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Le pouvoir d’achat réel des Tunisiens a baissé de 11% depuis 2019

23. Oktober 2025 um 10:15

Énorme perte en temps et en effort en 6 ans. C’est Fitch-Solutions qui le confirme, preuve à l’appui, dans son plus récent rapport intitulé ‘‘Consommation et revenus des ménages tunisiens’’ publié le 22 octobre 2025). L’arbre se juge à ses fruits…

Moktar Lamari *

L’agence londonienne annonce que le pouvoir d’achat moyen des Tunisiennes et Tunisiens a fortement reculé depuis 2019, malgré toutes les annonces et promesses gouvernementales voulant axer ses politiques sur le social et le bien-être des laissés-pour-compte, les couches dites défavorisées, souvent illettrées et habitées par la confiance aveugle.

Que disent les chiffres ?

Dans son rapport de 44 pages (réservé aux abonnés et publié uniquement en anglais), l’année de 2019, celle de l’élection de Kaïs Saïed, est utilisée comme année de référence. Pas de hasard de calendrier, tout est calculé, et soupesé à la virgule près. Et cela permet de livrer plusieurs indicateurs de rendement sur les impacts des politiques des 6 gouvernements constitués, et qui ont tous gouverné la Tunisie, sous les directives indicatives d’un président élu en 2019 et réélu en 2024.

On fait la synthèse de ce rapport en 5 points complémentaires.

1- Pouvoir d’achat. Comparativement à 2019, le pouvoir d’achat réel de 2025 (hors inflation) a baissé de 11,1% par rapport à 2019. Fitch doute du réalisme des promesses présidentielles relatives à la mise en place de politiques publiques axées sur le social et les couches vulnérables.

Pis, Fitch prévoit que si rien ne changera avant à la fin du deuxième mandat du président Saïed en 2028, la Tunisie ne retrouverait pas la moyenne du pouvoir d’achat réel d’il y a 6 ans (base 100 en 2019). Un constat qui appelle à des actions concrètes et urgentes sur ce front.

2- Consommation versus croissance. Un autre constat majeur apporté par ce rapport concerne une anomalie économique structurelle : un taux de croissance annuel global moyen du PIB qui croit d’environ 2%, alors que le taux de croissance de la consommation des ménages croit annuellement de 3,8%.

C’est dire que le pays vit au-dessus de ses moyens. Et qu’au final, la propension moyenne de la consommation (rapportée au revenu) évolue plus vite et plus fort que la propension moyenne à l’épargne.

3- Chômage. Les niveaux de chômage, 6 ans après l’élection présidentielle de 2019, sont plus élevés qu’ils ne l’étaient avant 2019. C’est un autre constat sans appel quant aux prétentions des politiques publiques d’avoir mis le social au cœur de ses préoccupations.

Ce constat en dit long sur l’absence de vision stratégique dans les processus budgétaires, la faiblesse des incitations fiscales pour la création d’entreprises et d’emplois. Le projet des entreprises communautaires prôné par le président Saïed est à l’évidence inapproprié, ou mal conçu et mal réfléchi depuis sa mise en chantier en 2021.

4- Dépenses non essentielles. Le rapport de Fitch décrit la structure des dépenses des ménages tunisiens, et arrive à des résultats différents de ceux de l’Institut national de la statistique (INS). On apprend que les dépenses non essentielles (tabac, alcool, restaurant et internet) frôlent ensemble les 9% des dépenses des ménages.

A titre comparatif, Fitch estime les dépenses des ménages en éducation ne dépassent les 1,2% du total des dépenses. Dans les dépenses des ménages, le tabagisme engloutit 4,9 milliards de dinars tunisiens en 2025. Ce poste de dépenses croit à 11% par an.

Un poste de dépenses atypique : les chaussures. Fitch trouve trop élevées les dépenses en chaussure per capita qui est de 463 dinars par an. Selon, cette estimation, une famille de 4 personnes dépenserait presque 2000 dinars par an en chaussure. Il faut le faire, surtout quand on connaît les autres urgences et priorités.

5- Pauvreté. Les auteurs du rapport ont aussi décrit le revenu disponible des ménages selon 3 intervalles. Ils ont recensé un total de 3334 ménages en Tunisie, avec 2,5 actifs occupés par ménage.

Le revenu moyen par ménage est de 30 765 dinars par an en moyenne. En revanche, le revenu disponible (après imposition et prélèvements estimés à 7%) tombe à 10 092 dinars per capita en 2025.

La classe ayant un revenu disponible annuel moyen par ménage (inférieur à 10 000$ par an) a grimpé jusqu’à 95% du total des ménages. Les plus riches, avec un revenu annuel disponible supérieur à 50 000$ par an constituent 2% du total des ménages.

Les plus pauvres (revenu inférieur à 5 000 dollars par ménage et par an) constituent presque 20% du total des ménages (666 000 ménages, ou 2 400 000 personnes).

A se demander si les politiques sociales prônées par le président Saïed arrivent à cibler et à lister de manière crédible et efficace ces populations indigentes et précaires pour les sortir de leur indigence.

Les personnes âgées, les personnes en perte de mobilité, les femmes et surtout celles de la GenZ sont les plus impactées par ces inégalités et déséquilibres socio-économiques. Des enjeux qu’on ne peut pas gérer par la répression, ni par les discours ou autres juridismes caduques et inefficaces.

* Economiste universitaire.

Blog de l’auteur : E4T.

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Le sens suspendu | Entre improbable vérité et persistante rumeur

23. Oktober 2025 um 09:02

Réflexion sur la société du commentaire et la fragilité de la vérité publique, perdue sous des tas de mensonges, de désinformations et de rumeurs distillées comme un lent poison à travers les réseaux sociaux.

Ilyes Bellagha *

Chez nous, plus peut-être qu’ailleurs, l’information n’éclaire plus : elle clignote et éblouit. Chaque jour, on apprend et on désapprend, dans un même souffle. Le citoyen se réveille entre une rumeur de scandale, une promesse de réforme et une image volée sur les réseaux. Tout est vrai, tout est faux, tout est «presque sûr», mais rien, au final, ne l’est vraiment.

La vérité ne s’impose plus : elle se négocie. Le citoyen devient alors un funambule : suspendu entre ce qu’il voit, ce qu’il croit et ce qu’on veut qu’il croie.

La société du commentaire

Dans les cafés comme en ligne, chacun parle avec l’assurance d’un témoin oculaire. On ne débat plus : on interprète, on suppute, on extrapole. Le fait divers devient philosophie, la rumeur certitude, le silence preuve. Le citoyen n’est plus acteur du monde : il est commentateur du bruit.

Et pourtant, dans ce chaos bavard, il y a une forme de lucidité : parler, c’est ne pas mourir. Chez nous, la parole est le dernier luxe de la démocratie.

La rumeur comme un bruit continu

Ici, le pouvoir ne gouverne pas seulement par décret : il s’appuie sur le flou du continu. Un glissement lent où la rumeur sert de bruit de fond, si elle n’est pas aussi un message. Une phrase fuitée, une image floue, une émotion partagée — et tout s’ajuste sans heurt. La rumeur devient un mode de gestion douce : elle occupe sans contraindre, rassure sans convaincre, occupe, divertit, fait diversion…

Le citoyen, lui, vit dans cette zone d’entre-deux : ni informé ni aveuglé, ni dupe ni réfractaire, ni brimé ni libre. Il sait qu’on façonne sa conscience, mais il préfère encore l’ambiguë continuité à la rupture brutale.

Entre deux versions du monde, il invente la sienne. Il s’en remet à ce qu’il sent : le geste du voisin, le regard de l’enfant, l’ironie du marchand. Dans ce minuscule espace de vérité, il retrouve un semblant de dignité, une improbable liberté.

Là où la rumeur échoue, l’humain recommence. Le citoyen suspendu n’est pas perdu : il est en attente d’un sol stable et qui ne tremble plus.

Peut-être qu’un jour, on cessera de commenter pour recommencer à construire. On cessera de partager pour commencer à comprendre. Alors, de ce brouhaha naîtra peut-être une parole vraie : celle qui ne cherche plus à convaincre, mais à relier.
Le citoyen suspendu, c’est chacun de nous — oscillant entre l’espoir et la mémoire.

* Architecte.

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 Le témoignage de Diala Brisly sur la dictature en Syrie  

23. Oktober 2025 um 08:27

‘‘À l’école de la dictature’’, édité par Alifbata à Marseille et disponible en librairie depuis le 12 octobre 2025, plonge le lecteur au cœur de la Syrie contemporaine, entre dictature et guerre civile, à travers le regard intime et engagé de Diala Brisly. Traduit de l’anglais par Fethia Djerbi, cet album autobiographique illustre les difficultés d’un peuple sous oppression, l’endoctrinement des enfants et la violence de l’État et de groupes extrémistes.

Djamal Guettala 

Quitter son pays natal pour mieux le servir : c’est le choix qu’ont fait Diala Brisly et Bassel Alhamdo lorsque leur sécurité n’était plus assurée. L’un journaliste, l’autre artiste, ils s’engagent chacun à leur manière dès que la révolution éclate et que le pays sombre dans la guerre civile. Malgré le risque permanent pour leur vie, leur priorité reste de protéger les enfants, à la fois cibles des oppresseurs et symboles d’espoir pour un avenir meilleur.

«Alors que la Syrie tente de se réinventer après les années de guerre, cet album constitue un témoignage rare sur la vie sous dictature, en temps de guerre et d’exil. Diala Brisly ne se contente pas de témoigner, elle transforme l’intime en mémoire partagée», a déclaréRacha Abazied, directrice éditoriale au Centre arabe de recherches et d’études politiques de Paris (Carep).

Graphiquement, l’album oscille entre ombre et lumière, tension et espoir, traduisant la fragilité et la résilience humaine. Les planches reflètent la réalité des enfants sous dictature, mais aussi la capacité de résistance par l’art, la culture et l’éducation. Chaque illustration met en avant la nécessité de protéger l’innocence et de transmettre un message d’humanité malgré la violence et la répression.

Graphic novel engagé et innovant

Cette œuvre se distingue par sa force critique. Contrairement à certaines analyses ou publications académiques qui tendent à minimiser ou relativiser des épisodes de violence, l’album de Diala Brisly prend parti : il donne à voir la souffrance réelle, l’impact de l’endoctrinement et la valeur de la résistance individuelle et collective. L’intime devient alors un vecteur de mémoire et de compréhension historique, loin de tout sensationnalisme ou embellissement.

L’album, 128 pages en couleur au format 17 x 24 cm, est disponible en ligne, afin de soutenir les petits éditeurs indépendants. Il s’inscrit dans la dynamique d’Alifbata, qui cherche à redessiner les liens entre le Maghreb, le Moyen-Orient et la Méditerranée à travers des bandes dessinées et des graphic novels engagés et innovants.

Atelier des artistes en exil

‘‘À l’école de la dictature’’ est un témoignage graphique poignant et nécessaire. Il rappelle l’importance de protéger les enfants, de documenter l’histoire à travers le vécu personnel et l’art, et de résister face à l’oppression. L’œuvre de Diala Brisly, par son approche artistique et son engagement social, s’impose comme un document essentiel pour comprendre l’impact de la dictature et de la guerre sur la société et sur l’individu.

Née au Koweït en 1980 de parents syriens, Diala Brisly grandit à Damas. Artiste visuelle, elle débute dans le dessin d’animation pour la chaîne syrienne Spacetoon. Artiste engagée, elle s’oppose à la dérive politique de son pays et s’illustre par une œuvre en soutien à la grève de la faim des femmes de la prison d’Adra, entraînant la libération de 23 détenues. Elle se consacre aux enfants victimes de la guerre en Syrie et ailleurs, menant depuis 2014 des projets artistiques dans les camps de réfugiés et centres d’éducation alternative. Elle se réfugie en France en 2015, où elle bénéficie d’une bourse Nora, et devient membre de l’atelier des artistes en exil.

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Halima Traoré, la victoire d’une femme debout

23. Oktober 2025 um 08:15

Ancienne gloire du handball ivoirien, Halima Traoré a connu la lumière des terrains avant le choc brutal d’un accident de voiture qui lui a coûté ses jambes et qui aurait pu tout éteindre. Elle a choisi de se relever, de servir son pays autrement et de transformer la douleur en combat. Portrait d’une femme qui incarne, par son parcours, la résilience et la dignité.

Il y a dans le regard de Halima Traoré une intensité qui ne laisse pas indifférent. Derrière le calme apparent, on devine une force forgée par les épreuves. Elle n’a rien oublié de ses années de gloire, quand elle faisait vibrer les salles de handball en Côte d’Ivoire, mais elle parle aujourd’hui d’une autre victoire — celle de s’être reconstruite sans renier ni sa foi, ni son identité.

Née dans une grande famille musulmane polygame, Halima grandit dans un univers à la fois chaleureux et contraignant. Les traditions, la discipline, la hiérarchie familiale — tout y est codifié. Mais très tôt, elle sent que sa respiration est ailleurs. «Le sport a été mon échappatoire, ma manière de respirer», confie-t-elle. Avant de découvrir le handball, c’est l’athlétisme qui lui ouvre la voie : le 200 mètres comme un espace de liberté. «Le handball m’a révélée, dit-elle encore. Enfant, je me sentais peu aimée, incomprise. Ce sport m’a permis de m’affirmer et de me construire une identité.»

La chute et la renaissance

Le destin bascule un jour d’accident. Une tragédie qui aurait pu la condamner à l’oubli. Halima se retrouve face à elle-même, brisée mais vivante. «On me disait souvent que je ne serais rien. J’ai grandi dans le jugement et le mépris. Alors, ma revanche, ça a été de me prouver que j’étais plus forte que l’image qu’on avait de moi», raconte-t-elle. Refusant de se laisser abattre, elle transforme la douleur en énergie vitale.

Son salut viendra d’un homme : Félix Houphouët-Boigny, le président ivoirien. «Il m’appelait chaque jour pendant mon hospitalisation. Il croyait en moi, même quand je doutais. Grâce à lui, j’ai pu reprendre une activité professionnelle et être affectée à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris.» Un geste d’humanité qui marquera sa vie.

À Paris, Halima découvre un autre monde, celui de la représentation diplomatique, souvent codifié et hiérarchique. «Dans ce milieu, j’ai rencontré du mépris, surtout envers les professeurs d’éducation physique, confie-t-elle. Mais le sport m’a appris la discipline et l’esprit d’équipe. Être diplomate, c’est aussi savoir écouter et coopérer.»

Elle s’y forge une place, avec la même rigueur que sur le terrain. L’expérience lui donne une nouvelle perspective sur la vie, sur la place des femmes et sur la perception du handicap.

Longtemps, elle a refusé les propositions de handisport venues de l’étranger. «Sur le moment, je ne pouvais pas accepter de me voir en fauteuil roulant. J’aimais la vitesse, la liberté du corps. Mais avec le recul, je regrette de ne pas avoir saisi cette chance.» Derrière cette lucidité, aucune amertume. Seulement la conscience d’un parcours singulier, guidé par la dignité.

Un combat pour la visibilité

Aujourd’hui, Halima prépare la création de HDR, une ONG destinée aux enfants handicapés et orphelins. Son objectif : redonner confiance et visibilité à ceux que la société marginalise. «Tant que nous cacherons notre handicap, dit-elle, la société continuera à nous invisibiliser. Il faut être fiers, visibles, unis. Nous rions, nous aimons, nous travaillons — nous sommes des êtres humains à part entière.»

Pour elle, la véritable inclusion passe par la fierté et la visibilité. Le handicap, loin d’être une faiblesse, peut devenir une force. C’est le message qu’elle souhaite transmettre à la jeunesse africaine. «Ne négligez jamais vos études, répète-t-elle. Le sport est magnifique, mais il doit aller de pair avec la connaissance. Il faut croire en soi et ne pas renoncer.»

Ce qui frappe chez Halima, c’est cette alliance entre la foi et la lucidité. Elle ne se présente pas comme une héroïne, mais comme une femme ordinaire qui a refusé la défaite : «Ma foi, mon sens du devoir et le souvenir de ceux qui ne sont plus là me portent chaque jour. Ma persévérance est une manière de leur rendre hommage.»

Son livre, “Halima Traoré – Handballeuse fauchée en pleine gloire”, qu’elle souhaite voir traduit en plusieurs langues, est à la fois un témoignage et un appel à la dignité. «La vie d’une personne handicapée est un combat quotidien. Être soi-même, malgré tout, c’est ma plus belle victoire.»

Djamal Guettala 

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Classement des chercheurs tunisiens au ‘‘Stanford 2% Scientists – 2025’’

23. Oktober 2025 um 07:48

L’Université de Stanford (Californie, USA) classée 3e dans le monde, vient de publier ‘‘Stanford Scientists 2%’’ classement des 2% meilleurs chercheurs dans le monde au titre de l’année 2025. Dans ce classement figurent 100 chercheurs tunisiens résidents en Tunisie et relevant de différentes universités, centres de recherche, écoles nationales d’ingénieurs, instituts supérieurs et centres hospitalo-universitaires nationaux.

Ce lien permet d’accéder à un listing regroupant les 100 premiers chercheurs tunisiens figurant dans le ‘‘Stanford 2% Scientists 2025’’.

Les 5 premiers chercheurs de ce classement tunisien sont Moncef Nasri de l’Université de Sfax, Adel Trabelsi de Université de Tunis El Manar,  Walid Mensi de Université de Tunis El Manar, Hamdi Chtourou de l’Université de Sfax et Mohamed Bouaziz de Université de Sfax.

C’est une manière de distinguer les chercheurs et leurs institutions, qui prouvent si besoin est que beaucoup de nos chercheurs ont suffisamment de talents pour figurer parmi les meilleurs de par le monde.

Par ailleurs, l’Université de Stanford établit également un classement basé sur la carrière des 2% chercheurs les plus influents dans le monde. Pour sa part, l’Université de Monastir a publié le classement des chercheurs appartenant à cette institution au titre de l’année 2024 et celui basé sur la carrière pour l’année 2025.

Sur leur carrière, Khairallah Moncef est classé 11e national, Sassi Ben Nasrallah, 23e, Kamel Ghedira, 29e et Abdelmajid Jemni 36e.

L.B.

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Gestern — 22. Oktober 2025Haupt-Feeds

La Tunisie parmi les 25 meilleures destinations mondiales

22. Oktober 2025 um 13:51

Selon le prestigieux guide de voyage ‘‘Best In Travel’’, publié par Lonely Planet, la Tunisie est parmi les 25 meilleures destinations au monde à visiter en 2026. Elle se classe même 5e parmi les 25 destinations soigneusement sélectionnées parce qu’elles offrent des expériences inédites de voyage. Nous publions ci-dessous la traduction de la fiche de présentation de notre pays. (Le Ksar Ouled Soltane à Tataouine en Tunisie. Photo : Emily Marie Wilson / Shutterstock).

Tunisie. Entre désert et littoral

Plus petit pays d’Afrique du Nord, la Tunisie séduit par la richesse de son patrimoine et la diversité de ses influences – amazighes, arabes, juives, romaines et françaises. Des médinas classées à l’Unesco aux sites antiques, des îles paisibles aux oasis du sud, le pays se découvre facilement grâce à un réseau routier et ferroviaire bien développé.

À Tunis, l’histoire dialogue avec la modernité : en déambule dans la médina, en visite Carthage ou le musée du Bardo, avant de rejoindre les cafés de La Marsa ou les clubs branchés de Gammarth. Partout, le pays vibre d’un renouveau créatif — jeunes artisans, chefs audacieux, musiciens et designers réinventent les traditions avec audace. Et quand le soleil décline sur les plages d’Hammamet ou les oasis de Tozeur, on comprend pourquoi ce pays, petit par la taille, est immense par les sensations qu’il procure.

D’après le site Lonely Planet.

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Rencontres à Tunis sur l’art et la contestation environnementale

22. Oktober 2025 um 13:11

Le Goethe-Institut de Tunis propose un double programme dédié à l’art contemporain, à l’écologie et aux pratiques curatoriales. Trois ateliers sont proposés du 22 au 24 octobre 2025 dans le cadre du projet international «Techno-écologies et corps de la mémoire : l’environnement comme champ de bataille», ainsi qu’une masterclass les 25 et 26 octobre en partenariat avec Archivart à La Marsa.

Ce projet, organisé par Marianna Liosi et initié à Berlin par le Kunstraum Kreuzberg/Bethanien, explore l’environnement comme un «champ de bataille» où se croisent tensions politiques, sociales et écologiques, reliant mémoire, technologie et écologie. Ce thème est d’une grande actualité en Tunisie en pleine crise écologique à Gabès liée aux rejets toxiques des usines du Groupe chimique tunisien (GCT) dans l’atmosphère et la mer Méditerranée.

Le programme satellite en Tunisie reprend les thématiques développées par l’Institut culturel allemand de Berlin avec des projections, des discussions et des ateliers.

Trois ateliers sont programmés à Tunis, tous les jours de 10h à 15h, dans les locaux du Goethe-Institut. Parmi les intervenants figurent l’artiste et pédagogue Bochra Taboubi, l’artiste chercheur et écrivain Dennis Dizon, et la commissaire d’exposition et activiste écologiste Aigerim Kapar. Les thèmes abordés vont de la création spéculative de créatures extrêmophiles à la «mémoire de l’eau» et aux pratiques décoloniales.

Les séances sont gratuites, sur inscription et sous réserve de disponibilité.

Le projet tunisien est développé en collaboration avec eSseda.lab et Mecam – Centre Merian d’études avancées au Maghreb, qui a soutenu la diffusion régionale de l’exposition et de son contenu.

Ce week-end, une masterclass sur les pratiques curatoriales contemporaines aura lieu à Archivart, 11 rue Nelson Mandela, Jinene Eddonia, La Marsa, de 10h à 15h. Cette deuxième édition est animée par l’historienne de l’art et commissaire d’exposition indépendante Charlotte Bank, et met l’accent sur le commissariat transculturel et l’activation des expositions comme espaces de critique sociale et d’émergence de récits oubliés. Cette masterclass s’inscrit dans le cycle «Artistes et commissaires d’exposition : Rencontres sur l’art contemporain», lancé en 2025 par le Goethe-Institut avec des invités tels que Steve Sabella et Charlotte Bank elle-même, et destiné aux artistes, commissaires d’exposition, professionnels et étudiants du domaine.

«Techno-écologies et corps de mémoire» a été inauguré à Berlin à l’été 2025 avec une exposition collaborative, des installations et des événements publics au Kunstraum Kreuzberg/Bethanien.

Le projet est ensuite étendu à d’autres villes, dont Tunis, grâce à des programmes satellites. Sa direction artistique est assurée par Marianna Liosi et s’appuie sur le cadre conceptuel de l’«environnement contesté» et sur les liens entre corps, territoires et technologies.

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Un sport d’équipe | Le lacrosse développe la pensée stratégique chez les joueurs

22. Oktober 2025 um 12:37

Le lacrosse est connu pour être l’un des sports d’équipe les plus rapides, où la balle peut atteindre une vitesse de 160 km/h. Les joueurs combinent des éléments du hockey, du football et du rugby, ce qui fait de la pensée tactique une compétence essentielle. Les placements intelligents des joueurs de lacrosse inspirent aussi un pari sportif gagnant quand on anticipe les schémas tactiques.

La réflexion stratégique se développe ici par la prise de décisions instantanées. La possession moyenne du ballon ne dure que 10 à 15 secondes, ce qui nécessite des combinaisons instantanées. Une erreur d’un seul joueur peut entraîner une contre-attaque dangereuse, c’est pourquoi 70 % des entraîneurs mettent l’accent sur la tactique. Observer la lecture du jeu collectif aide à construire un pari 1xBet sportif gagnant sur les lignes handicap et totals.

Comment les rôles sont-ils répartis sur le terrain

Dans le schéma classique du lacrosse, on distingue les attaquants, les milieux de terrain, les défenseurs et le gardien de but. Chaque rôle exige un niveau d’effort physique différent : les milieux de terrain courent jusqu’à 8 km par match, tandis que les défenseurs effectuent plus de 40 contacts. Pour suivre l’évolution rapide d’un match de lacrosse, il est essentiel de parier en ligne au Senegal avec 1xbet.sn/fr/line et capter les changements de cote.

Pour comprendre l’importance de la réflexion stratégique, il convient de souligner plusieurs facteurs clés :

  • Possession du ballon : la durée moyenne d’une attaque est de 20 secondes.
  • Nombre de passes : de 3 à 6 par combinaison.
  • Déplacements : un joueur effectue jusqu’à 200 sprints par match.
  • Efficacité tactique : les équipes qui ont un plan précis gagnent 30 % plus souvent.

Un bon parieur anticipe le momentum et choisit de parier en ligne au Sénégal avec site 1xBet au moment exact où les cotes basculent.

Le lacrosse comme école de pensée

Ces données montrent que le lacrosse exige autant de synchronisation que le basket-ball ou le football. Ici, ce n’est pas seulement la vitesse qui compte, mais aussi la capacité à réfléchir sous pression. Les transitions rapides dans le jeu rappellent aux parieurs qu’il faut place un pari foot tout de suite avant que la cote ne chute.

De nombreux entraîneurs estiment que ce sport enseigne aux joueurs une approche systématique. Des études menées par les ligues américaines montrent que jusqu’à 60 % des attaques efficaces sont basées sur un schéma préétabli. Les amateurs de multi-sports adorent combiner un bet lacrosse avec place un pari foot tout de 1xBet suite pour diversifier leur ticket.

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L’essor des paiements en ligne en Tunisie requiert la prudence

22. Oktober 2025 um 11:49

En Tunisie, la transformation numérique n’est plus un projet d’avenir, elle s’installe dans les foyers. Le quotidien change de visage : un téléphone suffit pour payer, réserver, consommer. Ce qui relevait hier de la modernité urbaine est devenu une habitude nationale. La fluidité émerveille, mais la méfiance demeure. Si la technologie simplifie tout, elle oblige aussi à réfléchir : où vont les données, qui les protège, et jusqu’où peut-on faire confiance aux écrans ?

Les plateformes tunisiennes qui se tournent vers le paiement numérique naviguent entre promesse de modernité et exigence de fiabilité. Les utilisateurs, de plus en plus avertis, refusent les interfaces laborieuses : ils veulent payer, pas patienter. Dans certains secteurs mondiaux, notamment celui des casinos en ligne et des jeux d’argent, cette recherche d’efficacité a donné naissance à des systèmes d’inscription rapide sans documents, où quelques secondes suffisent pour passer de la découverte à la première mise.

Un marché en pleine mutation

L’idée séduit par sa fluidité, mais elle impose aux opérateurs un contrôle technique irréprochable. Derrière la promesse d’un clic sans friction, tout repose sur un équilibre délicat : protéger les transactions sans casser le rythme de l’expérience. Cette tension entre confort et rigueur inspire aujourd’hui les acteurs tunisiens du e-commerce, conscients que la confiance est le seul capital qui ne s’achète pas.

Le réseau bancaire tunisien s’adapte à marche mesurée. Les institutions locales déploient leurs propres passerelles de paiement tout en s’ouvrant à des technologies venues de l’étranger. Derrière cette modernisation, les autorités veillent : chaque innovation doit passer l’épreuve du contrôle. La Banque centrale de Tunisie (BCT) impose des standards de traçabilité qui sécurisent autant les consommateurs que les entreprises. L’objectif n’est pas d’entraver le progrès, mais d’en canaliser l’énergie.

Dans ce contexte, les entrepreneurs du numérique apprennent à conjuguer ambition et prudence, à concevoir des outils fluides tout en respectant les exigences d’un cadre légal encore en construction. Peu à peu, cette discipline forge une identité numérique tunisienne, pragmatique et crédible.

Entre innovations technologiques et exigences de sécurité

Les paiements numériques ne sont plus seulement une question de confort, mais de confiance. Les progrès récents, tokenisation des données bancaires, authentification biométrique, détection automatisée des fraudes, redessinent la relation entre usagers et services financiers. Dans les casinos en ligne, cette exigence atteint son paroxysme : les dépôts doivent être instantanés, les retraits irréprochables, la confidentialité absolue.

Les opérateurs misent sur des architectures chiffrées, les joueurs exigent de la transparence, et la technologie sert d’arbitre entre les deux. Cette logique gagne l’ensemble du secteur numérique tunisien : chaque innovation doit désormais prouver qu’elle protège autant qu’elle simplifie. L’efficacité sans confiance ne convainc plus personne.

L’impact des habitudes sociales et économiques

Cette transformation ne se joue pas seulement dans les banques ou les start-ups, mais dans les foyers. Les jeunes générations, baignées dans le numérique, manipulent les portefeuilles électroniques avec une aisance instinctive. Acheter une tenue, réserver un concert ou recharger un abonnement se fait entre deux messages sur une application. Les commerçants suivent le mouvement, adaptent leurs outils, repensent la relation client.

À l’autre bout du spectre, une partie de la population reste prudente : les seniors ou les habitants des zones rurales observent cette évolution avec réserve, parfois par manque d’accès, parfois par méfiance. Les campagnes d’information et de sensibilisation jouent ici un rôle clé : vulgariser sans infantiliser, rassurer sans minimiser les risques. L’éducation numérique devient un service public à part entière.

Les défis à venir pour les acteurs du secteur

La suite dépendra de la capacité collective à maintenir l’équilibre entre vitesse et vigilance. Les banques et les fintechs multiplient les partenariats pour bâtir une architecture commune, capable de soutenir la croissance du commerce en ligne tout en préservant la sécurité. Les expérimentations autour des cryptomonnaies ou des paiements décentralisés ouvrent de nouvelles perspectives, mais le droit tunisien avance avec prudence : avant la révolution blockchain, il faut une base solide.

Latif Belhedi

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Pollution chimique | Gabès au bord de la crise de nerfs   

22. Oktober 2025 um 11:26

La ville de Gabès a été paralysée, mardi 21 octobre 2025, par une grève générale rigoureusement observée par les secteurs public et privé. Administrations, commerces, marchés, écoles et cafés ont fermé leurs portes, en réponse à l’appel de l’Union régionale du travail. Des dizaines de milliers de personnes ont par la suite défilé dans les artères de la ville, scandant des slogans tels que «Gabès veut vivre» et «Démantèlement des unités polluantes», par allusion aux usines du Groupe chimique tunisien (GCT) dont les rejets toxiques dans l’atmosphère et la mer causent de graves problèmes de santé aux riverains depuis une vingtaine d’années.

Latif Belhedi

Un récent audit commandé par le CGT a révélé de graves violations des normes nationales et internationales à l’usine, qui déverse quotidiennement 14 000 à 15 000 tonnes de phosphogypse dans les eaux du littoral méditerranéen, ainsi que d’importantes émissions d’ammoniac, d’oxydes d’azote et de sulfates.

Le président Kaïs Saïed a déclaré plus tôt ce mois-ci que Gabès subissait un «assassinat environnemental» en raison de ce qu’il a qualifié de choix «criminels» des gouvernements tunisiens précédents, les accusant d’être responsables des maladies subies par la population et de la destruction des écosystèmes locaux.

Commentant la poursuite des protestations à Gabès, lors de sa rencontre, hier en fin de soirée, la Première ministre Sarra Zaâfrani Zenzeri, le chef de l’Etat s’en est pris, une nouvelle dois, à des comploteurs liés à l’étranger et à des agents corrompus au sein de l’Etat qui seraient, selon lui, derrière la crise environnementale à Gabès. Il a aussi menacé de sanctions exemplaires ces ennemis du peuple, sans désigner clairement aucune partie. Vidéo.   

Avant-hier, le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, et celui de l’Equipement, Salah Zouari, avaient annoncé plusieurs mesures urgentes visant à réhabiliter les usines du GCT, contrôler les émissions de gaz, prévenir le rejet de phosphogypse en mer et soulager les problèmes de santé des habitants, dont beaucoup souffrent de difficultés respiratoires et de cancers, mais sans donner des calendriers précis.

Pour mener ces travaux urgents, le gouvernement a fait appel à des entreprises chinoises, notamment pour aider à gérer les déchets de l’usine, mais la partie chinoise ne devrait s’engager dans des travaux qu’après visite in situ, étude des besoins et une estimation des coûts. Et de toute façon, cela prendra encore du temps alors que les habitants de Gabès semblent excédés et au bord de la crise de nerfs.

Le dénouement de la crise ne sable pas imminent, d’autant que, sous la pression d’une crise financière persistante, le gouvernement doit concilier les exigences de santé publique avec la production de phosphate, une ressource naturelle dont la transformation et l’exportation rapportent d’importantes recettes en devises à la Tunisie. Et rien n’indique qu’il est sur le point de trouver la solution miracle qui ménage la chèvre et le chou. Le silence assourdissant de la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie au sujet de la crise de Gabès est très éloquent à cet égard. Et ne rassure point quant à une issue rapide.

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La Tunisie relance sa production de sucre

22. Oktober 2025 um 09:57

La Tunisie relance sa chaîne d’approvisionnement en sucre local avec le lancement officiel de la campagne de semis de betterave à sucre 2025-2026 dans le gouvernorat de Jendouba. Le ministère de l’Agriculture a fixé un objectif de superficie d’environ 3 000 hectares, lié au redémarrage du complexe de Ginor Ben Bechir, seule usine spécialisée dans la transformation de la betterave sucrière du pays, inactive depuis deux saisons.

Ce redémarrage s’inscrit dans une stratégie visant à réduire la dépendance aux importations de sucre raffiné. Selon le ministère de l’Agriculture, cette campagne vise à reconstituer une base de production capable de couvrir une partie de la demande nationale. Les estimations opérationnelles les plus courantes indiquent un potentiel d’environ 30 000 tonnes de sucre blanc, avec des économies estimées à environ 60 millions de dinars par an, en fonction des rendements attendus et de la qualité de la matière première fournie.

Démarrage des semis de betterave à sucre à Jendouba.

D’un point de vue agronomique et logistique, la chaîne d’approvisionnement consiste à livrer les betteraves à l’usine dans les 24 à 48 heures suivant la récolte afin de préserver leur teneur en sucre.

L’usine de Ginor, vendue à des investisseurs privés en 2013, est à nouveau en crise depuis 2018 en raison de coûts élevés pour les producteurs et de retards dans les engagements de soutien, ce qui a conduit à la récente fermeture de deux ans et au risque de fermeture.

La relance, officiellement annoncée le 16 octobre 2025, vise précisément à surmonter ces goulots d’étranglement grâce à des volumes minimums efficaces et à une meilleure intégration des contrats, de la logistique et du financement.

L. B.

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La Génération Z se soulève aux quatre coins du monde

22. Oktober 2025 um 09:10

Chômage de masse, érosion du pouvoir d’achat, horizons bouchés, monde multicrises où l’avenir est flou et aléatoire, autant de raisons qui inquiètent les générations montantes. C’est dans ce contexte que la Génération Z ou Gen Z s’est soulevé de par le monde surtout dans les pays en développement provoquant même des chutes de régimes mais il n’est pas certain que des jours meilleurs succèdent à ces révoltes. 

Imed Bahri

Le Financial Times a consacré son éditorial au pouvoir de la Génération Z devenue une force de changement dans le monde entier, de l’Asie à l’Afrique. 

La dernière victime des révolutions de cette génération est Andry Rajoelina, l’ancien président de Madagascar, qui a fui le pays ce mois-ci. En fuyant le pays, il n’a pas eu le temps de regarder le drapeau à tête de mort vêtue d’un chapeau de paille avec un bandeau rouge que les manifestants brandissaient.

Les manifestants de la Génération Z, qui ont secoué les dirigeants du Népal et de l’Indonésie au Maroc et au Pérou, et maintenant à Madagascar, se sont rassemblés sous la même image, tirée d’un manga japonais représentant un groupe de parias luttant contre un régime corrompu et oppressif.

Le journal britannique écrit : «Qu’on les appelle Génération TikTok, Génération Z (nés entre 1997 et 2012) ou simplement manifestants étudiants, les jeunes du monde entier réclament un changement politique et, dans certains cas, l’influencent. Il suffit de demander à Sheikh Hasina, l’ancienne Première ministre du Bangladesh, destituée par des manifestations étudiantes l’année dernière»

Le journal ajoute que les manifestations de la Génération Z sont particulièrement importantes dans les pays où l’âge médian est bas, comme à Madagascar, où la moitié de la population a moins de 19 ans.

Dégoût envers les élites

Là-bas, les manifestations ont été déclenchées par des pénuries d’électricité et d’eau mais comme dans d’autres pays, les causes principales et profondes étaient le chômage endémique et le dégoût envers les élites qui affichent leur richesse.

En Afrique, où l’âge médian est de 19 ans et la création d’emplois est faible, les jeunes constituent un groupe de plus en plus puissant, quoique inattendu. C’est la jeunesse soudanaise, experte en technologie, qui a contribué à déclencher la vague de protestations qui a renversé la dictature de 30 ans d’Omar El-Béchir en 2019.

L’année dernière, au Kenya, des manifestants s’identifiant ouvertement à la Génération Z ont contraint le président William Ruto à renoncer à des augmentations d’impôts proposées et à limoger son gouvernement. Ce mois-ci, au Maroc, des manifestants se faisant appeler Génération Z 212 (d’après l’indicatif du pays) sont descendus dans les rues de Rabat, Casablanca et Tanger pour exiger de meilleures perspectives et dénoncer les dépenses consacrées à la Coupe du monde 2030, co-organisée par le Maroc.

Le FT souligne que la plupart des soulèvements de la Génération Z, coordonnés via les réseaux sociaux, manquent de leadership clair. Cette force les rend multiformes et difficiles à réprimer dans des pays comme le Kenya ou l’Iran, où ils continuent d’émerger malgré une répression étatique meurtrière.

Une colère légitime

Cependant, la fluidité des manifestations de la Génération Z constitue également une faiblesse. Elles manquent souvent de moyens pour canaliser une colère légitime vers des politiques cohérentes ou des structures politiques alternatives, ce qui les rend vulnérables aux hommes forts charismatiques proposant des solutions immédiates. Un exemple qui illustre cela est la notoriété du capitaine Ibrahim Traoré, révolutionnaire anti-impérialiste au Burkina Faso et utilisateur prolifique de TikTok. Il n’est pas exagéré d’imaginer que le président américain Donald Trump, qui a lui aussi rapidement reconnu l’utilité politique de TikTok, capitalise sur les jeunes qui cherchent à perturber le cours normal de la politique.

Le journal a toutefois souligné que la Génération Z pourrait être une source d’instabilité politique. Au Soudan, un mouvement idéaliste de la société civile a été marginalisé et son pouvoir a été pris par des généraux qui ont ensuite plongé le pays dans une guerre civile dévastatrice.

À Madagascar, Rajoelina, alors DJ de 34 ans, est arrivé au pouvoir en 2009 lors d’une précédente vague de manifestations de jeunes, avant d’être chassé du pouvoir par la génération suivante et certains généraux.

Les manifestations de jeunes restent également la proie facile des campagnes de désinformation qui peuvent déformer des revendications légitimes et les détourner à des fins malveillantes, notamment le soutien à des mercenaires russes ou à des coups d’État internes.

Le journal affirme que les soulèvements de la Génération Z pourraient être une force positive car ils réveillent et rappellent aux élites établies que la politique est un contrat social et non un permis de pillage.

Par conséquent, de nombreux dirigeants estimeront que leur meilleure chance de survie est d’écraser les manifestations. Mais ils doivent comprendre que les mouvements de jeunesse reviendront toujours. Par conséquent, la meilleure façon de survivre est de créer un environnement propice à l’emploi, aux services et à la sécurité. Les dirigeants qui ne peuvent pas assurer ces éléments fondamentaux devraient s’attendre à voir un drapeau à tête de mort flotter très bientôt dans une rue voisine.

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Films de Erige Sehiri et Zoulikha Tahar au FFM de Marseille  

22. Oktober 2025 um 08:41

La 20ᵉ édition du Festival Films Femmes Méditerranée (FFM), qui se tiendra à Marseille du 7 au 14 novembre 2025, met particulièrement en lumière des œuvres maghrébines qui résonnent avec notre héritage et notre quotidien. Deux créations phares incarnent ce focus : le film d’ouverture ‘‘Promis le ciel’’ d’Erige Sehiri et la série ‘‘El’sardines’’ de Zoulikha Tahar.

‘‘Promis le ciel’’ plonge le spectateur à Tunis, au cœur de la vie de trois femmes que tout semble opposer, mais qui se retrouvent autour de Kenza, une fillette de 4 ans rescapée d’un naufrage. Solidarité, maternité, émancipation : la réalisatrice franco-tunisienne livre un récit tendre et universel sur les affres de l’émigration, où l’intime se mêle aux enjeux sociaux et politiques contemporains de la société africaine. Présenté en avant-première, le film témoigne de la sensibilité et de l’engagement d’Erige Sehiri, déjà remarquée pour ses documentaires et ses premières fictions.

‘‘El’sardines’’, quant à elle, raconte l’histoire de Zouzou, ingénieure bio-maritime près d’Oran, qui hésite à quitter son village pour une mission scientifique à quelques jours du mariage de sa sœur. Avec humour et tendresse, la série interroge la condition féminine en Algérie, les tensions entre tradition et émancipation, et les choix personnels qui façonnent la vie d’une femme dans une société en mutation.

Réalisatrice et poétesse, Zoulikha Tahar déploie une écriture cinématographique attentive aux liens familiaux et à la mémoire des territoires, offrant un regard à la fois intime et universel.

Au total, le festival présentera 44 films venus de 18 pays, incluant 6 avant-premières et 3 premières françaises, accompagnés de tables rondes, master class et séances matrimoine. Parmi les invitées, plus de vingt professionnelles du cinéma — réalisatrices, productrices, actrices et coordinatrices d’intimité — seront présentes pour partager leur expérience et dialoguer avec le public.

Cette édition anniversaire rend également hommage à Marguerite Duras, avec la présence de Laure Adler, pour quatre projections emblématiques (‘‘Moderato Cantabile’’, ‘‘India Song’’, ‘‘Nathalie Granger’’ et ‘‘Les Enfants’’), offrant un regard sur l’œuvre d’une femme cinéaste qui a traversé la littérature et le cinéma pour inventer de nouveaux récits et explorer la complexité des relations humaines.

La leçon de cinéma sera animée par Marie-Ange Luciani, productrice oscarisée et césarisée, tandis qu’Anna Mouglalis, invitée d’honneur, incarnera la voix d’un cinéma engagé, poétique et audacieux.

Le festival propose également un focus annuel sur le cinéma grec, ainsi que des journées professionnelles enrichies pour répondre aux préoccupations actuelles des réalisatrices méditerranéennes.

Deux prix viendront récompenser les talents : le Prix du documentaire France 24 et le Prix du court métrage.

Depuis vingt ans, le FFM reste fidèle à sa mission : offrir aux voix féminines de la Méditerranée un espace où se rencontrer, se confronter et rayonner. Soutenu par la Fondation Terre Adelphie, le festival œuvre pour un cinéma inclusif et engagé, qui explore avec audace les histoires personnelles et collectives, et fait entendre les voix de celles qui dérangent, éclairent et transforment.

Djamal Guettala 

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Taoufiq Abou Naïm, nouvel homme fort du Hamas à Gaza

22. Oktober 2025 um 08:17

Très peu connu du grand public, Taoufiq Abou Naïm est aujourd’hui pressenti pour prendre la tête du Hamas à Gaza. Le chef des forces de sécurité du Hamas a fait toute sa carrière au sein du mouvement palestinien mais il doit son ascension à son ami Yahya Sinwar qu’il a rencontré sur les bancs de l’université islamique de Gaza et dont il sera le compagnon de captivité dans les geôles israéliennes. C’est en 2017, quand Sinwar prend la tête du Hamas dans la bande de Gaza qu’Abou Naïm se voit catapulté à la tête du puissant appareil sécuritaire du mouvement qui tient d’une main de fer le territoire palestinien. 

Imed Bahri

Le journal Israel Hayom s’est intéressé à Tawfiq Abou Naïm qui est décrit comme un dirigeant politiquement expérimenté et impitoyable, disciple de Cheikh Ahmed Yassine et proche collaborateur de Yahya Sinwar. Le journal souligne qu’il est bien placé pour diriger le Mouvement de résistance islamique (Hamas) dans la bande de Gaza. 

Dans son article, Shachar Kleiman rapporte qu’Abou Naïm avait fait allusion à l’opération Déluge d’Al-Aqsa du 7 octobre 2023 des mois avant qu’elle ne survienne et affirme qu’aujourd’hui, après l’élimination de la plupart des dirigeants du Hamas, son premier grand test a déjà commencé.

Une figure emblématique

Moins d’un mois avant l’opération Bordure protectrice, Abou Naïm –figure emblématique de la direction du Hamas à Gaza et, selon le journal israélien, l’un des hommes les plus puissants de la bande de Gaza– était l’orateur principal d’un rassemblement organisé dans le camp de réfugiés de Bureij en soutien aux prisonniers palestiniens incarcérés en Israël.

Celui qui est devenu l’un des principaux candidats pour diriger Gaza aujourd’hui avait déclaré à l’époque: «La résistance palestinienne place les prisonniers au cœur de ses priorités. Ce rassemblement de masse vise à soutenir nos prisonniers dans les prisons de l’occupation et à signaler que leur libération n’est qu’une question de temps»

Selon Israel Hayom, 4 000 prisonniers palestiniens ont été libérés dans le cadre de trois accords d’échange, contre 255 détenus israéliens. Cependant, quatre des prisonniers les plus importants du Hamas sont restés incarcérés en Israël : Ibrahim Hamed, Hassan Salameh (qui dirigeait les Brigades Ezzedine Al-Qassam en Cisjordanie, à ne pas confondre avec son homonyme Ali Hassan Salameh alias le prince rouge chef du groupe Septembre noir tué par le Mossad en 1979), Abdullah Barghouti (commandant au sein des Brigades Ezzedine Al-Qassem, à ne pas confondre avec l’autre prisonnier Marwan Barghouti qui appartient au Fatah) et Abbas al-Sayed.

Selon le journal israélien, ces quatre personnes étaient des candidats potentiels à la succession de Yahya Sinwar mais leur absence a laissé un vide à la tête du mouvement. Cependant, ils n’étaient pas les seuls candidats qualifiés. Tawfiq Abu Naïm, 63 ans, né dans le camp de réfugiés de Bureij et faisant partie des prisonniers libérés lors de l’accord de 2011 concernant Gilad Shalit, était également en lice.

Enfant, il a été témoin de la guerre de 1967 et a ensuite confié ses souvenirs à un médecin français. Il a étudié à l’Université islamique de Gaza -il y a obtenu une licence en charia puis un doctorat- et c’est là qu’il a rencontré Sinwar.

En 1983, il rejoint la cellule locale des Frères musulmans et devient disciple du cheikh Ahmed Yassine. Avec Sinwar et Rawhi Mushtaha, il rejoint l’appareil Al-Majd, spécialisé dans l’élimination des collaborateurs. Emprisonné par Israël, il y apprend l’hébreu et tente de s’évader avec Sinwar, mais échoue, selon le journal.

Vingt ans plus tard, Abou Naïm retourne à Gaza et occupe plusieurs postes administratifs au sein du gouvernement du Hamas, notamment la gestion des familles des personnes tuées et emprisonnées, et l’intégration des réfugiés syriens. Il coordonne également avec d’autres organisations. Peu après, il est promu à l’un des plus hauts postes du mouvement.

Sous Sinwar, Abou Naïm est chargé de la sécurité intérieure, de la police et des renseignements. Il noue des relations étroites avec les services de renseignement égyptiens, notamment avec Ahmed Abdel Khaleq, responsable du dossier palestinien. Il coordonne avec lui l’établissement de points de contrôle à la frontière entre Gaza et le Sinaï, renforçant ainsi sa position au Caire. En 2017, Abou Naïm a survécu à une tentative d’assassinat. Selon le journal, un salafiste aurait placé un engin explosif dans sa voiture lors d’une visite du camp de réfugiés de Nuseirat, le blessant légèrement. Il est resté à ce poste jusqu’en 2021, date à laquelle il a voulu se présenter aux élections du Conseil législatif palestinien, annulées par le président palestinien Mahmoud Abbas.

Abou Naïm a ensuite repris la direction de la Fondation Waad, qui s’occupe des affaires des prisonniers. En mars 2023, il a déclaré au journal Filastin que les jours à venir seraient décisifs et qu’il menaçait d’une escalade de la violence dans les prisons israéliennes, notamment pendant le Ramadan. Israel Hayom précise qu’après l’opération du 7 octobre 2023, il a disparu de la circulation. 

Le jour d’après

Avec l’élimination des hauts dirigeants du Hamas durant la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza, Abou Naïm a été invité à reprendre des postes de direction alors que seul Mahmoud Al-Zahar restait en vie parmi les membres du bureau politique à Gaza après que les autres ont été tués ou ont fui la bande de Gaza 

Aujourd’hui, comme le rapporte Israel Hayom, Abou Naïm, en coopération avec les dirigeants de l’aile militaire, joue un rôle crucial dans l’élaboration du «jour d’après» dans la bande de Gaza. Cela pourrait s’expliquer par son expérience politique personnelle, qui lui permet de gérer les affaires en coulisses, même si un comité administratif technocratique est formé.

L’appareil sécuritaire mis en place par Abou Naïm est actuellement utilisé pour réprimer les personnes soupçonnées de collaboration avec Israël, comme lors des affrontements qui ont éclaté dans le quartier de Sabra avec une «milice locale» appartenant à la famille Dughmush accusée par le Hamas de collaborer avec Israël.

Le journal souligne que d’autres groupes armés accusés par le Hamas de collaborer avec Israël demeurent en position de force, citant notamment Ashraf al-Mansi à Beit Lahia, qui a annoncé que ses forces sont toujours actives, Hussam Al-Astal à Khan Younis et Yasser Abou Shabab à Rafah.

Israel Hayom conclut que ces groupes échappent à la première phase du plan du président américain Donald Trump, soulignant que le véritable défi débutera lors de la deuxième phase, lorsque les forces internationales entreront dans la bande de Gaza pour garantir un cessez-le-feu. Cela placera Tawfiq Abu Naim devant son plus grand défi.

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L’huile d’olive Oueslati devient une attraction touristique à Kairouan

22. Oktober 2025 um 07:59

L’offre touristique de Kairouan est en pleine mutation grâce à ses produits du terroir, notamment les produits agricoles et culinaires, qui attirent de plus en plus de visiteurs désireux de découvrir des saveurs uniques. Notamment l’huile d’olive Oueslati qui se distingue par son profil sensoriel raffiné et ses qualités nutritionnelles remarquables.

L’olivier de la variété «Oueslati», cultivé aux alentours du Djebel Oueslat, notamment dans les délégations de Oueslatia, El Ala, Haffouz et Ain Jloula, est réputé pour son huile aux caractéristiques gustatives uniques et sa culture ancrée dans la tradition. 

Les initiatives pour valoriser davantage ce produit phare se succèdent. L’offre touristique liée à cette variété intègre une exploration de la gastronomie locale, des expériences immersives et des découvertes du patrimoine. Un travail collaboratif public-privé a démarré depuis le mois de juin 2025 entre l’association Festival local Ain Jloula et les institutions régionales partenaires pour créer une route thématique autour de ce produit phare de la région.

Un produit phare

«Oueslati Zit’Tour» est une initiative touristique qui a pour but de valoriser ce produit emblématique, symbole de l’identité locale, afin d’attirer davantage de visiteurs et de dynamiser l’activité touristique tout au long de l’année. «Oueslati Zit Tour est un itinéraire touristique qui relie plusieurs sites allant de la production jusqu’à la valorisation de l’huile d’olive Oueslati, offrant ainsi aux visiteurs une occasion unique  pour découvrir et apprécier ce produit phare», explique Samia Nasri, présidente de l’association «Festival local Ain Jloula» qui est la structure porteuse du projet responsable de la gestion de cette route.

Dix acteurs se sont regroupés pour faire partie de cette nouvelle route, qui sera lancée sous peu : 3 restaurants, 2 maisons d’hôtes, un gîte rural, une pâtisserie traditionnelle, une entreprise de produits cosmétiques et 2 huileries qui assurent également le conditionnement de l’huile d’olive Oueslati. Tous vont offrir aux visiteurs des expériences immersives inoubliables autour de l’huile d’olive Oueslati à savoir les visites pédestres pour découvrir cet arbre légendaire à travers chaque étape du parcours qui inclut des haltes musicales sous les majestueux oliviers, une  participation aux cueillettes et aux ateliers de trituration traditionnels ainsi que la dégustation de la gastronomie locale et bien d’autres expériences et découvertes.

Dr. Naziha Kammoun.

Tourisme oléicole

La future route de l’huile d’olive Oueslati a été initiée suite à un partenariat public-privé entre le Commissariat régional au tourisme de Kairouan, le Commissariat régional au développement agricole et l’Apia de Kairouan ainsi que l’association «Festival local Ain Jloula».

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de valorisation et de promotion des produits du terroir dans le gouvernorat pilote de Kairouan lancée en 2022 par le ministère de l’agriculture avec l’appui du Projet d’accès aux marchés des produits agroalimentaires et du terroir (Pampat), mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) et financé par le Secrétariat d’Etat à l’Economie Suisse (Seco).

Depuis le mois de juillet 2025, les réunions et ateliers se succèdent pour préparer le lancement de cette route. Dans ce contexte, des journées de formation et de sensibilisation ont été organisées au profit des 10 adhérents. Ces journées ont permis aux participants d´apprendre sur le tourisme alternatif comme atout de promotion de la destination, le tourisme oléicole comme un levier de développement régional et le potentiel de valorisation de la variété Oueslati. «La variété d’olive Oueslati possède un fort potentiel touristique grâce à ses particularités gustatives et nutritionnelles, qui, combinées au savoir-faire ancestral et la valeur patrimoniale, constituent des facteurs de succès pour valoriser ce produit», explique Dr. Naziha Kammoun, chercheuse à l’institut de l’Olivier à Sfax, qui a animé une des journées.

Les réunions de coordination avec les membres de la route se poursuivent afin de finaliser les préparatifs du lancement officiel de «Oueslati Zit’Tour», prévu pour la fin de l’année 2025, marquant une nouvelle étape dans la valorisation du patrimoine oléicole et touristique de Kairouan.

Communiqué.

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À Gabès, grève générale pour dénoncer la pollution chimique

21. Oktober 2025 um 13:40

Tout est fermé ce mardi 21 octobre 2025 à Gabès en raison d’une grève générale régionale à laquelle a appelé par l’Union régionale du travail (URT), relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), pour dénoncer la crise environnementale provoquée par les émissions toxiques des unités du Groupe chimique tunisien (GCT) et exiger des mesures immédiates de protection de l’environnement et de la santé publique.

La décision a été prise samedi dernier par la commission administrative de l’UGTT de Gabès, qui s’est réunie d’urgence suite aux marches de protestation de la population qui ont commencé le 27 septembre et se poursuivent encore aujourd’hui.

Selon l’URT de Gabès, la grève touche l’administration, les entreprises publiques et privées, ainsi que le secteur de l’éducation. Seuls les services essentiels, notamment les urgences hospitalières, restent assurés.

Le secrétaire de l’UGTT de Gabès, Salaheddine Ben Hamed, a précisé que la grève est «un moyen, et non une fin» et que la structure syndicale reste en réunion permanente dans l’attente de décisions concrètes pour la région.

Ces dernières semaines ont été marquées par une hausse des émissions toxiques, des hospitalisations pour problèmes respiratoires et des manifestations massives exigeant la fermeture ou le déplacement des unités les plus polluantes du GCT, notamment celles qui déversent du phosphogypse en mer.

Ces derniers jours, des milliers de personnes sont descendues dans la rue et les agents de sécurité ont fait un usage intensif de gaz lacrymogènes, ce qui a contribué à dégrader davantage le climat social. Pour ne rien arranger, des dizaines de personnes ont été interpellées, dont de nombreux mineurs, et certains mis en détention et poursuivis en justice.

Photos : Gabes.com

Le gouvernement a réagi par une série d’annonces et une séance parlementaire consacrée à la crise. Hier, à l’Assemblée, les ministres de la Santé et de l’Équipement ont présenté des mesures d’urgence et une feuille de route pour achever six projets inachevés, identifiés comme à l’origine de la dégradation environnementale. Parmi ces mesures, la suspension des rejets de phosphogypse directement en mer. Mais la confiance semble rompue avec un gouvernement qui est longtemps resté insensible aux souffrances de populations excédées et qui exigent désormais la fermeture immédiate des usines polluantes, car elles ne croient plus aux promesses de l’Etat.   

Des organisations nationales et des associations professionnelles soutiennent les revendications environnementales, des habitants de Gabès avec des appels à des marches pacifiques et à des sit-in. Le réseau de taxis de la ville a publié une déclaration de soutien, tandis que les avocats ont annoncé des initiatives parallèles. Et la tension ne semble pas près de tomber.

L. B.

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Pourquoi il faut fermer les usines d’engrais chimiques à Gabès

21. Oktober 2025 um 11:22

Il y a vingt ans, la France a fermé toutes les usines qui produisent le DAP 18-46. Plusieurs autres pays lui ont emboîté le pas. D’autres, en revanche, moins soucieux de l’environnement, tardent à le faire, comme la Russie, le Maroc et la Tunisie. Mais jusqu’à quand les usines du Groupe chimique tunisien (GCT), qui produisent cet engrais pour l’exporter en France et ailleurs, vont-elles continuer à empoisonner les habitants de Gabès ?

Habib Glenza

Depuis les années 1970, la région de Gabès vit dans les fumées d’un immense complexe public de transformation de phosphate, un minerai utilisé dans la fabrication d’engrais agricoles, dont le DAP 18-46 qui empoisonne les sols, les eaux et les habitants de la région. 

L’impact de la production des engrais sur l’environnement, pendant plus de 50 ans, a dévasté cette oasis maritime paradisiaque et risque de polluer la côte de Zarzis et de l’île de Djerba. Ce qui se répercuterait négativement sur le tourisme, un secteur économique pourvoyeur d’emplois et de devises  

L’assainissement de la zone industrielle, de l’oasis et du golfe de Gabès dans son ensemble ne se fera pas du jour au lendemain. Il nécessitera beaucoup de temps et d’argent. Entretemps, on ferait mieux de stopper la production d’engrais en attendant les résultats des travaux envisagés et annoncés par les autorités.

Engrais chimiques, pollution industrielle et cancers   

La chaîne de production de l’engrais (DAP 18-46) produit 5 tonnes de déchets cancérigènes pour 1 tonne d’engrais. Ces déchets très nocifs sont appelés phosphogypse.

Il y a deux types de rejets, en mer et dans l’atmosphère.  

Les rejets en mer : 15 000 tonnes de déchets sont quotidiennement rejetées en mer, soit 5 millions de tonnes par an ou encore 250 millions de tonnes de déchets sur 50 ans !   

Pour produire de l’acide phosphorique, il faut mélanger le phosphate avec de l’acide sulfurique. En produisant de l’acide phosphorique, on obtient beaucoup de déchets qui contiennent des métaux lourds cancérigènes tels que le cadmium, le zinc, le mercure et l’arsenic.

Les rejets dans l’atmosphère : une étude de l’impact de la pollution sur l’économie de la région de Gabès financée par l’Union européenne (UE), parue le 30 mars 2018, montre clairement que les rejets annuels contiennent 18 000 tonnes de dioxyde de soufre ; 115 tonnes de gaz fluoré; 3 436 tonnes de poussière; 311 tonnes d’ammoniaque et 717 tonnes d’oxyde d’azote.

Le taux d’atteinte par le cancer parmi la population de Chatt Essalam, où se trouve l’usine du GCT, est l’un des plus élevés de la planète.

Les résultats des prélèvements de l’eau de mer du golfe de Gabès, comparés aux normes canadiennes, sont alarmants : la concentration du cadmium est 1000 fois supérieure à la norme, l’arsenic 110 fois, le zinc 85 fois et le mercure 10 fois.

Ces résultats montrent que plus rien ne vit dans une pareille acidité et température de l’eau de mer dans le golfe de Gabès, une zone complètement morte, ni algues, ni poissons, ni crustacés. Les fameuses sardines de Gabès contiennent des métaux lourds cancérigènes, il faut donc éviter de les consommer.

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France | Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé

21. Oktober 2025 um 10:22

Ce mardi 21 octobre 2025 restera dans les annales de la Ve République française. L’ancien président Nicolas Sarkozy a été incarcéré à la prison de la Santé, à Paris, près d’un mois après sa condamnation à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs dans le dossier du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.

Djamal Guettala

L’ancien chef d’Etat a quitté son domicile à pied, main dans la main avec son épouse Carla Bruni. A l’appel de sa famille, une centaine de partisans se sont réunis devant sa demeure pour venir le soutenir. La foule l’a acclamé à sa sortie, scandant «Nicolas ! Nicolas !» ou «Libérez Nicolas !».

Une image inédite : celle d’un ex-chef d’État ouvrant lui-même la portière d’un véhicule officiel, direction la prison, où il est arrivé vers 10 heures locale, sous l’œil des caméras.

Un important dispositif de sécurité avait été mis en place et une cinquantaine de surveillants s’étaient réunis en début de matinée pour dénoncer la surpopulation carcérale.

Une demande de mise en liberté a été formulée par les avocats de l’ancien chef d’Etat dès son incarcération. La justice aura deux mois pour trancher, même si le délai devrait être plus court. «Quoi qu’il arrive», ce sera «trois semaines, un mois de détention», a estimé son avocat Christophe Ingrain

Le symbole de la prison de la Santé

Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris avait prononcé un jugement d’une sévérité rare : cinq ans ferme, dont trois assortis d’un mandat de dépôt provisoire. Sarkozy devient ainsi le premier président français de la Ve République à être incarcéré.

Il a été reconnu coupable d’avoir sciemment laissé ses collaborateurs rencontrer à Tripoli un dignitaire du régime de Mouammar Kadhafi pour discuter d’un financement occulte de sa campagne présidentielle de 2007. L’ancien chef de l’Etat a fait appel et se dit innocent.

Le choix de la prison de la Santé n’est pas anodin : c’est là que furent enfermés, jadis, les figures du grand banditisme, mais aussi des politiques condamnés pour corruption.

Sarkozy a été placé dans le quartier d’isolement, sous haute surveillance. Selon l’administration pénitentiaire, il bénéficiera de «conditions sécurisées adaptées à son statut», c’est-à-dire une cellule individuelle, des promenades séparées, et un régime de visites encadré.

Cette incarcération s’effectue malgré l’appel interjeté par ses avocats, puisque le tribunal a ordonné l’exécution immédiate de la peine.

Une onde de choc politique

Cette entrée en détention provoque un séisme dans la classe politique française. Les partisans de l’ancien président dénoncent un «acharnement judiciaire» et un «procès politique».

À l’inverse, une partie de l’opinion publique y voit la preuve que la justice peut atteindre les puissants, signe d’une démocratie capable de juger ses dirigeants.

Le contraste est saisissant entre l’homme qui fut le symbole du pouvoir fort et celui qui doit aujourd’hui répondre comme un citoyen ordinaire devant la loi.

L’affaire Sarkozy dépasse les frontières françaises. Dans les pays du Maghreb, notamment en Tunisie et en Algérie, où la relation franco-libyenne et le rôle de la France dans la chute de Kadhafi restent sensibles, cette incarcération réactive de nombreux débats.

Beaucoup y voient une «revanche posthume» de Kadhafi et le retour de la mémoire du «dossier libyen», marqué par les promesses financières et les complicités politiques entre Paris et Tripoli dans les années 2000.

Le cas Sarkozy rappelle aussi les affaires qui ont entaché d’autres dirigeants européens, de Silvio Berlusconi à Mariano Rajoy, témoignant d’un temps nouveau où la justice rattrape le pouvoir.

Un président déchu, une République éprouvée

L’image de Sarkozy entrant à la Santé restera celle d’une chute spectaculaire. Mais elle marque aussi un tournant : celui d’une justice française qui, après des décennies de prudence vis-à-vis des «grands», affirme désormais son indépendance.

Reste à savoir si cette page ouverte par la «détention Sarkozy» relèvera de la purge morale d’une démocratie ou du règlement de comptes d’un système qui se défend.

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‘‘Nos muses les murs’’ | Une anthologie de poètes francophones

21. Oktober 2025 um 09:46

‘‘Nos muses les murs’’ est le titre d’une anthologie d’écrits engagés et puissants de poètes francophones dirigée par Arwa Ben Dhia (Photo) et préfacée par Alexandra Cretté. Ce recueil, qui paraîtra à la fin de ce mois aux éditions Mindset, se veut une réponse aux aspirations de la poésie francophone moderne : internationaliste, engagée, tout en restant intime et contemplative.

Les poètes de ce bouquet singulier n’écrivent pas seulement des mots, mais peignent aussi les murs du monde avec leurs vers, offrant une restitution poétique de la complexité humaine.

« La présente anthologie est (…) le troisième ouvrage collectif publié sous l’égide d’Apulivre [association qui promeut la lecture et le livre, Ndlr], s’inscrivant dans le cadre du lancement de la revue Térence Lettres, dans lequel des poètes de tous horizons ont pu s’exprimer sur des murs inspirants», écrit Arwa Ben Dhia.

«Les murs sont-ils les pages publiques de nos âmes ? En ce siècle d’écrans et ces décennies de plates machines quadrangulaires, doubles permanents de nos paumes, ce livre propose des chemins de mots — relations nécessaires entre nos espaces. Intérieurs. Extérieurs. Intimes. Politiques», ajoute Alexandra Cretté, directrice de la revue Oyapock en Guyane française, dans la préface.

Le recueil présente des écrits de 40 poètes d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie, dont six de Tunisie : Monia Boulila, Kaïs Ben Farhat, Nasser Kefi, Myriam Soufi, Emna Louzyr et Arwa Ben Dhia.

Chaque auteur(e) tisse un canevas où les mots résonnent avec les murs, brisant les enclos et peignant les pierres avec les couleurs de la liberté.

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