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La Tunisie sera affectée par la récession qui se dessine en Europe

14. April 2025 um 11:16

La baisse des prix du pétrole sur le marché international aura certes des effets positifs immédiats sur l’économie tunisienne, mais cela ne sera pas le cas, sur le long terme, car cette situation conduira à une récession mondiale, notamment en Europe, 1er partenaire économique de la Tunisie.

Cette analyse a été faite par l’économiste Bassem Ennaifer dans une interview accordée à l’agence Tap.

La chute des prix du pétrole sur le marché international est bénéfique à court terme pour la Tunisie. Dans le budget de l’Etat 2025, le gouvernement a estimé qu’une baisse du prix du pétrole sur le marché international (en dollar), permettrait de faire économiser à l’Etat près de 162 millions de dinars. Car cette baisse, conjuguée à l’appréciation du dinar face au dollar constituent une aubaine pour la Tunisie.

Toutefois, il est à noter que l’élaboration du budget de l’Etat ne se limite pas au prix du pétrole, s’est empressé d’ajouter l’économiste, d’autres variables le conditionnent, comme les recettes fiscales, la dynamique économique et la création de la richesse, qui sont essentiels à la génération de ressources à long terme. Or, une récession économique à l’échelle mondiale, notamment, en Europe, premier partenaire économique de la Tunisie qui absorbe 70% de ses exportations, aura un impact négatif sur les entreprises exportatrices tunisiennes, notamment celles opérant dans les industries mécaniques et électriques dont l’essentiel des exportations vont vers l’Union européenne, qui est impactée par la guerre tarifaire lancée par Donald Trump. La conjoncture internationale, qui reste tributaire des fluctuations des prix du pétrole sur le marché international, entraînera, à long terme, une croissance économique faible dans le monde entier, y compris en Tunisie dont les ressources fiscales provenant des entreprises seront affectées au titre de 2025 et de 2026, estime l’économiste.

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Arrestation des meurtriers présumés du jeune homme dans le parking de Tunis City

14. April 2025 um 10:53

Sept personnes soupçonnées d’être impliquées dans le meurtre d’un jeune homme dans le parking du centre commercial Tunis City (Ariana), dans la soirée du samedi 12 avril 2025, ont été arrêtées.

C’est ce qu’a annoncé la direction générale de la Garde nationale, dans un communiqué, ajoutant qu’une instruction judiciaire a été ouverte à l’encontre des suspects.

Le meurtre a eu lieu, quand un jeune homme a été poignardé au niveau de la poitrine. Un outil tranchant, trouvé sur le lieu du crime a été saisi.

Selon des témoins oculaires, la victime a eu une altercation avec un groupe de jeunes à l’intérieur du centre commercial. Ces derniers ont ensuite quitté les lieux et Ont attendu la victime dans le parking où ils l’ont poignardé à mort à sa sortie avec des membres de sa famille…

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Les Arabes et la liberté, par Mario Vargas LLosa

14. April 2025 um 09:56

L’écrivain hispano-péruvien Mario Vargas Llosa, Prix Nobel de littérature en 2010, s’est éteint à 89 ans, dimanche 13 avril 2025, à Lima. Chef de file des auteurs latino-américains, il considérait la littérature comme un moyen d’éveiller les consciences. Nous reproduisons ci-dessous un article qu’il avait écrit à propos de la révolution tunisienne du 14 janvier 2011 et qui avait alors sonné l’éveil des consciences arabes. Certaines de ses analyses gardent toute leur actualité.  

Traduction par Abdelatif Ben Salem 

Le mouvement populaire qui a ébranlé des pays comme la Tunisie, l’Egypte et le Yémen et dont les ondes de choc se sont propagées jusqu’en Algérie, au Maroc et en Jordanie, constitue un cinglant démenti à ceux qui, comme Thomas Carlyle, pensaient que «l’histoire du monde est la biographie des grands hommes».

Aucun chef, aucun groupe, aucun parti politique ne peut s’attribuer la paternité de cette secousse sociale tellurique qui a décapité déjà la satrapie tunisienne de Ben Ali et égyptienne de Moubarak, qui met au bord de l’effondrement celle du yéménite Ali Abdallah Saleh, et donne des sueurs froides aux gouvernements de certains  pays touchés par cette lame de fond comme la Syrie, la Jordanie, l’Algérie, le Maroc et l’Arabie Saoudite.  

L’histoire n’est pas écrite à l’avance

En clair, personne ne pouvait prévoir ce qui s’est passé à l’intérieur de ces sociétés autoritaires arabes: les experts, mais aussi les médias, les chancelleries, les think tanks politiques occidentaux, bref le monde entier était pris de court par l’explosion sociale et politique arabe comme il l’avait été lors de la chute du mur de Berlin et l’implosion de l’Union soviétique et de ses pays satellites.

Effectuer en effet un rapprochement entre les deux événements n’est pas du tout arbitraire : tous les deux revêtent des significations identiques avec des projections politiques sur le reste du monde. Y a-t-il meilleure preuve que l’histoire n’est pas écrite à l’avance et qu’elle peut prendre un cours insoupçonné qui échappe à tous les théories que veulent la soumettre à une concaténation logique.  

Cela dit, il n’est pas impossible de discerner un peu de rationalité à l’intérieur même de ce mouvement de protestation expansif et contagieux qui commence comme un conte fantastique, par l’immolation par le feu d’un jeune tunisien de province, désespéré, de condition humble répondant au nom de Mohamed Bouazizi, et qui par la suite se répandra comme une traînée de poudre dans tous les pays du Moyen-Orient. Une région qui subit depuis des décennies le joug de dictatures corrompues jusqu’à la moelle et dont les gouvernants, leurs proches parents et leurs clientèles oligarchiques avaient accumulé des fortunes colossales, mises à l’abri en lieu sûr à l’étranger, alors que la pauvreté, le chômage et l’absence des politiques d’éducation et de santé, maintenaient des larges secteurs de la population en dessous du seuil de la simple survie et les plongeaient parfois dans la famine. La corruption généralisée, combinée à un système basé sur le favoritisme et le népotisme fermaient à la majeure partie de la population les portes de l’ascension économique et sociale.  

L’ordre d’une chaotique explosion

Cette situation, qu’ont connue tout au long de l’histoire nombre de pays, n’aurait jamais provoqué un tel soulèvement sans ce facteur déterminant des temps modernes : la globalisation. La révolution qui eut lieu dans le domaine de l’information est allé en ouvrant chaque jour un peu plus une brèche dans les systèmes rigides de censure que les despotes arabes avaient instaurée dans le but de maintenir les peuples qu’ils pillaient et exploitaient, dans l’ignorance et dans l’obscurantisme des traditions archaïques. Il est cependant très difficile aujourd’hui, pour ne pas dire quasiment impossible pour un gouvernement de maintenir une société entière dans l’obscurité médiatique pour pouvoir la manipuler à sa guise et l’induire en erreur comme ce fut le cas auparavant. La téléphonie mobile, l’Internet, les blogs, le réseau  Facebook et Twitter, les canaux de télévision par satellite et les autres technologies audiovisuelles ont porté à tous les coins du monde la réalité de notre temps, et forcé certaines comparaisons qui ont incontestablement confirmé aux masses arabes,  l’évidence de l’anachronisme, de la barbarie des régimes qui les accablent ainsi que la distance qui les séparent des pays modernes. Ces mêmes technologies de communications modernes ont également permis aux manifestants de coordonner leurs actions et d’introduire un certain ordre dans ce qui a pu apparaître au début comme une chaotique explosion de colère et de mécontentement. Mais pas seulement, l’un des traits les plus surprenants de la révolte arabe a été l’effort déployé par les manifestants pour empêcher le vandalisme et affronter, comme en Egypte, les nervis envoyés par le régime pour commettre des actes de violences afin de discréditer le soulèvement et intimider la presse.  

L’erreur monumentale de l’Occident

La lenteur (pour ne pas dire la lâcheté) avec laquelle les pays occidentaux – en particulier ceux de  l’Europe – ont réagi face aux événements, d’abord avec circonspection, ensuite par des déclarations de bonnes intentions dénuées de sens en faveur d’une «solution négociée du conflit», alors qu’il aurait fallu appuyer les révolutionnaires, a dû susciter des terribles déceptions aux millions des manifestants qui se sont jetés dans les rues des pays arabes pour revendiquer la liberté et la démocratie, et leur a fit comprendre que les pays du monde libre, pris de panique, les considéraient avec méfiance, elle leur a fit aussi découvrir que les partis politiques de Moubarak et de Ben Ali étaient membres de l’Internationale socialiste ! Drôle de méthode pour promouvoir la social-démocratie et les droits de l’homme au Moyen-Orient, n’est-ce pas?

L’erreur monumentale de l’Occident a consisté à voir dans le mouvement émancipateur des Arabes, un Cheval de Troie grâce auquel le fondamentalisme ferait main basse sur l’ensemble de la région, ou une nouvelle version politique du modèle iranien – une dictature de fanatiques religieux – qui se propagerait à tout le Moyen-Orient. Mais la vérité est que l’explosion populaire n’était pas dirigée par les fondamentalistes et ceux-ci n’étaient pas, du moins jusqu’ici, à la tête du mouvement libérateur ni n’avaient la prétention de l’être. Ils avaient fait preuve, bien au contraire, d’avantage de lucidité que les chancelleries occidentales, en pressentant que ce qui mobilisait réellement la jeunesse tunisienne, égyptienne et yéménite des deux sexes n’est, ni la charia, ni le désir de voir quelques clercs enturbannés venir remplacer les petits dictateurs cleptomanes dont ils voulaient se débarrasser. Il faut être véritablement atteint de cécité ou avoir l’esprit bourré de préjugés pour ne pas se rendre compte que le véritable moteur qui propulse secrètement ce mouvement est un instinct de liberté et de modernisation.  

Certes nous ignorons quelle direction ces révolutions allaient prendre, comme on ne peut écarter l’hypothèse, étant donné la confusion générale qui règne encore, d’une tentative des forces armées ou des mouvements fondamentalistes d’en tirer partie. Mais ce dont nous sommes toutefois certains, c’est que tant au début qu’aux cours des premières phases, ce mouvement fut un mouvement civil, non religieux, clairement inspiré des idéaux démocratiques de liberté politique, de liberté de la presse, des élections libres, de la lutte contre la corruption, de la justice sociale, de l’égalité, de la quête du travail et de l’amélioration des conditions de vie. L’Occident libéral et démocratique a le devoir d’honorer ces événements comme une extraordinaire confirmation de l’actualité universelle des valeurs qui incarnent la culture de la liberté, et de concentrer tous ses efforts pour apporter son soutien aux peuples arabes à l’heure de leur bataille contre la tyrannie. Ce ne sera pas seulement un acte de justice mais une façon de s’assurer aussi l’amitié et la collaboration d’un futur Moyen-Orient libre et démocratique.  

Parce que cette amitié est devenue aujourd’hui une possibilité réelle. Avant la révolte, elle nous paraissait difficile à réaliser. Car les événements en Iran et dans une certaine mesure en Irak, justifiaient un certain pessimisme concernant une possible démocratisation du monde arabe. Or l’accélération de l’histoire pendant ces dernières semaines, recommande qu’on mette un terme à ces réticences et à ces inquiétudes nourries par des préjugés culturels et racistes. La liberté n’est pas une valeur que seuls les pays cultivés et évolués savent en apprécier toutes les significations. Les masses désinformés, discriminés et exploités peuvent également découvrir, souvent par des voies sinueuses, que la liberté n’est pas une notion purement rhétorique dépourvue de substance, mais une clef primordiale hautement concrète pour se sortir de l’horreur, un outil pour construire une société où des hommes et des femmes peuvent vivre sans peur dans le cadre de la légalité et avec d’immenses possibilités de progrès. Ceci a eu lieu en Asie, en Amérique latine et dans les pays qui vécurent sous la férule de l’Union Soviétique. Maintenant, ceci commence – enfin – à prendre forme dans les pays arabes avec une force et un héroïsme extraordinaires. Nous avons l’obligation de leur exprimer notre solidarité active, parce que la transformation du Moyen-Orient en terre de liberté ne bénéficiera pas seulement à des millions d’Arabes mais au monde entier, Israël compris, même si le gouvernement extrémiste de Netanyahou est incapable d’assimiler cette vérité.  

Courtesy El Pais (Madrid, 13 février 2011).

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Trump met le feu aux poudres | Le monde retient son souffle

14. April 2025 um 09:31

Donald Trump se présente comme le «Pdg» de l’Amérique, le magnat qui allait mettre désormais les Etats-Unis sur la voie de la prospérité : croissance soutenue, création d’emploi, réduction d’impôt, renaissance industrielle, etc. Il assume  la présidence comme si les Etats-Unis étaient une entreprise personnelle, à la seule différence, cruciale, que lorsqu’une entreprise fait faillite, elle ferme ses portes, par contre, lorsqu’un gouvernement échoue, qui paye la facture ?

Habib Glenza

Durant les quatre années du premier mandat de Trump, la croissance du PIB était de 2,3%, un taux inférieur à celui des années Obama (2,9%) et largement en dessous des 4 voire 5%, par an qu’il avait promis lors de sa campagne électorale! Pire encore, durant ces mêmes années, la dette américaine a augmenté de 7,8 milliards de dollars.

C’est ce que disent tous les responsables américains, mais en réalité ce que fait aujourd’hui le président Trump pour rendre à l’Amérique sa grandeur est contraire à la déontologie, aux chartes et institutions internationales que les Américains ont largement inspirées au lendemain de la 2e guerre mondiale, à l’instar de l’Organisation internationale du commerce (OIC), créée en mars 1948 et prévue par la Charte de la Havane, dans le contexte de l’harmonisation des politiques commerciales internationales, ou de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dont les statuts furent négociés et signés en avril 1994 à Marrakech, par la majeure partie des puissances commerciales du monde, y compris les Etats-Unis, et ratifiés par leurs assemblées parlementaires.

Trump, qui veut faire table-rase de tout cela et imposer de nouvelles règles commerciales, entame son second mandat présidentiel en déclarant la guerre au reste du monde au nom du principe de l’Amérique d’abord. 

La folie des grandeurs

Depuis la chute de l’URSS, l’Amérique fait cavalier seul, en fomentant des guerres assez coûteuses : en Yougoslavie, en Irak, en Afghanistan ou en Libye, qui ont conduit à une dette colossale estimée aujourd’hui à 36 000 trillions de dollars! Pendant ce temps, les pays asiatiques ont réduit l’écart technologique qui les séparait de l’oncle Sam, devenant des puissances économiques que Trump cherche à stopper avant qu’il ne soit trop tard. 

En imposant de lourds droits douaniers aux pays «amis» comme ceux de l’Union européenne (UE), la Norvège, le Canada, le Japon et la Corée du Sud, Trump les a mis, à l’insu de son plein gré, dans l’orbite économique de la Chine. Le rapprochement des ces pays avec la Chine pourrait, en effet, aboutir à un accord de libre échange historique. Ces pays peuvent également rejoindre le groupe des Brics+, ce qui peut conduire à l’effondrement du dollar et, par la suite, à la dégringolade de l’économie américaine. La folie des grandeurs de Trump a poussé les amis de l’Amérique à ne plus faire confiance aux dirigeants yankees et au dollar, monnaie de référence jusqu’à ce jour. 

Des pays comme le Japon, qui ont acheté des bons de trésor d’une valeur de plusieurs trillions de dollars, sont en train de les vendre sur les marchés boursiers, de peur que ces valeurs finissent comme les 300 milliards de dollars de la Russie.

En se voyant imposer de lourds droits de douane à ses exportations vers les Etats-Unis, la Chine a très vite réagi en imposant le même taux sur les importations de produits en provenance des Etats-Unis. Réponse du berger à la bergère. Résultat : les agriculteurs américains ont vu leurs ventes chuter, des millions de tonnes de soja ont pourri dans des silos parce que la Chine a cessé d’en acheter. Obligeant les Etats-Unis à accorder des milliards de dollars de subvention à leurs agriculteurs, ce qui fait augmenter la dette d’un cran. Aussi, une question est aujourd’hui sur toutes les lèvres : la nouvelle stratégie de Trump sera-t-elle gagnante ou ses décisions unilatérales vont-elles déclencher un incendie qui embrasera également l’Amérique?

La plus grande économie du monde se présente de plus en plus comme un château de cartes : elle affaiblit les anciennes alliances et provoque l’instabilité budgétaire et la perte de confiance dans les institutions démocratiques.

Voilà où risque de mener la folie des grandeurs d’un dirigeant politique qui croit que le monde est à ses pieds.

Les Européens et les Arabes dans leurs petits souliers

Les 27 membres de l’Union européenne (UE), quant à eux, n’ont pas retenu la leçon de Harry John Temple, un ancien homme d’Etat britannique du 19e siècle, qui disait: «Nous n’avons ni d’alliés perpétuels ni d’ennemis éternels. Seuls nos intérêts sont perpétuels et éternels». Ils découvrent aujourd’hui qu’ils n’ont plus d’amis et le groupe est en pleine débandade, le fameux parapluie américain sous lequel elle s’était longtemps abritée est en passe de devenir un couteau planté dans le dos.

Les pays arabes, et notamment ceux du Golfe, détiennent des fortunes colossales qu’ils sont prêts à offrir à Trump pour qu’il les défende contre la menace du «frère musulman» iranien, alors que leur ennemi existentiel est Israël, aujourd’hui gouverné par un gouvernement d’extrême droite.

Ces pays, qu’ils soient riches ou pauvres, ne comptent pas sur l’échiquier mondial, car ils sont dénués de tout poids politique, économique ou militaire. Ils finiront par être chassés de leurs territoires par les Judéo-américains, comme ce fut le cas en 1492, après la «Reconquista» de l’Andalousie par les chrétiens du nord de l’Espagne, et suite aux guerres fratricides que se sont livrées les royaumes des Taifas au XIe siècle (1009-1091).

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La Tunisie libère un Américain soupçonné d’espionnage  

14. April 2025 um 08:55

Les responsables américains ont obtenu la libération, dimanche 13 avril 2025, d’un Américain détenu en Tunisie, Robert Vieira, a rapporté l’agence Reuters, en citant une déclaration de l’envoyé spécial américain Adam Boehler.

Vieira a été arrêtée il y a 13 mois alors qu’il faisait son travail de missionnaire en Tunisie et a été soupçonnée par les autorités tunisiennes d’espionnage, a déclaré Boehler.

Vieira s’apprête à rentrer chez lui aux États-Unis avec sa famille après sa libération.

«Nous apprécions la décision du gouvernement tunisien de résoudre cette affaire et de permettre à M. Vieira de retrouver sa famille après plus de 13 mois de détention provisoire», a déclaré Boehler, qui affirme avoir travaillé en étroite collaboration avec le ministre tunisien des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, pour obtenir la libération du détenu.

Les autorités tunisiennes n’ont pas encore confirmé ou infirmé cette information.

I. B.

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Perversion narcissique dans le milieu professionnel | Une menace invisible et destructrice

14. April 2025 um 08:04

La perversion narcissique, un trouble de la personnalité où l’individu cherche à satisfaire un besoin constant d’admiration tout en exerçant une forme de domination sur les autres, trouve un terrain fertile dans le milieu professionnel.

Par Dr. Fathia Hamzaoui

Au sein de l’entreprise, ce comportement peut avoir des répercussions dévastatrices, non seulement pour les victimes mais aussi pour l’organisation elle-même. Cependant, cette dynamique toxique demeure souvent difficile à repérer, car elle se cache derrière des attitudes de charme et de manipulation.

Un comportement insidieux et destructeur

Les individus pervertis narcissiques, qu’ils occupent des positions hiérarchiques ou non, ont une capacité redoutable à manipuler leurs collègues et supérieurs.

Leur discours, souvent flatteur et calculé, peut faire illusion un temps. Mais derrière cette façade se cache un besoin insatiable de contrôle, d’humiliation des autres et de reconnaissance. Ils n’hésitent pas à exploiter les vulnérabilités des autres pour parvenir à leurs fins, les rendant souvent responsables de leurs propres échecs tout en s’attribuant les succès.

Au niveau individuel, les victimes de ces comportements se retrouvent piégées dans un tourbillon de doute de soi, de culpabilité et de stress. Leurs performances peuvent en pâtir, leur bien-être est mis à mal, et, dans les cas extrêmes, des troubles psychologiques tels que l’anxiété ou la dépression peuvent se développer.

L’impact sur l’équipe et l’organisation

Mais les conséquences de la perversion narcissique vont bien au-delà de la souffrance individuelle. Dans un environnement professionnel, la présence de tels individus peut gravement nuire à la cohésion d’équipe et à l’ambiance de travail. Un narcissique dans un poste clé (gestion, ressources humaines, direction) peut engendrer une atmosphère de méfiance et de compétition malsaine. Les employés se sentent souvent dévalorisés, isolés, et leurs contributions ignorées. Paradoxalement, un narcissique peut faire en sorte que ses collaborateurs soient en concurrence constante, créant des tensions internes et des divisions.

De plus, cette culture de la manipulation se propage, entraînant parfois un climat de travail toxique qui s’étend à toute l’organisation. L’authenticité et la transparence, des valeurs essentielles dans une entreprise saine, sont bafouées, remplacées par des jeux de pouvoir et des luttes d’influence. Dans un tel environnement, l’innovation et la productivité sont compromises.

Une lente dégradation de la culture d’entreprise

Lorsque la perversion narcissique devient dominante dans un environnement professionnel, elle peut détruire la culture d’entreprise. Les valeurs telles que le respect, l(intégrité, et la collaboration sont progressivement supplantées par la peur et la soumission. Cela affecte non seulement la motivation des employés, mais aussi la réputation de l’entreprise, qui peut, à terme, avoir du mal à attirer de nouveaux talents.

Les organisations qui tolèrent ou ne reconnaissent pas ces comportements toxiques risquent d’entrer dans un cercle vicieux. Non seulement les employés sont démoralisés, mais la perception externe de l’entreprise peut être sérieusement altérée, réduisant ainsi sa compétitivité sur le marché.

Prévenir et lutter contre la perversion narcissique au travail

Face à ce phénomène de perversion narcissique, il est essentiel que les entreprises adoptent une posture proactive. La prévention passe d’abord par une formation des managers et des responsables RH à la reconnaissance des comportements narcissiques et destructeurs. De plus, un cadre clair de gestion des conflits et des comportements inappropriés doit être mis en place pour offrir un soutien aux victimes et sanctionner les comportements nuisibles.

Les entreprises doivent aussi promouvoir une culture de l’empathie et du respect, où chaque voix est entendue et où les hiérarchies abusives n’ont pas leur place. Un management basé sur la transparence et la reconnaissance des efforts sincères de chacun peut jouer un rôle crucial dans l’éradication de ces dérives. Il est également primordial de soutenir les victimes de ces comportements, en leur offrant un espace sécurisé pour s’exprimer et en prenant des mesures concrètes contre les harcèlements psychologiques.

La perversion narcissique dans le milieu professionnel n’est pas seulement un problème individuel : c’est une menace pour la santé mentale des employés, pour la cohésion des équipes et pour la pérennité de l’entreprise. La reconnaissance de ce trouble et l’instauration de pratiques organisationnelles adaptées sont essentielles pour garantir un environnement de travail sain et épanouissant. Face à cette réalité invisible mais destructrice, il est de la responsabilité de chaque entreprise de s’engager à éradiquer la perversion narcissique et ses conséquences dévastatrices.

Références

1. Marie-France Hirigoyen : ‘‘Le harcèlement moral : la violence perverse au quotidien’’ (1998).

2. Paul-Claude Racamier : ‘‘Le génie des origines’’ (1992).

3. American Psychiatric Association – DSM-5: Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (2013).

4. Baudouin Dupret : ‘‘La perversion narcissique dans les organisations : une lecture sociologique’’, Revue internationale de psychosociologie. (2014). 5. Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA).  

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L’accès aux prêts bancaires se complique pour les Tunisiens

14. April 2025 um 06:56

Les banques privées tunisiennes ont suspendu l’octroi de nouveaux prêts de plus de 15 ans afin de protéger leurs profits après une nouvelle loi réduisant les coûts d’emprunt.

C’est ce qu’a rapporté l’agence Reuters en citant des sources bancaires, ajoutant que «cette mesure pourrait compliquer l’accès des Tunisiens aux prêts immobiliers».

La nouvelle réglementation des prêts, entrée en vigueur en janvier, à l’initiative du président Saïed, vise à soutenir les ménages dans un contexte de crise économique croissante. Elle autorise les emprunteurs à bénéficier de réductions de taux d’intérêt de 50% sur certains prêts à taux fixe et oblige les banques à accorder des montants déterminés de prêts sans intérêt.

«Nous avons reçu des instructions verbales (de la direction de la banque) nous obligeant à cesser d’accorder des prêts à terme fixe d’une durée supérieure à 15 ans», a déclaré à Reuters un haut responsable d’une banque privée. Ces instructions étaient verbales afin d’éviter tout impact écrit susceptible d’entraîner des sanctions pour les banques par les autorités financières, ajoute l’agence.

Fitch Ratings a déclaré le mois dernier que la nouvelle réglementation bancaire pourrait réduire le bénéfice annuel combiné des banques tunisiennes de 11%.

Le gouvernement a également relevé le taux d’imposition des sociétés sur les bénéfices bancaires à 40% à compter de janvier 2025, contre 35% auparavant, une mesure qui pèsera également sur la rentabilité, selon Fitch.

Cette décision de cesser d’accorder des prêts à terme fixe d’une durée supérieure à 15 ans «pourrait affecter la notation de crédit des banques, et les Tunisiens auront de réelles difficultés à obtenir des prêts immobiliers maintenant», a déclaré à Reuters Mohamed Souilem, analyste financier et ancien directeur de la politique budgétaire à la Banque centrale de Tunisie.

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Gestern — 13. April 2025Haupt-Feeds

Arrestation d’un livreur trafiquant de drogue à La Marsa

13. April 2025 um 12:29

D’après un communiqué de la direction générale de la sûreté nationale, deux trafiquants de drogue ont été arrêtés, dont l’un travaille pour une société de livraison à domicile, qui utilisait sa moto pour son activité illicite.

Des renseignements sont parvenus à la brigade de la police judiciaire de La Marsa à propos de deux individus impliqués dans un réseau local de trafic de stupéfiants. À la suite d’investigations menées en coordination entre les postes de police de La Marsa Est, La Marsa Ouest, Gammarth, et l’unité spécialisée dans les crimes de violence à l’égard des femmes et des enfants à La Marsa, les suspects ont été interpellés dans leurs domiciles  respectifs, après autorisation du ministère public.

La perquisition a permis la saisie d’une moto, de plus de 45 doses de cannabis prêtes à la vente, d’une arme blanche et d’un coffret revenant à la société de livraison.

Les deux suspects ont été placés en garde à vue sur décision du parquet et l’enquête se poursuit.

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Napoléon, une passion arabe

13. April 2025 um 10:40

Le 2 juillet 1798, Napoléon Bonaparte débarque à Alexandrie avec son armée, lançant ainsi une expédition qui marquera un tournant dans l’histoire de l’Égypte. À la croisée des chemins entre réformes modernes et traditions enracinées, l’intervention française est perçue avec ambivalence par les Égyptiens.

Djamal Guettala

D’un côté, la défaite des Mamelouks, oppresseurs du peuple égyptien, est vue comme une libération, mais de l’autre, l’occupation militaire et la violence de la répression instaurent une distance entre les Français et la population locale.

Dans son ouvrage ‘‘Bonabarta : Napoléon, une passion arabe ?’’ (éd. Passés composés, 2024, 160 pages), Ahmed Youssef explore en profondeur ce choc culturel qu’a représenté l’arrivée des Français en Égypte. À travers les témoignages d’Al-Jabarti, chroniqueur égyptien, et de Nicolas Turc, historien chrétien libanais, l’auteur nous dévoile les perceptions contrastées de l’occupation. Pour certains, Napoléon incarne un sauveur, apportant des idées de modernité et de réforme, tandis que pour d’autres, ses actions militantes et ses idées libérales apparaissent comme une menace pour l’ordre islamique et social.

L’héritage durable de Napoléon

Youssef ne se limite pas à une simple analyse de la campagne militaire, il s’intéresse également à l’héritage durable qu’elle a laissé sur la politique et la culture égyptiennes.

Si l’échec militaire de Napoléon est indéniable, son passage a marqué un point tournant dans la transformation de l’Égypte. Les réformes administratives qu’il a mises en place, ainsi que ses tentatives de modernisation, trouvent un écho dans les politiques de Mohamed-Ali, qui s’inspirera de l’organisation de l’armée française et de ses principes pour établir son pouvoir.

Au-delà des événements de l’époque, Youssef interroge l’héritage napoléonien dans l’imaginaire arabe. En effet, même si la France se retire militairement en 1801, la figure de Napoléon ne disparaît pas. Il devient un personnage à la fois mythique et ambivalent: une figure de pouvoir et de réforme pour certains, un symbole de domination pour d’autres.

L’historien montre comment cet héritage se prolonge bien au-delà de l’expédition, en influençant les réformes politiques des leaders égyptiens, comme Nasser et Sadate, qui, tout en rejetant l’occupation, reconnaissent l’importance des réformes françaises pour moderniser leur pays.

Une réflexion profonde et nuancée

Dans ‘‘Bonabarta : Napoléon, une passion arabe ?’’, Ahmed Youssef nous offre une analyse historique et littéraire profonde de l’impact de l’expédition napoléonienne en Égypte. Loin des récits simplistes de conquêtes et de révolutions, l’historien nous guide dans un parcours intellectuel où l’ambiguïté de la rencontre entre l’Occident et l’Orient se déploie pleinement. Cette étude se révèle indispensable pour quiconque s’intéresse aux relations complexes et durables entre la France et le monde arabe, et pour comprendre comment une expédition militaire peut façonner une modernité dans un pays comme l’Égypte.

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Don coréen à la Tunisie pour soutenir sa résilience climatique

13. April 2025 um 09:50

L’Agence coréenne de coopération internationale (Koika) prévoit de lancer en Tunisie en 2026 un projet de cinq ans axé sur l’agriculture intelligente face au changement climatique, en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, a révélé Mohamed Hassan, chargé des projets au sein de l’organisation, le 5 avril 2025.

Ce projet, doté d’un budget de 13,5 millions de dollars US financé par un don de la Koika, vise à améliorer la productivité des grandes cultures et de l’olivier, ainsi que la résilience du secteur agricole face au changement climatique et notamment de la sécheresse dont souffre le pays depuis au moins six ans. 

Il s’agira d’identifier des solutions adaptées au contexte tunisien pour les besoins d’irrigation et d’amélioration des semences. Les interventions porteront également sur l’investissement dans la recherche pour optimiser les conditions de production de certaines cultures stratégiques.

Dans le cadre de cette initiative, des sites pilotes ont été identifiés dans les fermes de l’Office des terres domaniales (OTD) situées dans les gouvernorats de Nabeul, Kairouan et Béja.

La réalisation de ce projet devrait contribuer à renforcer le système agricole en Tunisie et parallèlement la sécurité alimentaire, d’autant plus qu’il cible les grandes cultures, et notamment des céréales, dont le pays importe chaque année d’importantes quantités pour satisfaire ses besoins. 

En raison de la sécheresse, la Tunisie a produit environ 300 000 tonnes de céréales en 2023, signant ainsi sa pire récolte des cinq dernières années. Selon les données compilées par l’Office des céréales, le pays a produit en moyenne 637 000 tonnes de céréales entre 2020 et 2024.

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Occupation israélienne du sud syrien | Le règne de la violence

13. April 2025 um 08:44

Ces dernières semaines, Israël a étendu son occupation du sud de la Syrie commencé dès les premières heures de la chute du régime du président Bachar Al-Assad. L’État hébreu cherche à étendre son contrôle sur les zones frontalières, notamment Quneitra et Deraa. Il a mené des frappes aériennes et des incursions terrestres qui ont fait des victimes civiles, déplacé des centaines d’habitants, tué de nombreux agriculteurs et cherché à semer la discorde au sein du tissu social syrien notamment entre les Druzes et le reste de la population. 

Imed Bahri

Le média israélien 972 Magazine a consacré une enquête aux opérations militaires israéliennes menées en Syrie et surtout dans le sud. L’enquête revient également sur la résistance de la population locale notamment dans les zones rurales.

Le journal rappelle d’abord qu’Israël a mené 600 attaques au cours des huit premiers jours de ses opérations militaires contre la Syrie, ciblant d’anciennes positions de l’armée syrienne ainsi que des villes à travers le pays, de Lattaquié et Homs à la campagne de Damas. Les forces terrestres ont également avancé de 20 kilomètres à l’intérieur du territoire syrien, établissant neuf bases militaires et des infrastructures dans les territoires occupés.

Les forces israéliennes ont commencé à occuper la ville de Rasm Al-Rawadi dans la campagne de Quneitra le 8 décembre 2024, le jour même de la chute de Bachar Al-Assad, prenant d’assaut des maisons, détruisant certaines d’entre elles et forçant des centaines d’habitants à quitter leurs domiciles. 

Ali Al-Ahmad, un ancien du village âgé de 65 ans, a rapporté que les soldats ont défoncé des portes, fouillé des maisons et en ont démoli certaines puis ont rassemblé de nombreuses familles dans une école abandonnée. Ces pratiques militaires israéliennes se sont poursuivies au cours des quatre derniers mois et le nombre des habitants déplacés du village est estimé à environ 350 personnes. Les forces israéliennes ont également saisi leurs terres à des fins militaires.

Israël prêt à rester en Syrie indéfiniment

L’enquête du média israélien note que malgré les déclarations de l’armée selon lesquelles sa présence en Syrie est temporaire, les faits sur le terrain indiquent le contraire. Il y a une intention de maintenir cette occupation. Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a même déclaré que l’État hébreu était prêt à rester en Syrie indéfiniment.

L’avocat Mohammed Fayyad, un militant des droits de l’homme arrêté et agressé par les forces israéliennes en janvier pour avoir révélé leurs opérations, a déclaré: «Les responsables militaires israéliens pénètrent souvent dans les villages dans des véhicules civils blancs pour collecter des données et mener des enquêtes statistiques sous prétexte de fournir une aide humanitaire»

Il a également révélé les pratiques pernicieuses israéliennes: «Ils nous offrent de la nourriture, des médicaments, de l’électricité et du travail après nous avoir tout pris. Ces derniers mois, ils ont proposé à plusieurs reprises aux habitants locaux au moins 75 dollars par jour pour construire des infrastructures pour les bases militaires mais les habitants rejettent toute intervention visant à diviser la Syrie».

Dans le village d’Al-Rafid, près de Quneitra, les habitants ont été confrontés à des actes de violence répétés de la part des forces israéliennes. Ils ont déraciné des arbres de plus de 100 ans, ouvert le feu sur quiconque tentant de s’approcher d’un terrain saisi et tué deux jeunes hommes conduisant une moto et portant un pistolet pour protéger le bétail.

Bader Safi, enseignant et habitant du village a déclaré à 972 Magazine: «Les soldats attaquent nos terres plusieurs fois par jour et les saisissent de force. Mon ami a perdu ses terres et vit maintenant chez moi. Je l’entends pleurer tous les jours parce qu’ils lui ont volé ses terres, sa maison et tout ce qu’il possède».

Les druzes rejettent «l’aide» israélienne

Évoquant le rejet de l’occupation par les habitants, Cheikh Abu Nasr, 70 ans, originaire de la ville d’Al-Rafid, a dit: «C’est notre terre. Nous y cultivons des vignes et des figues et nous ne reconnaissons pas l’État occupant. Les nouvelles forces gouvernementales syriennes ne sont pas venues à notre secours et nous sommes seuls ici mais nous resterons sur nos terres même si quelqu’un d’autre nous gouverne». 

Israël a cherché à exploiter la présence de la communauté druze dans la ville de Jaramana, dans le sud de la Syrie, pour justifier son intervention militaire d’autant plus que certains membres de la communauté servent dans l’armée israélienne.

Cependant, l’avocat Makram Obeid, a nié les déclarations de l’armée israélienne selon lesquelles le gouvernement syrien avait attaqué la communauté et a assuré au journal israélien que les incidents étaient des affrontements individuels et non liés à une menace directe du gouvernement.

De son côté, la communauté druze a rejeté l’aide israélienne, estimant que l’intervention d’Israël vise à inciter à la discorde entre les composantes de la société syrienne. L’universitaire Farid Ayash de Damas a expliqué que l’intervention d’Israël élargit le fossé entre les Druzes et les autres Syriens et accroît les troubles dans les pays voisins, ce qui sert ses intérêts.

972 Magazine conclut que les Syriens sont unanimes dans leur résistance à la présence israélienne rapportant les propos de Mohammed Fayyad: «Le sud de la Syrie préservera sa dignité et nous avons des principes clairs. Nous ne voulons pas une répétition des événements de 1967 et nous ne voulons pas abandonner nos maisons et nos terres».

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‘‘Histoire des Fatimides’’ | Du conflit de légitimité à l’arabisation, ou la cruelle nécessité de l’Histoire

13. April 2025 um 08:06

Qui eût cru que les guerriers berbères de Koutama seraient allés combattre au Moyen-Orient contre les Arabes, les Turcs, et les Byzantins? Ce fut en fait cela, l’empire Fatimide, debout seul contre tous, luttant inlassablement pour la victoire de l’Imamat et de la lignée d’Ali, le cousin du prophète, et de son épouse Fatma.

Dr Mounir Hanablia *

C’est ainsi que la petite ville syrienne de Salmiya fut la pépinière par le biais de laquelle les prédicateurs légitimistes ismaéliens de la lignée de Ali s’étaient élancés vers les territoires les plus lointains de l’empire musulman à la recherche de partisans avec un objectif: abattre la dynastie des Abbassides usurpateurs et la remplacer par celle du prophète.

Néanmoins, avant cela, une crise s’était produite : l’imam Jaafar Sadek avait déshérité son fils Ismaïl au profit de Moussa, et de cette contestation naîtront les Ismaéliens imbus d’ésotérisme, de philosophie platonicienne et de gnosticisme d’un côté, et les chiites duodécimains de l’autre, imbus de légitimisme, dont le dernier Imam, Mohamed Ben Al Hanafia, sera occulté, ainsi que le disent les fidèles, pour céder la place au clergé chiite dans le leadership politique et l’interprétation des textes sacrés (falsifiés selon eux), avant son retour  à la fin des temps.

Les Fatimides, et leurs frères ennemis, les Qarmates, se situeront dans la mouvance ismaélienne dont un nouveau schisme issu du terrible calife Al Hakim donnera naissance par le biais d’un certain Mohammed Ben Ismail, aux Druzes, adeptes de la transmigration.

D’un schisme ultérieur dans la dynastie fatimide apparaîtront les Nizarites, partisans de Nizar, un autre Imam déshérité et assassiné, dont se réclameront les partisans de Hassan Sabbah, les Hachichines ou Assassins, pour contester la légitimité fatimide. Il n’a pas suffi que les Fatimides supplantent les Aghlabides dans la partie Est de l’Algérie actuelle, près de Setif et Béjaia, après le travail préparatoire effectué par leurs envoyés durant la vingtaine d’années précédant l’arrivée du Mahdi, pour mobiliser les Koutama de l’Aurès, abattre le pouvoir des Aghlabides de Kairouan, des Rostémides de Tiaret et des Midrarides, de Sijilmassa, tous kharidjites.

De Mahdia au Caire

Oubeydallah Al Mahdi d’origine probablement yéménite, qui se proclame Calife est le fondateur de la dynastie en 909 de l’ère universelle, supprime toute dissidence, réprime toute révolte, y compris en massacrant ses propres partisans, et gouverne l’ensemble du Maghreb d’une main de fer. Il installe sa capitale à Mahdia, Kairouan n’étant pas sûre.

Seuls Ceuta et Melilla, les avant-postes de l’État Omeyyade de Cordoue dirigé par le Calife Abderrahmane III, échappent alors à son pouvoir. La Sicile et le Sud de l’Italie subissent son autorité grâce à une marine de guerre aussi entreprenante qu’efficace contre la flotte byzantine.

Mais l’objectif du Mahdi et de ses successeurs est bien évidemment Bagdad, le Califat suprême, au détriment des Abbassides. Après sa mort, la grande révolte Zenata du Maghreb Central dirigée par un berbère, Abou Yazid, dit l’Homme à l’Âne, éclate, soutenue par les reliquats aghlabides et l’émirat de Cordoue, elle dure une dizaine d’années. Il faut reconquérir tout le pays et grâce à l’appui des tribus Sanhaja les Fatimides rétablissent leur autorité.

Mais à partir de 970 sous le Calife Al Moez, celui qui brandit son épée en s’écriant : «Voici ma lignée !» et qui s’exclama en jetant des poignées de pièces d’or: «Voici ma légitimité !», les Fatimides, après avoir abattu l’État des Ikhshidides, émigrent en Egypte et laissent un Maghreb pacifié et unifié sous l’autorité des Sanhaja. Ils se heurtent au royaume chrétien de Nubie au sud, aux Hamdanides d’Alep, aux Byzantins, aux Buwayhides et aux Abbassides d’Irak, et surtout à leurs frères ennemis, les Qarmates du Bahreïn et de Syrie qui ne reconnaissent pas la légitimité de la dynastie des nouveaux maîtres du  Caire.

L’histoire des Farimides ne sera alors plus qu’une succession de flux et de reflux dont l’élément militaire principal sera constitué d’abord par les Berbères, qui seront supplantés par les Soudanais et même les Arméniens.

Intrigues, guerres civiles et trahisons

En effet, l’Etat fatimide, semblable en cela aux impérialismes européens, s’avère singulièrement tolérant envers les minorités et confère à ses communautés juive et chrétienne une place éminente y compris dans le domaine politique. Cela ne va pas sans susciter des réactions parfois sanglantes. Mais petit-à-petit les Califes fatimides sont mis à l’écart des affaires par des ministres entreprenants de différentes communautés, plus soucieux de leurs intérêts personnels que de celui de l’Etat qu’ils servent et qui instaurent un climat d’intrigues, si ce n’est de guerres civiles, et même de trahison en pactisant avec les ennemis. 

Le principal enjeu de la bataille se situe en Syrie du Nord dans l’espace séparant l’Oronte de l’Euphrate et dont Alep constitue la ville principale, quand les offensives et les contre-offensives se succèdent sans faire la décision.

Naturellement, les envahisseurs Croisés, réussissent à prendre Edesse dans la Djazira mésopotamienne mais ne s’y maintiennent pas plus de 50 ans, puis Jérusalem au prix d’un bain de sang. En fait, ils finissent par déplacer les opérations militaires vers la façade méditerranéenne du Moyen-Orient, dont ils occupent toutes les villes, ainsi que celle de  l’Egypte.

La marine Fatimide, au départ l’une des plus puissantes de son temps qui disputait à Byzance la maîtrise de la Sicile et des îles de la Méditerranée, ne peut plus, après les chutes de Tyr et d’Ashkelon aux mains des Croisés, influer sur le cours des événements.

Néanmoins, l’élément décisif qui inverse le cours de la guerre est évidemment l’irruption des Turcs islamisés en Irak, puis en Syrie, et surtout la collaboration militaire entre l’atabeg de Mossoul Noureddine Zengi et son représentant à Damas, le Kurde Shirkuh, oncle de Salaheddine ou Saladin, le futur sultan d’Egypte.

En fait, la chute du califat fatimide d’Egypte consacre l’union de ce pays avec le Cham sous la même autorité Ayyoubide, sans laquelle les Croisés n’auraient pu être battus ni expulsés. Du moins c’est ainsi que les peuples arabes actuels situent ces faits de l’Histoire. On peut même penser qu’en fut inspirée l’idée de la République arabe unie censée assurer l’équilibre stratégique avec l’ennemi sioniste et qui s’est terminée malencontreusement par la sécession syrienne de 1961, ourdie par la CIA.

En 1973, l’alliance militaire syro-égyptienne fut à l’origine du cauchemar israélien de la guerre du Kippour. Et si on veut rechercher l’origine de la chute toute récente de Bachar Al-Assad, il faut en revenir à la crainte sioniste de l’encerclement, fatal aux royaumes croisés, et à sa volonté de neutraliser le théâtre d’opérations syrien contre toute alliance irakienne ou égyptienne, en y maintenant un Etat faible isolé et déchiré par la guerre civile et l’intervention étrangère.

Il n’en demeure pas moins que le Califat Fatimide fut un facteur de division et de guerre d’abord à l’intérieur même de l’Islam, en commençant par le Maghreb dont il élimina les royaumes kharidjites, même si on peut lui faire crédit d’avoir supporté seul le poids des terribles invasions byzantines aux Xe et XIe siècle, de la Riviera levantine. Cela n’empêche pas d’essayer de rechercher en quoi il pût être positif dans l’Histoire de la Tunisie ou du Maghreb.

Des malvenus opportunistes ?

Sans vouloir entrer plus en avant dans les considérations théologiques de la doctrine ismaélienne qui ne constituent pas le sujet de ce livre, les Fatimides sont toujours considérés comme des malvenus opportunistes dont la Tunisie ne fut qu’un tremplin, une étape provisoire dans leur grand dessein oriental, et qui plus est, pour le punir d’avoir à juste titre secoué la tutelle politique et religieuse des despotes du Caire, envoyèrent contre elle les tribus bédouines sauvages des Banou Hilal, dont le seul «mérite» que nos manuels d’Histoire leur reconnaissent d’une manière très contestable fut d’y avoir ancré la langue arabe.

Il n’en demeure pas moins que les Mourabitoun et surtout les Mouahidines, des Berbères, s’inspireront plus tard de la légitimité de l’Imam pour fonder leurs États;  tout comme le fera la monarchie marocaine actuelle sunnite d’ascendance alaouite. 

Ainsi pour résumer, le Califat Fatimide ne fut que le mal nécessaire aux dépens duquel l’Islam qui compte, celui d’obédience sunnite, apura d’une manière fonctionnelle le contentieux jusque-là insoluble de la légitimité héritée de la Fitna, et, menacé de disparition, réussit à assurer la coordination minimale syro-égyptienne nécessaire à sa pérennisation et à l’expulsion des Croisés, jusqu’à l’époque moderne.     

* Médecin de libre pratique.

‘‘Histoire des Fatimides en Afrique du Nord, Egypte et Levant’’, de Mohamed Souhail Taqouche, en arabe, éditions Nafaes, 560 pages.

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Le poème du dimanche | ‘‘Ma patrie est un visage’’ de Tahar Ben Jelloun

13. April 2025 um 07:30

On ne présente plus l’écrivain marocain Tahar Ben Jelloun, romancier, nouvelliste, poète, essayiste, journaliste et peintre.

Né en 1947 à Fès, Ben Jelloun a suivi des études de philosophie et de psychologie.

Prix Goncourt en 1987. Son œuvre, importante, est connue à l’échelle mondiale. La poésie traverse et marque son écriture. Elle dit la terre natale, le mal de vivre, la douleur, l’amour des siens, la réalité du monde, le regard critique, vigilant, entre colère et tendresse.

Partage son temps entre le Maroc et la France.

Quelques recueils de poésie : Hommes sous linceul de silence, 1971; Les

amandiers sont morts de leurs blessures, 1976; A l’insu du souvenir, 1980; La remontée des cendres, 1991; Douleur et lumière du monde, 2022.

Tahar Bekri

Ma patrie est un visage

une lueur essentielle

une fontaine de source vive

C’est une main émue

qui attend le crépuscule

pour se poser sur mon épaule

C’est une voix

de sanglot et de rire

un murmure pour les lèvres qui tremblent

Ma patrie n’a d’horizon

qu’une tendresse retenue

dans des yeux noirs

une larme de lumière

sur les cils

C’est un corps de tourments

précieux

comme une touffe de racines

voisin de la terre chaude

C’est un poème

engendré par l’absence

un pays à naître

au bord du temps et de l’exil

après un sommeil profond

suspendu à un arbre

aux branches fragiles

frappées par le vent

Ma patrie est une rencontre

qui a eu lieu sur un lit de feuillage

une caresse pour dire

et un regard pour dormir

un pays à l’écart des mots

tant le souvenir est meurtri

Entre nos doigts

un ruisseau

pour que le silence soit

Mon visage est de ce ciel obstiné

vide

blessé par l’élégance du refus

Ma chute notre amour

arbre saigné

défiguré par la grâce rompue

une même douleur

de nos corps s’est emparé

Reste ce poème

pour le deuil tardif

d’une partie qui n’a plus de visage.

Tanger, 4 juin 1979

A l’insu du souvenir, Ed. Maspero, 1980.

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Le marché tunisien de l’outsourcing classé 4e en Afrique

12. April 2025 um 13:15

Avec une valeur de 5,2 milliards de dollars US, ce marché, qui connaît une croissance rapide et gagne en importance dans le paysage économique africain, l’Afrique du Sud reste le leader en Afrique, suivie de l’Egypte (2e, 4,3 milliards), du Maroc (3e, 2,9 milliards) et de la Tunisie (4e, 2,4 milliards).

Le Kenya, le Rwanda, le Sénégal, le Ghana, l’Ouganda et le Nigeria se positionnant de plus en plus comme des acteurs émergents.

Selon le rapport intitulé «Preparing for AI in the BPO and ITES Sector in Africa», le secteur de l’outsourcing (segments nationaux et internationaux combinés) devrait atteindre une valeur de 35 milliards de dollars en Afrique d’ici 2028, soit un taux de croissance annuel moyen de 14,2 %.

Le secteur de l’outsourcing, qui occupe actuellement 1,1 million de personnes sur le continent, devrait désormais s’adapter à l’intelligence artificielle, au risque de subir une destruction massive d’emplois, souligne ce rapport publié le 4 avril 2025 par les cabinets de conseil Caribou Digital et Genesis Analytics en collaboration avec la Fondation MasterCard, ajoutant que plus de 40% des tâches assurées actuellement par les humains dans le secteur africain de l’externalisation des processus métiers (business process outsourcing / BPO) et des services fondés sur les technologies de l’information (information technology–enabled service ou Ites) sont automatisables, avec à la clef un risque de destruction des emplois concernés.

Actuellement, l’outsourcing emploie environ 1,1 million de personnes en Afrique, ce qui représente 2% de la main-d’œuvre totale dans le secteur à l’échelle mondiale. Le potentiel de création d’emplois du secteur est cependant considérable sur le continent. Une augmentation de la part de marché de l’Afrique de 10 points de pourcentage pourrait générer 5 millions d’emplois directs et 7 millions d’emplois indirects, précise le rapport. Mais des projections les plus réalistes estiment à 1,8 million le nombre d’emplois directs supplémentaires qui pourraient être créés dans le secteur de l’outsourcing sur le continent d’ici 2030.  

Les segments les plus concernés par l’automatisation sont la finance et la comptabilité (44% des tâches actuelles), l’expérience client (40%), les services fondés sur les technologies de l’information (40%) et les services de données de l’IA (35%).

I. B.

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La Tunisie, 4e pays africain le mieux préparé aux technologies d’avant-garde

12. April 2025 um 12:45

La Tunisie se classe 4e en Afrique et 75e à l’échelle mondiale sur 170 pays dans l’indice «Frontier technologies readiness index» inclus dans le «Technology and Innovation report 2025» publié le 7 avril 2025 par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).

Dans cet indice, qui couvre les technologies qui façonneront le monde de demain, la Tunisie est devancée par l’Afrique du Sud  (1er africain  et 52e mondial), le Maroc (2e, 67e) et Maurice (3e, 74e).

Notre pays devance l’Egypte (5e, 85e), la Libye (6e, 90e), la Namibie (7e, 92e), l’Algérie (8e, 103e), le Ghana (9e, 105e) et le Nigeria (10e, 106e).

Cet indice évalue l’état de préparation de 170 pays à l’adoption des 17 technologies d’avant-garde, dont l’Intelligence artificielle (IA), l’Internet des objets (IoT), la Big data, la robotique, la blockchain, la 5G, l’impression 3D, les drones, les véhicules électriques, l’édition génétique, les nanotechnologies et le solaire photovoltaïque. Et sur la base de cinq indicateurs : le déploiement des TIC, les compétences, la recherche et développement (R&D), le niveau d’activité industrielle et l’accès au financement.

I. B.

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Tunisie | Le français Mecachrome agrandit son usine à Mghira

12. April 2025 um 12:05

Mecachrome, sous-traitant des constructeurs aéronautiques Airbus, Bombardier et Embraer, a développé son site industriel en Tunisie permettant la  création de 600 emplois directs supplémentaires.

L’équipementier aéronautique français a inauguré, le 8 avril 2025, une extension de son usine implantée à Mghira, dans le sud de Tunis, en présence de la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Fatma Thabet Chiboub, et du président du groupe Mecachrome, Christian Cornille.

Cette extension, qui a nécessité un investissement de 5 millions d’euros (17 millions de dinars tunisiens), permettra de faire passer la capacité de production annuelle de l’usine d’environ 2,5 à 5 millions de pièces par an.

Spécialisé dans l’usinage des pièces mécaniques et des ensembles de haute précision, dont les aérostructures et les aéromoteurs, Mecachrome s’est implanté en Tunisie en 2010. Il dispose, en Tunisie, de trois sites de production d’une capacité de production cumulée de 6,5 millions de pièces.

L’industrie tunisienne de composants aéronautiques compte 85 entreprises, dont 43 affiliées au Groupement des industries tunisiennes aéronautiques et spatiales (Gitas). Le secteur, qui emploie 17 000 personnes, s’appuie notamment sur 15 centres de formation spécialisés, dont le Centre d’excellence aux métiers de l’industrie aéronautique (Cemia).

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Tunisie | Bonne récolte de céréales attendue en 2025

12. April 2025 um 11:46

Malgré une sécheresse persistante qui affecte sa production agricole depuis plus de six ans, la Tunisie devrait presque tripler sa production de céréales en cette année 2025, plus arrosée que les précédentes.

Selon les projections formulées par le Département américain de l’agriculture (USDA) dans son dernier rapport sur le marché céréalier tunisien publié le 1er avril 2025, la Tunisie pourrait produire 1,45 million de tonnes au terme de la campagne agricole 2024/2025, soit un stock presque trois fois plus élevé que la production réalisée au cours de la campagne précédente.

Plus précisément, la récolte de blé devrait totaliser 1,18 million de tonnes, alors que celle d’orge est attendue à 272 000 tonnes. Cette embellie peut être attribuée à l’accroissement de la superficie consacrée aux cultures céréalières. D’après l’USDA, la culture de blé et d’orge a été réalisée sur 761 000 hectares en 2024/2025, soit 324 000 hectares de plus que lors de la campagne précédente.

«Les semis ont commencé et se sont achevés à la mi-décembre 2024, sous un temps continuellement humide. Cette période a été suivie par des précipitations abondantes de janvier à mars 2025, ce qui a profité au blé et à l’orge grâce à cette humidité et à des températures clémentes», indique l’USDA.

La FAO avait souligné, pour sa part, dans son rapport trisannuel intitulé «Perspectives des récoltes et situation alimentaire», publié en mars dernier, que les précipitations cumulées en Tunisie entre novembre 2024 et janvier 2025 étaient supérieures à la moyenne annuelle dans les principales régions de production céréalière : Béja, Bizerte et Jendouba, permettant ainsi d’améliorer la préparation des terres.

En espérant que la moisson attendue parvienne à bon port et que les moyens adéquats de stockage soient assurés par l’intendance, on peut espérer que cette embellie attendue aidera la Tunisie à réduire tant soit peu le déficit de sa balance commerciale, souvent grevée par les importations d’énergie et de céréales.

I. B.

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Le Maroc attire plus de touristes que l’Égypte et la Tunisie

12. April 2025 um 10:55

Le secteur touristique marocain connaît une croissance remarquable, surpassant ses homologues régionaux, notamment l’Égypte, la Tunisie, l’Algérie et la Mauritanie, en termes d’attraction de touristes internationaux.

Les dernières conclusions de Travel and Tour World (TTW) soulignent comment le Maroc a captivé l’attention des voyageurs du monde entier, au cours des dernières années. Cette croissance reflète l’attrait du pays, attirant les touristes grâce à sa riche histoire, ses paysages variés et ses expériences culturelles.

Contrairement à nombre de ses voisins, le Maroc a investi massivement dans ses infrastructures touristiques et son marketing, ce qui a considérablement renforcé sa position dans l’industrie touristique mondiale. Le pays a également capitalisé sur sa situation géographique stratégique, ses réseaux de transport modernes et ses villes dynamiques, ce qui en fait un choix attrayant pour les voyageurs en quête d’aventure, de culture ou de détente.

La croissance constante du Maroc lui a permis de consolider sa position de première destination touristique en Afrique du Nord, note TTW, qui estime que le Maroc captive les visiteurs par la diversité de son offre, des villes côtières aux montagnes de l’Atlas en passant par le désert du Sahara, auxquels s’ajoutent des sites historiques, un patrimoine culturel et des complexes hôteliers de luxe.

Par ailleurs, le Maroc est une destination touristique accessible toute l’année.

En 2024, le Maroc a attiré 17 millions de visiteurs, contre 15 millions pour l’Egypte et 10 millions pour la Tunisie.

Au premier trimestre 2025, le secteur touristique marocain a connu une croissance record, accueillant 4 millions de visiteurs fin mars répartis entre 2,1 millions de touristes internationaux et 1,9 million de visiteurs de la diaspora marocaine. Ce résultat représente une augmentation de 22% par rapport à la même période en 2024, consolidant la place du Maroc parmi les destinations touristiques mondiales de premier plan.

L’une des réalisations les plus marquantes de mars 2025 a été la bonne performance du mois sacré du Ramadan. Bien que ce mois soit souvent considéré comme une période plus calme pour les voyages, le Maroc a enregistré une augmentation significative du nombre de visiteurs, avec près de 1,4 million de touristes arrivés rien qu’en mars. Cela représente une croissance de 17 % par rapport à la même période en 2024.

I. B.

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Défense | L’US Army ouvre l’African Lion 25 en Tunisie

12. April 2025 um 10:25

African Lion 25, le plus grand exercice militaire dirigé par les États-Unis en Afrique démarre dans quatre pays : Tunisie, Ghana, Sénégal et Maroc. Avec la participation de plus de 10 000 soldats de plus de 40 pays.

Philip Regina

African Lion 25, le principal exercice annuel du Commandement des États-Unis pour l’Afrique, débutera officiellement le 14 avril 2025 en Tunisie. Des activités seront menées au Ghana, au Sénégal et au Maroc à partir de mai. Avec plus de 10 000 soldats de plus de 40 pays, dont 7 alliés de l’Otan, l’édition de cette année sera la plus importante de l’histoire de l’exercice.

Mené par la Force opérationnelle sud-européenne de l’armée américaine en Afrique (Setaf -Af), l’AL25 améliore l’interopérabilité, renforce la préparation et établit des partenariats stratégiques grâce à un entraînement réaliste et multi-domaines. Les exercices couvrent les domaines terrestre, aérien, maritime, spatial et cybernétique, contribuant ainsi à l’objectif commun de renforcement de la sécurité et de la stabilité sur le continent.

«African Lion 25 est le plus grand exercice interarmées multinational de l’Africom en Afrique. Il démontre les capacités de la force totale en renforçant la préparation stratégique et l’interopérabilité avec nos partenaires et alliés africains pour se déployer, combattre et gagner dans un environnement multi-domaines complexe», a déclaré le général de division Andrew C. Gainey, commandant général de la Setaf-Af.

Les principaux événements comprennent des exercices d’entraînement sur le terrain, des opérations aéroportées et amphibies, des forces d’opérations spéciales, l’insertion rapide Himars (Hirain), l’assistance humanitaire civique et les engagements de préparation médicale. Les nouvelles capacités testées comprennent l’entraînement intégré à la cyberdéfense et les systèmes de nouvelle génération tels que le système d’armement d’escadron de nouvelle génération (NGSW) de l’armée de terre.

African Lion 25 se déroulera en Tunisie, au Maroc,  au Ghana et au Sénégal. Les pays participants sont :

En Tunisie : Égypte, Ghana, Kenya, Libye, Nigéria, Espagne, Tunisie et États-Unis.

Au Maroc : Cameroun, Cap-Vert, Djibouti, États-Unis, France, Gambie, Ghana, Guinée-Bissau, Hongrie, Israël, Kenya, Maroc, Nigéria, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni.

Au Ghana : Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Libéria, Sénégal, Togo et États-Unis.

Au Sénégal : Côte d’Ivoire, Mauritanie, États-Unis, Pays-Bas, Sénégal et États-Unis.

Les pays observateurs comprennent la Belgique, la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, l’Inde, le Qatar et la République du Congo, ce qui témoigne d’un vif intérêt pour la coopération régionale et la sécurité collective.

Lancé en 2004, African Lion est devenu l’exercice militaire américain le plus important sur le continent. Les événements de cette année renforcent l’engagement des États-Unis en faveur de partenariats durables et démontrent notre capacité à répondre aux crises et à dissuader les menaces en promouvant la paix par la force.

African Lion 25 vise à renforcer la capacité de l’armée américaine à réagir rapidement, à opérer de manière avancée et à s’entraîner aux côtés de ses alliés et partenaires. Conçu pour répondre aux défis de sécurité communs, l’exercice améliore la préparation, renforce la portée stratégique et favorise l’émergence de solutions innovantes.

Traduit de l’anglais.

Source : US Army.  

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