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Heute — 13. August 2025Haupt-Feeds

Tunisie-Femme | Corps blessé et lutte des regards 

13. August 2025 um 11:25

La Tunisie, qui célèbre aujourd’hui, 13 août, la fête nationale de la femme, date de la promulgation du Code du statut personnel en 1956, est elle-même une femme blessée, malmenée, étouffée, mais toujours debout. Elle porte sur elle les stigmates d’une histoire tourmentée, faite de promesses trahies et de luttes tenaces. 

Manel Albouchi

Aujourd’hui, le président Kaïs Saïed incarne ce partenaire exigeant, autoritaire. Il veut reconstruire ce corps fragile à sa manière : verticalement, sans compromis. En face, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) se pose comme une mère-patronne, protectrice mais parfois suffocante, revendiquant son droit de regard et sa mémoire. 

Sur cette scène, pouvoir et contre-pouvoir s’affrontent dans une chorégraphie à la fois prévisible et déroutante. Les discours s’enchaînent, les positions se durcissent. Mais derrière la façade politique se joue un théâtre psychique profond. 

Michel Foucault nous a appris que le pouvoir ne se limite pas aux institutions visibles : il se glisse dans les gestes, les mots, les silences, jusque dans les mécanismes qui façonnent notre perception du réel. Ce qui se joue ici dépasse les simples enjeux syndicaux : c’est une lutte pour la maîtrise des esprits et du récit national. 

Dissonance cognitive collective

Psychologiquement, le pays vit une dissonance cognitive collective : les discours exaltent la souveraineté, mais les pratiques en réduisent la portée. Le peuple oscille entre résignation apprise – l’habitude de subir – et élans d’affirmation, fugaces mais puissants. 

La peur qui prédomine est une peur internalisée : un outil de gouvernement qui maintient le citoyen dans une vigilance anxieuse, où toute revendication semble risquée et toute opposition, sanctionnable. 

Pourtant, comme dans tout rapport de domination, des fissures apparaissent : un discours improvisé qui dévie du script; une manifestation qui dépasse les prévisions; un mot qui échappe au contrôle. Ces fissures, accumulées, fragilisent les murs les plus solides. 

La question n’est plus : qui aura raison, l’UGTT ou le président mais : comment ce bras-de-fer reconfigure-t-il notre psyché collective ? 

Le pouvoir n’est pas un duel binaire. C’est un champ mouvant où se négocient les limites de l’autorité et de la résistance. 

Dans ce duel, la Tunisie est à la fois le champ de bataille et la combattante. Elle n’a pas besoin d’un protecteur de plus, mais d’un espace où sa voix ne soit pas capturée, où ses blessures ne soient pas instrumentalisées, et où son désir de liberté ne soit pas réinterprété par d’autres. 

Un malaise collectif

Quant au citoyen, il oscille entre transfert et désillusion. Il projette sur ses leaders l’image du père protecteur ou de l’amant passionné, mais se heurte à la froideur d’un pouvoir qui ne s’offre pas. Cette dynamique rappelle certaines pathologies relationnelles : aimer une figure tout en percevant sa toxicité, espérer sa protection tout en subissant ses manipulations. 

Ce malaise collectif se traduit par des troubles anxieux généralisés et un syndrome post-traumatique latent. La nation devient cette femme blessée qui, malgré ses plaies, continue d’espérer un geste tendre. Mais à force d’attendre, elle apprend à survivre seule, à se redresser, à nommer l’abus. 

La santé mentale d’un leader ne peut être dissociée de celle du peuple qu’il gouverne. Un pays mené par des figures instables glisse vers une normopathie, où la pathologie s’intègre à la norme, où la violence et le mensonge deviennent le quotidien accepté. 

L’urgence est donc de restituer au citoyen ses outils critiques – psychologiques et politiques – pour sortir du rôle de victime consentante. Car un peuple qui comprend les mécanismes du pouvoir devient un peuple qui choisit. Et non un peuple qui subit. 

Alors la Tunisie pourrait bien finir par se redresser non pas pour séduire ou se soumettre, mais pour marcher debout, maîtresse de son propre récit. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Le déficit commercial de la Tunisie avec la Turquie persiste

13. August 2025 um 08:29

La Tunisie, qui cherche à réduire son déficit commercial chronique avec la Turquie, a enregistré une hausse de 15,4 % de ses importations en provenance de ce pays au premier semestre 2025 par rapport à la même période de l’année précédente.  

Selon les chiffres publiés par l’Institut national de la statistique (INS), les importations totales du pays ont atteint 41,67 milliards de dinars tunisiens (14,22 milliards de dollars) entre janvier et juin 2025. Cette augmentation est due aux taux d’importation élevés de biens d’équipement, de matières premières et de biens de consommation.

Au cours de cette période, la Turquie figurait parmi les principaux fournisseurs de la Tunisie hors Union européenne, indique également l’INS.

Au cours de la période spécifiée, les importations en provenance de pays hors UE ont augmenté de 37,7 % en provenance de la Chine et de 15,4 % en provenance de la Turquie, tandis qu’elles ont diminué de 20,1 % en provenance de Russie et de 16,5 % en provenance d’Inde.

Parallèlement, les exportations totales de la Tunisie ont diminué de 0,6 % pour atteindre environ 10,85 milliards de dollars, tandis que son déficit commercial extérieur total a augmenté pour atteindre environ 3,38 milliards de dollars.

L’augmentation des importations de la Tunisie a été particulièrement concentrée dans les produits non énergétiques. Hors énergie, le déficit commercial extérieur a atteint 1,6 milliard de dollars.

I. B.

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Les éditions Santillana font revivre une «Tunisie plurielle»

13. August 2025 um 08:14

L’espace Hammamet Art et Culture et l’Espace Jeelen, situé dans la médina de Nabeul, accueillent les 15 et 16 août 2025 à 18 heures des journées de présentation de la collection ‘‘Tunisie Plurielle’’ publiée par les éditions Santillana, à Tunis, et qui a publié plusieurs essais consacrés aux minorités en Tunisie. (Ph. Habib Kazdaghli et Samal El Métoui, auteure d’un ouvrage sur les juifs en Tunisie sous la colonisation française).

L’événement est organisé par les éditions Santillana en partenariat avec l’Association Manouba pour les monuments et la culture. Outre la présentation des ouvrages en présence de leurs auteurs, il comprend une exposition photographique et des projections de films sur le même sujet. L’événement sera marqué par la présence de la romancière Maya Ksouri et du cinéaste Dhafer El Khatib.

La collection Tunisie Plurielle, dirigée par l’historien Habib Kazdaghli, veut «contribuer  à faire perdurer les traces des communautés, minorités ethniques et religieuses, qui ont vécu en Tunisie». Elle aspire aussi à «dépasser la vision unilatérale d’une identité tunisienne construite autour  du seul élément arabo-musulman» et à reconstituer ainsi la belle mosaïque ethnique et culturelle que représente, justement, cette Tunisie plurielle.

La collection a déjà publié des ouvrages consacrés aux communautés juive, italienne, grecque, espagnole en Tunisie, écrits par des auteurs aussi bien tunisiens qu’étrangers.

I. B.

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Polémique en France autour d’un livre sur la cause palestinienne

13. August 2025 um 07:34

Un livre de coloriage intitulé ‘‘From the River to the Sea’’ («De la rivière à la mer»), destiné aux enfants, fait actuellement polémique en France. Ce livre, qui propose une introduction à la cause palestinienne à travers des illustrations et des textes, a suscité une vive controverse en raison de son contenu politique et de son titre chargé de sens.

Le slogan «From the River to the Sea» est un cri politique historique, revendiquant un État palestinien s’étendant du fleuve Jourdain à la mer Méditerranée. Si ce slogan est pour certains un appel à la justice et à l’égalité, il est aussi associé à des mouvements considérés comme radicaux, notamment le Hamas, ce qui le rend très sensible et sujet à diverses interprétations.

La librairie parisienne Violette and Co, engagée dans la défense des causes féministes et LGBTQIA+, a subi une campagne d’intimidation après avoir mis en avant ce livre. Des tags antisémites ont été apposés sur la vitrine, et des menaces ont été adressées à l’équipe. La librairie dénonce une opération de harcèlement menée par des groupes d’extrême droite. Par ailleurs, elle rappelle que les bénéfices générés par la vente du livre sont intégralement reversés à des actions humanitaires en Palestine.

Cette affaire souligne à quel point les symboles et discours liés au conflit israélo-palestinien restent extrêmement sensibles, en particulier en France où le débat est souvent vif, et plus souvent encore dominé par la propagande israélienne, notamment dans les médias mainstream. Elle pose également la question de la place de l’éducation politique dès le plus jeune âge, notamment lorsqu’il s’agit de causes justes, comme celle du peuple palestinien, soumis à un horrible génocide par la machine de guerre de l’Etat d’Israël.

Dans un contexte international marqué par des tensions renouvelées au Moyen-Orient, ce débat français illustre la complexité de traiter de sujets géopolitiques sensibles au sein de la société civile et dans l’espace public, fortement travaillées, depuis des décennies, par le lobby sioniste international.

Djamal Guettala 

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Madonna appelle le pape Léon XIV à se rendre à Gaza

13. August 2025 um 07:10

Madonna, la reine incontestée de la pop, a lancé, via son compte Instagram, un message destiné au pape LéonXIV lui demandant de se rendre à Gaza : «Vous êtes le seul d’entre nous à qui l’on ne peut refuser l’entrée». Nous reproduisons ci-dessous la traduction de son message, qui au moment où nous le publions a recueilli 318 467 ‘J’aime’ sur Instagram…  

«La politique ne peut pas affecter le changement.
Seule la conscience le peut. Par conséquent, je m’adresse à un homme de Dieu.
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de mon fils Rocco.
Je pense que le meilleur cadeau que je puisse lui faire en tant que mère est de demander à tout le monde de faire ce qu’il peut pour aider à sauver les enfants innocents pris dans les tirs croisés à Gaza.
Je ne pointe pas du doigt, je ne blâme pas et je ne prends pas parti. Tout le monde souffre. Y compris les mères des otages. Je prie pour qu’ils soient libérés aussi.
J’essaie simplement de faire ce que je peux pour empêcher ces enfants de mourir de faim.»

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Gestern — 12. August 2025Haupt-Feeds

Espérance de Tunis | Mokwana, Sasse et Rodriguez sur le départ  

12. August 2025 um 14:12

L’Espérance de Tunis, qui a remporté un triplé au cours de la précédente saison, a entamé la nouvelle, dimanche dernier, par un match nul peu glorieux face à un Stade Gabésien dont les joueurs venaient à peine de reprendre les entraînements. Deux points de perdus au démarrage, de mauvais augure pour le reste de la saison, qui commence par une mini-crise au sein de l’effectif.

Latif Belhedi

Par ailleurs, Foot Africa a confirmé que l’ailier sud-africain Elias Mokwana a été sanctionné par l’Espérance de Tunis après s’être présenté en retard au stage de présaison. Il en est de même pour ses coéquipiers brésiliens Yan Sasse et Rodrigo Rodriguez.

L’avenir de ce trio est incertain à Tunis, le club cherchant activement à libérer son contingent de joueurs étrangers pour accueillir de nouvelles recrues.

Peter Shalulile, attaquant des Mamelodi Sundowns, en disgrâce, est un joueur que l’Espérance cible pour renforcer ses rangs en vue de la nouvelle saison.

Si un accord pour Shalulile s’avère difficile à conclure, les champions d’Afrique du Sud exigeant une indemnité conséquente pour se séparer de l’international namibien, son arrivée ouvrirait la voie au départ d’un joueur étranger.

Par ailleurs, l’Espérance aurait conclu un accord pour le transfert de l’avant-centre très prometteur Clément Mzize, en provenance des Young Africans, géants tanzaniens. Le joueur de 24 ans devrait atterrir en Tunisie après la fin du Chan 2024.

Par ailleurs, Mokwana et les deux Brésiliens ont fait l’objet de sanctions disciplinaires et financières, entraînant leur exclusion de l’équipe du coach Maher Kanzari. Cependant, l’international des Bafana a depuis été réintégré, tandis que les Sud-Américains évoluent actuellement en équipe B. L’autre étranger, l’international algérien Youcef Belaïli, lui aussi sanctionné pour retour tardif aux entraînements, a contesté sa sanction, quitté le parc B. et retourné dans son pays. Ambiance…

Rodriguez a suscité l’intérêt dans son pays natal : Criciuma, club de deuxième division du Brasiliero, aurait manifesté un intérêt concret pour ses services, tandis que Sasse est dans le viseur de plusieurs clubs du Moyen-Orient.

Par ailleurs, Al-Hazem, nouvellement promu en Pro League saoudienne, a pris contact avec le club tunisien afin d’étudier la faisabilité d’un éventuel transfert de l’international des Bafana Bafana.

Cela fait suite à la récente apparition de Mokwana lors de la Coupe du Monde des Clubs de la Fifa 2025 aux États-Unis, où l’ailier de 25 ans a disputé les trois matchs de la phase de groupes contre Flamengo, LAFC et Chelsea.

L’Espérance, qui a remporté un triplé au cours de la précédente saison, a entamé la nouvelle, dimanche dernier, par un match nul peu glorieux face à un Stade Gabésien dont les joueurs venaient à peine de reprendre les entraînements. Deux points de perdus au démarrage, de mauvais augure pour le reste de la saison.

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Nirvana Editions à la 1ère Read Convention en Espagne  

12. August 2025 um 12:41

Nirvana, la maison d’édition tunisienne, sera au rendez-vous de la première édition de Read Convention du 17 au 19 septembre 2025 à Barcelone, en Espagne, qui verra la participation de plus de 220 éditeurs et magazines de plus de 60 pays déjà inscrits.

C’est ce que rapporte Hafedh Boujmil, le directeur fondateur de Nirvana Editions sur sa page Facebook, ajoutant que l’événement rassemblera des voix critiques du monde entier, avec des participants de nombreux pays arabes dont l’Algérie, l’Égypte, le Liban et la Tunisie.

Du Sud Global à la périphérie de l’Europe, Read se présente comme un point de rencontre pour «les réseaux d’édition engagés dans la pensée critique et l’imagination radicale».

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Un centre d’affaires italo-tunisien à l’Expo Osaka 2025

12. August 2025 um 12:02

Delta Center, centre d’affaires italo-tunisien, basé à Tunis, pôle stratégique pour le développement des relations économiques entre l’Europe et l’Afrique, sera présent au Pavillon italien de l’Expo 2025 d’Osaka le 26 août 2025.

Dans ce prestigieux cadre international, son président, Sandro Fratini, prononcera un discours sur le thème «Nouveaux horizons de coopération économique entre l’Europe et l’Afrique».

Ce discours, inscrit au programme officiel du Pavillon italien lors de la mission Confimprese Italia (dont Fratini préside la branche tunisienne), soulignera le rôle du Delta Center en tant que passerelle stratégique pour les entreprises, les institutions et les investisseurs souhaitant saisir les opportunités offertes par les marchés africains. Les projets, initiatives et partenariats développés par le Delta Center ces dernières années seront présentés, l’accent étant mis sur la facilitation de l’accès aux marchés africains pour les entreprises européennes, le développement de chaînes d’approvisionnement durables dans les secteurs de l’énergie, de l’agroalimentaire et de l’innovation numérique, et la création de réseaux institutionnels et commerciaux pour favoriser les investissements à long terme.

«L’Expo 2025 représente une opportunité unique de partager avec le monde notre vision de l’Afrique en tant qu’acteur clé de la croissance mondiale, à travers des partenariats solides et axés sur la durabilité», a déclaré Fratini dans un communiqué, soulignant comment la participation du Delta Center à l’Expo 2025 d’Osaka confirme sa vocation internationale et son engagement continu à promouvoir le dialogue, l’innovation et le développement économique entre les deux continents.

I. B.

D’après Ansamed.

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Unicef | 12 000 enfants gravement malnutris à Gaza

12. August 2025 um 11:38

Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), 12 000 enfants palestiniens sont gravement malnutris à Gaza. Ce chiffre, enregistré en juillet 2025, constitue un record, comparé aux 2 000 de février. L’organisation parle d’une augmentation «inquiétante» du nombre de cas et appelle à un cessez-le-feu et à ce que l’aide alimentaire parvienne aux enfants «de toute urgence avant que d’autres vies ne soient perdues».

Le chiffre de juillet est le «chiffre mensuel le plus élevé jamais enregistré». La comparaison avec il y a quelques mois est frappante. En février, explique l’Unicef, «2 000 enfants souffraient de malnutrition aiguë à Gaza. En juin, ce chiffre avait triplé. Aujourd’hui, il a presque doublé.» Cela prouve, pour le Fonds, que la malnutrition «s’accélère rapidement, mettant gravement en danger la vie des jeunes. Le rythme de cette détérioration est alarmant.»

L’Unicef ne laisse planer aucun doute sur l’interprétation de ses données, précisant que les 12 000 cas recensés en juillet relèvent de «malnutrition aiguë, et non de malnutrition sévère, cette dernière étant la forme la plus grave de la première et souvent associée à un risque élevé de complications et de mortalité».

L’Unicef tire la sonnette d’alarme depuis des mois. En juin, Édouard Beigbeder, directeur régional de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a explicitement évoqué une crise nutritionnelle incontrôlée, avec pas moins de 16 736 enfants hospitalisés pour malnutrition entre janvier et mai. Soit une moyenne de 112 par jour.

Il y a quelques jours, le directeur général adjoint de l’Unicef, Ted Chaiban, après une mission en Israël, à Gaza et en Cisjordanie, a publié des statistiques alarmantes. À Gaza, a-t-il déclaré, plus de 18 000 enfants ont été tués depuis le début des hostilités. C’est comme si une classe entière disparaissait chaque jour.

I. B.

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Football | Moutaz Neffati choisit la Tunisie

12. August 2025 um 10:55

Moutaz Neffati est désormais officiellement un Aigle de Carthage. Ce jeune joueur prometteur de 20 ans, qui évolue à l’IFK Norrköping, a décidé de tourner le dos à la Suède pour défendre les couleurs de son pays d’origine : la Tunisie.

Le joueur, qui possède la double nationalité suédoise et tunisienne, a choisi de représenter la Tunisie au niveau international. Cette annonce a été confirmée par la Fédération tunisienne de football, qui a accueilli chaleureusement ce nouveau talent en ses rangs.

Moutaz Neffati, qui avait déjà représenté la Suède en sélection de jeunes, s’engage désormais avec l’équipe nationale tunisienne, où il pourra jouer en sélection senior.

Cette décision marque une étape décisive dans la trajectoire prometteuse du milieu offensif, qui espère désormais briller sous ses nouvelles couleurs et contribuer à la gloire internationale de la Tunisie.

I. B.

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Kef | Le falsificateur de l’orientation universitaire serait un élève

12. August 2025 um 10:27

On a finalement arrêté un élève accusé d’avoir falsifié les données numériques relatives aux résultats de certains bacheliers pour manipuler leur orientation universitaire et les empêcher de suivre leurs études supérieures dans les branches de leur choix. Et cela pose plus d’un problème dont le supposé coupable est lui-même, peut-être, une victime.  

Selon le substitut du procureur de la république auprès du tribunal de première instance du Kef et également son porte-parole, Yusri Haouami, qui intervenait ce mardi 12 août 2025, dans l’émission ‘‘Sabah El-Ward’’ sur Jawhara FM, «le suspect dans l’affaire de manipulation de l’orientation universitaire est un élève du baccalauréat qui a échoué dans le concours de cette année». Le suspect a été maintenu en garde-à-vue et la durée de sa détention a été prolongée, ce weekend, de 48 heures.

Cependant, le juge d’instruction a émis 8 mandats de détention à son encontre pour 8 chefs d’inculpation relatives à 8 plaintes déposées par des bacheliers dont l’orientation universitaire a ainsi été faussée.

Le suspect encourt une peine globale de 80 ans de prison, soit 10 ans pour chaque délit constaté.

Il reste cependant à s’interroger sur l’efficience du système d’information du ministère de l’Enseignement supérieur qui a permis à un élève des classes terminales de falsifier les données de ses camarades avec cette déconcertante facilité.

Si les délits reprochés au suspect ont pu être commis, c’est parce qu’il y a des failles dans le processus mis en place par les autorités. Et c’est à ce niveau là que l’erreur doit être d’abord corrigée. Et au plus vite…     

I. B.

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Israël tue les témoins du génocide qu’il perpètre à Gaza

12. August 2025 um 09:47

Avant-hier, dimanche 10 août 2025, à Gaza, cinq autres journalistes palestiniens ont été tués (Ph. Anas Al-Sharif et Mohammed Qreiqeh, deux des cinq journalistes tués). L’occupant, Israël en l’occurrence, a reconnu être l’auteur de ces assassinats. Cinq vies brisées. Cinq voix réduites au silence. Et derrière ce crime, un but : empêcher le monde de voir. Empêcher les caméras de capter les images d’enfants au ventre creux, aux côtes saillantes, mourant de faim dans les ruines. Empêcher les témoignages sur les corps recouverts de poussière, sur les visages hagards des survivants, sur cette bande de terre détruite à 80 % et qui compte déjà plus de 200 000 morts et blessés sous les bombes de l’Etat hébreu.

Khémaïs Gharbi *

Tuer un journaliste en zone de guerre, ce n’est pas seulement éteindre un regard, c’est éteindre notre regard collectif. C’est nous priver volontairement de la possibilité de voir — et donc de comprendre, de réagir, de nous indigner.

C’est exactement ce que décrivait, dans un autre langage, le prix Nobel de littérature José Saramago dans son roman ‘‘L’Aveuglement’’. Publié en 1995, il raconte comment une épidémie étrange rend un pays entier aveugle. Mais cette cécité n’est pas seulement physique : elle est morale. On enferme les malades, on les prive de dignité, on les laisse se débrouiller dans la faim et la peur, pendant que ceux qui pourraient les aider détournent le regard.

Un aveuglement délibéré

Aujourd’hui, Gaza est l’asile du roman de Saramago à l’échelle d’un peuple. L’aveuglement n’est pas causé par une lumière blanche mais par des choix politiques : occuper des terres étrangères, bloquer leurs populations, détruire leurs infrastructures, contrôler leurs communications — et réduire au silence ceux qui témoignent. Les journalistes tués sont nos témoins lucides, nos «voyants» dans un monde d’aveugles qui préfère parfois l’obscurité confortable à la vérité insupportable.

À la fin de ‘‘L’Aveuglement’’, la vue revient mystérieusement. Mais Saramago laisse planer un doute : les hommes ont-ils appris à regarder ?

Le regard retrouvé

Pour Gaza, la même question se pose : lorsque la guerre cessera — car elle cessera un jour —, que fera-t-on du regard retrouvé ? Servira-t-il à reconnaître enfin l’humanité de ce peuple et la barbarie sanguinaire de ses oppresseurs, ou redeviendrons-nous aveugles, autrement ?

La vraie cécité, écrivait Saramago, n’est pas celle des yeux mais celle de la conscience. Et chaque journaliste tué à Gaza – et ils dépassent la centaine aujourd’hui depuis le 7 octobre 2023 – est une paire d’yeux arrachée au monde, une part de notre conscience qu’on assassine.

Ne détournez pas les yeux : ce qu’ils voulaient cacher, c’est à nous de le regarder.

* Ecrivain, traducteur.

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Une jeune fille enlevée à Menzel Mehiri

12. August 2025 um 08:29

L’affaire est grave, révélée par la page Facebook Menzel M’hiri Today : à la cité Riyadh, Menzel Mehiri, gouvernorat de Kairouan, une famille sest réveillée lundi matin, 11 août 2025, et a constaté la disparition de leur fille Asma El Faidi, 14 ans, élève à l’école préparatoire locale. Selon les premiers éléments révélés par la famille et fuités sur les réseaux sociaux: il s’agit d’un enlèvement.

En effet, la maison des Mehdi El Faidi, postier à Menzel Mehiri, aurait été cambriolée par des inconnus au cours de la nuit du lundi à mardi et plusieurs téléphones portables ont été volés. La maison des voisins immédiats aurait subi le même sort et plusieurs objets y auraient aussi été dérobés.

Des citoyens manifestent ce mardi à l’aube devant le poste de police de Menzel Mehiri (Ph. ولد بلاد – Kairouan).

En attendant que les autorités sécuritaires fassent leur travail d’enquête et de recherche, la famille El Faidi a publié les deux numéros GSM suivants au cas où des personnes auraient des informations pouvant aider à retrouver leur fille (97.403.127 / 96.085.696).

I.B.

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UGTT | Grandeur et décadence d’une organisation jadis populaire

12. August 2025 um 07:58

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) est une institution digne de respect. Ses hommes et ses femmes ont joué un rôle essentiel dans l’histoire de la Tunisie. Mais, on ne peut nier aujourd’hui la dérive de cette institution se trouvant entre des mauvaises mains. La grève générale du secteur du transport, 3 jours en pleine canicule et alors que l’économie est en pleine crise constitue une grave erreur. La goutte qui a fait déborder le vase…

Moktar Lamari *

Cinq reproches sont faits à l’équipe dirigeante actuelle. Une équipe qui s’accroche au pouvoir, sans se livrer à une autocritique, à un débat démocratique et simplement à une réélection libre, hors des clans et polarités qui rongent mortellement l’institution et éparpillent ses potentialités. Une équipe de profanes et d’aventuriers, qui est à l’origine de tous les griefs adressés au bureau exécutif actuel et aux valeurs qui régissent l’institution.

1- Corruption. C’est une monnaie courante dans les valeurs et principes retenus. Plusieurs dossiers de corruption impliquent des syndicalistes, preuve à l’appui. Il suffit de penser au syndicaliste en chef de Tunisair. Un scandale hors normes et qui en dit long sur l’épidémie et la gravité de la corruption à tous les niveaux au sein des instances syndicales. Les tribunaux sont saisis et plusieurs dossiers sont en instruction. On ne commente pas cela, même si…

2- Chantage. Cette institution a perdu le sens de l’État et le devoir de servir l’intérêt général. Plusieurs pressions et revendications dites syndicalistes, relèvent du chantage, loin de tous les principes de la lutte syndicale et de la volonté d’amélioration du pouvoir d’achat. On place les syndicalistes dans des postes clefs de la fonction publique; on leur procure des avantages, des primes, des subventions indues (même à l’Université), hors des règles du mérite et des principes de la performance mesurable à l’aune d’indicateurs objectifs. L’UGTT a fermé les yeux durant la période où les islamistes de Ghannouchi ont bourré la fonction publique par pas moins de 250 000 fonctionnaires, sans concours et souvent avec des diplômes bidouillés. L’UGTT assume une responsabilité historique dans la déchéance de la fonction publique en Tunisie post-2011.

3- Sabotage. L’UGTT a depuis longtemps arrêté de faire du vrai syndicalisme, elle s’est mise dans le corporatisme, pour défendre au cas par cas, des professions particulières, dans des régions particulières, au gré des circonstances et intérêts obscures de ses leaders et décideurs de haut niveau.

L’UGTT s’oppose systématiquement aux réformes structurelles, puisque celles-ci touchent aux intérêts de ses hommes de paille dans les organisations et ministères en question. La dernière grève du secteur du transport a été accompagnée de sabotage et occasionné un énorme coût économique, alors que l’économie cherche encore ses appuis et ses moteurs de relance.

4- Enrichissement. On a vu des membres des hautes instances de l’UGTT rouler dans des voitures de luxe, construire de belles villas, multiplier les acquisitions de terrain, ou encore organiser des fêtes de mariage ostentatoires pour des milliers d’invités. Un autre monde, un système qui saute aux yeux. On ne peut se comporter ainsi si on veut garder la confiance du citoyen. On ne peut justifier l’indifférence au contexte social, marqué par une paupérisation avancée du citoyen et des catégories particulières, par exempleles femmes rurales et les enfants dans le secteur informel.

5- Politique. L’UGTT fait aussi de la politique politicienne. Elle appuie tel ou tel parti, tel ou tel corporation, tel ou tel lobby, en tirant les ficelles. Et ce n’est pas difficile de retracer les accointances. L’incompétence avérée des hautes instances de l’organisation, la durée illégalement prolongée de leur mandat et leur arrogance et incohérence, ne font que ruiner la confiance envers cette institution historique, qui est devenue presque folklorique par ses dérives actuelles. Son actuel, l’inénarrable Noureddine Taboubi règne en maitre des lieux depuis plus 10 ans et il ne semble pas prêt à lâcher le morceau. Il faut le faire.

Le travail et la productivité que l’UGTT est censée défendre ne sont plus que l’ombre de ce qu’ils devraient être.

On ne fait que faire fuir l’investissement, pousser les entreprises vers le secteur informel, pour éviter le racket et les rançons syndicales, sous toutes ses formes perverses. Le branding de l’UGTT est en ruine. Tout s’écroule dans l’indifférence des élites, syndicales ou pas. Dans l’indifférence des médias. Ce qui est dramatique…

* Economiste universitaire.

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Noëlle Lenoir accusée de propos racistes contre les Algériens sur CNews

12. August 2025 um 07:28

Le 8 août 2025, Noëlle Lenoir, ancienne ministre et ex-conseillère constitutionnelle, a tenu sur CNews des propos racistes envers les Algériens. Lors de l’émission ‘‘L’Heure des Pros 2 Été’’, elle a affirmé que «des millions d’Algériens présentent des risques majeurs» pouvant commettre des violences dans l’espace public, avant de suggérer qu’ils devraient être maintenus en rétention administrative «le temps qu’ils fichent le camp».

SOS Racisme a réagi en déposant une plainte pour injure publique à caractère raciste et en saisissant l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle (Arcom), dénonçant la stigmatisation collective d’une communauté et la répétition de discours haineux sur CNews.

Pour Dominique Sopo, président de l’association, cette sortie traduit «le naufrage d’une partie des élites» et illustre «l’offensive raciste» menée par la chaîne.

Face à ce climat toxique, SOS Racisme demande au régulateur audiovisuel d’agir fermement pour faire respecter la loi et mettre fin à la banalisation du racisme dans le débat public.

D. G.

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Taboubi | «Qui détient un dossier de corruption le remet à la justice»

11. August 2025 um 13:54

Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a dénoncé les insultes, les stigmatisations et les accusations de corruption dont font l’objet ces derniers temps les militants syndicalistes.

Intervenant ce lundi 11 juillet 2025 à l’ouverture des travaux de la Commission administrative de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi a ajouté : «Quiconque détient un dossier de corruption n’a qu’à le remettre à la justice. Nous ne sommes pas au-dessus de la reddition de compte. Et qu’on arrête cette lassante rengaine», dans ce qui ressemble à une réponse au président de la république Kaïs Saïed, qui avait chargé, vendredi, l’UGTT et accusé ses dirigeants de corruption sans pour autant les nommer.

«C’est devenu une question de dignité et d’honneur», a souligné Taboubi, ajoutant que la place Mohamed Ali n’est pas à la portée de quiconque, par allusion à l’attaque dont a fait l’objet le siège de l’UGTT, jeudi 7 août, de la part d’un groupe de personnes se réclamant du président de la république et que ce dernier a clairement défendus lors de sa rencontre, vendredi, avec la Première ministre Sarra Zaâfrani Zenzeri, expliquant qu’ils n’avaient pas l’intention de pénétrer dans le bâtiment abritant la direction de l’UGTT.   

Le secrétaire général de l’UGTT a imputé au pouvoir la responsabilité de l’attaque après que des instructions aient été soudainement données aux agents de l’ordre qui gardaient les lieux pour lever les obstacles sécuritaires devant les assaillants leur permettant ainsi d’atteindre le bâtiment.

I. B.

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Ces Tunisiens qui soutiennent le Hezbollah libanais

11. August 2025 um 13:03

Une manifestation s’est tenue dans la soirée du vendredi 8 août 2025, devant l’ambassade du Liban à Tunis pour protester contre la décision des autorités libanaises de désarmer le Hezbollah, dénonçant ce qu’ils appellent «un agenda colonial et sioniste». La manifestation fait suite aussi à la publication de récents rapports documentant les crimes de guerre israéliens contre les civils et les infrastructures au Sud-Liban.

Latif Belhedi

Les manifestants ont dénoncé les efforts croissants de Beyrouth pour démanteler les capacités militaires du Hezbollah, estimant que ces efforts s’inscrivent dans une campagne plus large visant à affaiblir les «mouvements de résistance» à Israël dans la région.

La manifestation a été organisée par la Coordination pour l’action commune pour la Palestine, une coalition de plus en plus influente et active dans le soutien à la cause palestinienne.

Et qui déjà organisé des sit-in et des manifestations de plusieurs jours devant les ambassades américaine et égyptienne, accusant les gouvernements des deux pays de complicité dans la guerre israélienne contre Gaza.

Dans un communiqué publié le 6 août, la Coalition a rejeté ce qu’elle a qualifié de «tentatives persistantes» du gouvernement libanais de désarmer le Hezbollah, groupe de résistance chiite soutenu par l’Iran, affirmant que ces efforts servent des «programmes coloniaux et sionistes» visant à mettre fin à toute résistance dans la région au projet expansionniste d’Israël au Moyen-Orient.

Cette manifestation intervient dans un contexte de tensions croissantes le long de la frontière sud du Liban et fait suite à la proposition de désarmement la plus détaillée jamais présentée par Washington.

Un plan américain pour le désarmement du Hezbollah

    Selon Reuters, les États-Unis ont présenté au Liban un plan visant à éliminer progressivement la présence armée du Hezbollah d’ici la fin de l’année, en échange de l’arrêt des opérations militaires israéliennes dans le pays et du retrait des forces israéliennes de cinq positions au sud du Liban. Ce plan, soumis par Tom Barrack, envoyé du président Donald Trump dans la région, est actuellement examiné à Beyrouth. Lors d’une réunion du cabinet jeudi dernier, le gouvernement libanais a approuvé les objectifs généraux du plan, qui comprennent le contrôle de toutes les armes par l’État, le déploiement de forces libanaises dans les zones frontalières clés et l’ouverture de pourparlers indirects avec Israël pour résoudre la question des prisonniers et finaliser les frontières du Liban avec Israël et la Syrie. «Nous n’avons pas examiné les détails ni les composantes de la proposition américaine. Nos discussions et notre décision se sont limitées à ses objectifs», a déclaré le ministre libanais de l’Information, Paul Morcos, à l’issue de la réunion. Des ministres affiliés au Hezbollah et à son allié politique chiite, Amal, auraient quitté la réunion en signe de protestation.

    Le Hezbollah a été fondé en réponse à l’invasion du Liban par Israël en 1982, puis à son occupation. Soutenu par l’Iran, il est devenu une puissante guérilla qui a mené la campagne pour mettre fin à l’occupation israélienne au Sud-Liban en 2000.

    La guerre de 2006 contre Israël, qui s’est terminée sans que ce dernier n’atteigne ses objectifs militaires, a accru la popularité du groupe dans le monde arabe et musulman. De Tunis à Alep, des images du chef du Hezbollah chiite de l’époque, Hassan Nasrallah, ornaient les cafés et même les foyers sunnites du Maghreb, où beaucoup le voyaient comme un symbole de la résistance anticoloniale.

    Cependant, la décision du Hezbollah, dans les années 2010, de déployer des combattants pour soutenir l’ancien dictateur syrien Bachar Assad pendant le soulèvement qui a dégénéré en guerre civile a gravement terni sa réputation.

    Les images choquantes des atrocités commises par les forces d’Assad et leurs alliés ont laissé de nombreux habitants de la région désillusionnés par un groupe autrefois considéré comme l’avant-garde de la libération. Pour ses détracteurs, le Hezbollah n’était plus qu’un instrument de la politique étrangère de Téhéran.

    Pourtant, avec le déclenchement de la guerre de Gaza en 2023 et la décision du Hezbollah de rejoindre ce qu’il a appelé un «front de solidarité» avec le Hamas tout en défendant la frontière sud du Liban contre d’éventuelles incursions israéliennes, le groupe a commencé à regagner une partie de son prestige perdu, les drapeaux jaunes du Hezbollah réapparaissant lors des manifestations à Sanaa, Rabat, Tunis et Nouakchott.

    «La Palestine est notre boussole»

    «Nous soutenons la résistance et son droit de porter les armes contre l’occupant. Vous nous trouverez toujours aux côtés des canons des fusils pointés sur les sionistes ; c’est notre place et notre voie», a déclaré Jawaher Chenna, membre de la Coordination d’action commune pour la Palestine, défendant la position du groupe. D’autres militants de la Coalition et des Tunisiens qui ont promis de se joindre à la manifestation ont critiqué le gouvernement libanais pour sa tentative d’apaisement envers Washington au détriment de sa propre sécurité et de celle de la cause palestinienne. «La Palestine est notre boussole. Nous soutenons quiconque tire sur les sionistes», ont commenté de nombreux manifestants sur les réseaux sociaux.

    La manifestation à Tunis a fait également suite à la publication récente de rapports d’organisations internationales documentant les crimes de guerre israéliens contre les civils et les infrastructures au Sud-Liban. «De nombreux villages frontaliers du sud du Liban ont été rasés, et là où des écoles étaient restées debout, plusieurs ont été vandalisées et au moins deux ont été saccagées par les forces israéliennes», a déclaré Ramzi Kaiss, chercheur sur le Liban à Human Rights Watch (HRW). «En pillant des écoles, les forces israéliennes ont commis des crimes de guerre apparents et mis en péril l’éducation des élèves libanais», a ajouté HRW.

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    La santé mentale de Donald Trump inquiète de plus en plus

    11. August 2025 um 10:49

    Le président américain Donald Trump s’en est donné à cœur joie durant la campagne électorale en se moquant des troubles cognitifs de son prédécesseur Joe Biden mais voilà que sa santé mentale commence à inquiéter elle aussi. Changement brusque de sujets, absence de cohérence dans les discours, affabulation, etc. Les experts affirment que ses apparitions publiques étranges soulèvent des questions sur sa santé psychique.

    Imed Bahri

    The Guardian a fait part de ces inquiétudes dans une enquête d’Adam Gabbatt sur les doutes concernant les capacités mentales du président américain, notamment la difficulté qu’il éprouve à mener à bien une pensée et ses apparitions publiques erratiques. 

    Depuis plus d’un an, Trump, 79 ans, affiche un comportement surprenant lors d’événements, d’interviews, de déclarations spontanées et de conférences de presse. Il s’écarte à plusieurs reprises du sujet, notamment lors d’une réunion du cabinet ce mois-ci, où il a passé 15 minutes à parler de décoration et semble mal se souvenir de faits simples concernant son administration et sa vie.

    The Guardian rappelle que Biden faisait depuis longtemps l’objet de rumeurs, relayées par Trump, concernant sa santé mentale et physique. Après sa performance désastreuse lors du débat de juin 2024, où il a peiné à maintenir le fil de ses pensées, l’examen de ses capacités mentales l’a finalement conduit à renoncer à sa candidature à la réélection.

    Episodes de confusion et comportement erratique

    Trump, cependant, ne s’est pas soumis au même examen malgré des épisodes de confusion et de comportement erratique qui ont persisté tout au long de son second mandat et qui se sont pleinement manifestés lors de son récent voyage en Grande-Bretagne.

    Lors de la rencontre en Écosse avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, Trump a brusquement changé de sujet alors qu’ils évoquaient l’immigration pour déclarer: «L’autre chose que je dis à l’Europe: nous ne permettrons pas la construction d’éoliennes aux États-Unis. Elles nous tuent. Elles détruisent la beauté de nos paysages». Il a ensuite parlé pendant deux minutes d’affilée des éoliennes, affirmant, sans fournir de preuves, qu’elles excitent les baleines et les rendent folles et que l’énergie éolienne tue les oiseaux même si le pourcentage d’oiseaux tués par les éoliennes est infime comparé à celui des chats domestiques et des oiseaux heurtés par les lignes électriques.

    Le journal britannique a cité Harry Segal, professeur à l’Université Cornell au département de psychologie de l’Université Cornell et au département de psychiatrie du Weill Cornell Medical College, qui a déclaré: «Ces changements soudains de conversation illustrent la façon dont Trump s’écarte du sujet sans réfléchir. Il change de sujet sans autorégulation, sans narration cohérente».

    Pendant des années, Trump a éludé les questions sur son intelligence, se qualifiant de «génie» et se vantant de ses prouesses à des tests qui se sont révélés par la suite très simples détectant les premiers signes de démence. Mais les démocrates ont commencé à remettre en question l’aptitude du président avec plus d’agressivité, notamment la représentante du Texas Jasmine Crockett et le gouverneur de Californie Gavin Newsom, qui, rien que la semaine dernière, ont multiplié les exemples du comportement erratique de Trump. Interrogé sur la famine à Gaza, il a semblé incapable de se souvenir de l’aide apportée par les États-Unis à Gaza, oubliant que d’autres y avaient également contribué. Trump a affirmé que les États-Unis avaient fait un don de 60 millions de dollars il y a deux semaines. Il a ajouté: «Au moins, nous voulons que quelqu’un nous remercie. Aucun autre pays n’a rien donné»

    Un président qui affabule et invente des faits inexistants

    Segal a commenté que l’un des traits les plus marquants de Trump est l’affabulation lorsqu’il prend une idée et y ajoute des éléments qui ne sont pas vrais.

    L’exemple le plus notable est survenu à la mi-juillet, lorsque Trump a affirmé que son oncle, le regretté professeur John Trump, avait été l’enseignant de Ted Kaczynski, un terroriste connu sous le nom de Unabomber, au célèbre Massachusetts Institute of Technology, ou MIT. Trump se souvient: «J’ai demandé: “Quel genre d’étudiant était-il, Oncle John? Il a répondu: “Sérieusement, bon.” Il a ajouté : “Il corrigeait, il se déplaçait et corrigeait tout le monde. Mais ça n’a pas très bien fonctionné pour lui’’».

    «Le problème, c’est que c’est impossible. Premièrement, l’oncle de Trump est décédé en 1985, et Kaczynski n’a été publiquement identifié comme Unabomber qu’en 1996. Deuxièmement, Kaczynski n’a pas étudié au MIT. L’histoire n’a aucun sens mais elle est racontée de manière très chaleureuse et réfléchie comme s’il s’en souvenait», a déclaré Segal. Son niveau de réflexion s’est considérablement détérioré. Outre cette confusion, Trump a parfois semblé incapable de se concentrer. Pendant la campagne de 2024, on a vu une scène étrange où il a passé 40 minutes à se balancer au rythme de la musique sur scène après une urgence médicale lors d’un de ses meetings.

    Les discours décousus de Trump pendant sa campagne où il alternait entre les sujets dans un style qu’il qualifiait de «tissage» ont également suscité des critiques. La Maison-Blanche a retiré les transcriptions officielles des propos de Trump de son site web en mai prétextant une volonté de «maintenir la cohérence». Cependant, il est utile de lire l’intégralité du discours de Trump pour comprendre, analyser et juger la parole du président.

    «Tout expert en santé mentale impartial serait profondément préoccupé par la performance de Donald Trump», a écrit Richard A. Friedman, professeur de psychiatrie clinique et directeur de la clinique de psychopharmacologie du Weill Cornell Medical College, dans The Atlantic après la piètre performance de Trump lors du débat face à Kamala Harris en septembre 2024. «Si un patient venait me consulter avec l’incohérence verbale, l’escalade de la pensée et le discours répétitif dont Trump fait régulièrement preuve, je l’orienterais sans hésiter vers une évaluation neuropsychologique approfondie afin d’écarter tout trouble cognitif», a déclaré le professeur. 

    Lors d’une récente réunion du cabinet consacrée à la tragédie des inondations au Texas, aux guerres en Ukraine et à Gaza, aux bombardements iraniens et aux droits de douane internationaux, Trump a prononcé un monologue de 13 minutes sur la décoration de la salle.

    Après avoir évoqué les tableaux qu’il a personnellement choisis dans le placard, Trump a déclaré: «Regardez ces cadres. Vous savez, j’adore les cadres et parfois je les préfère aux tableaux». Il a ajouté avoir supervisé le nettoyage d’une partie de la porcelaine. Pendant ce temps, les membres du cabinet, dont le secrétaire à la Défense Pete Hegseth et le secrétaire d’État Marco Rubio, ont attendu la fin de la réunion pour s’acquitter de leurs tâches.

    Un trouble de la personnalité narcissique malin

    En avril, le médecin de Trump à la Maison-Blanche, le Dr Sean Barbabella, a écrit que le président «jouit d’une excellente santé cognitive et physique et est pleinement apte à exercer ses fonctions de commandant en chef et de chef d’État». Il a ajouté que Trump avait subi une évaluation de ses fonctions cognitives, qui s’est révélée normale. Ce rapport n’a pas empêché certains de s’interroger sur son acuité mentale.

    «Ce que nous observons sont les signes classiques de la démence: un déclin significatif des capacités et des fonctions mentales de base», a déclaré en juin John Gartner, qui a été professeur adjoint de psychiatrie pendant 28 ans à la faculté de médecine de l’université Johns Hopkins. Il a ajouté: «Si l’on repense aux films des années 1980, Trump s’exprimait très clairement. Il était encore un imbécile mais il pouvait s’exprimer avec élégance. Aujourd’hui, il a énormément de mal à aller au bout d’une pensée ce qui constitue un déclin significatif».

    Gartner, qui a cofondé Duty to Warn, un groupe de professionnels de la santé mentale convaincus que Trump souffre d’un trouble de la personnalité narcissique malin, durant le premier mandat, a prévenu: «J’avais prévenu avant l’élection qu’il atteindrait le seuil critique avant la fin de son mandat. Et au rythme où son état se détériore, comme vous le constatez, nous verrons bien. Mais le fait est que la situation va empirer, c’est ma prévision».

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    Fadhel Jaziri baisse le rideau, le spectacle continue   

    11. August 2025 um 09:25

    La Tunisie a perdu ce matin du lundi 11 août 2025 l’un des piliers du théâtre et des arts de la scène en Tunisie. Fadhel Jaziri est décédé à 77 ans après un combat contre la maladie qui l’a éloigné des lumières depuis plusieurs mois.     

    Dramaturge, metteur en scène et comédien de théâtre, qui a fait les beaux jours de la Troupe de Gafsa, dans les années 1970, puis du groupe du Nouveau Théâtre, avec Raja Farhat, Fadhel Jaïbi, Jalila Baccar, Mohamed Driss, Raouf Ben Amor et feu Habib Masrouki, il a beaucoup contribué à la rénovation du théâtre tunisien. Il s’est illustré aussi par la création de pièces à grand spectacle où théâtre, musique, chant et danse créent une œuvre totale, telles ‘‘Nouba’’, ‘‘El-Awada’’, Noujoum’’, ‘‘Ezzaza’’ et ‘‘El-Hadhra’’ où il a su donner une dimension scénique, visuelle et spectaculaire au patrimoine musical tunisien. Son œuvre ayant fait école, il a souvent été copié, mais jamais égalé.

    Au cinéma, il a réalisé plusieurs films notamment ‘‘Thalathoun’’ et ‘‘Khousouf’’.  

    Sa disparition est survenue au lendemain de la première de sa dernière pièce, « Garranti El Aziza » (Ma chère Garranti), présentée au Festival international de Hammamet.

    «Fadhel Jaziri laisse derrière lui une œuvre monumentale qui a profondément marqué la culture tunisienne. Il était un artiste engagé, un intellectuel et un visionnaire, dont le travail a souvent abordé les questions sociales et politiques de son pays», écrira le peintre Jamel Chaouki Mahdaoui dans une brève nécrologie sur Facebook.

    La romancière Emna Belhaj Yahia regrette «le départ d’un poète, d’un penseur [qui] nous laisse orphelin. C’était un vrai créateur, quelqu’un qui voulait nous tirer vers le haut.»

    I. B.

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