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À Carthage, l’Histoire s’invite au cafĂ©

01. August 2025 um 13:17

Sous l’ombre bienveillante des ruines antiques, la mĂ©moire carthaginoise s’apprĂȘte Ă  vibrer de nouveau. Ce samedi 2 aoĂ»t 2025 Ă  17h30, le cafĂ© culturel Scipion, situĂ© au cƓur de Carthage, accueillera une rencontre exceptionnelle organisĂ©e par l’Association du RĂ©cif Culturel, sous la prĂ©sidence de NĂ©jib Gaça.

L’évĂ©nement, Ă  la fois historique et symbolique, portera sur un moment clĂ© de l’histoire antique : la bataille de Cannes, opposant les forces de Carthage Ă  celles de Rome. IntitulĂ©e «La bataille de Cannes : gĂ©nie tactique et crĂ©ation stratĂ©gique», la confĂ©rence sera assurĂ©e par Mourad Jebali, historien reconnu pour ses travaux sur l’armĂ©e d’Hannibal et les guerres puniques.

Deux invitĂ©s de marque prendront part au dĂ©bat : l’écrivain auteur d’ouvrage sur l’histoire carthaginoise historien tous deux figures incontournables des Ă©tudes carthaginoises.

Mais au-delĂ  du contenu Ă©rudit, c’est le choix du lieu qui interpelle : le cafĂ© Scipion, nommĂ© d’aprĂšs le gĂ©nĂ©ral romain vainqueur d’Hannibal Ă  Zama. Une provocation ? PlutĂŽt un pied de nez Ă  l’histoire dominante. Pour NĂ©jib Gaça, prĂ©sident de l’association organisatrice, «il s’agit de retourner les symboles, d’investir les lieux de mĂ©moire pour y faire rĂ©sonner notre propre rĂ©cit, celui de la grandeur carthaginoise.»

Un geste politique et culturel assumĂ©, dans une Tunisie en quĂȘte de repĂšres. «En choisissant Scipion pour honorer Hannibal, nous cĂ©lĂ©brons le gĂ©nie de notre peuple, la fiertĂ© d’un hĂ©ritage, et la capacitĂ© Ă  transformer les cafĂ©s en espaces de pensĂ©e et de transmission», ajoute un membre de l’association.

La rencontre est Ă©galement nĂ©e d’une dynamique locale, impulsĂ©e par les habitants de la banlieue nord de la capitale et les habituĂ©s du cafĂ©, dĂ©sireux de faire des lieux de sociabilitĂ© ordinaire des poumons culturels vivants.

Dans un contexte mĂ©diterranĂ©en traversĂ© par les tensions identitaires et les relectures du passĂ©, cette initiative locale rĂ©affirme une vĂ©ritĂ© simple : l’Histoire ne se rĂ©sume pas aux musĂ©es. Elle se raconte, se discute, et s’habite – parfois autour d’un cafĂ©.

Djamal Guettala 

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Tunisie | Hausse des recettes touristiques de 8,2% au 20 juillet 2025

01. August 2025 um 11:58

Le directeur gĂ©nĂ©ral de l’Office national du tourisme (ONTT), Mehdi Haloui, a fait savoir qu’au 20 juillet 2025, la Tunisie avait accueilli 5 279 768 touristes, enregistrant une hausse de 19,8% par rapport Ă  l’annĂ©e 2024 et une augmentation de 16,2% par rapport Ă  l’annĂ©e de rĂ©fĂ©rence 2019.

Les nuitĂ©es ont Ă©galement connu, Ă  la mĂȘme date, une progression de 7,1%, atteignant le chiffre de 12 362 062. Idem pour les revenus touristiques qui ont atteint 3 899,1 millions de dinars (MDT), soit une hausse de 8,2% par rapport Ă  2024, a-t-il ajoutĂ©, lors d’une confĂ©rence de presse tenue ce vendredi 1er aoĂ»t 2025.

Le taux d’occupation jusqu’au 20 juillet s’est Ă©tabli Ă  35,3%, trĂšs faible certes, mais en hausse de 2,1% par rapport Ă  2024.

Le marchĂ© europĂ©en a connu une croissance de 10,7 %, avec 1 592 816 visiteurs en provenance des pays de l’Union europĂ©enne (UE).

Quant aux pays voisins, ils ont enregistré une hausse de 9,8%, avec 2 748 687 touristes, dont 1 246 000 Libyens et 1 459 000 Algériens.

Enfin, le nombre de Tunisiens rĂ©sidant Ă  l’étranger ayant visitĂ© la Tunisie a augmentĂ© de 7,5 %, atteignant 805 361 visiteurs.

I. B.

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Etats-Unis | EntrĂ©e en vigueur du droit de douane de 25% pour la Tunisie   

01. August 2025 um 11:35

Le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump a annoncĂ© jeudi 31 juillet 2025 de nouveaux droits de douane pouvant atteindre 40% (Laos et Myanmar) sur les marchandises importĂ©es de dizaines de pays, invoquant une fois de plus les pouvoirs d’urgence qu’il affirme utiliser pour rĂ©duire le dĂ©ficit commercial du pays avec nombre de ses partenaires commerciaux.

Pour la Tunisie le taux désormais appliqué est de 25% et on ne sait pas si des négociations ont eu lieu entretemps entre les responsables des deux pays.

Ce sont les exportateurs d’huile d’olive, de dattes et de produits artisanaux vers le marchĂ© amĂ©ricain qui vont ĂȘtre les plus affectĂ©s par ce nouveau taux, lequel va rĂ©duire Ă©normĂ©ment leur compĂ©titivitĂ© par rapport Ă  leurs concurrents.

Pour ce qui est de l’Afrique du Nord, l’AlgĂ©rie et la Libye se sont vues infliger des taux Ă©levĂ©s de 30%. Le taux est de 10% pour le Maroc et l’Egypte, pays ayant Ă©tabli des relations diplomatiques avec IsraĂ«l. Ceci explique-t-il cela ? En partie


I. B.

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La Tunisie peut diminuer de 59% les cancers du col de l’utĂ©rus d’ici 2090

01. August 2025 um 10:52

Nous publions ci-dessous le rĂ©sumĂ© d’un rapport scientifique intitulĂ© «StratĂ©gies de dĂ©pistage de l’ADN du VPH et de vaccination en Tunisie» rĂ©alisĂ© par un groupe de scientifiques tunisiens et publiĂ© le 31 juillet 2025 par la prestigieuse revue Nature. Et qui offre des orientations prĂ©cieuses aux dĂ©cideurs pour l’élaboration de futures stratĂ©gies de prĂ©vention du cancer du col de l’utĂ©rus en Tunisie.

En Tunisie, le cancer du col de l’utĂ©rus se classe au 14e rang des cancers les plus frĂ©quents, en grande partie dĂ» au risque Ă©levĂ© de types de virus du papillome humain (VPH), notamment les VPH 16 et 18.

Les efforts de dĂ©pistage actuels sont limitĂ©s, avec seulement 17% de toutes les femmes ĂągĂ©es de 35 Ă  60 ans subissant un test Pap. L’introduction du vaccin contre le VPH en 2025 dans le cadre du programme national de vaccination scolaire, ciblant les filles de 11 Ă  12 ans, devrait rĂ©duire le fardeau du cancer du col de l’utĂ©rus.

Cependant, parallÚlement à la vaccination, des stratégies de dépistage améliorées sont essentielles pour la détection précoce et la prévention des cancers liés au VPH.

Cette Ă©tude vise Ă  Ă©valuer le rapport coĂ»t-efficacitĂ© de diffĂ©rentes stratĂ©gies de dĂ©pistage du VPH en Tunisie, en examinant spĂ©cifiquement la combinaison de diffĂ©rentes frĂ©quences de dĂ©pistage du VPH et d’un programme de vaccination ciblant les filles de 11 Ă  12 ans.

L’objectif est de dĂ©terminer la stratĂ©gie de dĂ©pistage la plus rentable pour complĂ©ter les efforts de vaccination afin de rĂ©duire l’incidence du cancer du col de l’utĂ©rus.

Une analyse coĂ»t-efficacitĂ© a Ă©tĂ© menĂ©e du point de vue du systĂšme de santĂ© tunisien en utilisant le modĂšle HPVsim, un outil de simulation multi-agents qui capture la dynamique de transmission du VPH et la progression du cancer du col de l’utĂ©rus.

Quatre approches ont Ă©tĂ© comparĂ©es : (1) le maintien de la stratĂ©gie actuelle de dĂ©pistage par frottis cervical combinĂ© Ă  la vaccination; (2) l’introduction du test ADN du VPH une fois entre 35 et 40 ans; (3) l’introduction du test ADN du VPH deux fois entre 35 et 45 ans, avec un intervalle de 5 ans; et (4) l’introduction du test ADN du VPH tous les 5 ans pour les femmes ĂągĂ©es de 35 Ă  60 ans.

Toutes les approches ont Ă©tĂ© combinĂ©es au programme de vaccination. Des taux de couverture du dĂ©pistage de 15%, 25%, 33%, 50% et 70% ont Ă©tĂ© testĂ©s pour chaque approche. Les principaux critĂšres de jugement comprenaient le nombre de cas de cancer Ă©vitĂ©s, le coĂ»t total de l’intervention et l’augmentation des coĂ»ts par cas de cancer Ă©vitĂ©. La littĂ©rature acadĂ©mique et les donnĂ©es existantes ont Ă©tĂ© incluses sur les variables dĂ©mographiques, l’incidence et la mortalitĂ© du cancer du col de l’utĂ©rus, les coĂ»ts de traitement, les coĂ»ts d’administration du vaccin et d’autres paramĂštres du modĂšle.

Toutes les interventions ont entraĂźnĂ© une rĂ©duction substantielle des cas de cancer du col de l’utĂ©rus, avec des diminutions allant de 41% Ă  59% des cas cumulĂ©s entre 2025 et 2090.

L’approche la plus intensive, impliquant un test ADN HPV tous les 5 ans pour les femmes ĂągĂ©es de 35 Ă  60 ans, a permis la plus forte rĂ©duction, avec une diminution de 59% du nombre cumulĂ© de cas de cancer du col de l’utĂ©rus d’ici 2090, bien qu’elle ait Ă©galement entraĂźnĂ© les coĂ»ts les plus Ă©levĂ©s. L’option la moins coĂ»teuse, qui a conservĂ© le test Pap actuel parallĂšlement Ă  la vaccination, a rĂ©duit les cas de cancer du col de l’utĂ©rus de 41%.

Bien que l’introduction du test ADN HPV augmente considĂ©rablement les coĂ»ts, une frĂ©quence Ă©levĂ©e de dĂ©pistage permet des bĂ©nĂ©fices de santĂ© publique plus rapides.

Le scĂ©nario combinant vaccination et maintien des pratiques de dĂ©pistage actuelles s’avĂšre le plus rentable dans le contexte tunisien.

Si le prix du test ADN HPV est rĂ©duit Ă  9 US$, la stratĂ©gie de dĂ©pistage la plus frĂ©quente deviendrait l’option la plus rentable, offrant Ă  la fois une efficacitĂ© Ă©levĂ©e et une viabilitĂ© financiĂšre. La rĂ©duction du coĂ»t du test ADN HPV pourrait rendre un dĂ©pistage plus frĂ©quent financiĂšrement viable, offrant ainsi de meilleurs bĂ©nĂ©fices de santĂ© publique.

Ces rĂ©sultats offrent des orientations prĂ©cieuses aux dĂ©cideurs pour l’élaboration de futures stratĂ©gies de prĂ©vention du cancer du col de l’utĂ©rus en Tunisie.

Ont contribuĂ© Ă  l’étude Anas Lahdhiri, Beya Benzina,  Emna Ennaifer,  Haifa Tounsi,  Ahlem Gzara,  Soumaya Rammeh-Rommani, Oumaima Laraj,  Heger Arfaoui,  Robyn Stuart,  Amira Kebir et Slimane Ben Miled.

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La Palestine, angle mort de la politique Ă©trangĂšre de l’Italie de Meloni

01. August 2025 um 09:15

«L’initiative urgente Ă  prendre est la reconnaissance nationale immĂ©diate de l’État de Palestine» est l’intitulĂ© de de l’appel lancĂ© par 35 anciens ambassadeurs italiens dans une lettre ouverte adressĂ©e Ă  la PremiĂšre ministre Giorgia Meloni, publiĂ©e dimanche 27 juillet 2025. (Ph. Meloni n’est pas seulement insensible aux souffrances des Palestiniens – son fond raciste y est pour beaucoup -. Elle est aussi une pro-israĂ©lienne notoire).

Latif Belhedi

Les signataires, – dont Pasquale Ferrara, Pasquale Quito Terracciano, Ferdinando Nelli Feroci, Stefano Stefanini, Rocco Cangelosi et Vincenzo De Luca – demandent de «suspendre toute relation et coopĂ©ration» avec IsraĂ«l dans les secteurs militaire et de la dĂ©fense; de «soutenir au sein de l’Union europĂ©enne (UE) toute initiative impliquant des sanctions individuelles» ; et de «se joindre au consensus europĂ©en» pour la suspension temporaire de l’accord IsraĂ«l-UE.

«L’horreur perpĂ©trĂ©e dans la bande de Gaza par IsraĂ«l contre la grande majoritĂ© des civils sans dĂ©fense» pousse les ambassadeurs Ă  abandonner le langage prudent de la diplomatie, le langage secret rĂ©servĂ© aux initiĂ©s. Et Ă  prendre une initiative aussi inhabituelle que pertinente par son contenu et son timing.

L’ambiguĂŻtĂ© n’est plus possible

Cette voix s’élĂšve haut et fort dans le dĂ©bat politique divisĂ© depuis des jours – majoritĂ© d’un cĂŽtĂ©, aux cĂŽtĂ©s de la PremiĂšre ministre Giorgia Meloni dont la position sur cette question est presque calquĂ©e sur celle du prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump, opposition de l’autre – sur la reconnaissance ou non, au moins, de l’État de Palestine.

L’appel compte d’ailleurs parmi ses signataires des personnalitĂ©s qui ont occupĂ© pendant des annĂ©es des postes institutionnels de premier plan : au sein de l’UE, au Palazzo Chigi, prĂ©sidence du Conseil des ministres, Ă  l’Otan et au Quirinal, la prĂ©sidence de la rĂ©publique, ainsi que, bien sĂ»r, dans les plus hautes fonctions diplomatiques. «Il y a des moments dans l’histoire oĂč l’ambiguĂŻtĂ© ou le juste milieu ne sont plus possibles», avertissent-ils. Et d’ajouter : «Et ce moment est venu pour Gaza».

Les anciens ambassadeurs ont dĂ©noncĂ© «les violations flagrantes des droits de l’homme et de la dignitĂ© humaine» et «les crimes contre l’humanitĂ©, les crimes de guerre et le mĂ©pris constant du droit international et du droit humanitaire, dont le gouvernement israĂ©lien, comme tous les gouvernements, doit rĂ©pondre.» Face Ă  tout cela, «les dĂ©clarations, aussi nĂ©cessaires soient-elles, ne sont plus utiles», mais «des gestes politiques et diplomatiques concrets et efficaces».

Silence radio de Giorgia Meloni

Cet appel a Ă©tĂ© accueilli par un silence gĂ©nĂ©ralisĂ© de la majoritĂ©, tandis que les partisans de Meloni ont soulignĂ© que la PremiĂšre ministre avait «toujours» soutenu la solution «deux peuples, deux États», mais que reconnaĂźtre la Palestine aujourd’hui, comme elle l’a elle-mĂȘme dĂ©clarĂ©, ne constituerait pas une dĂ©cision dĂ©cisive. L’opposition, cependant, applaudit et retrouve une nouvelle Ă©nergie : «Nos diplomates sont un beau tĂ©moignage de dignitĂ© et de vĂ©ritable patriotisme», dĂ©clare Giuseppe Conte, tandis que ses chefs de groupe aux commissions des affaires Ă©trangĂšres de la Chambre des dĂ©putĂ©s et du SĂ©nat, Francesco Silvestri et Bruno Marton, soulignent comment «ces ambassadeurs enseignent Ă  Meloni ce que signifie reprĂ©senter l’État avec honneur et dignité».

«Si Meloni ne nous Ă©coute pas, qu’au moins il les Ă©coute», a exhortĂ© le secrĂ©taire de +Europa, Riccardo Magi, soulignant que «reconnaĂźtre l’État de Palestine ne lĂ©gitimerait pas le Hamas». Nicola Fratoianni, chef du parti Si, a qualifiĂ© cette dĂ©cision de «leçon de dignité» pour le gouvernement, donnĂ©e par «une figure emblĂ©matique de notre histoire diplomatique».

Quand est-ce le bon moment ?

Lorsque le Premier ministre a dĂ©clarĂ© que l’État palestinien n’était «pas le bon moment», il a rĂ©pondu : «Quand est-ce le bon moment pour le reconnaĂźtre ? Quand il n’y aura plus de Palestiniens vivants ?» Ce sont des concepts qu’Elly Schlein elle-mĂȘme met en avant depuis longtemps : «Il n’est pas trop tĂŽt, comme le dit Meloni ; aprĂšs cela, il sera trop tard, et il risque de ne plus rien rester Ă  reconnaĂźtre.» De plus, le secrĂ©taire du Parti dĂ©mocrate estime que «cet acte constituerait une contribution concrĂšte au processus de paix au Moyen-Orient». «Il y a des moments dans l’histoire oĂč l’ambiguĂŻtĂ© se mue en complicitĂ©. Et Ă  Gaza, ce moment est arrivé», ajoute Angelo Bonelli, dĂ©putĂ© AVS et co-porte-parole d’Europa Verde. Et si le gouvernement «continue de refuser de reconnaĂźtre l’État de Palestine», il fait «un choix de lĂąchetĂ© politique et de subordination morale».

D’aprùs Ansamed.

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Tunisie – Italie | Convergence sur la migration, divergence sur la Palestine

01. August 2025 um 08:45

L’entretien, jeudi 31 aoĂ»t 2025, entre le prĂ©sident de la RĂ©publique, KaĂŻs Saied, et la PremiĂšre ministre italienne, Giorgia Meloni, en visite de travail en Tunisie a portĂ©, selon Tunis, sur l’engagement commun Ă  intensifier la coopĂ©ration bilatĂ©rale dans plusieurs domaines, notamment les transports, la santĂ©, l’agriculture et l’énergie, mais aussi sur la situation en Palestine. Selon Rome, l’entretien a surtout portĂ© sur la coopĂ©ration bilatĂ©rale autour du Plan Mattei et de la question migratoire, principale prĂ©occupation de la partie Italienne, qui est restĂ©e silencieuse sur la Palestine. VidĂ©o.

Imed Bahri

Les principaux points abordés ont porté sur la coopération au développement (étayée par la déclaration conjointe signée en janvier), le lien entre eau et agriculture (notamment le projet Tanit), le futur centre régional de formation agricole et la gestion des migrations.

L’énergie a Ă©galement Ă©tĂ© au cƓur des discussions : l’interconnexion Elmed a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e comme un projet d’infrastructure stratĂ©gique, aux cĂŽtĂ©s de la Terna Innovation Zone, une nouvelle plateforme de formation et d’innovation dans le secteur de l’énergie.

Vers une «coalition méditerranéenne»

Selon les mĂ©dias italiens, Meloni, qui s’est rendue ensuite Ă  Ankara, Ɠuvre Ă  la construction d’une «coalition mĂ©diterranĂ©enne» avec des partenaires comme la Turquie, qui a Ă©tendu ces derniĂšres annĂ©es son influence dĂ©jĂ  considĂ©rable en Libye, conservant un bastion Ă  Tripoli et Misrata, tout en dialoguant directement avec le leader oriental Khalifa Haftar en CyrĂ©naĂŻque.

Selon une exclusivitĂ© d’Agenzia Nova, le chef du gouvernement d’union nationale libyen, Abdelhamid Dabaiba, devrait Ă©galement ĂȘtre Ă  Istanbul aujourd’hui.

La question des voies de migration légales a également été soulevée dans le cadre du Processus de Rome, un élément moteur de la diplomatie régionale italienne.

Selon le communiquĂ© de la prĂ©sidence de la rĂ©publique tunisienne, la nĂ©cessitĂ© d’une coordination des efforts de toutes les parties prenantes pour organiser des ponts aĂ©riens afin de permettre le retour volontaire des migrants irrĂ©guliers actuellement en Tunisie figure parmi les principaux sujets abordĂ©s.

L’importance du dĂ©mantĂšlement des rĂ©seaux criminels de traite des ĂȘtres humains a Ă©galement Ă©tĂ© soulignĂ©e, ajoute le communiquĂ© en prĂ©cisant que le prĂ©sident SaĂŻed a soulignĂ© que la Tunisie a supportĂ© un lourd fardeau et que cette situation ne peut perdurer, rĂ©affirmant la position ferme et inĂ©branlable de la Tunisie, qui refuse de devenir un point de transit ou un lieu d’installation permanent pour les migrants irrĂ©guliers.

La Tunisie a traitĂ© les migrants avec humanitĂ© lors du dĂ©mantĂšlement de plusieurs camps. Cependant, aucun État ne peut accepter des individus se trouvant sur son territoire en violation de ses lois, d’autant plus que ces migrants irrĂ©guliers sont victimes d’un systĂšme international injuste, dont la Tunisie elle-mĂȘme est Ă©galement victime, a dĂ©clarĂ© SaĂŻed, en rĂ©ponse au organisations nationales et internationales qui dĂ©noncent les abus dont sont victimes les migrants subsahariens dans notre pays de la part des autoritĂ©s sĂ©curitaires lors de ces opĂ©rations de dĂ©mantĂšlement de camps.  

SaĂŻed : «Le peuple palestinien meurt de faim et de soif»

Les deux dirigeants ont Ă©galement abordĂ© plusieurs questions rĂ©gionales, notamment la situation en Palestine occupĂ©e et les crimes gĂ©nocidaires perpĂ©trĂ©s par les forces d’occupation sionistes, souligne le communiquĂ© de la prĂ©sidence tunisienne. Qui ajoute : «Outre les dizaines de milliers de martyrs et de blessĂ©s, les forces d’occupation s’attaquent dĂ©libĂ©rĂ©ment aux fondements de la vie, notamment par la famine et la privation, mĂȘme d’une goutte d’eau. Le peuple palestinien meurt de faim et de soif sous les yeux du monde entier.»

Le prĂ©sident Saied a rĂ©itĂ©rĂ©, Ă  cette occasion, la position inĂ©branlable de la Tunisie : le peuple palestinien a le droit lĂ©gitime d’établir un État indĂ©pendant et pleinement souverain sur l’ensemble du territoire palestinien, avec Al-Qods Al-Charif pour capitale, un droit qui ne s’éteindra pas avec le temps.

Il a Ă©galement dĂ©clarĂ© que la lĂ©galitĂ© internationale s’érode face Ă  une nouvelle lĂ©gitimitĂ© humanitaire qui Ă©merge, comme en tĂ©moignent les vastes manifestations Ă  travers le monde dĂ©nonçant ces crimes.

Meloni insensible aux souffrances des Palestiniens

Sur cette question palestinienne, oĂč l’Italie semble calquer sa position sur celle des Etats-Unis, la PremiĂšre ministre Giorgia Meloni, dont c’est la cinquiĂšme visite Ă  Tunis en deux ans, a Ă©tĂ© totalement silencieuse. Selon le communiquĂ© officiel italien, l’entretien Meloni-SaĂŻed a portĂ© sur «l’engagement commun Ă  lutter contre les rĂ©seaux criminels de traite des ĂȘtres humains et, parallĂšlement, Ă  promouvoir les voies de migration lĂ©gale, notamment dans le cadre du processus de Rome».

Rappelons, Ă  ce propos, que 35 anciens ambassadeurs italiens ont adressĂ©, dimanche, une lettre Ă  Mme Meloni lui demandant de «suspendre toute relation et coopĂ©ration» avec IsraĂ«l dans les secteurs militaire et de la dĂ©fense; de «soutenir au sein de l’Union europĂ©enne toute initiative impliquant des sanctions individuelles»; et de «se joindre au consensus europĂ©en» pour la suspension temporaire de l’accord IsraĂ«l-UE.

Pour le moment, Mme Meloni et son gouvernement d’extrĂȘme droite restent complĂštement sourdes et aveugles face aux souffrances du peuple palestinien et aux crimes de guerre perpĂ©trĂ©s par IsraĂ«l Ă  Gaza et en Cisjordanie.

Vidéo.

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Tunisie | La Tunisie, ses richesses, ses lobbies et ses ripoux

31. Juli 2025 um 13:46

«La Tunisie regorge de ressources et de richesses, et elle ne sera pas une proie facile pour les lobbies et leurs agents, Ă  tous les niveaux» a dĂ©clarĂ© KaĂŻs Saied, lors de sa rencontre, mercredi 30 juillet 2025, au palais de Carthage, avec le Premier ministre Sarra ZaĂąfrani Zenzeri, le ministre des Finances, Michket Slama Khaldi, et le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh.

Imed Bahri

Ce n’est pas la premiĂšre fois que le prĂ©sident de la RĂ©publique Ă©voque la richesse de la Tunisie et dĂ©nonce les lobbies d’intĂ©rĂȘt qui, selon lui, cherchent Ă  les accaparer avec l’aide de certains agents de l’Etat. Et nous sommes douze millions de Tunisiennes et de Tunisiens qui voudrions le prendre au mot notre prĂ©sident: «Oui, nous sommes riches, mais on nous vole !» Sauf que sous voudrions voir cette prophĂ©tie se rĂ©aliser, d’abord en voyant ces supposĂ©es richesses se traduire par une relative prospĂ©ritĂ© Ă©conomique, laquelle est devenue un rĂȘve irrĂ©alisable pour beaucoup d’entre nous. Ensuite, ces groupes d’intĂ©rĂȘt et les agents de l’Etat qui sont Ă  leur service, quand va-t-on enfin les mettre hors d’état de nuire, Ă©tant supposĂ© que ce sont eux qui accaparent nos richesses et nous les volent ?

Il y a comme un sentiment de frustration qu’exprime le chef de l’Etat et qui est partagĂ© par une majoritĂ© de Tunisiens et qui se traduit par cette simple question : si les richesses d’un pays sont faites pour ĂȘtre Ă©quitablement partagĂ©es entre les citoyens, qu’est-ce qui empĂȘche le pouvoir exĂ©cutif de garantir ce partage Ă©quitable ?

Le prĂ©sident voudrait, et il l’a rĂ©pĂ©tĂ© hier, que «les efforts de l’Etat se poursuivent sans relĂąche afin que personne ne reste dĂ©muni ou privé», et personne n’oserait s’opposer Ă  une si noble intention, sauf qu’entre les intentions du chef de l’exĂ©cutif et la rĂ©alitĂ© que les Tunisiens constatent autour d’eux, entre la parole et l’action, le diagnostic du mal et le remĂšde prĂ©conisĂ© pour le guĂ©rir, il y a comme un fossĂ© qu’il va falloir combler un jour.

«Un responsable qui n’est pas un modĂšle d’intĂ©gritĂ© et d’austĂ©ritĂ©, qui ne ressent pas constamment la souffrance des citoyens et qui ne s’efforce pas de lever tous les obstacles, mais les multiplie dĂ©libĂ©rĂ©ment dans de nombreux cas, n’est pas digne de ses responsabilitĂ©s», a dĂ©clarĂ© SaĂŻed, selon un communiquĂ© de la prĂ©sidence. Et d’ajouter que ce responsable qui n’a pas le sens de la responsabilitĂ© ou qui est au service de groupes d’intĂ©rĂȘt «sera remplacĂ© par des jeunes convaincus de contribuer Ă  la lutte de libĂ©ration nationale, avec l’esprit de combattant pour la dignitĂ© de leur pays et le droit de leur peuple Ă  une vie dĂ©cente.»

LĂ  aussi, si les «coupables» sont dĂ©signĂ©s, bien qu’assez vaguement, on ne sait pas ce qui empĂȘche de leur demander des comptes et, le cas Ă©chĂ©ant, de les mettre hors d’état de nuire ?

LĂ , Ă©galement, il y a un hiatus incomprĂ©hensible entre la volontĂ© du chef de l’Etat et sa traduction dans la rĂ©alitĂ© par les autres membres de l’exĂ©cutif. Ira-t-on jusqu’à penser que les membres du gouvernement ne contrĂŽlent pas suffisamment l’administration publique dont ils ont la charge ou qu’étant eux-mĂȘmes, dans leur majoritĂ©, issus de cette machine bureaucratique, ils rechignent Ă  sĂ©vir contre certains de leurs anciens collĂšgues convaincus de laisser-aller, de sabotage ou de corruption active ?

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L’OIM Tunisie a facilitĂ© le rapatriement de 5336 migrants en 7 mois

31. Juli 2025 um 11:49

Plus de 5 000 migrants ont Ă©tĂ© assistĂ©s dans le cadre du programme d’aide au retour volontaire au cours de la premiĂšre partie de l’annĂ©e 2025, a indiquĂ© le bureau des Tunis de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Tunisie dans un communiquĂ© publiĂ© le 30 juillet 2025, Ă  Tunis, oĂč elle fait Ă©tat d’avancĂ©es significatives de son programme d’Aide au retour volontaire et Ă  la rĂ©intĂ©gration (AVRR) durant la premiĂšre partie de l’annĂ©e 2025.

Au 30 juillet 2025, l’OIM a appuyĂ© le retour volontaire de 5336 migrants vers leurs pays d’origine.

Les retours volontaires réalisés ont concerné 25 pays, via 12 vols charters et 201 vols commerciaux. Cette flexibilité opérationnelle a permis de répondre efficacement aux besoins individuels et aux exigences logistiques.

En coordination avec les autoritĂ©s consulaires et les bureaux de l’OIM dans les pays d’origine, les migrants ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un appui pour l’obtention de documents de voyage, d’un accompagnement durant le transit, ainsi que d’une assistance Ă  la rĂ©intĂ©gration une fois de retour. Celle-ci comprend un appui socio-Ă©conomique, un accompagnement psychosocial et des orientations vers des services communautaires, afin de favoriser une rĂ©intĂ©gration durable.

La coopĂ©ration continue entre l’OIM, les autoritĂ©s tunisiennes concernĂ©es et les autres acteurs nationaux joue un rĂŽle essentiel dans la facilitation des retours dans de bonnes conditions, contribuant Ă  une gouvernance migratoire efficace et collaborative.

«La hausse constante des retours volontaires et de l’assistance Ă  la rĂ©intĂ©gration reflĂšte la confiance que les migrants placent dans l’OIM Tunisie, ainsi que la soliditĂ© de nos partenariats avec les parties prenantes nationales et internationales. Nous restons pleinement engagĂ©s Ă  garantir que chaque retour soit sĂ»r, digne et adaptĂ© aux besoins des migrants de retour», a dĂ©clarĂ© Nawal Barkat, coordinatrice principale Ă  la protection Ă  l’OIM Tunisie.

«Ces rĂ©sultats tĂ©moignent de la pertinence croissante du retour volontaire et de la rĂ©intĂ©gration dans le cadre d’une approche humaine et fondĂ©e sur les droits en matiĂšre de gestion des migrations», souligne l’OIM Tunisie qui «rĂ©affirme son engagement Ă  renforcer des options de retour sĂ»res et dignes, conformĂ©ment aux normes internationales et aux prioritĂ©s nationales.»

«Je rĂȘvais d’une vie meilleure Ă  l’étranger, mais la rĂ©alitĂ© Ă©tait loin de ce que j’avais imaginĂ©. AprĂšs de nombreuses difficultĂ©s, j’ai compris que rentrer en GuinĂ©e avec le soutien de l’OIM n’était pas un Ă©chec, mais un nouveau dĂ©part. Choisir le retour volontaire a Ă©tĂ© la dĂ©cision la plus raisonnable pour moi», a confiĂ© Djibril SidibĂ©, retournĂ© volontairement en GuinĂ©e le 24 avril 2025.

Ces progrĂšs ont Ă©tĂ© rendus possibles grĂące au soutien gĂ©nĂ©reux des gouvernements de l’Union europĂ©enne, de l’Italie, du Royaume-Uni, du Royaume des Pays-Bas, de la France, de l’Autriche, de la Suisse et de la RĂ©publique tchĂšque, dont les contributions continues ont permis de renforcer et de pĂ©renniser le programme AVRR en Tunisie.

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Les incohérences des politiques énergétiques de la Tunisie

31. Juli 2025 um 11:20

La nĂ©cessitĂ© de dĂ©velopper des modes de transport alternatifs et de renforcer les transports en commun a Ă©tĂ© soulignĂ©e par l’Observatoire tunisien de l’économie (OTE) dans une Ă©tude intitulĂ©e «Le secteur des transports : le chaĂźnon manquant de la transition Ă©nergĂ©tique». (Ph. Bus de la Transtu : le transport public est le principal consommateur d’énergie finale en Tunisie).

Dans ce document, l’OTE souligne que la Tunisie souffre depuis plusieurs annĂ©es d’un important dĂ©ficit Ă©nergĂ©tique, qui a quadruplĂ© entre 2016 et 2024, passant de -2 505 millions de dinars tunisiens (MDT) Ă  -10 718 MDT.

Les produits pĂ©troliers reprĂ©sentent la plus grande charge et le plus grand coĂ»t Ă©nergĂ©tique pour l’État, a Ă©galement indiquĂ© l’Observatoire, prĂ©cisant que le secteur des transports Ă©tait le principal consommateur d’énergie finale (carburants consommĂ©s pour les besoins du transport routier) en 2023, avec une part de 32%.

De plus, les produits pĂ©troliers reprĂ©sentaient la moitiĂ© de la demande d’énergie primaire en 2024.

MalgrĂ© ces donnĂ©es, l’OTE estime que «les autoritĂ©s restent impassibles, continuant de mettre en Ɠuvre des politiques Ă©nergĂ©tiques parfois importĂ©es et dĂ©connectĂ©es de la rĂ©alitĂ© et des besoins du pays. Elles agissent comme si la consommation de pĂ©trole Ă©tait inĂ©vitable, avec trĂšs peu d’alternatives viables.»

L’Observatoire appelle donc Ă  revoir les prioritĂ©s, Ă  mettre en Ɠuvre des politiques visant Ă  rĂ©duire la dĂ©pendance aux produits pĂ©troliers, Ă  dĂ©velopper les modes de transport alternatifs et les transports publics, et Ă  accroĂźtre les investissements dans le raffinage du pĂ©trole afin d’amĂ©liorer le taux de couverture de la consommation intĂ©rieure.

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Meloni aujourd’hui Ă  Tunis pour quoi faire ?

31. Juli 2025 um 10:46

La prĂ©sidence de la rĂ©publique a annoncĂ© ce matin que la prĂ©sidente du conseil italien Girogia Meloni sera en visite de travail Ă  Tunis ce jeudi 31 juillet 2025, une visite surprise, Ă©clair et non annoncĂ©e qui suscite de sĂ©rieuses interrogations sur son objet et son timing.    

Latif Belhedi

Le communiquĂ© laconique d’une ligne et demi n’en dit pas davantage, mais on peut s’attendre Ă  ce que Mme Meloni soit reçue au Palais de Carthage par le prĂ©sident de la rĂ©publique KaĂŻs SaĂŻed et que la rencontre soit une occasion pour faire le bilan du trĂšs controversĂ© accord migratoire entre l’Union europĂ©enne et la Tunisie, signĂ© il y a deux ans, et dont la prĂ©sidente du conseil italien Ă©tait la principale instigatrice, cĂŽtĂ© europĂ©en.

MalgrĂ© les critiques ayant entourĂ© cet accord, aussi bien au sud qu’au nord de la MĂ©diterranĂ©e, notamment son «manque de transparence concernant le respect des droits de l’Homme en Tunisie», selon les critiques de plusieurs Ong internationales, Mme Meloni s’est souvent dit trĂšs satisfaite du fait que la partie tunisienne ait fait sa part dans la lutte contre la migration illĂ©gale et que l’activitĂ© des garde-cĂŽtes tunisiens ont fortement rĂ©duit l’afflux de migrants vers les cĂŽtes italiennes. Ce qui est vrai. Il n’en reste pas moins que les migrants, subsahariens et autres, ainsi empĂȘchĂ©s de rejoindre l’Europe, commencent Ă  s’installer en Tunisie et cela crĂ©e des problĂšmes Ă©conomiques et sociaux pour notre pays, pays de transit en passe de devenir pays d’installation.

Quoi qu’il en soit, et en attendant d’en savoir davantage sur les raisons de cette visite et sur ses retombĂ©es, les Tunisiens espĂšrent voir leur prĂ©sident poser sĂ©rieusement ce problĂšme avec son hĂŽte et identifier ensemble des solutions viables.

La Tunisie, qui fait face Ă  une grave crise Ă©conomique et financiĂšre, se traduisant par des forts taux d’inflation, de chĂŽmage, de pauvretĂ© et d’endettement extĂ©rieur (plus de 80% de son PIB), ne peut pas continuer Ă  garder les cĂŽtes italiennes et celles des pays europĂ©ens au risque d’aggraver davantage la situation intĂ©rieure.

L’Italie est certes de plus en plus engagĂ©e Ă©conomiquement en Tunisie, notamment dans le domaine de l’énergie, mais cet engagement reste pour le moment au plus prĂšs des intĂ©rĂȘts stratĂ©giques de l’Italie, qui cherche Ă  devenir un hub Ă©nergĂ©tique au sud de l’Europe, et ne profite pas encore de maniĂšre perceptible Ă  l’économie tunisienne qui reste en berne. Ce qui suscite chez les experts et les observateurs des interrogations lĂ©gitimes sur les intĂ©rĂȘts de la Tunisie dans la poursuite de la coopĂ©ration Ă©nergĂ©tique avec l’Italie, dont le coĂ»t des impacts nĂ©gatifs sur l’environnement risque d’ĂȘtre plus important que les hypothĂ©tiques bĂ©nĂ©fices qu’elle espĂšre en engranger. Ce qui a poussĂ© l’Observatoire tunisien de l’économie (OTE) Ă  critiquer, dans une rĂ©cente Ă©tude intitulĂ©e «Le secteur des transports : le chaĂźnon manquant de la transition Ă©nergĂ©tique», ce qu’il a appelĂ© les «politiques Ă©nergĂ©tiques parfois importĂ©es et dĂ©connectĂ©es de la rĂ©alitĂ© et des besoins du pays».

Ces questions, et bien d’autres, ce sont les responsables tunisiens qui doivent se les poser et les mettre sur la table lors de leurs nĂ©gociations avec leurs homologues italiens et europĂ©ens.

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Deux enfants morts et un disparu au large des cĂŽtes tunisiennes

31. Juli 2025 um 10:04

«Deux enfants sont morts et une personne est portĂ©e disparue aprĂšs le naufrage d’un navire marchand lundi lors d’une opĂ©ration [de sauvetage de migrants illĂ©gaux] dans la zone SAR tunisienne», a dĂ©clarĂ© Sea Watch, une organisation humanitaire ayant son siĂšge Ă  Berlin (Allemagne) et qui exerce une activitĂ© de recherche et de sauvetage de personnes en mer MĂ©diterranĂ©e, au moyen de navires dont elle est propriĂ©taire et exploitante.

«Nous avons vu le bateau en dĂ©tresse avec 90 personnes Ă  bord, en mer depuis trois jours. Nous avons appelĂ© Ă  l’aide. Frontex est arrivĂ©e six heures plus tard, a repĂ©rĂ© le navire et est partie. Les autoritĂ©s italiennes font tout leur possible pour les empĂȘcher d’atteindre l’Italie. Il existe un risque que les garde-cĂŽtes libyens les emmĂšnent en Libye. Notre navire, l’Aurora, aurait pu intervenir, mais il est bloquĂ© par les autoritĂ©s italiennes Ă  Lampedusa pour des raisons infondĂ©es», rapporte l’ONG, dans un communiquĂ© publiĂ© mardi rapportĂ© par l’agence italienne Ansa.

L’UE laisse les gens se noyer à ses frontiùres

«Hier matin [lundi,Ndlr], les personnes Ă©taient encore abandonnĂ©es Ă  leur sort en mer. Les navires de sauvetage europĂ©ens auraient pu les atteindre en environ trois heures, mais ils ont choisi de ne pas intervenir», a poursuivi Sea Watch. Et d’enchaĂźner : «Lorsque le navire marchand Port Fukuka, situĂ© Ă  proximitĂ©, a tentĂ© de les secourir, il a chavirĂ©. Toutes les personnes Ă  bord sont tombĂ©es Ă  la mer. Une fois secourus, deux enfants Ă©taient morts et une personne Ă©tait portĂ©e disparue. Aujourd’hui, les personnes sont toujours Ă  bord du navire marchand. Le danger est imminent que les soi-disant garde-cĂŽtes libyens les kidnappent et les emmĂšnent en Libye : vers la torture et la mort. C’est inacceptable. Notre navire de sauvetage rapide Aurora aurait pu intervenir pour secourir ces personnes. Il n’est qu’à quatre heures et demie de route, mais il est retenu par les autoritĂ©s italiennes dans le port de Lampedusa pour des raisons infondĂ©es.»

Pour Sea Watch, «ce ‘‘spectacle’’ honteux n’est pas encore terminĂ©, mais les autoritĂ©s italiennes et europĂ©ennes n’ont pas rĂ©agi. Ce systĂšme fait ce pour quoi il a Ă©tĂ© conçu : laisser des gens se noyer aux frontiĂšres de l’Europe. Silencieusement, systĂ©matiquement.»

I. B.

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Tunisie | Appendicite meurtriĂšre ou la dĂ©cadence d’un systĂšme

31. Juli 2025 um 09:34

Une jeune fille est morte d’une appendicite (Alya Bhiri, 21 ans, le dimanche 20 juillet Ă  l’hĂŽpital de Gafsa, Ndlr) ça arrive encore en 2025. Mourir d’une appendicite en 2025 est excessivement rare fort heureusement, mais pas exclu. Sauf qu’entre populisme, efficience et rationalisme, il va falloir choisir, sinon il va falloir ne pas s’étonner et s’indigner quand des innocents vont mourir Ă  cause du manque de moyens dans les hĂŽpitaux publics.

Dr Monem El Achkham *

Quand la mort survient dans un milieu hospitalier et dans le cadre d’une prise en charge adĂ©quate, c’est toujours regrettable, mais ça fait partie des quelques rares appendicites meurtriĂšres rĂ©pertoriĂ©es partout dans le monde et que la mĂ©decine actuelle admet difficilement que ça ne puisse ĂȘtre Ă©vitable.

En revanche, quand ça survient parce qu’on a refusĂ© des soins Ă  une jeune fille de 18 ans, ou Ă  n’importe quel Ăąge d’ailleurs, dans un hĂŽpital public ou mĂȘme dans une clinique privĂ©e, ça ne peut que nous fondre profondĂ©ment le cƓur et cette Ă©normitĂ© ne peut ĂȘtre qualifiĂ©e que des plus odieux et des plus abjectes des crimes, auquel un Ă©tablissement de santĂ© puisse s’adonner.

Devant un pareil drame et parce que je sais qu’il y en a d’autres qui ont souffert le mĂȘme dessein et qui ont prĂ©fĂ©rĂ© pudiquement le silence, je me sens Ă©pouvantablement coupable et je vous expliquerai le bien-fondĂ© de ma culpabilitĂ©.

Je ne m’attarderai bien entendu pas sur les ineptes Ă©cumeurs qui, sciemment et sans aucune dĂ©cence en profitent pour rĂ©gler leurs comptes, l’un avec un directeur rĂ©gional de la santĂ© publique, l’autre avec un directeur d’hĂŽpital, de brillants anciens agents des bureaux des entrĂ©es qui accablent leurs collĂšgues et qui s’attribuent le mĂ©rite de la protection de la veuve et de l’orphelin Ă  leurs Ă©poques, sans oublier ceux qui ont choisi comme souffre-douleurs, ce criminel de mĂ©decin qui n’est lĂ  que grĂące Ă  l’argent de leurs impĂŽts et qui s’est Ă©garĂ© du noble objectif de sa mission sous le poids des privilĂšges.

La recherche de boucs émissaires

Cette histoire d’argent des impĂŽts, je conçois que ce soit un manque de pertinence manifeste de l’aborder dans ces quelques paragraphes, mais j’ai envie de dire Ă  ce gĂ©nie qui a inventĂ© cette formule que l’accĂšs aux Ă©tudes mĂ©dicales ne se passe pas comme si tout le monde pouvait y prĂ©tendre et que le seul mĂ©rite aura Ă©tĂ© d’avoir Ă©tĂ© tirĂ© au sort en fonction de la quantitĂ© d’argent des impĂŽts allouĂ©s aux Ă©tudes mĂ©dicales. Et je finirai par m’enquĂ©rir Ă  son sujet de la tragique entrave qui l’a empĂȘchĂ© d’en profiter le cas Ă©chĂ©ant.

Quant Ă  ces mĂ©prisables pseudos intellectuels qui n’hĂ©sitent pas Ă  dĂ©signer des coupables, de jeter l’anathĂšme sans scrupule sur d’honnĂȘtes personnes, en fonction d’infĂąmes affinitĂ©s, d’ignobles connivences, sans aucune connaissance ni expertise et en ne souciant nullement du mal qu’ils sont susceptibles d’occasionner injustement, je leur dis que dans ce drame, je suis l’un des principaux coupables et je vais vous le prouver, mais vous l’ĂȘtes probablement autant que moi, mĂȘme si vous pensez que votre hargne et votre aigreur enrobĂ©es de vertus vous disculpe.

Dans nos hĂŽpitaux et pour les avoir frĂ©quentĂ©s un moment dans ma vie, il est complĂštement naĂŻf et niais de penser qu’un patient puisse ĂȘtre pris en charge correctement et traitĂ© humainement. Des urgences submergĂ©es de patients demandeurs de soins, c’est tout Ă  fait normal, qu’un mĂ©decin soit obligĂ© de voir 10 patients par heure, soit un patient toutes les six minutes si ce n’est plus, je vous promets que ne serait-ce que trier les vraies urgences devient tout bĂȘtement illusoire.

Alors que dire si de plus est, on exige de l’agent du guichet qui n’est gĂ©nĂ©ralement qu’un agent administratif, de ne pas refuser les vraies urgences ?

Se donne-t-on les moyens de nos exigences ?

Il est vrai que la loi tunisienne poursuit pĂ©nalement toute non-assistance Ă  une personne en pĂ©ril, mais est-ce que l’exĂ©cutif tunisien se donne vraiment les moyens de ses ambitions ? Il est clair que non et j’en prends pour exemple le cas de notre collĂšgue pharmacien qui paye pour la dĂ©faillance du systĂšme de santĂ©, et ce n’est pas faute de l’avoir signalĂ© (Personnel soignant en Tunisie : Un mĂ©tier dangereux
).

Je ne sais pas si vous le savez mais refuser un patient qui ne dispose pas de carnet de soins ou de laisser-passer, ce n’est pas une initiative ou une invention de l’agent, c’est le ministĂšre de la SantĂ© qui l’exige ! Et comment voulez-vous que l’agent en question distingue la vraie urgence de la simple consultation ? Dans ces cas-lĂ , puisqu’il y va de l’intĂ©gritĂ© physique du citoyen, qu’il est impĂ©ratif de s’en acquitter sans faille, chaque agent doit avoir signĂ© une dĂ©charge attestant avoir reçu et pris connaissance d’une procĂ©dure d’accueil, identifiant l’ensemble des directives et l’engage Ă  les appliquer. Si l’administration ne dispose pas d’une telle dĂ©charge et que le ministĂšre ne dispose pas du modĂšle Ă©lectronique ou en papier de ladite procĂ©dure, c’est le systĂšme qui est dĂ©faillant et non pas l’agent.

Et qu’est-ce qu’on reproche au mĂ©decin qui a examinĂ© la dĂ©funte et qui a demandĂ© des examens, que malheureusement le pauvre pĂšre ne peut pas se payer ? Et d’abord pourquoi est-ce qu’il est obligĂ© de se les faire faire dans le privĂ© l’infortunĂ© pĂšre ?

En outre, dans les conditions d’affluences et de dĂ©labrement des urgences en Tunisie, vous pensez vraiment qu’il est impossible de passer Ă  cĂŽtĂ© de vraies urgences ?

Maintenant si rĂ©ellement on est trĂšs Ă  cheval sur l’approche sociale et les besoins Ă©lĂ©mentaires du citoyen, pourquoi en priver les plus dĂ©munis en leurs interdisant l’accĂšs aux soins s’ils ne disposent pas de couverture sociale ? L’accĂšs Ă  la santĂ© n’est-il pas un droit constitutionnel opposable Ă  l’Etat tunisien et indĂ©pendamment du statut social ?

Des patients qui meurent dans les salles d’attente

J’ai exercĂ© Ă©tant jeune dans les hĂŽpitaux de la capitale et je m’en veux encore d’avoir vu mourir des patients dans les salles d’attente parce qu’ils attendaient leur tour, que j’avais cent vingt patients Ă  examiner et sans avoir eu le temps rĂ©el ne serait-ce que pour constater leur prĂ©sence.

J’ai rĂ©cemment Ă©tĂ© amenĂ© Ă  aider Ă  l’hĂŽpital et J’ai dĂ» aller chercher des fils de suture et des sondes qui ne coĂ»taient rien du tout, pour pouvoir opĂ©rer un patient. Le manque du matĂ©riel de base, parfois mĂȘme quand les Ă©quipements lourds sont disponibles sans ĂȘtre fonctionnels, dĂ©note une mĂ©connaissance totale des prioritĂ©s en matiĂšre de santĂ©, Ă  moins que ce ne soit dĂ©libĂ©rĂ©ment intentionnel !

Mais ce que je ne me suis jamais expliquĂ©, c’est qu’en 2001 aprĂšs avoir passĂ© mes examens de spĂ©cialitĂ© et aprĂšs avoir fini mes stages Ă  l’étranger, j’avais postulĂ© contre l’avis de mon patron feu Pr Abdeljelil Zaouche, Ă  qui je dois tout ce que je suis, pour un poste Ă  l’hĂŽpital de Gafsa, alors qu’il n’y avait Ă  l’époque aucun chirurgien et que les patients mouraient de l’appendicite, j’ai essuyĂ© un refus aprĂšs un an et sept mois d’attente, pour un problĂšme de B2 en rapport avec une enquĂȘte de sĂ©curitĂ© me classant politiquement douteux. Ce qu’il fallait en dĂ©duire raisonnablement, c’est que si on a le moindre doute sur votre allĂ©geance au pouvoir, on prĂ©fĂ©rerait laisser des citoyens mourir plutĂŽt que de prendre le moindre risque de vous mettre dans le circuit. Cette parenthĂšse est bien Ă©videmment destinĂ©e Ă  ceux qui persistent Ă  croire que c’était mieux avant.

En ce qui concerne notre actuel systĂšme de santĂ©, l’intention est certainement meilleure, mais les conditions sont au mieux les mĂȘmes et au pire, elles se sont dĂ©gradĂ©es en raison du coup de plus en plus exorbitant des soins avec un systĂšme dans l’impossibilitĂ© de suivre.

Il est bien Ă©videmment plus simple et je dirais mĂȘme plus rassurant de dĂ©signer un bouc Ă©missaire en la personne du directeur rĂ©gional, du directeur de l’hĂŽpital, du mĂ©decin aux urgences ou du personnel de l’accueil, mais je vous promets que le problĂšme est complĂštement ailleurs.

Un systÚme de santé malade et à bout de souffle

Notre systĂšme est Ă  bout de souffle. Nos hĂŽpitaux surexploitent le personnel mĂ©dical et paramĂ©dical, les centres hospitalo-universitaires fonctionnent d’une façon absolument perverse, les chefs des services et les aĂźnĂ©s ont plus de facilitĂ©s Ă  asservir les jeunes mĂ©decins dĂ©jĂ  submergĂ©s, que de faire faire leurs travails Ă  des paramĂ©dicaux syndiquĂ©s. Les paramĂ©dicaux syndicalistes jouissent d’un pouvoir et d’une influence dĂ©mesurĂ©e, ils en abusent et s’enorgueillissent, pour eux certes c’est une gloire, pour le pays la faillite d’un systĂšme. La centrale syndicale n’ignore pas qu’une catĂ©gorie du personnel est Ă  l’origine de graves dĂ©passements et que non seulement elle n’apporte pas sa part Ă  l’édifice, mais en plus elle bride et freine tout effort de changement et de rĂ©forme, mais que voulez-vous c’est lĂ©gitime de penser aux prochaines Ă©lections.

L’hĂŽtellerie et les sanitaires dans la majoritĂ© des hĂŽpitaux de Tunisie sont une vĂ©ritable ignominie, une humiliation et un dĂ©shonneur pour nous tous.

Quand vous avez eu la malchance de voir la salle de dĂ©choquage, les conditions dans lesquelles les patients sont accueillis, traitĂ©s et examinĂ©s Ă  l’hĂŽpital de Gafsa, vous ne manquerez pas de vous rendre compte que c’est absolument une atteinte Ă  la dignitĂ© humaine.

J’ai rĂ©cemment eu l’occasion d’intervenir deux ou trois fois lĂ -bas et j’ai Ă©tĂ© sidĂ©rĂ©, horrifiĂ© et profondĂ©ment consternĂ© par la hauteur du dĂ©sastre. J’avais dĂ©cidĂ© d’alerter et puis sous prĂ©texte que l’effet escomptĂ© d’une telle alerte ne vaudrait peut-ĂȘtre pas la tumulte et le tapage que ça engendrerait, mon Ă©goĂŻsme a pris le dessus et j’ai prĂ©fĂ©rĂ© honteusement faire comme si de rien n’était et ne serait-ce que pour ça je me sens affreusement coupable de ce qui est arrivĂ© Ă  la pauvre jeune fille morte dans d’atroces souffrance, de la faute d’un systĂšme conçu avec un Ă©cart abyssal entre la thĂ©orie, les moyens, la mĂ©thode, la pratique et ne pouvant donc raisonnablement pas Ă©viter ce genre de drame.

A un moment, j’ai Ă©tĂ© conviĂ© en ma qualitĂ© de reprĂ©sentant du conseil de l’ordre du sud-ouest Ă  un conseil rĂ©gional du gouvernorat de Gafsa pour une collecte de don pour Gaza. Dans la salle il y avait tous les directeurs rĂ©gionaux, les avocats, l’UGTT et plein d’autres honorables reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile. Il est vrai qu’avant mĂȘme l’initiative du gouverneur pour cette action, nous mĂ©decins de la rĂ©gion, avions dĂ©jĂ  initiĂ© une action dans ce sens et encourageons tout ce qui puisse renforcer de telles actions. Quand j’ai Ă©tĂ© invitĂ© Ă  prendre la parole et aprĂšs les hypocrites Ă©loges de rigueur pour la vĂ©nĂ©rable assistance, j’ai posĂ© une question : pouvez-vous me dire messieurs dames les conseillers, comment vous pouvez-vous donnez le droit dans ce conseil de discuter de tout ce qui concerne la rĂ©gion, entre autres les problĂšmes de santĂ©, entre vous, en toute suffisance et fatuitĂ©, sans Ă©prouver le besoin ne serait-ce que pour un avis Ă©clairĂ© et technique, d’inviter la reprĂ©sentation des mĂ©decins ? PlaĂźt-il ? Je crois savoir et sans prendre de grands risques d’erreur que c’est en plus le cas partout en Tunisie, car c’est le rĂšglement.

J’aurais aimĂ© pouvoir officiellement siĂ©ger dans ce conseil afin de dĂ©noncer, proposer et m’opposer. LĂ  aussi j’ai lĂąchement fait le choix de me satisfaire de l’acquiescement protocolaire de ces fĂ©rus de petits fours sans relancer l’affaire, par paresse et en me disant qu’on ne s’improvise pas militant audible.

Nous sommes tous terriblement coupables

Le prĂ©texte est mince me diriez-vous, je vous le concĂšde et j’avoue me sentir terriblement coupable. La vĂ©ritĂ©, il y a aussi cette ambiance de populisme rampant qui fait que le militantisme, les dĂ©nonciations, les revendications et les propositions de rĂ©forme ont peu de crĂ©dit devant l’accusation facile, l’insulte, le complotisme, la haine et que je ne pouvais en aucun cas cautionner ce qui me semble ĂȘtre la plus grave des dĂ©rives.

Cette ambiance destructrice et toxique, qui joue sur les peurs et la suspicion, ne fait que dĂ©grader les volontĂ©s et la morale, et nous sommes tous responsables de l’avoir au mieux tolĂ©rĂ© et au pire entretenu.

Nous sommes tous coupables de privilĂ©gier la vengeance et les reprĂ©sailles Ă  l’avis Ă©clairĂ© et Ă  l’anticipation.

Nous sommes tous coupables de laisser ces pantins agitateurs et écervelés dominer la seine.

Le dĂ©cĂšs tragique de cette innocente jeune fille, le deuil de la famille et l’accablement du pĂšre Ă©taient-ils Ă©vitables ? Certainement que oui. Est-ce la faute d’un responsable, d’un mĂ©decin ou d’un agent dĂ©faillant dans un systĂšme bien huilĂ© et qui a fait ses preuves ? Rien n’est moins sĂ»r, ce systĂšme a prĂ©vu de n’accepter que les patients ayants des papiers valides ou qu’il s’acquitte des frais d’enregistrement, sauf pour les urgences. Mais est-ce que le ministĂšre de la SantĂ© dispose de dĂ©charge signĂ©e par les agents d’accueil attestant qu’ils ont pris connaissance d’une procĂ©dure dĂ©taillĂ©e qui dĂ©finit les inscriptions aux urgences ?

Et puis pour ĂȘtre consĂ©quent, n’importe quelle petite douleur, aussi banale soit elle, peut cacher une urgence. Il revient donc au mĂ©decin de faire la part des choses en examinant tout patient avant qu’il ne soit inscrit. Mais le mĂ©decin, ce n’est pas un extra-lucide, pour diagnostiquer les vraies urgences, il a besoin de radios et d’analyses ! Il a donc besoin d’examiner comme il se doit le patient.

La solution la plus logique serait donc de ne refuser personne indĂ©pendamment de sa situation administrative. Et ne pensez surtout pas qu’avec ça on s’approche du risque zĂ©ro, loin de lĂ .

Quand on demande des examens, qu’ils ne soient pas disponibles Ă  l’hĂŽpital et que le pauvre papa ne peut pas se les offrir dans le privĂ©, qu’est-ce que les responsables et les agents sont censĂ©s faire ? Et ce sont eux qu’on dĂ©signe comme coupables ? C’est eux qu’on lynche sur la place publique ? Ils Ă©taient peut-ĂȘtre censĂ©s payer Ă  tous les consultants leurs examens dans le privé ?

Non, non et non c’est la faute de ce systĂšme dĂ©faillant, dĂ©passĂ© et qui est complĂštement en rade. Ayons donc la dĂ©cence de reconnaĂźtre nos dĂ©faillances, Ă©vitons les formules faciles, la paraphrase, les insultes et le lynchage.

Notre systĂšme de santĂ© est complĂštement bancal, il faut commencer par l’admettre et planifier la restructuration, les solutions les plus courageuses ne sont bien Ă©videmment pas les plus populaires. Le partenariat public privĂ© est une nĂ©cessitĂ© Ă©lĂ©mentaire et je ne m’étalerai pas lĂ -dessus.

Quand on a une IRM et une salle de cathĂ©tĂ©risme dans une petite ville, qu’elles fonctionnent trĂšs en-dessous de leurs capacitĂ©s, pourquoi ne pas en faciliter l’accĂšs Ă  tous les patients plutĂŽt que de vouloir absolument en installer d’autres dans le public ? Pourquoi ne pas utiliser le budget allouĂ© pour combler d’autres besoin ? Mais je ne crois pas que ce soit dans l’ordre du jour, car bien que plausible et pertinent il n’en reste pas moins, impopulaire. Alors entre populisme, efficience et rationalisme, il va falloir choisir, sinon il va falloir ne pas s’étonner et s’indigner quand d’autres innocents vont mourir.

* Chirurgien Ă  Gafsa.

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CongrĂšs de New York sur les deux États |  AvancĂ©e historique pour la Palestine

31. Juli 2025 um 08:21

La reconnaissance, lors du rĂ©cent congrĂšs de New York (28-30 juillet 2025), du principe des deux États comme issue politique viable au conflit israĂ©lo-palestinien marque un tournant diplomatique majeur. Longtemps entravĂ©e par l’intransigeance du gouvernement Netanyahu, cette avancĂ©e s’inscrit dans un contexte rĂ©gional et international en pleine mutation, oĂč la rĂ©sistance palestinienne, l’éveil de l’opinion publique occidentale et les pressions juridiques internationales ont convergĂ© pour impulser une nouvelle dynamique.

Abdelhamid LarguĂšche *

RĂ©silience de la rĂ©sistance palestinienne : la dĂ©termination du peuple palestinien, notamment Ă  Gaza, a Ă©tĂ© dĂ©cisive. Face Ă  une offensive israĂ©lienne de plus en plus dĂ©noncĂ©e par les organisations internationales comme relevant d’une «politique de gĂ©nocide» – caractĂ©risĂ©e par des bombardements intensifs, un blocus humanitaire et des dĂ©placements forcĂ©s –, la rĂ©sistance n’a pas flĂ©chi.

Plus de 60 000 morts parmi les Palestiniens Ă  Gaza, en majoritĂ© des civils, et une crise humanitaire sans prĂ©cĂ©dent ont bouleversĂ© la conscience mondiale, rendant le statu quo intenable. En mai 2024, le procureur de la Cour pĂ©nale internationale (CPI), Karim Khan, a requis des mandats d’arrĂȘt contre le Premier ministre israĂ©lien Benjamin Netanyahu et son ministre de la DĂ©fense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanitĂ©, ainsi que contre plusieurs dirigeants du Hamas. Bien que ces mandats n’aient pas encore Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s, ils constituent un signal fort : l’impunitĂ© d’IsraĂ«l n’est plus acquise. La CPI a Ă©galement engagĂ© une enquĂȘte sur les transferts forcĂ©s de population et les blocus alimentaires, renforçant la lĂ©gitimitĂ© des revendications palestiniennes.

Le tournant de l’opinion publique occidentale : l’évolution de l’opinion publique en Europe et aux États-Unis a constituĂ© un second levier crucial. Les mobilisations massives Ă  Londres, Berlin, Paris et New York, appuyĂ©es par les prises de parole d’intellectuels et d’artistes, ont contraint plusieurs gouvernements Ă  revoir leur position.

L’Espagne, l’Irlande et la NorvĂšge ont officiellement reconnu l’État de Palestine. Aux États-Unis, la fracture au sein du Parti DĂ©mocrate – incarnĂ©e par des figures telles que Bernie Sanders et Alexandria Ocasio-Cortez – avait poussĂ© l’administration Biden Ă  inflĂ©chir sa ligne, mĂȘme si l’arrivĂ©e de Trump Ă  la Maison blanche a changĂ© la donne. De son cĂŽtĂ©, l’Union europĂ©enne a menacĂ© d’imposer des sanctions ciblĂ©es contre les colons extrĂ©mistes et a suspendu certains accords militaires avec IsraĂ«l.

RĂŽle des «puissances» arabes et relance diplomatique : l’Arabie Saoudite, l’Égypte et le Qatar ont jouĂ© un rĂŽle dĂ©terminant dans la relance du processus des deux États. Le plan de paix saoudien, subordonnant toute normalisation avec IsraĂ«l Ă  la crĂ©ation d’un État palestinien, a Ă©tĂ© soutenu par la Ligue arabe et par l’Onu.

La rĂ©solution 2728 du Conseil de sĂ©curitĂ©, adoptĂ©e en mars 2024, exigeant un cessez-le-feu immĂ©diat Ă  Gaza, a illustrĂ© l’isolement croissant d’IsraĂ«l sur la scĂšne internationale. Fait notable : les États-Unis se sont abstenus d’opposer leur veto, pour la premiĂšre fois contre une rĂ©solution dĂ©favorable Ă  IsraĂ«l.

Emergence d’un nouvel ordre juridique international: les actions de la CPI ont introduit une nouvelle donne juridique incontournable :

  • Appel Ă  des sanctions ciblĂ©es contre les auteurs prĂ©sumĂ©s de crimes de guerre ;
  • Recommandation d’un gel des ventes d’armes Ă  IsraĂ«l, dĂ©jĂ  partiellement appliquĂ© par plusieurs pays europĂ©ens ;
  • Demande d’un embargo international, sur le modĂšle de celui imposĂ© Ă  l’Afrique du Sud sous l’apartheid.

Les prochaines Ă©tapes pour concrĂ©tiser cette percĂ©e: pour que le congrĂšs de New York, coprĂ©sidĂ© par l Â»Arabie saoudite et la France, ne reste pas un simple geste symbolique, des mesures concrĂštes s’imposent :

  • une reconnaissance massive de l’État de Palestine par l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’Onu (au-delĂ  des 140 États actuels) ;
  • des sanctions Ă©conomiques contre les colonies israĂ©liennes ;
  • la suspension des accords militaires avec IsraĂ«l tant que les violations du droit international se poursuivent ;
  • l’application effective des mandats de la CPI, assortie d’un mĂ©canisme renforcĂ© d’extradition.

Lueur d’espoir aprĂšs des dĂ©cennies d’occupation : le chemin vers une paix juste reste semĂ© d’embĂ»ches, mais le congrĂšs de New York a dĂ©montrĂ© une vĂ©ritĂ© essentielle : le droit international, lorsqu’il est soutenu par une mobilisation populaire mondiale, peut faire plier mĂȘme les pouvoirs les plus arrogants.

Un fait historique a d’ailleurs marquĂ© ce sommet : le ministre britannique des Affaires Ă©trangĂšres a prĂ©sentĂ© des excuses officielles, reconnaissant que la DĂ©claration Balfour de 1917, censĂ©e garantir en mĂȘme temps les droits nationaux du peuple palestinien, n’avait jamais Ă©tĂ© pleinement appliquĂ©e par la puissance mandataire.

«La justice est comme le soleil : tÎt ou tard, elle finit par percer les nuages», disait Mahmoud Darwich

* Historien.

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Pour Boualem Sansal | 60 voix pour une liberté menacée

31. Juli 2025 um 07:49

PubliĂ© en mars 2025, ‘‘Pour Boualem Sansal’’ (David Reinharc Éditions, mars 2025, 336 pages), rĂ©unit soixante textes d’intellectuels, Ă©crivains, artistes et figures publiques qui prennent position en faveur de l’auteur algĂ©rien incarcĂ©rĂ©. Cet ouvrage collectif est un manifeste en faveur de la libertĂ© de conscience, de la parole critique et de la dignitĂ© humaine, Ă  un moment oĂč Boualem Sansal subit l’une des formes les plus dures de rĂ©pression politique.

Romancier majeur, connu pour ‘‘Le Village de l’Allemand’’, ‘‘2084’’ ou ‘‘Le Serment des barbares’’, Sansal n’a cessĂ© de dĂ©noncer les dĂ©rives autoritaires, le poids de l’idĂ©ologie et les compromissions du pouvoir. Son engagement, sans concessions, lui a valu une exclusion progressive du paysage institutionnel algĂ©rien, jusqu’à son emprisonnement en 2025, dĂ©noncĂ© comme arbitraire par nombre d’observateurs et de dĂ©fenseurs des droits humains.

Sous la direction de Pascal Bruckner et Michel Gad Wolkowicz, ce recueil ne se limite pas Ă  des hommages littĂ©raires. Il rassemble des textes forts, critiques, mobilisateurs. Les signataires y Ă©voquent l’Ɠuvre, mais aussi l’homme, son courage, sa luciditĂ©, sa solitude. On y lit une inquiĂ©tude profonde : laisser Sansal seul face Ă  ses persĂ©cuteurs, ce serait cĂ©der sur les principes mĂȘmes qui fondent l’espace intellectuel francophone – la libertĂ© de penser, le droit Ă  la dissidence, la force de l’esprit critique.

L’essai s’inscrit dans un mouvement international de solidaritĂ©. Des figures comme Orhan Pamuk, David Grossman ou Margaret Atwood ont exprimĂ© publiquement leur soutien. Emmanuel Macron a Ă©voquĂ© son cas en confĂ©rence de presse. Des tribunes paraissent dans Le Monde, Courrier international, L’Orient-Le Jour. Une voix monte : ne pas laisser l’oubli s’installer.

Au-delĂ  du sort d’un Ă©crivain, ‘‘Pour Boualem Sansal’’ engage une rĂ©flexion sur notre capacitĂ© collective Ă  dĂ©fendre la pensĂ©e libre quand elle dĂ©range. Une alerte, et un acte de rĂ©sistance.

G. D.

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L’artisanat reprend vie sur les quais du vieux port de Bizerte

31. Juli 2025 um 07:21

En raison de l’arrĂȘt prolongĂ© des travaux de rĂ©amĂ©nagement de ses locaux, suspendus suite Ă  une dĂ©faillance de l’entreprise chargĂ©e du chantier, la dĂ©lĂ©gation rĂ©gionale de l’artisanat de Bizerte a su rĂ©agir sans attendre. Loin de rester inactive, elle a mis en place des solutions pour poursuivre ses activitĂ©s malgrĂ© les contraintes logistiques.

La dĂ©lĂ©gation bĂ©nĂ©ficie dĂ©sormais de huit kiosques mobiles en bois, conçus dans le cadre du programme Creative Tunisia, un projet de coopĂ©ration internationale pilotĂ© par l’Onudi et financĂ© par l’Union europĂ©enne Ă  travers l’initiative Tounes Wijhetouna. Ces structures, pensĂ©es pour s’intĂ©grer harmonieusement dans le paysage du vieux port, offrent aux artisans un espace d’exposition et de vente innovant, alliant mobilitĂ©, esthĂ©tique et durabilitĂ©.

LancĂ© pour dynamiser les filiĂšres artisanales et crĂ©atives, le programme vise Ă  renforcer la compĂ©titivitĂ© des artisans tunisiens, Ă  amĂ©liorer la qualitĂ© des produits, et Ă  favoriser leur accĂšs aux marchĂ©s. Il soutient Ă©galement la crĂ©ation d’emplois, notamment pour les femmes et les jeunes. À Bizerte, cette initiative redonne vie Ă  l’espace urbain tout en valorisant le patrimoine artisanal local.

L’exposition «Mois de l’artisanat», lancĂ©e le 14 juillet 2025 au vieux port de Bizerte, se poursuivra jusqu’au 13 aoĂ»t. Cette initiative met Ă  disposition des artisans des kiosques mobiles individuels pour exposer et vendre leurs crĂ©ations. L’évĂ©nement se dĂ©cline en quatre pĂ©riodes hebdomadaires, avec des expositions quotidiennes de 17h Ă  minuit. Une participation symbolique est demandĂ©e aux exposants, afin de les impliquer activement dans la rĂ©ussite de l’évĂ©nement. La sĂ©lection des participants est faite sur dossier, selon les pĂ©riodes demandĂ©es.

Un pari rĂ©ussi pour les organisateurs, qui ont   transformĂ© la rive du vieux port en une vĂ©ritable kermesse Ă  ciel ouvert. L’animation festive a attirĂ© une foule nombreuse, curieuse de dĂ©couvrir des produits artisanaux authentiques.

Les artisans, quant Ă  eux, n’ont pas cachĂ© leur satisfaction : les ventes ont Ă©tĂ© au rendez-vous, redonnant un souffle Ă©conomique bienvenu. Ces informations ont Ă©tĂ© recueillies auprĂšs d’un responsable rĂ©gional de l’artisanat, qui a souhaitĂ© garder l’anonymat.

Lotfi Sahli

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Top 5 des transferts les plus chers de l’étĂ© 2025

30. Juli 2025 um 13:38

Le mercato d’étĂ© 2025 a remuĂ© le monde du foot avec des Ă©changes qui ont battu des rec͏ords e͏t retenu l’Ɠil des fans et de ceux qui parient. Les clubs d’Europe, surtout ceux des cinq grands cham͏pionnats, ont dĂ©pen͏sĂ© Ă©normÍĂ©ment͏ d’argent pour avoir les m͏eilleurs talents. D’aprĂšs les infos͏ trouvĂ©es sur Transfermarkt et d’autres sources sĂ»res voici les ͏cinq Ă©changes les plus chers͏ de l’étĂ© 2025, suivis d’une idĂ©e de leur effet po͏t͏entiel.

1. Florian Wirtz – Bayer Leverkusen vers Liverpool (116 M€)

Florian Wirtz, le prodige allemand du Bayer Leverkusen, a rejoint Liverpool pour un montant initial de 100 millions de livres sterling (environ 116 millions d’euros), pouvant atteindre 116 millions de livres avec des bonus.

À seulement 22 ans, Wirtz est considĂ©rĂ© comme l’un des milieux offensifs les plus talentueux au monde grĂące Ă  sa crĂ©ativitĂ©, sa vision du jeu et sa capacitĂ© Ă  marquer des buts dĂ©cisifs.

Ce transfert, l’un des plus chers de l’histoire britannique, reflĂšte l’ambition de Liverpool de consolider son statut de champion de Premier League. Ce mouvement pourrait redĂ©finir l’équilibre des forces en Premier League.

2. Hugo Ekitike – Eintracht Francfort vers Liverpool (79 M€)

L͏iverpool a aussi ͏tapĂ© fort en prenant Hugo Ekitike de l’Eintracht Francfort pour 69 millions de livres sterling (environ ͏79 milli͏ons d’euros), avec des bonus qui peuvent aller jusqu’à 79 mil͏lions de livres.

L’attaquant français, qui a ret͏enu ͏l’attention pour sa vitesse et son efficacitĂ© devan͏t le but, est un gros investissement pour amĂ©liorer l’attaque des Reds.

Ekitike, Ă  23 ans, peut mĂȘme͏ faire un bon couple avec ͏Wirtz, ce͏ qui renforcerait les espoirs europĂ©ens de͏ Liverpool.

3. Matheus Cunha – Wolverhampton vers Manchester United (62,5 M€)

Manchester United a activĂ© la clause libĂ©ratoire de 62,5 millions de livres sterling (environ 72 millions d’euros) pour s’offrir Matheus Cunha, l’attaquant brĂ©silien de Wolverhampton.

Cunha, connu pour sa polyvalence et son flair offensif, a été un objectif prioritaire pour les Red Devils, qui cherchent à relancer leur projet aprÚs une saison 2024-25 difficile.

Ce transfert a gĂ©nĂ©rĂ© un engouement significatif parmi les supporters et les parieurs, notamment sur, oĂč les performances de Manchester United en Premier League sont sous les projecteurs. Ce transfert devrait avoir un impact majeur sur les cotes des matchs de Manchester United, et Melbet – essaye les paris sportifs est un endroit oĂč vous pouvez non seulement suivre le dĂ©roulement des matchs, mais aussi tester vos connaissances et votre intuition. Cunha pourrait apporter la stabilitĂ© offensive tant attendue Ă  Old Trafford.

4. Martin Zubimendi – Real Sociedad vers Arsenal (60 M€)

Arsenal a investi 60 millions de livres sterling (environ 70 millions d’euros) pour recruter Martin Zubimendi, le milieu de terrain espagnol de la Real Sociedad.

AprĂšs avoir rĂ©sistĂ© aux avances de Liverpool l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, Zubimendi a succombĂ© Ă  l’appel des Gunners, sĂ©duits par son intelligence tactique et sa capacitĂ© Ă  contrĂŽler le tempo du jeu.

Ce transfert renforce le milieu de terrain d’Arsenal, qui vise le titre en Premier League.

Les parieurs sur des plateformes comme melbet apk anticipent un impact immĂ©diat de Zubimendi, notamment dans les matchs clĂ©s contre les rivaux directs. AprĂšs tout, ce transfert peut grandement influencer la formation des paris. Ce mouvement illustre l’ambition croissante des Gunners sous la direction de Mikel Arteta.

5. Viktor Gyokeres – Sporting CP vers Arsenal (55 M€)

Arsenal complĂšte ce top 5 avec l’acquisition de Viktor Gyokeres, l’attaquant suĂ©dois du Sporting CP, pour 55 millions de livres sterling (environ 63 millions d’euros), avec des bonus pouvant porter le total Ă  63 millions de livres.

Gyokeres, connu pour sa puissance et son efficacitĂ© devant le but, est considĂ©rĂ© comme la piĂšce manquante pour l’attaque d’Arsenal. Gyokeres pourrait devenir le fer de lance d’Arsenal dans leur quĂȘte de titres.

L’impact de ces transferts sur le football europĂ©en

Ces cinq transferts, totalisant prĂšs de 400 millions d’euros, tĂ©moignent de l’inflation continue du marchĂ© des transferts. Chaque joueur apporte une dynamique unique Ă  son nouveau club, qu’il s’agisse de la crĂ©ativitĂ© de Wirtz, de la finition d’Ekitike, de la polyvalence de Cunha, de l’intelligence de Zubimendi ou de la puissance de Gyokeres.

Ces mouvements ne se contentent pas de renforcer les effectifs, ils redessinent Ă©galement les hiĂ©rarchies en Premier League et au-delĂ . Pour les fans, ces transferts offrent une opportunitĂ© excitante de s’engager davantage via les paris sportifs, notamment sur des plateformes comme Melbet, oĂč les cotes Ă©voluent en temps rĂ©el. L’étĂ© 2025 promet une saison palpitante, avec ces nouvelles stars prĂȘtes Ă  briller sur les terrains europĂ©ens.

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Affaire Epstein | La stratégie de diversion de Trump

30. Juli 2025 um 12:51

ArrivĂ© en Écosse vendredi 25 juillet 2025, le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump lĂąche: «L’immigration est en train de tuer l’Europe. Vous feriez mieux de vous ressaisir sinon l’Europe n’existera plus. Vous devez mettre fin Ă  cette horrible invasion.» Cette tentative de crĂ©er une polĂ©mique est la Ă©niĂšme tentative de diversion de Trump pour faire oublier l’affaire Epstein mais en vain. Sa stratĂ©gie de la diversion fait pschitt Ă  chaque fois.

Imed Bahri 

David Smith est revenu en dĂ©tail sur la stratĂ©gie de diversion dans une analyse publiĂ©e dans le Guardian oĂč il passe au peigne fin la mĂ©thode Trump qui pour le moment Ă©choue complĂštement. L’attention de l’opinion publique demeure braquĂ©e sur l’affaire Epstein.  

Il est trĂšs rare que le prĂ©sident Donald Trump montre le moindre signe de fĂ©brilitĂ©. Assis dans le Bureau ovale, un journaliste l’a interrogĂ© sur l’affaire du dĂ©linquant sexuel Jeffrey Epstein. «Je ne suis pas trĂšs bien, C’est une sorte de chasse aux sorciĂšres», rĂ©pond le prĂ©sident amĂ©ricain.

Trump continue en invoquant un complot de Barack Obama visant Ă  truquer l’élection de 2016, accusant son prĂ©dĂ©cesseur de trahison. Et il estime que les journalistes devraient plutĂŽt se pencher sur cette affaire. 

Pourquoi l’affaire Epstein lui colle Ă  la peau? Ce n’est pas un mystĂšre. Trump, qui avait autrefois affirmĂ© qu’il pouvait tirer sur quelqu’un sur la CinquiĂšme Avenue Ă  New York sans perdre d’électeurs, s’est tirĂ© une balle dans le pied. Ses partisans sont en rĂ©volte ouverte contre son refus de publier les dossiers relatifs au dĂ©linquant sexuel Jeffrey Epstein et surtout la liste prĂ©sumĂ©e de ses clients privilĂ©giĂ©s.

La machine Ă  distraction

La solution du président consiste à recourir à une stratégie bien connue: distraire, distraire et distraire.

Cette stratĂ©gie lui a Ă©tĂ© utile lors de sa plus grande crise, lors de la campagne Ă©lectorale de 2016. Le jour mĂȘme de la diffusion d’un enregistrement d’Access Hollywood montrant Trump tenir des propos obscĂšnes sur les femmes, son Ă©quipe de campagne s’est emparĂ©e de la publication par WikiLeaks de milliers d’e-mails piratĂ©s sur le compte du directeur de campagne d’Hillary Clinton, John Podesta. Trump a survĂ©cu et a remportĂ© l’élection.

Depuis, chaque fois qu’il se retrouve en difficultĂ©, ses fans sont impatients de l’aider Ă  tourner la page. Mais l’affaire Epstein entache l’identitĂ© politique profonde de Trump, le pourfendeur de l’État profond. Il lance Ă  nouveau de nombreux objets brillants mais ils perdent rapidement leur Ă©clat.

Gwenda Blair, biographe de Trump, observe:  «C’est la machine Ă  distraction qui a fonctionnĂ© par le passĂ© qui tombe en panne. On essaie les vieilles mĂ©thodes sans succĂšs! Ce qui se produit, c’est comme un coup de fouet massif, comme lorsqu’on est dans un vĂ©hicule en mouvement, qui avance, souvent Ă  une vitesse assez Ă©levĂ©e, et qu’on percute soudainement quelque chose et que notre cou se contracte brusquement avec des consĂ©quences souvent trĂšs graves»

La machine Ă  diversion a fonctionnĂ© Ă  plein rĂ©gime. Le 12 juillet, Trump a dĂ©clarĂ© qu’il envisageait de rĂ©voquer la citoyennetĂ© de l’actrice new-yorkaise Rosie O’Donnell, Ă©crivant sur sa plateforme Truth Social: «Elle est une menace pour l’humanitĂ© et devrait rester dans ce merveilleux pays qu’est l’Irlande. QUE DIEU BÉNISSE L’AMÉRIQUE!»

Le 16 juillet, Trump a publiĂ© un article annonçant que Coca-Cola avait acceptĂ© d’utiliser du vrai sucre de canne dans son produit phare aux États-Unis, Ă©dulcorĂ© au sirop de maĂŻs Ă  haute teneur en fructose depuis les annĂ©es 1980. Le fabricant de boissons gazeuses a ensuite confirmĂ© ce nouveau produit lors de l’annonce de ses rĂ©sultats financiers du deuxiĂšme trimestre.

Le 17 juillet, la Maison-Blanche a offert un aperçu rare de l’état de santĂ© du prĂ©sident de 79 ans. L’attachĂ©e de presse, Karoline Leavitt, a dĂ©clarĂ© aux journalistes que sa main meurtrie Ă©tait due Ă  des «serrages de main frĂ©quents» et que ses jambes gonflĂ©es Ă©taient dues Ă  une insuffisance veineuse chronique, sans que cela soit inquiĂ©tant.

S’en est suivi un week-end mouvementĂ© sur les rĂ©seaux sociaux. Trump a publiĂ© des vidĂ©os Ă©tranges montrant une femme attrapant un serpent dans l’herbe, une voiture glissant sous un camion roulant Ă  toute vitesse sur une autoroute et des personnes effectuant des figures Ă  moto et en jet-ski.

L’arme des fake news

Plus sombre encore, il a affirmĂ©, sans fondement, que des responsables de l’administration Obama avaient fabriquĂ© des rapports de renseignement pour affirmer que la Russie s’était ingĂ©rĂ©e dans l’élection de 2016.

Il a ensuite publiĂ© une fausse vidĂ©o gĂ©nĂ©rĂ©e par intelligence artificielle montrant Obama contraint Ă  s’agenouiller par des agents du FBI qui le menottent aux pieds d’un Trump radieux dans le Bureau ovale, puis vĂȘtu d’une combinaison orange arpentant une cellule de prison au son de la musique du YMCA du Village People.

Trump a Ă©galement publiĂ© une photo prĂ©sentant de fausses photos d’identitĂ© judiciaire d’anciens responsables dont James Comey, l’ancien directeur du FBI, et Samantha Power, l’ex-directrice de l’USAID. «Comment Samantha Power a-t-elle gagnĂ© tout cet argent?», a-t-il Ă©crit.

Et en ce qui concerne le sport, Trump a menacĂ© de bloquer un accord pour le nouveau stade des Washington Commanders si l’équipe de football amĂ©ricain ne revenait pas Ă  son nom d’origine, les Washington Redskins, un nom raciste.

Lundi, nouveau rebondissement. L’administration Trump a publiĂ© plus de 6 000 documents relatifs Ă  l’assassinat de Martin Luther King Jr. en 1968, totalisant prĂšs d’un quart de million de pages.

Cette dĂ©cision a cependant semblĂ© se retourner contre lui, ne faisant que rappeler la capacitĂ© de Trump Ă  divulguer tous les dossiers qu’il souhaite. Bernice King, la fille du dĂ©fenseur des droits civiques, a rĂ©pliquĂ© sur X: «Maintenant, parlons des dossiers Epstein». Et Josh Johnson, animateur de l’émission The Daily Show sur Comedy Central, a rĂ©agi goguenard: «Trump est au pied du mur. Il va si mal qu’il publie toujours plus d’histoire sur les Noirs»

Mais Trump semble avoir choisi Obama et le Russiagate comme principal bouclier dĂ©flecteur. Ce geste s’attaque aux fondements de Maga, combinant une rĂ©action raciste contre Obama et des thĂ©ories du complot sur l’État profond. Il peine cependant Ă  le faire passer. Lors de son Ă©change mardi dans le Bureau ovale, il a affirmĂ© qu’il existait des preuves irrĂ©futables qu’Obama Ă©tait «sĂ©dacieux», un mot qui n’existe pas.

Mercredi, Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national, a fait une apparition surprise dans la salle de presse de la Maison-Blanche pour profĂ©rer des affirmations infondĂ©es selon lesquelles Obama et ses «conseillers traĂźtres» avaient fomentĂ© un vĂ©ritable coup d’État. Mais une fois de plus, cette tentative de diversion de la Maison-Blanche a Ă©tĂ© Ă©clipsĂ©e par un article de presse selon lequel Trump aurait Ă©tĂ© informĂ© en mai que son nom figurait dans les dossiers Epstein.

Rien Ă  voir ici, mais regardez lĂ -bas!

Pour une fois, la tactique du «rien Ă  voir ici, mais regardez lĂ -bas!» de Trump ne fonctionne pas. Reed Galen, prĂ©sident de The Union, une coalition pro-dĂ©mocratie, dĂ©clare: «Il se trouve que la situation est diffĂ©rente car elle est profondĂ©ment ancrĂ©e dans les croyances du mouvement. L’objectif Ă©tait de renverser l’État profond. Cela montre qu’il ne le fera pas ou n’en a jamais eu l’intention et c’est trĂšs perturbant pour eux.»

Pendant ce temps, Trump a tentĂ© de minimiser le scandale en le qualifiant de «truc ennuyeux» et en utilisant l’un de ses mots prĂ©fĂ©rĂ©s: «canular». Plus rĂ©vĂ©lateur encore, il a tentĂ© de faire passer Epstein pour une vieille histoire, en se plaignant: «Vous parlez encore de Jeffrey Epstein? On parle de lui depuis des annĂ©es».

Pourtant, il est toujours pris en Ă©chec et mat. Le prĂ©sident, dont tout le jeu repose sur la nostalgie (Alcatraz, le charbon, les pailles en plastique, les Redskins), n’a jamais hĂ©sitĂ© Ă  revenir sur d’anciens griefs concernant les Ă©lections de 2016 et 2020 lorsque cela lui semblait opportun. Ce n’est que maintenant qu’il dĂ©couvre que les thĂ©ories du complot se dĂ©veloppent et se mĂ©tastasent mais qu’elles ne meurent jamais.

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Forum Investment Africa les 26 et 27 septembre 2025 Ă  Tunis

30. Juli 2025 um 12:16

Tunis accueille un forum sur les investissements et la croissance durables en Méditerranée visant à attirer des capitaux stratégiques en Afrique, en promouvant la transition énergétique, les infrastructures et les partenariats public-privé.

Le forum «Investment Africa», organisĂ© par Confimprese Italia, Confimprese Tunisie et le centre d’affaires Delta Center, se tiendra les 26 et 27 septembre 2025, dans le but de renforcer les liens Ă©conomiques entre la MĂ©diterranĂ©e et l’Afrique.

L’évĂ©nement rĂ©unira des gouvernements, des institutions financiĂšres, des entreprises et des organisations internationales, avec un accent particulier sur les capitaux axĂ©s sur le dĂ©veloppement durable, les projets d’infrastructures et les Ă©nergies renouvelables.

«Investment Africa», qui en est Ă  sa premiĂšre Ă©dition, intervient Ă  un moment oĂč l’Afrique enregistre des taux de retour sur investissement privĂ© parmi les plus Ă©levĂ©s au monde et une accĂ©lĂ©ration tangible dans les secteurs des tĂ©lĂ©communications, des infrastructures, de l’énergie et des services.

L’évĂ©nement vise Ă  mobiliser des capitaux privĂ©s et institutionnels pour des projets stratĂ©giques, en synergie avec la Zleca et les initiatives de dĂ©veloppement vert dans le cadre de la transition Ă©cologique. Il vise Ă©galement Ă  promouvoir les partenariats public-privĂ©, en s’appuyant sur l’expĂ©rience d’initiatives comme FSD Africa, qui, avec un taux d’efficacitĂ© de 12 pour 1, a catalysĂ© les investissements dans les infrastructures et le climat. Il vise Ă©galement Ă  mettre en relation les opĂ©rateurs Ă©conomiques, les banques de dĂ©veloppement et les startups africaines, en sĂ©lectionnant des propositions Ă  fort impact social, tant dans les Ă©nergies renouvelables que dans les infrastructures d’accĂšs Ă  l’eau et de rĂ©silience climatique.

Une attention particuliĂšre sera accordĂ©e aux projets de transition Ă©cologique et d’adaptation au changement climatique, conformĂ©ment aux recommandations du Centre mondial pour l’adaptation.

«Investment Africa» vise ainsi Ă  servir de plateforme opĂ©rationnelle pour accĂ©lĂ©rer le dialogue concret entre l’Europe et l’Afrique, en promouvant la MĂ©diterranĂ©e comme pĂŽle stratĂ©gique.

Le forum offre une vitrine aux projets visant Ă  canaliser les capitaux privĂ©s et publics, favorisant ainsi le dĂ©veloppement durable et la cohĂ©sion rĂ©gionale. L’initiative trace une feuille de route concrĂšte vers un partenariat euro-africain structurĂ©, ayant un impact positif sur l’inclusion, l’emploi des jeunes et la rĂ©silience climatique.

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Les perspectives Ă©conomiques 2026 en Tunisie  

30. Juli 2025 um 11:48

Le conseil des ministres tenu mardi 29 juillet 2025, sous la prĂ©sidence du Premier ministre Sarra ZaĂąfrani Zenzeri, a examinĂ© les principaux indicateurs de la situation Ă©conomique actuelle et les principales caractĂ©ristiques du modĂšle de dĂ©veloppement pour l’exercice 2026, dont l’objectif primordial est de renforcer les fondements de l’État social et de la justice sociale, notamment en renforçant la prise en charge des groupes vulnĂ©rables et Ă  faibles revenus, en facilitant leur intĂ©gration Ă©conomique et en amĂ©liorant leurs conditions de vie.

Le deuxiĂšme objectif concerne la relance de l’emploi et la rĂ©duction du taux de chĂŽmage, notamment par la crĂ©ation de nouvelles opportunitĂ©s de recrutement dans le secteur public et la rĂ©gularisation de plusieurs situations administratives.

Le troisiĂšme axe concerne l’investissement dans le dĂ©veloppement rĂ©gional, en s’appuyant sur les rĂ©sultats des conseils locaux, rĂ©gionaux et de district dans le cadre de l’élaboration du Plan de dĂ©veloppement 2026-2030.

D’autres prioritĂ©s stratĂ©giques comprennent la stimulation de l’investissement public comme moteur de l’investissement privĂ©, le soutien aux entreprises communautaires et aux petites et moyennes entreprises, l’investissement dans les secteurs de la santĂ©, des transports et de l’éducation, la promotion des Ă©nergies renouvelables, l’intĂ©gration de l’économie informelle et la restructuration et la rĂ©forme des institutions publiques.

Les objectifs complĂ©mentaires portent sur le renouvellement du tissu industriel et le dĂ©veloppement de politiques industrielles axĂ©es sur les marchĂ©s nationaux et africains, l’adoption d’une stratĂ©gie industrielle intĂ©grant l’innovation et les technologies modernes, l’amĂ©lioration de la compĂ©titivitĂ© Ă©conomique et du climat des affaires et la modernisation des infrastructures, avec des mesures incitatives pour les secteurs de l’industrie, du commerce, du tourisme, des transports et des communications.

Le Conseil des ministres a recommandĂ© d’accĂ©lĂ©rer l’élaboration du plan Ă©conomique 2026, sur la base des donnĂ©es de terrain collectĂ©es lors des consultations locales, rĂ©gionales et dĂ©partementales dans le cadre du plan de dĂ©veloppement 2026-2030.

Ce plan devra garantir un Ă©quilibre entre croissance Ă©conomique et justice sociale, et ĂȘtre alignĂ© sur le Plan de dĂ©veloppement et la Loi de finances 2026, conformĂ©ment au programme Ă©conomique et social de l’État.

Comme on le voit, les orientations retenues sont toutes budgĂ©tivores et le communiquĂ© du Premier ministĂšre n’évoque Ă  aucun moment les moyens qui vont permettre de financer la dĂ©bauche de dĂ©penses publiques envisagĂ©es, alors que l’Etat traverse une grave crise financiĂšre, que la croissance demeure atone peinant Ă  atteindre 2% et que les financements extĂ©rieurs risquent d’ĂȘtre trĂšs couteux, Ă©tant donnĂ© la note souveraine du pays, qui est CCC1.

I. B.  

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