La Mediterranean School of Business (MSB) vient de recueillir les trois accréditations internationales les plus prestigieuses de son secteur, attribuées respectivement par l’AACSB, l’EFMD et l’AMBA. Ce qui fait d’elle désormais la première et unique école de business en Tunisie et en Afrique francophone à rejoindre le cercle très restreint des 1% des écoles de business accréditées à ce niveau dans le monde.
La MSB, qui relève de la SMU (South Mediterranean University) et dont le campus se situe aux Berges du Lac 2, à Tunis, franchit ainsi une étape historique dans son développement.
Félicitant tout le staff enseignant pour cet accomplissement exceptionnel, Mahmoud Triki, président-fondateur de la SMU, a déclaré que «cette triple reconnaissance souligne l’engagement constant de la MSB pour l’excellence académique, l’innovation pédagogique et la formation de leaders aptes à relever les défis d’une économie mondialisée.» Il a également indiqué que cette reconnaissance renforce le positionnement de l’établissement comme référence incontournable de l’enseignement supérieur en Tunisie et au-delà.
Les accréditations obtenues par MSB
L’AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business) est une référence mondiale fondée en 1916, reconnue pour son exigence et son impact sur l’éducation en management. Uniquement 6% des Business Schools dans le monde ont réussi à obtenir cette prestigieuse accréditation.
L’EFMD (European Foundation for Management Development) est une accréditation européenne valorisant l’internationalisation, la connexion au monde professionnel et la responsabilité sociétale.
L’AMBA (Association of MBAs), basée à Londres, récompense les MBA et Executive MBA les plus prestigieux au monde. Elle accrédite uniquement les programmes des 2% des meilleures écoles de commerce sur plus de cinq continents.
Une célébration à la hauteur de l’évènement
Pour marquer cet événement exceptionnel, la MSB a organisé une série de rencontres réunissant étudiants, alumni, professeurs, partenaires et familles. Parmi les moments forts, un workshop dédié aux parents et futurs bacheliers a été animé par des experts internationaux en enseignement supérieur. L’objectif : éclairer le processus de choix d’une école de business en mettant en lumière les critères clés, notamment la valeur des accréditations internationales.
Hanane El Kouari, Associate Director International à l’IESEG School of Management, a souligné l’importance de cette initiative, rappelant que «les accréditations, la reconnaissance internationale et la qualité académique sont des éléments essentiels pour un choix éclairé.»
Sarah Vaughan, Senior Expert en enseignement supérieur, a partagé sa vision inspirante : «Choisir son école de business, c’est apprendre à se connaître, à rêver grand et à tracer un chemin à son image.»
Inauguration du SMU Accreditation Wall
La semaine de célébration s’est clôturée avec l’inauguration du SMU Accreditation Wall : un symbole fort de l’engagement continu de la South Mediterranean University (SMU) envers l’excellence académique et la qualité de l’enseignement.
Fondée en 2002, la MSB fait aujourd’hui partie des 1% des écoles de business dans le monde à être triplement accrédité. Elle propose des programmes de Licence, Master et Executive MBA de haut niveau, dans des disciplines clés comme le Marketing, la Finance, Supply Chain et Operation Management ainsi que Business Analytics and AI. Grâce son corps professoral hautement qualifié, son staff dévoué et son approche innovante, la MSB prépare les futurs leaders aux défis des métiers de demain et à un environnement professionnel en constante évolution.
En parallèle de l’excellence académique, la MSB offre une vie de campus dynamique, rythmée par des événements, des initiatives étudiantes et des opportunités de networking. Son réseau solide d’alumni et de partenaires internationaux permet aux étudiants d’évoluer dans un cadre stimulant, propice au développement personnel et professionnel.
Les travaux de l’atelier d’élaboration d’un plan d’action régional pour faire face à la résurgence exceptionnelle du criquet pèlerin dans la région occidentale incluant l’Afrique du Nord a démarré le 5 mai 2025 à Tunis.
Cet atelier organisé par la FAO à travers la Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale (CLCPRO) a été marqué par la présence de Ezzeddine Ben Cheikh, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche lors de la cérémonie d’ouverture, et Mohamed Amrani, chargé des affaires courantes au bureau de la FAO en Afrique du Nord à Tunis.
L’atelier réuni les responsables des unités nationales de lutte antiacridienne des onze pays membres de la commission à savoir, l’Algérie, le Burkina Faso, la Gambie, la Libye, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie. Participent aussi des représentants du siège de la FAO, du Bureau régional pour l’Afrique, du Comité permanent Inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), ainsi que le secrétariat de la CLCPRO et de la Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région centrale (CRC).
M. Amrani, a souligné les efforts et l’engagement du gouvernement tunisien dans la lutte acridienne et témoigné du rôle clé que joue la Tunisie ainsi que celui de la FAO à travers la CLCPRO. La Tunisie fait preuve d’un soutien indéfectible pour la réussite des efforts communs pour faire face à la résurgence acridienne pour la période estivale 2025.
M. Ben Cheikh a affirmé qu’en tant que membre de la CLCPRO que «la Tunisie a toujours soutenu les efforts de la DLCA et des Etats membres dans la mise en œuvre des activités liées à la lutte préventive contre ce ravageur, même si elle ne rencontre pas de criquets chaque année en raison de sa classification en tant que pays d’invasion. Cependant, le 12 mars 2025, des groupes de criquets pèlerins ont été récemment enregistrés dans le sud de la Tunisie… Depuis le début de l’infestation par ce ravageur, environ 4 900 hectares ont été traités, dont environ 2 500 hectares par voie aérienne, sur les différents stades de l’insecte, des adultes aux nymphes. Le ministère a activé le Comité national de vigilance et de lutte antiacridienne et ses comités régionaux dans les provinces touchées. Tous les moyens et fournitures nécessaires à la lutte contre le ravageur (véhicules à quatre roues motrices, pulvérisateurs à dos, pulvérisateurs montés sur voiture et un hélicoptère) ont été mis à leur disposition.
De son côté, Mohamed Lemine Hamouni, secrétaire exécutif de la CLCPRO a précisé qu’il s’agit d’«une résurgence acridienne inhabituelle, marquée par des dynamiques de migration et de reproduction du criquet pèlerin qui n’ont plus été observées depuis plusieurs années. Les conditions écologiques favorables, combinées à l’inaccessibilité de certaines zones du Sahel, ont contribué à l’ampleur de cette situation».
Les travaux de cet atelier ont pour ambition de franchir une nouvelle étape et établir collectivement un plan d’action régional, structuré de manière à se préparer pour faire face aux vols de retour des essaims et de groupes de criquets qui arriveront dans les pays du Sahel durant la période estivale où ils entameront leurs reproductions, augmentant ainsi leurs effectifs et causant plus de dégâts sur les zones fragiles de cultures. «Nous devons conjuguer nos forces, partager nos expertises, et coordonner nos interventions pour assurer une réponse régionale cohérente et efficace», a conclu le secrétaire exécutif de la CLCPRO.
Après avoir rassemblé environ 1000 jeunes à Tunis en 2024, l’événement Forsa-Street revient pour une sixième édition, cette fois au Complexe des jeunes de Sousse, les 3 et 4 mai 2025. L’objectif reste inchangé: accompagner les jeunes Tunisiens dans la construction de leur avenir professionnel.
Organisé par la GIZ Tunisie, à travers le Centre tuniso-allemand pour la migration et le développement (ZME), et en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, ainsi que celui de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Forsa-Street s’impose comme une plateforme d’orientation unique, au croisement de l’information, de l’action et de l’inspiration.
À travers un labyrinthe interactif, les jeunes visiteurs sont invités à explorer les différentes étapes d’un parcours vers l’emploi, la formation ou l’entrepreneuriat. Chaque station du labyrinthe leur offre des conseils pratiques, des témoignages, et un contact direct avec des professionnels et des conseillers, dans une approche accessible et concrète.
L’idée : rendre visible la diversité des chemins possibles – en Tunisie ou à l’international – et offrir à chacun les outils pour mieux s’orienter.
Au service des ambitions de la jeunesse
Forsa-Street n’est pas un salon classique. C’est un espace de dialogue entre jeunes, institutions tunisiennes et acteurs internationaux. Des organisations telles que l’OIM, Erasmus+, Unicef, ou encore AHK ont tenu des stands et animé des ateliers thématiques, portant sur les opportunités d’études ou de formation en Allemagne; la migration régulière et la reconnaissance des diplômes; les programmes de volontariat, les bourses et les stages à l’étranger; la préparation à la vie active (rédaction de CV, entretiens, projet professionnel).
Chaque atelier vise à connecter les jeunes à des solutions concrètes, accessibles et réalistes, tout en valorisant leurs talents, leurs ambitions et leur créativité.
Cadre stimulant, impact durable
Forsa-Street 2025 s’inscrit dans une démarche durable portée par le Centre tuniso-allemand, en partenariat avec l’Aneti, pour offrir un accompagnement sur le long terme. Depuis 2017, ce centre agit comme un repère pour les jeunes en quête d’orientation professionnelle, avec un accompagnement individualisé, en lien avec les réalités du marché du travail.
L’édition de Sousse a été l’occasion d’une mobilisation forte, en lien avec les structures de jeunesse locales, et une dynamique participative pensée pour créer un moment marquant, utile et porteur d’avenir.
L’événement est ouvert gratuitement à tous les jeunes curieux, motivés ou simplement en quête de réponses.
Plusieurs chefs d’entreprise tunisiens sont en détention, certains depuis près de deux ans, alors que certains d’entre eux ont demandé de bénéficier du processus de réconciliation pénale. D’autres ont quitté le pays de peur de subir le même sort, laissant derrière eux des milliers de familles privées de revenus.
Des avocats représentant des entrepreneurs concernés par la réconciliation pénale donneront une conférence de presse intitulée : «Réconciliation pénale : argent bloqué, entrepreneurs emprisonnés», vendredi 9 mai 2025, à 10 heures à l’Hôtel Sheraton à Tunis.
Cette conférence est un appel au dialogue avec les autorités judiciaires et politiques pour repenser ce processus bloqué et trouver un équilibre entre le besoin de justice et l’intérêt bien compris de l’économie nationale.
La Direction générale des impôts a précisé que le 15 mai 2025 courant constitue la date limite de dépôt de la déclaration fiscale mensuelle pour les personnes physiques.
Pour les personnes morales adhérant au système de déclaration et de paiement électronique des impôts, le dernier délai pour le dépôt de la déclaration mensuelle est fixé au 20 mai.
Par ailleurs, le 26 mai est la date limite de dépôt de la déclaration annuelle de l’impôt sur le revenu pour les industriels, les prestataires de services et les professions non commerciales, y compris ceux relevant du régime forfaitaire.
Enfin, le 28 mai est fixé comme ultime délai pour le dépôt de la déclaration mensuelle pour les personnes morales non soumises à l’obligation de déclaration et de paiement en ligne.
Le Premier ministre irakien Mohammed Shia’ Al-Sudani a renouvelé au président Kaïs Saïed son invitation pour assister aux travaux du 34e Sommet arabe et du 5e Sommet pour le développement économique et social, qui se tiendront à Bagdad le 17 mai courant.
L’appel téléphonique de l’Irakien, reçu dimanche soir, 4 mai 2025, a également été l’occasion pour le chef de l’État de réaffirmer la position inébranlable de la Tunisie quant au droit du peuple palestinien à libérer chaque centimètre carré de son territoire occupé et à établir son État pleinement souverain avec Al-Qods Al-Charif pour capitale, selon un communiqué de la présidence.
Le président a souligné que les crimes commis par les forces d’occupation sionistes contre le peuple palestinien, notamment les meurtres, les déplacements et la privation des biens de première nécessité, y compris l’eau, entraînant la mort de dizaines d’enfants de faim et de soif, visent non seulement à l’extermination, mais aussi à écraser la volonté de libération, un objectif que l’entité occupante n’atteindra jamais, indique encore le communiqué. Il ajoute : «Lorsqu’un peuple réclame sa libération, la victoire lui appartient, quelles que soient l’ampleur des défis et l’énormité des sacrifices.»
Le président a souligné la nécessité de s’unir derrière une position commune face au silence international suspect et à la violation des principes les plus fondamentaux du droit humanitaire.
«Une position unifiée et une voix arabe collective sont la seule voie pour mettre fin à ces crimes et à cette situation inhumaine, contre lesquels le monde entier s’est élevé», a-t-il déclaré dans le même communiqué.
On ne sait pas si le président Saïed va honorer de sa présence le prochain sommet arabe. Ce que l’on sait, en revanche, c’est que la voix de Kaïs Saïed tranche, par son attachement aux droits non négociables des Palestiniens, avec la mollesse de celles de la majorité de ses pairs arabes, dont beaucoup entretiennent des rapports officiels et/ou officieux avec l’Etat d’Israël.
La chambre pénale spécialisée dans l’examen des affaires impliquant des enfants auprès du tribunal de première instance de Tunis a condamné à 5 ans de prison un adolescent de 16 ans impliqué dans un meurtre.
Selon Diwan FM, qui a rapporté l’information ce lundi 5 mai 2025, l’affaire a été déclenchée par le meurtre d’un jeune homme poignardé par une arme blanche dans la région de Douar Hicher, gouvernorat de Manouba, à l’ouest de Tunis, à la suite d’une dispute survenue entre la victime et des proches du prévenu.
Selon les éléments du dossier, ce dernier avait violenté la victime avant de la poignarder, ce qui a entraîné sa mort.
La chambre pénale auprès de la Cour d’appel de Tunis a condamné à 6 ans de prison ferme deux agents de l’ordre accusés d’avoir perçu une importante somme d’argent d’un commerçant de boissons alcoolisées pour lui éviter des poursuites judiciaires.
Selon Diwan FM qui a publié l’information ce lundi 5 mai 2025, les prévenus vont également payer une lourde amende avec interdiction de travailler dans la fonction publique.
Le chaos que fait régner le président américain Donald Trump dans les relations internationales est en train de gagner sa propre administration. Les luttes de pouvoir motivées par les jalousies personnelles et les divergences idéologiques sont en train d’avoir raison de l’unité d’apparence affichée. La démission forcée du conseiller à la sécurité nationale Michael Waltz cette semaine en est l’illustration. Également, la grande place prise par Steve Witkoff, ami et homme de confiance du président, agace beaucoup de monde. L’image idyllique du second mandat stable loin du chaos du premier est en train de voler en éclats.
Imed Bahri
Dans une opinion publiée dans le Washington Post, l’éditorialiste David Ignatius estime que la nomination par le président Donald Trump de Michael Waltz comme ambassadeur des États-Unis auprès des Nations Unies a atténué l’impact de sa démission forcée perçue comme un limogeage de son poste de conseiller à la sécurité nationale.
Ignatius décrit le recasage de Waltz à ce nouveau poste comme un atterrissage en douceur qui lui permettrait de mieux communiquer avec ses nombreux amis à l’étranger mais en même temps, cela l’éloignerait de la lutte pour l’influence au sein de la Maison-Blanche.
L’auteur considère que Waltz avait toutes les qualités requises pour être conseiller à la sécurité nationale dans n’importe quelle administration américaine normale. C’était un ancien militaire respecté, un fervent partisan d’Israël et qui fait preuve d’une grande fermeté à l’égard de la Russie, de la Chine et de l’Iran.
Des sources bien informées ont révélé à Reuters que Waltz et son adjoint Alex Wong ont été contraints de quitter leurs postes après que Waltz soit devenu une cible des critiques au sein de la Maison Blanche lorsqu’il a été impliqué dans un scandale en mars dernier lié à la fuite d’une conversation Signal entre les principaux conseillers à la sécurité nationale de Trump au cours de laquelle ils ont discuté de plans pour frapper le Yémen.
L’auteur estime aussi que Waltz qu’il décrit comme discipliné ne s’entendait pas bien au début avec Trump et que le profil de l’administration remplie de milliardaires amis du président faisait qu’il n’était pas à l’aise.
Néoconservateurs vs néo-isolationnistes
Selon des sources bien informées, l’une des motivations de l’éviction de Waltz était un conflit latent au sein de l’administration Trump depuis son investiture. Ce conflit oppose les faucons connus sous le nom de néo-conservateurs comme Waltz aux alliés du vice-président J. D. Vance décrit comme des néo-isolationnistes, un raccourci qui minimise toutefois les complexités du pouvoir au sein de l’équipe de Trump,
Pour Ignatius, forcer Waltz à quitter son poste survient à un moment critique alors que l’envoyé spécial pour le Moyen-Orient et l’Ukraine Steve Witkoff qui manque d’expérience tente de négocier des accords avec la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine et avec l’Iran pour limiter son programme nucléaire.
L’analyste estime que même si la nouvelle administration Trump semble unifiée en apparence et publiquement loyale au président, elle cache une lutte de pouvoir entre trois groupes distincts et trois tendances concurrentes.
Trois groupes dans la galaxie Trump
Le premier groupe est constitué des véritables partisans du mouvement Make America Great Again (Rendre à l’Amérique sa grandeur, Maga) qui se méfient de ce qu’ils considèrent comme les alliances étrangères enchevêtrées qui poussent les États-Unis à la guerre et les accablent de fardeaux économiques. Le groupe est soutenu par le vice-président ainsi que par son ami Donald Trump Junior et l’influenceuse d’extrême droite Laura Loomer.
Le deuxième groupe de républicains qui adoptent une approche internationaliste de la politique comme le secrétaire d’État Marco Rubio et le directeur de la CIA John Ratcliffe est composé de personnes dont Waltz était un membre éminent mais Ignatius affirme que ce groupe a une influence limitée sur Trump.
Le troisième groupe, et peut-être le plus important, comprend les milliardaires dont Trump se sent le plus proche et en qui il a le plus confiance avec à leur tête son partenaire de golf de longue date et homme de confiance Steve Witkoff. Parmi eux figurent également le secrétaire au Trésor Steve Wise, le secrétaire au Commerce Howard Lutnick et jusqu’à récemment Elon Musk.
Sympa mais imbécile et crétin
Selon le Washington Post, les relations entre les trois groupes étaient d’abord correctes mais les tensions apparues récemment mettent en évidence à la fois les jalousies personnelles et les différences idéologiques sous-jacentes à l’administration américaine. La place et l’influence prises par Steve Witkoff agacent beaucoup mais aussi la volonté de parvenir à un accord avec l’Iran n’est pas du goût de l’ensemble des membres de l’équipe présidentielle.
Une enquête publiée mercredi par le New York Post cite un ancien assistant anonyme de Trump qui décrit l’envoyé présidentiel Witkoff comme «un type sympa mais imbécile et crétin». L’enquête contient également des critiques formulées contre Witkoff par deux employés de la Fondation pour la défense des démocraties, un groupe de réflexion pro-israélien bien connu, remettant en question son rôle dans les négociations avec l’Iran.
Un autre exemple du chaos qui règne au sein de l’administration est le licenciement de trois assistants principaux du secrétaire à la Défense Pete Hegseth le mois dernier.
Au fur et à mesure que le temps passe, l’harmonie de façade de l’administration Trump se fissure et les luttes de pouvoir s’exacerbent. Les semaines et les mois qui viennent diront si finalement le second mandat de Donald Trump n’est pas si différent du premier qui fut miné par les luttes de pouvoir intestines et les limogeages.
Le deuxième congrès du Mouvement des voix des travailleuses agricoles démarrera mercredi 7 mai 2025 vers 9h30 par une marche de l’horloge de l’avenue Habib Bourguiba à la Place des Droits de l’Homme à l’avenue Mohammed V sous le slogan «Reconnaître le métier de travailleuse agricole», enhommage aux martyres des «camions de la mort».
Ce deuxième congrès, dont les travaux se tiendront au Palais des congrès de Tunis, est une occasion pour faire entendre la voix des femmes travailleuses, de mettre en lumière leur situation et d’appeler l’État à reconnaître leur profession comme garantissant le droit à la protection sociale, à un travail décent, à une rémunération équitable et à des conditions de travail sûres.
Ce congrès, qui sera marqué par la présence de travailleuses agricoles venues de Kairouan, Sidi Bouzid et Sfax, est l’aboutissement d’une longue lutte de plus de cinq ans, au cours de laquelle ces travailleuses ont milité pour l’obtention de leurs droits économiques et sociaux, face à la marginalisation officielle et à l’absence de volonté réelle de tous les gouvernements successifs de reconnaître leur rôle essentiel dans la garantie de la sécurité alimentaire nationale.
A l’issue du congrès, le mouvement lancera la «Pétition nationale pour la reconnaissance de la profession de travailleuse agricole».
L’initiative environnementale GreenTech, financé par l’Union européenne (UE) vient d’être lancée en Tunisie. Elle vise à soutenir les startups et les PME innovantes opérant dans les secteurs de la transition écologique et de l’économie circulaire.
Mise en œuvre par la CDC en collaboration avec Smart Capital, l’initiative, lancée officiellement mors d’une cérémonie le 30 avril 2025, au siège de la Caisse de Dépôt et consignations (CDC), à Tunis, vise à soutenir le développement de solutions de pointe dans le domaine de la transition écologique, en facilitant l’accès au financement des startups et PME tunisiennes opérant dans des secteurs stratégiques tels que les énergies renouvelables, la mobilité durable, la construction durable, le recyclage, la gestion de l’eau et l’agriculture durable.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une stratégie nationale plus large de transformation écologique, conçue pour faire évoluer la Tunisie vers une économie verte et résiliente au changement climatique. Selon un communiqué de la CDC, l’initiative comprend deux outils de financement innovants : Vair (Venture Acceleration for Impact and Resilience), un mécanisme de financement hybride (70 % non remboursable / 30 % avance remboursable) conçu pour les startups en phase de démarrage, pour les accompagner dans le développement d’une preuve de concept (PoC); et Mair (Market Access for Impact and Resilience), une avance remboursable conçue pour soutenir l’entrée sur le marché de solutions développées par des startups en phase de produit minimum viable (MVP).
Intervenant lors de l’événement, la directrice du CDC, Nejia Gharbi, a souligné «la nécessité de structurer un écosystème de financement adapté aux besoins spécifiques des startups GreenTech, levier clé pour un développement durable et résilient qui complète les programmes de soutien plus larges aux startups et PME innovantes».
Tarak Triki, PDG de Smart Capital, a déclaré : «Notre mission est d’accélérer la croissance de ces startups et de faciliter leur parcours de l’idéation au marché, tout en maximisant leur impact environnemental.»
La directrice du Centre international pour les technologies de l’environnement de Tunis (Citet), Kmaira Ben Jannet, a souligné que «l’initiative GreenTech constitue un mécanisme innovant et prometteur pour accompagner les startups et PME engagées dans la transition écologique, démontrant une ambition collective pour une Tunisie plus verte, plus résiliente et plus inclusive».
Stéphan Orivel, directeur Pays Tunisie/Libye chez Expertise France, a souligné que «l’initiative Greentech incarne une nouvelle étape dans l’engagement collectif pour une économie plus verte, plus inclusive et plus innovante en Tunisie». À ses côtés, Roxana Toran, attachée coopération Délégation de l’UE, a déclaré : «L’UE est fière de soutenir cette initiative, qui incarne notre double engagement : accompagner la transition verte de la Tunisie tout en favorisant une croissance économique durable, inclusive et portée par l’innovation.»
Les résultats attendus de l’initiative comprennent 32 startups en phase d’idéation, l’accompagnement de 10 startups et PME en phase de lancement sur le marché et la création et le maintien d’environ 300 emplois directs dans le secteur Greentech.
L’initiative intègre également de solides composantes d’équité entre les sexes et d’équité régionale, avec au moins 30% des projets financés dirigés ou codirigés par des femmes et 30% opérant au niveau régional.
GreenTech Tunisie fait partie du projet Greenov’i, financé par l’UE à travers le volet entrepreneuriat vert de son programme «Tunisie Verte & Durable». L’initiative soutient l’action environnementale en Tunisie et est mise en œuvre par Expertise France en partenariat avec le Citet, le ministère de l’Environnement et celui de l’Economie et de la Planification.
Les Chambres nationales des collecteurs et recycleurs de déchets plastiques, affiliées à l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), tirent la sonnette d’alarme sur le potentiel effondrement d’Eco-Lef, le système public de collecte et de valorisation des emballages usagés.
Le président de la Chambre des collecteurs et de recyclage de déchets plastiques, Hamza Chaouch, a exhorté le président de la République à intervenir au plus vite pour éviter l’effondrement du système.
Le secteur, qui comptait environ 180 entreprises en 2004, n’en compte plus que 30 aujourd’hui, dont 10 entreprises de collecte et 20 de recyclage, a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse, mettant en garde contre une forte baisse des performances d’Eco-Lef, notamment au cours des deux dernières années.
Chaouch a cité l’augmentation des coûts d’approvisionnement en plastique usagé et la concurrence croissante du secteur informel comme les principaux défis menaçant la viabilité des entreprises opérant au sein du système.
Le président de la Chambre de recyclage des déchets plastiques, Hanen Silimi, a noté qu’Eco-Lef est financé par le Fonds de réduction de la pollution (Fodep), qui reçoit une contribution de 7% des producteurs industriels et a souligné la nécessité urgente de sauvegarder et d’améliorer le système, en soulignant ses contributions environnementales et socio-économiques essentielles.
Chaouch et Silimi ont tous deux appelé à une révision du prix d’achat du plastique usagé et ont soutenu un dialogue structuré entre les pouvoirs publics et les acteurs d’Eco-Lef, affirmant que les entreprises de recyclage sont prêtes à absorber les différences de prix pour aider à soutenir le système.
Les deux responsables ont également exprimé leur frustration face à l’absence de réponse du directeur général de l’Agence nationale de gestion des déchets (Anged) et du ministère de l’Environnement aux lettres qu’ils leur ont envoyées, et où ils évoquaient leurs principales préoccupations. «Le directeur de l’Anged doit démissionner, n’ayant pas réussi à apporter des solutions au secteur», ont-ils déclaré, invoquant l’avertissement du président Kais Saïed selon lequel «tout manquement sera sanctionné et tout fonctionnaire qui ne remplit pas ses fonctions sera démis de ses fonctions dans un délai d’une heure».
La Tunisie génère environ 2,5 millions de tonnes de déchets par an, dont 10% sont du plastique, selon le ministère de l’Environnement. On estime que 500 000 tonnes de plastique finissent dans la mer chaque année, ce qui constitue une grave menace pour l’environnement et la vie marine.
Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), la Tunisie est l’un des principaux producteurs de plastique de la région méditerranéenne. Le pays consomme environ un milliard de sacs en plastique par an, dont 80% ne sont ni collectés ni recyclés. Le WWF estime que la pollution plastique coûte à la Tunisie environ 60 millions de dinars par an (environ 18 millions d’euros).
Eco-Lef est réglementé par le décret n° 1102/97, modifié par le décret n° 8432001, qui définit les conditions et les mécanismes de collecte et de gestion des déchets d’emballages usagés.
Le système vise la réduction des décharges, l’atténuation de l’impact environnemental des déchets d’emballage et la promotion du recyclage et de la valorisation des matériaux. Il se concentre sur les principaux flux de déchets, notamment les bouteilles en PET (pour l’eau et les boissons gazeuses), les contenants en PVC pour les détergents, les films et sacs en PP et les canettes en aluminium et en acier.
Peuple des montagnes, des déserts et des rivages, les Amazighes — Imazighen, «les hommes libres» — portent une mémoire qui traverse les âges et les frontières. Leur culture, façonnée par les vents du Sahara, les neiges de l’Atlas et les rives de la Méditerranée, s’étend de l’Égypte aux Canaries, du nord du Mali et du Niger aux confins de la Tunisie, de l’Algérie et du Maroc. Elle est tissée de symboles, de gestes et de formes qui racontent l’alliance intime entre l’humain, la nature et le sacré.
Djamal Guettala, à Marseille.
C’est à cette civilisation millénaire que le Mucem de Marseille rend hommage avec l’exposition ‘‘Amazighes. Cycles, parures, motifs’’, ouverte jusqu’au 2 novembre 2025. 150 œuvres — bijoux kabyles sertis de corail, céramiques marocaines, vanneries algériennes et tunisiennes, textiles sahariens et archives rares — dessinent une cartographie sensible de cette culture nord-africaine aux racines profondes.
Dans l’univers amazigh, chaque parure est un langage. Les bijoux ne sont pas de simples ornements : ils protègent, marquent l’identité, racontent l’appartenance. Les céramiques, les tissages, les tatouages et les objets domestiques portent les mêmes motifs — spirales, losanges, cercles, étoiles — qui relient le corps, l’espace domestique et le monde invisible. Ces signes sont les clefs d’un équilibre ancien entre l’individu, la communauté et les forces de la nature.
Au cœur du parcours, une pièce emblématique attire les regards : une fibule Tabzimt de Grande Kabylie (Algérie), en argent et corail, datée du début du XXe siècle. Offerte par Jacqueline Terrer au Mucem, elle incarne la beauté et la puissance protectrice des parures féminines amazighes. Par elle transitent mémoire, filiation et résistance. Sur la poitrine des femmes, ces fibules liaient le tissu autant qu’elles scellaient la transmission d’une identité libre et fière.
«La culture amazighe est un monde où la femme est matrice et gardienne», souligne Salima Naji, commissaire de l’exposition, architecte DPLG et docteure en anthropologie. Elle ajoute : «Ses gestes — qu’ils soient ceux de la tisseuse, de la tatoueuse ou de la potière — sculptent le temps et protègent l’équilibre des seuils, entre l’intérieur et l’extérieur, entre le visible et l’invisible.»
Depuis l’ouverture, le public répond avec ferveur. Ce dimanche, une file impressionnante serpentait le long des remparts du fort Saint-Jean. Visiteurs de tous horizons, familles, passionnés d’histoire et curieux se pressaient pour découvrir ces objets porteurs d’éternité. Beaucoup retrouvaient dans les vitrines les échos d’une mémoire familiale ou les reflets d’un patrimoine vivant.
L’exposition explore aussi les transmissions contemporaines. Car ces savoirs, ces motifs, ces gestes ne sont pas figés. À travers la diaspora amazighe, ces symboles anciens circulent encore, nourrissent les arts actuels, inspirent les créateurs, tissent des ponts entre passé et présent.
‘‘Cycles, parures, motifs’’ est plus qu’une exposition : c’est un hommage vibrant à un peuple qui n’a jamais cessé d’affirmer sa liberté, sa créativité et sa place dans le monde.
L’artiste photographe français Nicolas Henry présente une exposition personnelle intitulée «Arbres de vie» à la galerie Yosr Ben Ammar à Bhar Lazreg, La Marsa, dans la banlieue nord de Tunis.
S’inscrivant dans la sixième édition du Phosphor Creative District, cette exposition se tiendra du 8 mai au 7 juin 2025. C’est une invitation à découvrir un univers artistique singulier, où chaque image murmure une histoire…
Suite à sa résidence de création l’été dernier à El-Mansoura dans la région de Kesra, pour y immortaliser des caroubiers, des oliviers et des figuiers de Barbarie, Nicolas Henry invite les amateurs d’art à venir découvrir son univers onirique, écologique et humaniste.
Nicolas Henry est un artiste photographe, metteur en scène et plasticien français diplômé des Beaux Arts de Paris. Son écriture, très personnelle, se développe à la frontière entre le portrait, le théâtre et l’installation. Il fait jouer des personnages dans des univers oniriques construits par des communautés entières. Ses travaux mixant écriture, photographies, et sculptures ont été exposés dans le monde entier.
Parallèlement à une carrière d’éclairagiste et de scénographe dans le spectacle, il a parcouru le monde en tant que réalisateur pour le projet «6 milliards d’autres» de Yann Arthus-Bertrand, il en a assuré la direction artistique lors de l’exposition au grand Palais à Paris.
Suite à sa série de portraits des ancêtres du monde entier «Les cabanes de nos grands parents» (Editions Actes Sud), son livre sur les communautés «Contes imaginaires autour du monde – World’s in the making» est sorti en 2016 aux Editions Albin Michel et a reçu le prix Méditerranée du livre d’art en 2017.
Et si l’Etat permettait aux startups d’installer des panneaux solaires sur les toits des habitations de manière à soulager les citoyens et à assurer un gain pour l’État ? Il explique ici cette proposition dans le domaine des énergies renouvelables.
Abdelkader Slama
Ma proposition est inspirée d’expériences réussies dans plusieurs pays développés, où les startups sont encouragées à investir dans l’installation de panneaux solaires sur les toits des habitations à travers des contrats d’exploitation de longue durée (dépassant les 25 ans). Le propriétaire du logement bénéficie ainsi d’une consommation d’électricité gratuite, tandis que le surplus est revendu à la Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg), générant un revenu rentable pour l’entreprise investisseuse.
Je me demande pourquoi un modèle similaire ne pourrait pas être appliqué dans notre pays, d’autant plus que nous jouissons d’un ensoleillement abondant tout au long de l’année.
Par ailleurs, de nombreux citoyens se plaignent du coût élevé de l’électricité. Un tel projet pourrait considérablement alléger la facture énergétique des ménages, surtout si l’on considère que des initiatives similaires ont réussi dans des pays bien moins ensoleillés que le nôtre.
Le programme actuel en vigueur dans notre pays ne répond pas aux ambitions d’une telle idée, qui nécessiterait une simplification des démarches administratives pour permettre aux jeunes et aux startups d’y accéder. Les lourdeurs bureaucratiques ne doivent pas constituer un obstacle à l’innovation. Nous vivons une crise énergétique coûteuse pour l’État en devises étrangères, ce qui fait de cette proposition une opportunité précieuse à saisir.
Des expériences similaires ont prouvé leur efficacité dans des pays moins ensoleillés que le nôtre, ce qui rend cette idée non seulement logique, mais également urgente à appliquer à l’échelle nationale.
En tant que citoyen concerné, je souhaite porter cette suggestion à l’attention des responsables et de l’opinion, afin qu’elle puisse faire l’objet d’un débat public et, pourquoi pas, être mise en œuvre dans un avenir proche, au vu de ses retombées positives pour les citoyens, l’Etat et les entreprises émergentes.
L’État pourrait envisager de lancer ce projet à titre expérimental, en partenariat avec des familles démunies à l’échelle nationale, pendant une période de trois ans. Un bilan pourrait ensuite être réalisé afin d’évaluer les résultats et envisager une généralisation progressive.
Dans le métro de l’Ariana, ils étaient deux. Deux jeunes, debout dans le vacarme indifférent du quotidien, portant un tee-shirt noir frappé de deux mots blancs : «جيل ضايع». «Génération perdue».
Tarek Kaouache *
Un slogan jeté comme une bouteille à la mer. Une provocation douce. Une mélancolie en coton. Et une claque silencieuse à l’ordre établi.
On aurait pu détourner le regard, penser à une mode passagère, un écho de TikTok ou une lubie urbaine. Mais non. Il y a autre chose dans ce جيل ضايع floqué sur la poitrine. Quelque chose qui palpite. Une revendication. Une ironie assumée. Et surtout, une réponse muette à l’accusation collective : «Vous êtes foutus.»
Ils ont retourné le stigmate. Transformé l’étiquette en étendard.
«جيل ضايع» ce n’est pas une reddition. C’est un manifeste. Un mouvement
Ils vivent dans une Tunisie à l’horizon souvent flou, entre promesses fanées et diplômes sans avenir. Ils ont grandi au rythme des désillusions, les yeux rivés sur une mer qu’ils ne traverseront peut-être jamais. Et pourtant, ils créent. Ils inventent. Ils s’expriment. Même si c’est sur un tee-shirt, entre deux rames de métro. Ce n’est pas un cri de détresse, c’est un art de survivre. Et peut-être même un art de renaître.
La génération perdue ? Non. La génération lucide. Celle qui sait que les anciennes recettes ne marchent plus. Celle qui ne veut plus jouer le jeu d’un avenir qu’on leur impose. Celle qui, avec ironie et courage, trace son propre chemin, même s’il est cabossé.
Et si, au fond, «جيل ضايع» devenait le début d’un nouveau récit? Pas celui d’une perte, mais celui d’une mue.
* Formateur et consultant indépendant en économie sociale et solidaire.
Au vu des décisions prises en faveur de l’intégration au sein de l’Otan, après le déclenchement de la guerre actuelle en Ukraine, il eût été nécessaire de s’assurer, préalablement, que soit fondée la confiance placée par les pays nordiques et ceux de la mer Baltique dans les promesses anglo-saxonnes de les protéger. Le précédent de 1940 en Norvège prouve la pertinence du doute entretenu sur le sujet, que de récentes intentions américaines d’annexer le Groenland danois ne font que renforcer
Mounir Hanablia *
Prétendre que les événements en Norvège n’ont pas de répercussions en Grande-Bretagne témoignerait d’une méconnaissance profonde de l’Histoire du Moyen-âge européen. Néanmoins, à l’époque moderne, rien ne prédestinait ce pays scandinave du nord de l’Atlantique possédant près de 4000 kilomètres de rivage à devenir un jour un champ de bataille précurseur d’une guerre mondiale. Il avait pourtant choisi la neutralité, tout comme ses voisins suédois et rien ne laissait penser qu’elle ne serait pas respectée. Fatalité géostratégique?
Il se trouve que l’un des ports norvégien situés au nord, Narvik, était le débouché en eaux libres d’une ligne de chemin de fer acheminant le fer de la mine suédoise de Gallivare, l’autre débouché en étant le port de Lulea situé sur la mer Baltique, en ayant ceci de particulier, qu’étant pris par les glaces, il est en hiver impraticable. Le grand client en minerai de fer étant l’Allemagne, située sur la côte sud de la Baltique, ses bateaux étaient donc obligés en hiver pour ravitailler son industrie de se rendre à Narvik en Norvège, sur l’Océan Atlantique, et cela en faisait évidemment des cibles potentielles pour d’éventuels ennemis, autrement dit ceux qui avaient les moyens de les attaquer.
La drôle de guerre
Ce fut effectivement le cas à partir de septembre 1939 avec l’invasion de la Pologne et la déclaration de guerre subséquente par l’Angleterre et la France à l’Allemagne. La plus grande partie de l’armée britannique débarqua donc en France pour se placer aux côtés de l’armée française et s’opposer à une éventuelle invasion allemande attendue du côté de la Belgique. Ce fut ce qu’on a appelé plus tard la drôle de guerre quand, durant près de 9 mois, les belligérants se firent face sans tirer un seul coup de feu. Curieusement, il ne vint pendant des mois à l’idée de quiconque, de le faire.
Il a fallu la guerre russo-finlandaise début 1940 pour que les Britanniques, excités par leur allié, le gouvernement français, ne commencent à envisager l’idée d’une aide militaire à la Finlande dont le point de départ serait… le port norvégien de Narvik.
Le gouvernement français, pressé par son opinion publique qui le critiquait pour sa passivité dans l’affaire de la Finlande, menaçait de tomber. Mais le cabinet britannique, dans l’obligation de définir des buts de guerre acceptables pour sa propre opinion publique, et sauver le gouvernement français n’en était pas un, convint que l’occupation de Narvik priverait également l’Allemagne du fer nécessaire à son industrie de guerre, mais que l’aide à la Finlande en constituerait la raison apparente.
En effet, il y avait le risque que les intentions britanniques clairement affichées ne poussent les Allemands à occuper les premiers la Norvège. Le gouvernement britannique commença donc à préparer ce qui restait de son armée en conséquence. Sauf que pour mener une opération militaire en Norvège il fallait pour respecter les lois internationales, l’accord du gouvernement norvégien, et celui-ci n’était pas prêt à abandonner sa neutralité et à se ranger dans le camp des Anglo-français.
Entretemps, les Finlandais, ne voyant aucune aide venir et conscients des tergiversations des Anglo-français incapables de définir des objectifs de guerre communs et de les exécuter rapidement, préférèrent négocier avec leurs adversaires russes et finalement, en mars 1940, un accord de paix fut signé.
Le débarquement en Norvège n’avait donc plus sa raison d’être officielle. Mais l’idée d’interrompre les livraisons de fer en Norvège ne disparut pas pour autant. Les Britanniques envisagèrent pour cela deux solutions, une à minima, le minage des eaux norvégiennes, une autre plus importante, la prise de contrôle de la ville de Trondheim qui assurerait aux armées britanniques une tête de pont capable d’assurer leurs objectifs de guerre dans la péninsule scandinave, et de frapper l’économie allemande par l’occupation de Narvik.
L’impossible neutralité
Il y eut entretemps l’affaire de l’Altmark, ce navire de guerre allemand qui coulait à travers l’Atlantique les navires marchands et qui convoyait 250 prisonniers de guerre anglais. Traqué par la marine britannique, il se réfugia dans les eaux territoriales norvégiennes, dans un fjord. Les Britanniques le prirent d’assaut, et libérèrent leurs prisonniers. Pour Hitler ce fut la preuve que la Norvège ne voulait pas ou ne pouvait pas assurer sa neutralité, et que la sécurité de l’Allemagne imposait l’occupation du pays.
Les Allemands après une planification et une préparation de deux semaines envoyèrent donc début avril 1940 leurs navires de transport sous la protection de leur flotte de guerre débarquer le corps expéditionnaire chargé d’occuper les terrains d’aviation capables d’assurer la supériorité aérienne nécessaire à l’occupation du pays. Le Danemark en fut le point de passage obligé.
La coïncidence a voulu qu’au même moment la flotte de guerre britannique faisait route vers les côtes norvégiennes. Mais le mouvement vers le large de leurs adversaires dû à des nécessités de navigation fut à l’origine d’une méprise issue de l’observation aérienne.
Les Anglais, au lieu de se diriger vers la péninsule scandinave pour y débarquer, prirent la direction de l’océan et ratèrent ainsi la flotte adverse qu’ils auraient pu détruire. Le plus grave fut les contraintes logistiques que ce changement d’objectif de dernière minute impliqua, et dont ils paieraient plus tard un lourd prix au moment du combat.
Quoiqu’il en soit, les troupes allemandes trouvèrent le champ libre pour envahir le pays en surprenant le gouvernement et l’armée, qui s’attendaient à une invasion anglaise, et l’impéritie fut telle que la mobilisation générale immédiate contre l’envahisseur ne put être décrétée, la procédure réglementaire prévoyant l’usage du courrier à cette fin.
C’est ainsi que l’armée norvégienne naturellement sous équipée et qui plus est désemparée réussit quand même à couler le navire transportant les agents chargés de l’arrestation du Roi et des membres du gouvernement, à laquelle Hitler accordait une importance fondamentale pour obtenir la soumission du pays. Ces derniers s’enfuirent donc vers les montagnes et les régions enneigées du nord où ils prirent contact avec des émissaires anglais qui les assurèrent de l’aide immédiate et inconditionnelle de leur pays ainsi que du proche débarquement d’un corps expéditionnaire chargé d’occuper l’important port de Trondheim, ce que les Norvégiens souhaitaient avant tout.
En réalité, il s’agissait d’un mensonge et ce ne serait pas le dernier. Les Anglais depuis le début n’avaient fait qu’hésiter sur la marche à suivre et leurs décisions avaient varié d’une réunion du cabinet à l’autre, entre le contrôle du centre et du pays (Trondheim, opération Hammer), ou bien du Nord (Narvik opération Rupert).
Les Britanniques à la manœuvre
Cependant face aux quelques milliers de volontaires armés de quelques fusils qui s’étant regroupés sous les ordres d’un officier valeureux, le général Ruger, tentaient tant bien que mal de freiner l’avance allemande vers le nord composée de troupes aguerries soutenues par les blindés, l’artillerie, et surtout l’aviation, les Britanniques finissaient par débarquer au nord et au sud de Trondheim seulement deux ou trois centaines de soldats dénués d’armement lourd ou de canons anti-aériens, et surtout des skis et des raquettes nécessaires pour marcher sur la neige profonde. Ils se regroupaient en dépit de tout avec les skieurs norvégiens mais étaient sévèrement éprouvés par les combats. Leurs bases de débarquement finissaient par être bombardées par l’aviation allemande maîtresse du ciel et tout leur ravitaillement détruit.
Cependant, alors que les quelques troupes engagées n’arrivaient pas à assurer le succès de leur mission, l’état major français également impliqué dans le commandement suprême allié échafaudait des plans irréalisables pour l’envoi de troupes au nord à travers des routes enneigées impraticables.
Pour les Britanniques, l’opération Hammer se révélait irréalisable, et sa conclusion la plus logique serait l’évacuation du corps expéditionnaire sous peine de le voir anéanti. Mais cela impliquait l’abandon des unités norvégiennes à leur propre sort, et probablement l’arrêt de toute résistance contre l’envahisseur nazi. Le gouvernement britannique, n’ayant jamais eu qu’une confiance limitée dans la population et les autorités locales, et soucieux de ne pas voir ses troupes abandonnées dans un pays qu’elles ne connaissaient pas en étant exposées au feu d’un ennemi supérieur, décidait donc de maintenir sa décision secrète jusqu’au dernier moment.
Cependant Hitler, fou de rage pour ne pas avoir capturé l’autorité légitime du pays, décidait d’installer à sa tête celui dont le nom allait devenir synonyme de trahison, un certain Vidkun Quisling, alors ministre de la Défense, qui mourra fusillé le 24 octobre 1945 pour collaboration avec l’occupant nazi pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette mesure accroissait au contraire l’indignation des autochtones et leur volonté de résistance au point que les Nazis tentaient de rétablir le contact avec le gouvernement légitime, en fuite. En vain. Les Nazis n’auraient dès lors de cesse de tenter d’en tuer les membres, et ceux-ci de s’échapper, jusqu’à finalement gagner l’Angleterre sur des navires britanniques afin d’y former un gouvernement en exil. Et en effet les répercussions politiques de la Norvège (et de la Finlande) furent importantes. En France elle entraîna la chute d’Edouard Daladier et son remplacement par Paul Reynaud. En Angleterre c’est le Premier ministre Neville Chamberlain qui tomba, celui qui prédit le 3 avril qu’Hitler en Norvège «avait raté le coche».
Le désastre norvégien
En effet, le Parlement considéra l’évacuation de la Norvège comme une défaite majeure due aux erreurs du commandement politique et militaire. Mais contrairement à ce qui est communément répété, ce n’est nullement Winston Churchill qui en fut le responsable. Les discours de deux conservateurs, l’Amiral Keyes, un héros de la première guerre mondiale, ainsi que celui de Léopold Emery, un parlementaire influent qui a emporté l’unanimité en citant des propos tenus par Cromwell au XVIIe siècle («Vous avez siégé trop longtemps pour le peu de bien que vous avez apporté; au nom du ciel, partez !»), emportèrent l’adhésion. Le lendemain 10 mai 1940, l’Allemagne envahit la Belgique et la Hollande, et Winston Churchill, pourtant membre du gouvernement sortant, fut immédiatement nommé au poste de Premier ministre, celui que ses amis lui destinaient malgré sa responsabilité dans le désastre norvégien.
Après la débâcle en France des armées anglaise et française du 14 Mai, le front de Norvège passa au second plan, malgré les succès au nord du pays des forces anglo-françaises, réussissant, aidés par les Norvégiens après de durs combats, à occuper Narvik au prix d’une véritable boucherie contre les civils supposés avoir évacué la ville, et à couper la route du fer. Churchill savait bien qu’avec la défaite en France de son armée, l’Angleterre étant menacée, il n’aurait pas trop besoin de toutes ses troupes pour s’opposer à l’armée nazie. Narvik fut donc évacuée immédiatement après son occupation.
Une fois encore les Norvégiens ne seraient pas prévenus des intentions anglaises, pas plus d’ailleurs que ne le seraient les Français. Il est troublant de constater combien cette aventure en Norvège fut mal préparée, à laquelle Churchill fut étroitement associé, il ne faut pas l’oublier. Et surtout combien les considérations de politique interne pesèrent. Il est en effet déjà curieux que cette guerre qui prétendait priver l’Allemagne du fer nécessaire à son effort de guerre en lui interdisant l’océan fut entreprise en avril lors de la fonte des glaces qui libérait le port de Lulea pour son transport par la mer Baltique.
L’occupation de l’Alsace Lorraine allait d’ailleurs fournir aux envahisseurs le minerai nécessaire les rendant moins tributaires de la Suède. L’autre constatation, c’est évidemment le désastre logistique, dû à des changements d’objectifs de dernière minute décidés par des états major et des politiciens peu au fait des réalités, ne disposant pas des cartes géographiques nécessaires, fixant des missions de combat à une flotte prévue au débarquement de troupes de combat au sol.
Ainsi contrairement à ce que nous, les peuples sous développés, croyons relativement aux capacités d’organisation hors norme des pays industrialisés, en réalité, ces derniers sont capables dans les moments décisifs des mêmes erreurs dont dans nos pays nous sommes quotidiennement les témoins.
Enfin on ne peut passer sous silence de quelle manière les Norvégiens furent entraînés dans des combats aux côtés des Britanniques sans rien connaître de leurs véritables intentions, pour se voir au bout du compte abandonnés sans aucun espoir de succès, sans même les armes qui auraient pu leur être laissées au lieu d’être détruites, afin de résister à l’ennemi.
En la circonstance, les grands et blonds norvégiens, pour anglophiles qu’ils eussent été supposés être, n’ont pas mieux été traités que les Arabes du désert dirigés par Lawrence. Les Anglais ignoraient d’ailleurs autant la langue norvégienne que leurs hôtes la leur, ce qui dans le feu des combats n’assurait pas la meilleure des coordinations possibles. Et dans la course à l’occupation d’un pays souverain et neutre, ils furent simplement battus par plus rapides qu’eux.
Quant aux Suédois leur refus de livrer passage au Roi de Norvège flanqué de ses ministres, alors poursuivis par les Allemands, et leur proposition de soumettre le nord du pays voisin à un régime de non belligérance leur permettant l’écoulement naturel de leur minerai, alors même que la force occupante était bien connue, ne les fait pas apparaître sous un jour très favorable. Au vu des décisions prises en faveur de l’intégration au sein de l’Otan, après le déclenchement de la guerre actuelle en Ukraine considérée comme une cause, pour ne pas dire un prétexte, par l’Allemagne à son réarmement, il eût été nécessaire de s’assurer, préalablement, que soit fondée la confiance placée par les pays nordiques et ceux de la mer Baltique dans les promesses anglo-saxonnes de les protéger. Le précédent de 1940 en Norvège prouve la pertinence du doute entretenu sur le sujet, que de récentes intentions d’annexer le Groenland danois ne font que renforcer.
* Médecin de libre pratique.
‘‘Churchill contre Hitler. Norvège 1940, la victoire fatale’’ de François Kersaudy, éditions Tallandier, 24 mai 2012, 368 pages.
Francisco Munoz Soler est un poète espagnol qui écrit l’intime existentiel, tend à l’universel, veut surprendre et surtout pousser à la réflexion. Entre lyrisme et critique sociale.
Né en 1957 à Malaga, en Espagne, Francisco Munoz Soler publie son premier recueil ‘‘Préhistoire poétique’’, en 1996. S’ensuit une œuvre importante, parue en nombreux livres, anthologies et revues. Traduite dans diverses langues.
Le poète marocain, Mohamed Bennys a traduit de lui en arabe ‘‘مختارات شعرية 1978-2023’’ (Poèmes choisis), paru au Caire.
Tahar Bekri
À Virgilio Piñera
POUR CEUX QUI ONT DE L’IMAGINATION
la vie n’est pas celle qu’on nous oblige à vivre
mais celle qu’on imagine.
Grâce à cette magie on fuit l’horreur
qui nous pousse à douter de nous-mêmes,
qui nous invite à être soumis,
c’est alors, avec l’imagination,
qu’est née en moi la vie céleste,
d’où je regardais, tout autour de moi,
les étoiles et les trous noirs,
jusqu’à ce que j’aie enfanté une époque,
mais, les étoiles se sont fanées dans un silence aqueux,
je me suis alors converti en île,
en moi ont grandi des palmiers, des cayes, des manguiers,
et, tout en moi, était d’une clarté étonnante,
des fois je voyais un ouragan qui portait
tout cela qui bloquait l’idiosyncrasie des gens,
celle qui mène leur esprit à ce temps sans temps,
celle qui donne du sens au cri muet des souffrants,
une voix qui se distingue dans le noir.
Dans ma solitude et ma peur
Je traverserai la mer de la vie, en fureur,
ses vides insaisissables, sa colère liquide,
je deviendrai un ange ou un démon
pour regarder de près les abîmes intérieurs
et ainsi sauver mon âme fainéante.
Je vais percer la cuirasse du doute
pour laisser un témoignage de ma liberté,
gagnée dans l’abandon, dans l’exclusion,
dans cette réalité circonstancielle
où je retrouve la dignité de mon âme.
(Traduction de l’espagnol par Angel Mota Berriozabal).
La scène médiatique algérienne est secouée par une nouvelle controverse majeure. Mohamed Amine Belghit, historien et professeur d’université à Alger, a été placé en détention provisoire par le tribunal de Dar El Beïda suite à des accusations graves d’atteinte à l’unité nationale. Ces poursuites font suite à des déclarations controversées, considérées comme racistes à l’égard des Amazighs, tenues sur Sky News Arabia.
Djamal Guettala *
Lors de son intervention sur la chaîne émiratie, Belghit a affirmé que «l’amazighité est une création de l’Académie berbère», remettant ainsi en question l’une des trois constantes nationales consacrées par la Constitution algérienne aux côtés de l’islamité et de l’arabité. Ces propos ont suscité une vague d’indignation, notamment parmi les communautés kabyles et amazighes, qui les perçoivent comme une négation flagrante de leur identité millénaire.
Une réaction judiciaire rapide et ferme
Conformément aux articles 79 et 97 bis du Code pénal algérien, Belghit est poursuivi pour «atteinte à l’intégrité du territoire national» et «atteinte à l’unité nationale par des moyens de propagande». Le fait que ces propos aient été diffusés sur un média étranger, en l’occurrence émirati, aggrave la situation, le dossier pouvant être interprété comme une tentative de porter atteinte à la cohésion nationale par voie externe.
Dans la foulée de cette polémique, des militants kabyles proches du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) ont réagi vigoureusement. Par le biais de communiqués diffusés sur les réseaux sociaux, ils ont dénoncé un «système hostile à l’existence, à la langue et à l’histoire kabyles» et ont réitéré leur appel à l’indépendance de la Kabylie. Ces réactions montrent que l’affaire dépasse le cadre judiciaire pour toucher à des sensibilités politiques et identitaires profondes.
Un procès à forts enjeux
Mohamed Amine Belghit encourt de lourdes peines. En vertu des qualifications retenues, il risque entre 5 et 20 ans de prison assortis d’amendes importantes. Ce dossier pourrait marquer un précédent en matière de traitement des discours publics en Algérie. Il met en lumière l’équilibre délicat entre liberté d’expression, protection de l’unité nationale et reconnaissance de la diversité culturelle. Le procès en vue sera scruté de près, tant en Algérie qu’à l’international.
Longtemps marginalisée après l’indépendance de l’Algérie en 1962, l’amazigh n’a été reconnu officiellement qu’en 2002 comme langue nationale, puis en 2016 comme langue officielle aux côtés de l’arabe. Cette reconnaissance visait à apaiser les tensions identitaires, notamment en Kabylie. Cependant, les débats autour de l’identité, de la langue et des appartenances culturelles restent vifs et sensibles, alimentant régulièrement des crispations politiques.