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Tunisie | Le CMF appelle les investisseurs à une «vigilance accrue»

07. September 2025 um 12:45

Dans un communiqué publié vendredi 5 septembre 2025 sur son site web, le Conseil du marché financier (CMF) «attire l’attention des investisseurs sur l’importance de s’informer en amont de toute décision d’investissement et de faire preuve d’une vigilance accrue face à toute offre d’investissement attractive, en particulier lorsqu’elle promet des rendements anormalement élevés.» 

De manière générale, le CMF recommande aux investisseurs d’«appliquer certaines règles de vigilance avant tout placement, rappelant à ce titre qu’aucun rendement élevé ne peut être obtenu sans un niveau de risque élevé.»

«Les investisseurs doivent s’assurer de disposer d’un minimum d’informations sur les produits proposés, lire attentivement les conventions avant de les signer, en portant une attention particulière aux conditions tarifaires, et ne doivent engager leurs fonds que dans des placements qu’ils comprennent clairement», souligne encore le CMF dans son communiqué, tout en invitant les investisseurs à «s’interroger sur les modalités de valorisation du produit proposé, de sa revente et sur les délais qui y sont associés, ainsi qu’à prendre contact avec le professionnel au cours de l’investissement afin de vérifier que celui-ci correspond toujours à leurs objectifs et à leur profil.»

Il conseille enfin aux investisseurs d’«exiger la mise à disposition d’un accès internet sécurisé permettant de suivre au quotidien les opérations effectuées sur leur compte».

Sensibilisation ou avertissement ? Encore est-il que ce communiqué du CMF est intervenu à un moment où beaucoup de petits porteurs d’actions en bourse affirment avoir perdu beaucoup d’argent dans des opérations boursières pour le moins douteuses, tout en reprochant au régulateur du marché de ne pas jouer rigoureusement le rôle qui est le sien en tant que «garant de l’intégrité du marché et ayant pour mission permanente de protéger l’épargne investie en valeurs mobilières»,  selon ses propres termes.

I. B.  

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Tunisie | «Le pouvoir personnel fait le lit des ingérences étrangères» (Al-Joumhouri)  

07. September 2025 um 12:20

Le parti Al-Joumhouri, dont le secrétaire général, Issam Chebbi, est incarcéré depuis plus de deux ans dans le cadre du procès dit de «complot contre l’Etat», a dénoncé toute tentative d’ingérence extérieure dans les affaires intérieures de la Tunisie. Tout en appelant le pouvoir à réaliser l’unité nationale à travers un dialogue politique inclusif.

Dans un communiqué publié samedi 6 septembre 2025, et consacré au projet de loi présenté aux Congrès des Etats-Unis par deux parlementaires pour soi-disant «le rétablissement de la démocratie en Tunisie», Al-Joumhouri a affirmé que «ce projet est une atteinte criarde à la souveraineté nationale et une ingérence inacceptable dans nos affaires intérieures», ajoutant qu’il révèle une nouvelle fois la «duplicité du discours» des Etats-Unis qui «prétendent défendre la démocratie et les droits de l’homme, alors que leur histoire n’est pas exempte de soutien au despotisme et à l’oppression des peuples».    

Cependant, et tout en dénonçant vigoureusement cette ingérence criarde, Al-Joumhouri assure que le premier responsable de l’exposition du pays à ce genre d’initiatives extérieures, c’est le président de la république Kaïs Saïed, qui «persiste dans son pouvoir personnel, ses atteintes aux institutions et l’aggravation de l’isolement extérieur de la Tunisie, son affaiblissement et sa fragilisation devant les parties étrangères».        

«Le seul moyen pour protéger le pays des ingérences extérieures c’est la réalisation de l’unité nationale à travers un dialogue national inclusif impliquant les différentes forces politiques, sociales et civiles», ainsi qu’à travers «une véritable réconciliation nationale qui met fin à la division et restaure la confiance entre les Tunisiens et le rétablissement du processus démocratique fondé sur la séparation entre les pouvoirs, le respect de la constitution, des droits et des libertés, [ainsi que] la libération des prisonniers politiques et des détenus d’opinion», a ajouté Al-Joumhouri.  

Le parti de Issam Chebbi a, également, averti que la poursuite de la politique du président Saïed consistant à ignorer les revendications nationales va inciter les puissances étrangères à «davantage d’ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie, ce que nous refusons absolument».

«Préserver la Tunisie de la tyrannie et des ingérences extérieures est la responsabilité du peuple tunisien et de ses forces patriotiques libres, et ne saurait se réaliser sans l’abandon du pouvoir personnel et le retour à la démocratie», a conclu Al-Joumhouri.

I. B.

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Le dossier du «Geopark Tunisie» en bonne voie à l’Unesco

07. September 2025 um 11:01

Le conseil exécutif des géoparcs de l’Unesco a approuvé le dossier du «Geopark Tunisie» et accepté au sein des réseaux des géoparcs, africain et mondial, de l’Unesco.

Selon des déclarations du président du comité scientifique des géoparcs du sud-est tunisien, Mabrouk Moncer, cité par Mosaïque FM, cette approbation a été décidée lors d’une session qui s’est tenue, le vendredi 5 septembre 2025, au Chili. Et elle sera officiellement mise en œuvre par l’Unesco dans les prochains mois.

Le directeur du projet des géoparcs du Sud tunisien, Mohsen Hussein, avait précédemment indiqué que les experts de l’Unesco Serge Delbay et Jean-Simon Pagès avaient préparé le dossier du «Geopark Tunisie» après une mission de terrain effectuée du 20 au 24 mai dans le sud tunisien, au cours de laquelle ils ont visité plusieurs sites géologiques, géomorphologiques et archéologiques importants, dont 14 sites, 3 musées, des expositions de produits locaux et le village des sciences de Tataouine. Ils ont ensuite remis un rapport à l’Unesco, examiné par le conseil des géoparcs.

Le projet du géoparc du Dahar s’étend sur une superficie de 6000 km² et couvre la chaîne de montagnes du Dahar, s’étendant sur les gouvernorats de Tataouine, Médenine et Gabès.

Il est à noter que la Tunisie a déposé le dossier de candidature du géoparc du Dahar auprès de l’Unesco, le 28 novembre 2024 et aspire à rejoindre le réseau mondial des géoparcs, qui compte actuellement 229 sites dans 50 pays.

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Du nouveau sur les transferts en devises des étudiants tunisiens

07. September 2025 um 10:37

Une nouvelle circulaire de la Banque centrale de Tunisie (BCT) révise les plafonds et les modalités des transferts en devises pour les étudiants et les stagiaires à l’étranger, dans le but de faciliter leur mobilité internationale.

Selon la circulaire, publié vendredi 5 septembre 2025, les frais d’installation passent de 4 000 à 6 000 dinars par année universitaire ou scolaire et les frais de séjour sont désormais fixés à 4 000 dinars par mois, contre 3 000, auparavant.

Une nouveauté importante concerne les stages académiques à l’étranger, qui peuvent désormais bénéficier des transferts en devises pour frais d’études et de séjour, alors qu’ils nécessitaient auparavant des autorisations spéciales.

Les étudiants peuvent effectuer leurs transferts via virements bancaires, chèques ou cartes de paiement internationales nominatives, spécifiquement dédiées aux allocations d’installation et de séjour.

La circulaire introduit également de nouvelles garanties, comme le dossier simplifié avec la possibilité de soumettre des documents provisoires en l’absence du certificat d’inscription, avec régularisation obligatoire sous trois mois.

En cas de refus de visa ou d’abandon des études, les fonds transférés doivent être récupérés sous 15 jours et rétrocédés en dinars dans un délai maximum de 60 jours.

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Medlink pour l’intégration énergétique Afrique-Europe

07. September 2025 um 10:24

Le projet d’interconnexion énergétique Medlink, impliquant la Tunisie, l’Algérie et l’Italie, a été inclus par la Commission européenne (CE) dans la liste des projets transfrontaliers prioritaires de l’Union européenne (UE) en matière d’énergies renouvelables. Le statut CB RES garantit une meilleure visibilité et une meilleure éligibilité au financement du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe, tant pour les études que pour la construction.

Cette nouvelle, rapportée par l’agence de presse tunisienne Tap, fait suite à la mise à jour officielle de la liste, portant le nombre total de projets reconnus à 13.

Plus précisément, Medlink vise à installer environ 10 GW d’énergie photovoltaïque et éolienne terrestre, avec des systèmes de stockage par batteries, en Tunisie et en Algérie, pour la consommation locale et l’exportation.

L’initiative devrait générer 30 TWh de production annuelle et 4 GW de nouvelles capacités de transfert entre l’Afrique du Nord et l’Europe.

Selon la fiche d’information de la Commission sur Global Gateway, l’impact attendu comprend également une réduction d’environ 8 millions de tonnes de CO₂ par an dans l’UE et un processus d’intégration industrielle et réglementaire entre les rives méditerranéennes. Les étapes prévues comprennent des campagnes de mesure, la conception de base et une étude d’impact environnemental et social.

Dans le paquet approuvé, la Commission précise que Medlink comprend deux connexions HVDC de 2 GW chacune permettant d’exporter jusqu’à 22,8 TWh par an vers l’Italie. Ces infrastructures sont indiquées comme étant hors du champ d’application spécifique du projet CB RES, mais complémentaires du plan global d’intégration au réseau.

Le statut CB RES reste une condition préalable à l’accès au financement du MIE et consolide le soutien des États membres, avec un processus qui comprend une période d’examen de deux mois par le Parlement et le Conseil avant publication au Journal officiel.

Sur le plan procédural, Cinea a lancé la semaine écoulée le cinquième appel à candidatures pour le statut CB RES, avec une date limite fixée au 5 février 2026 et une journée d’information virtuelle le 23 septembre.

CB RES soutient des projets de coopération entre États membres, ou entre ceux-ci et des pays tiers, et couvre des technologies telles que l’éolien, le solaire, la biomasse durable, l’énergie marine et la géothermie, ainsi que les solutions hybrides et de stockage.

L’inclusion de Medlink parmi les projets prioritaires de l’UE représente une étape concrète vers un corridor vert entre l’Afrique du Nord et l’UE, avec des bénéfices attendus en termes de décarbonation, de sécurité énergétique et d’intégration des marchés. Pour la Tunisie et l’Algérie, le paquet de 10 GW et les investissements industriels associés ouvrent de nouvelles capacités de production d’énergie renouvelable et des exportations stables vers l’Italie, tandis que le processus européen renforce sa bancabilité et son calendrier de mise en œuvre.

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Quand l’IA devient le front-end du iGaming

07. September 2025 um 09:40

Le secteur du iGaming change vite, et l’interface devient un facteur essentiel pour retenir les joueurs. L’intelligence artificielle (IA) y prend une place croissante, modifiant la manière dont les sites conçoivent leur présentation et leurs interactions. Les joueurs profitent ainsi d’environnements plus fluides et mieux organisés.

Ces évolutions reposent sur des outils capables d’observer le comportement en temps réel et d’adapter l’affichage. Les opérateurs veulent rendre l’accès aux jeux plus rapide et plus intuitif. La possibilité de Afropari télécharger permet d’améliorer l’interaction entre l’utilisateur et la plateforme.

Les améliorations portent autant sur l’aspect visuel que sur la logique de navigation. L’IA peut réorganiser les menus, optimiser le temps de chargement ou proposer des contenus en fonction de l’activité passée.

Interfaces réactives et adaptées

Les interfaces gérées par IA peuvent analyser de nombreux paramètres pour ajuster l’affichage. L’appareil, la vitesse de connexion et les préférences du joueur influencent la disposition et les éléments mis en avant. Cela rend la navigation plus simple et plus ciblée.

Parmi les usages déjà présents :

  • Menus ajustés selon les jeux favoris
  • Réduction des animations lourdes
  • Suggestions de contenus en lien avec les habitudes
  • Guides interactifs intégrés
  • Optimisation selon mobile ou ordinateur

Prévision des besoins et adaptation

Les modèles prédictifs permettent d’anticiper les actions du joueur et de lui proposer des raccourcis vers ses jeux ou options préférés. Cette logique réduit le nombre d’étapes pour atteindre un objectif.

Interaction et assistance immédiate

Les systèmes automatisés gérés par IA traitent désormais une grande part des demandes fréquentes. Ils peuvent guider un nouvel utilisateur, expliquer une règle ou proposer un tutoriel rapide. Cela allège la charge du service client et accélère les réponses.

L’IA peut aussi repérer les signaux d’un départ imminent. Dans ce cas, elle propose un jeu, une offre ou un contenu susceptible de retenir le joueur.

Performance visuelle et technique

Un affichage rapide et stable reste indispensable. Les algorithmes surveillent les performances et modifient en continu les éléments qui ralentissent le chargement. Cette optimisation est cruciale sur mobile, où la moindre latence peut nuire à l’expérience.

Exemples de mesures appliquées :

  • Compression des images ;
  • Ajustement automatique du contraste ;
  • Chargement progressif des visuels ;
  • Suppression du code inutile ;
  • Mise en avant prioritaire des zones interactives.

Fiabilité et sécurité

L’IA contribue aussi à protéger l’accès en détectant des comportements inhabituels. Elle peut bloquer une action douteuse ou afficher un avertissement. Cette vigilance rassure le joueur et maintient un environnement stable.

Les alertes discrètes ou les rappels intégrés donnent à l’utilisateur le sentiment de garder le contrôle.

Alliance entre design et intelligence artificielle

Les équipes créatives et les développeurs IA travaillent ensemble pour concevoir des espaces où le visuel et la fonction avancée s’harmonisent. Le but est d’offrir une expérience qui réagit aux choix de l’utilisateur en temps réel.

Prochaines étapes

Les futures innovations pourraient inclure la navigation par commande vocale ou des thèmes visuels générés à la demande. Avec plus de puissance de calcul disponible côté utilisateur, les ajustements seront encore plus rapides.

Ces avancées laissent envisager un iGaming capable de créer, pour chaque joueur, une interface unique qui évolue au rythme de ses actions.

Bilan

Les plateformes qui investissent dans ces technologies renforcent leur compétitivité. Elles offrent un environnement qui répond instantanément aux choix de l’utilisateur, tout en garantissant stabilité et sécurité. Cette combinaison améliore l’engagement et réduit le risque d’abandon.

À mesure que ces solutions se perfectionnent, elles devraient devenir la norme. Le front-end du iGaming s’oriente vers un modèle où l’IA n’est plus un ajout technique, mais une composante centrale de la conception et de la relation avec l’utilisateur. Les opérateurs qui sauront exploiter ce potentiel prendront une avance durable sur le marché.

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Le décret-loi 2022-54 et la culture de la censure en Tunisie

07. September 2025 um 08:51

Le décret-loi n° 2022-54, adopté en septembre 2022, prétend encadrer la diffusion de fausses informations sur Internet. Mais dans la pratique, il est perçu comme un outil de contrôle qui restreint la liberté d’expression. Cette tribune analyse ses implications sur la culture de la censure et sur la confiance des citoyens dans les institutions tunisiennes, et plaide pour une inflation de liberté plutôt qu’une répression mal appliquée.

Ilyes Bellagha *

Le décret-loi n° 2022-54 du 13 septembre 2022, relatif à la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication, prétend encadrer la diffusion de fausses informations sur Internet. Mais dans la pratique, il est devenu un instrument paradoxal : au lieu de protéger, il restreint et intimide. Dans un pays qui se cherche encore après les bouleversements de décembre 2010 et janvier 2011, ce décret-loi est souvent interprété de manière large et utilisé comme un bâillon contre les voix critiques.

Menaces réelles pour la liberté d’expression

Ce qui est particulièrement inquiétant, c’est que des responsables de diverses institutions menacent avec ce décret-loi, en inventant de toutes pièces des atteintes supposées. Et nous savons tous qu’ici, comme ailleurs, il est plus difficile de prouver son innocence que de nier sa culpabilité.

Mais le problème dépasse la loi elle-même. Toute loi tombe naturellement sous la houlette de l’interprétation, et notre société est culturellement formatée pour accepter la soumission – si ce n’est vis-à-vis du gouvernant, du moins vis-à-vis des juges. Le peuple, n’ayant pas encore acquis pleinement sa dimension de citoyen d’une république, confond le président avec le pouvoir : par conséquent, toute entorse aux règles est perçue comme sa responsabilité, et la liberté d’expression se retrouve encore plus bridée.

Héritage historique et culture de la peur

Le réflexe de peur que l’on observe aujourd’hui s’explique historiquement. Avant ce décret-loi, le cadre juridique existant contre la diffamation – principalement le Code pénal – servait déjà souvent à réprimer la parole publique. Ceux qui dénoncent aujourd’hui cette loi ou alimentent la polémique ont raison de craindre une régression du droit à l’expression, car cette peur est héritée des pratiques anciennes.

À cela s’ajoute le poids de la culture sociale : dès l’école, parfois dès la famille, nous apprenons ce que nous pouvons ou ne pouvons pas dire, sous peine de réprimande ou de honte. Tous ces codes et tabous façonnent nos comportements bien avant que la justice n’intervienne. Le décret-loi 2022-54, en criminalisant certaines publications en ligne, institutionnalise un mécanisme de contrôle déjà profondément enraciné.

Le problème qui se pose aujourd’hui est essentiellement un problème de confiance. Seule l’instauration de toutes les instances constitutionnelles et, en attendant, la création d’un vrai ordre professionnel des journalistes, distinct du syndicat, avec son conseil de discipline indépendant, pourra restaurer cette confiance et protéger la liberté d’expression.

Inflation de liberté plutôt que répression

Au lieu de nourrir le débat, ce décret-loi installe la peur et l’autocensure. Pourtant, ce dont nous avons besoin aujourd’hui, ce n’est pas d’une répression excessive, mais d’une inflation de liberté : plus d’espace pour dire, critiquer, proposer et expérimenter. Chaque opinion exprimée librement participe à la maturation de notre démocratie naissante, bien plus que des sanctions qui étouffent la parole.

Il est temps de reconnaître que la véritable protection d’une société ne se mesure pas par le contrôle des mots, mais par sa capacité à accueillir la diversité des voix, même discordantes. Le décret-loi 2022-54, tel qu’il est appliqué aujourd’hui, reste un obstacle à cette ambition. Il est temps de le repenser ou de le dépasser pour que la liberté d’expression devienne enfin un moteur de progrès et non un frein à notre renaissance collective.

* Architecte.

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Tunisair coule… en se la coulant douce  

07. September 2025 um 08:28

Les clients de Tunisair sont fatigués de se plaindre des désagréments que leur cause sans cesse leur compagnie nationale, laquelle continue de sombrer, sans que le gouvernement ne bouge vraiment pour essayer de mettre fin à ce véritable calvaire national. On laisse couler la compagnie en criant à la souveraineté nationale, laquelle «souveraineté» est pourtant piétinée quotidiennement par Tunisair : vols annulés, retards au départ et à l’arrivée, gabegie sur ses vols au départ des aéroports étrangers…   

C’est dans dans ce contexte d’une faillite annoncée mais différée que Tunisair a publié sur le site de la Bourse de Tunis sa situation financière au 31 décembre 2021 (vous avez bien lu : 2021, avec 3 ans de retard), faisant apparaître un résultat net négatif de 335 millions de dinars (MDT). Il n’est pas difficile de deviner les déficits qui se sont accumulés depuis, qui seront connus, Inchallah, Si Dieu le veut, dans trois ou quatre ans, et qui, d’ici là, seront résorbés en puisant dans l’argent des contribuables que nous sommes.

Selon les données de Tunisair, ses revenus en 2021 ont augmenté de 20,7 % à 640,5 MDT, contre 530,6 MDT en 2020.

Cette hausse est principalement due à l’augmentation des revenus du transport aérien en 2021, grâce à une productivité globale en hausse de 5 % par rapport à 2020 et à une augmentation de 10 % du nombre de passagers sur la même période, nous explique-t-on sans ciller.

Cependant, quand on sait que Tunisair a le monopole de fait des lignes de et vers Tunis et qu’elle fait payer plein pot à ses clients, cette performance cesse d’en être une.     

La compagnie annonce aussi un chiffre d’affaires en hausse de 8 % au deuxième trimestre 2025, atteignant 403,7 MDT, portée par un nombre de passagers dépassant 660 000. Et, sans doute, grâce à des tarifs carrément imposés à une clientèle prise en otage, serions-nous tentés de dire pour être honnêtes avec nos lecteurs qui sont aussi, en majorité, des clients obligés de Tunisair, un grand malade dont presque plus personne n’espère une guérison.   

I. B.

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Mélenchon appelle à l’épreuve de force | La France bloquée  

07. September 2025 um 07:33

Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise (LFI), a salué ce week-end depuis Lille l’«honnêteté républicaine» de François Bayrou, Premier ministre français. Ce dernier a choisi de soumettre son gouvernement à la confiance de l’Assemblée nationale, une décision rare sous la Ve République.

«Le 8, sera posée la question de confiance et on pense que la réponse sera que l’Assemblée nationale ne fait pas confiance, c’est-à-dire que le gouvernement tombera», a déclaré Mélenchon. Selon lui, François Bayrou aura eu le mérite de «poser la question qu’aucun de ses prédécesseurs n’a voulu poser».

Ce geste s’inscrit dans un contexte politique tendu. Confronté à une crise budgétaire et à une majorité affaiblie, le gouvernement Bayrou se trouve à la merci d’une opposition déterminée à précipiter sa chute. La décision de convoquer un vote de confiance, qui aura lieu le 8 septembre, témoigne d’une volonté de transparence mais pourrait déboucher sur une crise institutionnelle majeure si le gouvernement est renversé.

Pour Mélenchon, cette éventuelle défaite de Bayrou n’est qu’une étape. Le leader insoumis entend capitaliser sur le mécontentement social grandissant pour ouvrir une séquence politique plus large. Il appelle à transformer la journée du 10 septembre en mobilisation nationale sous le slogan «Bloquons tout». Ce mouvement, d’abord apparu sur les réseaux sociaux, a rapidement gagné en audience et bénéficie du soutien de plusieurs syndicats, dont Sud Rail, Solidaires et certaines fédérations de la CGT.

Les organisateurs appellent à des grèves massives, des blocages routiers et une paralysie économique, avec pour objectif d’exprimer une colère sociale que Mélenchon juge «profonde et légitime». Selon lui, «ce n’est pas par caprice que les gens vont tout bloquer, c’est parce que la situation est devenue invivable pour beaucoup».

Un sondage récent indique que près de 63 % des Français soutiennent cette journée de mobilisation. Si certains y voient un écho des Gilets jaunes, la dimension institutionnelle – avec la chute possible du gouvernement Bayrou le 8 – confère à ce mouvement une portée particulière.

Ainsi, la rentrée politique française s’annonce comme un moment charnière : un exécutif fragilisé, une opposition revigorée et une rue prête à se mobiliser. Entre institutions et contestation populaire, l’équilibre politique paraît plus incertain que jamais. Et si elle fait l’affaire de Marine Le Pen et de l’extrême droite, qui se tiennent en embuscade, prêts à rafler la mise, cette atmosphère d’instabilité institutionnelle ne va pas faire l’affaire de l’économie française qui continue de s’enfoncer avec des déficits record.  

D. G.

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Le poète du dimanche │ ‘‘Poèmes’’ de Khaled Najjar

07. September 2025 um 07:24

Khaled Najjar est une voix discrète et à l’écriture moderniste de la poésie tunisienne. Il vit entre Tunis et les Pays-Bas. (Photo : Annet Haak).

Né en 1949 à Tunis. Etudes de lettres arabes à l’Université de Tunis. Poète, journaliste et éditeur. Il collabore à de nombreux journaux arabes.

Voix discrète et à l’écriture moderniste de la poésie tunisienne, il a coanimé la revue Alif. A dirigé des numéros importants du Livre des questions, ouvrages bilingues, Ed. Tawbad. Dans cette dernière dont il est le fondateur, il a traduit et fait paraître de nombreux poètes, à l’échelle mondiale. Son recueil, (en arabe)  »L’ange perdu ».

Tahar Bekri

I

Après minuit

passent les pâtres vers le sud

passe une mouche

par ma fenêtre

II

Il n’y a ni source dans la cour

de ma demeure

ni vagues dans la mer

Et moi, gelé comme un ours

III

Ma poupée est dans le golfe

mon été est sans insectes

et moi, voué à la poussière

IV

Ils m »ont volé mon enfance et ma folie

Ils m’ont volé mes vents les caisses de bois

de mes habits

aux portes du Sud

Ils m’ont volé le coassement de mes grenouilles

et les miroirs de ma mère

V

Où s’en va la nuit

quand poussent les murs

les lumières du jour ?

Traduit de l’arabe par Tahar Bekri.

Revue Europe «Littérature de Tunisie», octobre 1987.

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Victime d’un bavure policière en France, Abdelkader Dhibi enterré à Kasserine

06. September 2025 um 13:09

Plusieurs centaines d’habitants de Kasserine ont accompagné l’enfant de la ville Abdelkader Dhibi, à sa dernière demeure, ce samedi 6 septembre 2025, au cimetière Ouled Bouallègue.

Le défunt avait été tué par balles par des policiers français, le 2 septembre, dans le quartier de Belsunce, à Marseille. Il détenait une carte de séjour et vivait, sans problème jusque-là, avec son épouse française.

Le jour du drame, il s’était disputé avec son employeur et hébergeur qui ne l’avait pas payé depuis quelque temps et avait jeté ses affaires dans la rue.

La dispute dégénéra et il se saisit de deux couteaux chez un charcutier du coin et en blessa 5 personnes. Dans la cohue de la chasse à l’homme qui s’ensuivit, des policiers appelés à la rescousse lui tirèrent dessus et l’abattirent de plusieurs balles, alors qu’ils auraient pu l’immobiliser en lui tirant sur les jambes, d’autant qu’il ne portait pas d’arme à feu.

Les habitants du quartier Ezzouhour où habitent les membres de la famille du défunt exigent de connaître la vérité sur les circonstances exactes de ce qu’ils considèrent comme un meurtre et de sanctionner les éventuels auteurs, rapporte Diwan FM.

I. B.

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Football | Ali Jaber rejoint l’équipe de Tunisie

06. September 2025 um 12:42

La Fédération tunisienne de football (FTF) continue de détecter les jeunes joueurs talentueux à l’étranger pouvant renforcer les rangs des Aigles de Carthage en perspective des prochains rendez-vous et notamment la Coupe du monde 2026 aux Etats-Unis.   

Dans ce cadre, la FTF vient d’annoncer l’intégration du défenseur central Ali Jaber dans l’équipe de Tunisie.

Ce dernier, né en Allemagne de parents tunisiens, le 31 mars 2008, a été formé dans l’académie de la célèbre équipe Herta Berlin où il s’est illustré dans l’équipe des moins de 16 ans et joué quatre matches sous les couleurs de l’Allemagne U16.

Au début de cette saison 2025-2026, il a rejoint Bologna FC, l’équipe italienne de Série A, où il s’entraîne avec l’équipe séniors et ne tardera pas d’être titularisé.

Défenseur central de 1,92 m, bon gabarit pour un poste aussi exigeant sur le plan athlétique, Ali Jaber va faire partie du contingent des joueurs issus de la diaspora qui ont souvent fait le bonheur des entraîneurs successifs des Aigles de Carthage pour la qualité de leur formation et leur expérience du haut niveau européen. Parions que, malgré son jeune âge (17 ans), il ne tardera à s’intégrer au collectif.

I. B.

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Exposition photographique | «Mer de Sicile et Tunisie, d’une rive à l’autre»

06. September 2025 um 12:08

L’exposition photographique «Mare di Sicilia e Tunisia, da una costa all’altra» («Mer de Sicile et Tunisie, d’une rive à l’autre») ouvrira ses portes le 12 septembre à centre culturel Santa Croce, au cœur de la médina de Tunis.

Née d’un partenariat entre l’association I Colori della Vita de Trapani et l’association tunisienne Didon & Enée, en collaboration avec l’Institut culturel italien de Tunis, l’exposition propose un récit photographique en dix perspectives reliant communautés, paysages et ports des deux rives du détroit de Sicile.

Les exposants sont Paolo Rizzo, Tonino Corso, Simona Di Togni, Maria Luisa Faraci, Mona Fkih Khouaja, Matteo Garone, Khedija Kaouther Khouini, Arturo Safina, Franco Scalia et Skander Zarrad.

Selon le promoteur de l’initiative, Paolo Rizzo de Trapani, le projet vise à renforcer le dialogue culturel italo-tunisien et se poursuivra en 2026 avec un nouveau chapitre consacré à la «terre».

L’exposition alterne noir et blanc et couleur, mettant l’accent sur des problématiques sociales et environnementales, ainsi que sur des lieux et des personnes souvent marginalisés. Les deux associations, aux identités techniques et sensibilités différentes, fusionnent pour former un «supranational culturel» qui unit les langages photographiques de Trapani et de Tunis dans un récit contemporain de la Méditerranée.

Cette initiative s’inscrit dans une collaboration croissante entre des organisations citoyennes et des institutions culturelles locales, qui entend poursuivre dans cette voie à l’avenir.

I Colori della Vita est une association active dans la région de Trapani depuis des années avec des cours, des expositions et des projets collectifs, tandis que Didon & Enée, fondée en 2025, promeut la diffusion de la photographie en Tunisie et à l’étranger.

Le choix de ce lieu emblématique pour l’exposition, grâce à la coopération de la municipalité de Tunis, est éloquent. L’ancien complexe Santa Croce, qui comprenait le presbytère et l’église, restauré par la Coopération italienne et restitué à la municipalité de Tunis pour l’usage public, a été officiellement inauguré comme centre de création en novembre 2024 et représente aujourd’hui un symbole de la réutilisation créative du patrimoine historique de la médina.

Des sources historiques rappellent les origines du site au XVIIe siècle et son utilisation évolutive jusqu’à sa récente réouverture comme espace d’exposition.

«Mare di Sicilia e Tunisia» propose ainsi un voyage visuel à travers les deux côtes qui, au-delà de l’esthétique, vise à renforcer les relations et la compréhension mutuelle entre les communautés de Trapani et de Tunis. Il évoque le dialogue antique des navires qui reliaient Trapani aux côtes voisines, porteurs d’histoires et de rêves.

L’événement offre un contexte hautement symbolique et, pour le public de la capitale, une occasion supplémentaire d’observer comment la photographie peut relier les mémoires partagées et les besoins urgents du présent. Chaque image est un pont invisible, une invitation à partager la mémoire, l’humanité et la beauté, au-delà des frontières.

L’exposition sera ouverte au public jusqu’au 21 septembre.

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Les «anti-tout le monde» sont de mauvais conseil

06. September 2025 um 11:33

Dans la vie de tous les jours et à fortiori en relations internationales, il faut toujours garder à l’esprit que l’émotion est mauvaise conseillère et que tout ce qui est excessif est insignifiant.

Elyes Kasri *

L’intérêt national à long terme dicterait de se garder, sous prétexte de flatter l’humeur de quelques illuminés «anti-tout le monde» qui se cherchent à tout prix une cause et une nouvelle virginité patriotique, de tout acte ou déclaration susceptible de compromettre la crédibilité internationale de la Tunisie et le sort de plus d’un million de concitoyens en France.

Depuis son indépendance, la Tunisie a toujours adopté une approche mesurée et pragmatique dans ses relations internationales et la préservation des intérêts de ses citoyens expatriés. Cette approche a montré son efficacité comparée à d’autres pays nantis de moyens de pression plus considérables.

La Tunisie n’a pas intérêt à émuler des pays voisins qui privilégient la diatribe, les excès de langage et la diplomatie du mégaphone dans le domaine des relations internationales.

Une voie glissante et marécageuse

La marginalisation progressive de ces pays sur tous les fronts et la compromission par des actes et discours politiques inconsidérés des intérêts de leurs ressortissants à l’étranger devraient décourager quiconque de s’engager sur cette voie glissante et marécageuse.

La Tunisie n’a certainement pas besoin de mauvais modèles qui persistent dans l’erreur et l’échec en dépit des nombreux atouts naturels hérités, selon de nombreux historiens et experts, du pillage colonial.

A la suite de l’échec du forcing effréné du Colonel Kadhafi en vue d’une union avec la Tunisie, le défunt Mohamed Sayah avait à l’époque déclaré que le pétrole était monté à la tête du guide de la révolution du 1er septembre et ultérieurement Rois des rois d’Afrique.

De nombreux dirigeants et peuples arabes, malgré ou peut-être à cause de l’interdiction de la consommation d’alcool (plus ou moins respectée, il faut le reconnaître), se grisent de pétrole jusqu’à l’ébriété.

Si la Tunisie a peu de pétrole, elle peut se prévaloir d’avoir des idées, à condition toutefois que ce soit les bonnes.

* Ancien ambassadeur.

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Violence policière à Marseille | La FTCR exige vérité et justice pour Abdelkader Dhibi

06. September 2025 um 09:29

La Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) exprime, dans le communiqué ci-dessous, sa profonde indignation après la mort d’Abdelkader Dhibi, tué par la police à Marseille, au sud de la France, le 2 septembre 2025.

Les images largement diffusées montrent un homme encerclé, tenant des couteaux, certes, mais ne présentant pas de danger immédiat qui justifiait l’usage de tirs mortels. Le recours à la légitime défense avancée par les autorités ne convainc pas. D’autres moyens existaient pour neutraliser et interpeller Abdelkader. Tirer pour tuer ne peut constituer la réponse proportionnée d’une force publique censée protéger toutes les vies.

En tant qu’association de l’immigration tunisienne, la FTCR annonce son intention de se constituer partie civile afin que la lumière soit faite sur cette affaire.

Nous demandons au ministère de l’Intérieur de rendre des explications claires et transparentes sur le déroulement des faits et les raisons qui ont conduit à une telle issue tragique.

Nous ne nions pas que l’homme aurait blessé plusieurs personnes et qu’il détenait des armes blanches et de ce fait devait être maitrisé. Mais rien, absolument rien, ne justifie qu’un citoyen, déjà encerclé et isolé, soit abattu par sept balles. En démocratie, la justice doit passer par la loi et les tribunaux, pas par des exécutions sommaires.

Ce drame s’inscrit dans un climat inquiétant où la vie des migrants et des étrangers semble compter moins que celle des autres.

Trop souvent, ces affaires se soldent par une justification précipitée des violences policières et par la stigmatisation de communautés entières.

La FTCR appelle à la mobilisation de toutes les organisations démocratiques, associatives et syndicales, pour exiger vérité, justice et égalité de traitement.

La mémoire d’Abdelkader Dhibi nous oblige à refuser que des vies soient effacées dans l’indifférence ou sous couvert de sécurité.

Le droit à la vie est universel. Nous n’accepterons pas qu’il soit hiérarchisé selon l’origine, le statut social ou le passeport.

FTCR – Paris, le 04 septembre 2025

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Jean-Michel Aphatie dissèque l’univers médiatique de Cyril Hanouna

06. September 2025 um 09:08

Le journaliste politique Jean-Michel Aphatie s’intéresse à l’une des figures les plus influentes et controversées de la télévision française : Cyril Hanouna. Son nouvel ouvrage, ‘‘T’es une merde frère, Signé Hanouna’’, qui paraîtra le 18 septembre 2025 aux éditions Robert Laffont à Paris, se présente comme une enquête approfondie sur l’animateur de ‘‘Tout beau tout neuf’’.

Cyril Hanouna, né le 23 septembre 1974 à Paris, est un animateur de radio et télévision, producteur de télé et homme d’affaires français d’origine tunisienne, principalement connu comme animateur et producteur de l’émission « Touche pas à mon poste ! »

Le titre provocateur du livre qui lui est consacré reprend mot pour mot un SMS envoyé par Hanouna à l’auteur, en réaction à des questions posées lors de son investigation.

Aphatie y retrace l’ascension rapide de Hanouna et son impact sur le paysage audiovisuel français. L’ouvrage explore comment l’animateur a su transformer la provocation et l’humour en véritables outils de popularité, mais également les stratégies médiatiques et économiques qui ont favorisé son succès.

L’auteur s’interroge sur le rôle des grandes chaînes et groupes financiers, notamment celui de Vincent Bolloré et M6, dans la construction de cette influence et sur les implications pour le débat public et la culture populaire.

À travers analyses, témoignages et anecdotes, Jean-Michel Aphatie propose un portrait nuancé d’un personnage à la fois clivant et fascinant. L’ouvrage interroge la frontière entre divertissement et information, et questionne la responsabilité des médias dans la diffusion d’icônes médiatiques à forte visibilité, mais dont la crédibilité est sujette à caution.

Ce livre s’inscrit dans la continuité de l’œuvre d’Aphatie, qui a déjà exploré les coulisses du quinquennat d’Emmanuel Macron dans ‘‘Les Amateurs’’ et la figure de Charles de Gaulle dans ‘‘Le dernier cadeau du Général’’. Avec ce nouveau projet, le journaliste met son sens de l’enquête au service d’une lecture critique du rôle des médias, de leurs acteurs et de leurs dérives dans la société contemporaine.0

“T’es une merde frère, Signé Hanouna” se présente ainsi comme un ouvrage à la fois révélateur et éclairant, offrant aux lecteurs les clés pour comprendre l’un des phénomènes médiatiques les plus puissants et les plus controversés de la télévision française.

D. G.

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Giorgio Armani ou l’icône de l’élégance italienne

06. September 2025 um 08:41

Le monde de la mode vient de perdre l’une de ses icônes. Le couturier italien Giorgio Armani qui est décédé le 4 septembre 2025 à Milan, à l’âge de 91 ans, entouré de ses proches. La maison Armani a confirmé la nouvelle dans un communiqué, précisant que le créateur avait poursuivi son travail jusqu’aux derniers jours. Vidéo.

Né en 1934 à Plaisance, Armani avait fondé en 1975 avec son compagnon et associé Sergio Galeotti la marque qui allait redéfinir l’élégance contemporaine. Ses costumes aux lignes épurées et déstructurées ont imposé une silhouette fluide, débarrassée des rigidités classiques. Dans les années 1980, ses créations incarnent le «power suit», symbole de réussite et de modernité, popularisé par les grandes figures du cinéma et du monde des affaires.

Visionnaire, Armani avait su élargir son empire bien au-delà du prêt-à-porter : parfums, accessoires, décoration, gastronomie, sans oublier l’hôtellerie de luxe. Aujourd’hui, sa maison demeure l’une des dernières grandes entreprises familiales de la mode, toujours indépendante et valorisée à plusieurs milliards d’euros.

La disparition du couturier a suscité une pluie d’hommages. Julia Roberts, Leonardo DiCaprio, Michelle Pfeiffer, Donatella Versace, Victoria et David Beckham ont salué la mémoire d’un «géant», d’un «maître de l’élégance» et d’un «homme généreux». En Italie, la presse rappelle qu’il fut aussi un ambassadeur du style milanais dans le monde, contribuant à faire de la capitale lombarde une référence planétaire de la mode.

Une chambre funéraire a été ouverte au public à l’Armani Teatro, à Milan, avant une cérémonie privée, conformément aux volontés du créateur. Resté PDG et unique propriétaire de son groupe jusqu’à sa mort, Giorgio Armani laisse derrière lui un héritage inestimable : une vision intemporelle de la beauté et de la simplicité, qui continue d’inspirer créateurs et générations.

Djamal Guettala 

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Les États-Unis vont-ils envahir le Venezuela ?

06. September 2025 um 08:23

Les États-Unis lanceraient-ils réellement des attaques de grande ampleur contre le Venezuela, voire l’envahiraient-ils, suite à la récente escalade militaire et diplomatique sans précédent entre les deux pays ? Donald Trump roule-t-il les mécaniques en intimidant le régime vénézuélien ? Ou bien le président américain va-t-il mettre sa menace à exécution ? 

Imed Bahri

Ce sont les interrogations auxquelles le magazine américain Newsweek a tenté de répondre dans une analyse de ses journalistes spécialistes de la défense Ellie Cook et John Feng. 

Les experts consultés doutent que le renforcement militaire américain actuel dans le sud des Caraïbes et les eaux avoisinantes constitue les premiers pas vers une invasion. Cependant, le magazine américain estime que le déploiement d’au moins trois destroyers, d’un sous-marin et d’un groupe de débarquement amphibie (ARG) composé de Marines représente une nouvelle escalade dans les relations déjà dégradées entre Washington et Caracas, suscitant l’inquiétude du président vénézuélien Nicolás Maduro.

Campagne de lutte contre les cartels de la drogue

Trump a annoncé mardi dernier que les États-Unis avaient ciblé un navire près du Venezuela. Maduro avait déclaré la veille que son pays était en «alerte maximale» et prêt à répondre à toute éventuelle action militaire américaine.

Des responsables américains ont rapporté le mois dernier que Washington avait déployé trois destroyers équipés de missiles sophistiqués et des milliers de soldats au large du Venezuela dans le cadre d’une campagne de lutte contre les cartels de la drogue et les groupes criminels en Amérique latine.

Le magazine américain a également cité Maduro déclarant qu’il déclarerait une «république armée» si l’armée américaine attaquait son pays, s’engageant à mobiliser 4,5 millions de miliciens pour défendre le Venezuela.

En revanche, le président américain a justifié ce renforcement militaire par sa guerre contre les cartels de la drogue, accusant son homologue vénézuélien de diriger un réseau transnational de «narco-terroristes».

La probabilité d’une invasion reste faible

Newsweek estime que l’absence de relations diplomatiques officielles entre Washington et Caracas et rappelé que les relations entre les deux pays sont extrêmement tendues et dépourvues de toute affinité personnelle apparente entre Trump et Maduro.

Le magazine américain estime que la probabilité d’une invasion est faible, Washington n’ayant pas manifesté clairement son intention d’envahir le pays.

Bien que Maduro ait qualifié le déploiement militaire de «menace historique», les experts militaires y voient davantage une démonstration de force qu’un prélude à une véritable invasion.

Ces experts estiment que Washington ne se risquerait pas à s’engager dans une opération militaire de grande envergure dans un pays aussi complexe que le Venezuela, caractérisé par des montagnes, des jungles et des centres urbains difficiles à contrôler. Cela est d’autant plus vrai que le nombre de militaires déployés ne dépasse pas quelques milliers de soldats ce qui est insuffisant pour une invasion à grande échelle.

Newsweek cite Christopher Sabatini, chercheur sur l’Amérique du Sud à Chatham House à Londres, qui a déclaré au journal britannique The Guardian : «Personne de sensé ne croirait que 4 500 soldats seraient capables d’envahir un pays avec des montagnes, des jungles et plusieurs centres urbains. Ce n’est que du  spectacle des deux côtés»

William Freer, chercheur en sécurité nationale au British Geostrategy Council, a déclaré pour sa part à Newsweek: «Il est toujours difficile de lire les intentions mais l’administration Trump, bien que préoccupée par le rôle du Venezuela dans le trafic de drogue n’a jusqu’à présent montré aucune intention claire d’intervention militaire directe».

Le magazine indique que les scénarios envisagent généralement un débarquement de Marines américains au Venezuela mais Carlos Solar, chercheur au Royal United Services Institute de Londres, s’est montré sceptique quant à cette option: «Si une telle opération devait avoir lieu, elle serait très tardive»

Solar s’attend à ce que l’intervention commence probablement par des attaques de missiles Tomahawk à longue portée visant à détruire les défenses et les capacités militaires du Venezuela ciblant les sites d’approvisionnement, les dépôts de munitions, les radars, les centres de communication et les plateformes de drones.

Il ajoute que les États-Unis ont mené des opérations similaires au Moyen-Orient cette année avec une précision et une efficacité remarquables contre des adversaires mieux équipés que les forces armées vénézuéliennes. Il estime que cette approche minimise les pertes matérielles et humaines américaines et affaiblit considérablement les capacités de l’adversaire.

Les capacités militaires du Venezuela sont très limitées

Selon Solar, le Venezuela, en revanche, aura du mal à riposter, étant donné que les capacités de son armée de l’air sont limitées et inefficaces, ses frégates ne sont pas entretenues et ses sous-marins sont obsolètes. Il affirme que les forces américaines prendront le dessus lors de la deuxième phase grâce à des torpilles, des munitions guidées et des missiles antiaériens.

Selon la presse, cette controverse rappelle l’invasion américaine du Panama en 1989, autorisée par le président George Bush père sous prétexte de traduire en justice son dirigeant Manuel Noriega. Washington y a déployé plus de 20 000 soldats, un nombre bien supérieur aux forces américaines actuellement déployés au large du Venezuela.

Au niveau régional, les renforts américains ont été vivement critiqués par plusieurs pays d’Amérique du Sud notamment Cuba qui les a décrits comme «une démonstration de force agressive contre la souveraineté des peuples du continent»

La Havane a affirmé que les allégations des États-Unis liant le gouvernement légitime du Venezuela et son président Nicolás Maduro à des organisations criminelles impliquées dans le trafic de drogue sont tout simplement absurdes et sans fondement.

Newsweek rappelle cependant que les États-Unis, tout comme les pays européens et sud-américains, ne reconnaissent pas la victoire de Maduro aux élections de juillet 2024.

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L’automédication en Tunisie, une fatalité ?

06. September 2025 um 07:55

La surconsommation des médicaments, l’automédication et la non-conformité dans la délivrance des médicaments de la part d’un nombre non négligeable d’officines, ne sont un secret pour personne. Que la présidente du Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) en parle est tout à fait normal, du moment que l’on a choisi de s’inscrire dans une dynamique de réforme et d’assainissement. Qu’il y ait des réactions impulsives ou irréfléchies, passe encore, mais nier l’existence de ce problème relève de l’inconscience.

Dr Monem El Achkham

Dans nos officines, le pharmacien il faut l’avouer n’est pas toujours présent. Le préparateur, quant à lui, agit sans que l’on ne sache si c’est un médecin, un pharmacien, un guérisseur ou un insouciant vendeur, inconscient de la sensibilité et de la gravité de sa marchandise. J’ai vu de mes propres yeux l’un d’entre eux remplacer, sur l’une de mes ordonnances, un paracétamol par un antibiotique, en assurant qu’il était «de loin plus efficace». Le mari de ma patiente qui ne m’avait pas reconnu a apprécié l’attention. Lors de la consultation de contrôle, il me l’a avoué avec une certaine fierté et non sans un soupçon de reproche. J’ai dû rappeler au couple qu’il était complètement inutile voire absurde de payer une consultation médicale pour aller ensuite puiser dans le savoir et les conseils du préparateur.

Les responsabilités sont partagées

À ce stade, les responsabilités sont partagées : le pharmacien, par son manque d’assiduité, le préparateur, par son audace morbide et le patient, par son ignorance. Mais vous l’avez compris ce n’est pas tout. Une autre pratique gangrène ce domaine et ceux qui s’en plaignent le plus, sont ceux-là même qui l’ont initié : les médicaments en promotion.

Les laboratoires alimentent ce système en proposant aux officines des lots de médicaments «trois au prix de deux» ou «sept au prix de cinq» et il y a même paraît-il, des qui intéressent secrètement le préparateur.

Ces vagues promotionnelles favorisent la substitution sauvage des prescriptions, et bien entendu les laboratoires qui n’avait pas choisi de lancer leurs propres promotions durant la même période, voient leurs chiffres baisser et dénoncent ceux qui s’y sont adonné, la bonne vieille moralité à la tunisienne quoi.

Et les médecins dans tout ça ?

Nous avons donc déjà quatre acteurs dans ce fléau nuisible à la santé, à l’économie et à l’optimisation des soins : le pharmacien, le préparateur, le patient et le laboratoire.

Est-ce qu’on a fait le tour ? Que nenni. Le maillon suivant et pas le moindre n’est autre que le prescripteur : le médecin. Peu de gens savent à quel point certains laboratoires rivalisent d’ingéniosité et de roublardise pour influencer les prescriptions médicales. Sous couvert de subventions scientifiques, de congrès et de séminaires, ils proposent aux plus gros prescripteurs des voyages, des croisières, voire des «subventions» directes. L’exemple le plus ubuesque fut celui d’un laboratoire très connu qui a organisé une soi-disant étude qui devait s’achever par une croisière, lors de laquelle les résultats seraient exposés. Les médecins «choisis» devaient prescrire le produit en question à raison d’une moyenne de dix ordonnances par jour pendant quelques mois. Le calcul est vite fait. Heureusement, beaucoup de confrères ont refusé cette humiliation, par respect pour eux-mêmes et pour leurs patients.

Vous l’avez certainement compris, cet exemple est loin d’être sporadique. Lorsque le législateur a incité les laboratoires à soutenir la science et la recherche, ce n’était sûrement pas pour encourager ce genre de mascarade. Que des médecins aient accepté de bonne foi ces avantages en pensant ne pas nuire directement à leurs patients, c’est compréhensible, mais ça ne doit surtout pas nous empêcher de mettre à plat ce mal.

Cette aberration dans le circuit des médicaments, n’est pas qu’une vision de l’esprit. Une étude a comparé en 2018 752 participants, entre étudiants en médecine et patients, révèle qu’un peu plus de 70% d’entre eux s’automédiquent sans différence significative entre les deux lots. 96% d’une population de patients cardiovasculaires à Béja, en 2021, déclarent pratiquer l’automédication avec 56,9% des cas des antibiotiques. 20,6% d’une population pédiatrique à Mahdia en 2020 utilisent des antibiotiques par automédication et dans 39,7 % des cas, c’est le pharmacien qui a conseillé l’antibiotique.

Une défectuosité systémique

    Le coût global de l’automédication en Tunisie est estimé en 2025 à 238,5 millions de dollars américains.

    Nous l’avons donc compris, comme toute autre défectuosité systémique, la cause est généralement multifactorielle et prétendre en venir à bout en pointant un seul des protagonistes, c’est Sisyphe la réforme.

    Il est urgent donc de proposer un projet de loi encadrant cette filière, de rappeler à tous les acteurs l’application des textes en vigueur, et surtout d’encadrer sérieusement la pratique des préparateurs.

    * Chirurgien, Gafsa.

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