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Macron à CBS | «La reconnaissance de la Palestine est le début d’un processus politique»

22. September 2025 um 12:37

Dans une interview accordée à la chaîne américaine CBS, le président français Emmanuel Macron a expliqué que la reconnaissance de l’Etat de Palestine marque le début d’un processus politique, dont il attend un cessez-le-feu, la libération de tous les otages et le rétablissement de l’aide humanitaire à Gaza.

Macron a rappelé que son appel à la reconnaissance de la Palestine et ses objections à la guerre à Gaza n’ont rien d’antisémite.

Il a également jugé «inapproprié» que l’ambassadeur des États-Unis en France, Charles Kushner – dont le fils est marié à Ivanka Trump, la fille du président américain Donald Trump – l’accuse publiquement de ne pas en faire assez pour lutter contre l’antisémitisme en France.

À ce sujet, l’ambassadeur a été convoqué au Quai d’Orsay ces dernières semaines, où il a déploré ces accusations «inacceptables».

Ce soir se tiendront la Conférence de haut niveau sur la solution à deux États, convoquée par la France et l’Arabie saoudite, ainsi que la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères du G7, convoquée par la présidence tournante canadienne.

Le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada et le Portugal ont reconnu l’État de Palestine hier, à la veille de l’Assemblée générale des Nations Unies. Plus de 150 pays dans le monde l’ont fait. Malte annoncera officiellement sa reconnaissance aujourd’hui.

Les États-Unis, parrains de l’Etat voyou israélien et complices du génocide qu’il perpètre à Gaza, ont qualifié de «purement symbolique» la reconnaissance d’un État palestinien par plusieurs alliés clés. «Notre objectif reste une diplomatie sérieuse, et non une mise en scène», a déclaré un porte-parole du département d’État, selon l’AFP. «Nos priorités sont claires : la libération des otages, la sécurité d’Israël, et la paix et la prospérité pour toute la région, qui ne sont possibles que sans le Hamas.» Il reste à expliquer comment Washington espère réaliser la paix dans la région en surarmant Israël et en lui laissant carte blanche pour agresser tous ses voisins, impunément.

I. B.

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Etat de Palestine | Patrick Champagnac répond à Paul Amar

22. September 2025 um 12:18

Dans ce poste Facebook, l’auteur, journaliste de son état, ancien rédacteur en chef à France Télévisions, répond à son ancien collègue Paul Amar, qui a déversé sa haine sur Emmanuel Macron qui s’apprête à reconnaître l’Etat de Palestine au nom de la France.  

Patrick Champagnac *

Ma réponse à Paul Amar, ancien journaliste présentateur de France 2, qui vient de déverser un discours de haine fielleuse sur Emmanuel Macron en lui disant qu’il sera acclamé par des États voyous lundi 22 septembre quand il dira au nom de la France sa reconnaissance de l’État palestinien devant l’assemblée générale des Nations Unies à New-York.

Je rappelle à Paul Amar, que plusieurs dizaines de milliers de juifs dans le monde, intellectuels, artistes, acteurs, actrices, musiciens, chanteurs, chanteuses, sportifs, hommes et femmes politiques, plusieurs centaines de rabbins, plusieurs milliers d’anciens soldats israéliens ou réservistes de l’armée israélienne, des anciens responsables des services secrets israéliens du Mossad et du Shin Beth, ont témoigné et signé des pétitions depuis plusieurs années (parce que ce conflit n’a pas commencé le 7 octobre [2023] comme vous voulez nous le faire croire, répétant ainsi le narratif mensonger de Netanyahu et de ses ministres d’extrême-droite messianique) pour condamner le système d’apartheid d’Israël et les nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par l’armée israélienne ainsi que les exactions permanentes des colons juifs contre les populations palestiniennes en Cisjordanie, que plus de 9000 Israéliens parmi lesquels des familles de victimes du 7 octobre ont déjà signé une pétition pour reconnaître l’État palestinien avant le sommet de l’Onu qui se tiendra ce lundi 22 septembre au cours duquel Emmanuel Macron reconnaîtra l’État palestinien aux côtés d’autres pays, comme l’ont déjà fait 146 États dont dernièrement l’Espagne, l’Irlande et la Norvège.

On est bien loin des États voyous de votre discours dégoulinant de haine qui m’a rappelé les mêmes éclats de voix apologétiques de légitimation de la ségrégation raciale portés par des Sud-africains blancs que j’entendais adolescent en Afrique du Sud du temps de l’apartheid, en Zambie et au Zimbabwe (à l’époque Rhodésie du nord et du sud).

Monsieur Amar vous venez de montrer une facette sombre et indigne de votre personnage bien cachée jusque-là des téléspectateurs lorsque vous étiez aux manettes du JT de France 2.

Effroyable et mortifère exemple d’un terrible communautarisme qui dessert l’information et la profession de journalisme, et qui ne sert pas la Paix.

Quand François Mitterrand prenait fait et cause pour un État Palestinien

C’était un 4 mars 1982, dans un discours magistral, pesé à la syllabe près, un discours capital, dont les mots vont peser plus fort encore que les mots du général de Gaulle en 1967 parce que ce discours, François Mitterrand le prononce en Israël, devant la Knesset, le parlement israélien, en l’adressant aux Israéliens et en même temps au reste du monde.

Son discours est le fruit d’une longue maturation après avoir tissé des liens étroits avec des israéliens et notamment avec les travaillistes israéliens, mais aussi après avoir rencontré plusieurs fois des Arabes et des Palestiniens et leur représentant Yasser Arafat.

Extrait de son discours : «Pourquoi ai-je souhaité que les habitants arabes de Cisjordanie et de Gaza disposent d’une patrie ? Parce que on ne peut demander à quiconque de renoncer à son identité, ni répondre à sa place à la question posée. Il appartient je le redis, aux Palestiniens comme aux autres de quelque origine qu’ils soient de décider eux-mêmes de leur sort.»

1982, c’est aussi l’année du massacre de Sabra et Chatila, au Liban, un pays alors déchiré par la guerre civile. Au mois de septembre, l’armée israélienne laissent passer des milices chrétiennes phalangistes pénétrer dans un camp de réfugiés palestiniens et tuent des milliers de civils palestiniens dont des femmes et des enfants. Quelques jours après le massacre, le dramaturge Jean Genet se rend dans le camp. Son témoignage, publié dans la Revue d’études palestiniennes – une revue francophone dans laquelle signent Mahmoud Darwich, Elias Sanbar, Edward Saïd… – va bouleverser l’opinion française, qui prend conscience de la souffrance des Palestiniens.

* Ancien rédacteur en chef à France Télévisions.

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Quand la violence ronge les quartiers | Le cri d’Amine Kessaci

22. September 2025 um 09:47

Brûlé dans une voiture. C’est ainsi que Brahim, le frère d’Amine Kessaci, a été exécuté à Marseille, victime d’un règlement de comptes sordide lié au narcotrafic. Une fin brutale, indigne, qui aurait pu n’être qu’une statistique de plus dans les pages de faits divers. Mais pour Amine, ce frère n’était pas seulement une victime, il était un être humain, une trajectoire brisée, une vie qui comptait. Alors il a choisi de prendre la plume.

Djamal Guettala

Le livre de Kessaci, ‘‘Marseille, essuie tes larmes – Vivre et mourir en terre de narcotrafic’’ (à paraître le 2 octobre 2025 aux éditions Le Bruit Du Monde), s’ouvre sur une lettre adressée à Brahim. Une lettre d’amour et de révolte, écrite pour maintenir le lien avec celui que la violence a arraché. Mais c’est aussi un cri politique et social. Kessaci refuse l’oubli, refuse l’anonymat des morts broyés par un système mafieux. En écrivant, il tente de rendre à son frère une dignité que le feu des trafiquants voulait effacer.

Un récit personnel qui devient collectif

Derrière la douleur intime, l’auteur ouvre une réflexion plus large. Comment en est-on arrivé là ? Comment la drogue et ses réseaux ont-ils pu prendre une telle place dans l’économie, dans les imaginaires, dans les rêves de jeunesse ? Pourquoi certains croient-ils encore aux mirages d’argent rapide et de puissance, au prix de leur liberté et de leur vie ?

La force du livre est de ne pas se limiter à un constat. À travers ses mots, Amine raconte la complexité d’une réalité trop souvent réduite à des clichés. Dans les quartiers populaires, explique-t-il, les habitants vivent sous la pression constante du narcotrafic. L’argent facile séduit, mais la peur domine. La violence ne s’arrête pas aux protagonistes des trafics : elle se diffuse, elle enferme les familles, elle gangrène le quotidien.

Amine restitue avec précision ce climat : des cages d’escalier transformées en zones de deal, des jeunes happés par le système, des familles impuissantes. Mais il met aussi en lumière les résistances. Car vivre en terre de narcotrafic, ce n’est pas seulement subir, c’est aussi lutter. Chaque jour, des habitants choisissent de dire non, de protéger leurs enfants, de maintenir un fil de dignité.

Une écriture directe, sans concession

Le style d’Amine Kessaci frappe par sa sincérité. Pas de lyrisme inutile, mais une écriture claire, tendue, traversée d’émotion. Son récit est celui d’un jeune homme qui refuse de baisser les bras. Sa colère n’est pas stérile : elle s’accompagne d’une volonté d’analyse, de compréhension, presque de pédagogie.

Là où certains se contenteraient de dénoncer, lui questionne. Il interroge le rôle de la société, de l’État, de l’école, de la police. Il met à nu les contradictions : comment croire à l’égalité quand des quartiers entiers sont laissés à l’abandon, livrés à la loi des trafiquants ? Comment prétendre au mérite quand les horizons semblent bouchés pour toute une jeunesse ?

Si ce livre bouleverse, c’est aussi parce qu’il est porté par un parcours singulier. Amine Kessaci n’est pas seulement un écrivain qui témoigne. Il est un militant, un acteur de terrain. Depuis plusieurs années, il s’est engagé à travers son association Conscience, qu’il a fondée pour améliorer la vie dans les quartiers populaires.

Du drame intime à l’engagement collectif

La mort de son frère a renforcé cette détermination. Loin de céder au désespoir, il a choisi d’agir. Ce livre est la continuation de ce combat : transformer la douleur en parole publique, la mémoire en outil de lutte.

Amine Kessaci est né et a grandi dans le quartier nord de Frais-Vallon, à Marseille, au sein d’une famille d’origine algérienne. Très tôt, il s’engage dans la vie citoyenne, participant aux mobilisations étudiantes avant de fonder l’association Conscience, active aujourd’hui dans plus de 35 villes et comptant près de 3 000 adhérents. La mort de son frère Brahim, assassiné en 2020 dans un règlement de comptes lié au narcotrafic, a marqué un tournant dans sa vie. Avec ‘‘Marseille, essuie tes larmes’’, son premier livre, il mêle récit intime et analyse sociale, transformant une tragédie personnelle en cri d’alerte collectif.

Ce que raconte Kessaci dépasse largement les frontières marseillaises. Son témoignage résonne dans toutes les sociétés confrontées à la montée des trafics et à l’exclusion sociale. Le narcotrafic n’est pas qu’une question de criminalité : il est le symptôme d’un abandon, d’un effritement des solidarités, d’une perte de perspectives pour une jeunesse entière.

À travers le portrait de son frère et le récit de son quartier, Amine met en lumière des enjeux universels : l’égalité, la dignité, le droit de vivre sans peur. Il ne cherche pas à faire pleurer. Il veut secouer, réveiller, obliger à regarder en face ce que beaucoup préfèrent ignorer.

Un livre nécessaire

‘‘Marseille, essuie tes larmes’’ est un texte nécessaire, car il donne une voix à ceux que l’on n’entend jamais. C’est aussi un acte de résistance littéraire. En refusant de laisser son frère devenir une statistique, Amine Kessaci rappelle que chaque vie compte. Son écriture est un appel à la justice et à la mémoire.

Le livre bouleverse parce qu’il est authentique. Il montre que derrière chaque drame, il y a une histoire, une famille, des rêves. Mais il va plus loin : il appelle à l’action collective, à la solidarité, à la reconquête des quartiers.

En définitive, ce cri venu des entrailles de Marseille est un cri universel. Amine Kessaci, en s’adressant à son frère, s’adresse à nous tous. Il nous dit qu’il est temps d’essuyer les larmes et de regarder la réalité en face.

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Génocide à Gaza | Les instances sportives mondiales complices d’Israël

22. September 2025 um 09:26

Alors que l’Afrique du Sud du temps de l’apartheid et la Russie dès lendemain de l’invasion de l’Ukraine en 2022 furent exclus des instances sportives internationales et des manifestations que celles-ci organisaient, rien n’a été décidé contre Israël qui depuis deux ans perpètre un génocide à Gaza. Bien que plusieurs équipes soient gênées de jouer contre les Israéliens et que ces derniers soient mal accueillis et rejetés par de plus en plus de supporters, l’impunité qu’offre les instances sportives internationales impose la présence israélienne. L’État génocidaire n’est toujours pas mis au ban des nations en dépit de toutes les atrocités qu’il a commises. (Ph. Les manifestations anti-israéliennes ont beaucoup nui à la crédibilité de la Vuelta, le tour d’Espagne de cyclisme, à cause de la participation d’une équipe israélienne).

Imed Bahri

Selon The Independent, la scène internationale est témoin d’une réaction violente contre Israël en raison de la guerre dévastatrice que son armée mène dans la bande de Gaza depuis octobre 2023. 

Le journal britannique ajoute que la pression dépasse désormais le cadre politique pour s’étendre aux événements sportifs et culturels, expliquant que la course cycliste Vuelta en Espagne a été perturbée en raison de manifestations contre la participation d’une équipe israélienne. Lors d’un récent match de leur sélection de football contre son homologue israélienne, les tifosis italiens ont tourné le dos aux joueurs lors de l’exécution de l’hymne national de l’Etat hébreu. Des supporters polonais ont pour leur part hué l’hymne israélien avant un match de basket. Plusieurs pays européens ont également menacé de boycotter le Concours Eurovision de la chanson, prévu en mai prochain, si Israël y participe.

Pedro Sánchez appelle au boycott sportif d’Israël

The Independent note que le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a adopté une position ferme, appelant au boycott sportif d’Israël jusqu’à la fin de sa guerre barbare à Gaza, suscitant la colère d’Israël, dont le ministre des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a qualifié le dirigeant espagnol de «menteur et d’antisémite»

Le radiodiffuseur espagnol a rejoint trois autres pays européens menaçant de se retirer du célèbre Concours Eurovision de la Chanson et de ne pas le diffuser l’année prochaine si Israël est autorisé à y participer. 

Bien qu’Israël n’ait pas été exclu des principales instances sportives telles que le Comité international olympique (CIO) ou la Fédération internationale de football association (Fifa) –contrairement à la Russie après son invasion de l’Ukraine–, The Independent a confirmé l’escalade des protestations contre Israël dans le milieu sportif mondial. Plusieurs fédérations sportives européennes ont d’ailleurs exprimé leur mécontentement face aux équipes israéliennes.

En Grande-Bretagne, un député de Birmingham a appelé jeudi l’UEFA à annuler d’urgence un match de Ligue Europa prévu le 6 novembre entre l’équipe anglaise d’Aston Villa et le Maccabi Tel Aviv.

Les stades, lieux de manifestation de masse contre Israël

Selon le journal, les stades de football européens sont également devenus des lieux de manifestations de masse. Des banderoles contre la guerre à Gaza ont été déployées lors de matchs importants, comme la finale de la Ligue des champions, tandis qu’un match de tennis au Canada s’est déroulé à huis clos pour des raisons de sécurité.

Sur le plan culturel, le journal a noté qu’artistes et réalisateurs internationaux ont rejoint la campagne de boycott des festivals et organisations cinématographiques israéliens.

L’un des exemples historiques les plus marquants d’exclusion d’un pays des manifestations sportives est celui de l’Afrique du Sud pendant l’apartheid. Ce pays n’a participé à aucune édition des Jeux olympiques après 1960, jusqu’aux Jeux de Barcelone de 1992, deux ans après la libération de son défunt dirigeant Nelson Mandela.

Autre exemple : l’exclusion rapide de la Russie de la plupart des fédérations sportives après son invasion de l’Ukraine en février 2022, à tel point que ses athlètes ont été contraints de participer aux Jeux olympiques de Paris sous un drapeau neutre.

Bien qu’il n’y ait actuellement aucune indication qu’Israël subira le même sort, certains analystes considèrent la décision de l’Espagne comme importante, d’autant plus qu’elle est une grande puissance du football et qu’elle co-organisera la Coupe du monde 2030 aux côtés du Maroc et du Portugal, selon le journal.

La Fifa a pour sa part refusé de commenter sa position à l’endroit d’Israël et le retard pris dans les travaux de deux commissions chargées d’examiner les plaintes officielles de la fédération palestinienne de football qui tente depuis longtemps de faire exclure Israël des compétitions en raison de son traitement des Palestiniens. Et tant qu’Israël n’est pas sanctionné et exclu, ce sont les équipes qui refuseraient de disputer des rencontres contre lui qui seront sanctionnés.

L’Italie et la Norvège accueilleront Israël le mois prochain lors de matchs de qualification pour la Coupe du monde et les deux fédérations ont exprimé cette semaine leur mécontentement face à cette situation.

Le président du football italien Gabriele Gravina s’est dit bien conscient de la sensibilité de l’opinion publique italienne concernant le match du 14 octobre à Udine cependant refuser de jouer entraînerait une défaite 3-0 par forfait, conformément au règlement de la Fifa.

La même situation prévaut pour le basket. «Affronter Israël dans ces circonstances n’est pas un scénario que nous souhaiterions mais le statut d’Israël dans le sport n’a pas changé», a déclaré le mois dernier John Feehan, directeur général de Basketball Ireland, à propos de son tirage au sort pour affronter Israël lors d’un match de qualification pour l’Eurobasket féminin en novembre. 

Feehan a déclaré que la fédération irlandaise de basket pourrait faire l’objet de sanctions si elle décidait de ne pas jouer, ce qui serait extrêmement préjudiciable au sport irlandais.

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La Palestine devenue un symbole mondial de la lutte pour la liberté

22. September 2025 um 08:45

Il est des images qui condensent un siècle d’histoire et d’injustices. La métamorphose du drapeau palestinien d’un emblème national à un symbole mondial de la résistance à l’oppression et la lutte pour la liberté en est une.  

Khémaïs Gharbi *

Ce drapeau palestinien, brandi désormais dans le monde entier avec détermination, de Washington à Paris, de Londres à Berlin, de Rome à Madrid, et au-delà, aux quatre coins de la planète, lors d’immenses marches de dénonciation du génocide perpétré par Israël à Gaza, n’est pas seulement l’emblème d’un peuple : il est devenu, au fil des décennies, l’étendard d’une humanité en quête de dignité. De simple symbole national, il s’est transformé en bannière universelle, celle de la résistance à l’oppression et de l’espérance tenace.

Depuis plus de soixante-quinze ans, le peuple palestinien se bat pour son droit à l’autodétermination et pour un État reconnu. Ce combat n’est plus confiné à Gaza, à la Cisjordanie ou aux camps de réfugiés ; il a traversé toutes les frontières. Il résonne dans les manifestations quasi quotidiennes de toutes les grandes villes, dans les universités, dans les milieux artistiques et sportifs, jusque dans les déclarations d’hommes et de femmes de conscience aux quatre coins du monde. Et aujourd’hui, sous nos yeux, des villes entières sont réduites en ruines et des familles entières anéanties, au point que beaucoup parlent d’un génocide en cours : cette tragédie donne au drapeau palestinien une charge symbolique encore plus universelle et urgente.

Une soif de justice

C’est qu’aujourd’hui, ce drapeau ne désigne plus seulement un territoire ni un peuple. Il incarne une idée : celle qu’aucune occupation n’est éternelle, qu’aucune oppression ne peut définitivement museler la liberté, et que chaque génération de résistants ajoute son souffle aux luttes universelles contre l’arbitraire, l’apartheid et l’expropriation.

Il n’est pas rare que des symboles nationaux deviennent universels. Le drapeau sud-africain post-apartheid, le poing levé des luttes ouvrières, ou le célèbre «I have a dream» de Martin Luther King ont tous dépassé leur contexte originel. Mais ce qui est frappant avec le drapeau palestinien, c’est qu’il incarne à la fois une souffrance historique et une aspiration universelle : la mémoire des expulsions, des blocus, des bombardements et des destructions massives d’aujourd’hui ; et en même temps l’espoir d’une justice partagée, d’une égalité réelle et d’une dignité retrouvée.

Les couleurs rouge, noir, blanc et vert se sont chargées d’une signification nouvelle : elles sont devenues le langage commun de tous ceux qui refusent de baisser les bras face à l’injustice. Elles rappellent que la question palestinienne n’est pas une «affaire étrangère» : elle est devenue un miroir de nos valeurs, de notre humanité et de nos silences.

La mémoire et l’avenir

Ainsi, dans chaque manifestation, sur chaque fresque, dans chaque geste artistique ou sportif qui ose lever ce drapeau, c’est l’idée même de résistance au fascisme contemporain qui est affirmée. Pas seulement contre un régime précis, mais contre toutes les formes d’oppression : le racisme d’État, l’occupation militaire, la négation du droit international et la marchandisation de la guerre.

Quand un drapeau franchit les murs et les continents, c’est qu’il n’appartient plus seulement à ses enfants : il devient l’étendard de tous ceux qui refusent l’injustice. Le drapeau palestinien est désormais ce signe. Il est celui de la Palestine, mais il est aussi — dans la conscience du monde — celui de tous ceux qui, aujourd’hui comme hier, résistent à la barbarie, à l’arbitraire et à l’oubli. Il incarne à la fois la mémoire et l’avenir.

Et il nous rappelle qu’aucune cause juste ne disparaît tant qu’elle est portée par des femmes et des hommes debout.

* Ecrivain et traducteur.

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Gestern — 21. September 2025Haupt-Feeds

L’IACE propose une feuille de route pour la diversification du tourisme tunisien

21. September 2025 um 13:16

Selon une étude réalisée par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), la diversification du secteur touristique tunisien, qui reste encore dominé par le balnéaire, en exploitant de nouveaux segments à fort potentiel, pourrait générer un chiffre d’affaires total d’environ 13,17 milliards de dollars d’ici 2030, soit 24,45 % du chiffre d’affaires total du secteur.

Les résultats de cette étude intitulée «Quantifier le potentiel des segments touristiques» ont été présentés le 18 septembre 2025 au siège de l’IACE à Tunis lors de la 9e édition du Forum économique tunisien.

L’étude montre que la diversification du secteur touristique, grâce à des investissements ciblés et à des politiques publiques proactives, pourrait créer 32 895 emplois nets d’ici 2030, contribuant ainsi à réduire la saisonnalité du secteur.

Le rapport présente trois scénarios pour la période 2025-2030 : un scénario conservateur, basé sur une croissance modeste avec des gains limités en raison de contraintes structurelles (infrastructures, instabilité); un scénario central, basé sur la consolidation des segments existants (tourisme balnéaire, santé); et un scénario ambitieux, qui envisage une croissance accélérée grâce à une diversification efficace de l’offre touristique.

Le rapport appelle à une expansion du produit touristique tunisien conformément aux tendances mondiales et identifie six segments prometteurs dans lesquels la Tunisie dispose d’avantages comparatifs : le tourisme des seniors, qui attire une clientèle de retraités européens, avec un fort potentiel en basse saison (hiver/printemps); le tourisme de santé et de bien-être, dans lequel la Tunisie jouit déjà d’une reconnaissance internationale, notamment auprès de la diaspora et des clientèles maghrébines et européennes; le tourisme rural et l’agritourisme, de plus en plus prisés par la demande croissante d’authenticité, de circuits culturels et d’écotourisme, qui favorisent l’équilibre régional et une plus grande inclusion des zones intérieures; le tourisme de luxe, essentiel pour diversifier l’offre touristique et attirer une clientèle à hauts revenus. Le tourisme locatif, en pleine expansion grâce à des plateformes comme Airbnb et Abritel, notamment dans les grandes villes et les zones côtières.

«Ces segments continuent de se heurter à des obstacles à leur développement. Ces obstacles sont bien connus : un cadre réglementaire trop rigide, souvent inadapté aux nouvelles réalités, une coordination institutionnelle insuffisante et un décalage persistant entre l’offre traditionnelle et l’évolution des attentes des marchés internationaux», a souligné le président de l’IACE, Amine Ben Ayed, ajoutant que «promouvoir ces nouveaux segments n’est pas une option ; c’est un choix stratégique pour l’avenir de notre pays. Mais ce choix ne peut être couronné de succès que grâce à notre capacité collective à agir, à coordonner nos efforts et à innover ensemble.» L’étude trace une feuille de route pour la période 2026-2028 afin de garantir la diversification et le développement réussis de niches prometteuses. Elle recommande des mesures telles que des visas de long séjour et des forfaits hors saison pour les seniors; la création d’une marque nationale, d’une plateforme de prise de rendez-vous en ligne et d’une accréditation pour le tourisme de santé ; la création d’un label de durabilité et de fonds pour la restructuration du tourisme rural et des retraites; un label «Tunisia Luxury» assorti d’incitations fiscales pour les investissements patrimoniaux; ainsi qu’un cadre réglementaire pour l’octroi de licences et la taxation du tourisme locatif.

I. B.

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Le casse en col blanc du siècle 

21. September 2025 um 12:42

Il fut un temps où la banque protégeait les commerçants contre les bandits. Aujourd’hui, elle fait plus que tous les bandits de la planète réunis : c’est elle qui contrôle, filtre et conditionne les échanges. Entre la disparition de l’or en 1971 et l’essor de la monnaie numérique, s’est joué le plus grand vol silencieux de l’Histoire.

Hakim Tounsi 

Au commencement, il y avait les marchands. Voyager avec des pièces d’or pour payer ses achats, c’était risquer sa vie à chaque détour de route. Alors, on confia l’or à un notable respecté, qui remit en échange une attestation de dépôt. Ce document circulait comme monnaie : ainsi naquirent la banque et les premiers effets bancaires. Le banquier n’était qu’un gardien, un garant de sécurité.

Puis vint la tentation. Pourquoi se contenter de garder l’or, quand les papiers circulaient déjà comme s’ils en étaient ? Peu à peu, le gardien se fit créateur de monnaie. L’or tangible céda la place au papier, et le dépositaire d’hier devint maître du jeu.

L’histoire connut une rupture décisive en 1971. Richard Nixon mit fin à la convertibilité du dollar en or, brisant d’un trait de plume le principe fondateur du système monétaire international. Tout reposait sur cette promesse : qu’un billet représentait une quantité d’or. Du jour au lendemain, cette garantie disparut. Où est parti l’or ? Était-ce le plus grand «casse en col blanc» de tous les temps ? Depuis, le papier n’est plus qu’une promesse sans ancrage, un signe abstrait contrôlé par ceux qui l’émettent.

Une cage invisible

Et voici le glissement : le banquier, hier serviteur, se fit surveillant, policier, censeur. Il ne se contente plus de gérer des dépôts. Il exige désormais de savoir d’où vient l’argent, ce qu’on en fait, et décide parfois avec qui il est permis de commercer. Au nom de la «conformité», il ferme des portes, bloque des transactions, trace chaque geste financier. Celui qui devait libérer les échanges les enferme dans une cage invisible devenue une véritable arme de guerre. 

Aujourd’hui, cette logique atteint son paroxysme. Les sanctions économiques imposées à des pays entiers ne passent plus seulement par les armes mais par les banques : exclusion du système Swift, gel des avoirs, interdiction de transactions. Demain, avec les monnaies numériques de banque centrale, chaque dépense pourra être tracée en temps réel, chaque don enregistré, chaque geste conditionné. Le contrôle sera total, sans échappatoire possible.

Un nouvel asservissement

La banque, née comme refuge contre les bandits de grands chemins, est devenue un poste de contrôle permanent aux mains des maîtres du monde. Elle ne protège plus la liberté : elle la conditionne, la limite, parfois l’étouffe.

La question est simple, brutale : jusqu’où accepterons-nous que l’argent n’appartienne plus vraiment à ceux qui le gagnent, mais qu’il dépende du droit que le banquier leur accorde à l’utiliser ? Ou bien est-ce le signe d’un nouvel asservissement irréversible des peuples par les plus puissants ?

* Dirigeant fondateur du TO Authentique Voyages à Paris.

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Quand le voile entre dans la salle de classe

21. September 2025 um 12:01

Dans l’espace académique, le voile n’est pas un vêtement neutre. Il véhicule un message : celui d’une lecture du monde où la transcendance et le dogme occupent une place centrale.

Zouhaïr Ben Amor *

J’ai aujourd’hui 70 ans, dont plus de quarante années passées à enseigner la biologie à la Faculté des Sciences de Tunis. Ce long parcours m’a permis de rencontrer des générations d’étudiants, d’échanger avec d’innombrables collègues, et de mesurer l’impact subtil qu’un professeur exerce, par son savoir mais aussi par son apparence et son attitude. Depuis des années, une question ne cesse de me travailler : comment un jeune étudiant perçoit-il les concepts biologiques — des bases du vivant à l’évolution — quand son enseignante est voilée ?

À mon âge, je pourrais me contenter de transmettre des souvenirs. Mais je ressens toujours ce besoin d’interpeller, de questionner, d’aller au fond des choses. J’invite ici mes collègues encore en exercice, mais aussi mes anciens professeurs, dont certains approchent les 90 ans, à se prononcer sur ce sujet délicat. Car il engage non seulement l’avenir de l’enseignement, mais aussi l’esprit même de la science.

La biologie n’est pas une simple accumulation de connaissances. Elle exige un esprit critique, une capacité à remettre en question des certitudes établies. Enseigner la biologie, c’est inviter l’étudiant à concevoir la vie comme un processus en perpétuelle évolution, où l’homme n’est pas une créature isolée, mais un maillon parmi d’autres.

La liberté intellectuelle

J’ai toujours enseigné à mes étudiants que l’Homme partage son patrimoine génétique avec des organismes aussi éloignés en apparence qu’une mouche ou une plante. Que nous sommes le produit d’une histoire longue, faite de mutations, de hasards et de sélections. Or, pour accéder à cette vision, il faut pouvoir se libérer, ne serait-ce qu’un instant, de lectures préétablies du monde. Et c’est là que se pose ma question : le voile, signe religieux visible, permet-il vraiment à l’étudiant de franchir ce seuil de liberté intellectuelle ?

Je ne juge pas la foi personnelle des individus. Mais en tant que pédagogue, je constate que le voile, dans l’espace académique, n’est pas un vêtement neutre. Il véhicule un message : celui d’une lecture du monde où la transcendance et le dogme occupent une place centrale. L’étudiant, même sans l’analyser consciemment, perçoit ce message. Il peut alors se demander si ses questions — sur Darwin, sur l’ancêtre commun avec les singes, sur l’embryologie comparée — seront accueillies avec ouverture ou filtrées par une grille de conviction religieuse.

Je ne parle pas d’un risque théorique. J’ai vu des étudiants s’autocensurer, éviter certaines interrogations, se réfugier dans le silence. Ce silence, pour un professeur, est une défaite : il indique que l’espace de liberté n’est plus assuré.

Je sais que la question est sensible. Faut-il interdire tout signe religieux à l’université, au nom de la neutralité ? Ou bien faut-il permettre à chacun d’afficher ses convictions, au nom de la liberté individuelle ? Les modèles internationaux varient : en France, la laïcité impose la neutralité; ailleurs, comme aux États-Unis, la liberté prime.

Foi personnelle et autorité académique

Pour ma part, je ne plaide pas pour une interdiction sèche. Mais je crois à une exigence : celle de séparer la foi personnelle et l’autorité académique. L’université doit rester ce lieu universel où l’étudiant ose tout questionner. Si l’apparence du professeur suggère que certaines réponses sont déjà verrouillées, alors l’exercice scientifique se trouve compromis.

Après quarante années à enseigner, j’ai le devoir de poser ces questions non pas seul, mais avec vous : mes collègues d’aujourd’hui, mes compagnons d’hier, et mes maîtres qui approchent désormais le grand âge. Comment percevez-vous ce dilemme ? Avez-vous observé, comme moi, ce moment où l’étudiant retient sa question ? Pensez-vous que l’autorité du savoir puisse cohabiter avec le signe visible d’une conviction religieuse ?

Je ne cherche pas la polémique. J’appelle à un débat serein, nourri de nos expériences cumulées. Car nous avons consacré nos vies à former des générations. Nous savons combien chaque détail compte : un mot d’encouragement peut libérer une vocation, mais un signe d’interdit peut museler une curiosité.

À 70 ans, je pourrais penser que la vérité des choses m’a déjà été livrée. Il n’en est rien. Je continue à chercher, à douter, à interroger. La science, par nature, est inachevée. Et c’est peut-être la plus grande leçon que nous devons transmettre à nos étudiants : la vérité n’est jamais donnée une fois pour toutes, elle se construit, se déconstruit et se reconstruit sans cesse.

C’est pourquoi je m’interroge encore : comment enseigner l’évolution, l’embryologie, la génétique, lorsque le signe visible du professeur indique déjà une réponse transcendante ? Et surtout, comment garantir que l’étudiant ose poser ses questions, même les plus dérangeantes, sans crainte d’un jugement implicite ?

Ce texte n’apporte pas de réponse définitive. Il se veut une invitation à réfléchir ensemble. Car l’école et l’université ne nous appartiennent pas, elles appartiennent à ceux qui apprennent aujourd’hui et qui apprendront demain.

Je lance donc cet appel : à mes professeurs vénérés, qui approchent les 90 ans, à mes collègues qui poursuivent encore l’enseignement, et à mes étudiants devenus eux-mêmes enseignants. Comment percevez-vous ce problème ? Comment concilier la dignité des convictions personnelles et l’exigence absolue de neutralité intellectuelle ?

Pour ma part, je demeure dans cette quête, humble et obstinée, de la vérité des choses. Car même à 70 ans, après une vie entière passée dans la biologie, je reste convaincu que la première vertu de la science est de ne jamais cesser de douter.

* Dr en biologie marine.

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L’Europe pourra-t-elle se passer longtemps du pétrole et du gaz russe ?

21. September 2025 um 11:15

Alors que la Russie a prouvé qu’elle pouvait se passer de ses clients européens, peut-on dire que l’Europe pourra se passer longtemps du pétrole et du gaz russes ? Pour répondre cette question , il faut connaître les besoins quotidiens en pétrole brut de l’Union européenne (UE) par rapport à sa production de pétrole et gaz.   

Habib Glenza

Les besoins en pétrole brut de l’UE sont estimés à environ 14,5 millions de barils par jour, tandis que sa production quotidienne ne dépasse guère 2,5 millions de barils. Par conséquent, l’UE doit importer, chaque jour, 12 millions de barils, un peu plus que la production de la Russie ou de l’Arabie Saoudite et moins que celle des États-Unis

Les principaux pays fournisseurs de pétrole brut de l’UE étaient, en 2021, la Russie (25,4%), la Norvège (8,7%), le Kazakhstan (8,7%), la Libye (8,1%), les Etats-Unis (8%) et le reste des pays (41,1%).

En 2024, alors que la guerre russo-ukrainienne battait son plein, les principaux fournisseurs de l’UE, sont devenus les Etats-Unis (17,1%), la Norvège (13,6%), le Kazakhstan (10,9%), le Nigeria (7,9 %), la Libye (7,2%), l’Arabie Saoudite (6,8%) et le reste des pays (36,5%).   

Bien qu’ils soient l’un des rares pays du monde à être indépendants sur le plan énergétique, les États-Unis ont continué, quant à eux, d’importer des quantités importantes de pétrole, du moins jusqu’aux années 2010, lorsque l’essor du gaz de schiste a changé la donne, permettant au pays d’exporter de l’énergie.

A la traine des Etats-Unis

L’American Fuel & Petrochemical Manufacturers (AFPM), l’association professionnelle des fabricants américains de carburants et de produits pétrochimiques, a résumé la situation actuelle aux États-Unis. La première puissance mondiale ne produit pas suffisamment de pétrole brut pour subvenir à ses propres capacités de raffinage. Par conséquent, elle a besoin d’importer une quantité supplémentaire de pétrole brut en dépit de l’excédent commercial d’environ 65 milliards de dollars dans son commerce pétrolier.     

Selon l’AFPM, «les États-Unis produisent une quantité record de pétrole brut (environ 13,4 millions de barils par jour), tandis que les raffineries américaines ont besoin d’environ 16,5 millions de barils par jour pour maintenir leurs niveaux de production actuels (environ 90 % d’utilisation)».

Selon ces données citées par Visual Capitalist, 61,7 % du brut importé par les États-Unis en 2024 provenait du Canada, soit 4 072 000 barils par jour.

Le deuxième pays exportateur de brut, le Mexique a expédié vers les Etats-Unis 465 000 barils par jour, grâce à sa proximité géographique et à son approvisionnement en pétrole brut plus lourd. Aujourd’hui, les raffineries américaines fonctionnent plus efficacement avec un mélange de brut lourd et léger.

L’Arabie saoudite était, en 2024, le troisième plus gros fournisseur de brut des États-Unis, avec 4,1 % du total (263 000 barils par jour), suivie de l’Irak (3 %, 98 000 barils/jour) et des Émirats arabes unis (0,6 %, 38 000 barils/jour).

L’Amérique du Sud et l’Amérique centrale ont fourni 16,3 % des besoins supplémentaires en pétrole brut des États-Unis en 2024, exportant 1 075 000 barils par jour vers ce pays, tandis que l’Afrique du Nord et de l’Ouest en ont fourni 5,2 %, soit 341 000 barils par jour. Enfin, l’Europe a fourni 1,1 %, soit 74 000 barils par jour.

Pourquoi l’UE s’entête-t-elle à agir contre son propre intérêt en cherchant à s’approvisionner en énergie plus loin et plus cher ? 

Avant le commencement du conflit russo-ukrainien, le pétrole russe très bon marché coulait à flots sur les marchés des pays de l’UE, ce qui rendait très compétitif les produits fabriqués en Europe, notamment en Allemagne. Suite à l’embargo imposé par l’Occident contre l’achat du gaz et du pétrole russes, les pays européens, à l’exception de la Norvège bien sûr, ont commencé à importer du pétrole et du gaz de schiste américain coûtant 4-5 fois plus cher, comparé au prix du pétrole et du gaz russe, en plus du fait que le gaz américain est très polluant. 

Étant donné que l’énergie représente à elle seule plus de 25% du coût de production, les produits européens sont devenus plus chers que les produits chinois, qui bénéficient d’un tarif privilégié accordé par Poutine aux industries chinoises dont les produits sont devenus ultra-compétitifs.

Par conséquent des milliers d’usines ont fermé leurs portes en Europe, d’autres ont réduit leurs activités au minimum tel que le groupe Volkswagen qui a dû fermer 3 de ses usines en Allemagne. L’embargo sur le pétrole et le gaz russes ont plongé l’UE dans une très grave crise économique qui finira par se retourner contre tous les pays de l’UE. 

On assiste aujourd’hui à des mouvements sociaux en France et demain peut-être en Allemagne, en Belgique, en Italie ou ailleurs. Tous les politiciens européens soumis aux diktats des Etats-Unis ont détruit ce que leurs prédécesseurs ont bâti au cours du dernier demi-siècle.  

Une crise économique durable

En somme, nous arrivons à la conclusion que le conflit russo-ukrainien a affecté autant la Russie que les pays de l’UE, avec pratiquement un seul bénéficiaire : les Etats-Unis. Autre conclusion que l’on ne peut continuer à éluder longtemps : sans le pétrole et le gaz russe, l’UE n’a aucune chance de se relever de sa crise économique actuelle. 

La Russie – qui n’est pas la seule dictature au monde, faut-il le rappeler ? ; elle n’est pas pire, en tout cas, que les nombreuses autres dictatures avec lesquelles l’Europe entretient des relations privilégiées – est un pays riche en ressources naturelles capable de fournir, à l’Europe de l’énergie bon marché, des métaux rares de toutes sortes, un armement militaire sophistiqué, des céréales et autres produits. De plus, la Russie est un voisin, ce qui réduit les frais de transport alourdissant les prix de revient.

Cependant, les lobbys judéo-américains qui ont soumis à leurs diktats la quasi-totalité du globe, après la chute de l’Union soviétique font tout pour faire durer la guerre en Ukraine et au Proche-Orient pour le seul intérêt des Etats-Unis et d’Israël. Voilà la vérité que les médias occidentaux, qui sont dominés par des oligarques en majorité juifs sionistes, tentent de cacher à leurs opinions publiques.

«Nous n’avons ni alliés éternels, ni ennemis perpétuels. Nos intérêts sont éternels et perpétuels, et nous avons le devoir de les défendre», disait Henry John Temple, Lord Palmerston, dans un discours à la Chambre des communes britannique en 1848. Les pays européens seraient bien inspirés d’appliquer cette règle d’or de la diplomatie, au lieu de rester à la traîne des Etats-Unis qui se sont avérés être, depuis l’accession de Donald Trump à la Maison Blanche, pires que des ennemis.

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Dr Succès Masra | Symbole de l’arbitraire politique au Tchad

21. September 2025 um 10:03

L’opposant tchadien Dr Succès Masra, ancien Premier ministre et leader du parti Les Transformateurs, demeure derrière les barreaux, victime selon ses soutiens d’un régime autoritaire qui tente d’éteindre toute contestation politique. Sa détention est perçue comme un symbole de la répression qui sévit dans de nombreux pays africains, même soixante ans après les indépendances.

Pour tenter de renverser la situation, Me Saïd Larifou, avocat et homme politique franco-comorien, est parti pour New York. Sa mission : mobiliser parlementaires, diplomates, ONG de défense des droits humains et diaspora africaine afin de faire pression pour la libération de Dr Masra. «Nous appelons toutes les organisations afro-américaines à se mobiliser pour un leader africain pris en otage par l’arbitraire», a déclaré l’avocat.

Mais cette mission dépasse largement le cas d’un seul homme. Selon Me Larifou, les régimes africains connaissent une dérive autoritaire inquiétante : restrictions des libertés, instrumentalisation de la justice et répression politique compromettent le développement économique et social du continent. Défendre Dr Masra devient ainsi un acte symbolique, un message adressé aux régimes autoritaires et un appel à la solidarité des forces progressistes africaines et internationales.

Économiste et ancien cadre à la Banque africaine de développement, Dr Masra a incarné l’espoir d’une alternance démocratique dans un Tchad enfermé depuis des décennies dans l’autoritarisme. Son parti, Les Transformateurs, séduit une jeunesse avide de changement, mais sa popularité a fait de lui une cible. Les autorités l’accusent de «menaces à l’ordre public», une justification souvent utilisée pour neutraliser l’opposition politique.

Me Saïd Larifou, juriste de formation et fondateur du parti comorien Ridja, est un habitué des combats pour la démocratie et les droits humains. Polyglotte et fin connaisseur des dynamiques internationales, il met son expertise au service de leaders africains en danger. Sa mission américaine combine lobbying, plaidoyer et visibilité médiatique, pour transformer la détention de Dr Masra en un enjeu international.

Le cas de Dr Masra illustre plus largement le combat pour la démocratie en Afrique. Sa détention est un test pour l’avenir politique du Tchad et un signal fort pour la communauté internationale : la défense des droits humains ne connaît pas de frontières. L’action de Me Larifou envoie un message clair : la solidarité, la vigilance et la mobilisation peuvent peser face à l’arbitraire.

Dans ce contexte, Dr Masra reste un symbole. Son combat n’est pas seulement personnel : il incarne la lutte d’une jeunesse, l’espoir d’un renouveau politique et la nécessité d’un engagement international pour protéger la démocratie sur le continent africain.

D. G. 

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Alfred Nakache | Enquête historique sur le nageur d’Auschwitz

21. September 2025 um 09:46

Alfred Nakache, né à Constantine Algérie en 1915 et mort en 1983 à Cerbère, reste l’une des figures emblématiques de la natation française. Surnommé «Artem» – le poisson –, il est entré dans la mémoire collective comme le «nageur d’Auschwitz», rescapé de la barbarie nazie et symbole de courage face à l’inhumanité. Sa vie, marquée par l’excellence sportive et la tragédie, continue d’inspirer et de questionner.

En décembre 1943, Nakache est arrêté à Toulouse. Avec lui, sa femme Paule et leur fille Annie, toutes deux exterminées à Auschwitz. Lui survivra, mais à jamais marqué. Depuis, une question hante son histoire : qui a permis sa déportation ?

C’est à cette énigme qu’Yves Pourcher consacre son livre, ‘‘Qui a dénoncé Nakache ? Enquêtes (1943-1962)’’, publié le 11 septembre 2025 aux éditions Gaussen. Romancier, historien reconnu de la Collaboration française avec les Nazis et professeur émérite à Sciences Po Toulouse, Pourcher comble un vide majeur de l’historiographie. Si la carrière et la survie du champion ont déjà été racontées, jamais une enquête n’avait exploré avec autant de précision les conditions de son arrestation et les acteurs de cette tragédie.

L’auteur s’appuie sur des archives inédites de la police, du Conseil d’État et de la justice militaire. Il restitue des témoignages rares : ceux de Nakache lui-même, de ses arrestataires et des figures susceptibles de l’avoir dénoncé. Ces documents permettent de mieux comprendre le contexte de l’Occupation allemande de la France et le rôle des différentes institutions dans la déportation d’un citoyen français juif.

Le livre plonge le lecteur dans le Toulouse des années noires. Les archives et les procès reconstituent un climat de surveillance et de répression où chaque arrestation pouvait être le fruit de multiples procédures et interactions administratives. Pourcher documente avec rigueur chaque étape : de l’arrestation de Nakache à sa déportation, en passant par les enquêtes postérieures et les archives judiciaires qui ont permis de retracer ces faits.

Hors du livre, la mémoire familiale rappelle également la dimension humaine de cette tragédie. Yvette Benayoun Nakache, nièce du champion, raconte : «Alfred Nakache a été déporté depuis Toulouse avec sa femme et sa fille, qui furent gazées à Auschwitz. Il revint ensuite à Toulouse, auprès de son frère Prosper et de sa famille, et reprit l’entraînement dans son club, les Dauphins du Toec. Il battit à nouveau des records. Depuis le film de 1998 et les archives familiales, je m’applique à son devoir de mémoire. La grande piscine municipale de Toulouse porte son nom.»

Nakache apparaît dans ce récit comme un exemple de dignité et de courage. Sa survie, tragiquement opposée au sort de sa famille, illustre la résilience d’un homme capable de se relever dans les conditions les plus extrêmes.

«Ce livre relance le mystère et rend hommage à la grandeur de Nakache», souligne le journaliste Yves Gabay de La Dépêche du Midi. À travers archives, témoignages et enquêtes, ‘‘Qui a dénoncé Nakache ?’’ restitue le courage d’un champion trahi et rappelle que la mémoire se construit à la croisée de la rigueur historique et de l’expérience humaine.

Djamal Guettala 

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Meriem Laribi | Informer sur Gaza, un combat au quotidien

21. September 2025 um 09:25

Journaliste indépendante, Meriem Laribi s’est imposée depuis octobre 2023 comme une voix majeure sur la Palestine en France. Son engagement mêle reportages de terrain, analyses géopolitiques et critique du traitement médiatique occidental.

Elle est l’auteure de ‘‘Ci-gît l’humanité – Gaza, le génocide et les médias’’ (Éditions Critiques, 2025), qui retrace la première année du conflit et dénonce le biais des médias. Au-delà de l’écriture, elle agit directement : elle s’est rendue régulièrement à l’Élysée et au Quai d’Orsay pour interroger le gouvernement français sur son inaction. Elle a aussi co-réalisé le documentaire ‘‘Gaza, fuir le génocide’’ (Le Média, 2024) et publié dans des médias tels que Le Monde diplomatique et Orient XXI.

Sa présence quotidienne sur X et Instagram permet d’informer sur les événements à Gaza et en Cisjordanie. Depuis la sortie de son livre, elle multiplie les interventions dans les librairies et les espaces militants, ainsi que les entretiens vidéo avec médias et YouTubeurs engagés.

Pour continuer son travail, Laribi a ouvert un Tipeee. Elle explique : «Mes prises de position sur la Palestine compliquent ma vie professionnelle […] Être amenée aujourd’hui à demander votre soutien est symptomatique de l’état du journalisme en France. Les voix comme la mienne sont poussées vers la marge, ce qui a des conséquences matérielles.» Elle invite ses soutiens à participer, quel que soit le montant, pour maintenir son indépendance et continuer à produire un journalisme engagé.

Ses projets incluent un nouveau livre, ‘‘Palestine, le droit à l’existence’’ (février 2026), un documentaire et des enquêtes continues au Quai d’Orsay et à l’Élysée. Les dons permettent également d’accéder en priorité à ses publications et de soutenir le développement de nouveaux formats d’information.

Meriem Laribi incarne un journalisme indépendant et engagé, capable de combiner terrain, analyse et militantisme humanitaire. Son initiative sur Tipeee montre que la liberté d’expression et le journalisme critique dépendent désormais aussi du soutien citoyen.

Djamal Guettala 

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Maghreb | Il est encore temps pour se ressaisir !

21. September 2025 um 09:06

Les relations intermaghrébines sont aujourd’hui à leur plus bas niveau. La récente décision de l’Etat marocain d’exiger des visas d’entrée au Maroc à toute personne voulant assister à la CAN 2025 et à la Coupe du Monde de football 2030, coorganisé avec l’Espagne et le Portugal, y compris les ressortissants tunisiens, est un indicateur que le Maroc est soucieux de sa sécurité nationale au-delà de toute autre considération, y compris dans ses relations mutuelles avec ses voisins maghrébins, arabes et africains. 

Raouf Chatty *

Cela confirme, si besoin est, que le Maroc n’accorde aujourd’hui aucune importance au projet d’Union du Maghreb arabe (Uma), d’ailleurs complètement délaissé par les autres protagonistes depuis des décennies et progressivement tombé en désuétude, en raison des désaccords profonds entre l’Algérie et le Maroc sur la question du Sahara occidental. 

Les tentatives déployées par l’Algérie depuis deux ans pour ressusciter autour d’Alger le projet de construction maghrébine, en excluant le Maroc, restent inopérantes. 

Pour certains analystes, ces efforts ne sont guère dépourvus de visées politiques servant strictement les intérêts de l’Algérie, ce qui est de bonne guerre, mais ne fait nullement avancer le projet d’intégration régionale, car cela ne semble pas une urgence pour l’Algérie. 

Dans ce cadre, il faut rappeler que les idées sincères de construction d’une confédération maghrébine, voire d’une entité maghrébine unifiée, avancées par le nationalistes maghrébins dans les années 1940/ 1955 précédant l’indépendance des États maghrébins et ressuscitées en 1988 avec l’institution de l’Union Maghreb Arabe (UMA) sont tout simplement restés en l’état face à des réalités géopolitiques complexes favorisant le sentiment d’appartenance nationale aux dépens de toute velléité unificatrice régionale.

Un projet abandonné à mi-chemin

Les crises politiques nées des divisions, divergences et oppositions d’intérêts entre pays maghrébins ainsi que de leurs alliances stratégiques se sont conjuguées ces dernières décennies avec des ingérences extérieures pour défavoriser tout projet d’unification du Grand Maghreb.

Pis, depuis des années, une ambiance de tensions, de ressentiments et de compétition avait envahi les peuples de la région contribuant à créer chez eux une profonde désaffection pour ce grand projet Maghrébin.

Cette ambiance malsaine est alimentée par des campagnes médiatiques conjoncturelles opposant de part et d’autre deux importants protagonistes à savoir l’Algérie et le Maroc, chacun des deux se renvoyant la responsabilité de l’escalade et de l’échec du projet d’intégration régional et impactant ainsi négativement les relations inter maghrébines.

Pis, des courants de haine sans précédent envahissent de plus en plus les réseaux sociaux, vantant le nationalisme dans les pays maghrébins et empêchant tout rapprochement constructif entre eux.

Quant aux détracteurs étrangers du projet maghrébin, ils sont aujourd’hui rassurés pour les prochaines décennies. Ils savent maintenant que les motifs de division entre les pays de la région sont tellement forts que tout projet d’unification maghrébine sous quelque forme que ce soit, juridique ou politique ne pourrait voir le jour du moins à moyen terme.

Le nœud du problème demeure bien entendu, des années 1970 jusqu’à ce jour le conflit crucial opposant l’Algérie au Maroc sur le statut du territoire du Sahara occidental, depuis sa décolonisation par l’Espagne en 1975. 

L’Algérie soutient avec force l’indépendance du Sahara occidental alors que le Maroc proclame haut et fort sa souveraineté totale sur ce territoire, considérant qu’il fait partie intégrante du Royaume Chérifien. 

Cette affaire a été déclenchée par le président algérien Houari Boumediene et portée par sa propre volonté au sommet des priorités politiques et stratégiques de l’Algérie et ce pour des motifs historiques induits par le combat héroïque de l’Algérie pour son indépendance, également pour des motifs de puissance et de politique étrangère.     

En effet, forte de son histoire anticoloniale et de l’abondance de ses richesses naturelles, l’Algérie nourrissait depuis l’époque Boumediene l’ambition d’être la locomotive politique et économique exclusive au Maghreb. Elle mettait à profit sa lutte pour la libération nationale, avec près d’un million de martyrs, pour s’auto-proclamer porte-voix des mouvements de libération nationale à travers le continent africain et de par le monde. 

Pour plusieurs analystes politiques, cette politique était chère au président Boumediene. Mais, sous couvert du droit inaliénable des peuples à l’autodétermination, elle trahissait des velléités hégémoniques de l’Algérie sur ses voisins.

Pour ces derniers, cette politique de Boumediene, voulant que l’Algérie soit le pivot et le cœur  battant au Maghreb, a été poursuivie par tous ses successeurs, a coûtant cher à l’Algérie  et à toute la région dans tous les domaines. 

Sur le plan politique, force est de relever que ce choix a contribué, depuis l’ère Boumediene jusqu’à ce jour à l’instabilité politique dans la région maghrébine. Il a aussi contribué à l’émergence des questions sécuritaires, éveillant des ingérences extérieures, faisant monter en flèche les dépenses militaires, réduisant d’autant les budgets consacrés au développement durable et induisant des changements des alliances politiques extérieures.  

C’est également cette politique qui semble avoir poussé le Maroc à établir des relations diplomatiques avec Israël par souci de réunir le maximum de soutien des puissances occidentales amies d’Israël, du puissant lobby juif aux États-Unis d’Amérique et autres pays à la question de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental…

Le loup israélien dans la bergerie maghrébine

Résultat : Israël est désormais présent avec force au Maroc dans les domaines économiques et militaires. Cette position est difficile à faire accepter longtemps par les Marocains qui, comme la plupart des Arabes, sont attachés à la cause palestinienne.

L’Algérie est consciente de la gravité de cette situation. Elle l’avait dénoncée franchement en raison de son impact grave sur ses frontières et sa sécurité globale. Elle y pare comme elle peut, en consacrant un budget conséquent aux dépenses militaires, ce qui la prive de fonds devant être alloués au développement économique et social. 

Sur le plan économique, le non Maghreb coûte à l’économie maghrébine, selon la plupart des experts, deux points de croissance chaque année.

Sur le plan diplomatique, la politique de l’Algérie n’a pas manqué de créer des tensions vives avec la France. L’appui officiel manifesté par le gouvernement français à la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental a contribué à la dégradation des relations entre Alger et Paris, qui n’ont d’ailleurs jamais été bonnes.

Sur le plan militaire, c’est cette politique qui a favorisé la course aux armements en Algérie et Maroc, les deux pays dépensant ainsi des milliards de dollars pour l’achat d’armes sophistiquées… dont ils n’auront probablement pas à se servir.

Sur le plan humain, on assiste malheureusement à la prolifération de ressentiments, de méfiance, voire de la haine entre les peuples maghrébins.

Ce phénomène qui s’accentue de plus en plus sape tout désir de rapprochement et de construction du Maghreb. 

Bref, aussi longtemps que le Maghreb n’arrête pas de cultiver cet état d’esprit isolationniste qui le ronge et s’entête à poursuivre dans cette voie, fuyant ses responsabilités historiques, notre région sera davantage un butin facile pour les grandes puissances alors qu’elle dispose de ressources immenses, intellectuelles comme matérielles, pour changer de logiciel de réflexion et se consacrer au développement durable. 

* Ancien ambassadeur.  

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Le poème du dimanche | ‘‘J’ai décidé d’arriver’’ de Khaled Al-Maaly

21. September 2025 um 07:49

Né en 1956 près de Samawa, en Irak, Khaled Al-Maaly est poète, éditeur, journaliste et traducteur résidant en Allemagne.

Il publie son premier recueil, en 1978. Date à laquelle il quitte l’Irak pour le Liban, la France et l’Allemagne où il s’établit, en 1983. Il fonde à Cologne la maison d’édition al-Kamel Verlag, منشورات الجمل qui publie la littérature arabe d’avant-garde et contribue à un travail important de traduction de la littérature mondiale vers l’arabe.

Co-fondateur en France avec l’écrivain irakien, Abdelkader al-Janabi de la revue, Faradis فراديس qui cesse de paraître en 1993. Son œuvre est couronnée de succès et de différentes distinctions.

Tahar Bekri

Sans éveil. Dans l’obscurité noire

J’ai décidé d’arriver

Le parfum dans ma main

Et dans ma bouche un nuage de souvenirs

Une nuit dans laquelle je me suis perdu

J’avais égaré son matin très tôt

Fuyant un destin qui m’était apparu

Encore fixe comme un pilier qui attend

Là le pari fut exécuté

Mais pas mes préparatifs

Je suis resté la vie comme un spectacle

Un oiseau sur un arbre

Fête après le dîner

A qui est ce souffle qui passe

A travers la fin

Et les oiseaux diurnes courent après

Sauf qu’il a évité le signal

Et s’est caché dans l’espace

L’idée du matin ici

L’ont rapproché un livre un fleuve bouillonnant de mots

Qui ont laissé leur nuit derrière une colline

où mon âme m’a rencontré pliée

Traduit de l’arabe par Tahar Bekri

‘‘Le livre des questions’’, 1996

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Des drones violent l’espace aérien de la Pologne | Attaque de Poutine ou provocation de l’Ukraine ? 

20. September 2025 um 10:59

Si les débris de 16 drones retrouvés sur le territoire polonais sont en cours d’analyse, les experts militaires, notamment du côté de l’Otan, sont encore loin d’être unanimes sur la question. Et si ce n’était qu’un accident ou une provocation ? 

Habib Glenza

Varsovie et ses alliés accusent la Russie d’être responsable de ces attaques délibérées survenues le  vendredi 19 septembre 2025. L’intrusion d’une vingtaine de drones venus du ciel de l’Ukraine et de la Biélorussie a suscité une vive émotion en Pologne, qui réclame un renforcement des capacités militaires de l’Union Européenne  et de l’Otan sur son territoire.

Du côté des experts militaires, l’enquête se poursuit. Or, ces derniers, notamment du côté de l’Otan, sont encore loin d’être unanimes sur la question, contrairement aux politiciens occidentaux, et leurs médias qui assurent, en chœur, que cette vague de drones a bel et bien été intentionnellement lancée sur la Pologne. En clair : il s’agit d’une attaque de la Russie.

Mercredi, le chancelier allemand Friedrich Merz a dénoncé une «action agressive» de la Russie, et le président français Emmanuel Macron a mis en garde Moscou contre une «fuite en avant».

S’agit-il d’un brouillage ?

Atterrissage forcé faute de carburant

La plupart des experts militaires affirment sans le moindre doute qu’il ne s’agit pas d’une erreur de vol. La course des 19 drones de type Gerbera est en effet en partie préprogrammée et il est difficile d’imaginer une vingtaine d’erreurs de plans de vol simultanées, surtout allant toutes dans le même sens, jusqu’en Pologne.

En revanche, il n’est pas impossible que ces drones aient été brouillés ou leur autodirecteur usurpé par des moyens de guerre électronique en passant au-dessus de l’Ukraine. Les Ukrainiens ont développé en effet des techniques très sophistiquées, 20% de leurs interceptions de drones sont réalisées par ces moyens de guerre électronique qui consistent à neutraliser les drones de l’ennemi. Quand un engin se retrouve sans son plan de vol ou que celui-ci a été usurpé, il poursuit sa route tout droit, jusqu’à épuisement de son carburant. Et c’est bien ce qu’on a retrouvé en Pologne : 16 drones Gerbera quasi intacts, la plupart en pleine nature, manifestement contraints à l’atterrissage forcé, sans doute faute de carburant. 

A qui profite cette attaque ?

Stanislav Krapivnik, ancien officier de l’armée américaine et expert militaire et politique, a affirmé dans un entretien avec Pascal Lottaz sur la chaîne Etude de la vie le l2 septembre 2025, qu’il serait hasardeux de tirer des conclusions hâtives avant d’avoir des preuves concrètes qui confirment ou infirment que l’attaque en question est due à un acte délibéré de violation de l’espace polonais. Il faut attendre les résultats de l’enquête des experts, notamment ceux de l’Otan. 

Toutefois, les Russes ne peuvent pas commettre une attaque de 19 drones sans atteindre le moindre objectif militaire. En effet, ces drones sont tombés intacts sur des terrains vagues et agricoles.

L’ex-président polonais Andrzej Duda a dernièrement avoué que le missile tombé en Pologne durant son mandat et qui a tué deux civils polonais, était bien un missile ukrainien et d’ajouter : «Nous savons très bien que l’Ukraine souhaite nous entraîner dans une guerre contre la Russie. L’Ukraine veut impliquer l’armée polonaise et non pas deux ou trois bataillons dans un conflit qui va à l’encontre de nos intérêts.

Pour l’ex-officier américain Stanislav Krapivnik, les seuls bénéficiaires du conflit russo-ukrainien sont les Américains et leurs vassaux ukrainiens, à leurs têtes le président marionnette Volodymyr Zelenski. Plus la guerre dure, plus ces corrompus s’enrichissent.  Comme dans toute les guerres, celui qui paye la facture c’est bien le peuple ukrainien; qui a perdu 20% de ses terres agricoles, vendues aux multinationales américaines et la totalité des terres rares sont entre les mains de Trump, jusqu’au paiement intégral des 350 milliards de dollars, à titre de remboursement de l’aide américaine depuis le déclenchement du conflit le 24février 2022. 

Génial ! L’Ukraine doit rembourser les frais d’une guerre qui n’est pas la sienne !    

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Santé Internationale de Comar Assurances

20. September 2025 um 10:27

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Bizerte | La Méditerranée au cœur du 8ᵉ Forum Mondial de la Mer

20. September 2025 um 09:45

La ville de Bizerte a abrité, les 12 et 13 septembre 2025, la 8ᵉ édition du Forum Mondial de la Mer. Organisé par l’association La Saison Bleue en partenariat avec l’initiative européenne Blue Mission Med, l’événement a réuni experts, chercheurs, décideurs politiques et acteurs économiques autour d’un thème central : «De Nice à Bizerte : comment va la Méditerranée ?».

Lotfi Sahli

Cette édition s’inscrit dans la continuité de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan tenue en juin à Nice. Elle visait à dresser un état des lieux de la Méditerranée, une mer menacée par la pollution plastique, le changement climatique, la perte de biodiversité et la surexploitation des ressources. Au-delà du diagnostic, le forum s’est voulu un espace de réflexion et d’action en faveur d’une gouvernance renforcée et d’une économie bleue durable c’est ce qu’a souligné Fathi Belkahia, président fondateur à Alliance Française de Bizerte lors de notre entretien.

Des conférenciers tunisiens et étrangers se sont relayés pour enrichir les débats au sein de divers panels, apportant des contributions substantielles. Parmi les thématiques abordées — sans que cette liste soit exhaustive — figuraient :

– la présentation de la coalition des régions et des villes côtières;

– le programme européen et projets Méditérranéens;

– la présentation de la stratégie de la Méditerrannée;

– l’économie bleue régénérative;

– l’innovation bleue et entrepreneuriat des jeunes;

– la stratégie pour la préservation des herbiers marins.

De nombreuses questions ont été soulevées : quels impacts les engagements de Nice pour l’Océan et les négociations du traité plastique en août à Genève auront-ils sur un bassin maritime unique au monde, tant en termes d’alertes que d’opportunités ? Qu’en est-il de la gouvernance, de la prescription scientifique, de l’économie et de la finance bleues, de la lutte contre la pêche INN (pêche illicite, non déclarée et non réglementée), des pollutions — notamment plastiques — ou encore des effets du changement climatique ? Quels sont les pays méditerranéens les plus engagés dans la protection de la biodiversité, et qui en sont les bons et les mauvais élèves ? Comment l’Europe, notamment à travers la mission Blue Mission Med, accompagne-t-elle ces efforts ? Alors que la Convention de Barcelone fête son 50ᵉ anniversaire avec l’adoption par ses 22 parties d’une déclaration politique ambitieuse, quelles répercussions ce sursaut collectif aura-t-il sur les populations littorales ainsi que sur les acteurs de la société civile et du monde économique ? Et, surtout, comment s’assurer que les engagements pris seront effectivement tenus ?

Les participants ont souligné la nécessité d’une coopération accrue entre les deux rives de la Méditerranée, notamment en matière de recherche scientifique et de partage des données. Ils ont insisté sur l’importance d’intégrer les enjeux environnementaux dans les politiques publiques et dans les activités économiques liées à la mer.

Parmi les annonces phares, la signature d’un partenariat entre la France et la Tunisie, avec l’appui du WWF Afrique du Nord et de l’Agence Française de Développement, pour protéger les herbiers marins de posidonie, véritables « poumons bleus » de la Méditerranée. Le forum a également mis en avant la présentation du Baromètre Starfish, premier bulletin annuel sur l’état de santé de l’Océan.

Au-delà des déclarations, ce rendez-vous a marqué une étape de mobilisation pour que les engagements internationaux se traduisent en actions concrètes. Symbole d’ouverture maritime et de vulnérabilité écologique, Bizerte s’est ainsi affirmée comme une plate-forme méditerranéenne incontournable pour la réflexion et l’action en faveur des mers et océans.

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Les orientations stratégiques de la filière automobile en Tunisie

19. September 2025 um 12:26

La Tunisian Automotive Association (TAA) tiendra sa 9ᵉ assemblée générale ordinaire, un rendez-vous clé pour les acteurs majeurs du secteur automobile tunisien, le jeudi 25 septembre 2025, à TunisCette AGO permettra de faire le point sur les réalisations 2024 et de présenter les orientations stratégiques qui accompagneront le développement du secteur.

Au cœur de cette édition, les membres et partenaires de la TAA partageront les réalisations marquantes de l’association et de ses adhérents, ainsi que les activités et les perspectives d’évolution en cours et à venir.

La journée se poursuivra avec un side-event intitulé «Driving Responsibility: The Future of Tunisian Automotive Supply Chains», organisé en collaboration avec The Responsible Supply Chain Initiative (RSCI), qui mettra en avant les défis et opportunités liés aux chaînes d’approvisionnement responsables, un sujet clé pour la compétitivité durable de la filière automobile tunisienne.

Hub automobile durable et compétitif

Aujourd’hui, la filière automobile tunisienne représente près de 80% des exportations industrielles du pays, avec un volume d’affaires estimé à 4 milliards de dinars d’ici fin 2025, contribuant ainsi à hauteur de 4% au PIB national. Elle regroupe environ 300 entreprises et emploie plus de 100 000 personnes, dont entre 12 000 et 15 000 ingénieurs spécialisés. Cette évolution est portée par des initiatives ciblées de Recherche & Développement, notamment sur des projets axés sur les systèmes d’aide à la conduite, la maintenance prédictive et les plateformes de mobilité intelligente, favorisant l’implantation de nouvelles filiales internationales en Tunisie.

Rappelons-le, l’industrie automobile mondiale traverse une phase de mutation accélérée, portée par l’électrification des véhicules, la mobilité connectée et l’intégration croissante des technologies de pointe, notamment l’intelligence artificielle et le software. La Tunisie, grâce à ses compétences en ingénierie logicielle et ses initiatives en matière d’innovation, affirme sa place dans cette évolution globale.

Avec cette assemblée, la TAA réitère ainsi sa vision de positionner la Tunisie comme un hub automobile durable et compétitif, moteur d’innovation technologique, d’emplois hautement qualifiés, et de standards élevés en matière de responsabilité à chaque maillon de la chaîne d’approvisionnement.

L’événement sera aussi l’occasion officielle de signer des accords de partenariat structurants avec le RSCI, ainsi qu’avec la Chambre tuniso-allemande de l’Industrie et du Commerce (AHK), visant à renforcer une coopération économique tournée vers l’impact technologique et environnemental pour le secteur automobile tunisien.

Faire rayonner l’ensemble des maillons de la chaîne

La TAA poursuit ses efforts pour faire rayonner l’ensemble des maillons de la chaîne de valeur automobile en Tunisie. Forte de sa présence récente à des événements internationaux majeurs tels que le salon IAA Mobility de Munich, l’E-Mobility Show en Ouganda, et l’IATF à Alger, l’association consolide la position géostratégique de la Tunisie sur les scènes africaine et européenne. Ces participations soutiennent la dynamique d’attraction des investissements, le développement des partenariats technologiques, et contribuent à l’accélération de la montée en puissance des sites industriels tunisiens, reconnus comme des acteurs innovants et précurseurs dans la région.

La TAA est une association professionnelle à but non lucratif créée en février 2016 à l’initiative des acteurs de l’industrie des composants automobiles en Tunisie afin de favoriser les échanges, la collaboration et la synergie entre les entreprises du secteur de l’industrie automobile et d’accompagner les autorités tunisiennes pour développer et promouvoir le secteur en Tunisie.

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Widu.africa | La diaspora tunisienne soutient les entrepreneurs depuis l’Europe

19. September 2025 um 12:01

De Paris à Rome, en passant par Madrid et Varsovie, les Tunisien.ne.s de la diaspora peuvent désormais financer et accompagner directement des micros et petites entreprises dans leur pays d’origine grâce au projet WIDU.africa. Cette ouverture à tous les pays de l’Union européenne, ainsi qu’à la Norvège et la Suisse, marque une nouvelle étape pour ce programme qui a déjà permis de créer ou maintenir près de 1970 emplois en Tunisie.

Widu.africa est un projet qui vise à optimiser le potentiel de la diaspora au profit du développement des micros et petites entreprises, financé par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et mis en œuvre par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH.

Depuis son lancement en 2019, Widu a soutenu les MPME dans six pays africains : le Cameroun, l’Ethiopie, le Ghana, le Kenya, le Togo et la Tunisie grâce à un appui financier et un accompagnement technique adapté.

L’approche de Widu.africa stimule la croissance économique en renforçant l’esprit d’entreprise, en soutenant la création d’emplois et en augmentant les revenus. Widu constitue un pont qui lie les communautés de la diaspora et les entrepreneur·e·s locaux·les, et interconnecte les ressources, les apprentissages et les opportunités.  

Renforcer l’engagement de la diaspora

Initialement accessible aux membres de la diaspora africaine résidant dans neuf pays européens, Widu est désormais ouvert aux communautés de la diaspora dans l’ensemble des pays membres de l’Union Européenne ainsi qu’en Norvège et en Suisse.

Cette expansion offre un accès plus large aux mécanismes de soutien aux entrepreneur·e·s en Afrique et crée de nouvelles opportunités à la diaspora pour contribuer directement au développement économique de leurs pays d’origine.

Les communautés de la diaspora dans les pays inéligibles à la participation au projet Widu dans le passé, tels que l’Italie ou l’Espagne, ont dorénavant la possibilité de soutenir leurs amis et leurs proches dans leurs ambitions entrepreneuriales. Cette portée plus large permettra une croissance importante des activités de Widu.africa à travers une mobilisation de la diaspora africaine en Europe plus élargie.

Widu.africa est désormais disponible à la diaspora africaine résidant dans les pays européens suivants : Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Chypre, République tchèque, Danemark, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Portugal, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Espagne, Suède, Suisse. 

Un soutien financier renforcé aux entreprises locales 

Parallèlement à cette ouverture géographique, Widu.africa a également renforcé son instrument de financement principal, l’Original Widu Grant, afin de mieux répondre aux besoins des entrepreneur·e·s en constante évolution.

Le principe du projet est simple :

  • Un membre de la diaspora et un.e entrepreneur.e local.e investissent chacun un montant équivalentdans un projet.
  • Widu double cette somme sous forme de subvention.

Ce mois-ci, le seuil maximal de cette subvention a été augmenté jusqu’à 3000€ (soit plus de 10 000 DT). Cela signifie que les donateurs·rices de la diaspora et les entrepreneur·e·s tunisienn·e·s peuvent dès à présent investir conjointement entre 150€ et 1500€ chacun. 

Afin d’apporter un soutien plus substantiel, Widu.africa a également réévalué à la hausse les montants maximaux de la subvention Original Widu Grant pour les deuxièmes et troisièmes cycles de participation. En effet, les entrepreneur·e·s qui décident de participer à nouveau au programme Widu peuvent obtenir jusqu’à 5 000€ sous forme de subvention Widu (soit près de 16 800 DT).

Ces améliorations garantissent un impact plus significatif à chaque participation, soutiennent les entrepreneur·e·s dans le développement d’entreprises durables, et contribuent à la croissance économique à long terme.

Plus de 7 500 MPME soutenus en Afrique

Depuis son lancement en 2022 en Tunisie, Widu a financé 685 projets grâce à plus de 1,4 million d’euros versé sous forme de subventions. Les entreprises soutenues ont créé et maintenu plus de 1970 emplois, dont 61 % sont occupés par des femmes.  

Au niveau régional, Widu est présent dans cinq autres pays : le Cameroun, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya et le Togo. Dans les six pays participants, le projet a soutenu plus de 7 500 projets, ce qui a permis de créer et de maintenir plus de 16 550 emplois (dont 52 % occupés par des femmes) et de verser un total de plus de 12 millions d’euros en subventions. 

En améliorant ses outils de financement et en élargissant sa portée géographique, Widu.africa ouvre de nouveaux horizons et crée des opportunités inédites pour les entrepreneur·e·s en Tunisie et au-delà. 

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