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Guerre tarifaire : quand l’altier Lula jette le gant à Trump !

15. Juli 2025 um 10:35

Lula, le président brésilien, tient tête à son homologue américain Trump en annonçant que son pays allait riposter à une éventuelle hausse des droits de douane. Un exemple de ce que devraient être les relations Nord-Sud.

En loup Alpha dominant, M. Trump semble n’éprouver du respect que pour les adversaires qui refusent de plier la jambe devant lui.

La preuve? Poursuivant sa politique de marchandage, voire de racket, la réunion de trois jours à la Maison Blanche avec les dirigeants du Gabon, de Guinée-Bissau, du Liberia, de Mauritanie et du Sénégal, s’est transformée en scène d’humiliation publique pour ses invités acculés, hélas, à avaler des couleuvres, piétinant ainsi la dignité de leurs peuples et par ricochet, toute l’Afrique. Rien que pour échapper aux tarifs douaniers imposés, à la tête du client, par le milliardaire américain : or, non contents de perdre l’honneur, ils  sont partis les mains vides!

Racket

Rebelote, mais cette fois avec un poids lourd de l’Amérique Latine. En effet, sous prétexte de vouloir corriger un déficit commercial entre les États-Unis et le Brésil, bien que Brasilia affiche en réalité un déficit commercial avec le géant américain, Donald Trump vient d’imposer dès le 1er août prochain  des droits de douane de 50 % sur les importations en provenance de son deuxième partenaire commercial en Amérique Latine.

Sauf qu’en réalité, il cherche ainsi à mettre de la pression sur le gouvernement brésilien pour qu’il abandonne les poursuites judiciaires visant son « copain », Jair Bolsonaro,  jugé pour tentative présumée de coup d’État.

On se serre les coudes entre copains

L’affaire mérite de s’y attarder. En effet, pas du tout gêné de mettre le nez dans les affaires internes d’un pays souverain, l’actuel locataire de la Maison Blanche n’hésita point à appeler les autorités du Brésil à « laisser tranquille » Jair Bolsonaro, fustigeant une « chasse aux sorcières » contre l’ancien président d’extrême droite qui présidait au destin du Brésil avant de perdre l’élection présidentielle d’octobre 2022, finalement remportée par le leader de gauche Lula. Sans surprise, car ce sont les mêmes mots que le républicain utilisa contre ses opposants politiques lorsque la justice américaine enquêtait sur son rôle dans l’insurrection lancée contre le Capitole, le 6 janvier 2021, à Washington.

« Je vais observer de très près la CHASSE AUX SORCIÈRES contre Jair Bolsonaro, sa famille et des milliers de ses supporteurs. Le seul procès qui devrait avoir lieu est le procès face aux électeurs du Brésil. Il n’est coupable de rien, mis à part de s’être battu pour LE PEUPLE »,  s’est écrié Donald Trump sur la plate-forme Truth Social. Ajoutant que « Ce n’est ni plus ni moins qu’une attaque contre un opposant politique et je parle en connaissance de cause ».

Il sait de quoi il s’agit, lui qui traînait tellement de casseroles judiciaires effacées par miracle par l’immunité que lui offre la Constitution des Etats-Unis.

Prétexte fallacieux

Calmement, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva coupa l’herbe sous les pieds de son homologue américain en rappelant chiffres à l’appui que le gouvernement américain profitait d’un « excédent commercial de 410 milliards de dollars dans les échanges de biens et de service avec le Brésil depuis les 15 dernières années ».

Cerise sur le gâteau : en 2024, et comparativement à l’année précédente, les exportations américaines vers le Brésil étaient excédentaires de 7,4 milliards de dollars. Ces statistiques provenant du siège du pouvoir exécutif américain lui donnent d’ailleurs raison !,

Passant à la vitesse supérieure, Lula rappela sèchement que la justice de son pays était « indépendante » et que le Brésil « est une nation souveraine dotée d’institutions indépendantes [qui] n’acceptera aucune forme de tutelle ».

« Les poursuites judiciaires contre les responsables du coup d’État relèvent exclusivement de la compétence du pouvoir judiciaire brésilien. Et, à ce titre, ne sont soumises à aucune ingérence ni menace susceptible de compromettre l’indépendance des institutions nationales », a-t-il ajouté, impérial.

Loi de réciprocité

Et la sentence tomba comme un couperet : « Par conséquent, toute augmentation unilatérale des droits de douane sera traitée conformément à la loi brésilienne de réciprocité économique », a poursuivi Lula dans un communiqué.

En clair : Le président brésilien Lula da Silva imposera à son tour 50 % de droits de douane sur les importations en provenance des Etats-Unis « S’il n’y a pas de négociations, la loi de réciprocité sera appliquée. S’il nous impose 50 % de droits de douane, nous leur en imposerons 50 % », a-t-il  déclaré à TV Record. Tout en ajoutant que « le respect est une bonne chose. J’aime offrir le mien et j’aime le recevoir ». Et toc!

Au final, la réaction altière du président brésilien risque d’augmenter le risque d’une guerre tarifaire entre les deux pays, semblable à celle qui a eu lieu entre les États-Unis et la Chine. Mais, c’est le prix à payer dans ce nouvel ordre mondial imposé par les Américains où la brutalité de la force tord le cou à la primauté de la loi et aux exigences de l’éthique en politique : Au fond, les menaces de droits de douane brandies par Washington ne sont-elles pas une vulgaire vendetta personnelle et politique de Donald Trump?

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