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Dabaiba s’oppose au renforcement de la prĂ©sence russe en Libye

22. Dezember 2024 um 12:38

Abdulhamid Dabaiba s’oppose Ă  la dĂ©cision de la Russie de renforcer ses bases militaires en Libye et affirme que son pays ne doit pas ĂȘtre une plate-forme pour rĂ©gler des comptes internationaux aprĂšs la chute d’Assad en Syrie.

Patrick Wintour

La dĂ©cision de la Russie de renforcer sa base militaire dans l’est de la Libye aprĂšs le renversement du rĂ©gime d’Assad en Syrie se heurte Ă  la rĂ©sistance du gouvernement du pays soutenu par l’Onu.

Le Premier ministre du gouvernement basĂ© Ă  Tripoli, Abdul Hamid Dabaiba, a dĂ©clarĂ© qu’il s’opposait Ă  toute tentative de faire de la Libye un centre de conflits entre grandes puissances, soulignant que son pays ne serait pas une plate-forme pour rĂ©gler des comptes internationaux. «Nous sommes prĂ©occupĂ©s par le dĂ©placement des conflits internationaux en Libye, et par le fait que ce pays deviendra un champ de bataille entre les puissances», a dĂ©clarĂ© Dabaiba.

La prĂ©sence militaire russe pose problĂšme  

La Libye a endurĂ© des annĂ©es de conflit depuis le soulĂšvement soutenu par l’Otan en 2011 qui a mis fin au rĂšgne de 40 ans du dictateur Mouammar Kadhafi. Il reste divisĂ© entre le gouvernement reconnu par l’Onu Ă  Tripoli et une administration rivale Ă  l’est, soutenue par le chef militaire Khalifa Haftar.

Des rapports ont indiquĂ© ces derniers jours que les forces russes transfĂ©raient du matĂ©riel militaire de la base navale syrienne de Tartous et de la base aĂ©rienne de Hmeimim vers l’est de la Libye, oĂč l’administration rivale reçoit le soutien russe depuis des annĂ©es.

Dabaiba a dĂ©clarĂ© que son gouvernement n’autoriserait pas le transfert d’armes russes en Libye, avertissant que cela ne ferait que compliquer davantage la crise interne libyenne. Il a ajoutĂ© que «personne dotĂ© d’une once de patriotisme ne souhaite qu’une puissance Ă©trangĂšre impose son hĂ©gĂ©monie et son autoritĂ© sur le pays et le peuple».

Dabaiba a dĂ©clarĂ© avoir Ă©tĂ© en contact avec l’ambassadeur russe en Libye pour exiger une explication. Les bases russes dans l’ouest de la Syrie ont Ă©tĂ© cruciales pour sa capacitĂ© Ă  projeter sa puissance en MĂ©diterranĂ©e et en Afrique du Nord. Moscou a nĂ©gociĂ© avec les nouveaux dirigeants syriens pour les conserver, mais aucun accord n’a encore Ă©tĂ© conclu Ă  ce sujet.

Jalel Harchaoui, chercheur associĂ© au think tank de dĂ©fense Rusi, a qualifiĂ© les propos de Dabaiba comme un «moment dĂ©cisif», ajoutant : «Le simple fait qu’il prononce ces mots est profondĂ©ment problĂ©matique pour la Russie, car une partie de la doctrine russe au Moyen-Orient consiste Ă  ne jamais ĂȘtre perçu comme Ă©tant Ă  100% d’un cĂŽtĂ© contre l’autre.»  Â«La Russie Ă©tait donc censĂ©e ĂȘtre cet acteur magique qui suscitait essentiellement l’approbation active des deux cĂŽtĂ©s de la crise libyenne. Et tout cela est fini», ajoutĂ© le chercheur.

Les pressions américaines sur Tripoli

L’intervention de Dabaiba, a-t-il encore dĂ©clarĂ©, peut signifier qu’il «estime que c’est le moment de passer pour un bon gars aux yeux des AmĂ©ricains, car il est sous pression sur de nombreux fronts». Les États-Unis ont en effet commencĂ© Ă  exercer une pression Ă©conomique sans prĂ©cĂ©dent sur les principaux acteurs libyens en raison de la corruption.

Le nouveau directeur de la Banque centrale libyenne, Naji Issa, a rĂ©vĂ©lĂ© dans une lettre adressĂ©e cette semaine au Libyan national audit bureau que la Federal Reserve Bank de New York, avec le soutien du TrĂ©sor amĂ©ricain, avait dĂ©clarĂ© qu’elle suspendrait toutes les transactions de change en dollars avec la banque jusqu’à ce qu’un auditeur indĂ©pendant, spĂ©cialisĂ© dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, soit nommĂ© pour superviser toutes les transactions.

La RĂ©serve fĂ©dĂ©rale a fait pression sur la Banque centrale en partie aprĂšs que la Libyan National Oil Corporation a admis que la Libye avait terminĂ© l’annĂ©e 2023 avec seulement 14 milliards de dollars (11 milliards de livres sterling) de revenus provenant de la vente de 1,2 million de barils de pĂ©trole brut par jour, laissant environ 9 milliards de dollars manquants ou dĂ©pensĂ©s en carburant pour les Ă©changes de pĂ©trole brut.

Harchaoui a dĂ©clarĂ© : «La lettre montre que les AmĂ©ricains s’inquiĂštent de ce qui se passe. Ils ont donc besoin d’un audit, et ils ont besoin que les Libyens paient pour cet audit.»

Les responsables libyens ont dĂ©clarĂ© que l’audit devrait probablement rĂ©vĂ©ler des preuves de contrebande de pĂ©trole dans l’est du pays et de liens financiers Ă©troits avec la Russie, ouvrant ainsi la voie Ă  l’imposition de sanctions aux principaux personnages impliquĂ©s.

Harchaoui a dĂ©clarĂ© qu’il Ă©tait incontestable que, depuis la chute d’Assad au dĂ©but du mois, des avions cargo russes ont effectuĂ© plusieurs vols vers la base libyenne d’Al-Khadim Ă  l’est de Benghazi, dont deux depuis la BiĂ©lorussie. Il y a Ă©galement eu des vols de Moscou vers la Libye qui ont survolĂ© l’espace aĂ©rien turc.

Harchaoui a dĂ©clarĂ© que, peu importe si le nouveau gouvernement de Damas chasse complĂštement la Russie de Syrie, la valeur des bases pour la Russie changerait.  Â«L’environnement en Syrie, pour la Russie, est devenu plus hostile, plus incertain, plus prĂ©caire et plus coĂ»teux», a-t-il dĂ©clarĂ©.

La Russie déploie ses forces en Afrique

«Le niveau de partage de renseignements qui existait entre le rĂ©gime d’Assad et la Russie, nĂ©cessaire Ă  la Russie pour maintenir sa propre prĂ©sence militaire, a disparu. Peut-ĂȘtre que le nouveau gouvernement promettra quelque chose d’équivalent, mais il ne pourra jamais ĂȘtre au mĂȘme niveau de confort qu’avant», a ajoutĂ© le chercheur.

Haftar Ă©tait obsĂ©dĂ© par la nĂ©cessitĂ© de la dĂ©fense aĂ©rienne russe pour Ă©viter une rĂ©pĂ©tition des attaques contre ses forces en 2020, lorsqu’elles ont Ă©tĂ© dĂ©cimĂ©es par des drones fournis par la Turquie, estime encore Harchaoui.

Le Wall Street Journal a rapporté que les avions cargo russes qui se sont rendus en Libye transportaient des équipements de défense aérienne avancés, notamment des radars pour les systÚmes de défense aérienne S-400 et S-300.

La Russie avait dĂ©jĂ  augmentĂ© cette annĂ©e sa prĂ©sence en Libye, en apportant davantage de vĂ©hicules blindĂ©s, de camions militaires, d’équipements en gĂ©nĂ©ral et de personnel. Le nombre de soldats est passĂ© d’environ 900 l’annĂ©e derniĂšre Ă  environ 1 200-1 500.  

Traduit de l’anglais.

D’aprùs The Guardian.

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Tunisie : dĂ©mantĂšlement d’un rĂ©seau de trafic de drogue Ă  l’Ariana

22. Dezember 2024 um 11:42

Des unitĂ©s sĂ©curitaires ont dĂ©mantelĂ©, vendredi 20 novembre 2024, un rĂ©seau de trafic de drogue dirigĂ© par deux frĂšres et opĂ©rant dans la citĂ© Ettadhamen, dans le gouvernorat de l’Ariana, au nord de Tunis.

MosaĂŻque FM, qui rapporte l’information, indique qu’aprĂšs une perquisition Ă  son domicile, les unitĂ©s de sĂ©curitĂ© ont arrĂȘtĂ© l’un des suspects, tandis que son frĂšre et d’autres membres du rĂ©seau sont toujours en fuite.

Lors de l’opĂ©ration, trois kilos de zatla (marijuana), 2 100 pilules d’ecstasy et 150 grammes de cocaĂŻne ont Ă©tĂ© saisis.

Le gouvernement a adoptĂ© une position ferme contre le trafic de drogue. Les rĂ©centes opĂ©rations menĂ©es Ă  l’échelle nationale ont permis l’arrestation de centaines de suspects, mais le trafic ne semble pas avoir baissĂ© d’intensitĂ©, la demande restant forte dans les rangs des plus jeunes.

I. B.

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Football : un derby tunisois sans fumigĂšnes, est-ce possible ?

22. Dezember 2024 um 11:16

Le bureau directeur de l’EspĂ©rance sportive de Tunis, qui craint de subir des sanctions financiĂšres Ă  cause de l’indiscipline des supporters «Sang et or», avertit ces derniers contre d’éventuels dĂ©rapages lors du derby qui les opposera ce dimanche 22 dĂ©cembre 2024 aux «Rouge et blanc» du Club africain, le choc comptant pour la 12e journĂ©e de Ligue 1.

Le match «à six points», dont l’enjeu est la confirmation du leadership du club de Bab Jedid ou le retour Ă  la course pour le sacre de celui de Bab Souika, se dĂ©roulera cet aprĂšs-midi Ă  partir de 16h30 dans un stade Hamadi Agrebi de RadĂšs archiplein oĂč ne seront admis que les supporters «Sang et Or».

Ces derniers, on l’imagine, ne mĂ©nageront aucun effort pour mettre de l’ambiance. Et c’est pour prĂ©venir les dĂ©rapages habituels lors de rendez-vous similaires que le bureau directeur de l’EspĂ©rance a publiĂ© la veille du match un communiquĂ© mettant en garde son public contre l’utilisation et le jet de fumigĂšnes lors du derby, en rappelant que le club de Bab Souika est sous la menace du huis-clos.

EspĂ©rons qu’il sera entendu et que le match, qui sera dirigĂ© par un trio serbe conduit par l’arbitre central Novak Simovic, se dĂ©roulera dans les meilleures conditions possibles de beau jeu et de fair-play.

EspĂ©rons aussi que le froid de canard et la pluie qui rĂšgnent aujourd’hui Ă  Tunis, ne se rĂ©percuteront pas nĂ©gativement sur la qualitĂ© du jeu.

I. B.

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Tunisie : les mesures sociales entrant en vigueur le 1er janvier 2025

22. Dezember 2024 um 10:34

La prĂ©sidence du gouvernement tunisien a publiĂ©, samedi 21 dĂ©cembre 2024, les mesures sociales incluses dans la loi de finances 2025 et qui entreront en vigueur Ă  partir du 1er janvier prochain. Une maniĂšre de souligner le «renforcement du rĂŽle social de l’Etat», tant vantĂ© par le prĂ©sident de la rĂ©publique KaĂŻs SaĂŻed.

Les plus importantes mesures relatives au renforcement des composantes sociales de l’État sont l’exonĂ©ration des personnes bĂ©nĂ©ficiaires de pensions d’invaliditĂ© et d’orphelin de l’impĂŽt sur le revenu et des prĂ©lĂšvements Ă  la ressource, ainsi que l’exonĂ©ration des travailleuses agricoles salariĂ©es ou non salariĂ©es de l’impĂŽt sur le revenu pour une pĂ©riode de 10 ans.

Dans le cadre de ces mesures, s’inscrit la crĂ©ation d’un fonds de protection sociale au profit des ouvriĂšres agricoles pour leur garantir une assurance contre les accidents du travail et les maladies professionnelles, ainsi qu’un deuxiĂšme fonds d’assurance contre la perte d’emploi.

Un compte d’assurance des victimes d’accidents de la circulation sera Ă©galement crĂ©Ă©, qui versera des indemnitĂ©s aux bĂ©nĂ©ficiaires ou Ă  l’institution d’assurance dans la limite des montants versĂ©s conformĂ©ment aux conditions fixĂ©es pour les bĂ©nĂ©ficiaires.

Autre mesure : la crĂ©ation d’une ligne de financement de 10 millions de dinars au profit des jeunes entrepreneurs. Cette ligne englobe les secteurs de l’industrie, l’artisanat, le commerce, les services non commerciaux et les services numĂ©riques et crĂ©atifs tels que la crĂ©ation de contenu, les mĂ©dias et le journalisme.

Des prĂȘts autofinancĂ©s et sans intĂ©rĂȘt, remboursables sur une pĂ©riode maximale de huit ans, seront accordĂ©s aux personnes bĂ©nĂ©ficiant de l’inclusion Ă©conomique et de la crĂ©ation d’emplois, selon le dĂ©cret relatif Ă  la fondation Fidaa.

Au chapitre des mesures sociales visant Ă  promouvoir l’intĂ©gration socio-Ă©conomique des personnes porteuses de handicap, une ligne de financement de 5 millions de dinars sera allouĂ©e Ă  partir des ressources du Fonds national de l’emploi au profit des personnes handicapĂ©es pour l’octroi de prĂȘts sans intĂ©rĂȘt ne dĂ©passant pas 10 000 dinars par prĂȘt pour financer des activitĂ©s Ă©conomiques.

Le systĂšme fiscal des vĂ©hicules spĂ©cialement amĂ©nagĂ©es pour les personnes en situation de handicap sera rĂ©visĂ© en vue d’élargir le privilĂšge fiscal des vĂ©hicules utilitaires aux vĂ©hicules de tourisme et autoriser le conjoint, l’ascendant ou le descendant Ă  conduire une voiture de tourisme en cas d’invaliditĂ© totale de la personne handicapĂ©e, et ce, Ă  partir du dĂ©but du mois d’avril 2025.

Pour les institutions publiques de prise en charge d’enfants, des personnes ĂągĂ©es et des personnes en situation de handicap, la loi de finances 2025 prĂ©voit l’exonĂ©ration totale des droits et taxes dus Ă  l’importation des Ă©quipements, et de matĂ©riels qui n’ont pas de similaires fabriquĂ©s localement et qui sont nĂ©cessaires Ă  leur activitĂ©, en plus de la poursuite du financement des micro-projets d’appui Ă  l’insertion Ă©conomique Ă  travers le programme d’Amen social.

Parmi les mesures fiscales visant Ă  amĂ©liorer le pouvoir d’achat des citoyens et Ă  renforcer les capacitĂ©s des entreprises Ă©conomiques, figure la rĂ©vision du barĂšme de l’impĂŽt sur le revenu. Celui-ci inclura les catĂ©gories des salariĂ©s des secteurs public et privĂ©, des retraitĂ©s des secteurs public et privĂ©, des agriculteurs et des professions libĂ©rales de toute nature, Ă  l’exception de celles soumises au rĂ©gime forfaitaire et au rĂ©gime de l’auto-entrepreneur.

Plus de 80% des retraitĂ©s bĂ©nĂ©ficieront d’une augmentation de leur pension de retraite grĂące Ă  la rĂ©duction de l’impĂŽt sur le revenu. Cette rĂ©duction de l’imposition avec l’augmentation des pensions concerneront Ă©galement 60% des personnes ayant un revenu mensuel net d’environ 3 000 D, tandis que 38% des personnes conserveront leur exonĂ©ration totale de l’impĂŽt sur le revenu.

Pour ce qui est des catĂ©gories dĂ©munies et Ă  faible revenu, un certain nombre de mesures ont Ă©tĂ© fixĂ©es en leur faveur, Ă  savoir une allocation mensuelle au profit des enfants ĂągĂ©s de 6 Ă  18 ans issus de familles nĂ©cessiteuses et Ă  faible revenu et l’augmentation de la valeur de l’allocation mensuelle Ă  260 dinars par famille.

Les familles dĂ©munies et Ă  faible revenu dont la consommation mensuelle d’électricitĂ© ne dĂ©passe pas 300 kW ou 600 kW par facture bĂ©nĂ©ficieront d’une rĂ©duction du taux de la taxe sur la valeur ajoutĂ©e sur la consommation des mĂ©nages d’électricitĂ© de 13% Ă  7%.

En outre, une ligne de financement de 20 millions de dinars sera crĂ©Ă©e Ă  partir des ressources du Fonds national de l’emploi au profit des catĂ©gories vulnĂ©rables et Ă  faible revenu pour l’octroi de prĂȘts sans intĂ©rĂȘt ne dĂ©passant pas 10 000 dinars par prĂȘt, ainsi qu’une rĂ©duction de la facture d’électricitĂ© et de gaz allant jusqu’à 5% au profit des 93% des abonnĂ©s au rĂ©seau d’électricitĂ©.

Des bourses et des prĂȘts universitaires seront allouĂ©s, notamment une bourse d’intĂ©gration universitaire au profit des enfants issus de familles Ă  revenus faibles et moyens.

Il sera Ă©galement question de l’augmentation de la bourse de rentrĂ©e scolaire pour les Ă©lĂšves issus de familles dĂ©munies et Ă  faibles revenus bĂ©nĂ©ficiant du programme d’Amen social ainsi qu’une prise en charge des malades cƓliaques issus de familles nĂ©cessiteuses et Ă  faibles revenus avec une bourse mensuelle de 30 dinars par personne.

Une subvention de 70 dinars par mois et par enfant sera accordĂ©e dans le cadre du programme de soutien aux femmes, aux enfants et aux personnes ĂągĂ©es, ainsi que la gratuitĂ© du transport routier, l’octroi de diverses aides conjoncturelles et le financement de micro-projets.

Pour ce qui est des mesures destinĂ©es aux retraitĂ©s et aux personnes Ă  faible revenu dans les secteurs public et privĂ©, une augmentation de 7,5% des pensions sera allouĂ©e pour les retraitĂ©s du secteur privĂ© bĂ©nĂ©ficiant de la pension d’invaliditĂ© dans le cadre du rĂ©gime de rĂ©paration des prĂ©judices rĂ©sultant des accidents de travail et des maladies professionnelles et les bĂ©nĂ©ficiaires des allocations de vieillesse dans le secteur public, notant qu’une augmentation de 7% a Ă©tĂ© versĂ©e comme premiĂšre tranche en juillet 2024 avec effet rĂ©troactif Ă  partir de mai 2024.

La valeur des pensions de retraite faible sera également portée à 260 D. Rappelons que la valeur des pensions de retraite faible a été portée de 180 D à 240 D à partir de juillet 2024.

La troisiĂšme tranche de l’augmentation salariale sera versĂ©e aux retraitĂ©s de la fonction publique et du secteur public Ă  hauteur de 5% du salaire brut, rappelant qu’une premiĂšre tranche a Ă©tĂ© versĂ©e en janvier 2023 avec effet rĂ©troactif exceptionnel Ă  partir d’octobre 2022 et une deuxiĂšme tranche en janvier 2024.

En ce qui concerne les mesures destinĂ©es aux travailleurs des secteurs privĂ© et public, le salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) dans les secteurs non agricoles sera augmentĂ© de 7,5%, Ă©tant donnĂ© que le salaire minimum pour une semaine de travail de 48 heures sera de 528,320 D et pour une semaine de travail de 40 heures sera de 448,238 D, notant qu’une augmentation de 7% a Ă©tĂ© versĂ©e comme premiĂšre tranche avec un effet rĂ©troactif Ă  partir de mai 2024.

Au final une augmentation de 7,5 % du Smig dans les secteurs agricoles sera appliquée. Ainsi, le Smig journalier pour les travailleurs agricoles sera de 20,320 D, pour les agriculteurs spécialisés 21,404 D, et pour les travailleurs agricoles qualifiés 22,358 D.

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Tunisie : les entreprises communautaires sur un piĂ©destal

22. Dezember 2024 um 10:06

Le dossier des entreprises communautaires et des moyens de les dĂ©velopper est la principale prĂ©occupation du gouvernement. Et pour cause : le prĂ©sident SaĂŻed fait de ces entreprises le pilier de son programme Ă©conomique et espĂšre qu’elles aideront Ă  impulser le dĂ©veloppement dans les rĂ©gions dĂ©shĂ©ritĂ©es. Sauf que, malgrĂ© les facilitations, les privilĂšges et les aides consentis par l’Etat, celles dĂ©jĂ  crĂ©Ă©es sous cette banniĂšre plus politique qu’économique ont du mal Ă  dĂ©marrer.

C’est dans ce contexte qu’un conseil ministĂ©riel consacrĂ© Ă  ce dossier requĂ©rant une extrĂȘme urgence s’est tenu, samedi 21 dĂ©cembre 2024, au palais du gouvernement Ă  la Kasbah, prĂ©sidĂ© par le Premier ministre Kamel Madouri, qui a approuvĂ© une sĂ©rie de nouvelles mesures censĂ©es encourager la crĂ©ation des entreprises communautaires, accompagner leur dĂ©veloppement et renforcer les bases de leur gouvernance, de maniĂšre Ă  garantir leur succĂšs.

Une circulaire explicative pour les dispositions du décret-loi relatif à la création des entreprises communautaires sera ainsi publiée, ainsi que des guides sur les différentes étapes de création de ces entreprises.

Pour mieux accompagner ces entreprises, le conseil ministĂ©riel a aussi dĂ©cidĂ© de mettre Ă  leur disposition des incubateurs spĂ©cifiques au sein des structures ministĂ©rielles concernĂ©es. Il a Ă©galement recommandĂ© d’intensifier les programmes de formation pour les diffĂ©rents intervenants publics et d’activer les unitĂ©s de soutien aux investisseurs dans divers ministĂšres.

Le conseil a, par ailleurs, approuvĂ© la mise en place d’un plan de communication global visant Ă  promouvoir les objectifs des entreprises communautaires, Ă  encourager leur crĂ©ation et Ă  instaurer une culture d’initiative collective et privĂ©e dans les programmes Ă©ducatifs et de formation.

En outre, des programmes seront mis en place pour commercialiser les produits de ces entreprises, leur attribuer une marque distinctive et crĂ©er une banque d’idĂ©es de projets Ă  destination des futurs investisseurs, ajoute le communiquĂ© gouvernemental.

En attendant de voir les rĂ©sultats concrets de cette dĂ©bauche d’efforts et de moyens publics, dont on espĂšre qu’ils ne seront pas dĂ©pensĂ©s vainement, on espĂšre aussi que le tissu Ă©conomique national sortira enrichi de toute cette agitation, et non appauvri, comme on est en droit de le craindre au vu de l’aggravation des charges fiscales et autres infligĂ©es aux autres catĂ©gories d’entreprises qui font vivre l’économie tunisienne depuis des dĂ©cennies.

Sur un autre plan, on entend trop le gouvernement parler des entreprises communautaires. Il est temps qu’on entendre aussi les entrepreneurs communautaires parler eux-mĂȘmes de leurs entreprises. N’est-ce pas l’objectif recherchĂ© ?

I. B.

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‘‘Le tissu des souvenirs’’
 ou le voile des omissions

22. Dezember 2024 um 08:51

L’auteur est une grande figure du barreau, un grand patriote, du combat pour l’indĂ©pendance jusqu’à l’État issu de la RĂ©volution, en passant par la guerre interne dans le Destour, il n’a cessĂ© d’ĂȘtre prĂ©sent  aux grandes heures de l’Histoire du pays, parfois en tant qu’acteur, d’autres comme tĂ©moin.

Dr Mounir Hanablia *

Je demeure personnellement reconnaissant Ă  Lazhar Karoui Chebbi pour l’assistance juridique qu’il a bien voulu m’apporter Ă  un moment dramatique de ma vie, en 1988, il y a 37 ans. Il n’a pas hĂ©sitĂ© au temps du protectorat Ă  hisser le drapeau tunisien sans le drapeau français au sommet du minaret d’une grande mosquĂ©e; et c’est peu dire. Il a Ă©tĂ© enlevĂ© par les comitĂ©s de vigilance de Bourguiba. Il en a Ă©tĂ© Ă  tort accusĂ© de meurtre.

D’emblĂ©e, dans son rĂ©cit, le militant se situe comme un fils du sud profond arabo-musulman, Zitounien par accident pour cause de seconde guerre mondiale, sans se renier, et il choisit lors de la dĂ©colonisation le camp de sa famille et de ses aĂźnĂ©s, celui du secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du Destour derriĂšre «le Grand Leader»  Salah Ben Youssef.

Le premier hiatus dans le rĂ©cit est l’amalgame rapportĂ© chez les Bourguibistes entre les Ă©tudiants Zitouniens et le «Grand Leader», que l’auteur situe en 1950, lorsque ce dernier, devenu ou en passe de devenir ministre de la Justice du second gouvernement Chenik, vient haranguer les premiers lors de leur grĂšve gĂ©nĂ©rale, ce qui aurait dĂ©clenchĂ© leur rĂ©pression. Par qui? A cette Ă©poque, le Destour ne contrĂŽlait en effet pas les organes rĂ©pressifs du protectorat.

La querelle Bourguibistes/Youssefistes  

Cet amalgame ne se fera donc que quelques annĂ©es plus tard lorsque le conflit fratricide ravagera les rangs du parti et le pays et que les Zitouniens deviendront suspects aprĂšs les harangues enflammĂ©es Ă  la mosquĂ©e Zitouna du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, converti du passage graduel Ă  l’indĂ©pendance que sous-tendait sa participation Ă  un gouvernement sous l’autoritĂ© du protectorat, au panarabisme intĂ©gral.

L’auteur prend la dĂ©fense de Ben Youssef: il ne s’est pas enfui de Tunisie parce qu’il Ă©tait un lĂąche, mais parce qu’il Ă©tait soucieux que les Tunisiens ne s’entretuent pas, et que l’appareil rĂ©pressif du protectorat sous la fĂ©rule du ministre de l’IntĂ©rieur Mongi Slim «le leader bien-aimé» appuyait Bourguiba. Le rĂ©cit de la grande manifestation Youssoufiste de la Marsa demandant la destitution de ce dernier  par le Bey qui n’avait aucune autoritĂ© Ă  le faire, acquiert ainsi un cĂŽtĂ© dĂ©magogique qui ne plaide pas en faveur du sĂ©rieux de ses organisateurs. 

On apprend nĂ©anmoins que la majoritĂ© des cellules du parti avaient fait allĂ©geance au secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral [dirigĂ© par Ben Youssef, Ndlr], ce que l’on croit volontiers, abstraction faite des tĂ©lĂ©grammes faisant foi, que l’auteur dĂ©clare avoir eu en mains, sans en conserver de listes ni de copies. Pas plus qu’il ne conservera bien plus tard aucune trace Ă©crite du projet des accords de Carthage qui auraient dĂ» Ă©carter Youssef Chahed du Gouvernement, et cela laisse dubitatif. Mais, gage d’objectivitĂ©, il prend soin de prĂ©ciser que son cousin, le grand avocat Abdelaziz Chebbi, le pĂšre de Ahmed Nejib, qui s’était enfui avec Ben Youssef Ă  Tripoli, dĂ©cide de rompre avec lui et de rentrer en Tunisie Ă  l’indĂ©pendance, en estimant  qu’il n’y avait plus aucun contentieux entre lui mĂȘme et Bourguiba, pour reprendre sa profession d’avocat. Il se verra nĂ©anmoins retirer l’affiliation Ă  la cour de cassation d’une maniĂšre parfaitement arbitraire et offensante. 

Par ailleurs, le grand militant, le Docteur Slimane Ben Slimane, le seul avant son exclusion du Destour Ă  oser contredire Bourguiba sans encourir ses foudres, se voit citĂ© en tant qu’exemple d’engagement politique sincĂšre, et ce n’est que justice. NĂ©anmoins, c’est le Maroc qui a tirĂ© bĂ©nĂ©fice du combat des deux chefs du Destour en se voyant accorder l’indĂ©pendance sans le passage par l’autonomie interne.

Le combat des avocats pour l’indĂ©pendance de la justice  

Le livre est d’autre part  trĂšs instructif sur le dĂ©veloppement de la Justice en Tunisie, depuis les Capitulations, jusqu’à la premiĂšre Constitution de 1861 par Ahmed Bey et le premier systĂšme judiciaire moderne, reniĂ©s par son successeur.

Enfin, la profession d’avocat apparaĂźt comme le cheminement d’un long processus qui part du DĂ©fendant, passe par le Mandataire, la distinction entre les avocats dĂ©tenteurs de diplĂŽmes français et tunisiens, avant d’aboutir Ă  l’unification du titre. Cela met Ă©videmment en exergue la rivalitĂ© professionnelle traduite sur le plan politique, qui a opposĂ© Ă  certains moments aux francophones des facultĂ©s françaises les arabisants issus de la Zitouna, dont le mari de feu ma tante paternelle Alya, le regrettĂ© Mohammed Kablouti, qui fut une figure marquante du Youssefisme, chose que j’ignorais complĂštement.

Ainsi l’affrontement fratricide dans le Destour avait eu comme bien souvent ailleurs des fondements Ă©conomiques aussi importants. Mais l’auteur prend bien soin de souligner que l’indĂ©pendance de l’ordre des avocats a Ă©tĂ© instaurĂ©e en 1952  par Salah Ben Youssef alors ministre de la Justice de M. Chenik, ce que Ă©videmment Bourguiba n’a eu de cesse de remettre en question.

Le rĂ©cit met donc en exergue cet affrontement souvent hĂ©roĂŻque de la profession refusant de renoncer Ă  ses franchises avec le rĂ©gime, ayant abouti Ă  la dĂ©tention du bĂątonnier Chedli Khalladi en 1961, la rĂ©partie de Azzouz Rebai pourtant bourguibiste face au doyen parachutĂ©  Abdennabi sur les «tĂȘtes du marchĂ© de Halfaouine» Ă  envoyer Ă  Bourguiba pour satisfaire sa demande , les machinations de Ezzedine ChĂ©rif prĂ©fĂ©rant ĂȘtre investi par le pouvoir que par ses collĂšgues, et l’audace de Said Chebbi face au juge militaire Hamzaoui, qui sans l’intervention du Premier ministre Mohammed Mzali, aurait pu lui coĂ»ter la prison.

Chaque grand procĂšs du rĂ©gime, celui du complot de Lazhar Chraiti, de Perspectives, de l’UGTT, du Mouvement de la tendance islamique, met ainsi aux prises les cours spĂ©ciales symboles de l’arbitraire du rĂ©gime avec l’Ordre des Avocats, dont la marge de manƓuvre  s’avĂšre souvent Ă©troite.

L’article 17 rĂ©gissant la Cour SpĂ©ciale est ainsi une vĂ©ritable Ă©pĂ©e de DamoclĂšs suspendue sur la tĂȘte de la dĂ©fense puisqu’il permet  au rĂ©gime de se substituer Ă  la structure ordinale pour sanctionner ceux des avocats par qui elle estime avoir Ă©tĂ© offensĂ©e. MaĂźtre Noureddine Boudali reçoit ainsi un blĂąme. Un autre de ses collĂšgues est suspendu d’activitĂ© professionnelle pour une annĂ©e, sanction non suivie d’effet car non communiquĂ©e par Ă©crit. Il avait osĂ© transmettre le blĂąme adressĂ© par son ordre professionnel Ă  la Cour spĂ©ciale pour avoir menacĂ© en dĂ©but de procĂšs d’user de l’article dĂ©criĂ© contre les dĂ©fenseurs.

Les avocats sont donc astreints Ă  s’accrocher Ă  des vices de procĂ©dure ou Ă  Ă©tudier la jurisprudence
 Ă©gyptienne, ainsi que le rapporte l’auteur lors du procĂšs du 26 Janvier 1978, en compagnie de son stagiaire MaĂźtre Mondher Trad, un cousin de ma mĂšre, pour dĂ©montrer le caractĂšre inĂ©quitable de ces procĂšs, ce qui a surtout des rĂ©percussions Ă  l’extĂ©rieur du pays, l’opinion publique locale n’étant que peu sensible aux arguties juridiques. 

La muraille infranchissable des non-dits

Il me semble que lĂ  s’est situĂ©e et de loin la partie la plus intĂ©ressante de l’ouvrage. La suite, celle de la participation contre son grĂ© de l’auteur au gouvernement en tant que ministre de la Justice, soulĂšve en effet plus de questions qu’elle n’apporte de rĂ©ponses.

On n’apprend en effet pas par qui les dizaines de postes de police ont Ă©tĂ© brulĂ©s, ou les 15 000 dĂ©tenus libĂ©rĂ©s, ou les voies de chemin de fer du phosphate interrompues. Aucune hypothĂšse n’est Ă©mise. On en parle comme s’il s’agissait d’une catastrophe naturelle. La question des snipers n’est pas abordĂ©e. L’affaire Farhat Rajhi est ignorĂ©e, tout comme celle des jeunes envoyĂ©s se battre via la Turquie, en Syrie et en Irak. Le seul sujet dont il a daignĂ© parler est celui de l’IndĂ©pendance de la Justice qui semble avoir Ă©tĂ© sa principale prĂ©occupation durant son mandat et des problĂšmes rencontrĂ©s avec les Juges ou les gardiens des prisons. Sinon le passage sur les assassinats de Chokri Belaid ou Mohamed Brahmi, ou bien sur le parti Nidaa ne confirment que ce que l’on savait dĂ©jĂ . Idem pour le mandat du prĂ©sident BĂ©ji Caid Essebsi (BCE) auquel l’auteur semble vouer une dĂ©votion sans bornes au point de s’abstenir de le critiquer sur la nomination de Habib Essid, puis sa rĂ©vocation, puis le choix de Youssef Chahed, un homme dĂ©nuĂ© d’expĂ©rience, comme Premier ministre malgrĂ© son Ă©chec au congrĂšs de Sousse, enfin l’apparition de nulle part des manigances de son fils Hafedh. 

BCE est ainsi dĂ©peint comme ayant pris ses distances avec Bourguiba du fait de son exercice autoritaire du pouvoir; cela ne l’avait pas empĂȘchĂ© d’occuper de hautes fonctions sous Ben Ali, qui n’était pas moins autoritaire. Et c’est Rached Ghannouchi qui l’aurait empĂȘchĂ© de rĂ©tablir par le renvoi de Youssef Chahed la situation Ă©conomique et financiĂšre compromise par l’injection de 120 000 Nahdhaouis dans l’administration publique.

Enfin, la mort de BCE est abordĂ©e d’une maniĂšre autocentrĂ©e, ignorant complĂštement le contexte Ă  l’ARP, en particulier la participation supposĂ©e de certains dĂ©putĂ©s Ă  un complot visant Ă  priver Mohammed Ennaceur de la succession intĂ©rimaire du prĂ©sident.

Le livre se termine d’ailleurs avec la dĂ©mission de l’auteur de son poste de conseiller Ă  la prĂ©sidence, et aucun commentaire n’est fait sur le nouveau prĂ©sident ni les changements considĂ©rables qui ont anĂ©anti le rĂ©gime instaurĂ© auparavant et auquel il avait lui-mĂȘme contribuĂ© en instaurant l’indĂ©pendance de la justice. L’ancien ministre semble ainsi s’ĂȘtre imposĂ© un devoir de rĂ©serve et sans doute de fidĂ©litĂ© qui l’a rĂ©duit Ă  une rhĂ©torique vide de sens sur sa participation au pouvoir, un parler pour ne rien dire, et Ă  un mutisme sur l’avenir de son pays que son passĂ© de militant et de grand avocat eĂ»t dĂ» nous Ă©pargner.

On a ainsi la curieuse impression d’une remontĂ©e des souvenirs Ă  contre-courant : les mieux conservĂ©s sont les plus anciens, les plus altĂ©rĂ©s en sont les plus rĂ©cents; ceux portant sur l’actualitĂ© sont purement et simplement effacĂ©s. Entre l’avocat de l’histoire et le ministre sans histoires se dresse la muraille infranchissable du non-dit, celle de la politique. 

* MĂ©decin de libre pratique.

‘‘Le tissu des souvenirs’’ (en arabe Ù†ŰłÙŠŰŹ Ű§Ù„Ű°ÙƒŰ±ÙŠŰ§ŰȘ), de Lazhar Karoui Chebbi, Ă©d. Atabesques, Tunis 2023, 363 pages.

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Le poĂšme du dimanche : ‘‘Pour qui brille le soleil ?’’ de Yousssef Rzouga

22. Dezember 2024 um 07:30

NĂ© en 1957 Ă  Ksour Essaf, Youssef Rzouga (ÙŠÙˆŰłÙ ۱ŰČÙˆÙ‚Ű©) est poĂšte et journaliste tunisien. Il a occupĂ© des responsabilitĂ©s littĂ©raires et culturelles.

Auteur de langue arabe, il est multilingue, Ă©crit en français, maĂźtrise le russe et l’espagnol. Son Ɠuvre est marquĂ©e par une recherche importante sur la langue qui fait de lui un chef de file. Elle est traduite dans diverses langues et rĂ©compensĂ©e de diffĂ©rentes distinctions.

Tahar Bekri

Le long de la rue


Seule la roue de Giorgio De Chirico

Un mur s’écroule !

Le cheval de Mahmoud Darwich

Effrayé, quitte son poÚme et rue
.

Il Ă©carte l’enfant : tĂȘte de mule !

Et se met Ă  courir et Ă  hennir

Tout le long de la rue

Devant lui la roue de Giorgio De Chirico

Et
l’horizon

L’enfant

Sans dire un mot

Rentre dans sa coquille

Avec, un Ă©pi au fond du cƓur

Et au pied, une Ă©pine

Il lance sa toupie sur l’asphalte de l’ñme

Devant les yeux de Janice, sa nouvelle copine

Et se met Ă  pleurer

Quelque chose d’ardent sort de sa coquille

Et continue gratuitement sa tñche d’un soleil qui brille

Mais pour qui brille le soleil ?

(Remerciements à l’auteur)

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Gestern — 21. Dezember 2024Haupt-Feeds

L’Italie renforce son influence en Tunisie et en AlgĂ©rie, au dĂ©triment de la France

21. Dezember 2024 um 12:56

L’Italie accroĂźt sans cesse son influence en Tunisie et en AlgĂ©rie au dĂ©triment des intĂ©rĂȘts français, ce qui a forcĂ© la France Ă  choisir le Maroc comme partenaire stratĂ©gique, estime Umberto Profazio, analyste senior Ă  l’Institut international d’études stratĂ©giques (IISS), spĂ©cialiste des affaires nord-africaines.

Ahmet GençtĂŒrk

La rivalitĂ© entre l’Italie et la France en MĂ©diterranĂ©e et en Afrique du Nord a des racines historiques profondes, remontant Ă  des dĂ©cennies, a dĂ©clarĂ© Umberto Profazio Ă  Anadolu. Cette concurrence s’est intensifiĂ©e pendant le conflit libyen en 2019-2020, oĂč Rome et Paris ont soutenu des factions opposĂ©es, mais ces derniĂšres annĂ©es, les deux pays ont semblĂ© trouver un terrain d’entente pour minimiser les tensions manifestes en tant que partenaires de l’Union europĂ©enne (UE), a-t-il ajoutĂ©.

Cependant, cette coopĂ©ration ne signifie pas que leurs intĂ©rĂȘts sont toujours alignĂ©s, a-t-il ajoutĂ©.

«La dynamique de la rĂ©gion oppose les deux pays. Bien qu’ils ne se combattent pas publiquement, les tensions continuent en coulisses», estime Progazio, qui souligne la forte orientation stratĂ©gique de l’Italie sur la Libye, motivĂ©e par des liens historiques, une proximitĂ© gĂ©ographique et des intĂ©rĂȘts Ă©conomiques et politiques importants dans les rĂ©gions occidentales et orientales de ce pays.

Cette focalisation, soutient-il, met souvent l’Italie en dĂ©saccord avec d’autres acteurs influents, dont la France.

Le rîle croissant de l’Italie au Maghreb

Evoquant l’influence croissante de l’Italie au Maghreb, en particulier en Tunisie et en AlgĂ©rie, Profazio a soulignĂ© la relation Ă©troite que le Premier ministre italien Giorgia Meloni a cultivĂ©e avec le prĂ©sident tunisien KaĂŻs SaĂŻed.

GrĂące Ă  la facilitation de l’Italie, la Tunisie a reçu des fonds de l’UE en Ă©change de l’endiguement des flux migratoires vers l’Europe. «Cependant, a dĂ©clarĂ© l’analyste, ces relations croissantes entre l’Italie et la Tunisie ont suscitĂ© la jalousie de la France, car Paris considĂ©rait la Tunisie comme une ancienne colonie dans sa sphĂšre d’influence naturelle».

Profazio a soulignĂ© que les critiques croissantes de la France Ă  l’égard de SaĂŻed, en particulier les accusations d’autoritarisme dans la presse française, doivent ĂȘtre comprises dans le contexte de cette rivalitĂ©. «Ils voient l’Italie Ă©tendre son influence en Tunisie et en AlgĂ©rie, et ils essaient de lutter contre elle, par exemple, en utilisant les instruments du respect des droits de l’homme, du respect des libertĂ©s civiles et de la rĂ©pression de l’opposition en Tunisie», a expliquĂ© Profazio, estimant que la France devrait comprendre que la Tunisie est dĂ©sormais trĂšs dĂ©pendante de l’Italie et de l’AlgĂ©rie. Et cette influence de l’Italie en AlgĂ©rie s’est Ă©galement intensifiĂ©e, en particulier depuis que ce pays  apparaĂźt comme l’un des principaux fournisseurs d’énergie de Rome.

Cette dynamique a favorisĂ© un triangle stratĂ©gique de coopĂ©ration entre l’Italie, la Tunisie et l’AlgĂ©rie, diminuant encore davantage l’influence française dans ses anciennes colonies.

Le dilemme d’un Maghreb dĂ©suni

En rĂ©ponse Ă  la baisse de son influence en Tunisie et en AlgĂ©rie, la France s’est tournĂ©e vers le Maroc en tant que partenaire stratĂ©gique, a observĂ© Profazio. «Le Maghreb se trouve dĂ©sormais dans cette situation difficile, la France se rangeant ouvertement du cĂŽtĂ© du Maroc en reconnaissant sa souverainetĂ© sur le Sahara occidental, ce qui creuserait les lignes de fracture entre la France et l’AlgĂ©rie», a dĂ©clarĂ© l’analyste italien. L’AlgĂ©rie, principal bailleur de fonds de la Tunisie et l’un des plus importants fournisseurs d’énergie de l’Italie, a pris note de cet alignement, ce qui pourrait encore tendre les relations entre la France et l’AlgĂ©rie, a-t-il ajoutĂ©.

Quant Ă  la question de savoir si l’Italie pourrait Ă©ventuellement adopter une position dĂ©finitive sur le Sahara occidental, Profazio a dĂ©clarĂ© que Rome avait jusqu’à prĂ©sent Ă©vitĂ© de faire une telle dĂ©claration, malgrĂ© le soutien croissant au sein du pays Ă  la reconnaissance de la souverainetĂ© du Maroc sur la rĂ©gion contestĂ©e.

Le Sahara occidental est une source de tensions entre Rabat et Alger depuis environ cinq décennies. Alors que le Maroc revendique la souveraineté sur la région, Alger ne le fait pas, mais il soutient le Front Polisario pro-indépendance, qui revendique la zone comme son territoire.

L’Onu ne reconnaĂźt pas les revendications de souverainetĂ© du Front Polisario ni du Maroc, qui a pris le contrĂŽle de la majeure partie du Sahara occidental en 1975 aprĂšs un accord avec l’Espagne et la Mauritanie.

Pour l’Italie, sa rĂ©ticence Ă  utiliser la force est l’un des nombreux dĂ©fis auxquels elle est confrontĂ©e dans la poursuite de ses intĂ©rĂȘts au Maghreb, estime Profazio. En outre, l’Italie, en tant que puissance de taille moyenne, se trouve souvent dans une position oĂč elle doit coopĂ©rer avec ses rivaux, explique-t-il.

«Il n’est pas dans l’intĂ©rĂȘt de l’Italie d’impliquer la France et l’UE dans ses actions en Afrique du Nord. Mais nous ne devons pas oublier que nous parlons d’une puissance de taille moyenne, qui ne peut pas faire grand-chose seule, et qui recherche donc souvent la coopĂ©ration de ses rivaux europĂ©ens pour contrer les puissances non europĂ©ennes», conclut Profazio.

Traduit de l’anglais.

Source : Anadolu Agency.

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ConfĂ©rence Ă  l’ENA Tunis : Comment le Japon s’est-il dĂ©veloppĂ© aprĂšs la guerre ?

21. Dezember 2024 um 12:20

L’Ecole nationale d’administration (ENA) a prĂ©sentĂ©, le 20 dĂ©cembre 2024, Ă  son siĂšge Ă  Tunis, une confĂ©rence sur Â«Le Japon aprĂšs la seconde guerre mondiale : les politiques Ă©trangĂšres pour promouvoir le dĂ©veloppement et la sĂ©curitĂ© humaine».

L’évĂ©nement est organisĂ© dans le cadre de l’initiative Jica Chair, qui consiste en une sĂ©rie de confĂ©rences animĂ©es par d’éminents professeurs japonais dans le but de partager l’histoire et l’expĂ©rience de dĂ©veloppement du Japon.

Takeshi Osuga, ambassadeur du Japon en Tunisie, a exceptionnellement acceptĂ© de faire cette prĂ©sentation devant les Ă©tudiants de l’ENA qui ont pu prendre connaissance de l’histoire rĂ©cente du Japon et interagir avec le diplomate sur divers sujets d’intĂ©rĂȘt.

M. Osuga a prĂ©sentĂ© le processus de reconstruction du Japon aprĂšs la seconde guerre mondiale et les secrets de sa rĂ©silience durant cette pĂ©riode difficile, le pays Ă©tant sorti exsangue et partiellement dĂ©truit de son engagement dans le conflit mondial. Cette reconstruction a Ă©tĂ© rendue possible par la promulgation d’une nouvelle constitution, le lancement de rĂ©formes structurelles et d’une nouvelle politique de relations Ă©trangĂšres ainsi que les efforts de rĂ©intĂ©gration Ă  la communautĂ© internationale. Ces politiques, menĂ©es avec autant de conviction, de volontarisme et de souci d’efficacitĂ©, ont aidĂ© le Japon Ă  renouer avec le dĂ©veloppement industriel et la croissance Ă©conomique, et Ă  devenir en moins de deux dĂ©cennies l’une des plus grandes Ă©conomies mondiales.

La confĂ©rence s’est dĂ©roulĂ©e en prĂ©sence de Khaoula LaĂąbidi, directrice de l’ENA, de Mayumi Miyata, reprĂ©sentante rĂ©sidente de la Jica en Tunisie et de membres de l’Association des Ă©conomistes tunisiens. «GrĂące Ă  l’initiative Jica Chair, nos Ă©tudiants peuvent apprendre davantage sur les secrets de la rĂ©ussite du Japon et son processus de modernisation. Ceci leur permet d’avoir une autre vision du monde et un regard sur les expĂ©riences d’autres pays comme le Japon», a affirmĂ© Mme Laabidi.

A cette occasion, la Jica a annoncĂ© le renouvellement de l’accord de coopĂ©ration avec l’ENA pour une pĂ©riode supplĂ©mentaire de trois ans pour enrichir la connaissance de l’expĂ©rience japonaise de dĂ©veloppement par les futurs hauts cadres de l’administration tunisienne. Â«Sur la base d’annĂ©es de coopĂ©ration fructueuse, je suis heureuse d’annoncer que l’accord de coopĂ©ration entre l’ENA et la Jica a Ă©tĂ© reconduit. Je suis sĂ»re que ceci portera la coopĂ©ration Ă  un nouveau niveau», a indiquĂ© Mme Mayumi.

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Le SĂ©nat amĂ©ricain: l’anti-dĂ©rapage du pouvoir

21. Dezember 2024 um 11:49

Pressenti par le président élu Donald Trump pour le ministÚre de la Justice, Matt Gaetz a été confronté à des révélations sur ses rapports sexuels tarifés avec plusieurs femmes et a dû renoncer à sa nomination. Celle-ci aurait été, de toute façon, récusée par le Sénat, qui joue ainsi un rÎle central dans le systÚme complexe de freins et de contrepoids établi par les rédacteurs de la Constitution en 1787.

Mohsen Redissi *

Au SĂ©nat amĂ©ricain revient le pouvoir, ou le dernier mot, de destituer le prĂ©sident, les membres de son cabinet et les juges de la Cour suprĂȘme. Sa composition est un Ă©ternel jeu d’équilibre prĂ©caire qui bascule Ă  chaque Ă©lection partielle tous les deux ans. Tous les Etats sont Ă©gaux et chaque Etat a deux siĂšges indĂ©pendamment de sa superficie ou du nombre de sa population pour Ă©viter toute mainmise par les Etats puissants. 

La nouvelle rĂ©publique est en pleine effervescence; elle vient de se dĂ©barrasser d’un rĂ©gime archaĂŻque et dĂ©testable, mais bloque encore sur le choix du type de gouvernance. Laisser tous les pouvoirs entre les mains d’une seule autoritĂ© est un schĂ©ma Ă  Ă©viter Ă  tout prix. Il serait difficile plus tard, Ă  cause des rĂ©ticences du rĂ©gime en place, d’essayer de redresser les erreurs et les faiblesses d’un modĂšle choisi Ă  la hĂąte ou sous pression. Comment faire pour maintenir et garder un Ă©quilibre entre deux pouvoirs d’égale importance, le lĂ©gislatif et l’exĂ©cutif, sans froisser l’orgueil de l’un ni diminuer l’apport de l’autre? Deux pouvoirs distincts mais complĂ©mentaires, sĂ©parĂ©s mais unis.

L’échappatoire est toute trouvĂ©e. Les PĂšres fondateurs, comme se plaisent Ă  les nommer les historiens, ont unanimement optĂ© pour un pouvoir partagĂ©. La meilleure formule pour rĂ©concilier les deux pouvoirs.

Qu’est-ce qu’un pouvoir partagĂ©? 

C’est la gestion commune des affaires de l’Etat, mais en mĂȘme temps un systĂšme de freins et de contrepoids. L’article II, section 2 de la Constitution des États-Unis stipule que le prĂ©sident «proposera au SĂ©nat et, sur l’avis et avec le consentement de ce dernier, nommera les ambassadeurs, les autres ministres publics et les consuls, les juges Ă  la Cour suprĂȘme, et tous les autres fonctionnaires des États-Unis dont la nomination n’est pas prĂ©vue par la prĂ©sente Constitution, et dont les postes seront crĂ©Ă©s par la loi.»

Au prĂ©sident seulement revient la tĂąche, la charge et le pouvoir de nomination, le SĂ©nat a un rĂŽle consultatif et ne doit en aucun cas entraver l’action du gouvernement. Solliciter son accord c’est l’impliquer directement dans la confirmation du candidat. Sa coopĂ©ration «serait un excellent frein Ă  un esprit de favoritisme chez le prĂ©sident, et aiderait grandement Ă  empĂȘcher la nomination de personnages incapables pouvant causer prĂ©judices Ă  l’État, de liens de parentĂ©, une connaissance ou pour se montrer populaire.»

Tels sont les propos tenus par Alexander Hamilton, un des pĂšres fondateurs et grand adepte du pouvoir partagĂ© sur les pages du The Federalist [N° 76, 1 April 1788]. Il est le premier secrĂ©taire au TrĂ©sor et premier membre du cabinet prĂ©sidentiel Ă  avoir reçu la confirmation et l’approbation du SĂ©nat en quelques heures. 

Des exceptions mais jamais une rĂšgle

George Washington, fraĂźchement Ă©lu prĂ©sident, a envoyĂ© au SĂ©nat en 1789 la premiĂšre nomination qu’il a effectuĂ©e, celle d’Alexander Hamilton. En quelques minutes, les sĂ©nateurs ont approuvĂ© Ă  l’unanimitĂ© la prise de fonction de ce dernier. Ils considĂšrent que le dĂ©partement du trĂ©sor est d’une importance capitale et ne doit en aucun cas rester sans dirigeant. 

La deuxiĂšme exception se passe sous la prĂ©sidence de Franklin D. Roosevelt, au milieu de la deuxiĂšme guerre mondiale. Les membres de son cabinet ont prĂȘtĂ© serment juste aprĂšs lui. Toutes les nominations ont Ă©tĂ© confirmĂ©es. L’intĂ©rĂȘt de la nation dans les temps difficiles passe avant les querelles partisanes.

Seuls  les juges assesseurs et le prĂ©sident de la Cour suprĂȘme sont nommĂ©s Ă  vie. Aucune redevance Ă  quiconque. Leur nomination, leur autoritĂ© et leur pouvoir s’étendent au-delĂ  de la mandature d’un prĂ©sident. Ils sont considĂ©rĂ©s comme les garants de la libertĂ© de rĂ©flexion et de l’esprit d’interprĂ©tation. Les rĂ©voquer demande d’engager les mĂȘmes procĂ©dures pour destituer le prĂ©sident. Abe Fortas, juge assesseur, est le premier Ă  avoir dĂ©missionnĂ© de la Cour suprĂȘme en 1969 pour Ă©viter une destitution. Il est accusĂ© d’avoir gardĂ© des relations Ă©troites avec le prĂ©sident qui l’a nommĂ©, Lyndon B. Johnson.

EnquĂȘtes de bonne moralitĂ©

La confirmation ou le rejet des nominations prĂ©sidentielles est un devoir constitutionnel du sĂ©nat. Il s’est toujours acquittĂ© de sa responsabilitĂ© constitutionnelle de conseiller, en jouant un rĂŽle central Ă  la fois dans la sĂ©lection et la confirmation des candidats. Pour Ă©viter toute Ă©quivoque, le SĂ©nat a Ă©tabli la pratique de la courtoisie sĂ©natoriale selon laquelle les sĂ©nateurs sont consultĂ©s sur tout candidat Ă  un poste fĂ©dĂ©ral originaire de leur État. Qui mieux qu’un parlementaire pour juger le potentiel du nominĂ©, son administrĂ©.

Toute nomination, quelle que soit sa nature ou sa teneur doit impĂ©rativement faire un dĂ©tour par l’hĂ©micycle pour confirmation. Par son pouvoir de conseil et de consentement, le SĂ©nat joue un rĂŽle central dans le systĂšme complexe de freins et contrepoids Ă©tabli par les rĂ©dacteurs de la Constitution en 1787. Passer devant le SĂ©nat n’est aucunement une opĂ©ration de courtoisie ou un artifice pour rĂ©pondre Ă  un caprice. Tout candidat fait l’objet d’une enquĂȘte approfondie et sĂ©rieuse. Les agences nationales, les services de renseignement, les Ă©lus locaux et la sociĂ©tĂ© civile entament leur travail de recherches approfondies. La moralitĂ© du candidat, sa jeunesse, ses parents et ses proches, ses finances
 passent au crible fin. Les comitĂ©s du SĂ©nat, spĂ©cialisĂ©s dans les nominations, prĂ©sentent en fin de parcours leurs recommandations, favorables ou dĂ©favorables Ă  l’ensemble du SĂ©nat. Aucun recours lĂ©gal n’est prĂ©vu en cas de refus. Hamilton dit aussi que «le vĂ©ritable test d’un bon gouvernement est son aptitude et sa tendance Ă  produire une bonne administration».

Audiences parlementaires

Les audiences de nomination ont beaucoup Ă©voluĂ© au cours de l’histoire. Elles sont l’unique option pour choisir le meilleur profil sans distinction.

Longtemps dĂ©battues Ă  huis clos, les audiences sont devenues publiques au dĂ©but des annĂ©es cinquante du siĂšcle dernier. En 1981, la nomination de  Sandra Day O’Connor, juge assesseur Ă  la Cour suprĂȘme, a Ă©tĂ© la premiĂšre audience Ă  ĂȘtre tĂ©lĂ©visĂ©e. Aujourd’hui, toutes les audiences sont retransmises en direct.

Pas de chĂšque en blanc, ni aucun passage en bloc. Chaque candidat se prĂ©sente en personne, soutenu par ses proches, selon le calendrier Ă©tabli par les sĂ©nateurs. Trois jours pleins est le sort rĂ©servĂ© Ă  un juge choisi pour siĂ©ger Ă  la Cour suprĂȘme; ses membres en noir vĂȘtus sont les garants de la stabilitĂ© sociale. La premiĂšre audience est rĂ©servĂ©e Ă  la plaidoirie du candidat qui doit prĂ©senter son parcours, ses idĂ©es et ses convictions pour enrichir la Cour. Les deux autres jours sont consacrĂ©s aux questions et interrogations des sĂ©nateurs, une sĂ©ance le matin et une deuxiĂšme l’aprĂšs-midi. 

Tous les candidats ne sont pas logĂ©s sous la mĂȘme enseigne. Quelques heures suffisent aux sĂ©nateurs pour confirmer ou refuser un secrĂ©taire ou un conseiller du prĂ©sident, cela dĂ©pend de la stature du candidat et des Ă©chos de sa prĂ©sĂ©lection. Les candidats proposĂ©s Ă  des postes ministĂ©riels se rĂ©cusent avant la tenue des audiences, si des informations susceptibles de nuire Ă  leur rĂ©putation sont reprises par les mĂ©dias jetant le doute sur leur confirmation devant le SĂ©nat. Le dernier cas en date est le retrait de Matt Gaetz proposĂ© par le prĂ©sident Ă©lu Donald Trump pour le ministĂšre de la Justice. Rien ne rĂ©siste Ă  la vindicte. La grande majoritĂ© des nominĂ©s sont confirmĂ©s. Au cours de son histoire, le SĂ©nat a confirmĂ© 128 nominations Ă  la Cour suprĂȘme et plus de 500 aux cabinets prĂ©sidentiels, et n’a refusĂ© que neuf candidats. 

* Fonctionnaire Ă  la retraite.

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Assurance : Comar Ă©lue service client de l’annĂ©e 2024

21. Dezember 2024 um 10:59

Comar Assurances vient d’obtenir le prestigieux concours international «Elu Service Client de l’AnnĂ©e 2024» (ESCDA), dans la catĂ©gorie «Assurance».

Le label ESCDA* est un prix annuel qui rĂ©compense la qualitĂ© des services clients par secteur ou catĂ©gorie, en se rĂ©fĂ©rant aux notes obtenues dans le cadre d’un processus objectif et une mĂ©thodologie Ă©prouvĂ©e d’enquĂȘtes mystĂšres rĂ©alisĂ©es sur plusieurs canaux Ă  savoir le tĂ©lĂ©phone, le mail, les rĂ©seaux sociaux, le site web et le rĂ©seau d’agences.

Cette nouvelle distinction couronne les efforts des Ă©quipes de la Comar Assurances pour l’amĂ©lioration continue de la qualitĂ© de service et de la relation client.

En effet, la compagnie met au centre de sa stratĂ©gie l’amĂ©lioration de l’expĂ©rience client en se basant sur des principes de transparence, de rĂ©activitĂ©, de confiance et d’innovation.

Dans un environnement fortement concurrentiel, elle capitalise sur son savoir-faire, son sĂ©rieux et son professionnalisme pour mettre au service de ses clients des agences modernes, un centre d’appel dĂ©diĂ© et tous les moyens digitaux modernes nĂ©cessaires pour une expĂ©rience client fluide et agrĂ©able.

«Nous sommes honorĂ©s de voir nos efforts reconnus par ce label dĂ©montrant ainsi notre position de leader dans le secteur des assurances et rĂ©affirmant notre engagement Ă  garantir un service client toujours meilleur», indique la compagnie, filiale du groupe Amen dans un communiquĂ©, oĂč elle exprime Ă©galement sa gratitude envers ses clients fidĂšles qui lui font confiance et l’inspirent pour exceller davantage chaque jour. «Cette distinction, qui honore la famille de Comar Assurances, est aussi la leur», conclut le communiquĂ©. 

Le label ESCDA existe en France depuis 2007 et dans d’autres pays comme l’Espagne, le Royaume Uni, l’Allemagne, le Maroc et en Tunisie depuis 2019. Il rĂ©compense la qualitĂ© du service client des entreprises volontairement enregistrĂ©es, en fonction de leur univers de consommation.

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Pour une approche nouvelle en matiÚre de développement local en Afrique

21. Dezember 2024 um 10:40

Le président de la république, Kaïs Saïed estime que la Tunisie a adopté, sous sa conduite, une approche nouvelle en matiÚre de développement local et de décentralisation.

C’est ce qu’il a affirmĂ© lors de sa rencontre, vendredi 20 dĂ©cembre 2024, au palais de Carthage, avec le chef du gouvernement, Kamel Madouri, qui l’a reprĂ©sentĂ© lors de la 5e session ordinaire du ComitĂ© technique spĂ©cialisĂ© de l’Union africaine (UA) sur la fonction publique, les collectivitĂ©s locales, le dĂ©veloppement urbain et la dĂ©centralisation, qui se sont tenues cette semaine en Tunisie.

Selon un communiquĂ© de la prĂ©sidence de la rĂ©publique, le chef de l’Etat a soulignĂ© que les approches de dĂ©centralisation et de dĂ©lĂ©gation de pouvoir qui ont prĂ©valu pendant des dĂ©cennies ont toutes prouvĂ© leur inefficacitĂ©. «Il est temps de les rĂ©viser pour atteindre l’intĂ©gration souhaitĂ©e», a-t-il plaidĂ©, estimant sans doute que l’élection et la mise en place du Conseil national des rĂ©gions et des districts (CNRD), la seconde chambre parlementaire, est un jalon dans cette direction. Ainsi que le soutien apportĂ© par l’Etat aux entreprises communautaires (ou citoyennes) crĂ©Ă©es dans les rĂ©gions intĂ©rieures longtemps nĂ©gligĂ©es par les planificateurs de la capitale.  

La 5e session ordinaire du ComitĂ© technique spĂ©cialisĂ© de l’UA sur la fonction publique, les collectivitĂ©s locales, le dĂ©veloppement urbain et la dĂ©centralisation a clĂŽturĂ©, le mĂȘme jour, ses travaux avec l’adoption de la DĂ©claration de Tunis, qui appelle Ă  prendre en considĂ©ration les rĂ©sultats du premier Forum urbain africain tenu en septembre 2024 en Ethiopie Ă  travers la mise en application de ses recommandations en vue de concrĂ©tiser la vision de l’Agenda africain 2063.

La DĂ©claration appelle Ă©galement Ă  mobiliser les ressources nĂ©cessaires au CTS n°8 de l’UA afin qu’il puisse s’acquitter pleinement de son rĂŽle.

«Les Etats membres de l’UA doivent Ɠuvrer en faveur de la ratification universelle de la Charte africaine sur les valeurs et les principes de la fonction publique et de l’administration», lit-on notamment dans ladite dĂ©claration qui invite l’UA Ă  faire de l’urbanisation le thĂšme annuel dans les annĂ©es Ă  venir.

Lors d’un point de presse tenu peu aprĂšs l’adoption de la DĂ©claration de Tunis, le ministre de l’Environnement Habib Abid a passĂ© en revue les principales recommandations, en soulignant l’élection d’un nouveau bureau du CTSn°8 de l’UA qui sera prĂ©sidĂ© par l’Ouganda, outre la commĂ©moration de la JournĂ©e continentale africaine de la dĂ©centralisation Ă  partir de 2026.

I. B.

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Migration : Jeux de rĂŽle Ă  MĂ©denine 

21. Dezember 2024 um 10:09

A l’occasion de la JournĂ©e internationale des migrants, le 19 dĂ©cembre 2024, l’OIM a organisĂ© des activitĂ©s engageantes ciblant ses 116 bĂ©nĂ©ficiaires du foyer de MĂ©denine, dans une ambiance conviviale et chaleureuse.

Des jeux de rĂŽle pour les adultes sur le droit Ă  l’éducation, les droits des enfants et la lutte contre la traite ont suscitĂ© un grand intĂ©rĂȘt et des Ă©changes constructifs. Les dĂ©bats aprĂšs chaque mise en scĂšne ont permis d’approfondir la rĂ©flexion sur les dĂ©fis rencontrĂ©s par les migrants, et ont renforcĂ© la comprĂ©hension des enjeux liĂ©s Ă  la migration.

La prĂ©sence d’une professeure de thĂ©Ăątre a offert un cadre sĂ©curisant et encourageant pour l’expression des participants.

Des ateliers crĂ©atifs autour du thĂšme du voyage et de la migration ont Ă©galement rencontrĂ© un grand succĂšs auprĂšs des enfants qui se sont investis dans la rĂ©alisation de leurs Ɠuvres.

La journĂ©e s’est terminĂ©e par une cĂ©lĂ©bration musicale qui a permis Ă  tous de partager un moment convivial, soulignant la diversitĂ© et la solidaritĂ© internationale.

Cette initiative a été rendue possible grùce au programme Namad (North Africa Migration and Development Programme).

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La migration, problĂšme ou solution face au changement climatique  

21. Dezember 2024 um 09:30

La 6e édition du Forum annuel pour les migrations a eu lieu jeudi 19 décembre 2024, à Tunis, sous le thÚme «La migration et la mobilité humaine dans le contexte du changement climatique».

L’évĂ©nement, organisĂ© par l’Observatoire national de la migration (ONM), en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), et financĂ© par le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres du Danemark, a rĂ©uni plus de 100 participants, des reprĂ©sentants du gouvernement tunisien et des Nations Unies, ainsi que des experts internationaux, des universitaires, des acteurs de la sociĂ©tĂ© civile et deux jeunes nĂ©gociatrices tunisiennes Ă  la COP16 et COP29. Il a Ă©galement Ă©tĂ© marquĂ© par la prĂ©sence du ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, et de son collĂšgue de l’Environnement, Habib Abid.

Dans la continuitĂ© de la JournĂ©e internationale des migrants, qui a portĂ© sur les voies de migration rĂ©guliĂšres, le forum a mis en lumiĂšre l’importance de la coopĂ©ration internationale et le dĂ©veloppement de stratĂ©gies durables pour multiplier les voies de migration rĂ©guliĂšres pour les personnes touchĂ©es par l’impact du changement climatique. Yasmine Ouali, jeune nĂ©gociatrice tunisienne Ă  la COP16 a dĂ©clarĂ© : «La participation des jeunes Ă  la prise de dĂ©cision et leur engagement auprĂšs des organisations internationales constituent un progrĂšs louable. Ce forum intervient Ă  point nommĂ© Ă  cet Ă©gard. Pour parvenir Ă  des solutions durables et transformer les slogans en progrĂšs rĂ©els, la collaboration internationale, des stratĂ©gies claires et des mĂ©canismes de mise en Ɠuvre rĂ©alisables sont essentiels».

Les effets du changement climatique – tels que la dĂ©sertification, les modifications des rĂ©gimes de prĂ©cipitations, l’élĂ©vation du niveau des mers et les phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes – perturbent, en effet, les modes de vie et entraĂźnent le risque de dĂ©placement massif de populations.

NĂ©anmoins, la migration interne ou Ă  travers les frontiĂšres peut Ă©galement ĂȘtre une stratĂ©gie efficace d’adaptation Ă  l’impact du changement climatique, en diminuant la pression sur les zones les plus touchĂ©es et en amĂ©liorant la rĂ©silience des populations face aux impacts du rĂ©chauffement global.

Des recommandations stratĂ©giques ont Ă©tĂ© formulĂ©es pour renforcer l’intĂ©gration de la mobilitĂ© humaine dans les politiques publiques tunisiennes, y compris le Plan national de dĂ©veloppement et le Plan d’adaptation national.

Sur le plan international, la nécessité de mobiliser des financements spécifiques pour soutenir les pays vulnérables, tels que la Tunisie, a été mise en avant.

Les participants ont aussi rĂ©affirmĂ© l’importance de renforcer la rĂ©silience des populations face aux impacts climatiques par des initiatives locales axĂ©es sur l’économie verte et la crĂ©ation d’emplois durables.

«Pour rĂ©duire la migration irrĂ©guliĂšre et la mobilitĂ© humaine face au changement climatique, nous devons nous concentrer davantage sur l’économie verte. Cela permettra d’initier des projets de dĂ©veloppement dans les rĂ©gions de l’intĂ©rieur et d’inciter les jeunes Ă  y rester», a dĂ©clarĂ©, de son cĂŽtĂ©, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, qui a Ă©galement soulignĂ© l’importance d’inclure les politiques publiques sur le changement climatique, la migration, l’emploi et la santĂ© dans les plans de dĂ©veloppement Ă©conomique et social.

Selon un communiquĂ© de son ministĂšre, Lahmar a appelĂ© Ă  la crĂ©ation de mĂ©canismes qui augmentent la rĂ©silience et la capacitĂ© d’adaptation, ainsi qu’à l’élaboration de plans et programmes Ă  court, moyen et long terme.

Le ministre de l’Environnement, Habib Abid, a Ă©voquĂ©, de son cĂŽtĂ©, les progrĂšs du systĂšme environnemental en Tunisie et sa contribution aux efforts internationaux visant Ă  attĂ©nuer les impacts du changement climatique, notamment dans les domaines de la migration et de la mobilitĂ© humaine.

Le chef de mission de l’OIM a exprimĂ© la volontĂ© de l’organisation de poursuivre la coopĂ©ration avec toutes les parties conformĂ©ment aux conventions internationales dans les domaines du climat et des migrations, saluant l’engagement de la Tunisie dans la gestion du changement climatique pour limiter ses impacts nĂ©gatifs. sur les mouvements de population.

I. B.

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Les laurĂ©ats du Tunisia Star Pack 2024 seront connus mardi

21. Dezember 2024 um 08:58

La cĂ©rĂ©monie de remise des prix de la 9e Ă©dition du Tunisia Star Pack, le grand prix tunisien de l’emballage, aura lieu le mardi 24 dĂ©cembre 2024 Ă  l’HĂŽtel Golden Carthage Ă  Gammarth, Ă  17h.

L’évĂ©nement, organisĂ© par le Centre technique de l’emballage et du conditionnement (Packtec) , sera marquĂ© par la prĂ©sence de Fatma Chiboub Thabet, ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie. Ce sera une occasion pour mettre en exergue les efforts d’innovation entrepris aussi bien par les fabricants que par les utilisateurs pour un meilleur positionnement des produits tunisiens face Ă  la concurrence.

A l’instar de toutes les Ă©ditions prĂ©cĂ©dentes, le jury de ce concours est reprĂ©sentatif de l’ensemble de la filiĂšre emballage et des activitĂ©s corollaires : reprĂ©sentants des chambres et des fĂ©dĂ©rations sectorielles, de l’Office national de l’artisanat, des ministĂšres de l’Industrie, du Commerce, de l’Environnement et de la SantĂ©, des organismes publics concernĂ©s, ainsi que des universitaires, des opĂ©rateurs de la grande distribution et, bien entendu, des designers.

Chaque membre du jury a dĂ©cernĂ© aux emballages prĂ©sentĂ©s une note de 1 Ă  10. Trois prix seront dĂ©cernĂ©s dans chaque section (or, argent et bronze) et un certificat Tunisia Star Pack Ă  chaque emballage ayant obtenu une note supĂ©rieure Ă  7.

Cette Ă©dition du Tunisia Star Pack a enregistrĂ© la participation de tous les types d’emballages primaires et secondaires et mĂȘme les accessoires d’emballages soit 31 produits : 18 dans la catĂ©gorie «Visuel» et 13 dans celle «Technique».

Au final, 15 emballages ont Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©s, 11 «Visuel» pour les amĂ©liorations apportĂ©es dans la conception en termes d’attractivitĂ© de design, de praticitĂ© sur les lieux de vente, de valeur d’utilitĂ© ainsi que d’adĂ©quation par rapport aux exigences des marchĂ©s cibles, dont 7 primĂ©s dans la section «Terroir et artisanat», crĂ©Ă©e en partenariat avec l’Office national de l’artisanat et qui prend en considĂ©ration la mise en valeur des matiĂšres premiĂšres utilisĂ©es ainsi la combinaison matĂ©riaux techniques et crĂ©ativitĂ© au niveau du design packaging.

Dans la catĂ©gorie «Technique», 4 emballages ont Ă©tĂ© primĂ©s pour les aspects liĂ©s Ă  la maĂźtrise des technologies de fabrication, la facilitĂ© de mise en Ɠuvre aux stades de distribution et de stockage et la maĂźtrise des techniques d’impression utilisĂ©es.

Le Tunisia Star Pack est une occasion pour mettre en valeur le rĂŽle de l’emballage dans la protection et la promotion du produit. Il constitue un baromĂštre de la crĂ©ativitĂ© et de l’innovation dans l’industrie de l’emballage et de l’imprimerie et un outil de promotion de la filiĂšre Ă  l’échelle national et international, en offrant la possibilitĂ© aux laurĂ©ats de participer au World Star for Packaging, le concours mondial du meilleur emballage organisĂ© par l’Organisation mondiale de l’emballage (WPO).

Par la mĂȘme occasion, seront dĂ©cernĂ©s les prix du Tunisia Student Star Pack, le concours junior de l’emballage. Cette annĂ©e, 31 projets d’étudiants Ă©taient en compĂ©tition avec des projets de conception d’emballage primaire, secondaire, de groupage et d’accessoires, 18 dans la catĂ©gorie «Technique» et 13 dans celle «CrĂ©ativitĂ© et Innovation». Au final, 10 projets de l’Ecole supĂ©rieure des sciences et technologies de design (Essted) ont Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©s pour leur praticitĂ© et leur originalitĂ©. 

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Artisanat : Enda organise Souk El Kahina Ă  la CitĂ© de la Culture de Tunis

21. Dezember 2024 um 08:22

La 3e Ă©dition du marchĂ© citoyen et solidaire Souk El Kahina se tiendra du 25 au 29 dĂ©cembre 2024 Ă  la CitĂ© de la Culture, Ă  Tunis. C’est une occasion de mettre en lumiĂšre les artisans, leurs histoires et leurs dĂ©fis quotidiens. Elle intervient en pleine pĂ©riode de fĂȘte de fin d’annĂ©e, propice Ă  l’achat de beaux objets Ă  offrir Ă  ceux que l’on aime.   

Les artisanes et les artisans, les producteurs qui exposeront leurs produits lors de cet Ă©vĂšnement vouent une passion et un grand amour Ă  leur mĂ©tier. Chacune de leurs crĂ©ations et chacun de leurs produits est une belle histoire qu’elles/ils auront tout le plaisir Ă  partager avec le grand public.

AccompagnĂ©s par Enda, leader historique de la microfinance en Tunisie, Ă  travers ses services financiers et non financiers, ces artisan.e.s Ɠuvrent tous les jours pour prĂ©server notre patrimoine et le promouvoir, amĂ©liorer leurs conditions de vie et assurer la scolaritĂ© de leurs enfants
 Il ne s’agit pas seulement de les encourager, mais aussi de saluer leur crĂ©ativitĂ© et rĂ©compenser leurs efforts mĂ©ritoires.

En s’associant Ă  cet Ă©vĂ©nement, ne fut-ce que par la prĂ©sence et le partage du plaisir de redĂ©couvrir autrement notre artisanat, on fait Ă©galement un acte citoyen en favorisant le dĂ©veloppement d’une Ă©conomie inclusive et solidaire dans notre pays.

L’entrĂ©e est gratuite de 9h Ă  19h.

I. B.

Page Facebook de Souk El Kahina.

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Messaoud Ben JemaĂą, un symbole de l’amitiĂ© tuniso-algĂ©rienne s’éteint  

21. Dezember 2024 um 07:42

Le résistant et militant tunisien, Messaoud Ben Jemaù, ami de la Révolution de libération, est décédé, a indiqué, vendredi 20 décembre 2024, un communiqué du ministre algérien des Moudjahidine et des Ayants-droit.

Abderrahmane Cherfouh *

Le dĂ©funt Ă©tait l’un des «fils fidĂšles de la Tunisie, pays frĂšre, ayant consacrĂ© ses efforts au soutien de la lutte du peuple algĂ©rien pour la libertĂ© et l’indĂ©pendance, notamment en mettant son cafĂ© El-Dinar situĂ© Ă  Tunis (Tunisie) Ă  la disposition des dirigeants de la RĂ©volution et des militants du Front de libĂ©ration nationale (FLN) pour tenir ses rĂ©unions», prĂ©cise la mĂȘme source.

Comme beaucoup d’autres Tunisiens , Messaoud Ben JemaĂą fait partie de ceux qui ont fait don de soi pour une cause noble et juste, mus par un seul idĂ©al, contribuer Ă  la libĂ©ration de l’AlgĂ©rie du joug colonial français. Il est le symbole  de la mĂ©moire et du soutien quasi-indĂ©fectible de la Tunisie Ă  la rĂ©volution algĂ©rienne. 

Soutien tunisien à la révolution algérienne

Il faut rappeler Ă  tous ceux qui feignent de l’oublier  que la Tunisie du prĂ©sident Bourguiba, nouvellement indĂ©pendante Ă  l’époque, n’avait  pas lĂ©sinĂ© sur les moyens pour apporter son aide et sa contribution Ă  la rĂ©volution algĂ©rienne et a Ă©tĂ© pour beaucoup dans la victoire de l’AlgĂ©rie remportĂ©e contre le colonialisme français. Nier l’aide considĂ©rable, le soutien fraternel, et le rĂŽle important qu’a jouĂ© ce pays frĂšre durant la rĂ©volution  algĂ©rienne pour arracher sa libertĂ© c’est faire preuve d’ingratitude et de mauvaise foi. 

 Il faut rappeler que la Tunisie a Ă©tĂ© sur tous les fronts et a servi comme base logistique,  de repli, et support diplomatique et mĂ©diatique Ă  l’AlgĂ©rie durant son long combat pour arracher son indĂ©pendance. Et c’est Ă  Tunis que le Gouvernement provisoire de la rĂ©publique algĂ©rienne (GPRA) a Ă©tabli son siĂšge aidĂ© par le prĂ©sident Bourguiba et c’est Ă  Tunis que l’équipe de football du FLN s’est installĂ©e. La Tunisie a aussi accueilli 200 000 rĂ©fugiĂ©s civils algĂ©riens.

Ce petit rappel historique s’impose pour illustrer cette solidaritĂ© agissante incarnĂ©e par la tragĂ©die qui a eu pour thĂ©Ăątre le village de Sakiet Sidi Youssef, gouvernorat du Kef, en Tunisie. Cette tragĂ©die symbolise le lien de sang qui unit ces deux peuples et illustre la solidaritĂ© du peuple tunisien avec l’AlgĂ©rie qui, outre son caractĂšre spontanĂ© et fraternel, Ă©tait aussi l’expression de l’attachement profond qu’éprouvent les Tunisiens Ă  leurs frĂšres algĂ©riens. Exerçant son soi-disant «droit de poursuite» contre les bases arriĂšres du FLN, l’aviation française avait bombardĂ© le 8 fĂ©vrier 1958 ce petit village frontalier, provoquant la mort d’une centaine de personnes et le double de blessĂ©s, la plupart des femmes et des enfants.

Il faut aussi rappeler que pendant la dĂ©cennie noire, en AlgĂ©rie, la Tunisie n’a jamais fermĂ© ses frontiĂšres avec son voisin de l’ouest, renouvelant une nouvelle fois encore sa fidĂ©litĂ© lĂ©gendaire Ă  l’AlgĂ©rie.

Au-delà des vicissitudes de l’histoire

Les relations privilĂ©giĂ©es qu’entretiennent les deux nations et les liens trĂšs solides qu’elles ont nouĂ©s au cours de leur histoire commune suscitent la jalousie de certains cercles  hostiles Ă  ce rapprochement qui n’apprĂ©cient guĂšre cet accord entre ces deux pays frĂšres et cherchent Ă  briser leur entente, trop parfaite Ă  leur goĂ»t, par la diabolisation mĂ©diatique, l’exploitation de petits faits mineurs qu’ils transforment en des crises majeures, et les campagnes savamment orchestrĂ©es et entretenues pour attiser la tension et la haine entre les deux peuples. Ces tentatives cherchent aussi Ă  isoler l’AlgĂ©rie et la Tunisie de leur environnement naturel; mais vu la soliditĂ© des relations bilatĂ©rales, toutes ces tentatives seront vouĂ©es Ă  l’échec. 

* MĂ©decin, Canada.

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La part de marché externe de la Tunisie tombe à 0,09% en 2021

20. Dezember 2024 um 13:25

La part de marchĂ© externe de la Tunisie est tombĂ©e de 0,11% en 2010, Ă  0,09% en 2021, indique un rapport de l’Institut tunisien de la compĂ©titivitĂ© et des Ă©tudes quantitatives (Itceq), publiĂ© vendredi 20 dĂ©cembre 2024 sous le titre «Positionnement compĂ©titif global de la Tunisie : analyse et dĂ©fis de redressement».

«Cette part de marchĂ© s’avĂšre la plus faible comparativement Ă  celle des concurrents», souligne le rapport, prĂ©cisant que celle-ci a baissĂ© de 2,8% entre 2011 et 2021, en raison, principalement, de la dĂ©tĂ©rioration de la compĂ©titivitĂ©, expliquĂ©e par un ensemble de facteurs dont la hausse des coĂ»ts de production, suite Ă  l’accroissement spectaculaire des coĂ»ts salariaux (hausse annuelle moyenne de 6,4% durant la pĂ©riode 2011-2021), d’oĂč une augmentation du taux de salaire nettement plus accĂ©lĂ©rĂ©e que celle de la productivitĂ© du travail (6,4% contre 0,04% respectivement).

La dĂ©tĂ©rioration de la compĂ©titivitĂ© rĂ©sulte, Ă©galement, d’«un climat des affaires inadĂ©quat», indique le rapport qui appelle Ă  «prendre des mesures pour promouvoir les exportations, dont l’allĂšgement et la digitalisation des procĂ©dures liĂ©es Ă  l’export, l’amĂ©nagement des ports maritimes, la mise en exploitation de nouvelles lignes maritimes et aĂ©riennes, le renforcement du rĂŽle du Cepex, la consolidation de la diplomatie Ă©conomique».

Outre le problĂšme de compĂ©titivitĂ©, l’Itceq fait Ă©tat d’un «manque d’adaptation des exportations tunisiennes Ă  la demande mondiale, suite notamment Ă  leur concentration sur un nombre rĂ©duit de produits».

En effet, prĂšs de la moitiĂ© des exportations tunisiennes sont dominĂ©es par 10 produits dont les fournitures Ă©lectriques (17,9%), les articles de bonneterie (6,2%), le pĂ©trole brut (5,9%), le cuir et les chaussures (4,6%) et les corps gras dont notamment l’huile d’olive (4,1%).

«Cette prĂ©dominance fait de la Tunisie le pays le moins diversifiĂ© au niveau des produits sur la pĂ©riode 2011-2021, comparativement Ă  plusieurs concurrents», prĂ©cise l’Itceq, qui recommande d’appuyer davantage le processus d’élargissement de la base productive en accordant, de plus en plus d’attention aux produits prĂ©sentant des signes de dynamisme au niveau de la demande internationale. Il s’agit, Ă  titre d’exemple, des produits pharmaceutiques dont la demande d’importation s’avĂšre dynamique, reprĂ©sentant environ 6%, en 2022, contre une moyenne globale de 3,8% au cours de la dĂ©cennie 2011-2021.

L’Itceq pointe du doigt, en outre, le problĂšme de la concentration gĂ©ographique des exportations tunisiennes, dans la mesure oĂč 92% de nos exportations sont adressĂ©es Ă  des marchĂ©s en rĂ©gression, Ă  savoir l’Union europĂ©enne (73,5%), l’Afrique du Nord (8%), l’Afrique Sub-saharienne (2,9%)

A partir de ce constat, l’institut propose de renforcer nos exportations vers les marchĂ©s en expansion, tels que l’AmĂ©rique du Nord, l’Asie et l’OcĂ©anie, afin de rĂ©duire la dĂ©pendance de la Tunisie vis-Ă -vis de l’UE et principalement de trois pays Ă  savoir la France, l’Allemagne et l’Italie.

Source : Tap.

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Tunisie : la hausse de l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s entrave l’investissement

20. Dezember 2024 um 13:05

Mohamed Triki, membre de l’Ordre des experts-comptables de Tunisie (OECT) a dĂ©plorĂ©, jeudi, la mesure relative Ă  la hausse de 15% Ă  20% du taux gĂ©nĂ©ral de l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s, pour les bĂ©nĂ©fices rĂ©alisĂ©s Ă  compter du 1er janvier 2024, prĂ©vue dans la nouvelle loi de finances pour l’exercice 2025.

Dans une dĂ©claration Ă  l’agence Tap, en marge d’une confĂ©rence organisĂ©e par l’OECT, au siĂšge de l’Utica, sur le thĂšme «La loi de finances pour la gestion de l’annĂ©e 2025», l’expert-comptable a qualifiĂ© d’élevĂ©e ce taux d’imposition, d’autant qu’il est appliquĂ© aux entreprises exportatrices, ce qui n’est pas favorable Ă  l’investissement.

 Â«Il n’est pas logique que des sociĂ©tĂ©s exportatrices paient des impĂŽts similaires Ă  ceux des sociĂ©tĂ©s de distribution des produits importĂ©s. Avec une telle mesure, nous n’encourageons pas les investisseurs Ă©trangers Ă  investir en Tunisie, alors que nous sommes en concurrence avec d’autres pays», a-t-il critiquĂ©. Et de souligner l’impĂ©ratif de rĂ©duire ce taux, faisant remarquer que l’Organisation de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement Ă©conomiques (OCDE) recommande d’appliquer un taux unique de 15%, afin d’éviter le «dumping fiscal» entre les pays, qui est une pratique visant Ă  attirer des investisseurs, notamment Ă  travers des mesures incitatives d’ordre fiscal.

Selon Triki, «il est indispensable de donner des avantages Ă  l’activitĂ© exportatrice en Tunisie», estimant que cette nouvelle loi de finances «ne comporte pas suffisamment de mesures favorisant le climat de l’investissement».

Mehdi Ellouze, membre de l’OCT, s’accorde avec Triki pour dire que certaines dispositions prĂ©vues par la loi de finances de 2025 n’incitent pas Ă  l’investissement, Ă©voquant, dans ce sens l’exemple de la mesure instituant une contribution conjoncturelle au profit du budget de l’Etat. Elle incombe aux «entreprises notamment exportatrices ayant rĂ©alisĂ© un chiffre d’affaires hors taxes supĂ©rieur ou Ă©gal Ă  20 millions de dinars au cours de l’annĂ©e 2023 et soumises Ă  l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s au taux de 15% pour la mĂȘme annĂ©e».

Cette contribution est fixĂ©e Ă  2% des bĂ©nĂ©fices utilisĂ©s pour le calcul de l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s, avec un minimum de 1 000 dinars. Elle concerne les dĂ©clarations d’impĂŽt dont l’échĂ©ance intervient au cours de l’annĂ©e 2025.«Auparavant, les sociĂ©tĂ©s exportatrices Ă©taient exonĂ©rĂ©es d’impĂŽts. Ce n’est plus le cas aujourd’hui», a regrettĂ© Ellouze, qui plaidĂ© en faveur de mesures visant Ă  relancer l’investissement, Ă  encourager l’entrepreneuriat et Ă  crĂ©er de la richesse.

Source: Tap.

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