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Ridha Chkoundali décrypte l’impact de la notation Fitch sur l’économie tunisienne

18. September 2024 um 15:03

Fitch Ratings a relevé la note de solvabilité à long terme en devises étrangères (IDR) de la Tunisie à ‘CCC+’, contre ‘CCC-‘.  À travers deux communiqués publiés sur sa page, le professeur d’économie Ridha Chkoundali décrypte cette nouvelle positive pour l’économie tunisienne.

Voici notre traduction du deuxième communiqué :

Ce classement s’adresse principalement aux prêteurs, en particulier aux investisseurs étrangers sur le marché financier mondial. Cette amélioration du classement est positive pour l’image de la Tunisie auprès des institutions internationales, dont le Fonds monétaire international (FMI), bien que la Tunisie n’ait pas de relations actives avec celui-ci.

Fitch Ratings s’est principalement basée sur l’amélioration des indicateurs financiers, notamment l’augmentation des réserves de devises, la capacité de remboursement des dettes, en particulier les dettes extérieures et l’amélioration de la balance commerciale et courante. Les agences de notation comme Fitch Ratings évaluent surtout la capacité des pays ou des institutions à rembourser leurs dettes, publiant des notations qui aident les investisseurs et prêteurs à évaluer les risques associés aux prêts accordés aux gouvernements ou aux entreprises.

Les notations récentes émises par ces agences peuvent sembler positives pour les banques, en raison de leur capacité à générer des bénéfices et à éviter les risques. Cependant, les banques tunisiennes se concentrent sur le prêt à l’État, qu’elles considèrent comme peu risqué, au lieu de soutenir le secteur privé et les entreprises économiques, jugés plus risqués.

Le gouvernement a payé ses dettes, amélioré la balance commerciale, et augmenté ses réserves de devises. Cependant, les citoyens sont plus concernés par des questions quotidiennes comme le pouvoir d’achat, la préservation de leur emploi et l’avenir de leurs enfants. Selon Chkoundali, il est essentiel d’aborder ces préoccupations dans le discours adressé aux Tunisiens.

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Fitch améliore la note de crédit de la Tunisie à ‘CCC+’

16. September 2024 um 17:31

Fitch Ratings a rehaussé la note de crédit de la Tunisie, passant de ‘CCC-‘ à ‘CCC+’.

Selon un communiqué officiel, cette décision est le résultat de l’amélioration de la position extérieure de la Tunisie, qui lui permet de maintenir ses réserves internationales à un niveau suffisant pour faire face aux paiements externes et aux obligations de dette.

Cependant, les besoins de financement élevés et l’accès limité au financement externe demeurent des défis majeurs. La capacité du secteur bancaire à absorber une grande partie de la dette intérieure reste incertaine, et le budget reste vulnérable aux chocs externes.

En particulier, la Tunisie bénéficie d’une réduction du risque de liquidité externe. La prévision de la réserve internationale reste au-dessus de trois mois de paiements externes jusqu’en 2026, ce qui permet au pays de continuer à honorer ses dettes extérieures, malgré l’absence d’un programme du FMI.

La Tunisie devra rembourser un eurobond de 1 milliard USD en janvier 2025 et un autre de 700 millions EUR en juillet 2026.

Les besoins de financement fiscal restent élevés, atteignant 18% du PIB en 2024, et devraient rester au-dessus de 14% du PIB jusqu’en 2026. Ces besoins sont principalement dus à des déficits budgétaires persistants et à des échéances de dettes élevées, tant internes qu’externes.

La Tunisie a reçu des engagements de financement externe de 2,8 milliards USD au cours des huit premiers mois de 2024, dont une partie était conditionnée à l’approbation d’un programme du FMI. Les prévisions indiquent un solde net de financement externe sortant de 1,7 milliard USD (3,2% du PIB estimé pour 2024).

Malgré une capacité de financement saturée, le gouvernement pourrait compter sur le secteur bancaire pour répondre aux besoins de financement à long terme. Toutefois, cela augmentera l’exposition des banques au secteur public, ce qui pourrait entraîner des risques pour la stabilité fiscale et monétaire.

La baisse des déficits fiscaux est attendue, avec une prévision de réduction à 6,4% du PIB en 2024, contre 7,1% en 2023, grâce à une baisse des dépenses de personnel et des subventions. Cependant, l’agence précise que le budget demeure rigide et vulnérable aux chocs externes, avec une partie significative des revenus consacrée aux charges fixes telles que les salaires et les intérêts.

selon la même source, la dette publique devrait rester au-dessus de 80% du PIB, avec une sensibilité élevée aux chocs monétaires et fiscaux. Les prévisions indiquent un déficit de compte courant (CAD) en baisse, passant de 2,7% du PIB en 2023 à 2,4% en 2024, soutenu par des exportations croissantes et des entrées de fonds de remises.

En matière d’ESG, la Tunisie affiche des scores faibles pour la stabilité politique et les droits, ainsi que pour la qualité des institutions, ce qui impacte négativement son profil de crédit.

Fitch a précisé également, que les facteurs qui pourraient entraîner une dégradation de la note incluent des tensions accrues sur les finances publiques et des pressions sur les comptes extérieurs. À l’inverse, une amélioration des finances publiques et un meilleur accès au financement externe pourraient conduire à une nouvelle amélioration de la note.

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