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Accusés de corruption, des cadres d’une société pétrolière restent en détention

21. Mai 2025 um 13:42

La demande de libération de trois anciens cadres, dont un ancien directeur général d’une entreprise pétrolière publique a été rejetée, mardi 20 mai 2025, par la chambre criminelle au Tribunal de première instance de Tunis, tout en reportant le procès au 30 mai courant.

Les trois anciens responsables sont poursuivis pour des accusations de détournement de fonds publics et de soupçons de corruption financière et administrative, liées à un contrat d’exploration de pétrole et de gaz dans un champ du sud tunisien, rapporte Mosaïque.

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Tunisie │ Trois fonctionnaires condamnés à 72 ans de prison chacun

21. Mai 2025 um 13:19

Trois accusés, deux anciens employés du consulat de Tunisie en Syrie et un ancien fonctionnaire des services centraux de la municipalité de Tunis, ont été condamnés à 72 ans de prison chacun.

Les juges de la chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès du tribunal de première instance de Tunis les ont été reconnus coupables d’avoir délivré des extraits de naissance et des documents de nationalité tunisienne à des étrangers, dont certains sont impliqués dans des affaires de terrorisme et recherchés en tant que tels.

Selon Mosaïque, les autorités judiciaires tunisiennes, en coordination avec l’Unité nationale de lutte contre les crimes terroristes et les atteintes à la sûreté du territoire, avaient ouvert une enquête sur des soupçons de falsification d’extraits de naissance et de délivrance de documents de nationalité à des étrangers afin de faciliter leur entrée en Tunisie. Ces accusations impliquent les trois anciens fonctionnaires concernés.

La peine de 72 ans de prison contre chacun des accusés est assortie de peines complémentaires, notamment la privation de l’exercice des droits civils et politiques.

I. B.

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Tunisie – Iran │ Vers le développement de parcs technologiques communs

21. Mai 2025 um 12:53

Hossein Simaee-Sarraf, ministre des Sciences, de la Recherche et de la Technologie, et son homologue tunisien, Mondher Belaid, ont réaffirmé leur engagement à promouvoir la coopération scientifique, universitaire et de recherche.

Les deux responsables ont souligné l’importance de développer les échanges scientifiques entre les pays islamiques, de renforcer la collaboration universitaire et de mettre en œuvre les accords scientifiques.

M. Simaee-Sarraf a qualifié la deuxième réunion ministérielle de la Plateforme de dialogue de l’OCI-15, tenue le 19 mai 2025 à Téhéran, en Iran, d’occasion précieuse d’approfondir les relations scientifiques entre les pays islamiques, appelant à la réduction des écarts entre ces pays.

L’Iran est prêt à accorder des bourses à un certain nombre d’étudiants tunisiens et à faciliter une plus grande participation des professeurs et étudiants tunisiens en Iran, notamment dans le domaine de la langue et de la littérature arabes, a-t-il indiqué.

M. Simaee-Sarraf a exprimé la volonté de l’Iran de coopérer au développement de parcs technologiques communs.

Par ailleurs, M. Belaid a déclaré que les points communs culturels et scientifiques entre les deux pays ouvrent la voie au renforcement de la coopération universitaire.

Il a également suggéré d’utiliser la capacité du parc technologique iranien pour développer des modèles similaires en Tunisie.

Source : Irna.

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Tunisie │ Mouna Ben Halima parle du succès de La Badira qui fête ses dix ans  

21. Mai 2025 um 12:09

La Badira, un luxueux complexe balnéaire à Hammamet fête ses 10 ans cette année. Luxus Magazine lui a consacré ainsi qu’à sa fondatrice et Pdg Mouna Ben Halima un article assez élogieux.

Qualifiant Mme Ben Halima de «figure emblématique de l’hôtellerie tunisienne», l’auteur estime qu’elle a réalisé un exploit rare. «Son hôtel est le seul en Tunisie à être membre du prestigieux réseau Leading Hotels of the World», écrit-il en soulignant aussi son action associative militante de longue date «pour une Tunisie plus ouverte, moderne et citoyenne».

Chef d’entreprise et citoyenne engagée, Mouna Ben Halima a cofondé Touensa, une organisation dédiée aux droits civiques, à l’éducation civique et au dialogue national, et préside le comité tunisien de Réseau Entreprendre.

Élue au bureau exécutif de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH) en 2017, elle a aussi pris la tête de l’Association des Tunisiens des Grandes Écoles (Atuge) en 2021.

«À seulement 24 ans, elle reprend l’hôtel familial après le décès de son père. Aujourd’hui, elle dirige La Badira – ‘‘éclatant comme la pleine lune’’ – un hôtel haut de gamme à une heure de Tunis, qu’elle a transformé en vitrine de l’artisanat local et en lieu de formation d’excellence. Contre toute attente, elle fait le pari du luxe, loin des standards de l’époque : clubs de vacances, formules tout compris et tourisme low cost. Elle rêve d’un hôtel raffiné et inspiré, résolument tourné vers le haut de gamme international. Elle démolit presque entièrement l’ancien bâtiment, ne conservant que les fondations, et s’entoure de jeunes architectes avec lesquels elle dialogue et construit une nouvelle vision. Résultat ? La Badira, un hôtel au design contemporain unique en Tunisie, avec 130 suites, un spa Clarins de 2 500 m², une piscine extérieure, sept bars et restaurants et une plage semi-privée», écrit Luxus Magazine.

Le journal spécialisé cite ensuite Mouna Ben Halima qui déclare : «Aujourd’hui, les touristes recherchent des expériences fortes, originales et authentiques, source d’émotions intenses. Pour répondre à ces nouvelles attentes et séduire les voyageurs d’aujourd’hui, la Tunisie doit déployer d’importants efforts : elle doit développer de nouveaux concepts et promouvoir ses richesses, ses attractions, sa gastronomie, son artisanat et sa culture… Le luxe a un rôle essentiel à jouer dans ce contexte, en valorisant le tourisme et en améliorant l’offre et l’image de la Tunisie».

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Qualcomm Make In Africa accompagnera 3 startups tunisiennes

21. Mai 2025 um 10:59

Trois startups tunisiennes ont été sélectionnées pour bénéficier du programme Qualcomm Make In Africa 2025 qui soutient l’émergence de l’écosystème deep-tech (fortement technologique) africain via des programmes de mentorat, ainsi que des formations techniques, commerciales et en propriété intellectuelle.

La liste des 10 startups sélectionnées pour l’édition 2025 de Qualcomm Make in Africa a été annoncée mardi 20 mai 2025, et les startups tunisiennes concernées sont AmalXR, spécialisée dans la rééducation en réalité virtuelle, validée cliniquement et assistée par l’IA, Ecobees, spécialisée en apiculture intelligente pour le suivi de la santé des ruches, de l’humidité et du climat, et Pixii Motors (scooters électriques avec optimisation IA/IoT de la batterie et stations d’échange de batteries), indique le programme Qualcomm, dans un communiqué.

Première initiative du genre en Afrique, Qualcomm Make in Africa a été lancé en 2023. Il est destiné aux startups technologiques en phase de démarrage qui souhaitent exploiter les technologies avancées de connectivité et de traitement telles que la 5G, l’intelligence artificielle en périphérie, la puissance de calcul et l’IoT dans des solutions intégrées innovantes. Le programme s’adresse essentiellement aux jeunes entreprises qui se distinguent par leur capacité à intégrer ces technologies de manière innovante dans des solutions concrètes à fort impact.

Mentorat, accompagnement et conseils techniques

Pour l’édition 2025 du programme, l’appel à candidatures a suscité un fort engouement avec environ 435 dossiers reçus, provenant de 19 pays du continent.

Les startups sélectionnées bénéficieront de plateformes matérielles gratuites, d’un mentorat personnalisé, d’un accompagnement commercial, de conseils techniques pour le développement de leurs produits, ainsi que d’un soutien à la protection de leur propriété intellectuelle.

À l’issue du cycle de mentorat, les startups seront éligibles au Fonds d’Impact Social fourni par l’initiative Qualcomm Wireless Reach. Ce fonds accompagne les startups dans l’amplification de leur portée sociétale et de leur développement commercial. L’une d’entre elles sera sélectionnée pour recevoir le fonds en reconnaissance de son usage innovant des technologies sans fil au service des communautés. Les neuf autres bénéficieront quant à elles de bourses de développement.

Qualcomm a encore souligné les progrès de la plateforme d’e-learning L2Pro Africa, un programme de formation gratuit destiné à renforcer les compétences des startups, PME et chercheurs africains en matière de protection, valorisation et sécurisation de leurs innovations. Ce programme a été développé en partenariat avec Adams and Adams, premier cabinet africain spécialisé en propriété intellectuelle. Le contenu pédagogique a été enrichi avec des procédures détaillées de dépôt de brevets, dessins industriels et marques au Kenya, Nigeria, Ouganda, Ghana, Rwanda, ainsi que dans les deux organisations régionales de propriété intellectuelle, Aripo et Oapi, couvrant 43 pays africains. Ces guides pratiques permettent aux inventeurs d’interagir efficacement avec les professionnels de la propriété intellectuelle et les offices compétents. À ce jour, plus de 135 étudiants africains se sont inscrits à la formation, et plusieurs startups ont déjà entamé le processus de dépôt de brevets.

Qualcomm Incorporated est une entreprise américaine engagée dans le développement et la commercialisation de technologies fondamentales pour l’industrie du sans fil. Elle propose un vaste portefeuille de solutions intégrant IA de pointe, puissance de calcul, faible consommation énergétique et connectivité.

 D’après Tap.

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La Tunisie interdit formellement le travail précaire

21. Mai 2025 um 10:31

Le très controversé projet de loi n°16 de l’année 2025 relatif à l’organisation des contrats de travail et à l’interdiction de la sous-traitance est passé comme une lettre à la poste puisqu’il a été adopté mercredi 21 mai 2025 à l’aube avec 121 voix pour, 4 abstentions et aucune voix contre.

Présenté par le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, lors de la séance plénière qui a démarré mardi matin et s’est terminée mercredi à l’aube, le projet s’inscrit dans le cadre d’une réforme législative voulue par le président de la république Kaïs Saïed et qui vise à mieux encadrer les relations professionnelles entre employeurs et salariés et à mettre fin à toutes les formes d’emploi précaire.

Recevant lundi, au Palais de Carthage, le ministre des Affaires sociales, Saïed avait souligné la nécessité d’investir dans «un système juste qui garantit les droits des travailleurs, les valorise et leur procure un sentiment de sécurité», une garantie, selon lui, de justice sociale, de développement et de stabilité. «Le peuple aspire à un Etat social qui préserve la dignité de ses citoyens et il l’aura», a-t-il promis. Le projet de loi voté aujourd’hui à l’aube participe de cette démarche.

La séance parlementaire a été marquée par de vives discussions, forçant le président du Parlement, Ibrahim Bouderbala, à suspendre les travaux à deux reprises. Un seul amendement, portant sur l’article 8, a été adopté, tandis que les autres propositions de modification ont été rejetées, maintenant la version initiale du gouvernement. Cela n’a pas empêché le projet de loi de passer sans coup férir, les députés qui s’opposaient à son adoption tel quel étant presque tous rentrés dans les rangs pour qu’on aboutisse, au final, une quasi-unanimité. C’est à se demander si les houleux débats ayant précédé le vote n’était que du théâtre pour sauver les apparences !    

La nouvelle loi fait du contrat à durée indéterminée (CDI) la règle, limitant strictement le recours aux contrats à durée déterminée (CDD) à des cas exceptionnels et amplement justifiés. Elle fixe également la période d’essai à six mois, renouvelable une seule fois (et non quatre fois, comme c’était auparavant).

Par ailleurs, le texte interdit le recours à la sous-traitance dans les missions essentielles et permanentes des entreprises, qu’elles soient publiques ou privées. Seules les interventions ponctuelles ou techniques sont autorisées, sous réserve qu’elles ne constituent pas un détournement des droits des travailleurs. Cette disposition représente une première législative en Tunisie, après des années de controverse sur ce sujet.

Des mesures strictes sont prévues en cas de non-respect de la loi, notamment des amendes, la reconnaissance d’un lien de travail direct entre le salarié et l’entreprise bénéficiaire, ainsi que la possibilité d’exclure les contrevenants des avantages accordés par l’État.

Des dispositions transitoires sont prévues pour permettre aux entreprises de régulariser leur situation, sans perturber le fonctionnement économique ou les relations contractuelles existantes.

Dans la note explicative du texte de loi, le gouvernement souligne que la réforme vise à mettre fin à la précarité et aux conditions de travail indécentes, tout en préservant la compétitivité et la stabilité des entreprises.

Lors des débats, la majorité des députés ont salué un pas important vers une meilleure protection sociale des travailleurs appelant à une application stricte de la loi et au renforcement des mécanismes de contrôle.

Cette loi ne va pas faciliter la tâche des entreprises spécialisées dans le travail par intérim, et même certaines entreprises qui recourent massivement aux CDD pour maîtriser leurs coûts. Certains experts et observateurs pensent que l’adoption de cette loi risque de porter un coup au marché de l’emploi et même à l’investissement, qui, déjà, marque le pas depuis 2011.

I. B. (avec Tap).

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Israël – Pays du Golfe │ Quelle normalisation au milieu d’un génocide ?

21. Mai 2025 um 09:42

La dernière visite de Donald Trump en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et au Qatar – au cours de laquelle il a été surtout question de la relance des Accords d’Abraham visant à liquider définitivement la cause palestinienne – aurait dû être reportée. Ce n’était ni le moment ni l’endroit approprié pour renforcer des liens diplomatiques ou promouvoir des intérêts économiques, alors qu’un génocide des Palestiniens, les nôtres, était perpétré par Israël avec des armes… américaines. Ceux qui s’empressent de normaliser les relations avec l’Etat hébreu, trop tôt, trop brusquement, construisent sur des sables mouvants irrigués par le sang encore chaud des victimes.

Khemais Gharbi

Il arrive parfois que des incompréhensions profondes surgissent entre des personnes pourtant sincères. Ce n’est pas toujours la mauvaise foi qui les anime, mais plutôt un cruel manque de sens du moment, une défaillance du calendrier intérieur. Elles se trompent de date, de contexte, de lecture des événements. Elles célèbrent, elles festoient, pendant que d’autres pleurent et enterrent. Et sous les critiques qu’elles reçoivent, elles ne voient qu’un malentendu injuste, alors qu’en réalité, il s’agit d’une question de regard — ou plutôt de cécité.

Serrer la main au protecteur des bourreaux

C’est comme vouloir commenter un événement heureux, célébrer un anniversaire ou danser de joie au sein d’une communauté qui enterre ses proches massacrés par centaines. C’est comme esquisser un sourire ou applaudir devant un meurtre. Pire encore : c’est comme serrer la main aux bourreaux en invoquant une normalisation des relations avec l’agresseur que rien ne justifie, ni n’impose d’urgence — bien au contraire. Cela ne relève pas de la simple insensibilité, mais d’une forme d’inconscience coupable. Voire d’inhumanité.

Pendant que le peuple palestinien est martyrisé, exterminé à grand feu dans un silence complice, les dirigeants des pays du Golfe ont trouvé encore le moyen de se réjouir, de publier des images de festivités, de convier à des célébrations. Et cela, sans même réaliser que leur bonheur apparent devient une offense insupportable pour ceux qui comptent leurs morts par milliers, leurs blessés par dizaines de milliers, leurs déplacés par millions.

Le problème ne réside pas seulement dans l’action elle-même, mais dans l’absence totale de discernement. On mélange tout, on confond les émotions, on met sur le même plan la peine et la joie, la justice et l’oubli, la mémoire et l’indifférence. Et comme toujours, ce sont les plus lucides qui doivent porter la responsabilité de remettre un peu d’ordre dans ce chaos émotionnel. Ils doivent réveiller les consciences, rappeler qu’il y a un temps pour chaque chose ; que même dans la souffrance, on peut rester digne ; mais qu’on ne peut pas, sans heurts, festoyer pendant que nos proches enterrent leurs morts.

Cela dit, il serait injuste de jeter l’opprobre sur toute personne qui, de bonne foi cherche à traiter de sujets académiques ou culturels en dehors de toute considération politique. Il peut y avoir erreur de jugement, maladresse, manque de sensibilité ou de timing — mais cela ne suffit pas à les cataloguer parmi les traîtres. Le discernement vaut dans les deux sens : dénoncer les silences coupables sans condamner aveuglément les intentions sincères.

Manque de respect à la mémoire des victimes

Ce qui se passe aujourd’hui en Palestine n’est pas une question d’opinion : c’est un drame humain, un génocide à ciel ouvert. Voir des personnes continuer à normaliser les relations avec les bourreaux israéliens, tenir des réunions, afficher une légèreté, c’est manquer de respect aux morts. C’est ignorer les larmes des vivants. Et c’est affronter des peuples entiers au nom d’une neutralité illusoire, en prétendant que cela n’a rien à voir.

Mais depuis toujours, l’humanité a su faire la différence entre les jours de deuil et les jours de fête. Même les animaux, dit-on, ont des gestes de silence et de respect quand l’un des leurs meurt. Alors pourquoi certains humains oublient-ils cela? Le respect des morts, c’est le dernier lien entre notre monde et notre humanité. Si ce lien se brise, que restera-t-il de nous?

Il y a un exemple historique qui illustre puissamment cette nécessité de respecter les moments de deuil collectif : celui du massacre de Sabra et Chatila, en 1982. Alors que les camps de réfugiés palestiniens à Beyrouth étaient plongés dans l’horreur — des centaines, peut-être des milliers de civils massacrés en quelques jours —, certains dirigeants internationaux poursuivaient leurs agendas politiques comme si de rien n’était. Ce silence, cette indifférence, ont été vécus comme une trahison. Cela a creusé un fossé qui n’a jamais été comblé.

À l’opposé, certaines sociétés savent suspendre toute activité festive par respect pour les morts ou pour un pays endeuillé. Lorsque la Crète a été frappée par un tremblement de terre meurtrier en 2021, causant la mort de quelques dizaines de personnes, la Grèce a décrété plusieurs jours de deuil national : drapeaux en berne, festivités annulées, émissions de divertissement interrompues. Un pays s’est arrêté. Non par excès, mais par humanité.

Ces deux exemples — l’un issu d’une catastrophe naturelle, l’autre d’une tragédie humaine — montrent à quel point le silence ou la fête peuvent être lourds de sens. Ils rappellent qu’il ne peut y avoir de paix durable ni de joie sincère là où l’on méprise la douleur des autres. Savoir faire une pause, savoir pleurer ensemble, c’est le minimum que l’on doit à la mémoire des morts — face à ce génocide du peuple palestinien, et à l’humanité s’il nous en reste.

Construire sur des sables mouvants

Aucun dirigeant de la génération actuelle ne devrait ignorer les leçons de l’histoire. Il est essentiel de relire les récits des guerres passées, des massacres et des génocides — non pour s’y complaire, mais pour comprendre un mécanisme tragique : ceux qui s’empressent de normaliser les relations, trop tôt, trop brusquement, construisent sur des sables mouvants irrigués par le sang encore chaud des victimes.

Ils oublient que le temps est un acteur fondamental dans tout processus de réconciliation, qu’il faut parfois des décennies pour que les plaies se referment, que la douleur s’apaise, que les rancœurs s’estompent, et que le désir de vengeance cède la place à une volonté sincère de reconstruire.

Les relations durables ne se décrètent pas et ne s’imposent pas par la force. Elles ne naissent ni de résolutions internationales ni d’accords signés à huis clos. Elles se forgent lentement, à mesure que les sociétés meurtries pansent leurs blessures, enterrent leurs morts avec dignité, transmettent leur mémoire sans la charger de haine, et permettent ainsi aux nouvelles générations d’avancer, libérées du poids des offenses passées.

Ce n’est qu’alors qu’une normalisation devient véritablement possible — parce qu’elle est naturelle, non imposée ; ressentie, non proclamée; et surtout, respectueuse du rythme intime des peuples qui ont saigné.

* Ecrivain et traducteur.


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La maison de Mohamed, la fibre de Saladin, la cinquième colonne, et le grand jeu

21. Mai 2025 um 08:25

Après son tour du propriétaire au Golfe, Donald Trump est rentré avec dans son escarcelle les pertes américaines occasionnées par le Covid, auquel il aura pris soin d’ajouter l’aide militaire accordée à l’Ukraine, ainsi qu’au génocidaire des Palestiniens perpétré par Netanyahu à Gaza. En attendant, les foules de l’Islam continuent de se rendre chaque année aux lieux saints d’Abraham afin d’alimenter sa tire-lire. Qui a dit que la nation du prophète était vouée à disparaître, ainsi qu’il en avait été en Andalousie? (Ph. Trump apprend la danse de l’épée lors de sa première visite en Arabie saoudite, en 2017. L’hospitalité et la générosité des Arabes n’a pas de limite).

Dr Mounir Hanablia *

Lorsque j’étais à l’école primaire, il était communément admis que l’Islam, qui était arrivé en Inde et aux confins de la Chine, n’avait dû sa déchéance qu’à deux facteurs: les Mongols à l’Est, et les Taifas en Andalousie, à l’Ouest, qui s’étaient alliés avec les chrétiens pour se combattre les uns les autres.

Nos maîtres avaient été là pour entretenir nos convictions à ce sujet, fortement aidés par les romans Jorge Zaydan, et les victoires sur le ring de Mohamed Ali Clay. Il y avait eu la guerre de Juin 1967 lorsque l’un des instituteurs de 4e année nous faisait écouter sur son transistor les diatribes enflammées du palestinien Ahmed Choukairy, sur la Voix des Arabes, émettant du Caire. Qui n’avait pas cru à la victoire finale?

Quelques années plus tard, en lisant un livre du journaliste Jacques Derogy **, j’avais appris qu’en fait de guerre, il n’y en avait pas eu puisque l’aviation égyptienne avait été clouée au sol dès les premières heures et que les blindés privés de soutien aérien n’avaient eu aucune chance face à leurs ennemis. Il s’est avéré que les choses n’avaient pas été ce qu’on croyait.

Des mirages au désert d’Arabie

Nasser avait été entraîné sur un terrain glissant par les Syriens, sécessionnistes de la défunte République Arabe Unie, il faut le préciser, et il s’était placé dans la position de l’agresseur sans avoir jamais eu l’intention d’attaquer, celle que ses adversaires voulaient qu’il endosse, afin d’avoir le prétexte adéquat pour atteindre leur but, la destruction de l’armée égyptienne et l’occupation de la totalité du territoire palestinien.

Dans cette optique, de l’aveu même des généraux israéliens, les sermons hystériques de Choukairy promettant de dormir à Tel Aviv, certains ont ajouté avec des femmes juives, avaient valu pour leur pays plus qu’une division blindée.

On a prétendu que Bourguiba avait prévenu du désastre en 1965 mais que personne n’avait voulu l’écouter. Près de 60 ans après, le Golan a été annexé et la Cisjordanie est en passe d’être totalement colonisée, avec en perspective une expulsion massive des Palestiniens qui y résident encore, faisant suite au génocide en cours à Gaza pour lequel nul ne lève le petit doigt, à commencer les Arabes.

Avant d’en arriver là, il y avait eu la chute du mur de Berlin, la disparition de l’Union Soviétique, suivie en 1991 par la première Guerre du Golfe, lorsque la «troisième armée du monde», en occupant le Koweït, avait fait croire à la Rue Arabe, qui avait oublié sa leçon de 1967, et dont la fibre de Saladin avait de nouveau vibré.

En fait de guerre, cette fois non plus il n’y en eut pas dans le sens souhaité par les foules. Comme toujours des bruits avaient circulé relativement à des «signes», annonçant la victoire, comme ce cheveu qu’invariablement on découvrait dans tout exemplaire du Coran. Ou bien encore ce hadith de Mohamed le prophète sorti d’on ne sait où annonçant l’arrivée d’un homme appelé Sadem, et non pas Saddam, qui verrait se dresser contre lui une coalition réunissant les Arabes et Ajams, ce terme étant l’équivalent de goys chez les juifs, qu’il les vaincrait, et qu’aucun n’en réchapperait, «entre Ramadan et Rajeb, vous verrez de lui le prodige».

Au lieu de cela, l’armée Irakienne fut enterrée sous les bombes américaines et seule la crainte par les États du Golfe d’un pouvoir chiite inféodé à l’Iran maintint Saddam en survie pendant 12 années supplémentaires et la fiction d’un État irakien.

On apprit plus tard qu’une fois encore un ambassadeur américain, en l’occurrence Avril Gillespie, avait joué un rôle majeur dans le déclenchement de l’agression en assurant Saddam que son pays ne bougerait pas si l’Irak envahissait le Koweït, coupable de casser les prix du pétrole dont il avait besoin pour sa reconstruction après 9 années de guerre contre l’Iran.

La cinquième colonne

En 2001, il y eut l’assaut contre New York suivie de la grande guerre ouverte menée contre le monde musulman, qui débuta par l’occupation de l’Afghanistan puis de l’Irak en 2003, et qui se prolongea à partir de 2011 par ce qu’on a appelé le Printemps Arabe, dont on prétendit que l’holocauste d’un petit marchand de légumes de Sidi Bouzid en Tunisie, giflé par une policière, fut l’étincelle. Puis les étranges personnages férus d’Islam et de sainteté qui rentrèrent du Londonistan accueillis comme le prophète par le chant «la lune est apparue au-dessus de nous» prétendirent être revenus pour instaurer la démocratie.

Des visionnaires tels que Hamma Hammami firent demander par les jeunes de leur parti une assemblée constituante, et Béji Caïd Essebsi n’eut de rien plus pressé que de l’accorder, afin de prendre le temps de constituer le parti politique dont il était dépourvu, et qu’il s’empressa de saborder en accédant à la magistrature suprême.

Au lieu de six mois, il avait fallu près de quatre années de palabres pour rédiger la fameuse Constitution, dont on nous demanda de rester bien sages parce qu’on nous en promettait monts et merveilles une fois «la transition» achevée; promis, juré !

Le quartet du Dialogue national (UGTT, Utica, LTDH et Conseil de l’ordre des avocats) reçut même le prix Nobel, pour nous rappeler que nous étions sur la bonne voie, au cas où nous en aurions douté.

Entretemps le terrorisme avait fait florès, il y a eu le Covid, et nous avons eu pour majorité parlementaire Rached Ghannouchi allié à Nabil Karoui et Saifeddine Makhlouf, dont le parti s’affubla de l’épithète «Dignité». Autrement dit, le Vieux de la Montagne à la tête des Frères Internationaux de Qaradawi s’était associé aux Frères Nationaux et à Silvio Berlusconi.

La dégradation concomitante de la situation économique inquiéta suffisamment les bailleurs étrangers soucieux de rentrer dans leurs fonds pour permettre la perpétuation d’une situation sans issue. On en vit présentement les conséquences.

Après le Covid il fallut bien que les Etats-Unis cherchassent à financer aux dépens du monde entier leur manque à gagner consécutif à la pandémie. Il y eut donc inévitablement la guerre en Ukraine puis à Gaza, dont on affubla opportunément pour la circonstance les habitants du qualificatif de violeurs. Ce fut la résurrection des thèses de Choukairy, reprises cette fois par les sionistes et qui furent le prétexte opportun justifiant le massacre des civils sur une grande échelle, et on étendit la fureur de destruction de Yahvé au Liban, abritant le Hezbollah coupable d’avoir vidé de ses habitants le Nord d’Israël par un tir continu de missiles et de drones durant plus d’une année.

Bien que les Etats-Unis eussent été chassés ignominieusement d’Afghanistan, et dans une moindre mesure d’Irak, on pensait que la Maison de Muhammad s’écroulait par pans entiers, surtout après le départ peu glorieux de Bachar, l’évaporation de son armée travaillée par la cinquième colonne, lâchée par un Poutine occupé ailleurs, et l’écartèlement de la Syrie en cantons d’obédiences Daech turque, kurde américaine, et depuis peu, druze israélienne. Néanmoins les thèses israéliennes d’inviolabilité de la frontière ont volé en éclat, sous les missiles du Hezbollah, le double lâcher de missiles iraniens, et la perpétuation des attaques des va nus pieds Houthi, qui mettent à mal autant la sécurité de l’aéroport de Tel Aviv, que l’orgueil sioniste.

Les Américains ont estimé préférable de s’accommoder du porc-épic yéménite par un accord qui ne peut être que provisoire. Comme toujours, la foule arabe a considéré cela comme une grande victoire militaire. Comme toujours, la suite a démontré que ce n’était là qu’un mirage du désert, un de plus. Trump est entré dans le Golfe par la grande porte, et il avait besoin de la menace yéménite, et plus encore iranienne, afin de gagner ses interlocuteurs à ses vues sonnantes et trébuchantes. Mais pas seulement. Les Israéliens pensaient se tailler une zone de prospérité exclusive au Moyen-Orient s’étendant de l’Océan Indien à la Méditerranée grâce à un accord de paix avec les Taifas de la Mecque et du Golfe.

L’Oncle Sam rafle la mise

C’est une telle éventualité que la guerre à Gaza a torpillée, à leurs dépens. Et on s’aperçoit à présent que les Américains n’ont jamais eu l’intention de partager leur chasse gardée du désert d’Arabie avec quiconque, et qu’ils ont même fourni toute la logistique militaire et financière nécessaire pour laisser leur allié sioniste se fourvoyer dans une aventure sans issue, dont il ne sortira qu’au prix d’une marge de manœuvre des plus réduites. Le génocide à Gaza aura un prix. Les récentes mesures contre l’État d’Israël, prises par le valet servile de l’oncle Sam, l’Angleterre, même si elles ont plus une portée symbolique, sont significatives, à ce sujet. Y a-t-il eu une entente américano-iranienne dès le début? On peut se le demander. Cela expliquerait dans une large mesure la hardiesse des dirigeants persans piquant le museau de la bête sioniste au nez, et dans le même temps, prenant bien soin de prévenir de leurs ripostes.

Dans ce grand jeu, Bachar Al-Assad et Hassan Nasrallah auront été des pièces qu’on aura sacrifiées pour la grandeur de l’Iran, lui assurant une place à la table des négociations.

Quant à Trump, après son tour du propriétaire au Golfe, il est rentré avec dans son escarcelle les pertes américaines occasionnées par le Covid, auquel il aura pris soin d’ajouter l’aide militaire accordée à l’Ukraine, ainsi qu’au génocidaire des Palestiniens perpétré par Netanyahu à Gaza.

L’Oncle Sam serait bien entendu heureux que les Taifas et les Sionistes s’entendent, mais pas sur son dos. En attendant les foules de l’Islam continuent de se rendre chaque année aux lieux saints d’Abraham afin d’alimenter sa tire-lire. Et le Pakistan, qui dispose de l’arme atomique, a de nouveau fait vibrer la fibre de Babur le conquérant de l’Inde en abattant trois rafales français aux couleurs indiennes par le biais d’avions chinois dont personne n’a jamais entendu parler, dont sans doute le nom imprononçable leur vaut le qualificatif plus simple de J10.

Qui a dit que la nation du prophète était vouée à disparaître, ainsi qu’il en avait été en Andalousie?

* Médecin de libre pratique.

** ‘‘The untold history of Israel’’ de  Jacques Derogy, éd. Grove Press, 1er janvier 1979, 346 pages.

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Cinéma │ Les frères Nasser portent la voix de Gaza à Cannes

21. Mai 2025 um 07:45

Les frères jumeaux Tarzan et Arab Nasser, originaires de Gaza, ont présenté cette semaine leur nouveau long-métrage « Once Upon a Time in Gaza’’ en sélection officielle au Festival de Cannes 2025, dans la section Un Certain Regard. Une présence remarquée qui réaffirme la puissance du cinéma palestinien dans un contexte toujours aussi tendu pour la région.

Djamal Guettala

L’histoire du film se déroule à Gaza, en 2007. Yahya, un étudiant idéaliste, se lie d’amitié avec Osama, un petit trafiquant de drogue au grand cœur. Ensemble, ils mettent en place un trafic clandestin dissimulé dans une échoppe de falafels. Mais leur entreprise prend une tournure dangereuse lorsqu’ils croisent la route d’un policier corrompu.

À travers cette intrigue à la fois dramatique et teintée d’humour noir, les réalisateurs dressent un portrait sans fard de la jeunesse palestinienne, coincée entre survie, rêve et désillusion.

Réalisme cru et fable sociale

Le film a été chaleureusement accueilli lors de sa première projection le 19 mai à Cannes, salué pour sa force narrative et sa mise en scène subtile, oscillant entre réalisme cru et fable sociale. La participation des frères Nasser au plus grand festival de cinéma du monde constitue un événement en soi : elle témoigne de la résilience d’un cinéma palestinien vivant, malgré les contraintes matérielles et politiques.

Produit par Les Filmso du Tambour, avec une distribution française assurée par Dulac Distribution et des ventes internationales via The Party Film Sales, ‘‘Once Upon a Time in Gaza’’ s’inscrit dans la continuité du travail engagé des frères Nasser, déjà remarqués pour ‘‘Gaza mon amour’’ en 2020.

En ces temps où Gaza est souvent réduite à des chiffres et des images de ruines, ce film rappelle qu’au-delà des conflits, il y a des histoires humaines à raconter. Et que le cinéma reste, pour les peuples marginalisés, un formidable outil de mémoire et de résistance 

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Gestern — 20. Mai 2025Haupt-Feeds

Les lauréats des Prix Comar d’Or rencontrent le public  

20. Mai 2025 um 13:46

Dans le cadre de la 29e édition des Prix Comar d’Or pour les romans tunisiens écrits en langues arabe et française, une rencontre littéraire sera organisée le jeudi 22 mai 2025, à 17h30 à l’hôtel Majestic au centre-ville de Tunis.

Les noms des six lauréats de cette édition ont été proclamés lors d’une cérémonie officielle et d’une soirée de gala, samedi 17 mai, au Théâtre municipal de Tunis.

Pour discuter avec le public, seront présents les membres des deux jurys et à leur tête les deux présidents (Ridha Kéfi pour le français et Fathi Nasri pour l’arabe) et les auteur.e.s primé.e.s.  

Il s’agit de :

– Mahdi Hizaoui, lauréat du Prix Comar d’Or pour le roman de langue française pour «Ecris, tu seras aimé des dieux» (Editions Arabesques).  

– Chafiq Targui, lauréat du Prix Comar d’Or pour le roman de langue arabe pour «Liman Tajmaa Wardak aya Makram» (Editions Mayara).  

– Abdellatif Mrabet, lauréat du Prix spécial du Jury pour le roman de langue arabe pour «Le vert et le bleu» (Editions Contrastes).

– Sofiane Rejeb, lauréat du Prix spécial du jury pour «Ashab Al-Hodhod» (Editions Meskiliani).

– Houda Mejdoub, lauréate du Prix Découverte du roman de langue française pour «Ecoute-moi ma fille» (Editions Arabesques).

– Balkis Khalifa, lauréate du Prix Découverte pour le roman de langue arabe pour «Nafidha Ala Chams» (Editions Mayara).

Ce sera une occasion de discuter des romans primés et d’interroger leurs auteur.e.s sur leurs démarches littéraires, esthétiques et philosophiques. Il sera aussi question de la situation de la création littéraire en Tunisie et de l’apport des prix littéraires comme le Comar d’Or à son développement.

I. B.

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Formation de 120 soudeurs tunisiens pour travailler en Italie

20. Mai 2025 um 13:19

L’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, a assisté à la remise des diplômes à des soudeurs tunisiens les habilitant à travailler dans le secteur de la construction navale en Italie, et ce dans le cadre du projet pilote de Fincantieri.

C4est ce que la représentation diplomatique italienne à Tunis a écrit sur ses réseaux sociaux, ajoutant que «la formation professionnelle est au cœur du Plan Mattei et du partenariat Italie-Tunisie».

Fincantieri a lancé en Tunisie un programme de formation civique, linguistique et technique pour un premier groupe de 20 travailleurs, dans le cadre du Plan Mattei pour l’Afrique lancé en 2023 par le gouvernement italien.

Les cours, d’une durée totale d’environ 300 heures, vont de l’apprentissage de la langue et de la culture italiennes à la formation technico-professionnelle, comprenant des modules sur la sécurité au travail et des notions de droit contractuel italien.

À la fin du cours, les participants seront embauchés directement par Fincantieri ou par des entreprises opérant dans les secteurs concernés, avec des contrats de travail réguliers, représentant un canal légal et structuré de mobilité professionnelle.

D’après l’agence Ansa.

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Le salon de l’eau et de l’énergie, Irrimed Expo, du 17 au 20 juin à Tunis

20. Mai 2025 um 13:05

Du 17 au 20 juin 2025, le Parc des Expositions du Kram à Tunis accueillera le premier Salon Méditerranéen de l’Eau, de l’irrigation et de l’énergie (Irrimed Expo), événement de référence en Méditerranée dédié à l’eau, à l’irrigation et aux énergies renouvelables.

Ce salon réunira 150 exposants sur 5 000 mètres carrés et devrait attirer près de 15 000 visiteurs, dont des professionnels, des décideurs politiques, des agriculteurs, des chercheurs et des chefs de file de l’industrie.

Dans un contexte de sécheresse structurelle en Tunisie, aggravée par la demande croissante en eau pour l’agriculture, le tourisme et les besoins de la population, Irrimed s’aligne sur la Stratégie nationale pour une économie durable de l’eau pour la période 2030-2050.

Selon le site Internet d’Irrimedexpo, le salon présentera les dernières innovations technologiques en matière de gestion de l’eau, d’irrigation intelligente et d’énergies renouvelables.

Parmi les participants figurent des entreprises de traitement et de distribution d’eau, des fabricants d’équipements d’irrigation et des opérateurs énergétiques, qui présenteront des solutions de pointe.

En parallèle, un riche programme de conférences et d’ateliers aura lieu, avec des experts tunisiens et internationaux qui aborderont des questions clés telles que le dessalement de l’eau, l’irrigation intelligente et la gouvernance de l’eau. Des institutions telles que la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede), l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie (ANME) et l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGed) mèneront des discussions concrètes. Irrimed invite également les universités, les centres de recherche et les organisations internationales à participer en tant que partenaires, offrant une plus grande visibilité à travers les plateformes médiatiques de l’événement.

Des opportunités de partenariat sont disponibles pour ceux qui souhaitent participer à cette rencontre stratégique en Méditerranée. Cet événement marque une étape importante vers la sensibilisation et la mobilisation des acteurs régionaux sur les enjeux environnementaux, la durabilité et l’innovation technologique.

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Conférence à Tunis sur «Les migrations au Maghreb»

20. Mai 2025 um 12:48

L’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC) annonce l’organisation d’une conférence-débat intitulée «Migrations au Maghreb et en Afrique de l’Ouest : chiffres, méthodes et savoir-faire», le 29 mai 2025, à 19 heures, à son siège à Mutuelleville, à Tunis.

L’événement, qui se tiendra en français et en anglais, réunira Mariangela Palladino, professeure d’études culturelles et postcoloniales à l’Université de Keele au Royaume-Uni, et Issouf Binaté, anthropologue à l’Université Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire.

La conférence sera modérée par Valentina Zagaria, chercheuse à l’Université de Manchester et chercheuse associée à l’IRMC. Khaoula Matri, socio-anthropologue à l’Université de Sousse et chercheuse associée à l’IRMC, coordonnera cet événement socioculturel.

Organisée par l’IRMC et le réseau Maghreb Action on Displacement and Rights, Maghreb Action sur les déplacements et les droits (Madar), cette conférence-débat s’inscrit dans le cadre du programme «Perspectives transversales sur les migrations au Maghreb et au-delà». Madar est un réseau collaboratif dirigé par l’Université de Keele en partenariat avec l’IRMC, Cread (Algérie), Ami (Maroc), l’Université d’Édimbourg (Royaume-Uni), l’Université de Liverpool (Royaume-Uni) et l’Université de Manchester (Royaume-Uni).

Madar vise à améliorer la protection humanitaire des personnes déplacées vulnérables dans les contextes de conflit dans la région du Maghreb, notamment en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Son objectif est de faciliter les collaborations de recherche et de soutenir des projets qui s’appuient sur l’expertise régionale des chercheurs britanniques et maghrébins travaillant dans les domaines des arts, des sciences humaines et des sciences sociales et politiques. Madar combine une approche interdisciplinaire avec des méthodes participatives et collaboratives, s’appuyant sur des initiatives artistiques et créatives pour mobiliser les voix du monde entier, faciliter la participation des groupes marginalisés et sous-représentés et donner aux personnes déplacées un rôle plus actif dans le processus de recherche et ses résultats.

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Trump au Moyen-Orient ou l’aube du crépuscule 

20. Mai 2025 um 11:34

La récente tournée de Donald Trump au Moyen-Orient n’a rien d’anodin. En Arabie Saoudite, aux Emirats et au Qatar, il déploie une énergie presque messianique, celle des hommes qui n’ont jamais accepté la fin. Il parle, il promet, il vend. Il distribue les rôles, comme s’il avait encore la scène pour lui seul. Et il l’a, en partie. 

Manel Albouchi *

La levée des sanctions militaires contre la Syrie n’est pas un détail. C’est un signal. Comme les mots d’Erdogan «mon ami Trump». Des mots lourds, doux en surface, tranchants en profondeur. Il y a là des deals anciens, des ambitions nouvelles, des intérêts recomposés à l’ombre des alliances. Une chorégraphie huilée entre le faste et la menace. 

On parle de contrats, de milliards, de livraisons d’armes, de satellites, d’intelligence artificielle. Et, en coulisses, la promesse d’un contrôle sur l’Afrique, au nom d’un équilibre fragile, face à la Chine, à la Russie. L’Amérique transactionnelle avance à visage découvert. L’État profond, lui, reste masqué. 

Le pouvoir se donne en spectacle

Mais ce serait une erreur de lire cette visite uniquement à travers les lentilles géopolitiques. Car ce qui se joue ici, c’est aussi une scène intérieure. Une tentative de réécrire le récit. Trump revient là où le pouvoir se donne en spectacle, là où l’autorité peut se rejouer en miroir : entre guerre et paix, entre chaos et contrôle. 

Il donne, il retire. Il flatte, puis menace. Il ne négocie pas, il dramatise. Figure paternelle autoritaire, mais instable. Charismatique, mais inquiétant. 

Et derrière lui, les États-Unis continuent à rejouer leur vieille pièce. Ils veulent encore incarner l’ordre, dicter les termes. L’espoir d’un nouvel ordre mondial, bien sûr, écrit selon leur syntaxe. Mais l’illusion s’effrite. Israël, qui pariait sur la constance américaine, découvre une loyauté qui se renégocie au gré des intérêts. Une alliance historique peut devenir secondaire, quand les ambitions personnelles et les calculs l’emportent. 

Et Gaza ? Et les Palestiniens ? 

Elle disparaît lentement du récit dominant. Sacrifiée sur l’autel de la normalisation. Les «deals de paix» sont devenus des marchés d’armement. La parole des peuples, elle, reste tenue à l’écart. On les montre rarement. On les invite encore moins. 

Les silences trompeurs des peuples  

Pourtant, il faudrait prêter l’oreille. Car c’est dans ces silences, dans ces résistances sans caméra, que naissent les vraies alternatives. 

Après le printemps arabe, un été aride. On attend l’automne. Pour voir ce qui tombera. 

Car peut-être que l’histoire, la vraie, ne se joue pas là où les projecteurs brillent le plus. Peut-être qu’elle est en train déjà de s’écrire ailleurs… dans le murmure. Là où l’on espère sans spectacle. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Vient de paraître │ ‘‘L’Odyssée de Tamra’’ de Issam Marzouki  

20. Mai 2025 um 11:04

Issam Marzouki vient de publier un conte pour enfant intitulé ‘‘L’Odyssée de Tamra’’ racontant l’histoire touchante d’une chienne arrachée à sa ferme située à El Guettar, dans le sud de la Tunisie. Déterminée à retrouver son foyer et son ami Mouldi, Tamra entreprend un périple semé d’embûches à travers forêts et oueds.

Au cours de son voyage, Tamra affronte divers dangers, notamment un caracal, un porc-épic et une meute de loups, illustrant ainsi son courage et sa fidélité inébranlables.

Ce récit de l’auteur Issam Marzouki paru aux éditions La voix du livre (Livox) destiné aux enfants à partir de 6 ans, dirigées par Zakia Bouassida, est disponible au format papier et audio offrant ainsi une expérience de lecture immersive grâce aux illustrations signées Atelier Izotop et à la narration d’Ahlem Ghayaza.

Docteur en littérature, ancien directeur du Département de français à l’Institut Supérieur des Langues de Tunis, écrivain pour la jeunesse, cadre associatif et animateur d’ateliers de théâtre amateur. Il a enseigné la littérature française et comparée, l’analyse filmique et l’histoire du cinéma dans différents établissements de l’enseignement supérieur. Ancien directeur de radio, il a produit des chroniques ainsi que plusieurs pièces de théâtre radiophonique. Il continue à animer une chronique sur les crimes célèbres et des contes pour la chaîne internationale de Radio Tunis (RTCI).

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Génocide à Gaza │La complicité active de l’Occident

20. Mai 2025 um 10:40

«L’Occident a épuisé son capital moral», affirmait Emmanuel Todd. À l’heure où Gaza gît sous les décombres, soumis aux incessants bombardement d’Israël, surarmé par ce même Occident, cette phrase prend une résonance tragique. Plus de dix-neuf mois de guerre, plus de 160 000 morts et blessés côté palestinien, des hôpitaux bombardés, des enfants mutilés, des familles décimées — et toujours pas l’ombre d’une sanction, d’un embargo, d’une action salvatrice. Rien. Le silence. L’Occident a tombé le masque. Définitivement.

Khémaïs Gharbi

Le silence : cette complicité passive (et parfois même active, par les livraisons d’armes à l’agresseur israélien), cette abdication morale, cette reddition devant l’arbitraire. Où sont passés les grands discours ? Où est cette fameuse «communauté internationale», prompte à condamner, à exclure, à diaboliser quand cela sert ses intérêts ?

Témoin des grandes joutes oratoires, combien de fois ai-je entendu les dirigeants occidentaux affirmer, d’un ton ferme : «Le droit international est sacré ! La démocratie est sacrée». Ces mots frappaient mes tympans, vibraient dans mon casque d’interprète. Ils semblaient porteurs d’une vérité universelle.

Mais aujourd’hui, ces mots me blessent. Ils sonnent faux. Creux. Hypocrites.

Des mots qui sonnent faux

Car le droit international, ce prétendu rempart de la civilisation, est devenu un chiffon que l’on piétine à volonté. Il est brandi pour punir les faibles, jamais pour rappeler à l’ordre les puissants ou leurs alliés. Gaza en est la preuve accablante.

Ce n’est pas une guerre. C’est une extermination à huis clos. Un génocide sous caméras, mais sans écho. Une tragédie suivie en direct et tolérée en silence.

Et pourtant, l’Occident continue de bomber le torse, de se faire donneur de leçons, d’exiger de nos dirigeants une démocratie exemplaire, des institutions «transparentes», une liberté de presse «comme chez eux» (copier-coller) — alors que leur propre presse est muselée par l’argent, leur parole verrouillée par la peur de déplaire aux lobbies. Leur démocratie invisible. Qu’ont-ils à nous apprendre? Leur indignation est sélective, leur morale à géométrie variable.

Une morale à géométrie variable

Nous avons longtemps cru qu’il nous manquait quelque chose : la rigueur, la modernité, un peu de démocratie, la maturité politique. Mais nous réalisons aujourd’hui que l’arène internationale n’est pas un lieu de justice, mais de rapports de force. Ce n’est pas notre «retard» qui nous écrase, mais leur cynisme, leur hypocrisie.

Il faut cesser de se culpabiliser. Nos peuples, nos dirigeants, malgré leurs erreurs, ont agi souvent avec courage. Ce ne sont pas des «échecs civilisationnels»; ce sont des résistances asphyxiées, des volontés brisées par un ordre mondial profondément injuste.

Alors, cessons de nous quereller entre nous. Cessons de nous flageller par des critiques sans fin. Ne cherchons plus dans nos origines des raisons de nous diviser : Berbères, Arabes, Africains, Méditerranéens… Encore moins dans nos sensibilités politiques ou philosophiques : gauche, droite, centre, extrêmes, modernistes, opportunistes… Nous sommes tous tunisiens, un seul peuple, aux racines diverses mais au destin commun. Nous soutenons nos dirigeants et ne les saboterons jamais. Nous nous exprimerons à leur égard uniquement dans l’isoloir des bureaux de vote. Dans les intervalles nos critiques seront toujours mesurées et constructives.

Il est temps de redresser la tête, d’unir nos forces, de bâtir une parole souveraine et indépendante. Il est temps d’agir, de penser, de créer hors du regard de ceux qui nous méprisent.

La dignité ne se négocie pas

Ne demandons plus de reconnaissance à ceux qui nous ignorent. Cessons de quémander des droits que nous devons prendre. La dignité ne se négocie pas. Elle se conquiert.

Et que ceux qui nous traitent encore comme des élèves indisciplinés entendent ceci : nous avons cessé d’attendre leurs félicitations. Nous écrivons désormais notre histoire, avec notre encre, sur notre papier, selon nos priorités.

Le temps de la soumission à l’étranger est révolu.

* Ecrivain et traducteur.

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Quatre artistes tunisiennes au Grand Musée égyptien

20. Mai 2025 um 09:46

Quatre artistes tunisiennes : Neila Ben Ayed, Houda Ajili, Alia Derouiche et Aziza Guermazi exposent leurs œuvres au Grand Musée Egyptien au Caire, dans le cadre du Forum international Empower Her Art (Ehaf), qui se tient du 16 au 20 mai 2025.

Ehaf est un rendez-vous majeur de la scène artistique féminine mondiale qui réunit 200 artistes issues de 35 pays, ainsi que des commissaires et chercheuses de tous horizons autour des pratiques de l’art contemporain.

Les quatre artistes tunisiennes dont les œuvres sont réunies dans un pavillon tunisien, sont représentative de la vitalité actuelle de la scène artistique féminine tunisienne, , à la croisée de la mémoire et des identités plurielles, entre héritage et innovation.

L’exposition s’inscrit dans la programmation officielle de la troisième édition du Forum Ehaf, qui investit le Grand Musée égyptien, un lieu emblématique, offrant un écrin exceptionnel à la rencontre entre héritage millénaire et visions d’avenir.
Ce projet a vu le jour grâce à l’engagement de nombreux partenaires et des équipes du Grand Musée égyptien, d’Ehaf et d’Artoday, chapeauté par sa fondatrice Shereen Badr.

Neila Ben Ayed est Tuniso-canadienne, artiste, designer et commissaire d’expositions. Elle a à son actif plus de 200 expositions personnelles et collectives au Canada, en Tunisie, aux États-Unis, en Italie et en France. Elle est très engagée dans la promotion de la diversité culturelle dans les arts visuels. Son travail artistique explore les identités plurielles, l’hybridité culturelle et la mémoire, en utilisant des techniques mêlées de peinture, d’art numérique et de collage dans un processus de création en plusieurs étapes. Ses œuvres, à la croisée de la figuration et de l’abstraction géométrique , expriment la complexité de l’être, la superposition des vécus et la recherche d’harmonie dans la multiplicité.

Houda Ajili est une artiste peintre tunisienne de la nouvelle génération. Elle vit et travaille à Paris. Elle enseigne les arts plastiques et participe à des expositions personnelles et collectives en Tunisie, en Égypte, au Maroc, en Italie et en France, notamment au Salon d’Automne de Paris en 2014.

Alia Derouiche est une artiste visuelle née et ayant grandi à Tunis. Professeure de design de mode, elle enseigne à Tunis depuis plus de vingt ans. Et a à son actif plusieurs expositions personnelles et collectives en Tunisie et à l’étranger.

Tableau de Aziza Guermazi.

Aziza Guermazi, passionnée par l’architecture, s’est entièrement consacrée à la peinture à partir de 2018, en participant à des expositions en Tunisie, au Liban, en Jordanie, en Italie et à Dubaï. Elle explore l’essence de l’être, expérimentant la relation entre le corps et l’esprit à travers ses personnages, tout en mettant en lumière le rôle puissant de la femme dans son œuvre. Son style onirique, parfois enfantin, transcende les frontières et invite les spectateurs à explorer leurs propres souvenirs et rêves.

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Gaza │ Israël condamne à mort les malades de cancer palestiniens

20. Mai 2025 um 09:04

Déjà que la vie à Gaza est un enfer à cause du génocide qu’y perpètre Israël depuis octobre 2023, être en plus atteint d’un cancer est bien plus qu’une épreuve, un supplice et une mort lente surtout que l’armée israélienne a mis sciemment hors service les deux établissements qui pouvaient assurer des soins aux malades. (Ph. Des patients atteints de cancer ont quitté l’hôpital européen de Gaza après sa mise hors service en raison des bombardements israéliens.)

Imed Bahri

L’armée israélienne a d’abord détruit entièrement l’hôpital de l’Amitié palestino-turque intégralement dédié à la cancérologie et qui soignait plus de 10 000 Gazaouis atteints de la maladie. Elle a ensuite bombardé l’hôpital européen qui disposait d’un service d’oncologie. Et comme si tout cela ne suffisait pas, les malades sont empêchés de quitter Gaza et de se soigner à l’étranger. En définitive, Israël condamne à mort les Gazaouis atteint de cancer.

Al Jazeera Net a recueilli des témoignages de jeunes mères atteintes de cancer. Des mères qui luttent à la fois contre une terrible maladie, qui ne sont plus soignées et qui souffrent psychologiquement en pensant à leurs enfants qui seront orphelins le jour où elles ne seront plus de ce monde.

Hadil Shahadeh, 35 ans, décrit son état d’esprit quand elle a appris que l’hôpital européen de Gaza était devenu hors service : «Je me suis sentie étouffée et submergée par des sentiments négatifs comme si la mort était sur le point de m’emporter». C’est par ces mots que le patiente qui souffre d’un lymphome depuis huit ans a résumé la situation tragique à laquelle elle doit faire face. 

Hadil ne dort plus après les violents tirs de l’aviation israélienne sur cet hôpital situé au sud-est de la ville de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 mai. C’est le seul hôpital à fournir des soins médicaux aux patients atteints de cancer après que l’occupation a détruit l’hôpital de l’Amitié palestino-turque de la ville de Gaza et l’a mis hors service.

Suite à cette attaque, le ministère de la Santé a déclaré l’hôpital européen de Gaza hors service. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cela a entraîné la suspension de services vitaux notamment la neurochirurgie, les soins cardiaques et le traitement du cancer, des services non disponibles ailleurs dans la bande de Gaza.

Ali Hamed veille sur sa femme, Mona, atteinte d’un cancer, et s’inquiète pour elle depuis que l’hôpital européen a été mis hors service.

Des services vitaux hors service 

«C’est une condamnation à mort pour des milliers de patients», explique Hadil à Al Jazeera Net en regardant par un trou créé par les frappes aériennes israéliennes sur un poste de police détruit dans le quartier de Nasr, au nord de la ville de Gaza, où elle et ses parents âgés ont trouvé refuge. Le terrain est devenu trop étroit pour eux suite au récent déplacement de la population de la ville de Beit Lahia dans le nord de l’enclave palestinienne.

Hadil a découvert qu’elle avait un cancer en 2017 et, dès lors, elle était régulièrement suivie à l’hôpital de l’Amitié palestino-turque, bombardé par les forces d’occupation israéliennes il y a quelques semaines. L’hôpital était le seul à fournir des services médicaux à environ 10 000 patients atteints de cancer et de tumeurs dans la bande de Gaza.

Suite au déclenchement de la guerre israélienne sur la bande de Gaza en 2023, Hadil et sa famille ont été contraints de fuir le nord de la bande de Gaza vers le sud, se déplaçant à plusieurs reprises d’un endroit à un autre. Atteindre l’hôpital de l’Amitié est devenu impossible et dangereux.

«La guerre est plus dévastatrice pour nous, les malades, car nous sommes confrontés à la mort sous toutes ses formes», dit-elle. Les soins médicaux prodigués à l’hôpital européen de Gaza, qui servait de substitut à l’Amitié, ont été de courte durée et maintenant qu’il est hors service, les malades du cancer sont menacés de mort. 

Tahani Abu Mustafa, une patiente atteinte d’un cancer, craint pour ses six enfants après le martyre de son mari.

25 000 malades et blessées en attente

Hadil a reçu une autorisation pour un traitement à l’étranger depuis octobre dernier mais elle n’a pas pu voyager en raison des restrictions israéliennes sur le passage de Karam Abou Salem que l’occupation israélienne utilise pourtant à titre exceptionnel pour que les personnes gravement malades puissent quitter Gaza et ce, en remplacement du passage terrestre de Rafah.

Hadil fait partie des quelque 25 000 personnes malades et blessées figurant sur les listes d’attente pour être soignés à l’étranger. Elle dit que son traitement n’est pas disponible dans la bande de Gaza. Elle survit grâce aux analgésiques qu’elle reçoit de l’hôpital européen de Gaza mais elle ne sait pas ce qu’elle va faire maintenant que l’hôpital est fermé. Le traitement n’est pas disponible dans les quelques pharmacies encore en activité dans l’enclave palestinienne et en plus, elle n’a pas les moyens financiers de l’acheter même s’il devient disponible.

L’hôpital européen était le dernier espoir de vie pour Mona Agha alors qu’elle attendait l’opportunité de voyager à l’étranger pour se faire soigner d’un cancer de l’estomac, diagnostiqué cinq mois plus tôt et qui s’était propagé dans tout son corps.

Épuisée, Mona qui est âgée de 30 ans est allongée sur un lit du service de médecine interne du complexe médical Nasser depuis que des ambulances l’ont transportée avec d’autres malades de l’hôpital européen de Gaza dont l’administration avait décidé son évacuation après son bombardement. 

Articulant très difficilement et parvenant à peine à parler car essoufflée, Agha confie à Al Jazeera Net : «La situation ici est très mauvaise. Hier, j’avais l’impression de mourir en attendant les analgésiques pour soulager cette douleur intense».

En l’absence de centre d’oncologie au Complexe Nasser, Ali Hamed âgé de 37 ans s’inquiète pour sa femme Mona en raison du manque de traitement et de soins. Il a déclaré à Al Jazeera Net : «À l’hôpital européen, il existe un centre d’oncologie spécialisé et malgré la guerre et le siège, les soins et les services médicaux sont bien meilleurs pour les patients atteints de cancer».

Mona est mère de quatre enfants et vit dans une tente érigée sur les décombres de sa maison détruite dans la ville de Bani Suhaila, à l’est de Khan Yunis. Elle dit être profondément inquiète pour elle-même et ses enfants si l’hôpital européen reste hors service pendant une période prolongée et que les soins médicaux qu’elle y a reçus au centre d’oncologie sont interrompus.

Tahani Abu Mustafa, 38 ans, se trouve sur un lit voisin dans un état d’épuisement extrême à cause d’un cancer de l’abdomen qu’elle a découvert après la mort de son mari lors de la première année de la guerre. Supportant la douleur extrême, Tahani Abu Mustafa a indiqué à Al Jazeera Net qu’elle était profondément inquiète de ce qui arriverait à ses six enfants si elle mourait. Elle a ajouté que son anxiété s’était accrue après que l’hôpital européen de Gaza ait été mis hors service et que le traitement dont elle avait besoin n’était plus disponible ailleurs dans la bande de Gaza.

La patiente Hadeel Shahada a été orientée vers un traitement à l’étranger, mais elle attend depuis octobre dernier.

Augmentation significative des décès par cancer

Tarek Al-Mahrouq, directeur des soins infirmiers au Centre de cancérologie de Gaza, relevant du ministère de la Santé, affirme que des milliers de patients atteints de cancer et de tumeurs sont en réel danger après que l’occupation a ciblé l’hôpital européen de Gaza causant des dommages importants à ses infrastructures et à ses services, le forçant à cesser ses activités.

Al-Mahrouq a déclaré à Al Jazeera Net que le transfert forcé de ces patients vers le complexe médical Nasser représente un risque réel pour leur vie car l’établissement n’est pas qualifié pour traiter le cancer et les tumeurs.

Le responsable de la santé note qu’il y a eu récemment une augmentation significative des décès par cancer en raison des restrictions israéliennes sur l’importation de médicaments et de fournitures médicales.

Il a déclaré que 10 000 personnes atteintes de cancer étaient traitées à l’hôpital de l’Amitié avant qu’il ne soit détruit et qu’il cesse complètement ses activités. Le sort des malades est incertain car il n’existe actuellement aucun établissement médical fournissant les services et les soins nécessaires dans toute la bande de Gaza.

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Ooredoo Tunisie │Rechargez, jouez et gagnez avec Mfawla !

20. Mai 2025 um 06:51

Ooredoo Tunisie a lancé, depuis le 6 mai, Mfawla 2025, un programme inédit et festif qui transforme chaque recharge en une occasion de gagner, sur-le-champ ou à travers de grands tirages mensuels.

Les clients qui effectuent une recharge de 2 DT ou plus, via n’importe quel canal, pourront accéder instantanément au jeu Mfawla. En fonction de leur montant de recharge, ils pourront gagner des bonus attrayants : du volume internet, des minutes d’appels ou encore des points de fidélité. L’expérience est fluide et accessible à tous, que ce soit via l’application MyOoredoo ou par SMS en composant le *3333# pour les utilisateurs de téléphones classiques.

Et ce n’est que le début. Plus les clients rechargent, plus ils augmentent leurs chances de remporter des cadeaux exclusifs chaque mois, en lien avec les temps forts de l’année.

En mai, Mfawla commence avec un prix en argent de 5 000 DT pour la fête des mères. En juin, un autre prix de 5 000 DT sera attribué à l’occasion de l’Aïd.

Juillet réserve une double surprise estivale : 5 000 DT et un voyage de rêve aux Maldives pour deux personnes.

En août, un heureux gagnant repartira avec 5 000 DT et le tout nouvel iPhone 16.

En septembre, pour la rentrée, 5 000 DT et trois smartphones 5G seront mis en jeu. Octobre apportera un souffle d’automne avec encore 5 000 DT à gagner.

Enfin, novembre clôturera en beauté avec un tour du monde, une voiture neuve et un dernier prix en argent spectaculaire.

Avec plus de 120 000 gagnants attendus chaque mois et 14 grands prix à décrocher durant toute la période des jeux

Mfawla 2025 promet d’apporter sourire et émotion aux quatre coins du pays.

«Cette initiative vise à offrir de la joie, de la reconnaissance et des moments inoubliables à nos clients», a déclaré Sunil Mishra, CMO de Ooredoo Tunisie. Et d’ajouter : «C’est notre façon de dire merci et de renforcer le lien avec notre clientèle à chaque recharge.»

Plus qu’un simple programme de récompenses, Mfawla 2025 est une invitation à célébrer les petits gestes du quotidien qui peuvent créer de grandes émotions.

Communiqué.

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