Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Donald Trump demande à l’Ukraine de renoncer à la Crimée et à l’Otan

18. August 2025 um 11:59

Avant sa rencontre avec Volodymyr Zelensky à Washington, prévue cet après-midi, le président américain Donald Trump a exigé de l’Ukraine qu’elle abandonne ses ambitions de récupérer la Crimée et d’adhérer à l’OTAN. Une position qui vise à pousser Kiev vers un accord de paix avec Moscou, après avoir reçu Vladimir Poutine en Alaska.

Lundi, Donald Trump a posé de nouvelles conditions à l’Ukraine : accepter de renoncer à la Crimée, annexée par la Russie en 2014, et mettre de côté son projet d’intégrer l’OTAN. Ces exigences interviennent avant une série de rencontres prévues à Washington : d’abord avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, puis avec les dirigeants du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la France, de l’Italie, de la Finlande, ainsi que des représentants de l’Union européenne et de l’OTAN.

L’Europe solidaire avec Kiev

Vendredi dernier, Trump avait déjà déroulé le tapis rouge au président russe Vladimir Poutine en Alaska, affirmant sa volonté de mettre fin à la guerre en Europe, la plus meurtrière depuis la Seconde Guerre mondiale.

Les dirigeants européens, attendus à Washington, affichent leur solidarité avec Kiev. Ils entendent exiger de fortes garanties de sécurité pour l’Ukraine, face à une proposition américaine perçue comme une concession majeure à Moscou.

La Crimée, une ligne rouge

Depuis février 2022, la guerre en Ukraine a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué des millions de déplacés. La question de la Crimée reste une ligne rouge pour Kiev, qui refuse toute négociation impliquant l’abandon de ses territoires. L’adhésion à l’OTAN est quant à elle considérée comme une garantie existentielle de sécurité.

La position américaine risque de tendre les discussions à Washington et de fragiliser l’unité occidentale face à la Russie.

L’avenir de l’Ukraine sera discuté cet après-midi, lundi 18 août, à Washington lors d’une réunion exceptionnelle entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens. Cette rencontre intervient moins de trois jours après le sommet entre le président américain et Vladimir Poutine, vendredi à Anchorage, en Alaska.

Les deux présidents seront ensuite rejoints par le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le chancelier allemand, Friedrich Merz, le premier ministre britannique, Keir Starmer, le président français, Emmanuel Macron, la première ministre italienne, Giorgia Meloni, et le président finlandais, Alexander Stubb.

Lire aussi :

L’article Donald Trump demande à l’Ukraine de renoncer à la Crimée et à l’Otan est apparu en premier sur webdo.

Alaska : Trump et Poutine se rencontrent, l’Ukraine attendra

16. August 2025 um 06:47

Attendu comme un possible tournant dans la guerre en Ukraine, le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine s’est conclu vendredi sans accord concret. Si les deux dirigeants ont affiché un ton cordial, la rencontre n’a pas permis d’arracher le cessez-le-feu espéré.

Une rencontre écourtée, sans questions des journalistes

Annoncée pour durer sept heures, la réunion n’a finalement pas dépassé les trois. Après un accueil protocolaire fastueux – tapis rouge, poignée de main prolongée et survol de chasseurs américains – Trump et Poutine ont livré de brèves déclarations, sans prendre de questions.

Poutine a assuré vouloir « mettre fin au conflit » mais en traitant ses « causes profondes », avertissant Kiev et l’Union européenne contre toute « provocation ». Trump, plus mesuré, a salué une rencontre « extrêmement productive », estimant qu’il y avait « de très bonnes chances » d’aboutir à un cessez-le-feu, tout en reconnaissant des blocages « significatifs » avec Moscou.

« Il n’y a pas d’accord tant qu’il n’y a pas d’accord », a-t-il insisté.

Une victoire d’image pour Poutine

Isolé sur la scène occidentale depuis 2022, le président russe a trouvé en Alaska une scène diplomatique inattendue. Acclamations, limousine présidentielle « The Beast », et compliments appuyés de Trump ont marqué la journée. Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a ironisé sur Telegram : « On parlait d’isolement, et aujourd’hui on voit le tapis rouge à Washington. »

Des échanges économiques malgré les annonces

Trump avait promis qu’aucune discussion économique n’aurait lieu avant des avancées sur l’Ukraine. Pourtant, Poutine a évoqué une coopération possible en matière de technologie, d’espace, et d’exploration de l’Arctique, mettant en avant le potentiel des échanges commerciaux et des ressources rares russes.

Prochain rendez-vous : Moscou ?

En quittant la scène, Poutine a lancé en anglais : « Next time, in Moscow ». Trump, conscient des réactions que cela pourrait susciter, n’a pas écarté l’idée. Le président américain souhaite désormais organiser un sommet trilatéral avec Volodymyr Zelensky et des représentants de l’OTAN.

Interrogé par Fox News, Trump a noté la rencontre « 10 sur 10 », tout en renvoyant la responsabilité de l’accord à Kiev : « C’est à Zelensky de conclure. »

Lire aussi: Trump rencontre Poutine, la paix en Ukraine suspendue à des concessions territoriales

L’article Alaska : Trump et Poutine se rencontrent, l’Ukraine attendra est apparu en premier sur webdo.

Tribune: Gaza pour Israël, l’est de l’Ukraine pour la Russie ? Un duel tacite entre grandes puissances

Von: Webdo
09. August 2025 um 14:20

On pourrait se demander si, derrière le rideau diplomatique, un marchandage discret ne serait pas en train de s’esquisser : un feu vert tacite donné à Israël pour écraser Gaza, en échange d’une reconnaissance implicite de l’occupation russe dans l’est — mais aussi dans le sud-est — de l’Ukraine. Bien sûr, aucune preuve tangible n’a encore fuité, aucun accord officiel n’a été signé sur ce papier glacé qu’on appelle le droit international. Mais entre les lignes, à l’ombre des sommets et des conférences de presse bien orchestrées, la logique d’un donnant-donnant pourrait bien dicter les décisions des puissants.

Israël, armé jusqu’aux dents, bénéficie d’un soutien inébranlable de la part de Washington, prêt à fermer les yeux sur la dévastation dans Gaza sous couvert de lutte antiterroriste. En parallèle, on voit Donald Trump et Vladimir Poutine échanger en Alaska, évoquant à demi-mot la possibilité d’un partage territorial en Ukraine. L’un écrase, l’autre grignote, et les grandes puissances regarderaient ailleurs, acceptant tacitement cette recomposition forcée des cartes.

On imagine volontiers que dans les coulisses du pouvoir, un genre de « deal » informel circulerait : vous, Israël, vous avez le champ libre à Gaza, et vous, Russie, vous conservez vos acquis dans l’est et le sud-est de l’Ukraine. Chacun y gagne, pourvu que les grands équilibres géopolitiques soient respectés. Ce serait un scénario cynique, mais pas invraisemblable, dans un monde où les droits des peuples s’effacent devant les intérêts stratégiques et économiques des superpuissances.

Cette hypothèse, évidemment, dénonce la faillite de la communauté internationale à imposer un minimum de justice et d’équité. Elle met en lumière le rôle ambigu, voire complice, des grandes démocraties qui préfèrent négocier à huis clos plutôt que de défendre clairement les principes qu’elles prétendent incarner. Dans ce théâtre d’ombres, les victimes, palestiniennes ou ukrainiennes, ne sont que des pions sacrifiés sur l’autel des arrangements secrets.

Alors oui, tout cela n’est que supposition, mais les faits et les coïncidences alimentent ce soupçon : la diplomatie du silence et du compromis ferait primer le pragmatisme froid sur la morale et la légalité. Et pendant que ces tractations invisibles se déroulent, la réalité sur le terrain s’écrit dans le sang et la douleur.

À nous, citoyens vigilants, de dénoncer ce jeu d’échecs cruel et de rappeler que derrière chaque transaction géopolitique, il y a des vies humaines, des espoirs brisés, et une urgence criante à redéfinir un ordre mondial plus juste.

Par Issa Ben Hmida

L’article Tribune: Gaza pour Israël, l’est de l’Ukraine pour la Russie ? Un duel tacite entre grandes puissances est apparu en premier sur webdo.

L’UE adopte un 18e train de sanctions contre la Russie

L’Union européenne a approuvé un nouveau train de sanctions contre la Russie, le 18e depuis le début de l’invasion de l’Ukraine. Ce nouveau paquet, présenté comme l’un des plus sévères à ce jour, vise principalement les secteurs pétrolier et énergétique russes.

Parmi les mesures phares, figure la réduction du plafond du prix du pétrole russe exporté, désormais fixé à 47,6 dollars le baril, selon des diplomates cités par l’agence Reuters. Ce plafond avait été initialement instauré par les pays du G7 pour limiter les revenus énergétiques de Moscou.

« L’UE vient d’approuver l’un de ses trains de sanctions les plus sévères contre la Russie à ce jour », a affirmé Kaja Kallas, haute représentante de l’Union pour les Affaires étrangères. Elle a réaffirmé la volonté européenne de maintenir la pression : « Nous continuerons à augmenter les coûts, de sorte que l’arrêt de l’agression devienne la seule option pour Moscou ».

L’adoption de ce nouveau volet de sanctions a toutefois été retardée par la Slovaquie. Bratislava réclamait des garanties de la part de Bruxelles concernant un projet visant à réduire progressivement les importations de gaz russe, avec un objectif d’arrêt complet d’ici au 1er janvier 2028. Une exigence à laquelle l’UE a finalement répondu pour obtenir l’unanimité nécessaire.

L’article L’UE adopte un 18e train de sanctions contre la Russie est apparu en premier sur webdo.

Ukraine : Poutine rejette l’ultimatum de Trump

La Russie a balayé, mercredi 16 juillet, l’ultimatum lancé par Donald Trump concernant un cessez-le-feu en Ukraine. Moscou dénonce une pression inacceptable et assure que son opération militaire se poursuivra en l’absence de solution diplomatique.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré que la Russie rejetait l’ultimatum de 50 jours lancé par Donald Trump pour parvenir à un cessez-le-feu en Ukraine. Il a également qualifié d’inacceptables les menaces du président américain d’imposer des droits de douane sévères.

La position de Moscou inébranlable

Tout en affirmant que Moscou privilégiait la diplomatie, M. Riabkov a insisté : « Si nous ne parvenons pas à atteindre nos objectifs par voie diplomatique, l’opération militaire spéciale se poursuivra. » Il a appelé Washington et l’OTAN à prendre la position russe « au sérieux ».

Mardi, Donald Trump a démenti avoir incité Kiev à frapper le territoire russe, assurant ne pas prendre parti dans le conflit. Il a même conseillé à l’Ukraine de « ne pas cibler Moscou » avec des armes de longue portée.

Pourtant, la veille, il avait affirmé que les États-Unis livreraient de nouveaux armements via l’OTAN, dont des missiles Patriot attendus « dans les prochains jours », et imposerait des sanctions douanières à la Russie si aucun accord n’était trouvé dans les 50 jours.

Réactions

Le ministère russe des Affaires étrangères a condamné l’annonce des livraisons d’armes, dénonçant une preuve supplémentaire que l’OTAN ne souhaite pas la paix.

De son côté, le ministre américain du Commerce, Howard Lutnick, a confirmé que les « droits de douane secondaires » évoqués par Trump pourraient atteindre 100%, ce qui équivaudrait à de nouvelles sanctions économiques.

Diplomatie et pression militaire sur fond d’escalade économique

L’ultimatum de Donald Trump s’inscrit dans un contexte où l’administration américaine cherche à accélérer une sortie diplomatique du conflit, tout en maintenant une pression économique et militaire sur Moscou.

L’article Ukraine : Poutine rejette l’ultimatum de Trump est apparu en premier sur webdo.

Ukraine : Poutine menace de riposter, Trump minimise l’espoir d’une paix

Von: KJ
04. Juni 2025 um 20:56

Une nouvelle étape semble franchie dans l’escalade du conflit ukrainien. Vladimir Poutine a averti son homologue américain Donald Trump qu’il serait contraint de réagir aux dernières offensives ukrainiennes, notamment celles ciblant des bombardiers russes.

Dans un message publié mercredi sur son réseau Truth Social, Donald Trump a indiqué avoir eu une « bonne conversation, mais pas une conversation qui va mener à une paix immédiate » avec le président russe. Cet échange téléphonique, d’une durée d’1h15, a porté sur la situation militaire en Ukraine, où les tensions s’intensifient.

Donald Trump a assuré à son interlocuteur qu’il n’avait pas été informé à l’avance des récentes frappes ukrainiennes sur des aérodromes militaires russes. Une version confirmée par Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique de Vladimir Poutine : « Le président Trump a souligné que la partie américaine n’avait pas été mise au courant préalablement. »

Malgré les appels de Kiev à renforcer les sanctions contre la Russie, le message de l’ancien président américain n’évoque aucune mesure supplémentaire, en dépit de ses déclarations passées sur le sujet.

Le Kremlin, de son côté, a qualifié l’échange de « productif » et « positif ». Selon Moscou, les deux dirigeants ont convenu de maintenir un contact régulier. Vladimir Poutine aurait détaillé à Donald Trump les résultats des récentes négociations russo-ukrainiennes tenues à Istanbul. Le deuxième round de discussions s’y est tenu lundi, mais Moscou accuse Kiev de saboter les pourparlers en ciblant des civils.

Des explosions non revendiquées sur le territoire russe ont récemment provoqué le déraillement de trois trains, faisant sept morts et plus d’une centaine de blessés. Une manière pour Moscou de mettre en cause l’Ukraine, qu’elle accuse de vouloir faire échouer toute issue diplomatique.

L’article Ukraine : Poutine menace de riposter, Trump minimise l’espoir d’une paix est apparu en premier sur webdo.

Frappes ukrainiennes inédites en Russie, des pertes colossales

Von: MC
02. Juni 2025 um 08:16

L’Ukraine a revendiqué dimanche une attaque d’une envergure inédite, ciblant des aérodromes militaires russes situés à des milliers de kilomètres de sa frontière. 

Selon les services de sécurité ukrainiens (SBU), cette opération menée à l’aide de drones furtivement introduits sur le territoire russe aurait endommagé 41 appareils, pour un préjudice estimé à 7 milliards de dollars.

Parmi les cibles figureraient des bombardiers stratégiques Tu-95 et Tu-22, utilisés pour frapper des villes ukrainiennes, ainsi que des avions de détection radar A-50. Les frappes ont visé notamment les bases d’Olenia, dans la région de Mourmansk (Arctique), à environ 1.900 kilomètres de l’Ukraine, et de Belaïa, en Sibérie orientale, à près de 4.300 kilomètres.

Moscou a confirmé des attaques de drones dans ces deux régions reculées, évoquant plusieurs avions « pris feu » après l’impact d’engins FPV — des drones pilotés à distance à l’aide de caméras embarquées. Le ministère russe de la Défense affirme avoir identifié et interpellé des suspects liés à ces incursions.

Il s’agit de l’une des attaques les plus audacieuses menées par Kiev depuis le début du conflit, illustrant l’allongement de son rayon d’action et sa volonté de frapper les infrastructures militaires stratégiques bien au-delà de la ligne de front.

L’article Frappes ukrainiennes inédites en Russie, des pertes colossales est apparu en premier sur webdo.

L’Europe face à son “Daddy” Trump : l’OTAN entre dépendance et humiliation

Von: hechmi
22. August 2025 um 12:02

Trump

Le sommet de l’OTAN de La Haye, fin juin, restera dans les mémoires moins pour ses avancées stratégiques que pour la mise en scène d’une Europe soumise aux humeurs de Donald Trump. Pour éviter que le président américain ne sabote la réunion, les chefs d’État ont réduit leurs ambitions à peau de chagrin : une déclaration courte, pas un mot sur la guerre en Ukraine, et surtout une promesse spectaculaire – mais irréaliste – de porter les dépenses de défense à 5 % du PIB d’ici 2035.

Cette concession, présentée comme un “accord 5 pour 5” (réaffirmation de l’article 5 du traité de Washington contre 5 % de budgets militaires), illustre la fragilité de l’Alliance. “Ce n’était pas la dissuasion l’objectif, mais la survie”, résume une experte de la Carnegie. Aux yeux de nombreux observateurs, l’OTAN ressemble désormais à une “North Atlantic Trump Organization”, où tout est pensé pour flatter l’ego du président américain.

La scène qui a le plus marqué les esprits fut sans doute celle où le secrétaire général Mark Rutte a qualifié Trump de “Daddy”. Geste maladroit ou révélateur d’une attitude générale ? Beaucoup y ont vu le symbole d’une servilité européenne, contrainte d’offrir loyauté et sacrifices budgétaires en échange de la protection américaine. Comme l’a relevé la presse allemande, la manière “dégradante” dont s’est conclu l’accord montre qu’il ne peut être question de véritable souveraineté européenne.

Pourtant, 81 % des citoyens européens souhaitent une défense commune. Mais leurs dirigeants continuent de quémander la bienveillance de Washington, au risque d’ignorer ce désir d’autonomie. Derrière l’affichage d’unité, le malaise est profond : l’Europe finance son réarmement, mais reste dépendante du “père protecteur” américain. Et tant que cette dépendance perdure, l’OTAN demeure l’ombre d’elle-même – plus une scène d’humiliation que de puissance collective.

L’article L’Europe face à son “Daddy” Trump : l’OTAN entre dépendance et humiliation est apparu en premier sur WMC.

Comment Starmer a-t-il formé Zelensky à gérer Trump?

22. August 2025 um 08:53

Difficile de trouver plus pragmatiques que les Britanniques. Après la rencontre chaotique du 28 février qui avait tourné au pugilat entre le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le Premier ministre britannique Keir Starmer a pris les choses en main pour coacher Zelensky dans sa relation avec l’actuel président américain et son administration. L’actuel locataire du 10 Downing Street et d’autres dirigeants européens ont également décidé de ne plus laisser le président ukrainien seul à la manœuvre par crainte d’une capitulation américaine face à Poutine. 

Imed Bahri

Le journal britannique The Telegraph a révélé que le Premier ministre britannique avait joué un rôle essentiel dans la formation du président ukrainien pour maîtriser le langage du président américain et savoir le gérer.

Dans un article de Ben Riley-Smith, le journal rapporte qu’il était difficile d’exagérer l’anxiété et la frustration ressenties par le personnel de Downing Street en voyant Trump et Zelensky échanger des piques lors de leur rencontre du 28 février dans le Bureau ovale à Washington.

La veille, le 27 février, Starmer avait remporté ce que les médias et les partisans du Parti travailliste avaient qualifié de «triomphe diplomatique» lors de sa première rencontre avec le président américain. Il avait fait preuve d’un remarquable sens politique, trouvant un équilibre entre satisfaire l’ego de Trump et transmettre les points clés de la politique britannique. 

Dans un rare hommage du Telegraph, connu pour son parti pris pro-conservateur, l’issue de la rencontre entre le Premier ministre britannique et le président américain a été qualifiée de satisfaisante. Trump s’est réjoui de l’invitation officielle à se rendre en Grande-Bretagne, a soutenu l’accord de Starmer sur la restitution des Îles Chagos, contestées à Maurice et a fait des commentaires positifs sur un accord commercial conclu. 

La rencontre de M. Zelensky le lendemain s’est déroulée différemment, lorsqu’il a été sermonné par le vice-président américain J.-D. Vance pour ne pas avoir remercié l’Amérique. Une scène chaotique qui avait horrifié des alliés de l’Ukraine.

Le contraste entre ces deux rencontres –et la façon dont le clash lors de la seconde a sapé les progrès réalisés sur la question ukrainienne lors de la première– a laissé Sir Keir et son équipe s’en vouloir.

Ne pas laisser Zelensky seul face à Trump

Pourquoi n’avaient-ils pas fait davantage pour préparer le président ukrainien alors qu’ils l’avaient fait pour leur propre Premier ministre ? De hauts responsables du 10 Downing Street ont depuis confié au Telegraph avoir le sentiment d’avoir manqué leur coup.

Dès lors, Londres, comme d’autres capitales européennes, a adopté une nouvelle approche, qui semble se traduire par la rencontre qui s’est tenu lundi à la Maison-Blanche entre Zelensky et Trump avec la participation sans précédent d’éminents dirigeants européens. Ils n’ont pas voulu laisser Zelensky seul face à Trump cette fois-ci. 

Un voyage similaire avait failli avoir lieu quelques jours après l’escarmouche du Bureau ovale de février alors que Starmer, Emmanuel Macron, le président français et d’autres tentaient de réparer les dégâts. Cependant, ces tentatives pour ramener M. Zelensky à la Maison Blanche, accompagné des dirigeants européens, n’avaient finalement pas abouti à l’époque.

Le Premier ministre a finalement fait autre chose pour véhiculer un message similaire : il a serré M. Zelensky dans ses bras devant la porte noire du 10 Downing Street.

Apprendre à parler le langage de Trump

Depuis ce jour, un travail en coulisses a eu lieu pour «apprendre» au président ukrainien à «parler le langage de Trump». The Telegraph précise que Zelensky entame désormais ses discussions avec les responsables américains en remerciant les États-Unis pour leur soutien à son pays face à la Russie, en réponse directe à la demande de Vance lors de leur première rencontre il y a plus de six mois, un clin d’œil à l’escarmouche avec M. Vance.

Les leçons de Starmer à Zelensky pour pouvoir gérer Trump et essayer de l’influencer reposent sur trois point :

– ne pas répondre à chaque déclaration provocatrice du président américain;

– ne pas débattre publiquement avec Trump ni l’assaillir de questions car une réaction négative peut avoir lieu de sa part s’il sent que son orgueil a été entaché;

– le couvrir d’éloges en public, tout en exerçant pression et influence en coulisses pour servir les intérêts nationaux.

Le journal britannique explique que Jonathan Powell, conseiller à la sécurité de Starmer et l’un des esprits les plus éminents de la politique étrangère britannique, était responsable de la formulation de cette approche et de son élaboration auprès de la délégation ukrainienne pour la rencontre de lundi avec Trump.

Cependant, la décision des responsables européens de se rendre à Washington n’est pas uniquement motivée par la volonté de ne pas laisser Zelensky tout seul face à Trump. C’est aussi un signe d’inquiétude. Le fait que les dirigeants les plus influents abandonnent leurs plans de vacances en plein mois d’août et se rassemblent, passant de nombreuses heures de voyage loin de chez eux, accentue le sentiment d’incertitude et de peur.

Deux anciens ambassadeurs britanniques à Washington ont déclaré au Telegraph que la ruée vers la Maison Blanche montre qu’ils savent combien il est important de décrypter ce qui s’est passé en Alaska entre Trump et Poutine.

Lord Darroch, ancien ambassadeur pendant le premier mandat de M. Trump, a déclaré : «Cette délégation européenne de haut niveau, rapidement constituée, accompagnant Zelensky à Washington témoigne d’une profonde inquiétude quant à deux aspects de l’issue du sommet en Alaska. Premièrement, l’annonce selon laquelle le président Trump estime désormais qu’un accord de paix global devrait précéder un cessez-le-feu. Et deuxièmement, les suggestions selon lesquelles la voie de la paix pourrait impliquer que l’Ukraine cède encore davantage de territoire dans le Donbass».

Sir Peter Westmacott, représentant du Royaume-Uni à Washington sous Barack Obama, a déclaré : «Cela me montre que plus ils examinent ce qui s’est passé en Alaska, plus ils se rendent compte que tout a mal tourné et que Trump s’est fait avoir. Poutine n’a rien cédé et est rentré chez lui très satisfait. Ainsi, quels que soient les arguments qu’il a fait croire à Trump concernant la responsabilité de Zelensky dans le conflit ou le droit de la Russie à reconquérir ses anciens sujets en Europe de l’Est, il faudra une riposte vigoureuse». Il ajoute : «Le président doit vraiment trouver une meilleure solution que de simplement remercier Poutine d’avoir reconnu sa victoire aux élections qu’il a perdues en 2020 et de renoncer à toutes ses menaces de sanctions contre la Russie simplement parce que Poutine dit ne pas vouloir de cessez-le-feu». Le Telegraph rapporte que les trois choses que les Européens souhaitent obtenir de Trump sont les suivantes : Premièrement, repousser l’idée de céder l’intégralité du Donbass à Poutine. Deuxièmement, exiger la fin des attaques russes avant de véritables négociations. Troisièmement, des garanties de sécurité significatives pour l’Ukraine après la paix, soutenues par les États-Unis.

L’article Comment Starmer a-t-il formé Zelensky à gérer Trump? est apparu en premier sur Kapitalis.

Deux poids, deux mesures | Tout pour l’Ukraine, rien pour la Palestine 

21. August 2025 um 09:40

Tous les spots de l’actualité sont braqués sur l’Ukraine. Tout le monde veut sauver Volodymyr Zelensky, dont une partie du pays est occupée par la Russie, alors que son ami israélien, Benjamin Netanyahu continue d’occuper Gaza et des pans entiers de Cisjordanie et de tuer en masse les Palestiniens… La mentalité coloniale occidentale a encore de beaux jours devant elle…

Abdelaziz Dahmani *

Ces derniers temps, toutes les lumières sont braquées sur la guerre d’Ukraine, et l’urgence de l’arrêter, pour empêcher un désastre, la chute de l’ami Zelensky, «Sauver le Soldat Zelensky» et  empêcher Vladimir Poutine d’affirmer plus de puissance et prétention… Les dernières images des principaux dirigeants européens assis docilement, à la Maison Blanche, à Washington, comme dans une salle d’attente d’un médecin, avant qu’ils ne soient reçus, sont humiliantes, mais que ne feraient-ils pas, pour sauver le régime du président ukrainien, après avoir admis que ses anciennes prétentions d’adhérer à l’Otan et à l’Union européenne, et devenir le poste le plus avancé de l’Occident face à Poutine et sa Sainte Russie sont irréalisables…

Toutes ces chimères se sont en effet fracassées sur le mur de ka réalité, et il ne s’agit plus que de sauver Zelensky et son régime… Il faut dire que ce régime fait pièce d’une cohérence européenne, américaine et pro-israélienne.

C’était avant le 7 Octobre 2023… La paix israélo-américaine roulait sur un boulevard dégagé. La cause palestinienne oubliée et même l’Arabie Saoudite était presque prête à adhérer aux Accords d’Abraham. Zelensky n’est qu’un pion dans tout cela. Et lui, l’ancien acteur professionnel était prêt à ce jeu. BHL est même devenu l’un de ses mentors, et il le couvait de mille grâces. Souvenons-nous de ses exaltations de la Place Maidan… Et des affirmations de Zelensky sur la grande démocratie israélienne de… Netanyahu.

Mais voilà, et cela s’est énormément aggravé avec Gaza, devenu le plus grand cimetière du monde, après en avoir été la plus grande prison, avec ses assassinats en masse, vieux, femmes et enfants, par dizaines et dizaines de milliers, et destructions de crèches, écoles et hôpitaux sauvagement bombardés …

Et voilà Zelensky, l’Européen, le pro-israélien, le fidèle ami de Netanyahu, l’assassin, l’occupant, le colon, le tueur sans état d’âme, condamne l’occupation de territoires ukrainiens par la Russie de Poutine. Mais ne condamne pas l’occupation de territoires Palestiniens par Israël. De la même façon, il reconnaît à Israël le droit de défendre sa sécurité contre le Hamas en allant occuper Gaza, tout en reniant ce même droit à la Russie, laquelle n’acceptera jamais de voir les fusées de l’Otan installés en Ukraine et s’approcher ainsi  dangereusement de Moscou ou de Saint-Pétersbourg, ex-Leningrad, ville d’élection de Poutine.

Trump, qui cherche à peaufiner sa vaniteuse gloire, veut trouver solution au drame ukrainien, sans désobliger… Poutine, et avant-hier, il l’a dit, ce règlement lui permettrait, peut-être, d’accéder au Paradis (sic !), comme il l’a déclaré à Fox News. Celui des chrétiens et des juifs, bien entendu.

Et les Palestiniens ? Quels Palestiniens ?

Regardez, la photo, ci-jointe… En janvier 2020, Zelensky, chemise blanche et cravate, kippa sur la tête, plein de dévotion, posant la main sur le Mur des Lamentations à Jérusalem. Il était venu, ce jour-là, pour exprimer son soutien et sa solidarité à Netanyahu, soutien et solidarité qu’il lui renouvelé en pleine occupation de Gaza et du génocide perpétré contre les Palestiniens… Et, en journalisme, une photo parle parfois mieux que dix mille mots.

* Journaliste.  

L’article Deux poids, deux mesures | Tout pour l’Ukraine, rien pour la Palestine  est apparu en premier sur Kapitalis.

Trump, l’Europe et le mythe de l’Occident

21. August 2025 um 07:02

Les humiliations que Trump ne cesse de faire subir aux Européens en négociant derrière leur dos, et à leurs dépens, avec la Russie, la Chine et l’Inde, c’est-à-dire avec ceux qui comptent, vont-elles réveiller l’Europe et l’inciter à accélérer sa construction politique pour ne plus être un appendice négligeable des politiques américaines ?  (Les Etats-Unis et l’Union européenne : Quand le «grand» parle, les «petits» n’ont qu’à bien se tenir.)

Cherif Ferjani *

En adepte du néolibéralisme et de la révolution conservatrice, Trump mène une politique identitaire –America First, voire Only America ! – appliquant la conception politique du conservateur Carl Schmitt fondée sur l’opposition «ami/ennemi», les rapports de force et la loi du plus fort – ou de la jungle –, et nullement sur le droit, la délibération, la concertation rejetés comme entraves à l’exercice de la «souveraineté» de celui qui a le pouvoir. 

L’Etat de droit, la démocratie, le respect des institutions sont balayés aussi bien au niveau de la politique intérieure que sur le plan des relations internationales.

Trump, depuis sa réélection, se comporte comme les cowboys qui ne tiennent compte que de ceux qui ont la force de se faire respecter et de rendre coup pour coup. On l’a vu, à titre d’exemple, aussi bien à travers sa politique douanière, concernant les taxes, que dans ses rencontres au sujet la guerre en Ukraine. Volodymyr Zelensky a été humilié ouvertement lors de sa première rencontre avec Trump, retransmise en direct, contrairement à Poutine pour qui le tapis rouge fut déroulé et avec qui l’échange se déroula à huis clos, pour ménager les susceptibilités des protagonistes.

Les «petits» n’ont qu’à bien se tenir

Lors de la dernière réunion à la Maison Blanche avec Volodymyr Zelensky, à laquelle les dirigeants européens se sont invités pour ne pas laisser celui-ci tout seul face au cowboy, les entretiens étaient entrecoupés de coups de fil entre le patron de la Maison Blanche et le Maître du Kremlin, comme pour lui dire que tout se passait conformément à leurs accords en Alaska et que les «petits» ont été bien roulés dans la farine. Il en est de même pour les taxes : avec les puissants, Trump négocie et cherche des compromis; avec les «petits» – dont l’Europe paralysée par ses divisions, son incapacité à parler d’une seule voix, et sa difficulté à rompre les liens de soumission aux Etats-Unis – Trump passe en force et impose ses décisions.

L’Europe n’a pas compris que pour Trump et les isolationnistes américains de l’AFC (America First Comittee) qui l’ont porté au pouvoir, l’Occident ne veut rien dire, sinon un moyen pour imposer l’hégémonie des Etats-Unis à ceux qu’ils ont maintenus, depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, dans la peur d’un Orient à géométrie variable, selon l’ennemi du moment.

L’Occident devenu un fardeau pour les Etats-Unis

Pour l’AFC inspirant la politique de Trump, l’Occident est devenu un fardeau pour les Etats-Unis qui ne leur apporte plus rien, ou pas autant qu’ils le souhaitent.

Les Européens n’ont pas encore compris que l’Occident, comme l’a bien montré Georges Corm (‘‘L’Europe et le mythe de l’Occident’’, Paris, La Découverte, 2009), n’est qu’un mythe battu en brèche par l’évolution du monde à l’ombre du triomphe de la mondialisation du néolibéralisme et de la révolution conservatrice. Seules les victimes de cette mondialisation, au Nord, dont l’Europe, et au Sud, croient encore en cette chimère. L’Europe a encore du mal à réaliser que ce mythe ne correspond plus à aucune réalité; c’est cette illusion qui la fait encore courir derrière les Etats-Unis, malgré toutes les humiliations qu’ils lui font subir, en croyant qu’ils peuvent la protéger dans le cadre d’un Otan qui n’a plus aucune raison d’être depuis la disparition du Pacte de Varsovie et l’implosion de l’Union Soviétique. 

Les humiliations que Trump ne cesse de faire subir aux Européens en négociant derrière leur dos, et à leurs dépens, avec Poutine, la Chine et l’Inde, c’est-à-dire avec ceux qui comptent, vont-elles réveiller l’Europe et l’inciter à accélérer sa construction politique pour ne plus être un appendice négligeable des politiques américaines ?  Pour cela, il faut beaucoup de conditions dont la première est de renoncer au dollar comme monnaie d’échange internationale à l’instar du choix des pays du Brics; car le dollar était le principal moyen de domination des Etats-Unis depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale et, surtout, depuis 1971, suite à la décision unilatérale de la Maison Blanche mettant fin à sa convertibilité en or, condition de son adoption comme monnaie internationale à Bretton Woods, en 1944. Les dirigeants qui continuent à se faire humilier par la Maison Blanche auront-ils le courage de prendre une telle décision ? Espérons-le, pour l’intérêt de leur pays et, surtout, pour renforcer la lutte contre l’hégémonisme et l’arrogance des Etats-Unis.  

* Professeur honoraire de l’Université Lyon2.

L’article Trump, l’Europe et le mythe de l’Occident est apparu en premier sur Kapitalis.

Rubio présidera le comité sur les garanties de sécurité pour l’Ukraine

20. August 2025 um 15:45

Les États-Unis, l’Ukraine et les pays européens ont créé un comité conjoint pour élaborer une proposition visant à fournir des garanties de sécurité à l’Ukraine, éventuellement avec le soutien aérien américain, a rapporté mardi 19 août le site d’information Axios, citant deux sources bien informées.

Le comité est dirigé par le secrétaire d’État américain Marco Rubio, mais comprend des conseillers à la sécurité nationale d’Ukraine et de pays européens.

« Dans les prochains jours, tout le monde travaillera du matin au soir sur les garanties de sécurité. Nous pourrions avoir une architecture claire d’ici la fin de la semaine », a déclaré une source ukrainienne au site web.

L’article Rubio présidera le comité sur les garanties de sécurité pour l’Ukraine est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Sommet de l’Alaska : l’Ukraine en vitrine, l’Arctique en coulisses

20. August 2025 um 15:00

La rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska ne relève pas simplement de la diplomatie bilatérale. Elle a discrètement inauguré un nouvel espace de compromis géostratégique, bien au-delà du théâtre ukrainien.

Loin des communiqués officiels, ce sommet a dessiné les contours d’une entente implicite autour d’un redéploiement des priorités : désescalade en Ukraine, consolidation dans l’Arctique.

Le choix de l’Alaska, territoire à forte charge stratégique et symbolique, n’est pas anodin. Cette ancienne terre russe devenue avant-poste américain sur le cercle polaire a servi de décor à un échange feutré mais stratégique.

À son arrivée, Poutine aurait été accueilli par un dispositif de dissuasion non revendiqué : le survol discret d’un avion furtif américain, un message clair, à la fois ferme et respectueux, dans la tradition des signaux codés entre puissances nucléaires. Le ton était donné : équilibre, non-affrontement.

Dans cette atmosphère de test réciproque, les déclarations ambivalentes de Trump sur l’Ukraine ont résonné comme un autre signal. En évoquant l’idée d’un compromis où « tout le monde doit perdre un peu », il préparait l’opinion à une sortie de crise où la Russie conserverait certains acquis, en échange d’un apaisement ailleurs, notamment dans l’Arctique.

Ce glissement s’inscrit dans un contexte plus large : une éventuelle transition politique à Kiev. Le nom de Vadym Prystaïko, militaire expérimenté et diplomate aguerri, circule comme alternative potentielle à un Zelensky fragilisé. Un profil plus acceptable pour Washington comme pour Moscou, et peut-être déjà validé dans les coulisses du sommet.

La nature même de la rencontre en dit long : pas d’agenda public, pas de conférence de presse, des échanges confinés à des cercles restreints. Ce silence organisé suggère un accord politiquement inavouable à ce stade, mêlant redéfinition des lignes en Ukraine et reconnaissance mutuelle dans les territoires arctiques.

Enfin, les semaines entourant le sommet ont vu un changement d’orientation dans les rapports stratégiques occidentaux, centrés sur la militarisation de l’Arctique et la nécessité d’une coopération, même tacite, avec Moscou. Un déplacement géopolitique progressif, des plaines du Donbass vers les glaces polaires.

Loin de signer un traité ou de produire un choc diplomatique, le sommet de l’Alaska a joué un rôle plus subtil : ajuster les sphères d’influence, expérimenter un nouveau mode de régulation entre superpuissances, et préfigurer un monde régi moins par les déclarations que par les équilibres implicites.

Ce n’est peut-être pas en Ukraine, mais dans le silence stratégique de l’Arctique, que s’esquisse le prochain chapitre des relations russo-américaines.

————————–

Mahjoub Lotfi Belhedi

Chercheur en réflexion stratégique optimisée IA // Data Scientist & Aiguilleur d’IA

L’article Sommet de l’Alaska : l’Ukraine en vitrine, l’Arctique en coulisses est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

L’Europe mise à l’écart: quand Trump rebat les cartes du dossier ukrainien

19. August 2025 um 14:35

Amel Adouani, analyste en communication, revient sur les récents événements lors de la rencontre entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens. Elle s’interroge : ces images ne traduisent-elles pas une humiliation pour les dirigeants du Vieux Continent ? Lorsque Trump a accueilli Poutine, il lui a déroulé le tapis rouge et l’a personnellement reçu devant la passerelle de l’avion, tandis que les présidents européens étaient reçus uniquement par une représentante de la Maison Blanche.

Sur les deux premières images, on voit Trump assis à son bureau, avec les représentants européens face à lui, comme des élèves devant un professeur dans le bureau ovale. Cette mise en scène apparaît très humiliante pour l’Union européenne dans son ensemble, d’autant plus qu’elle a été diffusée intentionnellement. Elle relégitime ainsi l’Europe à une position secondaire, loin de son rôle principal dans le dossier ukrainien.

Les images suivantes montrent une réunion avec les dirigeants venus soutenir Zelenski. On remarque que la table est rectangulaire, alors qu’un format rond est généralement privilégié dans les négociations de paix, symbolisant l’amitié, la compréhension et la volonté de conciliation — un principe respecté lors des pourparlers de paix après la Seconde Guerre mondiale entre l’Amérique et l’Union soviétique.

Trump ne s’est pas arrêté là : il a quitté la réunion pour passer un appel d’une heure à Poutine, laissant les dirigeants européens attendre.

Aujourd’hui, l’Europe apparaît en bien mauvaise posture, alors que la résolution du dossier ukrainien semble s’être jouée principalement entre Trump et Poutine.

L’article L’Europe mise à l’écart: quand Trump rebat les cartes du dossier ukrainien est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Pourquoi Poutine fait-il une fixation sur le Donbass ?

19. August 2025 um 13:28

Ressources naturelles, promiscuité géographique, héritage soviétique, la région du Donbass est devenue l’obsession de Vladimir Poutine qui estime que ce territoire fait partie intégrante de la Russie.

 

Quelle était la teneur des entretiens entre Donald Trump et Vladimir Poutine lors du Sommet d’Anchorage en Alaska sur l’Ukraine, vendredi 15 août 2025 ? Selon les bribes d’informations corroborées par des médias britanniques et américains, il apparaît que le premier aurait donné le feu vert au plan territorial proposé par le maître du Kremlin ; lequel impliquerait le contrôle total par la Russie de deux régions ukrainiennes dont le Donbass, un territoire rassemblant les régions de Donetsk et Lougansk, dans l’est de l’Ukraine. Et ce, en échange de la « promesse » du gel du front dans les régions de Kherson et Zaporijia que Moscou ne contrôle que partiellement.

Selon le quotidien britannique Financial Times, Donald Trump aurait en effet affirmé par téléphone à Volodymyr Zelensky que Vladimir Poutine était prêt à « geler le reste du front si ses principales demandes sont acceptées ». Une proposition inacceptable pour le président ukrainien qui aurait aussitôt refusé que la région du Donbass lui soit amputée, arguant que la Constitution ukrainienne l’en empêchait.

Rappelons à cet égard qu’après l’invasion de l’Ukraine, la Russie avait annexé en septembre 2022 les quatre régions ukrainiennes de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia. Actuellement, l’armée russe occupe la quasi-totalité de la région de Louhansk et une grande partie de la région de Donetsk. Toutefois, les principaux centres urbains de Zaporijjia et de Kherson sont toujours sous contrôle ukrainien.

Une histoire mouvementée

Mais pourquoi l’homme fort de la Russie tient-il tant à « récupérer » cette région stratégique, quitte à en faire une monnaie d’échange ? A la fois pour des raisons émotionnelles, historiques, politiques, stratégiques et surtout économiques.

En effet, le Donbass, un territoire de 55 000 kilomètres carrés, à l’est de l’Ukraine et frontalier de la Russie, faisait autrefois partie de l’Union soviétique. A l’époque, ce grand bassin industriel, qui regorge de charbon et de minerais, permettait à Staline de relancer sa machine de guerre contre l’envahisseur allemand. Les ouvriers russes sont venus s’y installer en plusieurs vagues, ce qui fait que cette région reste, encore, majoritairement russophone.

Historiquement, sous domination des Tatars de Crimée et des cosaques du Don, la région est rattachée à la « Nouvelle Russie » lors des conquêtes russes dans les années 1770.

Lors de l’avènement de l’URSS, au début du XXe siècle, le Donbass est rattaché ainsi à la République socialiste soviétique d’Ukraine.

Russification forcée

Dans les années 1930 qui correspondent à la grande famine organisée par Staline, la langue ukrainienne est même interdite dans l’enseignement supérieur. Au fil des décennies, l’ethnie russe finit par constituer une importante part de la population de cette partie de l’Ukraine. Au début des années 2000, les Russophones représentent 40 % de la population des oblasts, les régions administratives, de Donetsk et Louhansk.

Au fil de son histoire, cette russification a été menée à marche forcée, y compris après la Seconde Guerre mondiale et le repeuplement mené par les Soviétiques qui a suivi.

Avec l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, le Donbass devient officiellement partie prenante de l’Ukraine, devenue indépendante. C’est donc sur la forte proportion de Russophones que s’appuie Vladimir Poutine pour accuser l’armée ukrainienne de génocide sur cette population spécifique et justifier ses velléités d’annexion.

En 2014, des séparatistes pro-russes prirent les armes proclamant les Républiques de Donetsk et de Louhansk, reconnues par Vladimir Poutine trois jours avant de lancer l’invasion.

Aussitôt Poutine – un « stato-impérial » qui met l’accent sur la puissance de l’État, qui se compose d’une population russe composite en termes de culture et d’ethnicité, doublé d’un « ethnonationaliste » qui prône la primauté du groupe ethnique russe sur l’État, groupe qui constitue aujourd’hui 80 % de la population – en profita pour intervenir militairement sous prétexte de « défendre les Russophones ».

Le 21 février 2022, Vladimir Poutine annonce la reconnaissance russe de l’indépendance des Républiques populaires de Donetsk et Louhansk. Les forces armées russes envahissent l’est de l’Ukraine contrôlé par les séparatistes prorusses, avant que la Russie ne finisse par tenter d’envahir totalement le territoire ukrainien.

Une mine d’or

Rappelons enfin que le Donbass, qui représente la moitié des richesses de l’Ukraine, se distingue par ses ressources souterraines dont une grande variété de métaux et minéraux (calcaire, dolomie, grès, quartzites, craie, ardoises…).

Outre les richesses minières, le sol de cette région tant convoitée regorge de métaux rares, comme le lithium, essentiel pour les batteries, de gaz de schiste et de gisements de gaz naturel.

Sans oublier que la région compte près de 2,8 millions d’hectares de terres arables, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Rien d’étonnant que le Donbass soit considéré comme l’un des poumons économiques de l’Union soviétique.

Dimension stratégique

Cela étant et au-delà de l’aspect économique, le Donbass possède une dimension stratégique indéniable. Car, d’une part, contrôler cette zone permet à la Russie de maintenir une profondeur géopolitique face à l’OTAN, en plus, d’autre part, de consolider un corridor reliant la Crimée – annexée en 2014 – à la frontière russe. Ainsi, le Donbass devient une pièce maîtresse dans la vision sécuritaire du Kremlin ; lequel considère l’Ukraine comme un « État tampon » indispensable à sa sphère d’influence.

L’article Pourquoi Poutine fait-il une fixation sur le Donbass ? est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Légère baisse des prix du pétrole 

19. August 2025 um 13:04

Les prix du pétrole ont légèrement baissé au début des échanges du mardi 19 août, alors que les marchés anticipaient la possibilité de pourparlers tripartites entre Moscou, Kiev et Washington visant à mettre fin à la guerre en Ukraine.

Selon le suivi de l’évolution du marché pétrolier effectué par Energy Platform, basée à Washington, les discussions à venir pourraient ouvrir la porte à la levée des sanctions sur le pétrole russe.

Les investisseurs attendent le résultat des efforts diplomatiques menés par Donald Trump, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, pour tenter de mettre fin à la guerre la plus longue et la plus violente d’Europe depuis 80 ans.

Les prix du pétrole ont augmenté d’environ 1% à la clôture des échanges lundi 18 août, le prix du brut Brent approchant les 67 dollars le baril, avant de baisser au début des échanges aujourd’hui.

Par contre, mardi 19 courant à 06h00 GMT, les contrats à terme sur le brut Brent pour livraison en octobre 2025 étaient en baisse de 53 cents, soit 0,8 %, à 66,07 dollars le baril.

Les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate pour livraison en septembre ont également chuté de 44 cents, soit 0,7 %, à 62,98 dollars le baril, selon les données surveillées en direct par la Energy Plateform .

Les contrats à terme sur le brut West Texas Intermediate de septembre devraient expirer demain, mercredi, tandis que le contrat pour livraison en octobre a chuté d’environ 55 cents, soit 0,9 %, à 62,15 $ le baril.

Analyse du prix du pétrole

Les analystes soulignent que tout dégel dans la crise entre la Russie et l’Ukraine pourrait apaiser les inquiétudes géopolitiques et faire baisser encore davantage les prix du pétrole, la probabilité de nouvelles sanctions ou d’une escalade des tensions diminuant à court terme.

L’analyste de la DBS Bank, Sevru Sarkar, a déclaré que les prix du pétrole réagissaient aux résultats des récentes réunions entre Trump, Poutine et Zelensky, notant que les risques d’escalade ou de durcissement des sanctions ont considérablement diminué cette semaine.

L’article Légère baisse des prix du pétrole  est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Zelenski : « je suis prêt à rencontrer Poutine mais sans conditions préalables »

Von: La Presse
19. August 2025 um 12:57

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré lundi soir aux journalistes à Washington qu’il était prêt à rencontrer le président russe, Vladimir Poutine, sans conditions préalables.

Après un sommet avec le président américain Donald Trump et des dirigeants européens, Zelensky a souligné que les précédentes demandes de cessez-le-feu de Moscou n’avaient abouti qu’à de nouvelles conditions. « Nous sommes prêts à toute sorte de format », a-t-il précisé, en spécifiant que cela devait se faire au niveau des dirigeants. Zelensky a ajouté que, « quoi qu’il arrive », il devait rencontrer Poutine et commencer à travailler à ce moment-là sur la manière de mettre fin au conflit. Il a insisté sur le fait que des conditions préalables aux pourparlers de la part de Kiev se heurteraient à « 100 exigences » de la part de la Russie.

Zelensky a indiqué plus tôt qu’il avait discuté de « points très sensibles » avec Trump et a souligné que « la sécurité en Ukraine dépend des États-Unis » ainsi que de l’Europe. Il a insisté sur l’importance des questions humanitaires « telles que l’échange de prisonniers et le retour des enfants enlevés par la Russie », précisant que les garanties de sécurité pour Kiev seraient probablement définies dans les 10 jours.

Washington-Moscou : vers des négociations de haut niveau

19. August 2025 um 12:40

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Donald Trump ont discuté lundi 18 août, lors d’une conversation téléphonique de 40 minutes, de l’idée d’élever le niveau de représentation dans les négociations pour résoudre le conflit armé en Ukraine, ont rapporté les agences de presse russes.

« L’idée a été discutée qu’il serait utile d’explorer la possibilité d’élever le niveau de représentation des parties ukrainienne et russe », ou en d’autres termes, qui participerait aux « négociations directes », a rapporté l’agence de presse RIA, citant le conseiller présidentiel russe Iouri Ouchakov.

Par ailleurs, Vladimir Poutine a assuré à Donald Trump qu’il était prêt à rencontrer le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky, selon une source proche des discussions.

L’article Washington-Moscou : vers des négociations de haut niveau est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

ECLAIRAGE – USA-Russie et USA-UE, un équilibre diplomatique fragile aux répercussions globales

19. August 2025 um 12:18

Le sommet Trump-Poutine du 15 août 2025, puis celui ayant réuni, lundi 18 août, le présidents Donald Trump et Volodymyr Zelensky, dans une première phase, puis dans une seconde Trump et plusieurs dirigeants européens, ont mis en lumière les fragilités de l’ordre international. Derrière les discours sur une désescalade en Ukraine, ces rendez-vous révèlent les tensions persistantes entre Washington, Bruxelles et Moscou, mais aussi les conséquences indirectes pour les économies dépendantes des équilibres géopolitiques, comme celles du Maghreb et de la Tunisie en particulier.

La rencontre de vendredi 15 août a permis à Vladimir Poutine de réaffirmer ses exigences : gel des lignes de front, reconnaissance implicite de la Crimée et engagement de non-élargissement de l’OTAN à l’Ukraine. Donald Trump, sans céder explicitement, a laissé entendre qu’un compromis reposait désormais sur Kiev, fragilisant ainsi la cohérence du front occidental. Ce jeu d’équilibriste a offert à la Russie une visibilité diplomatique précieuse, sans pour autant apporter une avancée concrète vers la paix.

L’Europe en posture de vigilance

Face à une approche américaine jugée ambivalente, l’Union européenne s’est repositionnée en partenaire central du processus. Emmanuel Macron, Friedrich Merz et d’autres dirigeants ont insisté sur l’indivisibilité de la sécurité européenne et celle de l’Ukraine. Cette fermeté répond à une inquiétude profonde : tout compromis territorial acté avec Moscou risquerait de fragiliser le principe de souveraineté des États, un fondement de l’ordre international qui concerne directement les régions instables comme le Maghreb.

Les implications pour le Maghreb et la Tunisie

Pour la Tunisie et ses voisins, les enjeux de ces sommets dépassent la seule question géopolitique. Ils se traduisent par des impacts économiques concrets. Une prolongation des tensions entre l’Occident et la Russie maintiendrait la volatilité des marchés énergétiques et céréaliers, dont le Maghreb est fortement dépendant.

La Tunisie, importatrice nette de blé et soumise à une forte pression sur sa balance des paiements, reste particulièrement vulnérable à la moindre flambée des prix internationaux.

Par ailleurs, la recomposition des alliances stratégiques entre Washington, Bruxelles et Moscou pourrait redéfinir les rapports de force sur la rive sud de la Méditerranée. Une Russie moins isolée chercherait à se réinvestir diplomatiquement en Afrique du Nord, renforçant sa présence dans des zones où la compétition d’influence avec l’Europe est déjà visible, notamment dans l’énergie, les infrastructures et la coopération sécuritaire.

Perspectives régionales

Le Maghreb se retrouve dans une position d’observateur vigilant, mais aussi d’acteur indirectement exposé. L’Europe, soucieuse de sécuriser son voisinage sud, pourrait intensifier sa coopération économique et énergétique avec la région pour compenser sa dépendance au gaz russe. Pour la Tunisie, cette configuration peut ouvrir des opportunités — diversification des partenariats, attractivité accrue dans le cadre de projets euro-méditerranéens —, mais elle implique également de naviguer avec prudence dans un environnement international marqué par l’incertitude.

In fine, les sommets USA–Russie et USA-UE n’ont pas seulement dessiné les contours incertains d’une paix en Ukraine. Ils ont aussi rappelé combien les rivalités des grandes puissances rejaillissent sur des régions éloignées, mais économiquement interdépendantes comme le Maghreb.

Pour la Tunisie, le message est clair : la stabilité de son avenir économique et financier ne peut être dissociée des grandes lignes de fracture géopolitique, et exige une diplomatie agile capable de transformer les contraintes en opportunités.

 

===============================

* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

L’article ECLAIRAGE – USA-Russie et USA-UE, un équilibre diplomatique fragile aux répercussions globales est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

❌
❌