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Bourse de Tunis | Croissance solide au cours des 9 premiers mois de 2025

31. Oktober 2025 um 13:42

D’après les données publiées par la Bourse de Tunis dans son dernier rapport sur la performance des sociétés cotées au 30 septembre 2025, les entreprises du marché tunisien ont continué d’afficher une dynamique positive au cours des neuf premiers mois de 2025, malgré un contexte économique toujours fragile.

Le chiffre d’affaires cumulé total a atteint 18,5 milliards de dinars, en hausse de 5,7 % par rapport à la même période en 2024. Cette croissance est soutenue par la majorité des sociétés cotées, dont 81 % font état d’une activité accrue.

Cette amélioration se reflète également dans la performance du marché. L’indice Tunindex a bondi de 24,62 %, tandis que le Tunindex20 a enregistré une performance encore plus remarquable de 26,43 %, portée par une forte dynamique dans plusieurs secteurs clés.

Le secteur financier demeure le principal moteur de croissance, avec un chiffre d’affaires total de 7,3 milliards de dinars, soit une hausse de 5,3 %. Les banques, piliers de ce segment, ont enregistré une croissance de 4,7 %, portée par les solides performances d’établissements tels que Biat (+9,7 %) et BNA (+8,9 %).

Les compagnies d’assurance ont suivi une tendance similaire, avec un chiffre d’affaires en hausse de 7,3 %, soutenu par l’augmentation des primes émises.

Dans le secteur des biens de consommation, les grands groupes agroalimentaires comme Délice, Poulina et SFBT ont continué de jouer un rôle clé dans l’économie nationale. Leur chiffre d’affaires cumulé a progressé de 4,3 %, reflétant une demande intérieure soutenue malgré la pression exercée sur le pouvoir d’achat des ménages.

Le secteur de la distribution s’est distingué par une croissance de 13,2 % de son chiffre d’affaires, portée par la forte performance de la distribution de détail et automobile, témoignant d’une reprise de la consommation et d’une amélioration des conditions d’approvisionnement.

Le secteur technologique, bien que plus modeste, a affiché la plus forte croissance de chiffre d’affaires (+22,9 %), soulignant l’émergence progressive de nouveaux moteurs de croissance au sein de l’économie tunisienne.

Certaines entreprises ont enregistré une croissance remarquable, notamment : Tuninvest Sicar (+171,6 %) ; STA (+54,1 %) ; Artes (+39,3 %) ; New Body Line (+34,9 %).

À l’inverse, d’autres ont connu des conditions plus difficiles : Simpar (-78,5 %); Eurocycles (-13,1 %); Carthage Cement (-11,8 %); Stip (-11 %)

Ces variations mettent en évidence les contrastes sectoriels et l’impact direct des conditions de marché sur les différentes chaînes de valeur de l’économie.

L.B.

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Belavia va lancer des vols charters vers la Tunisie en 2026

31. Oktober 2025 um 13:19

La compagnie aérienne biélorusse Belavia prévoit de lancer des vols charters vers la Tunisie, la Jordanie et la Thaïlande en 2026. Ce sera une occasion pour développer les flux touristiques entre la Biélorussie et ces pays.

En 2025, Belavia a inauguré des liaisons vers l’île de Hainan (Chine), Phu Quoc (Vietnam) et le Sri Lanka, grâce à l’acquisition d’avions long-courriers. Les vols vers Oman ont également repris, a déclaré le directeur général de Belavia, Igor Cherginets, lors d’une conférence de presse, le 29 octobre 2025, selon l’agence BelTA.

La compagnie prévoit de reprendre ses vols vers Almaty le 18 décembre, à raison de deux vols par semaine, et vers la Thaïlande début janvier.

En 2026, Belavia prévoit de lancer des vols charters directs vers la Jordanie (en mars) et vers la Tunisie (en mai).

 I. B.

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48 travailleurs indiens se disent bloqués en Tunisie

31. Oktober 2025 um 12:54

48 travailleurs migrants indiens originaires des districts de Giridih, Bokaro et Hazaribagh, dans l’État du Jharkhand, sont bloqués en Tunisie depuis trois mois dans des conditions extrêmement difficiles. Ils demandent l’intervention de leur gouvernement indien pour leur retour en toute sécurité, rapporte ce vendredi 31 octobre 2025 New Indian Express.

Dans un message vidéo, ils ont indiqué que leurs salaires n’ont pas été versés depuis six mois et qu’ils souffrent de la faim, faute de nourriture. Ils implorent le gouvernement indien d’intervenir rapidement pour leur rapatriement et le versement de leurs arriérés de salaire.

Selon ces travailleurs migrants, on leur avait promis un emploi salarié, mais une fois arrivés en Tunisie, ils ont découvert qu’il s’agissait d’un travail contractuel.

De plus, on leur avait indiqué qu’ils ne travailleraient que huit heures par jour, mais on les a obligés à travailler plus de douze heures quotidiennement.

«Quand nous avons protesté, ils ont commencé à nous menacer de nous emprisonner et de nous empêcher de rentrer chez nous», a déclaré l’un d’eux, Amardeep Choudhary, affirmant avoir été escroqués par Prem Power Constructions, entreprise spécialisée dans les travaux d’installation électrique basée à New Delhi.

«Nous voulons rentrer chez nous coûte que coûte, mais l’entreprise nous en empêche», ont-ils déclaré dans le même message vidéo, en affirmant également ne pas être correctement rémunérés.

I. B.

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La Ftusa met en place le constat numérique des accidents

31. Oktober 2025 um 12:11

La Fédération tunisienne des sociétés d’assurances (FTUSA) vient de lancer la première application mobile de constat numérique des accidents de la route, baptisée E-Constat, franchissant ainsi une nouvelle étape dans la numérisation du secteur de l’assurance.

Le directeur exécutif de la Ftusa, Hatem Amira, a indiqué dans ‘‘Ahla Sbeh’’ sur Mosaïque, ce vendredi 30 octobre 2025, que cette initiative représente une étape importante vers la modernisation des services d’assurance et l’instauration d’une nouvelle culture numérique dans la relation entre le citoyen et les compagnies d’assurance.

Il a ajouté que l’objectif principal est de faciliter la déclaration des accidents et de rapprocher le traitement des dossiers d’une approche moderne, rapide et fiable.

Ainsi, à partir du samedi 1er novembre 2025, les automobilistes pourront désormais déclarer leurs accidents directement depuis leurs smartphones, sans recourir aux formulaires papier traditionnels, le but étant de simplifier les démarches administratives, de réduire les délais de traitement et de limiter les litiges entre conducteurs sur les lieux des accidents.

L’application E-Constat, qui sera disponible dès demain sur Google Play et Apple App Store, permettra aux usagers de photographier l’accident, de localiser précisément le lieu grâce à la géolocalisation, et de saisir les informations des parties concernées.

Les conducteurs peuvent également joindre des photos et un schéma numérique de l’accident avant de transmettre l’ensemble du dossier directement à leur compagnie d’assurance.

L.B.

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Théâtre | ‘‘9’’ de Moez Guediri ou la survie de l’être

31. Oktober 2025 um 11:50

La pièce ‘‘9’’, nouvelle création du metteur en scène et dramaturge Moez Guediri, sera présentée le dimanche 2 novembre 2025 à 17h à l’Auditorium du Palais du Théâtre Halfaouine, dans le cadre du Festival national du théâtre tunisien à Tozeur.

Produite par Arts de la Distribution – Le Rio (Tunis) avec la participation du ministère des Affaires culturelles, la pièce s’impose comme une méditation scénique sur la survie et la résistance à la disparition.

Signé par Haythem Moumni, le texte plonge le spectateur dans un monde éteint, déserté par la vie. Un homme y subsiste, seul, figé au milieu des ruines, refusant la fatalité. Pour continuer à exister, il a dû se délester d’une part de lui-même : son âme, détachée, erre désormais à ses côtés comme un double spectral. Autour de lui, le silence s’épaissit, la mort veille, et commence alors une confrontation intime où chaque mot devient une trace, chaque geste un sursaut d’humanité.

Entre la chair et l’esprit, la pièce installe un dialogue philosophique et sensoriel : celui de la fin, inévitable mais toujours différée. La mise en scène de Moez Guediri déploie une esthétique épurée, soutenue par la lumière subtile de Sabri Atrous et Yazid Belhedi, la musique envoûtante de Don Pac, et les costumes de Yosra Mzoughi. Le décor, signé Ahmed et Younes El Ajmi, évoque un univers suspendu, entre ruine et éternité.

Le trio d’interprètes — Meriem Ben Hmida, Haythem Moumni et Marouane Missaoui — porte le texte avec intensité, entre intériorité et tension dramatique.

‘‘9’’ est au programme de la 3e édition du Festival national du théâtre tunisien, organisée du 24 octobre au 8 novembre 2025 à Tozeur, sous le thème «Saisons de la création». L’événement, soutenu par le Théâtre national tunisien, la Fondation Abdelwaheb Ben Ayed pour la Création Théâtrale, et le Centre des arts dramatiques et scéniques de Tozeur, met en lumière les nouvelles écritures scéniques du pays.

D. G.

Réservations.

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 Selon Me Dilou, le procès de Me Ahmed Souab a duré 7 minutes

31. Oktober 2025 um 10:50

Selon l’un de ses avocats Me Samir Dilou, qui l’a noté dans un post Facebook, ce matin, vendredi 31 octobre 2025, le procès de Me Ahmed Souab, ancien membre du comité de défense des accusés dans l’affaire de complot contre la sûreté de l’État, devant la Chambre criminelle spécialisée dans l’examen des affaires terroristes près le Tribunal de première instance de Tunis, a duré à peine 7 minutes, le juge devant prononcer le verdict en fin de séance.

«Il ne reste plus dans le dictionnaire des mots susceptibles de qualifier la médiocrité de la scène et l’absurdité de ce qui s’y est passé», a écrit Me Dilou. Et d’ajouter : «Me Ahmed Souab a protesté contre les conditions d’un procès qui a duré 3 minutes, et il a été arrêté et jugé lui-même à distance, sans audience ni plaidoyers ni avocats.»

L’examen du procès de l’ancien juge administratif, qui s’est déroulé en son absence, a duré 7 minutes, juste la durée de l’intervention du bâtonnier Boubaker Ben Thabet pour rejeter l’examen de l’affaire à distance, a rapporté Me Dilou. «’’La séance est levée pour délibération et proclamation du verdict’’, a lancé le juge à la hâte et d’une voix à peine audible», a-t-il conclu son poste.  

Rappelons que Me avait été placé en garde à vue, en avril dernier, dans le cadre d’une enquête ouverte pour des «faits à caractère terroriste» et ce après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux où on le voit devant la Maison de l’avocat, à Tunis, lancer aux journalistes : «Les juges ont le couteau sous la gorge», en faisant un geste sur son cou. Il croyait défendre ses anciens collègues, mais sa métaphore a été interprétée, par ces derniers, comme une menace. Me Souab affirme qu’il voulait dire que les juges étaient sous pression…

L. B.

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Décès à Bizerte du grand linguiste Louis-Jean Calvet

31. Oktober 2025 um 10:17

Louis-Jean Calvet est parti le 29 octobre 2025, dans le pays qui l’a vu naître le 5 juin 1942, la Tunisie, et où il souhaitait être enterré.

Pionnier de la sociolinguistique française, son travail a marqué et influencé la réflexion de nombre de chercheuses et de chercheurs à travers le monde. Après avoir enseigné à l’université René Descartes-Sorbonne, créé le Laboratoire de sociolinguistique et la revue Plurilinguismes dans cette même université, il a poursuivi ses activités à l’université d’Aix-en-Provence jusqu’à sa retraite. Une retraite qui n’a pas mis de terme à ses activités, bien au contraire.

Défricheur, érudit, chercheur infatigable, ayant continuellement un ouvrage en cours, une conférence à donner, un avion à prendre, il nous laisse un héritage intellectuel considérable dans de nombreux domaines. Spécialiste de la chanson française, il connaissait ce monde de l’intérieur, y comptait des amis proches et a produit plusieurs biographies d’auteurs. Les nombreux hommages qui lui ont été rendus (colloques, ouvrages, BD) et son autobiographie témoignent de son œuvre.

Comme bien d’autres, j’ai eu la chance de me former à ses côtés, sous son regard exigeant, mais avec une grande liberté. Avec lui, la sociolinguistique était riche, ouverte, multiple, jamais surplombante, tout comme sa façon d’être sur les terrains qu’il explorait et où il aimait embarquer des étudiant.es et des collègues, à Paris, Canton, Dakar, Ziguinchor, Niamey, La Nouvelle-Orléans, Bamako, Libreville, en Amazonie brésilienne ou ailleurs. Travailler sans relâche, toujours plus, encore mieux, avec passion, avec le plaisir de la découverte et tant de moments conviviaux…

Il a su créer une famille de cœur, une famille sans frontières, formée de ses ancien.nes étudiant.es, de chercheur.es, d’erivain.es, de musicien.nes… J’ai eu le privilège de partager son amitié et de découvrir de multiples facettes de cet homme complexe et exceptionnel.

Le départ de Louis-Jean laisse un grand vide dans le monde de la recherche et chez ses proches. Comme me l’ont dit celles et ceux avec qui j’ai échangé ce matin, pour beaucoup d’entre nous c’est une partie de notre histoire qui s’en va, une page qui se tourne. En 2022, il intitulait son autobiographie «Tant mieux si la route est longue», j’aime à penser qu’elle se prolongera par les pistes que nous emprunterons encore ou croiserons quelquefois. *

Michelle Auzanneau

* Fin octobre 2024, Louis-Jean Calvet avait réuni autour de lui et de son œuvre une grande communauté de sociolinguistes, toutes et tous venu.es des 4 continents, fêter les cinquante ans de son ouvrage « Linguistique et colonialisme ».

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Djerba Music Land nominé pour les Heavent Festival Awards 2025

31. Oktober 2025 um 09:25

Le festival Djerba Music Land vient d’être nominé aux Heavent Festival Awards, l’une des plus prestigieuses distinctions européennes dédiées aux grands événements musicaux.

Cette nomination consacre le travail et la créativité des équipes de Tunisia Music Land, organisatrice de ce festival créé en 2016, et confirme la place de Djerba sur la carte des destinations clubbing majeures dans le bassin méditerranéen.

Les Heavent Festival Awards récompensent chaque année les événements musicaux les plus marquants dans différentes catégories. Les festivals sélectionnés défendent leur candidature devant un jury d’experts lors d’une présentation de six minutes, avant la délibération finale.

Le Djerba Music Land concourra dans la catégorie «Best International Festival – Capacité de 5 000 à 15 000 personnes par jour», face à des manifestations musicales identiques organisées notamment en Roumanie et au Maroc.

«Cette nomination est une formidable reconnaissance du travail accompli tout au long de ces dix éditions. Nous sommes fiers de représenter Djerba et de porter haut les couleurs de notre île, véritable fief de ce festival qui ne cesse de grandir», déclare Mohamed Jerad, fondateur du Djerba Music Land et directeur général de Tunisia Music Land.

La cérémonie de remise des trophées se tiendra le 5 novembre 2025 à Paris. Au total, 14 distinctions seront décernées, évaluées selon 7 critères de performance : intégration RSE, production et logistique, programmation, retombées médiatiques et économiques, services aux festivaliers, espace partenaires, ainsi qu’innovation et créativité.

Le jury, composé de 14 personnalités du monde de l’événementiel, réunit des professionnels du marketing, des représentants de grandes marques sponsors, un haut fonctionnaire du ministère français de la Culture, ainsi que des dirigeants du Heavent Festival Awards.

Événement incontournable de l’été sur l’île, le Djerba Music Land attire chaque année plusieurs milliers de festivaliers. Devenu une véritable vitrine du clubbing international, il accueille des DJ de renom tout en offrant une scène d’expression aux talents locaux, contribuant ainsi chaque été à la vitalité culturelle et musicale insulaire.

Au-delà de sa dimension artistique, le festival constitue un levier économique majeur pour l’île, stimulant l’activité touristique et hôtelière grâce à l’afflux de festivaliers venus de tout le pays.

Lors de sa 10ᵉ édition, tenue en août 2025 sur le site du Grand Casino, le Djerba Music Land a renforcé son engagement social avec la création du Djerba Music Land Market, un espace dédié à la valorisation de l’artisanat local. Ce marché a réuni des artisans et créateurs de la région proposant vêtements, bijoux, accessoires, sacs et objets d’art uniques. À travers cette initiative, le festival affirme sa volonté de faire rayonner les savoir-faire djerbiens et de faire profiter d’autres acteurs économiques des retombées positives de l’événement, tout en enrichissant l’expérience culturelle et humaine de ses visiteurs.

Sur le plan artistique, chaque édition du Djerba Music Land se distingue par une évolution constante, tant sur le plan créatif que technique. Le festival accueille des DJ de renommée internationale tout en mettant un point d’honneur à valoriser la jeune scène tunisienne. En offrant à ces talents émergents une véritable plateforme d’expression et de visibilité, l’événement contribue activement à leur développement professionnel, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités sur la scène musicale nationale et internationale.

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La maintenance préventive, un enjeu économique majeur pour la Tunisie

31. Oktober 2025 um 09:07

Les incidents récents au sein du Groupe chimique tunisien (GCT) à Gabès illustrent bien les conséquences d’une maintenance déficiente : pannes prolongées, absence d’étanchéité des produits chimiques, arrêts non planifiés ayant entraîné des millions de dinars de pertes directes et indirectes, et des impacts environnementaux et sociaux importants. Cela démontre que le coût de la non-maintenance dépasse largement celui de la maintenance planifiée. (Photos d’équipements défectueux du GCT à Gabès publiées sur la page Facebook de la présidence de la république).

Taoufik Halila * & Mohamed Férid Herelli **

Il est à noter que ce sujet fait l’objet actuellement d’une réflexion au niveau de l’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT) pour contribuer à la mise en valeur de la maintenance préventive à travers des mesures concrètes qui seront proposées au gouvernement et dont les objectifs s’orientent vers :

1- la sauvegarde de notre tissu économique en général et industriel en particulier;

2- le développement des nouvelles compétences dans la gestion de la maintenance préventive avec un savoir-faire confirmé;

3/ faire de la Tunisie un exemple dans la sauvegarde de ses infrastructures en général et de son milieu industriel et environnemental en particulier exportable dans plusieurs pays amis africains et autres.

Par ailleurs, nous regrettons en tant qu’ingénieurs tunisiens membres de l’OIT que le milieu industriel public ou privé national ne donne pas d’importance aux sujets à valeur ajoutée publiés dans nos journaux électroniques soit par nonchalance ou manque de tradition de lecture afin de chercher les innovations et les adapter à notre besoin et à notre milieu socio-économique.

Dans ce contexte, nous les référons à notre article publié le 21 mars 2024 dans Kapitalis et qui s’intitule «Comment améliorer la maintenance en Tunisie ?»

* Président de la chambre nationale des intégrateurs des réseaux télécoms (Cnirt -Utica) et conseiller du doyen de l’OIT.

** Ancien DG du Cetime; expert, consultant en développement industriel et conseiller du doyen de l’OIT.

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Projet Lomjti pour une alimentation scolaire saine et équilibrée

31. Oktober 2025 um 08:31

La cérémonie de clôture du projet Lomjti, qui œuvre à la promotion d’une alimentation scolaire saine et équilibrée, aura lieu les 1er et 2 novembre 2025, au palais Ennejma Ezzahra, à Sidi Bou Saïd.

Lancé par l’association Balades Solidaires en décembre 2023 avec l’appui du Programme alimentaire mondial (Pam) et l’Union européenne (UE), dans le cadre du programme Adapt, Lomjti établit des liens entre agriculture durable et consommation responsable. Il vise l’autonomisation économique des femmes en milieu rural, l’innovation et la durabilité de l’alimentation scolaire et surtout l’impact d’une alimentation saine et équilibrée sur la santé et la scolarité des élèves.

La cérémonie de clôture, qui se tiendra sous le thème : «Lomjti X balades culinaires : Cultivons l’avenir – De la terre à l’école», réunira décideurs, acteurs de terrain et spécialistes pour échanger sur les moyens de pérenniser l’expérience pilote de Lomjti.

L’association Balades Solidaires profitera de l’occasion pour exposer des produits du terroir de 12 régions.

Au programme, également, un atelier de tressage, des démonstrations culinaires avec à la clé une dégustation de variétés de couscous autochtone et un défilé écologique de sensibilisation à la santé alimentaire.

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Forum | L’IA redessine les contours du leadership numérique

31. Oktober 2025 um 07:46

Tunis a accueilli les 29 et 30 octobre 2025 la 11e édition du Forum international DSI, sous le thème «Réinventer le rôle du directeur des systèmes d’information à l’ère de l’intelligence artificielle» (IA).

Organisée par le Club DSI Tunisie en partenariat avec plusieurs institutions nationales, régionales et internationales, cette édition a réuni un panel d’experts et de spécialistes en transformation numérique, cybersécurité, IA et management stratégique. Elle a enregistré la participation de centaines de professionnels venant de 25 pays d’Afrique, d’Europe et d’Asie, soulignant la dimension internationale croissante de ce forum, devenu une plateforme majeure pour le dialogue sur l’avenir de la technologie en Afrique et dans le monde arabe.

L’édition 2025 s’est distinguée par son programme ciblé et la diversité de ses thématiques, ouvrant un débat approfondi sur le nouveau rôle du DSI au sein des organisations modernes. Ce rôle ne se limite plus à la gestion des infrastructures techniques mais s’est transformé en une fonction stratégique et de leadership, touchant au cœur de la prise de décision économique et sociale. La transformation numérique mondiale impose de redéfinir le DSI comme leader du changement, architecte de la vision digitale et prospecteur de l’avenir de l’organisation à l’ère de l’IA.

L’IA comme outil de décision

Le programme du forum comprenait des sessions plénières et des ateliers spécialisés abordant des questions clés telles que la gouvernance des données et la gestion des risques numériques face à la montée des menaces cybernétiques, les défis de l’IA dans les organisations et son rôle dans la prise de décision stratégique, la transformation vers des entreprises intelligentes utilisant les données massives et l’intelligence analytique pour améliorer la performance et la productivité, ainsi que des discussions approfondies sur l’éthique de l’IA et ses dimensions humaines et juridiques dépassant l’aspect technique.

Plus de vingt intervenants internationaux venant de France, Côte d’Ivoire, Sénégal, Cameroun, Algérie et Maroc ont participé, ainsi que de grandes institutions internationales présentant leurs dernières expériences en matière de transformation numérique. De plus, plusieurs start-ups tunisiennes ont présenté des solutions innovantes en IA, analyse de données et cybersécurité, illustrant la vitalité de l’écosystème numérique tunisien.

Les discussions ont également mis l’accent sur le concept de leadership numérique à l’ère de l’IA, soulignant la nécessité de préparer les DSI à utiliser l’IA comme outil de décision et d’amélioration de l’efficacité tout en préservant la dimension humaine. Les intervenants ont convenu que l’IA ne peut remplacer l’homme, mais qu’elle l’encourage à évoluer et à repenser le sens du leadership dans un environnement où la machine est partenaire de réflexion et d’analyse. Le plus grand défi consiste à trouver un équilibre entre rapidité technologique et responsabilité éthique afin de garantir que l’humain reste au cœur du processus numérique.

Le forum a également offert un espace ouvert à l’innovation et à la coopération, rassemblant 43 start-ups et entrepreneurs avec de grandes institutions. Les jeunes participants de Tunisie et d’autres pays africains ont présenté des projets pionniers dans l’analyse de données et l’IA appliquée, offrant de réelles opportunités de réseautage, d’échange de connaissances et de création de partenariats.

Des sessions de dialogue ont été organisées entre représentants des secteurs public et privé pour examiner les moyens de financer les projets de transformation numérique et faciliter l’intégration des jeunes talents dans l’économie numérique.

L’enjeu de la souveraineté numérique

Au-delà de l’aspect technique, le forum a favorisé les discussions intellectuelles sur la culture numérique et la construction d’une conscience collective adaptée aux exigences de l’ère de l’IA. Plusieurs intervenants ont abordé la souveraineté numérique comme un enjeu majeur pour les pays africains cherchant à atteindre l’indépendance dans la production, le stockage et le traitement des données. Dans ce cadre, il a été souligné que la transformation numérique est autant un projet civilisationnel que technologique, et que son succès nécessite une vision globale englobant l’éducation, la législation et la réflexion éthique, et pas seulement le développement des systèmes.

Les travaux du forum se sont clôturés par une session finale présentant une série de recommandations constituant une feuille de route pour la prochaine phase, parmi lesquelles : investir dans la formation des DSI en IA, analyse de données et gestion du changement ; établir des cadres législatifs régissant l’usage de l’IA, garantissant la transparence et la protection des données personnelles ; encourager la coopération entre les institutions tunisiennes et africaines pour développer des logiciels locaux et construire des infrastructures numériques indépendantes ; soutenir la recherche scientifique et l’enseignement supérieur dans les domaines des données massives et de la cybersécurité en lien avec le marché du travail ; et intégrer l’éthique de l’IA dans les programmes de formation et les stratégies institutionnelles afin d’assurer une utilisation responsable de la technologie.

Le Club DSI Tunisie a annoncé que la prochaine édition du forum se tiendra à Hammamet en 2026 et sera en anglais, dans le but d’élargir l’ouverture internationale et de renforcer la présence du forum sur la scène mondiale, en faisant un point de rencontre international pour les experts et les penseurs de la transformation numérique et de l’IA.

Communiqué.

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Gestern — 30. Oktober 2025Haupt-Feeds

Me Ben Thabet | La loi tunisienne n’interdit pas le financement extérieur des associations  

30. Oktober 2025 um 13:24

Le bâtonnier Boubaker Ben Thabet a déclaré que la loi tunisienne permet aux associations de recevoir des financements extérieurs. Si cela pose problème, il revient au gouvernement de proposer un amendement de la loi sur les associations et de le faire adopter par l’Assemblée.

Me Ben Thabet, qui commentait, ce jeudi 30 octobre 2025, dans l’émission ‘‘60 Minutes’’ sur Diwan FM, la suspension pour un mois des activités du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES et de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), a appelé au respect de l’action des associations et de la société civile.

Le bâtonnier a affirmé que les pouvoirs publics n’ont pas les moyens d’encadrer toutes les énergies existantes dans les domaines de l’emploi, de la jeunesse, de la culture, de l’éducation et du sport, et encore moins de financer toutes les associations opérant dans ces secteurs, lesquelles, a-t-il rappelé, viennent en appoint de l’action publique.

Rappelons que l’Ordre national des avocats tunisiens (Onat) avait mis en garde, dans un communiqué publié mercredi 28 octobre, contre une «dérive dangereuse vers une remise en cause de l’indépendance et de la liberté de la société civile, pilier essentiel de la vie démocratique et contre-pouvoir chargé de surveiller les autorités publiques, de défendre les droits des citoyennes et des citoyens, et de soutenir les efforts de l’État pour garantir les droits, dans le respect de l’État de droit et en dehors de toute instrumentalisation politique».

L. B.

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Fitch Ratings souligne l’environnement difficile des banques tunisiennes  

30. Oktober 2025 um 12:48

Les banques tunisiennes continuent d’évoluer dans un environnement difficile, marqué par une inflation élevée, une croissance économique atone et des taux d’intérêt élevés, a indiqué l’agence de notation américaine Fitch Ratings.

En effet, la croissance du crédit (0,6 % sur les cinq premiers mois de 2025) traduit à la fois une demande de financement modérée et une forte absorption des ressources par l’État, réduisant ainsi l’accès des autres secteurs économiques aux crédits, a expliqué l’agence dans une analyse publiée mardi 28 octobre 2025.

A rappeler qu’en septembre 2025, Fitch Ratings a relevé la note souveraine de la Tunisie à «B-» avec perspective stable. Toutefois, cette amélioration ne devrait pas se traduire par une amélioration significative des conditions d’exploitation des banques, malgré la révision à la hausse de la note de l’environnement opérationnel, explique l’agence de notation.

Le taux des créances douteuses (NPL) du secteur a atteint 14,7 % fin mars 2025, soit le plus haut niveau depuis quatre ans (contre 13,1 % fin 2021). Une part importante de ces créances correspond toutefois à des actifs hérités de périodes antérieures, ce qui laisse entrevoir un potentiel de réduction substantielle du ratio de NPL à moyen et long termes, précise l’agence.

La rentabilité du secteur demeure modeste, avec un rendement moyen des capitaux propres (ROE) de 10,6 % sur la période 2022–T1 2025.

Au premier semestre 2025, le résultat net cumulé des dix principales banques a progressé de 13 % en glissement annuel, mais cette évolution a été pondérée par la hausse du coût du risque (+21 %) et par une augmentation des charges d’exploitation (+8 %).

Les conditions de liquidité restent satisfaisantes et devraient être maintenues en 2026. Les dépôts de la clientèle, principale source de financement des banques, ont progressé de 3 % sur les cinq premiers mois de 2025 (contre 10 % en 2024), tandis que les encours de crédit n’ont augmenté que de 0,6 %. Le refinancement auprès de la Banque centrale de Tunisie (BCT) représentait 5 % du passif sectoriel à fin mai 2025.

Les conditions de liquidité favorables devraient se maintenir, soutenant une augmentation progressive de l’exposition des banques à la dette souveraine en 2026, estime la même source, précisant que cette tendance est soutenue par une faible demande de crédit privé et des rendements ajustés du risque attractifs sur les titres publics.

D’après Tap.

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Baisse des recettes d’exportation de l’huile d’olive tunisienne

30. Oktober 2025 um 12:34

Les recettes d’exportation d’huile d’olive de la Tunisie ont atteint 3 599,1 millions de dinars (environ 1 090 millions d’euros) du début de la campagne 2024/2025 à fin septembre 2025, soit une baisse de 28,4 % par rapport à la même période de la campagne précédente (2023/2024), selon les données publiées par l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri).

La même source indique que les exportations d’huile d’olive conditionnée ne représentent que 21,4 % des recettes totales.

Le prix moyen de l’huile d’olive en septembre 2025 a diminué de 46,2% par rapport au même mois de la campagne précédente, oscillant entre 9,28 dinars/kg (2,81 euros/kg) et 17,9 dinars/kg (5,42 euros/kg) selon la catégorie.

Les volumes exportés au cours des onze premiers mois de la campagne 2024/2025 se sont élevés à 268 600 tonnes, soit une hausse de 41,3 % par rapport à la même période de la campagne précédente.

L’huile d’olive conditionnée représentait 15,1 % des exportations, tandis que les 84,9 % restants étaient exportés en vrac. L’Onagri a ainsi constaté une augmentation de la part des exportations d’huile d’olive conditionnée par rapport à la même période de la saison précédente, où elle s’élevait à 13,9 %. L’huile d’olive extra vierge représentait à elle seule 77,7 % des exportations totales.

Le marché européen (UE) a absorbé la plus grande part, représentant 58 % des exportations totales, suivi par l’Amérique du Nord (26,3 %) et l’Afrique (seulement 9,4 %).

L’Espagne était le principal importateur d’huile d’olive tunisienne, représentant 26,7 % des exportations, suivie par l’Italie (26,4 %) et les États-Unis (19,3 %).

Fin septembre 2025, environ 50 900 tonnes d’huile d’olive biologique avaient été exportées, pour une valeur de 714 millions de dinars. Cependant, l’huile d’olive biologique conditionnée ne représentait que 6,3 % du volume total d’huile d’olive biologique exportée.

Le prix moyen de l’huile d’olive biologique s’élevait à 14,02 dinars/kg (4,24 euros/kg), avec une fourchette de 13,81 dinars/kg (4,18 euros/kg) pour l’huile en vrac et de 17,06 dinars/kg (5,16 euros/kg) pour l’huile conditionnée. Au cours de la même période, l’Italie était le principal importateur d’huile d’olive biologique tunisienne, avec une part de 51,1 % des quantités exportées au cours des onze premiers mois de la saison 2024/2025, suivie par l’Espagne (20,8 %) et les États-Unis (17 %).

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La Tunisie et l’éternel combat contre le gaspillage alimentaire

30. Oktober 2025 um 12:17

Cela fait des années que nos chers ministres nous rebattent les oreilles par la nécessité de mettre en œuvre une stratégie nationale pour réduire le gaspillage alimentaire. Les ministres se succèdent à un rythme de plus en plus rapide et les mêmes paroles sont répétées à l’envi sans que l’on commence à voir ne fut-ce que les prémices de cette stratégie. C’est comme si l’on cherche à nous endormir en nous faisant admettre que la rareté de certains produits et la hausse vertigineuse des prix sont dues, non pas à la mauvaise gouvernance des autorités publiques, mais à nos mauvais comportements, nous autres consommateurs.   

Toujours prêt à nous servir du réchauffé, le ministère du Commerce et du Développement des exportations a cru pouvoir nous annoncer, encore une fois, comme si cela ne l’avait pas été déjà fait plusieurs fois auparavant, le lancement (sic !) des travaux relatifs à la «Stratégie nationale de réduction du gaspillage alimentaire en Tunisie». Et on est censé s’en féliciter et même applaudir, alors qu’on est presque certain qu’il y aura, dans un an ou deux ou trois, un nouveau lancement des mêmes travaux pour la réalisation de la même «stratégie» qui ne verra peut-être jamais le jour ou qu’une fois mise sur papier, elle restera dans les tiroirs de ces chers ronds de cuir de l’administration publique.

Comme on est encore aux préliminaires, le ministre Samir Abid nous a appris, lors d’une réunion au siège de son ministère, que ladite stratégie sera élaborée en collaboration avec l’Institut national de la consommation (INC) et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), sous la supervision d’un comité de pilotage réunissant les ministères concernés, les organismes administratifs et les organisations de la société civile.

Le gaspillage alimentaire représente un grave défi social, économique et environnemental, engendrant des pertes importantes pour l’économie nationale, l’épuisement des ressources naturelles et une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, a souligné M. Abid, en insistant sur la nécessité de développer de nouvelles approches et de nouveaux mécanismes grâce à une stratégie globale, appuyée par un plan d’action concret et un plan de communication inclusif visant à sensibiliser tous les groupes sociaux, tout en utilisant des outils de communication modernes.

Le ministre a également exprimé l’espoir que cette initiative contribuera à modifier les comportements liés au gaspillage alimentaire, du niveau des ménages à celui de la communauté au sens large, en le transformant en une préoccupation économique, sociale et environnementale fondamentale, intégrée aux pratiques quotidiennes.

I. B.

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Tunisie | La grève des banques est maintenue pour les 3 et 4 novembre

30. Oktober 2025 um 11:23

Les employés des banques vont observer une grève les 3 et 4 novembre 2025. La partie syndicale appelle le président de la république Kaïs Saïed à intervenir pour obliger le Conseil bancaire et financier (CBF) à venir à la table des négociations pour parvenir à une solution acceptable pour les deux parties.   

Le secrétaire général de la Fédération générale des banques, des établissements financiers et des sociétés d’assurance, relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Ahmed Jaziri a indiqué, lors de son passage dans l’émission ‘‘Sabah El-Ward’’ sur Jawhara FM, ce jeudi 30 octobre, que «la grève est maintenue en raison de l’échec des tentatives pour parvenir à un accord avec le CBF qui satisfasse les revendications de la profession».

«On a envoyé un courrier au ministère des Finances et à la présidence du gouvernement pour leur demander d’intervenir en vue de régler le problème, mais on n’a eu aucune réponse», a indiqué Jaziri.     

«Le employés du secteur bancaire n’ont pas bénéficié des augmentations de salaires décidées pour 2025, malgré leur mise en application dans d’autres secteurs, tels que la Poste et la fonction publique», a souligné le responsable syndical, en déplorant le «refus de négocier cette augmentation par le Conseil bancaire et financier au cours des trois précédentes réunions».

Par ailleurs, «le secteur bancaire n’a pas appliqué le loi n°41 de l’année 2023 relative à la réduction du taux d’intérêt sur les prêts de longue durée, alors que le président de la république avait insisté sur son application sans aucune exception», a aussi indiqué Jaziri, ajoutant que cette loi a été appliquée par une seule banque, sans la nommer.   

«Il n’y aura pas de retour sur la décision de grève sans dialogue constructif», a conclu le responsable syndical.

L. B.

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Embellie de l’économie de la Tunisie | Le vrai du faux

30. Oktober 2025 um 10:20

Entre les déclarations et discours officiels qui affirment que l’économie tunisienne a connu en 2025 un «redressement économique tangible» et a entamé une phase de «croissance durable» et se félicitent même du succès, selon ces responsables, de la «stratégie du compter sur soi» mise en œuvre par le gouvernement sous l’impulsion et les directives du Président Kais Saïd pour sortir l’économie de l’impasse où elle trouve depuis des années d’un côté, et les difficultés de plus grandes que rencontrent au quotidien les ménages et les opérateurs économiques de l’autre côté, où se trouve la vérité ? La réponse d’un économiste universitaire et expert international pour éclairer ce débat*

Dr Sadok Zerelli

Lors de sa récente participation aux assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du FMI à Washington, le Gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri, a déclaré, devant les représentants de plusieurs banques et institutions financières internationales, que «la Tunisie traverse une phase de redressement économique tangible, illustrée par les résultats réalisés en 2025», qui illustre, selon lui, «la résilience de l’économie tunisienne» et «la capacité de la Tunisie à maintenir une croissance durable».

Le première remarque à faire est qu’en faisant de telles déclarations, M. Nouri est tout à fait dans son rôle de Gouverneur d’une banque centrale, dont la première mission est de rassurer les investisseurs et les bailleurs de fonds et rétablir la confiance dans les institutions et la politique économique et financière de son pays.

La deuxième remarque est que ces déclarations, qui, le moins qu’on puisse dire, sont «optimistes» pour ne pas dire «euphoriques», peuvent passer et être crues si elles sont faites à un média audiovisuel local à destination de l’opinion publique tunisienne, dont la culture économique et financière laisse malheureusement beaucoup à désirer, mais peuvent faire sourire des experts d’institutions internationales qui savent lire les chiffres et analyser les équilibres structurels d’une économie.

Qu’en est-il vraiment et dans quelle mesure les déclarations du gouverneur de notre banque centrale sont justifiées et crédibles ou peuvent être considérées comme telles par un auditoire d’experts internationaux chevronnés ?

Pour répondre objectivement à cette question, je vais reprendre un à un les arguments que le gouverneur de la BCT avance pour justifier ses déclarations et analyser leurs significations et portées réelles.

Parallèlement et en vue de faciliter la lecture des chiffres par un public non spécialisé, je vais indiquer quelques comparaisons internationales avec des pays dont la taille et la structure économique sont similaires à ceux de la Tunisie.

Croissance du PIB en 2025

C’est le premier argument sur lequel le gouverneur de la BCT fonde ses déclarations.

Il est vrai que la BM a révisé son taux de croissance de l’économie tunisienne, qui était estimé à 1,9%, pour le porter à 2,6% pour l’année 2025. Cette «embellie» relative de la croissance économique attendue pour l’exercice 2025 est due principalement à une bonne saison touristique et une bonne récolte agricole, ainsi qu’à une conjoncture internationale exceptionnellement favorable (baisse du prix du pétrole et baisse du dollar).

Il est vrai aussi que, comparé aux maigres 1,4% de croissance réalisés en 2024, un tel résultat représente une «performance» qui ne peut que réjouir tous les Tunisiens, moi inclus.

Mais ce que M. Nouri oublie ou feint d’oublier, mais que tous les experts internationaux qui l’écoutaient savent certainement, est que le FMI prévoit une croissance de 2,1 % en 2026 et pas plus que 1,4% de 2027 à 2030, soient des taux de croissance extrêmement faibles et légèrement plus élevés que le taux de croissance démographique (1,1%). Cela signifie, que même si l’inflation sera nulle, il ne faut pas s’attendre jusqu’à l’horizon de 2030 au moins à une amélioration significative du niveau de vie de la population, puisque l’accroissement de la production nationale suffira à peine à nourrir les nouvelles populations.

D’autre part, un taux de croissance économique nettement plus faible que le taux d’inflation qu’une économie génère (5% en glissement annuel au mois de septembre 2025, voir plus loin) signifie une dépréciation continue de la valeur de la monnaie nationale et donc une baisse de la compétitivité de nos entreprises, un plus grand déficit commercial, un plus grand endettement, etc.

Enfin comparé aux 3,6% selon la BM et 4,4% voire 4,6% selon d’autres sources, attendus pour le Maroc en 2025 par la BM ou aux 7,1% attendus selon le FMI pour le Rwanda durant la même année, le moins qu’on puisse dire est qu’avec 2,6% attendus par la Tunisie pour 2025, il n’y a vraiment pas lieu de pavoiser et de parler de «capacité de la Tunisie à maintenir une croissance durable», si on veut être pris au sérieux par une assistance formée d’experts internationaux

Maîtrise de l’inflation

Il y a quelque chose de pathétique à voir les responsables de la BCT se précipiter chaque début de mois pour s’attribuer les mérites d’une baisse même infime de l’indice de l’Indice des prix à la consommation (IPC) publié par l’INS. Il en a été ainsi lorsqu’il est passé en glissement annuel de 5,3% en juillet, à 5,1% en août et à 5% en septembre, soit une baisse de quelques déciles de point à chaque mois.

Ce faisant, les responsables de la BCT passent sous silence l’inflation galopante que leur politique monétaire trop restrictive et catastrophique pour les investissements et la croissance économique (en raison d’un taux directeur très élevé et injustifié de 8% pendant plus de deux ans et de 7,5% actuellement) a engendré : +8,3% en 2022; +9,3% en 2023; +7,0% en 2024 et +6,1% attendus pour 2025, soit une inflation cumulée et donc une perte du pouvoir d ‘achat des ménages de 30,7% en trois ans seulement !

Par ailleurs, le gouverneur de la BCT, économiste de formation et même «professeur des universités», n’ignore pas que l’IPC constitue un indice de l’inflation partielle et non pas globale puisqu’il qui ne prend en compte que l’évolution des prix des biens et services consommés par les ménages, à l’exclusion des biens et services utilisés par les entreprises et les producteurs (par exemple, l’augmentation des prix des aliments pour bétail n’est pas prise en compte dans le calcul de l’IPC alors que c’est elle qui explique que le prix des viandes rouges avoisine les 60 dinars et celui des viandes blanches les 20 dinars, ou celle des semences et fertilisants utilisés par les agriculteurs qui explique que le prix d’un kilo de pomme de terre avoisine les 3 dinars).

D’autre part, s’agissant d’un indice statistique composé du type «Laspeyres», les prix sont pondérés par des poids qui sont loin de refléter la structure réelle des dépenses des ménages (par exemple, le poids des dépenses d’alimentation n’est que de 28%, de sorte que même si les prix des produits alimentaires frais augmentent considérablement (22,3% au mois de septembre dernier), leur impact sur la valeur finale de l’IPC se trouve minimisé (voir mon dernier article dans Kapitalis : «Baisse de l’inflation : un mensonge d’Etat»)

Enfin, M. Nouri n’ignore pas que l’INS ne dispose pas d’un appareil qui lui permet de mesurer avec une précision scientifique et au centième ou millième près l’inflation. En fait, il procède par estimation statistique sur la base de milliers d’informations recueillies mensuellement (33 000 selon un responsable de l’INS) collectées par des milliers d’enquêteurs dans des centaines de points de vente, marchés, épiceries, etc. Or, toute estimation basée sur des techniques statistiques comporte forcément une marge d’erreur qui est la somme de deux sources d’erreur possibles : les erreurs de relevés sur le terrain et les erreurs de saisies et traitement des données recueillies.

Bref, pour un statisticien ou un économiste qui se respecte, la baisse d’un pour mille observée entre août et septembre ou de deux pour mille observée entre juillet et août n’est statistiquement pas significative d’une baisse réelle et rentre dans la marge d’erreur de ce genre d’estimation par échantillonnage. En tirer des leçons pour affirmer qu’elle traduit une baisse réelle de l’inflation et l’attribuer même à «l’efficacité de la politique monétaire menée par la BCT», comme le fait le gouverneur de notre BCT, n’est pas sérieux et n’est pas digne d’un homme de sciences comme l’est M. Nouri.

En termes de comparaisons internationales, le triomphalisme en matière de lutte contre l’inflation affiché par le gouverneur de la BCT sur la base des 5% d’inflation enregistrés au mois de septembre 2025 est d’autant plus déplacé que le Maroc a enregistré 0,4% et la Jordanie 2,6% pour le même mois de septembre 2025, sans parler de l’Algérie qui, avec -0,28% enregistrés durant le même mois, a pu éradiquer totalement l’inflation et entamer même un processus de déflation.

Remboursement de la dette extérieure

Il y a quelques semaines, l’agence Tap, pourtant une agence gouvernementale qui est censée ne publier que les informations officielles et de sources fiables, a rapporté que la Tunisie a remboursé 125% de l’encours de sa dette extérieure pour l’année 2025, y compris vis-à-vis du FMI. Vérification faite auprès du FMI, notamment par Sadok Rouai, ex-représentant de la Tunisie au FMI en retraite et ex-cadre de la BCT, il s’avère qu’il s’agit d’une «fake news» puisque la Tunisie doit encore rembourser 309 millions de dinars au FMI, comme le prouve une copie d’un document interne du FMI.

Plus encore, le remboursement des échéances de la dette extérieure de 2025, qui est certes à saluer et ne peut que nous réjouir tous, s’est fait malheureusement au détriment de l’importation d’un certain nombre de produits de base, tels que les médicaments, et au prix d’une baisse inquiétante des réserves en devises détenues par la BCT : le nombre de jours d’importation, qui était de 130 il y a quelques mois a atteint 105 actuellement et devrait même baisser jusqu’à 91 jours d’ici la fin de l’année 2025, selon une étude récente de l’IACE.

En réalité, et selon le ministère des Finances, le volume total de la dette de l’État à la fin de l’année 2026 n’a pas baissé et devrait même augmenter à 156 704 MDT, contre 145 032 MDT en 2025, soit une augmentation de 11 672 MDT. Cette hausse est attribuable au financement du déficit budgétaire (11 015 MDT – voir plus loin) et en raison de l’impact des taux de change (650 MDT), précise le rapport du ministère relatif au projet de budget de l’État pour l’année 2026.

En termes de pourcentage par rapport au PIB, la dette de l’État devrait atteindre 83,41% à la fin de l’année 2026 contre 84,02% prévus pour l’année 2025 et 84,9% enregistrés en 2024.

Là encore et comme pour l’indice de l’inflation, une amélioration d’à peine de 1% du niveau d’endettement de l’Etat n’est pas vraiment significative d’un redressement réel des finances publiques. Ce sont des niveaux d’endettement qui restent alarmants et sont supérieurs à ceux des pays voisins tels que l’Algérie (50% du PIB en 2024), ou le Maroc (70% du PIB) en 2024.

Ce qui est encore plus inquiétant pour la solvabilité du pays est que, selon le ministère des Finances même, une hausse de 1% des taux de change des devises étrangères par rapport au dinar entraînerait une augmentation du volume de la dette de l’État d’environ 593 MD, soit 0,32% du PIB. Lorsqu’on sait que 60% de la dette publique totale est libellée en euros et en dollars, ces chiffres illustrent la vulnérabilité des finances publiques, car une dépréciation du dinar, même modérée, suffit ainsi à alourdir mécaniquement le poids du service de la dette, qui absorbe déjà une part importante du budget de l’État.

En tout état de cause, les chiffres officiels de la dette publique, que les experts internationaux connaissent certainement, ne vont pas dans le sens d’un «redressement économique tangible», ni d’une «résilience» de l’économie tunisienne, que le gouverneur évoque dans son discours à Washington

Accroissement du déficit commercial

C’est un des déséquilibres structurels de notre économie que le gouverneur de la BCT s’est bien gardé d’évoquer mais que les experts internationaux à qui il s’adressaient doivent avoir bien présent en tête. En effet, depuis toujours et de plus en plus, la balance commerciale de la Tunisie enregistre un déficit courant de plus en plus élevé. Ainsi, durant les neuf premiers mois de 2025, le déficit commercial a atteint -16 728 MD, contre -13 497 MD sur la même période en 2024, soit une augmentation de +23,9%. Le taux de couverture (exportations/importations) décline également, baissant à 73,5 % à fin septembre 2025 contre 77,5 % un an auparavant.

Cela veut dire une chose très simple à comprendre : nous continuons à être tributaires des importations parce que nous continuons à consommer davantage que ce que nous produisons, et même de plus en plus.

En termes de pourcentage du PIB, le déficit commercial attendu pour l’année 2025 est estimé à 11,5%, contre 5,9%en 2020.

Face à ces chiffres de source INS, parler de redressement et de résilience de l’économie tunisienne devant une assemblée d’experts internationaux et de représentants des bailleurs de fond qui ne les connaissent que trop bien est pour le moins «téméraire», pour ne pas employer d’autres mots blessants pour notre gouverneur.

La BCT, vache à lait de l’Etat

Le projet de loi des finances pour l’année 2026 (PLF2026) prévoit un déficit budgétaire de 11,015 milliards DT, soit 4,9% du PIB, un taux largement supérieur à la norme en matière de bonne gestion des finances publiques, qui s’élève, selon l’Union européenne (UE), à 3% du PIB (critère de Maastricht).

Plus grave encore, en vertu de l’article 12 de cette LPF2026, la totalité de ce déficit budgétaire sera financé par la BCT sous forme de facilités de trésorerie à accorder sans intérêt au Trésor, remboursables sur 15 ans, dont 3 ans de grâce (en plus des 19 milliards DT d’emprunts intérieurs, et 6,8 milliards DT d’emprunts extérieurs prévus pour satisfaire les besoins de financement de l’Etat, soit 27 milliards de DT)  C’est exactement ce qu’on appelle le «mécanisme de la planche à billet» qui est un processus hautement inflationniste puisqu’il consiste à créer, après un jeu d’écriture comptable, une nouvelle quantité de monnaie sans aucune contrepartie réelle (accroissement de la production ou des exportations ou des flux invisibles).

A ce sujet, j’ai été l’un des rares économistes du pays à défendre dans plusieurs articles publiés dans Kapitalis, l’idée de révision de la loi 35 de 2016 relative au statut d’indépendance de la BCT, dont l’article 25 lui interdisait de souscrire aux bons du trésor lancé par l’Etat pour couvrir son déficit budgétaire et l’obligeait à passer par les banques commerciales, qui prélèvent au passage des taux de rémunération exorbitants (jusqu’à 9,75% pour les titres à échéance de dix ans). J’avais même publié un article pour féliciter le chef de l’Etat lorsqu’il a eu la lucidité économique et le courage politique de réformer le statut de la BCT en établissant une nette distinction entre son «autonomie» administrative et financière et son «indépendance de décision» en tant qu’institution publique qui doit être au service de la stratégie de développement économique et social décidé par l’Etat, avant toute autre considération ( Voir : «Plaidoyer en faveur de l’amendement de la loi sur l’indépendance de la BCT»)

Mais mes recommandations incluaient la mise en place de garde-fous, sous forme d’un pourcentage maximum du déficit budgétaire à financer directement par la BCT sous forme d’avances au Trésor (j’avais proposé entre 5% et 10%), proposition qui malheureusement n’a pas été retenue puisque dans la PLF 2026, la BCT est appelée à financer 100% du déficit budgétaire et devenir en quelque sorte la vache à lait de l’Etat : il peut financer par ce biais toutes les dépenses qu’il veut, justifiées ou non.

C’est un virage de politique économique et financière très dangereux non seulement en termes d’accroissement de la dette publique et d’aggravation des déséquilibres macro-économiques, mais aussi en termes de justice sociale : l’Etat reprend de la main gauche sous forme d’inflation, qui est un impôt déguisé qui se traduit par une baisse du pouvoir d’achat, ce qu’il a accordé de la main droite sous forme de salaires et de dépenses sociales supplémentaires.

Le gouverneur de la BCT croit-il à ses propres déclarations ?

La question mérite à mon sens d’être posée, parce que le gouverneur est réputé pour être un économiste compétent, du moins selon les médias audiovisuels dont il était «le chouchou» et sur lesquels il intervenait presque tous les jours pour commenter l’actualité économique, avant qu’il ne soit nommé à la tête de la BCT. En tant que tel, il aurait été mieux inspiré de parler d’ «accalmie» ou de «stabilisation des déséquilibres  macroéconomiques» dont souffre l’économie tunisienne, ce qui est vrai, plutôt que de parler de de «redressement économique tangible» ou de «la capacité de la Tunisie à maintenir une croissance durable», ce que l’analyse des chiffres officiels que j’ai effectuée plus haut ne confirme pas et que les experts internationaux dont je fais partie savent certainement.

Une des raisons qui me fait douter de la sincérité des déclarations de notre gouverneur est qu’en matière d’inflation par exemple, la baisse annoncée de celle-ci ne s’est pas traduite par une baisse du taux directeur de la BCT, alors qu’en toute logique, elle devrait l’être puisque le taux d’intérêt réel (différence entre taux directeur et taux d’inflation) est devenu encore plus positif.

L’explication que je trouve est que les responsables de la BCT ne croient pas eux-mêmes à une baisse réelle et irréversible de l’inflation malgré la baisse de l’IPC et n’excluent pas qu’elle puisse reprendre de plus belle sous l’effet de chocs extérieurs ou même intérieurs tels que le financement à 100% du déficit budgétaire par le mécanisme de la planche à billet.

Mon sentiment personnel est qu’il n’a fait qu’obéir aux instructions du chef de l’Etat qui l’avait reçu avant son départ pour Washington et qui a manifestement «un compte à régler» avec le FMI dont il avait refusé l’aide pour la remplacer par sa stratégie du «compter sur soi» dont il tient à montrer au monde entier le succès ou ce que le gouverneur de la BCT lui avait présenté comme tel.

Une autre explication possible est que, pour garder son poste à la tête de la BCT, le gouverneur a fait de telles déclarations volontairement triomphalistes afin de montrer à ses pairs et en particulier au chef de l’Etat, qui est juriste de formation et ne maîtrise donc pas les mécanismes complexes d’évaluation de l’équilibre macro-économique d’un pays, que depuis qu’il préside la BCT, l’économie du pays se porte beaucoup mieux et tous les indicateurs sont au vert.

Mais, que la vérité se trouve dans l’une ou l’autre explication, une chose est certaine : de tels discours qui enjolivent la réalité et ne sont pas confirmés par les chiffres réels affectent la crédibilité des discours politiques tenus par tous les responsables et la confiance de la population dans ses gouvernants.  

* Economiste universitaire et consultant international.

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Profil | Paula Anacaona, passeuse de voix et d’histoires

30. Oktober 2025 um 08:20

On raconte qu’un jour, dans le silence d’un bureau parisien, Paula Anacaona s’est arrêtée net sur une phrase traduite. Elle venait des favelas de Rio, des ruelles où la pauvreté côtoie la poésie brute, où chaque mot est une survie, un cri, une prière. Cette phrase, Paula ne voulait pas la laisser s’éteindre dans l’anonymat. Elle devait exister, hurler, toucher. C’est là qu’est née l’idée qui allait définir sa trajectoire : donner voix aux invisibles, aux oubliés, aux marges du monde.

Djamal Guettala

En 2009, elle fonde les Éditions Anacaona, avec un objectif clair : publier la littérature contemporaine et alternative du Brésil, donner vie aux récits des marges, des favelas, des minorités raciales et sociales. Rapidement, sa maison devient un lieu de référence pour qui cherche à lire une littérature brésilienne engagée, accessible et porteuse d’histoire.

Traductrice accomplie, Paula a déjà signé plus de cinquante traductions pour Anacaona et d’autres maisons, tout en collaborant avec diverses organisations internationales. Mais c’est par l’écriture qu’elle trouve sa voix propre. En 2016, elle publie deux romans jeunesse – ‘‘Maria Bonita, une femme parmi les bandits’’ et ‘‘Jorge Amado, sur les terres du cacao’’ – puis la nouvelle ‘‘Super-Carioca’’, dans ‘‘Je suis Rio’’. «L’écriture de cette nouvelle m’a provoqué des démangeaisons… j’en avais trop dit et pas assez», confie-t-elle, traduisant sa nécessité de raconter autrement.

Son premier roman, ‘‘Tatou’’ (2018), s’inspire directement de ‘‘Super-Carioca’’. À l’image des Éditions Anacaona, il traverse continents et cultures, explorant race, sexe et classe. Le livre devient finaliste du prix Hors Concours des lycéens. Puis vient ‘‘1492, Anacaona, l’insurgée des Caraïbes’’ (2019), illustré par Claudia Amaral. Plongée dans les archives coloniales et les fonds d’arts premiers européens, Paula mêle rigueur historique et poésie accessible, révélant la culture Taïno, ces Autochtones des Caraïbes avant l’arrivée des Espagnols.

Un souffle de liberté

À Noël 2019, elle publie ‘‘Gaïa changera le monde’’, un album jeunesse qui parle d’écologie et de diversité. En 2020, elle signe ‘‘Solitude la flamboyante’’, un roman graphique raconté à la première personne, pour que la voix d’une héroïne guadeloupéenne oubliée résonne dans notre présent.

Chaque collection d’Anacaona est pensée comme un souffle de liberté : Urbana pour les voix urbaines et marginales, Terra pour les racines rurales et la mémoire historique, Época pour l’avant-garde et le féminisme théorique, et Anacaona Junior pour éveiller les enfants à la diversité. Les livres deviennent eux-mêmes objets de résistance, mêlant encres colorées, photographies et illustrations.

Paula Anacaona n’a pas seulement créé une maison d’édition. Elle a bâti un espace où la littérature devient résistance, où la mémoire des oubliés renaît, où les voix des marges illuminent l’imaginaire collectif. Son combat est clair : tant que ces voix résonneront, le monde pourra se réinventer, libre et vibrant.

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Don coréen à l’agriculture tunisienne de 13,5 millions US$

30. Oktober 2025 um 08:06

L’Agence coréenne de coopération internationale (Koika) entamera, en 2026, un projet de coopération sur le long terme, avec le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, axé sur l’amélioration de la productivité agricole et la résilience du secteur face aux changements climatiques à travers l’agriculture intelligente.

Le budget alloué à ce projet, qui s’étalera sur la période 2026-2031, s’élève à 13,5 millions dollars US sous forme de don.

Le changement climatique constitue un défi majeur pour la Tunisie, où la température moyenne a augmenté de 1,4°C au cours du siècle dernier et devrait croître de 1,6 à 2,7°C supplémentaires d’ici 2050. Ces changements ont touché directement l’agriculture par la baisse des rendements, la diminution des superficies cultivables et la pénurie d’eau due à la sécheresse et à la surexploitation des nappes.

Dans ce contexte, le bureau de la Koika en Tunisie a intégré l’agriculture adaptée aux changements climatiques comme un secteur clé dans sa stratégie d’intervention en Tunisie.

Durant la période 13 – 24 octobre, et suite à une étude préliminaire menée en janvier 2025, une étude approfondie a été réalisée pour finaliser les composantes du projet de coopération entre la Koika et le ministère de l’Agriculture tunisien visant à améliorer la productivité agricole face aux changements climatiques.

Le projet se concentrera sur le renforcement des capacités politiques et techniques en termes de productivité agricole et la vulgarisation des nouvelles technologies dans les pratiques de production. Pour cela, 3 fermes pilotes seront établies, exploitées et surveillées dans les régions de Mateur (Bizerte), El-Ala (Kairouan) et Takelssa (Nabeul). Le choix de ces trois sites a été fait en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et les responsables des fermes OTD dans ces 3 régions. Chaque site pilote couvrira des superficies entre 35 et 50 ha avec un accent sur les céréales et les oliviers en identifiant des solutions qui s’adaptent au contexte tunisien pour les besoins d’irrigation et d’amélioration des semences.

Ce projet introduira également des technologies d’irrigation intelligentes et des systèmes durables de surveillance des eaux souterraines afin d’optimiser l’utilisation de cette source et de renforcer la gestion de l’eau d’irrigation dans chaque ferme. Par ailleurs, des bâtiments administratifs et techniques polyvalents seront construits pour améliorer les opérations agricoles et favoriser les échanges avec les petits agriculteurs des environs.

Durant cette mission, plusieurs réunions ont été tenu avec plusieurs institutions tels que le ministère de l’Agriculture, l’Institut de recherche et d’enseignement supérieur agricoles (Iresa), l’Agence de la vulgarisation et de la formation agricoles (Avfa), l’Office des terres domaniales (OTD), l’Agence de coopération internationale italienne (AICS). Des visites de terrain pour les sites pilotes proposés pour ce projet ont également été effectuées.

A travers la mise en œuvre de ce projet, la Koika vise à obtenir des résultats concrets qui serviront de base à l’extension de la coopération dans le secteur agricole tunisien.

Rappelons que l’agence a financé des projets dans divers domaines tels que l’administration électronique, l’emploi des jeunes et des femmes, la bonne gouvernance, les programmes de bénévolat et les initiatives de formation et de bourses d’études.

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