La soi-disant lĂ©gitimitĂ© politique actuelle issue du christianisme de lâempire romain et qui se rĂ©sume dans la dĂ©mocratie, dont se targuent les thĂ©oriciens dâune hypothĂ©tique europĂ©anitĂ© judĂ©o-chrĂ©tienne, nâest quâune fable dangereuse, quand elle sert Ă en exclure, parmi les hĂ©ritiers de lâhellĂ©nisme, ceux qui ne leur siĂ©ent pas, les musulmans.
Dr Mounir Hanablia
Lorsquâon aborde lâHistoire romaine, on croit communĂ©ment que le paganisme a cĂ©dĂ© la place au christianisme dâun trait de plume selon une logique de lâHistoire, celle du progrĂšs et des martyrs chrĂ©tiens. Outre que cette conviction nâa pour la soutenir que la conversion supposĂ©e de lâempereur Constantin sur son lit de mort Ă la foi des NazarĂ©ens, une obscure secte nĂ©e en GalilĂ©e en Palestine et rejetĂ©e par les juifs, elle laisse de cĂŽtĂ© le processus par le biais duquel les paĂŻens ont Ă©tĂ© supplantĂ©s dans le gouvernement de lâEmpire, et surtout la raison qui en a poussĂ© les classes supĂ©rieures Ă devenir chrĂ©tiennes et Ă rejeter leur religion dâorigine.
Câest dâautant plus remarquable que les chrĂ©tiens nâont en rien rĂ©novĂ© la culture et lâĂ©ducation grecques dâessence paĂŻenne dispensĂ©es Ă tous les jeunes gens de bonne famille destinĂ©s Ă occuper les principales fonctions au service de lâEmpire, en particulier les mathĂ©matiques, la rhĂ©torique, la philosophie, mais aussi lâHistoire, parfois la physique ou la mĂ©decine, auxquelles le pragmatisme romain a ajoutĂ© le droit.
Ainsi les chrĂ©tiens et les paĂŻens se sont abreuvĂ©s aux mĂȘmes sources, quâon a nommĂ© hellĂ©nisme, et cela nâexplique nullement lâacuitĂ© de lâantagonisme qui les a opposĂ©s. Plus que cela, cette Ă©ducation issue dâAristote et de Platon, aprĂšs la quasi-extinction du paganisme, a constituĂ© lâessence de la culture europĂ©enne dispensĂ©e dans les Ă©glises au Moyen-Ăąge et jusquâĂ la Renaissance en Europe.
Devenu «apostat» pour avoir quitté la foi chrétienne
A un moment, on a reconnu aux Arabes musulmans le mĂ©rite de lâavoir conservĂ©e et transmise, pour dire que leur mission sâĂ©tant terminĂ©e, ils pouvaient quitter la scĂšne de lâHistoire, et nier ainsi quâils eussent constituĂ© une part essentielle de lâhellĂ©nisme. Nâest pas europĂ©en qui veut !
A contrario, si on considĂšre que cette Ă©volution Ă sens unique vers la christianisation nâa pas Ă©tĂ© dĂ©mentie par les faits, lâEmpereur Romain Julien qui a vĂ©cu au IVe siĂšcle de lâĂre Universelle, devenu «lâapostat» pour avoir quittĂ© la foi chrĂ©tienne, constitue lâexemple typique, dâautres diront lâexception, dâune restauration du paganisme, prouvant que les choses nâont pas Ă©tĂ© aussi limpides quâon veuille bien lâavancer.
Il faut dĂ©jĂ considĂ©rer que lâĂ©pithĂšte qui lui a Ă©tĂ© accolĂ©e, celle dâapostat, est un indice de toute la rancune que les Ă©crivains ultĂ©rieurs au service dâun empire devenu irrĂ©mĂ©diablement chrĂ©tien, ont dĂ©versĂ©e sur lui, qui prĂ©tendait Ă©liminer le christianisme, ou Ă tout le moins, le sĂ©parer de lâEtat, afin de rĂ©tablir la religion des origines qui a fait la grandeur de Rome. Et cette religion a un nom, le culte du Soleil, symbole en rĂ©alitĂ© de la grandeur et du gĂ©nie romain.
Car il ne faut pas sây tromper, lâempereur Julien Ă©tait en rĂ©alitĂ© un philosophe adepte de lâĂ©cole nĂ©o-platonicienne pour qui, schĂ©matiquement, il existait trois Ă©tats du soleil, celui source de toute chose quâon ne se reprĂ©sente pas, celui quâon se reprĂ©sente par la pensĂ©e, et celui quâon perçoit. Câest une philosophie Ă©trangement Ă©vocatrice des doctrines en provenance de lâInde sur les trois Ă©tats de la conscience: le sommeil, le rĂȘve, et lâĂ©veil, ou les trois Ă©tats du Savoir: la mĂ©ditation, la pensĂ©e, et lâexpĂ©rience, ou bien encore les trois divinitĂ©s: le crĂ©ateur, le conservateur, le destructeur.
Sur le plan du rite religieux tout ceci se traduisait par des rites sacrificiels sanglants dont les victimes Ă©taient des animaux, le culte le plus typique Ă©tant celui de Mithra, le dieu taureau reprĂ©sentant le soleil dont la naissance Ă©tait justement le 25 dĂ©cembre, le jour que lâEglise Romaine choisirait pour cĂ©lĂ©brer la naissance du Christ, marquant ainsi lâimportance des emprunts faits au paganisme par un christianisme opportuniste et dĂ©nuĂ© de scrupules.
Mensonge, hypocrisie et opportunisme
Câest justement ce que lâempereur Julien reprochait Ă ses adversaires, leur manque de moralitĂ©, et leur opportunisme, en Ă©tant prĂȘts Ă abjurer la foi de leurs ancĂȘtres afin de satisfaire leurs ambitions du moment. Pour tout dire, il les considĂ©rait comme des menteurs et leur foi, en un Dieu se sacrifiant pour le salut de ses adeptes, comme une baliverne dâautant plus inacceptable que sa mort sur la croix comme un criminel Ă©tait infamante, et que sa rĂ©surrection supposĂ©e relevait de la fable.
Plus que tout, cette foi avait Ă©tĂ© rĂ©cusĂ©e par ceux-lĂ mĂȘmes parmi qui elle Ă©tait nĂ©e, le peuple juif. On pourrait y ajouter combien les polĂ©miques entre les diffĂ©rentes Ă©coles chrĂ©tiennes sur ce que lâon a nommĂ© la christologie mettait en cause la crĂ©dibilitĂ© dâune religion dont les adeptes ne sâaccordaient pas sur la nature de leur Dieu et nâhĂ©sitaient pas Ă sâentretuer ou Ă sâexcommunier Ă cause de cela.
Il convient dâautant mieux de le souligner, que lâEmpereur Constance, cousin et prĂ©dĂ©cesseur de Julien, Ă©tait un disciple dâArius, pour qui le PĂšre avait la prééminence par rapport au Fils, et cela en faisait donc un hĂ©rĂ©tique aux yeux de lâorthodoxie. Câest ce mĂȘme Constance qui avait exterminĂ© la famille de Julien afin dâasseoir son pouvoir. Il lâavait Ă©pargnĂ© ainsi que son frĂšre Gallus parce que considĂ©rant quâils nâĂ©taient pas dangereux vu leur jeune Ăąge, Ă©loignĂ©s en Ă©tant surveillĂ©s serait suffisant.
Mais le destin serait inexorable. DĂ©pourvu de descendance mĂąle et instigateur dâun rĂ©gime policier, Constance nâallait rien trouver de mieux pour faire face aux rĂ©voltes des lĂ©gions romaines faisant face aux Germains sur le Rhin, que de faire de Gallus son successeur, une responsabilitĂ© dont le jeune homme ne ferait pas bon usage au point de fournir le prĂ©texte adĂ©quat aux courtisans pour rĂ©clamer et obtenir son Ă©limination. Gallus Ă©liminĂ©, Constance allait faire appel Ă lâinstigation de son Ă©pouse Eusebia Ă Julien, considĂ©rĂ© comme un rĂȘveur inoffensif qui toute sa vie ne sâĂ©tait occupĂ© que de lecture.
Il semble que pour des motifs de succession Eusebia ait nĂ©anmoins jouĂ© un rĂŽle dans la mort du nouveau-nĂ© que Julien avait eu avec son Ă©pouse. EnvoyĂ© sur le Rhin, il ferait dâabord son apprentissage militaire en tant que simple accompagnant. Les circonstances allaient cependant le soumettre Ă des Ă©preuves dont il se sortirait brillamment face aux Germains en acquĂ©rant le prestige militaire suffisant pour constituer aux yeux de lâEmpereur une menace dont il nâaurait de cesse de se dĂ©barrasser. Celui-ci dĂ©ciderait donc de le priver dâune bonne partie de lâarmĂ©e du Rhin, composĂ©e essentiellement de Gaulois, en en envoyant les soldats se battre sur lâEuphrate contre les Perses. Lâannonce de cette dĂ©cision provoquerait un soulĂšvement des soldats concernĂ©s, qui nâayant aucune envie de sâĂ©loigner de leurs familles et de leurs fiefs, proclameraient empereur Julien. Contre son grĂ© ainsi quâil le dirait? Quâimporte !
LâarmĂ©e du Rhin se dirigerait vers lâEst vers Constantinople et franchissait le Danube afin de combattre celle de lâEmpereur Constance. Bien avant la bataille, celui-ci dĂ©cĂ©derait, sans quâon nâen connaisse la raison; il avait pris soin de faire de son adversaire son successeur, prouvant que sa mort nâavait pas Ă©tĂ© aussi subite.
Lâempereur qui rĂ©tablit le paganisme
Julien devenait ainsi empereur, et il pouvait donc dĂ©sormais professer ouvertement le paganisme que jusque-lĂ il avait adoptĂ© secrĂštement. Parmi ses dĂ©cisions, la plus significative de son idĂ©alisme serait la constitution dâun corps de prĂȘtres consacrĂ©s au rite paĂŻen sans aucun doute sur le modĂšle de lâEglise chrĂ©tienne et qui serait astreint Ă la vertu. Car si la vertu se pratique, elle ne sâadministre pas. La plus contestable serait lâĂ©limination des chrĂ©tiens de tous les postes dâenseignement, que mĂȘme ses amis philosophes paĂŻens contesteraient comme contraire Ă la compĂ©tence qui devrait primer. La plus Ă©trange serait la reconstruction du Temple de JĂ©rusalem et sa restitution au culte juif, il voulait sâassurer le concours des juifs sans doute afin de faire piĂšce Ă la propagande des chrĂ©tiens. En fait, cette reconstruction nâaurait jamais lieu. Les auteurs chrĂ©tiens prĂ©tendraient aprĂšs la mort de ce sioniste avant lâheure, que des phĂ©nomĂšnes divins, nuĂ©es tombĂ©es du ciel, tremblement de terre, lâont empĂȘchĂ©e, et on doit Ă©videmment tenir leurs tĂ©moignages pour ce quâils valent, issus de propagandistes zĂ©lĂ©s.
Mais il nây eut finalement quâun seul affrontement sĂ©rieux Ă EphĂšse au temple de DaphnĂ©, dont lâoracle aurait Ă©tĂ© rĂ©duit au silence par la prĂ©sence dâun cimetiĂšre de la foi rivale en face du temple paĂŻen, et qui aboutirait Ă la fermeture dâune Ăglise, et Ă lâinterdiction faite aux chrĂ©tiens dâenterrer leurs morts et de se rendre aux cimetiĂšres autrement que dans lâobscuritĂ© de la nuit.
Câest plutĂŽt maigre pour parler dâune persĂ©cution gĂ©nĂ©ralisĂ©e comparable Ă celles qui avaient eu lieu sous Decius ou DioclĂ©tien. NĂ©anmoins, lâissue fatale allait se profiler avec la dĂ©cision dâattaquer lâempire Perse Sassanide et dâoccuper sa capitale CtĂ©siphon, prĂšs de lâactuelle Bagdad. Sous lâautoritĂ© de Shapour, iI Ă©tait au fait de sa puissance. Pourquoi donc lâempereur Julien a-t-il pris une dĂ©cision aussi hardie? Sans doute cela procĂ©dait-il des augures quâil consultait rĂ©guliĂšrement et dont il sâĂ©tait convaincu quâil aurait un destin comparable Ă celui dâAlexandre le Grand. Afin de le dire, les augures ne furent plus aussi favorables dĂšs lors que la campagne sâengagea. Pour ne pas tout rejeter sur les Dieux, les conseillers incompĂ©tents dont il sâĂ©tait entourĂ© nây avaient non plus pas Ă©tĂ© Ă©trangers. En fait, chargĂ© de sa bibliothĂšque, ce fut le destin tragique dâAchille, le hĂ©ros dâHomĂšre, son auteur prĂ©fĂ©rĂ©, quâil rencontra.
Les armĂ©es romaines bien soutenues par une flottille de combat suivent le cours de lâEuphrate et arrivent presque sans encombre sous les murailles de la capitale perse aprĂšs avoir pris pied sur la rive gauche du Tigre par une manĆuvre audacieuse, pour se rendre compte de son caractĂšre dĂ©fensif inexpugnable. Le reste de lâarmĂ©e romaine accompagnĂ©e des contingents du roi dâArmĂ©nie nâest pas au rendez-vous. Comme Ă Carrhes quelques siĂšcles auparavant, les ArmĂ©niens ont fait dĂ©fection. Lâempereur dĂ©cide alors de faire retraite avant lâarrivĂ©e du gros de lâarmĂ©e perse. La cavalerie ennemie ne cesse de harceler les lĂ©gions en Ă©vitant le corps Ă corps. Au cours dâun engagement, Julien est mortellement blessĂ© au foie par un javelot.
Dâaucuns diront quâil sâagissait dâun trait romain, pour ne pas dire chrĂ©tien. Les Perses avaient en effet commĂ©morĂ© par des Ă©crits et des sculptures les rĂ©cits de la capture de lâempereur ValĂ©rien Ă Edesse et la mort de Gordien Ă CtĂ©siphon, qui auraient dĂ©jĂ dĂ» engager Ă plus de prudence. Ils demeureront Ă©trangement silencieux sur celle de Julien, suggĂ©rant ainsi nâavoir pris aucune part Ă sa mort, et donnant subsĂ©quemment quelque crĂ©dit Ă la thĂšse de la trahison.
Le rétablissement du christianisme
Les Romains, encerclĂ©s, sâen tireront pour sauver leur armĂ©e, en rĂ©trocĂ©dant toute la Haute MĂ©sopotamie ainsi que lâArmĂ©nie Ă leurs ennemis. Ce ne sera pas cher payĂ©. Mais la consĂ©quence la plus dramatique de cette dĂ©faite et de la disparition prĂ©coce de lâApostat sera lâĂ©limination dĂ©finitive du paganisme dans lâEtat romain. Naturellement elle se fera progressivement sur une vingtaine dâannĂ©es par une sĂ©rie de mesures qui Ă©loigneront dâabord du pouvoir les collaborateurs les plus proches de lâancien empereur, rĂ©tabliront les professeurs dans lâenseignement, restitueront les biens confisquĂ©s, et pour finir interdiront le paganisme en en fermant lâenseignement et les lieux du culte.
A Alexandrie les choses prendront une tournure dramatique avec lâassassinat dans des Ă©meutes et des affrontements intercommunautaires de la prĂȘtresse pĂ©ripatĂ©ticienne Hypatie. Le fanatisme chrĂ©tien pourra dĂšs lors donner sa pleine mesure sans restriction avec le plein appui de lâautoritĂ© impĂ©riale, et dâabord contre les Ă©glises autres que celles reconnues.
Au terme de cette Histoire Ă rebours rĂ©tablissant Mithra HĂ©lios, aux dĂ©pens de JĂ©sus-Christ, un constat sâimpose. Ce que lâon a fini par nommer christianisme se situe en droite ligne de la tradition philosophique paĂŻenne grĂ©co-romaine. Câest simplement dans les manifestations publiques que la nouvelle foi constitue une rupture par rapport Ă lâordre ancien en supprimant les cruautĂ©s Ă©rigĂ©es en spectacle. Les combats de gladiateurs nâont plus leur place dans le nouvel Ătat chrĂ©tien, pas plus que les sacrifices sanglants dans lâexercice du rite. La priĂšre et la lecture des textes sacrĂ©s remplacent dĂ©sormais les offrandes. Lâeucharistie, qui symbolise la consommation de la chair et du sang du nouveau Dieu, se substitue aux hĂ©catombes et aux holocaustes. Le fidĂšle acquiert ainsi une place plus importante dans le culte. De spectateur il devient acteur.
Câest dĂ©sormais le crĂ©puscule annoncĂ© du prĂȘtre, que plus tard lâislam mĂšnera Ă son terme en supprimant le clergĂ©. Cependant sur le plan politique, lâautoritĂ© de droit divin, le Roi prĂȘtre (il nây a quâĂ lire le Roi dâAssyrie implorant son Dieu) et lâidĂ©al du pouvoir juste (traditions perse et indienne) ne sont que la perpĂ©tuation dâidĂ©es issues du paganisme. Simplement au CĂ©sar Dieu paĂŻen sâest substituĂ© le CĂ©sar lĂ©gitimĂ© en tant que serviteur du nouveau Dieu chrĂ©tien. La nature du nouvel Ătat romain nâa donc pas changĂ©. Il est simplement moins prodigue du sang versĂ© (en public), Ă lâexception de la guerre, oĂč lâextension de lâempire romain devient un devoir dĂ» au (nouveau) Dieu, tout comme il Ă©tait dĂ» Ă lâancien, celui du Soleil.
Le Djihad a donc de qui tenir, il substituera simplement Ă lâEmpire Romain, celui des Arabes. On comprend dĂšs lors la frĂ©nĂ©sie des dĂ©vots chrĂ©tiens saccageant les bas-reliefs des temples Ă©gyptiens en voulant dissimuler toute ressemblance avec la croix, ou bien incendiant la bibliothĂšque dâAlexandrie, en en attribuant la responsabilitĂ©, quelques siĂšcles plus tard, aux musulmans. Une quelconque similitude entre la mort de Horus et sa rĂ©surrection, symbolisant lâĂ©ternel triomphe de la vie, et celles du Christ, devait Ă leurs yeux, ĂȘtre masquĂ©e Ă tout prix.
Eu Ă©gard Ă cela, le combat dâarriĂšre-garde de lâempereur Julien Ă©tait vouĂ© Ă lâĂ©chec simplement parce que les Romains Ă©taient fatiguĂ©s de guerroyer et voulaient se trouver des raisons de devenir pacifistes afin de jouir de leurs conquĂȘtes. NĂ©anmoins, en les examinant de prĂšs, on ne peut nullement considĂ©rer comme illĂ©gitimes les raisons qui lây ont poussĂ©. Dâautant que, il aura dĂ©montrĂ© bien avant lâheure, que la soi-disant lĂ©gitimitĂ© politique actuelle issue du christianisme de lâempire romain et qui se rĂ©sume dans la dĂ©mocratie, dont se targuent les thĂ©oriciens dâune hypothĂ©tique europĂ©anitĂ© judĂ©o-chrĂ©tienne, nâest quâune fable dangereuse, quand elle sert Ă en exclure parmi les hĂ©ritiers de lâhellĂ©nisme, ceux qui ne leur siĂ©ent pas, les musulmans.
* Médecin de libre pratique.
ââJulien dit lâApostatââ de Lucien Jerphagnon, prĂ©face de Paul Veyne Ă©ditions Tallandier, Paris, 19 novembre 2020, 357 pages.
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