur de scandale, une promesse de réforme et une image volée sur les réseaux. Tout est vrai, tout est faux, tout est «presque sûr», mais rien, au final, ne l’est vraiment.

La vérité ne s’impose plus : elle se négocie. Le citoyen devient alors un funambule : suspendu entre ce qu’il voit, ce qu’il croit et ce qu’on veut qu’il croie.

La société du commentaire

Dans les cafés comme en ligne, chacun parle avec l’assurance d’un témoin oculaire. On ne débat plus : on interprète, on suppute, on extrapole. Le fait divers devient philosophie, la rumeur certitude, le silence preuve. Le citoyen n’est plus acteur du monde : il est commentateur du bruit.

Et pourtant, dans ce chaos bavard, il y a une forme de lucidité : parler, c’est ne pas mourir. Chez nous, la parole est le dernier luxe de la démocratie.

La rumeur comme un bruit continu

Ici, le pouvoir ne gouverne pas seulement par décret : il s’appuie sur le flou du continu. Un glissement lent où la rumeur sert de bruit de fond, si elle n’est pas aussi un message. Une phrase fuitée, une image floue, une émotion partagée — et tout s’ajuste sans heurt. La rumeur devient un mode de gestion douce : elle occupe sans contraindre, rassure sans convaincre, occupe, divertit, fait diversion…

Le citoyen, lui, vit dans cette zone d’entre-deux : ni informé ni aveuglé, ni dupe ni réfractaire, ni brimé ni libre. Il sait qu’on façonne sa conscience, mais il préfère encore l’ambiguë continuité à la rupture brutale.

Entre deux versions du monde, il invente la sienne. Il s’en remet à ce qu’il sent : le geste du voisin, le regard de l’enfant, l’ironie du marchand. Dans ce minuscule espace de vérité, il retrouve un semblant de dignité, une improbable liberté.

Là où la rumeur échoue, l’humain recommence. Le citoyen suspendu n’est pas perdu : il est en attente d’un sol stable et qui ne tremble plus.

Peut-être qu’un jour, on cessera de commenter pour recommencer à construire. On cessera de partager pour commencer à comprendre. Alors, de ce brouhaha naîtra peut-être une parole vraie : celle qui ne cherche plus à convaincre, mais à relier.
Le citoyen suspendu, c’est chacun de nous — oscillant entre l’espoir et la mémoire.

* Architecte.

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 Le témoignage de Diala Brisly sur la dictature en Syrie  

23. Oktober 2025 um 08:27

‘‘À l’école de la dictature’’, édité par Alifbata à Marseille et disponible en librairie depuis le 12 octobre 2025, plonge le lecteur au cœur de la Syrie contemporaine, entre dictature et guerre civile, à travers le regard intime et engagé de Diala Brisly. Traduit de l’anglais par Fethia Djerbi, cet album autobiographique illustre les difficultés d’un peuple sous oppression, l’endoctrinement des enfants et la violence de l’État et de groupes extrémistes.

Djamal Guettala 

Quitter son pays natal pour mieux le servir : c’est le choix qu’ont fait Diala Brisly et Bassel Alhamdo lorsque leur sécurité n’était plus assurée. L’un journaliste, l’autre artiste, ils s’engagent chacun à leur manière dès que la révolution éclate et que le pays sombre dans la guerre civile. Malgré le risque permanent pour leur vie, leur priorité reste de protéger les enfants, à la fois cibles des oppresseurs et symboles d’espoir pour un avenir meilleur.

«Alors que la Syrie tente de se réinventer après les années de guerre, cet album constitue un témoignage rare sur la vie sous dictature, en temps de guerre et d’exil. Diala Brisly ne se contente pas de témoigner, elle transforme l’intime en mémoire partagée», a déclaréRacha Abazied, directrice éditoriale au Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris (Carep).

Graphiquement, l’album oscille entre ombre et lumière, tension et espoir, traduisant la fragilité et la résilience humaine. Les planches reflètent la réalité des enfants sous dictature, mais aussi la capacité de résistance par l’art, la culture et l’éducation. Chaque illustration met en avant la nécessité de protéger l’innocence et de transmettre un message d’humanité malgré la violence et la répression.

Graphic novel engagé et innovant

Cette œuvre se distingue par sa force critique. Contrairement à certaines analyses ou publications académiques qui tendent à minimiser ou relativiser des épisodes de violence, l’album de Diala Brisly prend parti : il donne à voir la souffrance réelle, l’impact de l’endoctrinement et la valeur de la résistance individuelle et collective. L’intime devient alors un vecteur de mémoire et de compréhension historique, loin de tout sensationnalisme ou embellissement.

L’album, 128 pages en couleur au format 17 x 24 cm, est disponible en ligne, afin de soutenir les petits éditeurs indépendants. Il s’inscrit dans la dynamique d’Alifbata, qui cherche à redessiner les liens entre le Maghreb, le Moyen-Orient et la Méditerranée à travers des bandes dessinées et des graphic novels engagés et innovants.

Atelier des artistes en exil

‘‘À l’école de la dictature’’ est un témoignage graphique poignant et nécessaire. Il rappelle l’importance de protéger les enfants, de documenter l’histoire à travers le vécu personnel et l’art, et de résister face à l’oppression. L’œuvre de Diala Brisly, par son approche artistique et son engagement social, s’impose comme un document essentiel pour comprendre l’impact de la dictature et de la guerre sur la société et sur l’individu.

Née au Koweït en 1980 de parents syriens, Diala Brisly grandit à Damas. Artiste visuelle, elle débute dans le dessin d’animation pour la chaîne syrienne Spacetoon. Artiste engagée, elle s’oppose à la dérive politique de son pays et s’illustre par une œuvre en soutien à la grève de la faim des femmes de la prison d’Adra, entraînant la libération de 23 détenues. Elle se consacre aux enfants victimes de la guerre en Syrie et ailleurs, menant depuis 2014 des projets artistiques dans les camps de réfugiés et centres d’éducation alternative. Elle se réfugie en France en 2015, où elle bénéficie d’une bourse Nora, et devient membre de l’atelier des artistes en exil.

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Halima Traoré, la victoire d’une femme debout

23. Oktober 2025 um 08:15

Ancienne gloire du handball ivoirien, Halima Traoré a connu la lumière des terrains avant le choc brutal d’un accident de voiture qui lui a coûté ses jambes et qui aurait pu tout éteindre. Elle a choisi de se relever, de servir son pays autrement et de transformer la douleur en combat. Portrait d’une femme qui incarne, par son parcours, la résilience et la dignité.

Il y a dans le regard de Halima Traoré une intensité qui ne laisse pas indifférent. Derrière le calme apparent, on devine une force forgée par les épreuves. Elle n’a rien oublié de ses années de gloire, quand elle faisait vibrer les salles de handball en Côte d’Ivoire, mais elle parle aujourd’hui d’une autre victoire — celle de s’être reconstruite sans renier ni sa foi, ni son identité.

Née dans une grande famille musulmane polygame, Halima grandit dans un univers à la fois chaleureux et contraignant. Les traditions, la discipline, la hiérarchie familiale — tout y est codifié. Mais très tôt, elle sent que sa respiration est ailleurs. «Le sport a été mon échappatoire, ma manière de respirer», confie-t-elle. Avant de découvrir le handball, c’est l’athlétisme qui lui ouvre la voie : le 200 mètres comme un espace de liberté. «Le handball m’a révélée, dit-elle encore. Enfant, je me sentais peu aimée, incomprise. Ce sport m’a permis de m’affirmer et de me construire une identité.»

La chute et la renaissance

Le destin bascule un jour d’accident. Une tragédie qui aurait pu la condamner à l’oubli. Halima se retrouve face à elle-même, brisée mais vivante. «On me disait souvent que je ne serais rien. J’ai grandi dans le jugement et le mépris. Alors, ma revanche, ça a été de me prouver que j’étais plus forte que l’image qu’on avait de moi», raconte-t-elle. Refusant de se laisser abattre, elle transforme la douleur en énergie vitale.

Son salut viendra d’un homme : Félix Houphouët-Boigny, le président ivoirien. «Il m’appelait chaque jour pendant mon hospitalisation. Il croyait en moi, même quand je doutais. Grâce à lui, j’ai pu reprendre une activité professionnelle et être affectée à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris.» Un geste d’humanité qui marquera sa vie.

À Paris, Halima découvre un autre monde, celui de la représentation diplomatique, souvent codifié et hiérarchique. «Dans ce milieu, j’ai rencontré du mépris, surtout envers les professeurs d’éducation physique, confie-t-elle. Mais le sport m’a appris la discipline et l’esprit d’équipe. Être diplomate, c’est aussi savoir écouter et coopérer.»

Elle s’y forge une place, avec la même rigueur que sur le terrain. L’expérience lui donne une nouvelle perspective sur la vie, sur la place des femmes et sur la perception du handicap.

Longtemps, elle a refusé les propositions de handisport venues de l’étranger. «Sur le moment, je ne pouvais pas accepter de me voir en fauteuil roulant. J’aimais la vitesse, la liberté du corps. Mais avec le recul, je regrette de ne pas avoir saisi cette chance.» Derrière cette lucidité, aucune amertume. Seulement la conscience d’un parcours singulier, guidé par la dignité.

Un combat pour la visibilité

Aujourd’hui, Halima prépare la création de HDR, une ONG destinée aux enfants handicapés et orphelins. Son objectif : redonner confiance et visibilité à ceux que la société marginalise. «Tant que nous cacherons notre handicap, dit-elle, la société continuera à nous invisibiliser. Il faut être fiers, visibles, unis. Nous rions, nous aimons, nous travaillons — nous sommes des êtres humains à part entière.»

Pour elle, la véritable inclusion passe par la fierté et la visibilité. Le handicap, loin d’être une faiblesse, peut devenir une force. C’est le message qu’elle souhaite transmettre à la jeunesse africaine. «Ne négligez jamais vos études, répète-t-elle. Le sport est magnifique, mais il doit aller de pair avec la connaissance. Il faut croire en soi et ne pas renoncer.»

Ce qui frappe chez Halima, c’est cette alliance entre la foi et la lucidité. Elle ne se présente pas comme une héroïne, mais comme une femme ordinaire qui a refusé la défaite : «Ma foi, mon sens du devoir et le souvenir de ceux qui ne sont plus là me portent chaque jour. Ma persévérance est une manière de leur rendre hommage.»

Son livre, “Halima Traoré – Handballeuse fauchée en pleine gloire”, qu’elle souhaite voir traduit en plusieurs langues, est à la fois un témoignage et un appel à la dignité. «La vie d’une personne handicapée est un combat quotidien. Être soi-même, malgré tout, c’est ma plus belle victoire.»

Djamal Guettala 

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Classement des chercheurs tunisiens au ‘‘Stanford 2% Scientists – 2025’’

23. Oktober 2025 um 07:48

L’Université de Stanford (Californie, USA) classée 3e dans le monde, vient de publier ‘‘Stanford Scientists 2%’’ classement des 2% meilleurs chercheurs dans le monde au titre de l’année 2025. Dans ce classement figurent 100 chercheurs tunisiens résidents en Tunisie et relevant de différentes universités, centres de recherche, écoles nationales d’ingénieurs, instituts supérieurs et centres hospitalo-universitaires nationaux.

Ce lien permet d’accéder à un listing regroupant les 100 premiers chercheurs tunisiens figurant dans le ‘‘Stanford 2% Scientists 2025’’.

Les 5 premiers chercheurs de ce classement tunisien sont Moncef Nasri de l’Université de Sfax, Adel Trabelsi de Université de Tunis El Manar,  Walid Mensi de Université de Tunis El Manar, Hamdi Chtourou de l’Université de Sfax et Mohamed Bouaziz de Université de Sfax.

C’est une manière de distinguer les chercheurs et leurs institutions, qui prouvent si besoin est que beaucoup de nos chercheurs ont suffisamment de talents pour figurer parmi les meilleurs de par le monde.

Par ailleurs, l’Université de Stanford établit également un classement basé sur la carrière des 2% chercheurs les plus influents dans le monde. Pour sa part, l’Université de Monastir a publié le classement des chercheurs appartenant à cette institution au titre de l’année 2024 et celui basé sur la carrière pour l’année 2025.

Sur leur carrière, Khairallah Moncef est classé 11e national, Sassi Ben Nasrallah, 23e, Kamel Ghedira, 29e et Abdelmajid Jemni 36e.

L.B.

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La Tunisie parmi les 25 meilleures destinations mondiales

22. Oktober 2025 um 13:51

Selon le prestigieux guide de voyage ‘‘Best In Travel’’, publié par Lonely Planet, la Tunisie est parmi les 25 meilleures destinations au monde à visiter en 2026. Elle se classe même 5e parmi les 25 destinations soigneusement sélectionnées parce qu’elles offrent des expériences inédites de voyage. Nous publions ci-dessous la traduction de la fiche de présentation de notre pays. (Le Ksar Ouled Soltane à Tataouine en Tunisie. Photo : Emily Marie Wilson / Shutterstock).

Tunisie. Entre désert et littoral

Plus petit pays d’Afrique du Nord, la Tunisie séduit par la richesse de son patrimoine et la diversité de ses influences – amazighes, arabes, juives, romaines et françaises. Des médinas classées à l’Unesco aux sites antiques, des îles paisibles aux oasis du sud, le pays se découvre facilement grâce à un réseau routier et ferroviaire bien développé.

À Tunis, l’histoire dialogue avec la modernité : en déambule dans la médina, en visite Carthage ou le musée du Bardo, avant de rejoindre les cafés de La Marsa ou les clubs branchés de Gammarth. Partout, le pays vibre d’un renouveau créatif — jeunes artisans, chefs audacieux, musiciens et designers réinventent les traditions avec audace. Et quand le soleil décline sur les plages d’Hammamet ou les oasis de Tozeur, on comprend pourquoi ce pays, petit par la taille, est immense par les sensations qu’il procure.

D’après le site Lonely Planet.

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Rencontres à Tunis sur l’art et la contestation environnementale

22. Oktober 2025 um 13:11

Le Goethe-Institut de Tunis propose un double programme dédié à l’art contemporain, à l’écologie et aux pratiques curatoriales. Trois ateliers sont proposés du 22 au 24 octobre 2025 dans le cadre du projet international «Techno-écologies et corps de la mémoire : l’environnement comme champ de bataille», ainsi qu’une masterclass les 25 et 26 octobre en partenariat avec Archivart à La Marsa.

Ce projet, organisé par Marianna Liosi et initié à Berlin par le Kunstraum Kreuzberg/Bethanien, explore l’environnement comme un «champ de bataille» où se croisent tensions politiques, sociales et écologiques, reliant mémoire, technologie et écologie. Ce thème est d’une grande actualité en Tunisie en pleine crise écologique à Gabès liée aux rejets toxiques des usines du Groupe chimique tunisien (GCT) dans l’atmosphère et la mer Méditerranée.

Le programme satellite en Tunisie reprend les thématiques développées par l’Institut culturel allemand de Berlin avec des projections, des discussions et des ateliers.

Trois ateliers sont programmés à Tunis, tous les jours de 10h à 15h, dans les locaux du Goethe-Institut. Parmi les intervenants figurent l’artiste et pédagogue Bochra Taboubi, l’artiste chercheur et écrivain Dennis Dizon, et la commissaire d’exposition et activiste écologiste Aigerim Kapar. Les thèmes abordés vont de la création spéculative de créatures extrêmophiles à la «mémoire de l’eau» et aux pratiques décoloniales.

Les séances sont gratuites, sur inscription et sous réserve de disponibilité.

Le projet tunisien est développé en collaboration avec eSseda.lab et Mecam – Centre Merian d’études avancées au Maghreb, qui a soutenu la diffusion régionale de l’exposition et de son contenu.

Ce week-end, une masterclass sur les pratiques curatoriales contemporaines aura lieu à Archivart, 11 rue Nelson Mandela, Jinene Eddonia, La Marsa, de 10h à 15h. Cette deuxième édition est animée par l’historienne de l’art et commissaire d’exposition indépendante Charlotte Bank, et met l’accent sur le commissariat transculturel et l’activation des expositions comme espaces de critique sociale et d’émergence de récits oubliés. Cette masterclass s’inscrit dans le cycle «Artistes et commissaires d’exposition : Rencontres sur l’art contemporain», lancé en 2025 par le Goethe-Institut avec des invités tels que Steve Sabella et Charlotte Bank elle-même, et destiné aux artistes, commissaires d’exposition, professionnels et étudiants du domaine.

«Techno-écologies et corps de mémoire» a été inauguré à Berlin à l’été 2025 avec une exposition collaborative, des installations et des événements publics au Kunstraum Kreuzberg/Bethanien.

Le projet est ensuite étendu à d’autres villes, dont Tunis, grâce à des programmes satellites. Sa direction artistique est assurée par Marianna Liosi et s’appuie sur le cadre conceptuel de l’«environnement contesté» et sur les liens entre corps, territoires et technologies.

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Un sport d’équipe | Le lacrosse développe la pensée stratégique chez les joueurs

22. Oktober 2025 um 12:37

Le lacrosse est connu pour être l’un des sports d’équipe les plus rapides, où la balle peut atteindre une vitesse de 160 km/h. Les joueurs combinent des éléments du hockey, du football et du rugby, ce qui fait de la pensée tactique une compétence essentielle. Les placements intelligents des joueurs de lacrosse inspirent aussi un pari sportif gagnant quand on anticipe les schémas tactiques.

La réflexion stratégique se développe ici par la prise de décisions instantanées. La possession moyenne du ballon ne dure que 10 à 15 secondes, ce qui nécessite des combinaisons instantanées. Une erreur d’un seul joueur peut entraîner une contre-attaque dangereuse, c’est pourquoi 70 % des entraîneurs mettent l’accent sur la tactique. Observer la lecture du jeu collectif aide à construire un pari 1xBet sportif gagnant sur les lignes handicap et totals.

Comment les rôles sont-ils répartis sur le terrain

Dans le schéma classique du lacrosse, on distingue les attaquants, les milieux de terrain, les défenseurs et le gardien de but. Chaque rôle exige un niveau d’effort physique différent : les milieux de terrain courent jusqu’à 8 km par match, tandis que les défenseurs effectuent plus de 40 contacts. Pour suivre l’évolution rapide d’un match de lacrosse, il est essentiel de parier en ligne au Senegal avec 1xbet.sn/fr/line et capter les changements de cote.

Pour comprendre l’importance de la réflexion stratégique, il convient de souligner plusieurs facteurs clés :

  • Possession du ballon : la durée moyenne d’une attaque est de 20 secondes.
  • Nombre de passes : de 3 à 6 par combinaison.
  • Déplacements : un joueur effectue jusqu’à 200 sprints par match.
  • Efficacité tactique : les équipes qui ont un plan précis gagnent 30 % plus souvent.

Un bon parieur anticipe le momentum et choisit de parier en ligne au Sénégal avec site 1xBet au moment exact où les cotes basculent.

Le lacrosse comme école de pensée

Ces données montrent que le lacrosse exige autant de synchronisation que le basket-ball ou le football. Ici, ce n’est pas seulement la vitesse qui compte, mais aussi la capacité à réfléchir sous pression. Les transitions rapides dans le jeu rappellent aux parieurs qu’il faut place un pari foot tout de suite avant que la cote ne chute.

De nombreux entraîneurs estiment que ce sport enseigne aux joueurs une approche systématique. Des études menées par les ligues américaines montrent que jusqu’à 60 % des attaques efficaces sont basées sur un schéma préétabli. Les amateurs de multi-sports adorent combiner un bet lacrosse avec place un pari foot tout de 1xBet suite pour diversifier leur ticket.

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L’essor des paiements en ligne en Tunisie requiert la prudence

22. Oktober 2025 um 11:49

En Tunisie, la transformation numérique n’est plus un projet d’avenir, elle s’installe dans les foyers. Le quotidien change de visage : un téléphone suffit pour payer, réserver, consommer. Ce qui relevait hier de la modernité urbaine est devenu une habitude nationale. La fluidité émerveille, mais la méfiance demeure. Si la technologie simplifie tout, elle oblige aussi à réfléchir : où vont les données, qui les protège, et jusqu’où peut-on faire confiance aux écrans ?

Les plateformes tunisiennes qui se tournent vers le paiement numérique naviguent entre promesse de modernité et exigence de fiabilité. Les utilisateurs, de plus en plus avertis, refusent les interfaces laborieuses : ils veulent payer, pas patienter. Dans certains secteurs mondiaux, notamment celui des casinos en ligne et des jeux d’argent, cette recherche d’efficacité a donné naissance à des systèmes d’inscription rapide sans documents, où quelques secondes suffisent pour passer de la découverte à la première mise.

Un marché en pleine mutation

L’idée séduit par sa fluidité, mais elle impose aux opérateurs un contrôle technique irréprochable. Derrière la promesse d’un clic sans friction, tout repose sur un équilibre délicat : protéger les transactions sans casser le rythme de l’expérience. Cette tension entre confort et rigueur inspire aujourd’hui les acteurs tunisiens du e-commerce, conscients que la confiance est le seul capital qui ne s’achète pas.

Le réseau bancaire tunisien s’adapte à marche mesurée. Les institutions locales déploient leurs propres passerelles de paiement tout en s’ouvrant à des technologies venues de l’étranger. Derrière cette modernisation, les autorités veillent : chaque innovation doit passer l’épreuve du contrôle. La Banque centrale de Tunisie (BCT) impose des standards de traçabilité qui sécurisent autant les consommateurs que les entreprises. L’objectif n’est pas d’entraver le progrès, mais d’en canaliser l’énergie.

Dans ce contexte, les entrepreneurs du numérique apprennent à conjuguer ambition et prudence, à concevoir des outils fluides tout en respectant les exigences d’un cadre légal encore en construction. Peu à peu, cette discipline forge une identité numérique tunisienne, pragmatique et crédible.

Entre innovations technologiques et exigences de sécurité

Les paiements numériques ne sont plus seulement une question de confort, mais de confiance. Les progrès récents, tokenisation des données bancaires, authentification biométrique, détection automatisée des fraudes, redessinent la relation entre usagers et services financiers. Dans les casinos en ligne, cette exigence atteint son paroxysme : les dépôts doivent être instantanés, les retraits irréprochables, la confidentialité absolue.

Les opérateurs misent sur des architectures chiffrées, les joueurs exigent de la transparence, et la technologie sert d’arbitre entre les deux. Cette logique gagne l’ensemble du secteur numérique tunisien : chaque innovation doit désormais prouver qu’elle protège autant qu’elle simplifie. L’efficacité sans confiance ne convainc plus personne.

L’impact des habitudes sociales et économiques

Cette transformation ne se joue pas seulement dans les banques ou les start-ups, mais dans les foyers. Les jeunes générations, baignées dans le numérique, manipulent les portefeuilles électroniques avec une aisance instinctive. Acheter une tenue, réserver un concert ou recharger un abonnement se fait entre deux messages sur une application. Les commerçants suivent le mouvement, adaptent leurs outils, repensent la relation client.

À l’autre bout du spectre, une partie de la population reste prudente : les seniors ou les habitants des zones rurales observent cette évolution avec réserve, parfois par manque d’accès, parfois par méfiance. Les campagnes d’information et de sensibilisation jouent ici un rôle clé : vulgariser sans infantiliser, rassurer sans minimiser les risques. L’éducation numérique devient un service public à part entière.

Les défis à venir pour les acteurs du secteur

La suite dépendra de la capacité collective à maintenir l’équilibre entre vitesse et vigilance. Les banques et les fintechs multiplient les partenariats pour bâtir une architecture commune, capable de soutenir la croissance du commerce en ligne tout en préservant la sécurité. Les expérimentations autour des cryptomonnaies ou des paiements décentralisés ouvrent de nouvelles perspectives, mais le droit tunisien avance avec prudence : avant la révolution blockchain, il faut une base solide.

Latif Belhedi

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Pollution chimique | Gabès au bord de la crise de nerfs   

22. Oktober 2025 um 11:26

La ville de Gabès a été paralysée, mardi 21 octobre 2025, par une grève générale rigoureusement observée par les secteurs public et privé. Administrations, commerces, marchés, écoles et cafés ont fermé leurs portes, en réponse à l’appel de l’Union régionale du travail. Des dizaines de milliers de personnes ont par la suite défilé dans les artères de la ville, scandant des slogans tels que «Gabès veut vivre» et «Démantèlement des unités polluantes», par allusion aux usines du Groupe chimique tunisien (GCT) dont les rejets toxiques dans l’atmosphère et la mer causent de graves problèmes de santé aux riverains depuis une vingtaine d’années.

Latif Belhedi

Un récent audit commandé par le CGT a révélé de graves violations des normes nationales et internationales à l’usine, qui déverse quotidiennement 14 000 à 15 000 tonnes de phosphogypse dans les eaux du littoral méditerranéen, ainsi que d’importantes émissions d’ammoniac, d’oxydes d’azote et de sulfates.

Le président Kaïs Saïed a déclaré plus tôt ce mois-ci que Gabès subissait un «assassinat environnemental» en raison de ce qu’il a qualifié de choix «criminels» des gouvernements tunisiens précédents, les accusant d’être responsables des maladies subies par la population et de la destruction des écosystèmes locaux.

Commentant la poursuite des protestations à Gabès, lors de sa rencontre, hier en fin de soirée, la Première ministre Sarra Zaâfrani Zenzeri, le chef de l’Etat s’en est pris, une nouvelle dois, à des comploteurs liés à l’étranger et à des agents corrompus au sein de l’Etat qui seraient, selon lui, derrière la crise environnementale à Gabès. Il a aussi menacé de sanctions exemplaires ces ennemis du peuple, sans désigner clairement aucune partie. Vidéo.   

Avant-hier, le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, et celui de l’Equipement, Salah Zouari, avaient annoncé plusieurs mesures urgentes visant à réhabiliter les usines du GCT, contrôler les émissions de gaz, prévenir le rejet de phosphogypse en mer et soulager les problèmes de santé des habitants, dont beaucoup souffrent de difficultés respiratoires et de cancers, mais sans donner des calendriers précis.

Pour mener ces travaux urgents, le gouvernement a fait appel à des entreprises chinoises, notamment pour aider à gérer les déchets de l’usine, mais la partie chinoise ne devrait s’engager dans des travaux qu’après visite in situ, étude des besoins et une estimation des coûts. Et de toute façon, cela prendra encore du temps alors que les habitants de Gabès semblent excédés et au bord de la crise de nerfs.

Le dénouement de la crise ne sable pas imminent, d’autant que, sous la pression d’une crise financière persistante, le gouvernement doit concilier les exigences de santé publique avec la production de phosphate, une ressource naturelle dont la transformation et l’exportation rapportent d’importantes recettes en devises à la Tunisie. Et rien n’indique qu’il est sur le point de trouver la solution miracle qui ménage la chèvre et le chou. Le silence assourdissant de la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie au sujet de la crise de Gabès est très éloquent à cet égard. Et ne rassure point quant à une issue rapide.

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La Tunisie relance sa production de sucre

22. Oktober 2025 um 09:57

La Tunisie relance sa chaîne d’approvisionnement en sucre local avec le lancement officiel de la campagne de semis de betterave à sucre 2025-2026 dans le gouvernorat de Jendouba. Le ministère de l’Agriculture a fixé un objectif de superficie d’environ 3 000 hectares, lié au redémarrage du complexe de Ginor Ben Bechir, seule usine spécialisée dans la transformation de la betterave sucrière du pays, inactive depuis deux saisons.

Ce redémarrage s’inscrit dans une stratégie visant à réduire la dépendance aux importations de sucre raffiné. Selon le ministère de l’Agriculture, cette campagne vise à reconstituer une base de production capable de couvrir une partie de la demande nationale. Les estimations opérationnelles les plus courantes indiquent un potentiel d’environ 30 000 tonnes de sucre blanc, avec des économies estimées à environ 60 millions de dinars par an, en fonction des rendements attendus et de la qualité de la matière première fournie.

Démarrage des semis de betterave à sucre à Jendouba.

D’un point de vue agronomique et logistique, la chaîne d’approvisionnement consiste à livrer les betteraves à l’usine dans les 24 à 48 heures suivant la récolte afin de préserver leur teneur en sucre.

L’usine de Ginor, vendue à des investisseurs privés en 2013, est à nouveau en crise depuis 2018 en raison de coûts élevés pour les producteurs et de retards dans les engagements de soutien, ce qui a conduit à la récente fermeture de deux ans et au risque de fermeture.

La relance, officiellement annoncée le 16 octobre 2025, vise précisément à surmonter ces goulots d’étranglement grâce à des volumes minimums efficaces et à une meilleure intégration des contrats, de la logistique et du financement.

L. B.

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La Génération Z se soulève aux quatre coins du monde

22. Oktober 2025 um 09:10

Chômage de masse, érosion du pouvoir d’achat, horizons bouchés, monde multicrises où l’avenir est flou et aléatoire, autant de raisons qui inquiètent les générations montantes. C’est dans ce contexte que la Génération Z ou Gen Z s’est soulevé de par le monde surtout dans les pays en développement provoquant même des chutes de régimes mais il n’est pas certain que des jours meilleurs succèdent à ces révoltes. 

Imed Bahri

Le Financial Times a consacré son éditorial au pouvoir de la Génération Z devenue une force de changement dans le monde entier, de l’Asie à l’Afrique. 

La dernière victime des révolutions de cette génération est Andry Rajoelina, l’ancien président de Madagascar, qui a fui le pays ce mois-ci. En fuyant le pays, il n’a pas eu le temps de regarder le drapeau à tête de mort vêtue d’un chapeau de paille avec un bandeau rouge que les manifestants brandissaient.

Les manifestants de la Génération Z, qui ont secoué les dirigeants du Népal et de l’Indonésie au Maroc et au Pérou, et maintenant à Madagascar, se sont rassemblés sous la même image, tirée d’un manga japonais représentant un groupe de parias luttant contre un régime corrompu et oppressif.

Le journal britannique écrit : «Qu’on les appelle Génération TikTok, Génération Z (nés entre 1997 et 2012) ou simplement manifestants étudiants, les jeunes du monde entier réclament un changement politique et, dans certains cas, l’influencent. Il suffit de demander à Sheikh Hasina, l’ancienne Première ministre du Bangladesh, destituée par des manifestations étudiantes l’année dernière»

Le journal ajoute que les manifestations de la Génération Z sont particulièrement importantes dans les pays où l’âge médian est bas, comme à Madagascar, où la moitié de la population a moins de 19 ans.

Dégoût envers les élites

Là-bas, les manifestations ont été déclenchées par des pénuries d’électricité et d’eau mais comme dans d’autres pays, les causes principales et profondes étaient le chômage endémique et le dégoût envers les élites qui affichent leur richesse.

En Afrique, où l’âge médian est de 19 ans et la création d’emplois est faible, les jeunes constituent un groupe de plus en plus puissant, quoique inattendu. C’est la jeunesse soudanaise, experte en technologie, qui a contribué à déclencher la vague de protestations qui a renversé la dictature de 30 ans d’Omar El-Béchir en 2019.

L’année dernière, au Kenya, des manifestants s’identifiant ouvertement à la Génération Z ont contraint le président William Ruto à renoncer à des augmentations d’impôts proposées et à limoger son gouvernement. Ce mois-ci, au Maroc, des manifestants se faisant appeler Génération Z 212 (d’après l’indicatif du pays) sont descendus dans les rues de Rabat, Casablanca et Tanger pour exiger de meilleures perspectives et dénoncer les dépenses consacrées à la Coupe du monde 2030, co-organisée par le Maroc.

Le FT souligne que la plupart des soulèvements de la Génération Z, coordonnés via les réseaux sociaux, manquent de leadership clair. Cette force les rend multiformes et difficiles à réprimer dans des pays comme le Kenya ou l’Iran, où ils continuent d’émerger malgré une répression étatique meurtrière.

Une colère légitime

Cependant, la fluidité des manifestations de la Génération Z constitue également une faiblesse. Elles manquent souvent de moyens pour canaliser une colère légitime vers des politiques cohérentes ou des structures politiques alternatives, ce qui les rend vulnérables aux hommes forts charismatiques proposant des solutions immédiates. Un exemple qui illustre cela est la notoriété du capitaine Ibrahim Traoré, révolutionnaire anti-impérialiste au Burkina Faso et utilisateur prolifique de TikTok. Il n’est pas exagéré d’imaginer que le président américain Donald Trump, qui a lui aussi rapidement reconnu l’utilité politique de TikTok, capitalise sur les jeunes qui cherchent à perturber le cours normal de la politique.

Le journal a toutefois souligné que la Génération Z pourrait être une source d’instabilité politique. Au Soudan, un mouvement idéaliste de la société civile a été marginalisé et son pouvoir a été pris par des généraux qui ont ensuite plongé le pays dans une guerre civile dévastatrice.

À Madagascar, Rajoelina, alors DJ de 34 ans, est arrivé au pouvoir en 2009 lors d’une précédente vague de manifestations de jeunes, avant d’être chassé du pouvoir par la génération suivante et certains généraux.

Les manifestations de jeunes restent également la proie facile des campagnes de désinformation qui peuvent déformer des revendications légitimes et les détourner à des fins malveillantes, notamment le soutien à des mercenaires russes ou à des coups d’État internes.

Le journal affirme que les soulèvements de la Génération Z pourraient être une force positive car ils réveillent et rappellent aux élites établies que la politique est un contrat social et non un permis de pillage.

Par conséquent, de nombreux dirigeants estimeront que leur meilleure chance de survie est d’écraser les manifestations. Mais ils doivent comprendre que les mouvements de jeunesse reviendront toujours. Par conséquent, la meilleure façon de survivre est de créer un environnement propice à l’emploi, aux services et à la sécurité. Les dirigeants qui ne peuvent pas assurer ces éléments fondamentaux devraient s’attendre à voir un drapeau à tête de mort flotter très bientôt dans une rue voisine.

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Films de Erige Sehiri et Zoulikha Tahar au FFM de Marseille  

22. Oktober 2025 um 08:41

La 20ᵉ édition du Festival Films Femmes Méditerranée (FFM), qui se tiendra à Marseille du 7 au 14 novembre 2025, met particulièrement en lumière des œuvres maghrébines qui résonnent avec notre héritage et notre quotidien. Deux créations phares incarnent ce focus : le film d’ouverture ‘‘Promis le ciel’’ d’Erige Sehiri et la série ‘‘El’sardines’’ de Zoulikha Tahar.

‘‘Promis le ciel’’ plonge le spectateur à Tunis, au cœur de la vie de trois femmes que tout semble opposer, mais qui se retrouvent autour de Kenza, une fillette de 4 ans rescapée d’un naufrage. Solidarité, maternité, émancipation : la réalisatrice franco-tunisienne livre un récit tendre et universel sur les affres de l’émigration, où l’intime se mêle aux enjeux sociaux et politiques contemporains de la société africaine. Présenté en avant-première, le film témoigne de la sensibilité et de l’engagement d’Erige Sehiri, déjà remarquée pour ses documentaires et ses premières fictions.

‘‘El’sardines’’, quant à elle, raconte l’histoire de Zouzou, ingénieure bio-maritime près d’Oran, qui hésite à quitter son village pour une mission scientifique à quelques jours du mariage de sa sœur. Avec humour et tendresse, la série interroge la condition féminine en Algérie, les tensions entre tradition et émancipation, et les choix personnels qui façonnent la vie d’une femme dans une société en mutation.

Réalisatrice et poétesse, Zoulikha Tahar déploie une écriture cinématographique attentive aux liens familiaux et à la mémoire des territoires, offrant un regard à la fois intime et universel.

Au total, le festival présentera 44 films venus de 18 pays, incluant 6 avant-premières et 3 premières françaises, accompagnés de tables rondes, master class et séances matrimoine. Parmi les invitées, plus de vingt professionnelles du cinéma — réalisatrices, productrices, actrices et coordinatrices d’intimité — seront présentes pour partager leur expérience et dialoguer avec le public.

Cette édition anniversaire rend également hommage à Marguerite Duras, avec la présence de Laure Adler, pour quatre projections emblématiques (‘‘Moderato Cantabile’’, ‘‘India Song’’, ‘‘Nathalie Granger’’ et ‘‘Les Enfants’’), offrant un regard sur l’œuvre d’une femme cinéaste qui a traversé la littérature et le cinéma pour inventer de nouveaux récits et explorer la complexité des relations humaines.

La leçon de cinéma sera animée par Marie-Ange Luciani, productrice oscarisée et césarisée, tandis qu’Anna Mouglalis, invitée d’honneur, incarnera la voix d’un cinéma engagé, poétique et audacieux.

Le festival propose également un focus annuel sur le cinéma grec, ainsi que des journées professionnelles enrichies pour répondre aux préoccupations actuelles des réalisatrices méditerranéennes.

Deux prix viendront récompenser les talents : le Prix du documentaire France 24 et le Prix du court métrage.

Depuis vingt ans, le FFM reste fidèle à sa mission : offrir aux voix féminines de la Méditerranée un espace où se rencontrer, se confronter et rayonner. Soutenu par la Fondation Terre Adelphie, le festival œuvre pour un cinéma inclusif et engagé, qui explore avec audace les histoires personnelles et collectives, et fait entendre les voix de celles qui dérangent, éclairent et transforment.

Djamal Guettala 

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