Dans un poste publié sur sa page Facebook, l’ambassade de la Suisse en Tunisie a indiqué que la Tunisie s’était illustrée comme leader mondial de l’huile d’olive extra vierge lors du concours European International Olive Oil Competition (EIOOC), qui s’est tenu à Genève en avril 2025.
La Tunisie a remporté lors de ce concours 83 médailles d’or, dont 21 dans la catégorie santé (richesse en polyphénols, bienfaits cliniques) et 4 médailles d’argent.
Quelque 49 entreprises tunisiennes ont participé à l’événement parmi environ 150 issues de 15 pays.
Pour célébrer cette performance exceptionnelle autour de l’huile d’olive tunisienne, l’ambassadeur de Suisse en Tunisie Josef Renggli a organisé le 20 juin 2025 une cérémonie de remise des prix à la Résidence de Suisse à Carthage.
Cet événement a réuni producteurs primés, institutions tunisiennes, experts du secteur et médias pour mettre en lumière l’excellence tunisienne, l’importance de l’innovation, de la qualité et des bienfaits nutritionnels de l’or vert de la Tunisie. L’huile d’olive de Kairouan a été par ailleurs sélectionnée dans le cadre de la stratégie nationale de valorisation et de promotion des produits du terroir, portée par le ministère de l’Agriculture à travers la Direction générale de la production agricole (DGPA) et l’Agence de promotion des investissements agricoles (Apia) avec l’appui du projet Pampat Tunisie soutenu par la Suisse et mis en œuvre par l’Onudi Tunisie.
L’Unesco a dévoilé, ce samedi 21 juin, «la toute première cartographie de l’industrie du livre en Afrique, révélant un secteur riche en potentiel aujourd’hui inexploité». La Tunisie est parmi les pays qui figurent dans ce nouveau rapport qui propose une feuille de route pour transformer l’industrie de l’édition sur le continent africain, avec des revenus qui pourraient atteindre jusqu’à 18,5 milliards de dollars si des réformes clés sont mises en œuvre.
Selon ce rapport intitulé «L’industrie du livre en Afrique : tendances, défis et opportunités de croissance», qui se base sur des données estimées datant de 2023, le secteur du livre en Tunisie est composé de 356 maisons d’édition, 3000 titres édités annuellement, 20 librairies, 487 bibliothèques publiques avec une moyenne de 1 bibliothèque publique pour 25 000 habitants. Il offre 15000 emplois.
Le rapport revient sur l’histoire du secteur de l’édition qui remonte à la deuxième moitié du 19e siècle et sont liés à la parution du journal Arrayd At-Tounsi (Le pionnier tunisien) qui allait devenir Arrayd Ar-Rasmi At-Tounsi (Le journal officiel tunisien).
Au début du 20e siècle, et surtout entre les deux guerres mondiales, l’activité de l’impression s’est renforcée, mais toujours avec des moyens limités.
Après l’indépendance en 1956, le secteur a commencé réellement à naître. Cela s’est traduit notamment par la création de la Société tunisienne de l’édition et de la distribution (Sted) dès 1956, qui a donné naissance à deux filiales, à savoir la Maison tunisienne de l’édition (MTE, 1966) et la Société tunisienne de distribution (STD, 1964).
L’institution chargée de coordonner les politiques et mesures du secteur du livre et de l’édition en Tunisie est le ministère des Affaires Culturelles à travers sa Direction générale du livre qui comprend deux sous-direction (Lettres et Lecture publique).
Créé en 1994, l’Organisme tunisien des droits d’auteur et droits voisins (Otdav) relevant du ministère des Affaires Culturelles est l’organe qui veille sur le respect des droits d’auteur et de la propriété intellectuelle.
Les politiques et mesures publiques mises en œuvre comprennent l’octroi de prix aux écrivains et aux éditeurs ainsi que des subventions d’achat de papier et d’exemplaires de livres nouvellement édités afin de dynamiser et encourager l’activité de la création et de la publication. Elles comprennent également la lecture à travers un réseau de bibliothèques publiques présent dans toutes les régions.
Le rapport présente également d’autres ministères qui interviennent dans le secteur du livre et de l’édition: Éducation nationale, Enseignement supérieur et Recherche scientifique, Famille et Femme, ainsi que les centres et les instituts de recherche.
L’État garantit l’accès au livre audio des non-voyants aux bibliothèques publiques. Et accorde des exonérations fiscales relatives à l’importation des produits intervenant dans l’industrie du livre, ainsi qu’aux exposants nationaux dans la Foire internationale du livre de Tunis, un prix préférentiel quant à la location des stands.
La Bibliothèque nationale de Tunisie (BNT) assure officiellement la fonction d’agence ISBN. À ce titre, elle accorde l’autorisation d’édition et le dépôt légal.
En ce qui concerne l’édition, on distingue les éditeurs étatiques ainsi que les centres de publications universitaires (l’Union des écrivains tunisiens et l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (Beit Al Hikma) qui ont, eux aussi, le statut d’éditeur.
Selon les données de la BNT, au cours des trois dernières années, le nombre total de titres publiés était, respectivement, de 3 833 (dont 3 109 en arabe et 724 en français) en 2021, 3 143 (dont 2 441 en arabe et 702 en français) en 2022, et 3 000 (dont 2 263 en arabe et 737 en français) en 2023.
Les recherches documentaires indiquent que le nombre d’exemplaires de livres imprimés varie entre 500 et 3 000 pour la littérature générale, 500 et 1 000 pour les essais et les recherches. Environ 5 000 livres pour enfants sont imprimés.
Il y a actuellement à peine cinq distributeurs de livres en Tunisie.
La réponse de l’autorité nationale à l’enquête indique que les librairies constituent le circuit de distribution et de vente le plus répandu, suivi de près par les salons du livre et événements littéraires ainsi que la vente au détail. Ceci bien qu’aucune donnée sur les ventes et les revenus générés ne soient disponibles.
Les points de vente au détail sont très importants également, surtout pour les livres scolaires et parascolaires. L’expérience des librairies numériques est à ses débuts.
Bien que la réponse de l’autorité nationale à l’enquête indique l’existence de 50 librairies physiques, d’autres sources en comptent à peine une vingtaine et un seul éditeur et bibliothécaire numérique (Kawater) contre 10 mentionnés dans la réponse de l’autorité nationale à l’enquête.
Selon la réponse de l’autorité nationale à l’enquête, la Tunisie dispose de 487 bibliothèques publiques, soit environ 4 pour 100 000 habitants..
Une recherche documentaire sur les habitudes de lecture en Tunisie indique qu’en 2023, 25% des personnes interrogées auraient lu un livre contre 18% en 2021 et 12% en 2015. La même source signale que 17% des personnes interrogées auraient acheté un livre en 2023, contre 14% en 2021 et 9% en 2015.
En 2023, les importations de livres s’élevaient à 10 842 600 dollars US : 50% provenant de la France, suivies de l’Égypte (25 %), du Liban (20 %) et d’autre pays d’Afrique (5 %).
Le montant des exportations était quant à lui de 1 368 000 dollars US, dont 25% réalisées avec l’Egypte, 25% avec le Sénégal 20% avec le Maroc, 20% avec l’Algérie et 10 % avec les pays du Golfe. Les principales organisations représentatives et professionnelles du secteur du livre et de l’édition en Tunisie sont l’Union des Écrivains Tunisiens et l’Union des Éditeurs Tunisiens. Il existe également un Syndicat des Importateurs et Distributeurs du Livre.
La Economic and social commission for Western Asia (Escwa), en collaboration avec le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DAES), a organisé un atelier national de formation avancée sur la modélisation et les prévisions macro-budgétaires pour la Tunisie, du 17 au 19 juin 2025 à Tunis.(Ph. Ministère des finances, La Kasbah, Tunis).
Cette formation visait à renforcer les capacités des décideurs politiques tunisiens en les préparant davantage à utiliser les prévisions et simulations macroéconomiques, contribuant ainsi à éclairer la prise de décisions sur le financement des dépenses sociales et la réalisation des ODD. Cela garantira l’alignement sur les priorités nationales et permettra aux décideurs politiques d’accéder à l’outil de modélisation et de prévision macro-budgétaires, notamment à son interface conviviale.
La formation s’est concentrée sur la compréhension de la modélisation macro-budgétaire en s’appuyant sur l’exemple du Modèle mondial de prévision économique (MWPI) étendu à un seul pays et ses applications à l’élaboration des politiques.
Tôt ce lundi 23 juin 2025, l’armée israélienne a déclaré que des missiles iraniens sont en approche et des sirènes d’alerte ont retenti dans plusieurs régions de l’Etat hébreu. Plusieurs explosions ont été ensuite entendues au-dessus de Jérusalem.
L’Iran avait menacé de s’en prendre militairement aux États-Unis et de leur infliger de «lourdes conséquences» après l’attaque menée dimanche à l’aube par l’armée américaine contre trois de ses installations nucléaires : Natanz, Fordo et Ispahan.
«Cet acte hostile (…) élargira la portée des cibles légitimes des forces armées de la République islamique d’Iran et ouvrira la voie à l’extension de la guerre dans la région», a déclaré un porte-parole des forces armées, Ebrahim Zolfaghari. «Les combattants de l’Islam vous infligeront de lourdes conséquences imprévisibles avec des opérations (militaires) puissantes et ciblées», a-t-il ajouté dans une vidéo diffusée par la télévision d’État.
Sauf que la plupart des analystes et des observateurs estiment que la réaction iranienne à l’agression américaine sera calibrée pour éviter une confrontation armée directe avec les Etats-Unis et se contentera de l’usage de missiles balistiques contre Israël, en élargissant probablement le champ des cibles à des infrastructures vitales.
Le risque de fermeture du détroit d’Ormuz par où transite 25% du pétrole mondial, notamment du pétrole et du gaz iraniens vers la Chine, reste très faible, malgré les menaces agitées à ce sujet par Téhéran.
La réaction des marchés financiers à l’intensification des tensions entre les États-Unis et l’Iran a révélé une forte érosion du statut de valeur refuge du dollar américain, prévient Nigel Green, PDG du cabinet de conseil financier mondial deVere Group, alors que les investisseurs guettent la prochaine action de Téhéran.
À la suite des frappes américaines ciblées sur les sites nucléaires iraniens – une escalade qui risque d’entraîner la région dans un conflit plus large – le dollar ne s’est que modestement raffermi.
Cette réaction modérée a surpris plus d’un, notamment compte tenu de la gravité du contexte géopolitique. Mais la réaction est révélatrice : le billet vert n’est plus le refuge automatique qu’il était autrefois.
«Nous assistons à un moment de vérité pour la réputation du dollar comme valeur refuge par excellence», déclare Green.
La réaction modérée du marché, même dans un contexte de confrontation à enjeux élevés, souligne l’évolution de la confiance des investisseurs. Le monde observe l’Iran, mais il réévalue aussi discrètement la fiabilité du dollar en temps de crise.
Ce changement de sentiment intervient après la chute de 8,6% du dollar face à un panier de devises majeures cette année. Cette baisse, explique Green, est en partie due à l’inquiétude suscitée par les dommages à long terme des droits de douane imposés par le président Donald Trump, qui ont miné les prévisions de croissance américaine et obscurci la stabilité politique, ainsi qu’aux inquiétudes concernant la dette nationale américaine.
«Pendant des décennies, la domination du dollar était une évidence en période de turbulences», note le PDG de deVere. Il ajoute : «Que ce soit pendant la guerre du Golfe, la crise financière mondiale ou après le 11 septembre, les capitaux affluaient vers le dollar comme garantie de sécurité. Mais cette certitude s’estompe.»
Des marchés sur le qui-vive
En revanche, la récente flambée de tension au Moyen-Orient n’a pas provoqué de ruée vers le billet vert. Malgré une hausse initiale, les investisseurs hésitent encore à s’engager. Ces faibles gains suggèrent que cette décision pourrait être une réaction tactique temporaire, et non un vote de confiance structurel.
«Il existe un consensus croissant sur le fait que la trajectoire budgétaire américaine, les dysfonctionnements politiques et l’instrumentalisation du dollar par les sanctions comportent des risques réels», explique Green.
Les marchés sont désormais sur le qui-vive face à la prochaine action de l’Iran. Si Téhéran riposte d’une manière qui menace les flux pétroliers mondiaux ou provoque une nouvelle escalade américaine, le monde pourrait connaître une volatilité importante. Mais cette volatilité pourrait ne pas se traduire par «le type d’afflux de dollars auquel nous nous attendions par le passé», explique Green. Il poursuit : «Si l’Iran réagit avec force et que les prix du pétrole flambent, nous pourrions assister à une rapide mobilisation des capitaux, mais pas nécessairement vers les actifs américains. Certains continueront de se tourner vers le dollar, mais moins nombreux et avec plus de prudence. D’autres privilégieront les matières premières, la zone euro, voire les marchés émergents considérés comme protégés des risques liés aux États-Unis.»
Le rééquilibrage de la domination du dollar se renforce depuis des années. Nigel Green évoque les conséquences de la crise de 2008, lorsqu’un assouplissement quantitatif sans précédent a commencé à miner la valeur à long terme du dollar, et les années plus récentes où la politique étrangère et commerciale imprévisible de Washington a aliéné ses alliés et miné la confiance.
«Le monde a commencé à se couvrir contre le dollar», déclare-t-il. Et d’ajouter : «Les banques centrales diversifient leurs réserves. Les institutions explorent des alternatives. Les monnaies numériques, notamment les monnaies numériques de banque centrale et le Bitcoin, font également partie de la combinaison.»
Les investisseurs en état d’alerte maximale
Le directeur général de deVere met néanmoins en garde contre toute complaisance : «Le dollar ne disparaîtra pas du jour au lendemain en tant que valeur refuge, mais son attrait s’affaiblit.»
Alors que le monde attend la réponse de l’Iran, les investisseurs sont en état d’alerte maximale.
«Mais l’une des intrigues secondaires clés ne concerne pas seulement l’escalade militaire : il s’agit d’un réalignement fondamental de la perception du risque et de la sécurité par les capitaux mondiaux. Le mystère du billet vert s’estompe. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère où la confiance aveugle dans le dollar ne définit plus les crises financières», », conclut Nigel Green.
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La Tunisie a réitéré sa condamnation claire et explicite des attaques sionistes flagrantes contre la République islamique d’Iran, ainsi que du bombardement ultérieur de ses installations nucléaires par les États-Unis d’Amérique, et a appelé à l’arrêt immédiat de cette agression.
Selon un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères, dimanche 22 juin 2025, la légitimité internationale ne permet ni ne justifie cette agression, sous aucun prétexte. «Soit il existe une légitimité, malgré ses défauts, qui s’applique à tous, soit il y a une absence totale de légitimité, voire un mépris délibéré de ses principes et de ses règles», souligne le communiqué.
La Tunisie a également réaffirmé que cette agression brutale ne doit pas occulter les nombreux autres crimes commis et toujours en cours dans de nombreuses régions du monde, au premier rang desquels la guerre d’extermination contre le peuple palestinien. L’attention est portée sur cette agression [contre l’Iran], et un nombre important de médias dissimulent délibérément les crimes de l’ennemi sioniste contre le peuple palestinien dans le but de briser sa volonté de libération totale, ajoute le communiqué.
C’est une volonté qui ne sera jamais brisée ni affaiblie jusqu’à ce que le peuple palestinien retrouve tous ses droits légitimes et établisse son État indépendant avec une pleine souveraineté sur toute la Palestine, avec Jérusalem comme capitale, lit-on encore.
La Tunisie a également réitéré son affirmation selon laquelle la légitimité créée par la Seconde Guerre mondiale s’effondre et l’avenir appartient aux peuples libres qui placent au premier plan les véritables moteurs de l’humanité sur la base des valeurs qu’ils partagent, et sur le plein droit à l’égalité effective et à l’autodétermination, et qui mettent fin une fois pour toutes à la discrimination fondée sur l’existence d’États dont les peuples sont et sont encore considérés comme civilisés, indique le communiqué.
Alors que d’autres peuples sont considérés comme barbares et inférieurs, et plus encore, leurs composantes ne font pas partie de la race humaine, en plus du colonialisme, des guerres civiles et de l’accaparement de leurs biens et de leurs richesses.
Dans une avancée historique pour l’Afrique et la région Mena, le Cap Bon, région située dans le nord-est de la Tunisie, a officiellement été accueilli comme candidat au titre de Région mondiale de la gastronomie 2028.L’annonce a été confirmée lors de la 12ᵉ assemblée générale et du 36ᵉ Forum consultatif de l’International Institute of Gastronomy, Culture, Arts and Tourism(IGCAT), le 18 juin 2025.
Le Cap Bon devient ainsi la première région africaine — et la deuxième de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord — à rejoindre la Plateforme des Régions mondiales de la gastronomie, réaffirmant l’engagement mondial de l’IGCAT en faveur de la diversité, de la richesse culturelle et d’un développement inclusif par la gastronomie. «Nous sommes profondément honorés d’accueillir le Cap Bon, première région africaine et puissant représentant de la région Mena, au sein de la Plateforme des régions mondiales de la gastronomie. Les traditions culinaires uniques, le riche paysage agricole et l’héritage culturel dynamique du Cap Bon en font un candidat inspirant. Cette étape témoigne d’une forte volonté de résilience culturelle et de fierté régionale», a déclaré Dr Diane Dodd, présidente de l’IGCAT.
«Le Cap Bon a accueilli mes ancêtres siciliens au début du siècle dernier, leur offrant des années à la fois laborieuses et pleines de joie. Après une décennie vécue au cœur de cette région, il est temps pour moi de rendre hommage à la terre, à la culture et à la cuisine qui ont façonné l’enfance de ma mère. Je suis fière d’avoir initié la candidature du Cap Bon comme Région mondiale de la gastronomie et profondément encouragée de voir les secteurs public et privé unis, main dans la main, pour faire rayonner le Cap Bon sur la scène internationale», a déclaré Lamia Temimi, cofondatrice de Sawa Taste of Tunisia.
En tant que candidate, la région du Cap Bon se réjouit de collaborer avec les autres régions lauréates ou candidates à travers le monde pour promouvoir des pratiques alimentaires durables, renforcer les économies locales et préserver les identités culinaires grâce à l’innovation, à l’éducation et à un tourisme responsable.
«L’Autorité régionale du tourisme de Nabeul-Hammamet est très honorée de sa participation et de la signature officielle du protocole de candidature du Cap Bon au titre de Région mondiale de la gastronomie 2028, d’autant plus que le gouvernorat de Nabeul offre un mélange unique de tourisme culturel, de plaisirs balnéaires, d’artisanat et d’une gastronomie riche — faisant de lui l’une des destinations les plus attractives de Tunisie», a déclaré Wahid Ben Fraj, commissaire régional au tourisme de Nabeul-Hammamet
«Ce partenariat célèbre les traditions culinaires uniques, les paysages agricoles fertiles et l’héritage culturel vibrant de Korba et de toute la presqu’île. Cette reconnaissance illustre notre engagement envers la résilience culturelle et la valorisation de notre patrimoine régional», a renchéri Imen Rabah, présidente de l’Association tunisienne de la protection de la nature et de l’environnement (ATPNE).
Cette candidature incarne une vision audacieuse pour l’avenir : mettre en lumière la biodiversité exceptionnelle, les traditions alimentaires, et le dialogue interculturel du Cap Bon, positionnant la région comme pionnière en Afrique d’un développement gastronomique durable.
Dans un message envoyé de la prison de Mornaguia où il est incarcéré pour une affaire «terroriste», l’avocat et ancien magistrat Ahmed Souab donne des nouvelles rassurantes sur sa santé et son moral. Sans rien perdre de sa verve, de son ironie et de son humour habituels.
Dans le message en date du vendredi 20 juin 2025, diffusé ce dimanche par son frère Mongi sur sa page Facebook, Me Ahmed Souab écrit en arabe : «Demain, ce sera le soixantième jour de ma détention. Je suis convaincu, et ma conviction est de plus en plus forte chaque jour, que nous sommes libres dans nos prisons et que ce sont eux les prisonniers dans leurs palais».
Il ajoute, en français, à l’attention de sa famille et de ses amis : «J’écris, je m’informe, je fais ma marche quotidienne, je prends mes médicaments, ma santé est bonne, mon moral ne l’est pas moins, je dors bien, parfois comme un bébé, je fais beaucoup d’activités physiques, surtout les séries de pompes.»
Bref, et sans ironie aucune, la prison ne semble pas avoir émoussé le sens de l’humour de Me Souab. Elle a peut-être même aiguisé son ironie, la seule arme qui lui reste pour résister à l’adversité.
Une nouvelle étape importante du partenariat italo-tunisien dans le secteur de la formation professionnelle a été franchie à Tunis avec la signature , le 20 juin 2025, à Tunis, d’un accord de financement de 6,5 millions d’euros (22,2 millions de dinars) pour le programme Tunisie Professionnelle.
L’ambassade d’Italie à Tunis a annoncé cette signature, soulignant que, «dans l’esprit du Plan Mattei, ce programme sera mis en œuvre en étroite collaboration avec le ministère tunisien de l’Emploi et de la Formation professionnelle».
Signé par l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, et le représentant de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) en Tunisie, Lassaad Ben Hassine, en présence de la directrice du siège régional de l’Agence italienne de coopération au développement (AICS Tunis), Isabella Lucaferri, cet accord vise à renforcer le système tunisien de formation professionnelle, en l’adaptant davantage aux besoins du marché du travail et en contribuant au développement économique et social de la Tunisie.
A travers ce financement, il est prévu de favoriser notamment la mise à jour et l’adaptation des cursus de formation pour garantir que les compétences acquises par les jeunes Tunisiens soient en adéquation avec les demandes actuelles et futures des entreprises.
Une attention particulière est également portée à l’amélioration des infrastructures et des équipements, afin d’offrir des environnements d’apprentissage modernes et fonctionnels. Le programme vise également à renforcer les compétences des formateurs grâce à des formations spécifiques et des programmes de perfectionnement, ainsi qu’à faciliter l’insertion professionnelle en renforçant les liens avec le secteur privé.
Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche a émis, le 22 juin 2025, un avertissement à la vigilance après la détection d’un phénomène de «marée rouge» sur le littoral entre Khnis et Teboulba, dans le gouvernorat de Monastir, où une mortalité anormale de poissons a été signalée ces derniers jours.
Selon la note ministérielle, la prolifération d’algues, causée par des conditions environnementales favorables à un phytoplancton toxique spécifique, peut représenter un risque sanitaire pour les consommateurs et de graves dommages pour l’écosystème marin local.
D’où l’appel à la «prudence maximale» adressé aux pêcheurs, aux commerçants et aux riverains.
L’autorité appelle à s’abstenir de pêcher, de consommer et de vendre des poissons morts ou d’origine inconnue, notamment en dehors des circuits officiels soumis à des contrôles vétérinaires.
Les opérateurs sont priés de signaler aux autorités régionales toute activité suspecte liée à la vente de produits de la pêche potentiellement contaminés.
Les prélèvements d’eau et de faune marine ont été confiés à l’Institut national des sciences et technologies marines et aux laboratoires régionaux de santé animale : les premiers résultats sont attendus dans les prochaines 48 heures pour identifier les espèces d’algues responsables et évaluer leur toxicité.
Le Centre technique des industries mécaniques et électriques (Cetime) organise, la 2ᵉ édition de ses Rencontres sectorielles, dédiées aux secteurs de l’industrie aéronautique et automobile, qui se tiendra, le mardi 24 juin 2025, au siège de Novation City à Sousse.
Ces Rencontres sectorielles, organisées en collaboration avec Novation City, Gitas, Fedelec, FNM, Mecatronic, Fipa, Elentica, AHK et CRMN, constituent une plateforme de networking visant à encourager les échanges et collaborations entre les acteurs des différents secteurs industriels. Elle se tiennent chaque année autour de tables de réflexion dédiées à chaque secteur d’activité, l’occasion de discuter des enjeux spécifiques, d’explorer les opportunités de partenariats et de stimuler l’innovation. L’objectif principal est de renforcer les liens entre les acteurs privés et publics, tout en facilitant l’émergence de solutions concrètes et adaptées aux besoins des secteurs. Cette approche collaborative vise à créer des projets durables et mesurables.
Cette année, les organisateurs présenteront les résultats d’une récente étude sur le secteur aéronautique en Tunisie, ainsi que le Pacte automobile.
Au programme aussi une visite guidée des plateformes techniques du CRT-Cetime.
Cet événement se veut avant tout un catalyseur de synergie, dans le but de renforcer les partenariats existants et d’en créer de nouveaux.
Les tables de réflexion par thématique seront des lieux de partage d’idées novatrices et de propositions concrètes, tout en favorisant un climat de confiance et de collaboration entre les participants du même secteur d’activité.
Placé sous la tutelle du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, le Cetime est le partenaire et le conseiller technique des entreprises industrielles. Il dispose de 8 pôles de compétence : mécanique, électrique, électronique, métrologique, énergétique, d’appui aux PME, d’expertise technique, d’évaluation et de prototypage mécatronique.
Créé en 1982 pour accompagner le développement du secteur industriel en Tunisie, le Cetime emploie plus de 110 personnes et dispose de 2 directions régionales à Sousse et à Sfax. Il dispose de 15 laboratoires de contrôle technique pour offrir aux industriels les prestations d’analyse et d’essais dans ses domaines de compétence. Ainsi que d’une équipe d’experts pluridisciplinaires qui assure des missions d’expertises, de conseil, d’assistance, d’accompagnement, de formation et de qualification du personnel des entreprises industrielles.
Le Centre de ressources technologiques (CRT) de Sousse met à la disposition des PMEs et des établissements académiques et de recherches une plateforme d’ingénierie pour la conception, la simulation et la fabrication de prototype de produits mécaniques, électriques, électroniques, mécatroniques.
Le secteur des industries mécaniques et électriques (IME) en Tunisie compte 914 entreprises employant 10 salariés et plus pour un total de 157 983 emplois.
Les IME assure 51% du volume total des exportations industrielles tunisiennes, avec une valeur de plus de 24 milliards de dinars, plus de 30% des emplois de tout le secteur, et environ 20% des investissements étrangers.
Selon des chiffres officiels, les industries mécaniques, électriques et électroniques représentent 46% des exportations totales du pays. Celles-ci sont passées de 24,494 milliards de dinars en 2022 à 28,729 milliards de dinars en 2024. 76,6% de ces exportations sont destinées à l’Union européenne.
L’Institut des Régions Arides (IRA) à Médenine soutient le projet Terrasafe, financé par l’Union européenne (UE), qui vise à mobiliser des innovations biologiques pour lutter contre le changement climatique et ralentir le processus de désertification dans le sud tunisien.
Terrasafe est un projet de recherche majeur de 5 ans (2024-2029) qui étudie les innovations pour prévenir et inverser la désertification. Il est mis en œuvre dans 5 pays méditerranéens : l’Espagne, l’Italie, la Roumanie, Chypre et la Tunisie.
La chercheuse Nissaf Karbout a déclaré, le 20 juin 2025, à l’agence de presse Tap que six agriculteurs avaient été sélectionnés le 6 juin pour participer à ce projet.
Des expériences seront bientôt menées dans les exploitations des participants sélectionnés, utilisant des innovations biologiques pour améliorer la qualité des sols et accroître la productivité des oasis du sud tunisien.
Les oasis sont soumises à une salinisation et une dégradation croissantes causées par l’engorgement, ce qui altère considérablement la teneur en matière organique du sol.
Le projet offrira aux agriculteurs l’opportunité d’expérimenter des innovations biologiques et de les comparer aux pratiques traditionnelles, notamment le remblayage pour favoriser la régénération des sols ou l’application annuelle d’engrais organiques et de compost à partir de résidus de palmiers.
Les expériences ont été menées dans des oasis plutôt que dans des centres de recherche afin d’évaluer les résultats sur le terrain.
Cette approche aidera les agriculteurs à évaluer l’impact des nouvelles technologies et à promouvoir leur mise en œuvre.
Ces innovations réduiront également les coûts liés à l’amélioration de la qualité des sols et atténueront les effets de la salinisation et de l’engorgement hydrique.
L’impact des frappes militaires du président Donald Trump sur les installations nucléaires iraniennes sur les marchés commence déjà à remodeler les attentes des investisseurs sur toutes les classes d’actifs, tous les secteurs et toutes les zones géographiques, déclare Nigel Green, PDG du géant du conseil financier deVere Group.
Avec la réouverture des marchés, les investisseurs se préparent à une forte volatilité, avec une flambée attendue des prix du pétrole brut et une surveillance étroite des prévisions d’inflation. «La frappe américaine sur les sites nucléaires iraniens est un moment clé pour le marché», déclare Green. «Elle porte directement atteinte aux hypothèses qui ont guidé le positionnement des investisseurs : une inflation plus faible, des taux en baisse et des prix de l’énergie stables. Ce cadre vient d’être brisé», ajoute-t-il.
Risque de flambée des cours de pétrole
Le cours du Brent avait déjà progressé régulièrement ces dernières semaines, mais la décision de cibler les installations nucléaires iraniennes a considérablement accru les craintes de représailles et de perturbations.
Toute fermeture ou menace visant le détroit d’Ormuz, par lequel transite près de 20% du pétrole mondial, entraînerait une forte hausse des prix. Certains analystes préviennent désormais que le prix du brut pourrait atteindre 130 dollars le baril, selon la prochaine décision de l’Iran.
«Un tel choc de prix se répercuterait sur l’inflation mondiale, qui reste élevée et/ou stable dans de nombreuses régions. Les acteurs du marché anticipaient des baisses de taux des banques centrales, dont la Réserve fédérale, au second semestre. Cette situation est désormais remise en question», note le PDG de deVere.
«Une hausse soutenue des prix du pétrole rend les baisses de taux très difficiles à justifier. Si l’inflation repart à la hausse, les responsables de la politique monétaire seront contraints de maintenir leur politique, voire de reconsidérer complètement le cycle d’assouplissement», déclare encore Green. Qui ajoute : «Cela modifiera fondamentalement la donne pour les secteurs actions, les devises et le crédit.»
Fortes pressions sur plusieurs secteurs importants
«Concernant les actions, la réaction la plus immédiate sera probablement une rotation des secteurs sensibles aux taux et axés sur la consommation. Les entreprises du secteur du voyage et du tourisme, très vulnérables aux coûts de l’énergie et aux perturbations géopolitiques, devraient subir des pressions.
Les valeurs technologiques, en particulier celles qui se négocient à des multiples élevés, pourraient également subir des ventes, le marché obligataire réévaluant les perspectives de taux», explique Green.
Parallèlement, on assistera probablement à un appétit accru des investisseurs pour les producteurs d’énergie, les entreprises du secteur des matières premières et les entreprises liées à la défense nationale.
Avec des budgets militaires déjà en hausse dans plusieurs économies développées, les entreprises liées à la sécurité, à la surveillance, à l’aérospatiale et à la fabrication d’armes sont bien placées pour bénéficier d’une forte hausse de la demande.
Par ailleurs, les entreprises du secteur des biens de consommation de base et des services publics, bénéficiant de bénéfices stables et d’un pouvoir de fixation des prix, pourraient également attirer des capitaux dans ce contexte de volatilité accrue.
Intérêt croissant pour les valeurs refuges
Les flux vers les valeurs refuges devraient s’intensifier. «Les rendements des obligations d’État pourraient chuter fortement à court terme, même si les anticipations d’inflation à long terme augmentent. L’or, qui a déjà progressé cette année, devrait encore grimper, les investisseurs se protégeant contre les risques géopolitiques et monétaires», note Green à ce propos.
Les marchés des changes pourraient observer une demande à court terme pour le dollar américain, privilégiant la sécurité, mais la situation à plus long terme est plus incertaine.
Alors que les États-Unis sont désormais profondément enlisés dans un conflit croissant au Moyen-Orient et que les risques d’inflation augmentent, l’attrait du dollar pourrait diminuer si les perspectives de croissance américaine se détériorent. «Le dollar pourrait initialement se redresser, mais il ne s’agit pas d’une valeur refuge absolue», déclare Nigel Green.
«Si le pétrole fait grimper l’inflation et freine la demande des consommateurs, nous pourrions assister à un ralentissement de la croissance aux États-Unis et à une nouvelle pression sur la stabilité budgétaire. Ce n’est pas nécessairement un environnement favorable au dollar à long terme», prévient Green.
Il note également que, bien que les événements géopolitiques passés dans la région aient souvent entraîné des baisses à court terme suivies de reprises des marchés, 2025 présente un contexte macroéconomique très différent. Lors des conflits précédents, l’inflation était faible, les taux proches de zéro et les banques centrales disposaient d’une marge de manœuvre suffisante pour soutenir les prix des actifs. Ce n’est plus le cas.
«Nous ne sommes plus en 2019. Nous sommes dans un système plus tendu et plus fragile, avec moins de marge d’erreur», déclare Green. «Les investisseurs ne peuvent pas se permettre d’attendre. Ils doivent réagir maintenant, repositionner leurs portefeuilles et se concentrer sur les secteurs et les stratégies capables de résister à une incertitude prolongée», conseille-t-il en conclusion.
Par conséquent, deVere conseille à ses clients du monde entier de réduire leur exposition aux secteurs vulnérables aux flambées des coûts de l’énergie et d’envisager une réorientation de leurs allocations vers l’énergie, les matières premières et les valeurs défensives.
L’or et les obligations indexées sur l’inflation sont également recommandés dans le cadre de stratégies de couverture de portefeuille plus larges.
«Le temps de l’optimisme passif est révolu», conclut le directeur général de deVere, qui conseille aux investisseursde se repositionner rapidement. «Ceux qui hésitent risquent de rester exposés», avertit-il.
deVere Group est l’un des plus grands conseillers indépendants au monde en matière de solutions financières internationales spécialisées pour une clientèle internationale, locale et aisée, ainsi que pour une clientèle fortunée. Il dispose d’un réseau de bureaux dans le monde entier, compte plus de 80 000 clients et gère 14 milliards de dollars d’actifs.
L’aviation américaine a donc bombardé **, dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 juin 2025, trois sites nucléaires iraniens. On aurait dû le savoir depuis que le président américain avait exigé une reddition sans conditions de l’Iran, et qu’Israël avait attaqué ce pays qui pourtant poursuivait des négociations directes avec l’administration américaine sur son programme nucléaire.(Ph. Le site nucléaire iranien de Fordo, bombardé par l’US Army).
Dr Mounir Hanablia *
Le fait qu’à la suite de ces bombardements, il n’y ait pas eu d’émanations radioactives laisse raisonnablement supposer que ces sites étaient hors service.
Abstraction faite du devenir du stock d’uranium enrichi déjà constitué, rien ne prouve donc que l’Iran ait perdu ses capacités nucléaires, et il est tout à fait plausible qu’il en ait sauvegardé au moins une partie. Mais le plus important n’est pas ce nouvel épisode du contentieux américano-iranien. Si on peut le qualifier de guerre, ainsi que le font les néo-sionistes américains, elle aurait débuté en 1953 avec le renversement par la CIA du gouvernement, démocratiquement élu il faut le rappeler, du Premier ministre Mohammad Mossadegh qui avait chassé le Chah et nationalisé le pétrole iranien au détriment des Britanniques. Elle se serait poursuivie avec le rétablissement du Chah, et le soutien militaire à son régime, l’un des plus répressifs et des plus sanglants au monde.
L’invasion de l’Iran par l’armée de Saddam Hussein en 1981 soutenue par l’Occident, l’usage des armes chimiques contre sa population, la destruction de ses villes, et de ses installations pétrolières, durant huit années de guerre, les millions de morts, l’Airbus civil iranien abattu «par erreur» par l’armée américaine, le gel des avoirs iraniens entreposés dans les banques américaines, tout cela n’avait fait qu’ajouter à l’exaspération des Iraniens qui avaient trouvé l’occasion de riposter au cours les années 80 et 90 au Liban dans des attaques contre les armées américaine, française, israélienne, puis dans des attentats à Paris.
C’est bien au début de la guerre Irak-Iran que, rappelons-le, l’armée de l’air israélienne avait attaqué et détruit le réacteur nucléaire irakien Osirak, du moins selon la version officielle. Ce réacteur avait été prévu pour ne pas permettre l’enrichissement du combustible nucléaire, démontrant ainsi que le but poursuivi par les Israéliens, et les Américains, était moins d’empêcher les Irakiens d’avoir la bombe, que d’acquérir le savoir-faire pour le faire.
Le sort des savants atomiques irakiens après l’invasion américaine de 2003 demeure inconnu. Ils ont probablement pour la plupart été pris et liquidés, selon un modus operandi qui vient d’être récemment appliqué en Iran avec l’élimination des spécialistes en nucléaire.
Ainsi pour en revenir au dernier bombardement américain contre les trois sites nucléaires iraniens, ils démontrent une fois de plus que les Américano-sionistes ne permettront à aucun pays du Moyen-Orient ou du Maghreb l’usage de l’énergie atomique, même à des fins civiles, en dehors de leur contrôle.
Il reste l’exception pakistanaise, mais il faut désormais s’attendre à ce qu’il y soit mis bon ordre, à l’emporte-pièce.
Cette intervention américaine était-elle programmée dès le début? Certainement ! Et même depuis le 7 octobre 2023, on peut affirmer que tout ce qui s’est passé ensuite était programmé. Mais il fallait laisser les villes israéliennes souffrir des dommages de la riposte iranienne afin de convaincre l’opinion américaine de son opportunité. Si c’est bien le cas, force est de constater que plusieurs voix se sont élevées en Amérique même pour dénoncer le caractère illégal d’un acte qui engage leur pays dans une guerre non approuvée préalablement par le Congrès Américain en exposant les vies américaines à des représailles.
Naturellement, les Sionistes n’ont pas manqué d’applaudir, mais le fait est là: au Moyen-Orient, ce sont une nouvelle fois les thèses favorables au gouvernement israélien qui ont prévalu, et le président américain préfère une guerre de soutien à un pays qui ne cesse de coûter des sommes astronomiques au contribuable américain, du fait d’une politique colonialiste et belliciste, plutôt qu’un accord avec le pays le plus important de la région.
Malgré leur silence et leur soumission au diktat américano-sioniste, les pays arabes se retrouvent bel et bien dans l’œil du cyclone. D’aucuns ont même annoncé la prochaine cible: l’Algérie!
Quoi qu’il en soit, dans le monde actuel, le tandem israélo américain avec sa politique impérialiste démontre une nouvelle fois que le rêve d’indépendance et d’intégrité territoriale des Etats arabes et musulmans, et même de tous les pays, demeurera vain tant qu’ils n’auront pas acquis l’arme nucléaire et le savoir nécessaire pour le faire.
* Médecin de libre pratique.
** Donald Trump a annoncé tôt ce dimanche 22 juin sur X que les États-Unis ont mené une attaque « très réussie » sur trois sites nucléaires iraniens, Fordo, Natanz, et Ispahan, larguant une « charge complète de bombes » sur celui de Fordo. Les bombardiers B-2 qui ont mené l’opération avaient décollé d’une base américaine au-dessus du Pacifique.
La dernière session de l’initiative Start’ap II s’est déroulée du 16 au 20 juin 2025, au Djazz Family Coworking Space, à Bizerte, à travers la Pépinière d’entreprises de l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (Apii), en collaboration avec Psynergy– Centre de réhabilitation et de développement personnel.
Lotfi Sahli
Depuis l’adoption du Startup Act en 2018, la Tunisie s’est engagée résolument dans la promotion de l’entrepreneuriat innovant. Ce cadre juridique novateur a suscité un vif intérêt chez les jeunes entrepreneurs, attirés par la possibilité d’obtenir le label officiel StartupAct et de bénéficier d’exonérations fiscales, d’aides au financement, ou encore de facilités administratives et douanières.
L’Apii, via son Réseau national des pépinières d’entreprises (RNPE), a lancé en 2023 l’initiative Start’ap II pour soutenir les porteurs de projets innovants.
Certifié SSO, le RNPE propose un accompagnement personnalisé en partenariat avec Tunisian Startups et Smart Capital. Le programme inclut formations, ateliers, et suivi individuel, aidant les entrepreneurs à constituer leur dossier pour le label Startup Act, à préparer leur demande de financement via l’outil Air et à accéder aux dispositifs d’appui disponibles.
Une session pilote
Depuis le lancement de la session pilote en mars 2023, Start’ap II s’est déployé dans toutes les régions du pays, apportant une dynamique nouvelle au tissu entrepreneurial local. La dernière en date, qui s’est déroulée à Bizerte, a profité à 15 participants.
Pendant la formation, les participants ont bénéficié d’un programme riche et ciblé, articulé autour de plusieurs thématiques clés essentielles à la maturation de leurs projets.
Parmi les sessions proposées, un accent particulier a été mis sur les instruments de financement dédiés aux startups, notamment l’outil Flywheel, permettant de mieux comprendre les mécanismes de levée de fonds adaptés aux jeunes entreprises innovantes.
Les porteurs de projets ont également exploré les spécificités du modèle économique d’un projet innovant, afin de structurer une offre viable, scalable et différenciante sur le marché. Une session interactive de design thinking orientée prototypage a permis de passer de l’idée à la matérialisation concrète d’une solution, en intégrant les retours utilisateurs dès les premières phases de conception.
La création de valeur
La formation a aussi accordé une place importante à l’aspect humain de l’entrepreneuriat, avec un atelier dédié à la gestion du stress, offrant des outils pratiques pour faire face aux pressions et incertitudes du parcours entrepreneurial.
Enfin, une session sur l’innovation a permis aux participants de mieux cerner les enjeux de la création de valeur dans un environnement en constante évolution. La session s’est clôturée dans une ambiance détendue et conviviale, marquée par la remise d’attestations de participation aux porteurs de projets. Ce moment symbolique a permis de valoriser l’engagement des entrepreneurs tout au long du programme et de renforcer leur sentiment d’appartenance à l’écosystème startup tunisien.
Jean-Pierre Chambon né en 1953, vit à Grenoble, au creux des montagnes. Il a fait paraître une trentaine de livres, poésie et récits mêlés, chez divers éditeurs.
Il collabore avec des peintres et des photographes et co-anime depuis plus de trente ans la revue de poésie Voix d’encre. Son œuvre, traduite dans différentes langues est couronnée de distinctions littéraires. Dernières publications : Étant donné, avec des aquarelles de Philippe Cognée (éd. Al Manar), Le Visage inconnu, avec des peintures de Béatrice Englert (Les Lieux Dits éditions), La Remontée des eaux (L’Étoile des limites).
Tahar Bekri
Le sourd ronflement que diffuse,
sous la membrane de la mer,
le frottement des galets roulés par les vagues
ressuscite les lentes syllabes étirées
d’une langue forgée dans les âges obscurs,
au fond des crépuscules marins,
par des créatures inachevées,
impotentes, ventriloques, encore
tout embarrassées de goitres et d’écailles.
Entre ses jambes, sous le ventre du nageur,
luisent de petits poissons
effilés comme des lames de couteau.
À mesure qu’il s’enfonce,
pendu au collier de bulles,
franchissant un à un
les anneaux du froid,
l’entrave d’une étreinte
opprime par degrés sa poitrine,
ses gestes s’amollissent, son esprit se dilate.
De ses yeux glacés il distingue alors
dans le couloir des eaux l’abîme transparent,
il entend bourdonner sous le casque
l’onde de la voix caverneuse qui implore,
qui enjôle et fascine, là,
émise de toutes parts, intime,
persuasive, derrière la mince cloison
du paradis. Il demeure un instant
indécis, flottant, mais au moment de s’abandonner
à la béatitude, de céder à la détresse,
un coup de reins le déleste de tout le poids de l’ombre
et les yeux rougis encore de l’étrange lueur
il remonte suffoquant vers le nimbe du soleil.
Nuée de corbeaux dans la bibliothèque (éd. L’Amourier)
Quelque 64 œuvres, entre sculptures, installations et céramiques murales et utilisant différentes techniques et matériaux, sont visibles au Salon international de la céramique contemporaine qu’abrite, du 20 juin au 15 juillet 2025, le Musée de la Ville de Tunis, Palais Kheireddine, à la Médina de Tunis.(Ph. Yosr Hachaichi et Lynda Abdellatif devant leurs œuvres respectives).
Le vernissage de cette huitième éditiondu salon a eu lieu en présence d’un grand nombre d’artistes participants, une quarantaine de céramistes, confirmés et débutants.
Organisé sous le patronage du ministère des Affaires culturelles, ce salon se tient à l’initiative de l’Union des artistes plasticiens tunisiens (UAPT) en partenariat avec l’Association tunisienne des arts et de la médiation (Atam) et avec la collaboration de la municipalité de Tunis.
Céramiques murales, sculptures et installations
L’exposition présente des œuvres de céramistes issus de cinq pays : l’Egypte, l’Arabie Saoudite, l’Irak, la France et la Tunisie, qui occupe la majorité de l’espace.
Des céramiques murales, des sculptures et des installations sont visible, en l’absence d’autres formes telles que les performances et les vidéos céramiques qui étaient présentes lors des éditions précédentes.
En parallèle, on constate que le raku, technique japonaise traditionnelle d’émaillage, est largement en usage dans les œuvres exposées, avec une majorité de céramistes femmes.
Au hall central de la salle d’exposition au premier étage du palais Kheireddine, trône une installation intitulée “Naissance”, représentant des coquilles d’œuf (en terre cuite émaillée) de Mohamed Khalil Kadri, fraîchement diplômé de l’Institut des Beaux Arts de Tunis (Isbat).
La céramiste Lobna Anen, diplômée des beaux-arts depuis 2010 et détentrice d’un mastère de recherche en sciences et techniques des arts plastiques, est dans une démarche tout à fait différente. «Mon son travail est le plus souvent basé sur le concept d’accumulation et de compression», dit-elle. Habituée du Salon international de la céramique contemporaine, elle y a souvent été présente depuis sa création en 2018. En parallèle, elle a perfectionné son art dans le cadre de formations sur l’usage des différentes techniques de céramique dont le Raku à partir de laquelle a été réalisée son œuvre en céramique blanc intitulée «Fleur d’inconnu» traduisant «mes sentiments secrets», a-t-elle confié.
«Cette grande dynamique dans le secteur des arts plastiques est favorisée par la productivité des artistes tunisiens malgré les grands défis qui se posent à eux», a fait savoir le président de l’UAPT, Wissam Gharsallah, qui a cependant déploré la «négligence de la part du ministère de tutelle».
Parmi les autres participants, on trouve Yosr Hachaichi, Lynda Abdellatif, Arwa Ben Smail, Lamia El Mekki, Rabeb Rouissi, Lassaad Guesmi et Mohamed Ali Darouiche.
Dispersées entre palmeraies, dunes et villages aux ruelles étroites, et sous un ciel baigné de lumière éclatante, Djerba dévoile des mosquées centenaires à l’architecture singulière et aux lignes épurées, blanchies à la chaux et se fondant dans les paysages de l’île tels des mirages.
L’île, bien que modeste par sa taille, abrite plus de 400 mosquées, un nombre impressionnant, selon Raoudha Hamzi, membre de l’Association pour la sauvegarde de l’île de Djerba (Asidje).
Ces sanctuaires, souvent humbles et dépourvus d’ornementation excessive, incarnent un style architectural austère, façonné par des impératifs spirituels, sociaux et d’autodéfense.
Des forteresses silencieuses
Pour Djerba, longtemps exposée aux menaces venant de la mer, ses mosquées remplissaient une double fonction : lieux de culte et places fortes. La mosquée El May, tout comme celle fortifiée de Sidi Yéti, en sont une parfaite illustration. Avec leurs murs épais, leurs minarets trapus et leurs rares ouvertures, ces bâtiments ressemblent à des forteresses silencieuses, dressées face à l’inconnu.
Leur plan parfois labyrinthique, leurs tours de guet en pierre et leur taille compacte témoignent de leur vocation défensive.
Pourtant, malgré cette apparente rudesse, une poésie se dégage de l’ensemble, portée par la blancheur éclatante de la chaux, protectrice du soleil, et par la pureté des lignes géométriques, en parfaite harmonie avec les menzels, habitations traditionnelles de l’île.
En effet, leurs formes géométriques simples, leurs dômes aux courbes douces et leurs minarets trapus créent un dialogue apaisant entre les bâtiments et la nature. À l’aube ou au crépuscule, ces silhouettes blanches se parent de teintes dorées, offrant aux visiteurs des paysages dignes d’aquarelles.
Que ce soit à la mosquée Sidi Jmour, à la mosquée Fadhloun ou dans les lieux de culte ottomans, la simplicité règne en maître : pas de mosaïques flamboyantes, pas de stuc sculpté, pas de boiseries ornées.
«L’architecture des mosquées de Djerba se distingue par son refus de l’ostentation», souligne Raoudha Hamzi, ajoutant : «C’est un choix à la fois esthétique et spirituel. Ici, la foi s’exprime par le silence des formes, la pureté des lignes et l’ascétisme de la lumière naturelle.»
Dans cet espace, où les paroles du prédicateur remplacent les dorures, la méditation devient possible, presque inévitable.
Les murs blancs, les lignes simples et épurées créent des espaces propices à la méditation, loin du faste et de la distraction. Cette extrême simplicité renforce la puissance symbolique des lieux, où seules la lumière naturelle et les voix des prêcheurs animent les intérieurs.
Au-delà de leur fonction religieuse, souligne Hamzi, «les mosquées de Djerba ont toujours joué un rôle social central. Véritables points de ralliement pour les communautés, elles ont accueilli des assemblées d’anciens et de cheikhs, servi de refuge en cas de troubles, et parfois même d’écoles ou de tribunaux.»
Certaines, comme la mosquée Ouelhi à Oued Zbib, rayonnaient bien au-delà de l’île, attirant des disciples de tout le Maghreb en quête de savoir et de sagesse.
Un chemin spirituel et patrimonial entre mer et désert
Se perdre dans les sentiers de Djerba, c’est suivre un chemin spirituel et patrimonial, entre mer et désert, à la rencontre d’un génie architectural discret né du sable et de la foi.
Chaque édifice murmure une part du génie discret des bâtisseurs djerbiens, qui savaient allier esthétique, efficacité et humilité.
Les mosquées sont des lieux où se tissent les liens sociaux, se transmettent les savoirs, façonnent l’identité de Djerba et l’aura de l’île des mosquées, au carrefour des cultures et des civilisations.