Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Marseille debout pour Mehdi Kessaci

23. November 2025 um 07:49

Marseille a marché. Pas seulement pour un hommage, mais pour dire non à la violence qui tue dans les rues, à la criminalité qui ronge la ville, à l’oubli qui tente d’effacer les vies fauchées. Samedi 22 novembre 2025, près de 7 000 personnes ont répondu à l’appel des Kessaci et ont participé à une marche blanche pour Mehdi, assassiné en plein jour, au cœur de Marseille.

Latif Belhedi  

Le cortège, silencieux mais déterminé, avançait vers le rond-point Claudie Darcy, là où Mehdi a été tué. Des bougies, des œillets, des t-shirts blancs : autant de gestes symboliques qui transformaient la douleur en force collective. Les habitants de tous âges, de tous quartiers, marchaient côte à côte, partageant une même indignation.

Amine Kessaci, frère de Mehdi et militant écologiste engagé contre le narcotrafic, avait préparé un message enregistré. Sa voix, à la fois tendre et ferme, résonnait dans la foule : «Retenez son nom, mille fois répétez son nom, qu’il ne tombe pas dans l’oubli. Pour nos quartiers, pour nos familles, levons-nous. Debout ! Debout ! Debout !» Ce n’était pas seulement un hommage, mais un appel à la dignité et à la résistance.

Trop de familles pleurent en silence

La mère de Mehdi, Ouassila, a pris la parole. Sa voix, tremblante mais forte, a porté dans la foule : «Que direz-vous à vos enfants et à vos mères ? Sont-elles fières de vous comme je suis fière de mes enfants, de mon fils ?» Elle a dénoncé la violence qui frappe les innocents et la passivité des pouvoirs publics : «Trop d’innocents tombent ou sont tombés. Trop de familles pleurent en silence.» Des mots simples, directs, qui ont fait trembler le silence de la marche.

Marseille n’était pas là pour seulement rendre hommage. Elle était là pour montrer sa force, son refus de céder à la peur. Juliette, 52 ans, formatrice, témoigne : «À force d’abandonner nos quartiers, voilà ce qui arrive. Cette marche, c’est pour que nos enfants n’aient plus peur de marcher dehors.» Fabienne Vie, orthophoniste, ajoute : «Il y a deux Marseille : celle qui vit dans la violence et celle qui continue malgré tout. Il faut sortir de cette inconscience.»

Des responsables politiques, de la gauche à l’extrême droite, étaient présents, mais c’est la voix des habitants qui dominait. Benoît Payan, maire de Marseille, a rappelé que Mehdi avait été tué pour intimider sa famille : «Mais nous ne céderons pas à la peur.» Dans cette marche blanche, la peur n’avait pas sa place.

Le narcotrafic n’est pas un problème lointain, il est là, dans les rues, dans les familles. Sophie, venue de Champigny-sur-Marne, insiste : «Ce n’est pas seulement Marseille, c’est partout. Le narcotrafic gangrène notre société.»

Le symbole d’une ville debout

Amine Kessaci et les participants rappellent que la lutte contre la violence ne peut se réduire à la répression : elle exige prévention, justice sociale et solidarité.

La marche blanche s’est terminée par un recueillement au lieu où Mehdi a été assassiné. Fleurs et bougies ont été déposées, et les slogans de la famille résonnaient encore : «Pour nos vies, levons-nous. Plus d’égalité, moins de criminalité.» La douleur s’est transformée en force collective, la mémoire en symbole d’engagement.

Cette marche blanche a montré que Marseille refuse l’injustice. Mehdi Kessaci n’est plus seulement un nom, il est devenu le symbole d’une ville debout, d’une communauté qui refuse la peur et exige justice. Ce n’était pas seulement une marche : c’était un acte de résistance, une promesse que la vie, la mémoire et la dignité triompheront toujours sur la violence.

L’article Marseille debout pour Mehdi Kessaci est apparu en premier sur Kapitalis.

France | Violence urbaine et angles morts de l’État

21. November 2025 um 08:00

La Tunisie comme l’ensemble du Maghreb observent depuis longtemps la situation de Marseille, ville-miroir des tensions sociales et urbaines méditerranéennes. Le meurtre de Mehdi Kessaci, jeune de 20 ans au-dessus de tout soupçon, abattu par balle en pleine rue, le 13 novembre 2025, dans cette ville cosmopolite, a provoqué un choc profond dans une ville déjà marquée par les règlements de comptes. Mais ce drame dépasse largement le cadre local.

Djamal Guettala

Ce meurtre de trop interroge la manière dont la France appréhende la violence liée au narcotrafic et son incapacité chronique à protéger des citoyens qui vivent au cœur des zones les plus vulnérables.

Une marche blanche est prévue demain, samedi 22 novembre, signe qu’une partie de la population refuse que ce crime rejoigne la longue liste des drames oubliés.

Un meurtre qui brise un récit convenu

Contrairement à ce que laissent parfois entendre certains discours publics, Mehdi n’était ni un «profil à risques» ni un jeune pris dans les spirales clandestines. Étudiant, intégré, apprécié, se préparant à devenir un agent de police, il représentait précisément ce que les responsables politiques qualifient souvent de «réussite».

Son assassinat a créé un malaise évident : comment expliquer qu’un jeune homme sans troubles connus puisse être exécuté au coin d’une rue, sans que l’État ne puisse prévenir ni même dissuader une telle violence ?

Pour la famille et les habitants, ce meurtre révèle un paradoxe français : on célèbre la mobilité sociale, tout en laissant des territoires entiers sous tension armée permanente.

Dans l’appel à la marche blanche, une question traverse toutes les lignes : Pourquoi la vie de Mehdi n’a-t-elle pas été protégée ?

La colère ne vise pas seulement la criminalité — omniprésente — mais également un système politique qui, depuis des années, accepte que des quartiers entiers soient exposés à la violence sans réelle stratégie de long terme.

Plusieurs chercheurs, magistrats et travailleurs sociaux l’affirment : les effectifs policiers sont insuffisants; les réseaux de stupéfiants ont muté plus vite que les réponses publiques ; les habitants se sentent abandonnés, parfois méprisés.

Toute vie mérite protection

Le cas de Marseille n’est pas isolé. Il s’inscrit dans une tendance qui touche plusieurs grandes villes françaises confrontées à l’économie criminelle, un phénomène que l’on retrouve également dans d’autres métropoles méditerranéennes, de Barcelone à Naples.

La marche organisée samedi est volontairement silencieuse, sans drapeau ni revendication partisane. Ce choix traduit une volonté de dépasser les divisions politiques pour rappeler une vérité simple : toute vie mérite protection.

Pour beaucoup, ce rassemblement n’est pas seulement un hommage ; il est un avertissement. S’il ne se passe rien après Mehdi, il ne se passera plus rien pour personne. C’est cette idée, largement partagée, qui pourrait transformer une marche locale en signal national.

Le meurtre de Mehdi révèle un autre élément souvent ignoré : les diasporas maghrébines restent profondément attachées à des valeurs de dignité, de sécurité et de justice, et ne sont pas résignées à voir les leurs tomber dans une violence qui n’a plus rien d’exceptionnel.

L’affaire Kessaci pourrait ainsi influencer le débat français, mais aussi alimenter une réflexion plus large sur les politiques urbaines autour de la Méditerranée : comment gérer les trafics ? Comment protéger les jeunes ? Comment restaurer la confiance dans les institutions ?

L’article France | Violence urbaine et angles morts de l’État est apparu en premier sur Kapitalis.

Marseille | Les dessous du meurtre de Mehdi Kessaci

15. November 2025 um 07:20

Le meurtre, jeudi 13 novembre 2025, à Marseille, de Mehdi Kessaci (20 ans), jeune frère de Amine Kessaci — militant marseillais engagé contre le narcotrafic —, près de cinq ans après le meurtre par balles de son grand frère, Brahim, affole les enquêteurs et oblige la justice française à envisager des scénarios jusque‑là rarement exprimés aussi ouvertement.

Djamal Guettala 

Le Parquet de Marseille a annoncé l’ouverture d’une enquête pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre un crime, qui laisse entendre que des moyens importants ont été mobilisés dans cette exécution. 

La victime, âgée d’environ 20 ans, «totalement inconnue des services de police et de justice», selon le procureur Nicolas Bessone, venait de garer son véhicule dans le 4ᵉ arrondissement de Marseille lorsqu’une moto s’est portée à sa hauteur et qu’un passager arrière a ouvert le feu à plusieurs reprises. Plusieurs étuis de calibre 9 mm ont été retrouvés. 

Assassinat d’avertissement

La particularité de cette affaire tient à trois éléments : d’abord, le profil de la victime — sans antécédent — ce qui infirme immédiatement l’hypothèse d’une guerre interne aux trafics ; ensuite, le lien avec Amine Kessaci, connu pour sa lutte contre les réseaux de drogue, ce qui place l’affaire hors du cadre habituel des règlements de comptes ; enfin, la qualification juridique retenue et la piste d’un «message adressé» évoquée par le parquet. Ce dernier a reconnu que l’hypothèse «n’était pas exclue»

Ce triple faisceau conduit à envisager que les auteurs aient voulu frapper non seulement un jeune homme mais envoyer un signal à toute une communauté, et particulièrement à Amine Kessaci. L’idée d’un assassinat «d’avertissement» ou «d’intimidation» est aujourd’hui prise au sérieux par les enquêteurs. 

La communication du parquet mérite l’attention : en qualifiant l’affaire de «bande organisée» et en évoquant l’hypothèse d’un message criminel, le parquet indique qu’il ne s’agit pas d’un homicide isolé mais d’un acte structuré. Cette posture vise à mobiliser les outils de la justice contre les systèmes criminels, mais aussi à envoyer un message aux habitants de la cité : l’État ne tolérera pas que s’installe l’impunité ou la peur. Au‑delà de l’émotion, c’est une stratégie de cadrage.

Le contexte marseillais

    Cependant, la prudence reste de mise. Le parquet insiste : «Aucun lien direct établi à ce jour entre l’engagement d’Amine Kessaci et le meurtre de son frère». Il s’agit donc d’une enquête ouverte dans plusieurs directions, sans présupposer de réponse. 

    Le contexte marseillais amplifie la gravité de l’affaire. Marseille est depuis des années secouée par des violences liées à l’industrie de la drogue, et cet assassinat aux caractéristiques «hors norme» pourrait symboliser un nouveau palier. Comme l’indique un responsable policier cité par la presse, «tous les six mois, ils mettent la barre un peu plus haut dans l’horreur»

    Pour les habitants, cette exécution dans un quartier jusque‑là perçu comme «calme» renforce un sentiment de fragilité. Le fait que la victime ait voulu rejoindre les forces de l’ordre donne à l’affaire une portée morale inquiétante : un jeune, sans histoire, pris dans une dynamique criminelle contre laquelle il ne luttait pas directement.

    La violence pour imposer le silence

    L’enjeu est maintenant double : pour l’enquête, il s’agit d’identifier la chaîne complète — du tireur à l’éventuel commanditaire — en exploitant les caméras, les témoignages, les écoutes et la traçabilité des armes. Pour la société, il s’agit de percevoir la nature de l’acte : était‑ce une erreur de cible ou bien un acte calculé visant un symbole ? Le parquet penche pour cette dernière lecture mais refuse de l’affirmer avant les résultats.

    À Marseille, les yeux sont désormais tournés vers l’avancement de l’instruction. Le procureur a clairement planté le décor : «Si l’hypothèse d’un assassinat d’intimidation se confirme, on aura franchi une étape supplémentaire, une dimension nouvelle»

    Cette affaire marque potentiellement un tournant. Elle ne se réduit plus à un acte de violence parmi d’autres mais interroge la capacité de l’État à protéger les personnes engagées, à donner une réponse ferme et visible à ceux qui utilisent la violence pour imposer le silence. Pour la ville de Marseille, c’est un défi posé à son État de droit.

    L’article Marseille | Les dessous du meurtre de Mehdi Kessaci est apparu en premier sur Kapitalis.

    Trafic de drogue à Tunis | Saisie de 18500 comprimés de stupéfiants

    Von: Yusra NY
    14. November 2025 um 22:32

    Un étranger suspecté dans une affaire de trafic de drogue a été arrêté, à Tunis, en possession de 18500 comprimés psychotropes.

    L’opération a été menée, hier, par les unités de la brigade de la police judiciaire de Carthage qui ont interpellé le suspect et sont parvenues à saisir la drogue dissimulée dans sa chambre d’hôtel, indique Mosaïque FM, ce vendredi 14 novembre 2025, en citant une source proche du dossier.

    L’enquête a par ailleurs permis l’arrestation de deux autres suspects, qui ont également été placés en détention, sur ordre du ministère public, ajoute la même source.

    Y. N.

    L’article Trafic de drogue à Tunis | Saisie de 18500 comprimés de stupéfiants est apparu en premier sur Kapitalis.

    ❌
    ❌