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Heute — 18. Oktober 2025Haupt-Feeds

Le Likoud et Trump veulent sauver la tête de Netanyahu

18. Oktober 2025 um 11:03

Alors qu’Israël ne cesse de violer la trêve à Gaza, vendue par Donald Trump comme un accomplissement historique, en tuant des civils palestiniens et en n’autorisant l’entrée dans le territoire palestinien que de la moitié du nombre convenu de camions qui devaient faire parvenir l’aide humanitaire et en limitant également au strict minimum le fuel et le gaz, le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu joue de nouveau son avenir devant les tribunaux israéliens. Son parti, mais aussi le président américain Donald Trump, exigent la fin de ses procès. 

Imed Bahri

Le site Al Jazeera est revenu sur les pressions qui s’exercent pour sauver la peau du génocidaire israélien qui traîne tant de casseroles. 

Après un mois d’interruption, Netanyahu a de nouveau comparu mercredi 15 octobre 2025 devant le tribunal de district de Tel Aviv pour corruption.

Le ministre de la Justice, Yariv Levin, membre de l’aile droite du Likoud, a défendu le Premier ministre en déclarant : «Son procès n’aurait jamais dû commencer et il est contraire à la justice et aux intérêts de l’État», a rapporté le Yediot Aharonot.

Levin a exprimé son soutien au projet de loi visant à annuler les audiences du procès de Netanyahu : «L’important projet de loi proposé par le député Ariel Kellner vise à garantir au Premier ministre le temps nécessaire pour gérer les affaires de l’État pendant cette période. J’ai l’intention de le soumettre à la Commission ministérielle de la législation dès qu’il sera examiné»

De son côté, le ministre israélien de l’Éducation, Yoav Kisch, également membre de l’aile droite du Likoud, a déclaré sur la plateforme X que le moment est venu d’annuler le procès. Il a écrit : «Nous traversons l’une des périodes les plus sensibles et les plus critiques de l’histoire de l’État d’Israël. À l’ordre du jour figurent de graves défis sécuritaires, des menaces existentielles et de rares occasions historiques de remodeler la région, que ce soit sur le plan militaire, par le biais d’accords de paix ou en renforçant notre position internationale». Et d’ajouter : «Ce n’est pas seulement une question de calendrier ni de statu quo. Ce procès, dès ses débuts, était et reste entaché d’irrégularités. Il est basé sur des distorsions, des fuites, des pressions et des accusations fabriquées de toutes pièces. C’est un outil politique qui n’a pas sa place dans un État démocratique».

Le Premier ministre devant le tribunal

L’Autorité israélienne de radiodiffusion a rapporté à l’issue de la comparution ce mercredi de Netanyahu devant le tribunal de district se Tel Aviv : «Le témoignage du Premier ministre Netanyahu devant le tribunal a été renouvelé ce matin dans le cadre des affaires dans lesquelles il est accusé», ajoutant que des ministres et des membres de la Knesset étaient présents au tribunal pour soutenir Netanyahu. 

Plus tard, la même source a rapporté que Netanyahu avait quitté la salle d’audience un moment après avoir reçu une enveloppe scellée de ses collaborateurs, ajoutant qu’il avait quitté la salle d’audience à plusieurs reprises lors de ses précédentes comparutions, en affirmant avoir reçu des enveloppes de ses collaborateurs.

C’est la première fois que le Premier ministre israélien comparaît devant un tribunal depuis que le président américain Donald Trump a demandé à son homologue israélien Isaac Herzog, lundi 12 octobre, lors de son discours à la Knesset, d’accorder une grâce à Netanyahu.

En juin, Trump a exprimé son mécontentement concernant le procès du Premier ministre israélien, affirmant que les États-Unis ne toléreraient pas la poursuite de son procès pour corruption, ne craignant pas de s’immiscer ainsi dans les affaires de la justice israélienne.

Le président israélien a le pouvoir de gracier Netanyahu mais les médias israéliens affirment qu’une telle grâce n’était pas actuellement envisagée. De même qu’aucune demande de ce type n’avait été formulée. 

Corruption, pots-de-vin et abus de confiance

Netanyahu est accusé de corruption, de pots-de-vin et d’abus de confiance dans les affaires 1000, 2000 et 4000.

L’ancien procureur général Avichaï Mandelblit a déposé l’acte d’accusation fin novembre 2019.

L’affaire 1000 concerne Netanyahu et des membres de sa famille ayant reçu des cadeaux coûteux de la part d’hommes d’affaires en échange de faveurs et d’assistance dans divers domaines.

Dans l’affaire 2000, Netanyahu est également accusé d’avoir négocié avec Arnon Mozes, éditeur du journal Yediot Aharonot, une couverture médiatique positive de ses activités.

L’affaire 4000 concerne des faveurs accordées à Shaul Elovitch, ancien propriétaire du site d’information en hébreu Walla ! et ancien dirigeant de Bezeq Communications, en échange d’une couverture médiatique positive.

Le procès de Netanyahu dans ces affaires s’est ouvert en 2020. Il nie les accusations portées contre lui, affirmant qu’elles relèvent d’une campagne politique visant à le destituer. Outre son procès en Israël, la Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre Netanyahu, le 21 novembre 2024, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité contre les Palestiniens de la bande de Gaza.

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Nouri brosse un tableau reluisant de l’économie tunisienne

18. Oktober 2025 um 10:38

Alors que les experts font part de leur inquiétude face à la précarité des finances publiques (avec la persistance, entre autres voyants rouges, de l’inflation, du déficit budgétaire et du surendettement), le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri, brosse un tableau plutôt lumineux de l’état de l’économie tunisienne.

La Tunisie «a su honorer ses engagements et préserver la stabilité macroéconomique grâce à une gestion fondée sur la responsabilité nationale et la mobilisation des ressources intérieures», a-t-il déclaré, jeudi 16 octobre 2025, lors de la réunion des gouverneurs des banques centrales et des ministres des Finances de la région Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan (Menap), dans le cadre des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), qui se tiennent à Washington du 14 au 18 octobre 2025.

Selon la Tap, l’agence de presse officielle, M. Nouri a qualifié l’expérience tunisienne d’«exemple riche d’enseignements» et souligné la capacité du pays à surmonter les crises successives tout en préservant l’équilibre fondamental de l’économie nationale et la viabilité des finances publiques.

Nouri a également souligné le rôle de la politique monétaire, «équilibrée entre flexibilité et rigueur», qui a ancré les anticipations d’inflation, maintenu la vigueur du dinar tunisien face aux principales devises étrangères et amélioré la stabilité du système financier.

Parmi les réalisations, le gouverneur a cité le renforcement des réserves de change et le récent relèvement de la note souveraine de la Tunisie. «Les crises que nous avons traversées ne nous ont pas affaiblis, mais nous ont plutôt rendus plus forts et plus conscients», a-t-il déclaré, soulignant que «chaque tempête que nous avons traversée a renforcé nos institutions et leur capacité à naviguer dans un monde caractérisé par une grande incertitude».

Le débat auquel a pris part M. Nouri portait sur les stratégies visant à renforcer les politiques monétaires et budgétaires afin d’accroître la résilience économique face aux chocs extérieurs croissants, dans un contexte international en rapide évolution.

La stabilité économique «ne peut être importée ou imposée de l’extérieur, mais construite de manière endogène et progressive grâce à la discipline budgétaire, à la cohérence des politiques publiques et à la confiance mutuelle entre les institutions», a-t-il expliqué, faisant ainsi écho aux critiques souvent adressées par le président Kaïs Saïed au Fonds monétaire international (FMI), dont le pays rejette officiellement les recommandations de réformes structurelles assimilées à des … «diktats». Cette approche, a expliqué M. Nouri, a permis au pays de respecter les principales échéances du service de la dette extérieure.

I. B.

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IACE | Forte hausse du besoin net en devises de la Tunisie  

18. Oktober 2025 um 10:11

Le besoin total net en devises pour couvrir le déficit courant et rembourser la dette extérieure de la Tunisie est estimé à 3 136 millions de dinars (MD) en 2025, contre seulement 98 MD en 2024, souligne l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) dans sa note d’analyse intitulée «Stabilité macro-financière en Tunisie : réalisations du programme national versus le programme FMI», publiée jeudi 16 octobre 2025. Où les auteurs comparent les résultats du programme de performance de la Tunisie, sans recours à l’endettement auprès du FMI, avec ceux attendus dans le cadre du programme du Fonds.

Cette forte hausse s’explique par un déficit courant élevé, résultant à la fois de la stagnation des exportations (-0,3% sur les huit premiers mois de 2025) et de l’augmentation des importations (+4,8%), ainsi que par des pertes spécifiques, comme la baisse du prix de l’huile d’olive (1,1 milliard de dinars) et la diminution de la production d’hydrocarbures (près de 1 milliard de dinars).

«Le gain lié à la baisse du prix du pétrole n’a été que de 357 MD sur huit mois, soit 5%, alors que le prix avait chuté de 15% par rapport à l’année précédente», souligne le rapport.

Toutefois, la Tunisie bénéficie d’apports en devises grâce aux aides en capital et aux Investissements directs étrangers (IDE) nets, rappelle l’IACE.

Le service de la dette extérieure pour 2025, estimé à 10 500 MD en principal, sera couvert, bien que cela entraîne une baisse des réserves de change.

Néanmoins, le stock de réserves devrait rester suffisant pour couvrir 91 jours d’importations, une limite jugée acceptable par les institutions financières.

Le rapport précise également que la dette extérieure continue de diminuer tout en respectant les échéances, ce qui est essentiel pour rassurer les investisseurs et les bailleurs de fonds étrangers.

Pour les auteurs du rapport, ces performances expliquent les récentes améliorations de la notation de la Tunisie par les agences internationales.

I. B.

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Pollution à Gabès | Un expert pointe des défaillances techniques dans l’usine du GCT

18. Oktober 2025 um 09:48

Ridha Sghiri, ancien directeur de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), a déclaré que les émanations de gaz toxiques qui asphyxient les habitants de Gabès résultent de défaillances techniques dans les installations de l’usine du Groupe chimique tunisien (GCT).

Dans une déclaration faite le 17 octobre 2025 à RTCI, Sghiri a évoqué deux causes principales à l’origine de ces émanations : la mauvaise étanchéité des enceintes de réaction et le dosage incorrect des produits chimiques utilisés.

L’expert explique que toute réaction chimique doit impérativement se dérouler dans une enceinte totalement isolée de l’environnement extérieur. Lorsqu’un excès de l’un ou l’autre des réactifs se produit, les émanations toxiques se répandent immédiatement dans l’atmosphère, mettant en danger la population locale, a-t-il expliqué, tout en insistant sur la nécessité de vérifier quotidiennement, voire en continu tout au long de la journée, l’étanchéité des enceintes ainsi que les dosages des réactifs chimiques.

Seuls ces contrôles rigoureux éviteraient une détérioration totale des installations qui nécessiterait leur remplacement complet, a averti Sghiri, ce qui nécessiterait d’énormes dépenses.

L’expert estime donc qu’un protocole de surveillance strict des équipements et un meilleur contrôle des processus industriels dans l’usine auraient permis d’éviter la catastrophe environnementale et sanitaire à Gabès et le soulèvement des riverains de l’usine du GCT qui exige désormais sa fermeture pure et simple et de démantèlement de des équipements.

I. B.

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Pollution à Gabès | Saïed promet des «solutions immédiates»

18. Oktober 2025 um 09:21

Le président Kaïs Saïed a promis des solutions «urgentes» et «immédiates» sont en cours d’élaboration, en attendant la mise en œuvre d’une stratégie globale pour la région de Gabès, où des manifestations se poursuivent depuis le 27 septembre pour protester contre la pollution industrielle provoquée par les émissions de l’usine d’engrais du Groupe chimique tunisien (GCT).

Le président de la République a fait cette déclaration en recevant, vendredi 17 octobre, au palais de Carthage, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Ibrahim Bouderbala, et le président du Conseil national des districts et des régions (CNRD), Imed Derbali.

Selon un communiqué de la présidence, Kais Saïed a rendu hommage aux habitants de Gabès pour leur conscience et leur sens du civisme, citant en exemple une citoyenne qui a appelé les manifestants à rouvrir les routes bloquées entre Aïn Salem, Sidi Boulbaba et Chentech. Il a, dans ce contexte, exhorté les citoyens à se tenir aux côtés des forces de sécurité face à ceux qui tentent d’exploiter la situation à des fins personnelles.

Le président de la République a par ailleurs réaffirmé la détermination de la Tunisie à poursuivre sa marche en s’appuyant sur ses capacités nationales et sur les résultats obtenus, tout en dénonçant les manœuvres de certains «comploteurs à la solde de l’étranger», assurant que le peuple tunisien restera fidèle au chemin qu’il a choisi «jusqu’à la libération définitive».

I. B.

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Tunis | Clôture du programme «Soyons Actifs/Actives»

18. Oktober 2025 um 08:56

Le programme «Soyons Actifs/Actives», financé par l’Agence Française de Développement (AFD), a clos ses activités, après plus de dix ans de renforcement de la justice sociale et de la citoyenneté active en Tunisie.

La session de clôture du programme se tiendra ce vendredi 17 octobre 2025 à la Cité des Sciences de Tunis, et réunira partenaires, associations et acteurs locaux pour présenter les réalisations et partager les enseignements tirés.

Ce programme a été mené en partenariat avec le ministère de l’Éducation, le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, et le ministère de la Jeunesse et des Sports, en collaboration avec les acteurs de la société civile tunisienne et des partenaires français, illustrant un modèle de coopération multipartite entre secteur public, société civile et partenaires internationaux.

Le programme vise à soutenir les populations les plus vulnérables, notamment les jeunes, les femmes et les personnes en recherche d’emploi, tout en renforçant les capacités des organisations de la société civile et en leur permettant de jouer un rôle actif dans le développement des communautés locales. Il s’articule autour de trois pôles principaux :

1. Éducation : amélioration de l’enseignement formel et non formel, éducation inclusive pour les enfants en situation de handicap, création de clubs scolaires pour encourager la citoyenneté, et organisation d’activités culturelles et artistiques favorisant l’intégration sociale et l’expression créative des enfants.

2. Insertion socio-professionnelle / économie sociale et solidaire (ESS) : soutien à l’emploi et à l’autonomie professionnelle, développement des compétences locales, et encouragement de modèles de coopération collective tels que les coopératives et projets sociaux, afin de renforcer l’économie locale et stimuler les initiatives communautaires durables.

3. Démocratie participative : renforcement du dialogue entre la société civile et les autorités publiques, mise en œuvre d’initiatives locales et multi-acteurs pour élargir la participation citoyenne, et développement des compétences en leadership des acteurs locaux, favorisant la responsabilité et la transparence.

Plus de 90 associations, coopératives et structures locales tunisiennes et françaises ont participé au programme, qui a permis la réalisation de nombreuses initiatives et projets bénéficiant directement à des milliers de citoyens tunisiens dans différentes régions, à travers des actions telles que l’éducation inclusive, les clubs scolaires, les radios jeunes, les campagnes de sensibilisation culturelle et sociale, et le soutien aux initiatives économiques locales.

La session de clôture réunira plus de 80 organisations tunisiennes et françaises, constituant une plateforme pour évaluer les réalisations, partager les enseignements et envisager les perspectives de coopération future entre tous les partenaires, tout en renforçant la dynamique de participation citoyenne et le renforcement des capacités locales.

Communiqué.

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La véritable révolution tunisienne reste à faire

18. Oktober 2025 um 08:25

Le drame qui se déroule aujourd’hui à Gabès dont l’onde de choc retentit dans les médias du monde entier, présentant notre pays sous son jour le moins reluisant, traduit l’interminable agonie d’un modèle socio-économique obsolète mis en place en Tunisie au lendemain de l’indépendance en 1956 et dont la pollution industrielle destructrice de l’environnement et de la santé n’est pas la seule conséquence néfaste. Des leçons sont à tirer et des décisions mises en œuvre dans l’urgence.  

Elyes Kasri *

Les gouvernements tunisiens successifs depuis 2011 n’ont apparemment pas suffisamment rationalisé que l’effondrement du régime Ben Ali n’est pas la fin du despotisme, de la corruption et de la mal gouvernance mais plutôt le spasme d’une agonie interminable d’un modèle socio-économique en décrépitude devenu désormais obsolète, prohibitif, contre-productif et incitant à la rigidité et aux passe-droits.

Un nouvel équilibre viable et durable

La véritable révolution tunisienne reste à faire et n’est pas principalement un quelconque fantasme socio-politique ni une quête de pouvoir et de ses subsides mais un changement profond de paradigme de gouvernance en vue de l’établissement d’un nouvel équilibre viable et durable entre entrepreneuriat, innovation et une véritable équité sociale non pas pour faire des Tunisiens un peuple d’assistés mais une Tunisie innovatrice et entreprenante sans barrières sociales, régionales ou de rente de toute sorte.

C’est là que résident le principal défi et le véritable enjeu du futur. Alors que des observateurs émettent de sérieuses craintes qu’au rythme suivi depuis 2011 de décrépitude et d’obsolescence accélérée de l’infrastructure nationale et au vu de l’absence de grands projets d’infrastructure dans le projet fuité de loi de finance 2026, année supposée être celle du démarrage du plan quinquennal de développement 2026-2030, Gabès avec son désastre écologique et son lourd tribut humain, trop longtemps tu et ignoré, risque de faire des petits à travers le territoire national pour en faire que Dieu ne veuille un champ de compétition de forces régionales et en premier lieu des faux frères avec des conséquences tragiques.

Prélèvements fiscaux et survie budgétaire

Pour revenir au projet de loi de finance 2026, il semble s’inscrire dans le droit fil des budgets post révolution qui ont privilégié les prélèvements fiscaux et une politique économique faussement distributive sur la relance économique et le soutien à la création d’entreprises, de richesses et d’emplois.

Le mode de survie budgétaire adopté depuis 2011 semble, d’après la majorité des experts économiques, mener progressivement à une asphyxie fatale avec en sus, au lieu de l’indépendance économique et financière invoquée, une dépendance non seulement financière mais également politique, diplomatique et possiblement sécuritaire qui risquerait d’hypothéquer ce que les Tunisiens ont de plus précieux.

* Ancien ambassadeur.

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Gestern — 17. Oktober 2025Haupt-Feeds

Palestine | Epopée tragique d’une dépossession centenaire

17. Oktober 2025 um 13:30

À travers une plume acérée et une documentation rigoureuse, Rachad Antonius (1) nous invite, dans son livre ‘‘La conquête de la Palestine. De Balfour à Gaza’’ à parcourir le long chemin de croix de la Palestine, depuis l’ambition coloniale de la Déclaration Balfour jusqu’à l’enfer de Gaza. Son ouvrage, aussi dense qu’implacable, se lit comme une fresque historique où s’entremêlent conquête, résistance et silence complice des nations.

Abdelhamid Larguèche *

Rachad Antonius structure son récit en trois actes, comme les mouvements d’une symphonie funèbre

– L’ensemencement (1917-1948) : sous le regard bienveillant de l’Empire britannique, le projet sioniste prend racine. Le Mandat et la Déclaration Balfour deviennent les outils juridiques d’une colonisation naissante, tandis que les institutions sionistes préparent l’avènement d’un État juif sur une terre peuplée.

– L’effraction (1948-1993) : en 1948, la Nakba – la Catastrophe – scelle le destin de centaines de milliers de Palestiniens chassés de leurs foyers. La guerre de 1967 parachève cette mainmise, étendant l’occupation à la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est. Le territoire palestinien se fragmente, la colonisation s’installe.

– Le leurre (1993-2023) : les accords d’Oslo, présentés comme l’aube d’une paix possible, deviennent en réalité le paravent d’une annexion décomplexée. Derrière le langage diplomatique, les colonies prospèrent, le mur s’élève, Gaza étouffe.

Les forces de l’ouvrage

Ce qui frappe, à la lecture, c’est la puissance de la démonstration. Antonius ne se contente pas de raconter; il prouve, cite, archive. Il s’appuie sur les travaux d’historiens israéliens – Ilan Pappé, Benny Morris – pour déconstruire le récit officiel. Chaque affirmation est étayée, chaque phase décortiquée avec une clarté pédagogique rare.

Son analyse de la «colonisation territoriale et démographique» est particulièrement saisissante. Il montre comment, depuis plus d’un siècle, s’opère une lente mais inexorable transformation du paysage humain et géographique de la Palestine.

La «dénonciation de l’apartheid» israélien est tout aussi percutante. Check-points, routes réservées aux colons, lois discriminatoires : Antonius décrit un système où deux peuples vivent sous deux régimes distincts, l’un privilégié, l’autre assiégé.

Enfin, son chapitre sur la «guerre de Gaza (2023)»  est d’une actualité brûlante. Il y voit l’aboutissement logique d’un processus génocidaire, où la violence n’est plus un moyen, mais une fin.

Un livre-miroir

‘‘La Conquête de la Palestine’’ est plus qu’un livre d’histoire : c’est un miroir tendu à l’Occident. Antonius y interroge sa complicité, son silence, la facilité à accepter le récit du plus fort. Il met en lumière la «confusion savamment entretenue entre antisionisme et antisémitisme», instrumentalisée pour réduire au silence toute critique.

Cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui refusent l’amnésie organisée et la pensée unique. Il est une clé pour comprendre un conflit trop souvent résumé à des «cycles de violence», alors qu’il s’agit d’une «guerre d’occupation et de résistance», dont les racines plongent dans l’histoire coloniale européenne.

Rachad Antonius signe ici un essai majeur, courageux et nécessaire. Par sa rigueur, son style et sa force argumentaire, ‘‘La Conquête de la Palestine’’ s’impose comme une référence pour quiconque cherche à percer le voile des apparences et à saisir les soubassements d’un drame qui continue de déchirer le monde.

* Historien.

1) Rachad Antonius, professeur associé à l’université de l’UQAM, est un sociologue du monde contemporain, il sera l’hôte de l’Académie Tunisienne Beit al-Hikma où il présentera, le lundi 20 octobre 2025, son ouvrage sur la conquête de la Palestine.

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Tunisie | Mise en circulation d’un nouveau billet de 10 DT

17. Oktober 2025 um 13:00

La Banque centrale de Tunisie (BCT) a annoncé avoir mis en circulation, à compter du 17 octobre 2025, un nouveau billet de banque de dix dinars (type 2020) ayant cours légal et pouvoir libératoire.

Le billet porte les mêmes motifs, caractéristiques et éléments de sécurité que ceux du billet de dix dinars de même type actuellement en circulation, à l’exception:

– de la date d’émission, remplacée par «25-07-2025» au lieu de «20-3-2020» et imprimée en caractères de taille supérieure;

– et des signatures du Gouverneur de la BCT, Fethi Zouhaier Nouri, et celle du vice- gouverneur, Mourad Abdessalem.

Le billet de banque de dix dinars (type 2020) circulera concurremment avec les autres billets de même dénomination et de même type actuellement en circulation.

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Report du procès de Mustapha Djemali et Abderrazek Krimi

17. Oktober 2025 um 12:30

Six travailleurs humanitaires travaillant pour le Conseil tunisien pour les réfugiés (CTR), une organisation humanitaire qui a collaboré avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pour examiner les demandes d’asile en Tunisie, sont accusés d’avoir facilité l’entrée clandestine de migrants dans en Tunisie, point de transit essentiel pour ceux qui cherchent à rejoindre l’Europe. Ils ont comparu devant le jeudi 16 octobre 2025 devant le tribunal de première instance de Tunis.

Des groupes de défense des droits humains tunisiens et internationaux ont condamné le procès, affirmant qu’il criminalisait l’aide aux réfugiés et aux migrants.

Parmi les accusés figurent le directeur de la CTR, Mustapha Djemali, un ressortissant tuniso-suisse de 81 ans, et le chef de projet, l’universitaire Abderrazek Krimi, tous deux détenus depuis plus d’un an et demi dans l’attente de leur procès.

Quatre autres employés ont été inculpés dans cette affaire, mais n’ont pas été placés en détention. Ils sont tous accusés d’«hébergement» de migrants et d’«aide à l’entrée illégale» en Tunisie, selon un avocat.

La défense a demandé le report du procès et l’audition du HCR, ainsi que la libération provisoire de Djemali et Krimi, leur détention provisoire ayant dépassé la limite légale de 14 mois.

Le juge a cependant rejeté les deux dernières demandes et décidé de reporter le procès au 24 novembre prochain, sachant que Djemali souffre de graves problèmes de santé, selon sa fille, Yusra. Il peut à peine se tenir debout, a-t-elle dit, ajoutant : «C’est dur de le voir comme ça.»

La famille a indiqué que les accusations initiales de fraude et de blanchiment d’argent contre Djemali avaient été abandonnées.

Les accusés ont été arrêtés en mai 2024 avec une douzaine de travailleurs humanitaires, dont des membres de l’association française Terre d’Asile et de l’organisation antiraciste Mnemty, qui attendent leur procès.

Djemali et Krimi «ont été arrêtés uniquement en raison de leur travail humanitaire légitime», a déclaré Antonia Mulvey, directrice de Legal Action Worldwide, basée à Genève, citée par New Arab.

I. B.

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La Tunisie prévoit une campagne record d’huile d’olive

17. Oktober 2025 um 11:18

La campagne 2025-2026 de l’huile d’olive tunisienne devrait connaître une nette reprise, avec une campagne record et une production estimée à 500 000 tonnes, a indiqué Faouzi Zayani, expert en politique agricole, à Mosaïque FM, indiquant que la campagne sera exceptionnelle et que la Tunisie va peser sur le marché mondial de l’huile d’olive.

Des projections indépendantes indiquent une production de 400 000 à 500 000 tonnes d’huile, potentiellement des niveaux records pour la Tunisie.

Selon des analyses sectorielles publiées ces derniers jours, la production pourrait se stabiliser dans la fourchette haute et placer la Tunisie au deuxième rang mondial pour la campagne en cours, derrière l’Espagne.

Les estimations les plus optimistes tablent sur une production d’environ 500 000 tonnes. Au niveau régional, les premières données régionales confirment la tendance positive : 90 000 tonnes d’olives sont attendues à Monastir, soit un peu plus de 18 000 tonnes d’huile. La récolte devrait débuter entre mi-octobre et début novembre, selon les régions.

La Tunisie s’inscrit dans un contexte méditerranéen en voie de normalisation après deux années de sécheresse : les prévisions du secteur laissent entrevoir une augmentation de l’offre dans l’Union européenne (UE) et une reprise progressive de la demande internationale.

Les indicateurs du Conseil oléicole international montrent également une baisse des prix à la production par rapport aux pics de 2023-2024, la structure des prix restant tributaire de l’évolution des rendements de l’automne.

Au niveau national, les autorités financières et sectorielles ont lancé des réunions opérationnelles pour soutenir la campagne, impliquant le système bancaire et appelant à la promotion des produits tunisiens par l’étiquetage et le conditionnement. L’objectif affiché est d’augmenter le poids de l’huile conditionnée en bouteille par rapport au vrac, améliorant ainsi les marges et la notoriété sur les marchés tiers.

Un problème de marché subsiste cependant : la baisse des prix internationaux a déjà comprimé la valeur moyenne des exportations au cours de la dernière campagne, malgré des volumes en hausse.

Les opérateurs font état d’un besoin de liquidités pour les achats de matières premières, d’une logistique rationalisée et d’une promotion accrue de la marque tunisienne afin d’absorber l’offre attendue et de défendre les niveaux de prix.

Si les rendements d’octobre et de novembre sont conformes aux attentes, la Tunisie se dirige vers un tournant, avec la possibilité de grimper au classement mondial dès 2025-2026.

La résilience des prix et la capacité à introduire de l’huile conditionné sur les marchés non européens seront les facteurs clés pour traduire le potentiel de production en augmentation des recettes en devises et en renforcement structurel de la chaîne d’approvisionnement.

 D’après Ansamed.

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Poursuite de la croissance de la microfinance en Tunisie

17. Oktober 2025 um 11:03

Selon l’Autorité de contrôle de la microfinance (ACM), le volume total des microcrédits en Tunisie a atteint environ 28 milliards de dinars à la fin du premier semestre 2025, attestant la poursuite de la croissance rapide de ce secteur, qui a augmenté de 16,3 % par rapport à la même période en 2024, où le volume total des prêts s’élevait à environ 24 milliards de dinars, rapporte l’agence Tap.

Le nombre total de bénéficiaires a également connu une hausse significative, atteignant 821 123 personnes en juin 2025, contre 773 478 l’année précédente, soit une croissance de 6,2 %.

Par ailleurs, 17 260 personnes ont eu accès pour la première fois à un financement au deuxième trimestre 2025, contre 14 351 et 15 389 au cours de la même période en 2024 et 2023.

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La Berd finance l’économie verte en Tunisie

17. Oktober 2025 um 10:41

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) a annoncé, le 14 octobre 2025, le lancement, en collaboration avec l’Union européenne (UE), du Mécanisme de financement de l’économie verte (MFEV) en Tunisie, afin de «renforcer la compétitivité du secteur privé et de soutenir la transition du pays vers une économie verte».

Selon la Berd, «cette initiative historique, la première du genre en Tunisie, permettra d’octroyer 59 millions d’euros de prêts senior non garantis à un maximum de six institutions financières locales, qui les accorderont aux micro, petites et moyennes entreprises.»

«Ce financement sera destiné aux investissements dans l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, l’adaptation au changement climatique et l’économie circulaire», ajoute la banque.

Ce nouveau programme bénéficie également du soutien du TCX Fund, qui fournit des produits de couverture de change aux emprunteurs des marchés émergents et frontaliers, et offrira aux banques tunisiennes un mécanisme de couverture de change à taux réduit, soutenu par l’UE.

Au cours des trois dernières décennies, la Tunisie a connu une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, en grande partie due à une croissance industrielle à forte intensité énergétique.

Conscient de l’importance du développement durable, le pays a mis à jour ses Contributions déterminées au niveau national (CDN) en 2021, fixant l’objectif ambitieux de réduire l’intensité carbone de 45 % d’ici 2030. Le nouveau cadre du GEFF(Green Economy Financing Facilities) soutiendra cet objectif en permettant à davantage de PME d’investir dans les technologies d’adaptation et d’atténuation du changement climatique, contribuant ainsi à réduire significativement la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Ces investissements devraient permettre de réduire les émissions de CO2 de plus de 26 296 tonnes par an.

Ce mécanisme sera complété par un programme complet de coopération technique de la Berd et de l’UE, qui comprendra également des programmes de renforcement des capacités des institutions financières partenaires, l’accent étant mis sur la promotion de l’égalité d’accès au financement vert pour les femmes et les hommes. De plus, ce programme offrira des incitations aux investissements financés par l’UE aux sous-emprunteurs ayant mené à bien et vérifié l’adoption de technologies à haute performance.

À l’échelle mondiale, le programme GEFF opère à travers un réseau de 191 institutions financières locales dans 29 pays, soutenu par un financement de la Berd de 6,3 milliards d’euros.

Cela a permis à plus de 231 000 clients d’éviter conjointement plus de 10 millions de tonnes d’émissions de CO2 par an.

Depuis le début de ses opérations en Tunisie en 2012, la Berd a investi plus de 2,78 milliards d’euros dans 83 projets à travers le pays, dont 66 % dans le secteur privé.

D’après communiqué.

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Pollution chimique | La tension ne baisse pas à Gabès

17. Oktober 2025 um 10:07

Les habitants de Gabès ont observé hier, jeudi 16 octobre 2025, une «Journée régionale de colère» pour exiger la fermeture des unités du Groupe chimique tunisien (GCT) qui continuent d’émettre dans l’air saturé des gaz toxiques causant de nombreux cas d’asphyxie et d’hospitalisation parmi les riverains. (Ph. Captures d’écran).

Le mouvement de protestation, qui a commencé le 27 septembre dernier avec les premiers cas d’asphyxie ayant touché des écoliers, ne semble pas près de connaître son épilogue. Les protestataires, encadrés par des acteurs de la société civile, reprochent au gouvernement de ne pas avoir tenu les promesses qu‘il avait faites en 2016 de fermer l’usine d’engrais chimiques et de n’avoir pas encore réagi à leur mouvement en proposant des solutions urgentes au problème de la pollution industrielle qui a atteint un seuil critique dans la région, en provoquant diverses maladies chroniques.

Les Gabésiens se sentent abandonnés à leur sort face un ogre qui continue d’émettre des gaz toxiques dans l’air et des boues chimiques dans la mer, portant ainsi atteinte à la biodiversité, à l’agriculture et à la pêche dont vivent beaucoup d’entre eux.

L’équipe d’experts dépêchée dans la région par le président de la république a fait son travail. Elle devra remettre son rapport et ses éventuelles propositions à Kaïs Saïed, dont les Gabésiens attendent non pas des paroles et des promesses, mais des décisions concrètes et fermes à la hauteur de la situation dramatique prévalant dans la région, et notamment un plan de démantèlement des unités polluantes et de réorientation de l’économie régionale vers des activités moins destructrices.

En attendant, les heurts se poursuivent entre les manifestants et les forces de l’ordre et la tension ne baisse pas, alimentée par les arrestations effectuées dans les rangs des protestataires dont beaucoup d’adolescents et de jeunes, mais aussi des femmes.

En fait, le mouvement, qui était porté par des acteurs de la société civile, mobilise aujourd’hui toutes les catégories de la société, et la crainte est de le voir bientôt déborder les limites du gouvernorat de Gabès pour être rejoint par les citoyens dans le reste du pays, et notamment les autres régions affectées par la pollution industrielle, comme Sfax, Gafsa et même, à un degré moindre, Tunis, Bizerte et Monastir.

Latif Belhedi

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Loi de finances 2026 l Des prévisions peu rassurantes

17. Oktober 2025 um 09:16

Le projet de la loi de finances 2026 (PLF 2026) prévoit des charges budgétaires s’élevant à 63,575 milliards de dinars, contre des ressources budgétaires ne dépassant pas les 52,560 milliards de dinars, provenant essentiellement, des recettes fiscales, à hauteur de 47,773 milliards de dinars (82%). Ainsi, le déficit budgétaire restera élevé et atteindra 11,015 milliards de dinars. Il sera sans doute résorbé par le recours à l’endettement, déjà considéré comme très élevé puisqu’il dépasse 80% du PIB.

Selon le PLF 2026, récemment publié par le ministère des Finances et remis à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour examen et adoption, les ressources de trésorerie s’élèveront, au cours de l’exercice 2026, à 27 milliards de dinars. Ils serviront, surtout, à financer le déficit du budget de l’Etat (11 milliards de dinars), et à rembourser les services de la dette intérieure (7,932 milliards de dinars) et extérieure (7,917 milliards de dinars).

Les ressources de trésorerie seront puisées, essentiellement, dans des emprunts intérieurs (19 milliards de dinars), et des emprunts extérieurs (6,8 milliards de dinars). Cela ne sera pas une sinécure, car la Tunisie a presque rompu les ponts avec le Fonds monétaire internationale (FMI), dont elle rejette les diktats (et le mot est du président Kaïs Saïed) et on voit mal les bailleurs de fonds internationaux se bousculer au portillon d’un pays dont la notation souveraine, pour ne rien arranger, est très basse, bien qu’elle ait été améliorée par Fitch Rating, la faisant passer de CCC+ à B- avec perspective stable en septembre dernier.

L’article 12 du PLF 2026, prévoit d’autoriser la Banque centrale de Tunisie (BCT) à accorder des facilités de financement au profit de la trésorerie générale, à hauteur de 11 milliards de dinars. Ces facilités doivent être remboursées, sans intérêts, sur une période de 15 ans, dont une période de grâce de 3 ans. En d’autres termes, les générations à venir payeront pour notre frénésie dépensière !

S’agissant du budget réservé pour appuyer financièrement le secteur public (ministères et entreprises publiques), dont l’effectif s’élève à 687 000 agents (excusez du peu !), il est estimé à 1,585 milliard de dinars, sachant que les recrutements dans ce secteur en sureffectif vont se poursuivre en 2026.

Avec de telles prévisions, le déséquilibre des finances publiques va non seulement se poursuivre mais éventuellement s’aggraver, puisque l’Etat ne prévoit pas de réduire ses dépenses, mais plutôt les augmenter, sans que la croissance ne suive au même rythme (2,3% en 2025 selon les prévisions de la Banque mondiale).  

I.B. (avec Tap)

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Jendouba | Pour une gestion durable de l’eau et des sols

17. Oktober 2025 um 08:26

Les acteurs agricoles de Jendouba se mobilisent pour la valorisation de l’eau verte et la conservation des sols à travers la mise à échelle de mesures de gestion durable des ressources naturelles pour une agriculture résiliente face au changement climatique.

Face à la variabilité climatique croissante et à la raréfaction des ressources en eau, la Tunisie est confrontée à des défis environnementaux majeurs : hausse des températures, baisse des précipitations, sécheresses prolongées, érosion et dégradation des sols.

Ces conditions entraînent une diminution significative du niveau des barrages, aujourd’hui limités à environ 30 % de leur capacité, et imposent des mesures de rationnement qui affectent directement le secteur agricole, pilier de la sécurité alimentaire nationale.

Dans ce contexte, le renforcement des capacités techniques des agriculteurs et agricultrices et la diffusion de mesures durables de gestion des eaux et des sols constituent des leviers essentiels pour mieux conserver les eaux pluviales dans le sol et diminuer la pression sur les autres sources en eau, contribuant ainsi à l’équilibre hydrique.

Renforcer la résilience du secteur agricole

Ces mesures permettent également d’améliorer la productivité, restaurer les terres dégradées et renforcer la résilience du secteur face aux changements climatiques.

C’est dans ce cadre qu’intervient le projet de coopération tuniso-allemande «Renforcement de la Résilience climatique à travers la gouvernance des ressources naturelles» (ReGnR), mandaté par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), cofinancé par l’Union Européenne (UE) et mis en œuvre par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche (MARHP) et le ministère de l’Environnement (ME).

Dans le gouvernorat de Jendouba, le projet accompagne les efforts de l’Institut national des grandes cultures (INGC) et de l’Office de développement sylvo-pastoral du Nord-Ouest (Odesypano), en coordination avec la Direction générale de l’aménagement et de la conservation des terres agricoles (DGActa), à travers le lancement prochain de deux programmes d’appui destinés aux agriculteurs, agricultrices et acteurs locaux. Ces programmes visent la mise à l’échelle de pratiques durables de gestion des ressources en eau et des sols, en particulier la mobilisation et la valorisation de «l’eau verte» qui est l’humidité naturellement stockée dans le sol et disponible pour les plantes.

Valoriser l’eau verte

Le projet ReGnR lance deux appels à participation dans le gouvernorat de Jendouba. Ils s’adressent aux agriculteurs et agricultrices, aux organisations professionnelles agricoles, aux ONG ainsi qu’aux très petites et moyennes entreprises souhaitant s’engager dans la mise en œuvre de pratiques durables de gestion de l’eau et des sols dans les grandes cultures, les parcours et les oliveraies :

– Grandes cultures (en partenariat avec l’INGC) dans les délégations de Aïn Draham, Balta-Bouaouane et Bou Salem. (Période de candidature : du 30 septembre au 30 octobre 2025.)

Lien de participation

– parcours et oliveraies (en partenariat avec l’Odesypano) dans les délégations de Fernana et Ghardimaou. (Période de candidature : du 9 septembre au 30 octobre 2025.)

Lien de participation

Mobiliser les acteurs agricoles

Agissant de manière ciblée dans les zones montagneuses, l’Odesypano a lancé une première phase d’appel à manifestation d’intérêt qui a suscité un large engouement : 1 914 agriculteurs/trices et 22 structures intermédiaires (organisations professionnelles, ONG et petites entreprises agricoles) ont ainsi exprimé leur volonté de participer au programme.

L’Odesypano accompagne actuellement les candidats à travers des actions de sensibilisation et un appui à la formulation de projets de Conservation des eaux et des sols (CES), portant notamment sur la construction d’ouvrages CES, la réhabilitation de sols par plantation, le compostage et l’amendement organique. Après la sélection des candidat·e·s, l’Odesypano, en collaboration avec les acteurs impliqués, prévoit d’assurer un accompagnement spécifique durant les saisons agricoles 2025-2026 et 2026-2027, afin d’appuyer la mise en œuvre des projets retenus.

Cet appui consiste en l’organisation de sessions de formation et d’un accompagnement technique de proximité, ainsi qu’en la distribution de semences fourragères et de plants de variétés résistantes à la sécheresse.

En parallèle, l’INGC lance un appel à candidature pour sélectionner 80 agriculteurs et agricultrices leaders en matière de conservation des eaux et des sols dans les grandes cultures. Les pratiques promues incluent le semis direct, l’agriculture de conservation, les cultures de couverture et les associations fourragères. Cette initiative vise à former et accompagner des agriculteurs leaders capables de diffuser à grande échelle des techniques agricoles durables et innovantes.

Une démarche concertée et inclusive

Les participant-e-s bénéficieront d’une formation approfondie et mettront en œuvre des parcelles de mise à l’échelle lors de la saison agricole en cours et la suivante, afin d’illustrer concrètement les bénéfices de ces pratiques sur la productivité et la durabilité des exploitations.

Les agriculteurs/trices leaders sélectionnés.es sont également appelé.e.s à diffuser ces pratiques à au moins 10 agriculteurs/trices dans leurs territoires, en ancrant une approche de diffusion en cascade des compétences acquises.

Ces actions sont appuyées par deux comités régionaux associant les autorités locales, les structures agricoles et les organisations professionnelles. Ils assureront un accompagnement technique et participatif tout au long du processus, de la sélection des bénéficiaires jusqu’à la mise en œuvre des projets sur le terrain.

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Pollution à Gabès | L’assassinat de l’environnement que la Tunisie refuse de regarder en face

17. Oktober 2025 um 07:07

Les manifestations à Gabès, après une nouvelle vague d’intoxications au gaz, ont forcé l’État à réagir. Le président Kaïs Saïed a dénoncé «l’assassinat de l’environnement à Gabès depuis de longues années». Faut-il alors choisir entre l’économie et la santé des citoyens ? Faisons le point sur la situation. (Ph. Le complexe chimique de Gabès qui fait polémique, et pas seulement en Tunisie).

Tarek Kaouache *

Le 10 octobre 2025, Gabès s’est de nouveau soulevée. Dix personnes, dont plusieurs lycéens, ont été hospitalisées après une fuite de gaz issue du Groupe chimique tunisien (GCT). Des émanations de soufre et d’ammoniac ont provoqué des troubles respiratoires et relancé la colère des habitants ainsi que des militants écologistes du collectif Stop Pollution.

L’armée a été déployée autour du site. L’UGTT locale a menacé d’une grève générale. Et, seulement après coup, le 11 octobre, Kaïs Saïed a réuni au palais de Carthage les ministres de l’Industrie et de l’Environnement, ordonnant l’envoi d’une mission d’inspection et promettant des «mesures urgentes».

Mais Gabès ne suffoque pas depuis une semaine : elle étouffe depuis plus de trente ans. Les solutions, connues depuis longtemps, attendent toujours la volonté politique d’être appliquées.

Un complexe vital pour l’économie… mortel pour son environnement

Le complexe du GCT transforme le phosphate tunisien en engrais destinés à l’exportation. C’est une source importante de devises et d’emplois : à lui seul, le groupe contribue à environ 0,1 % à 0,4 % du PIB tunisien, selon une estimation fondée sur les données de l’INS pour le secteur chimique (valeur ajoutée : 1,2 % du PIB en 2024).

Mais cette activité essentielle produit aussi un sous-produit toxique : le phosphogypse, une boue acide chargée de métaux lourds, déversée directement dans le golfe de Gabès depuis des décennies. Résultat : une mer quasiment stérile, une biodiversité détruite, et des habitants exposés quotidiennement à des gaz irritants et corrosifs.

En 2017 déjà, une décision gouvernementale avait ordonné la délocalisation du site. Huit ans plus tard, rien n’a changé. Les rapports s’empilent, les intoxications se répètent et la confiance des citoyens s’évapore.

Des solutions connues, mais coûteuses

Contrairement à une idée reçue, la dépollution de Gabès est techniquement possible. Les procédés existent et ont été testés ailleurs dans le monde : le phosphogypse peut être purifié et réutilisé dans le bâtiment; les gaz (soufre, ammoniac) peuvent être captés et convertis en acide sulfurique; les effluents acides peuvent être neutralisés et recyclés.

Le Maroc, via l’OCP, ou la Jordanie, avec la JPMC, ont déjà adopté ces approches. Mais ces investissements coûtent plusieurs centaines de millions de dinars, et le GCT, déjà affaibli, ne peut les financer sans soutien public ou international.

L’État impuissant, les investisseurs frileux

L’autre vérité, plus dure encore, est que l’État n’a plus les moyens d’assurer seul la modernisation environnementale du GCT. Ses marges budgétaires sont épuisées par une dette publique élevée et des subventions énergétiques croissantes.

Les partenaires étrangers, eux, n’accepteraient d’investir qu’à une condition : un plan d’assainissement structurel, c’est-à-dire une réorganisation profonde du groupe, avec rationalisation des coûts et réduction des effectifs. Or, le GCT emploie directement et indirectement des milliers de personnes dans le Sud et tout plan social massif risquerait d’allumer une nouvelle crise sociale et syndicale que pays ne semble pas prêt à affronter.

Résultat : on repousse encore la décision, en entretenant un statu quo aussi dangereux qu’insoutenable.

Le dilemme tunisien : polluer ou perdre en compétitivité ?

La mise aux normes environnementales ferait grimper le coût de production des engrais, réduisant la compétitivité tunisienne face à des concurrents mieux capitalisés. D’un côté, continuer à rejeter ces déchets permet de préserver les emplois et les marges. De l’autre, dépolluer réduirait les exportations et mettrait en péril un fleuron industriel.

Mais ce raisonnement est trompeur, parce qu’il ne prend pas en compte le coût réel de la pollution : pertes agricoles et halieutiques, maladies chroniques, baisse de la valeur foncière et destruction d’un patrimoine naturel.

Valoriser au lieu de rejeter : une voie tunisienne

Le salut de Gabès ne viendra ni d’un communiqué présidentiel, ni d’une inspection express. Il viendra d’une stratégie claire de valorisation : transformer les déchets en ressources.

Le phosphogypse, une fois stabilisé, peut servir dans le ciment ou le plâtre. Les gaz récupérés peuvent devenir des intrants industriels. Les eaux traitées peuvent être réutilisées dans le cycle de production.

Une telle approche créerait des emplois verts, des revenus locaux et réconcilierait économie et environnement. Mais cela demande un plan de financement national, un pilotage technique et une gouvernance transparente — pas des promesses à chaque crise.

Le choix à faire

Gabès n’est pas un accident industriel isolé : c’est le miroir du modèle de développement tunisien — produire vite, exporter beaucoup, corriger peu. Le président a eu raison de dénoncer «l’assassinat de l’environnement à Gabès depuis de longues années». Mais il reste à savoir si la Tunisie veut enfin juger le vrai coupable : l’arbitrage constant en faveur du court terme.

Le jour où le Groupe chimique cessera de voir ses déchets comme un fardeau et commencera à les traiter comme une ressource, Gabès cessera d’être une victime, pour redevenir un symbole de résilience.

* Tribune personnelle rédigée avec le recours à l’IA.

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Football | Tunisie-Brésil, en amical, le 18 novembre à Lille  

16. Oktober 2025 um 13:20

Le match amical de football qui opposera les équipes de Tunisie et du Brésil aura lieu le 18 novembre 2025 à 20h30 au Stade Pierre Mauroy de Lille, France.

C’est ce qu’a annoncé la Fédération tunisienne de football (FTF), ce jeudi 16 octobre, en rappelant que les Aigles de Carthage, qui se sont qualifiés avec panache pour la Coupe du Monde 2026 Etats-Unis, Canada et Mexique, jouera un match amical, quatre jours auparavant, face à la Jordanie.

Il est à rappeler que la dernière rencontre entre les deux sélections a eu lieu en 2022 en France et s’est soldée par un large succès (5-1) de la Seleçao.

Espérons que les Tunisiens feront mieux cette fois, eu égard la forme époustouflante qu(‘ils ont montré lors des rencontres de qualification au Mondial 2026 avec une performance historique : 9 matches gagnés sur 10, 10 clean sheets, 28 points au compteur.

Avant le Mondial 2026, la Tunisie participera àux tournois internationaux : Coupe arabe de la Fifa 2025 au Qatar (1er-18 décembre 2025) et la Coupe d’Afrique des nations 2025 (21 décembre 2025-18 janvier 2026).

I. B.

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Tunisie | Mesures en faveur de la transition énergétique (LF2026)

16. Oktober 2025 um 12:50

Le projet de loi de finances pour l’année 2026 comprend une série de mesures destinées à renforcer la transition énergétique et écologique, à travers le soutien aux investissements dans les énergies renouvelables, l’amélioration de l’efficacité énergétique, et la promotion de l’usage des véhicules électriques et hybrides.

L’article 46 prévoit que le Fonds de transition énergétique prendra en charge l’écart entre le taux d’intérêt appliqué aux prêts d’investissement et le taux moyen du marché, dans la limite de trois points, sans dépasser une marge de 3,5% et ce, pour la période allant du 1er janvier 2026 au 31 décembre 2028.

Cette mesure s’appliquera aux prêts destinés à l’investissement dans l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, ainsi qu’aux crédits octroyés par la Banque tunisienne de solidarité (BTS Bank) pour l’acquisition de voitures électriques par les chauffeurs de taxi et les centres de formation en conduite automobile.

L’article 47 prévoit la réduction des droits de douane applicables à l’importation des panneaux solaires (code tarifaire 85.41) à 15%, afin d’encourager la production et l’installation d’équipements photovoltaïques sur le territoire.

L’article 49 introduit, lui, une série de mesures incitatives en faveur des véhicules équipés à la fois d’un moteur thermique et d’un moteur électrique rechargeable par une source d’énergie externe, dans le but de favoriser leur adoption et de réduire progressivement la dépendance du pays aux énergies fossiles.

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