L’étonnante performance d’un ex et nouveau président
Le score avec lequel Donald Trump l’a remporté sur sa rivale démocrate a étonné tout le monde, y compris l’intéressé lui-même. Durant toute la campagne, les sondages d’opinion annonçaient un scrutin très serré et l’inquiétude se répandit dans tout le territoire américain d’une possible irruption de violence. Les événements violents du 6 janvier 2021 auraient sans doute explosé de nouveau, si la candidate démocrate l’avait remporté avec une courte majorité.
L’Amérique a donc évité une nouvelle éruption de violence électorale qui aurait terni encore plus sa réputation dans le monde. Donald Trump a gagné non seulement les votes requis des grands électeurs, mais le vote populaire aussi. Quant aux démocrates, ils broient du noir en maudissant le président sioniste qu’ils ont élu quatre ans plus tôt.
Dans l’histoire américaine, rarement un président a commis autant d’horreurs en quatre ans d’exercice du pouvoir que Joseph Biden. Son implication massive dans le massacre d’un peuple sans défense, en armant et en finançant le gouvernement fasciste israélien, lui a valu le surnom de « Genocide Joe ». Et son rôle actif dans le déclenchement et la prolongation de la guerre d’Ukraine a mis le monde au bord de l’apocalypse nucléaire.
La lourde défaite de Kamala Harris s’explique par le fait qu’en tant que vice-présidente, elle assume une responsabilité dans la politique criminelle de l’administration Biden en Ukraine, à Gaza et au Liban. Durant sa campagne électorale, non seulement elle ne s’est pas démarquée de cette politique, mais elle la justifiait.
Pendant ses quatre ans de vice-présidente, des centaines de milliards de dollars du contribuable américain ont financé les guerres d’Ukraine et de Gaza. Alors que des dizaines de millions d’Américains peinaient à joindre les deux bouts et les millions de victimes des cyclones dévastateurs étaient abandonnés à leur sort.
Sans parler de son statut handicapant de femme de couleur dont les parents ne sont pas Américains. Son père est de la Jamaïque et sa mère est indienne…
Trump est donc de retour. Le 20 janvier, il fera son entrée à la Maison blanche en tant que 47ème président après avoir fait son entrée au même endroit le 20 janvier 2017 en tant que 45ème président. Une singularité qui vient de se répéter pour la deuxième fois dans l’histoire des élections américaines.
Plus de 130 ans après, l’ex et nouveau président vient de rééditer la performance d’un lointain prédécesseur, Grover Cleveland, qui était le 22ème et 24ème président des États-Unis du 4 mars 1885 au 4 mars 1889, et du 4 mars 1893 au 4 mars 1897.
Que fera Trump dans le nouveau mandat de quatre ans qu’il entamera le 20 janvier? Personne ne le sait. A commencer par l’intéressé lui-même dont le sens politique est loin d’être son point fort. On le dit très influençable et il prend l’avis de celui qui lui parle le dernier…
Sur le plan intérieur, il promet aux Américains « un nouvel âge d’or ». Des paroles en l’air, car un pays dont la dette s’élève à 36 000 milliards de dollars et son service annuel à mille milliards, qui entretient un réseau de 900 bases militaires dans le monde et qui est atteint d’une grave addiction à la guerre, ne peut pas assurer à ses citoyens la prospérité.
Sauf si Trump arrive à renverser la tendance. C’est-à-dire s’il arrive à remporter le bras de fer qui va certainement l’opposer à l’Etat profond dont les représentants n’accepteront jamais de bonne grâce que la richesse américaine bénéficie au peuple américain plutôt que de financer des guerres destructrices contre les pays récalcitrants.
Quand Trump dit qu’il n’aime pas la guerre, il est sincère. Car en businessman, il aime faire des affaires plutôt que la guerre. Et c’est là qu’entrent en scène les deux plus dangereux lobbies pour la paix mondiale : le lobby israélien et le lobby militaro-industriel.
Concernant le Moyen-Orient, le premier lobby va utiliser tous les stratagèmes possibles et tous ses moyens pour le forcer à faire une sorte de synthèse entre la politique de son premier mandat et celle des sionistes Joe Biden et Anthony Blinken. Le second lobby fera tout pour l’empêcher d’envisager la détente avec la Russie et toute solution à la guerre d’Ukraine aux conditions du Kremlin.
La détente ou l’exacerbation de la tension au Moyen-Orient et en Europe de l’Est dépendent dans une grande mesure de l’attitude de l’ex et nouveau président envers ces deux forces du mal que sont le lobby israélien et le complexe militaro-industriel qui, depuis des décennies, tiennent le haut du pavé à Washington.
Et les élites européennes au pouvoir qui se complaisent dans leur rôle de vassales de Washington? Elles sont désorientées et sous le choc. Elles ne savent plus quoi faire face à la « catastrophe » que constituent pour elles l’élection de Donald Trump qui leur a donné du fil à retordre pendant son précédent mandat.
La plus vassale d’entre elles, l’élite allemande, a vu sa coalition au pouvoir s’effondrer le jour même de l’annonce de la victoire de Trump! Olaf Scholz qui a servi d’homme lige à Joe Biden continuera à gérer les affaires courantes jusqu’aux prochaines élections prévues au mois de mars.
En attendant, ces élites désemparées, effarées à l’idée que le nouveau président américain impose une paix en Ukraine aux conditions du Kremlin, se sont réunies en sommet à Budapest. Un sommet qui a servi à s’auto-consoler plutôt qu’à prendre les décisions qui s’imposent et qu’attendent leurs peuples exaspérés.
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