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Kia EV3 élue voiture mondiale de l’année 2025

21. April 2025 um 13:47

Kia EV3 s’est vu décerner le prestigieux prix de Voiture mondiale de l’année aux World Car Awards 2025, organisées dans le cadre du Salon international de l’automobile de New York.

«C’est un immense honneur pour tous les collaborateurs de Kia de voir EV3 décrocher le prix de Voiture mondiale de l’année 2025. Cette distinction témoigne du leadership mondial de la marque qui réussit à proposer des solutions de mobilité durables alliant design et technologie d’avant-garde tout en démontrant la capacité du Kia EV3 à redéfinir par ses qualités l’expérience d’utilisation des clients du monde entier», explique Ho-Sung Song, président et Ceo de Kia.

Les World Car Awards 2025 ont été présidés par un jury international composé de

96 journalistes automobiles de renom issus de 30 pays différents.

La victoire d’EV3 porte à six le nombre de prix décrochés par Kia aux World Car Awards, depuis 2020.

Du mouvement vient l’inspiration

EV3 rend accessible au plus grand nombre la technologie résolument innovante du Kia EV9, nouveau porte-étendard de la marque, établissant ainsi de nouvelles références sur le segment des SUV 100% électriques compacts.

Kia EV3 affiche un design extérieur audacieux et avant-gardiste associé à un intérieur pratique et innovant gage d’un maximum d’habitabilité, de fonctionnalité et de confort.

EV3 revendique une autonomie exceptionnelle jusqu’à 605 km et peut recharger sa batterie de 10 à 80% en 31 minutes*, offrant ainsi une remarquable polyvalence. Son espace intérieur spacieux garantit une habitabilité, un confort et une accessibilité optimales, tandis que l’assistant d’IA, les systèmes d’aide à la conduite avancés (ADAS) et les mises à jour à distance (OTA) contribuent à améliorer l’expérience de conduite.

Les précédents prix remportés par Kia aux World Car Awards sont les suivants :

– Kia EV9 – Voiture mondiale de l’année 2024

– Kia EV9 – Véhicule électrique mondial 2024

– Kia EV6 GT – Véhicule mondial hautes performances 2023

– Kia Telluride – Voiture mondiale de l’année 2020

– Kia Soul EV – Véhicule urbain mondial 2020

* L’autonomie de 605 km et le temps de recharge de 31 minutes correspondent à ceux de la version d’EV3 avec batterie de 81,4 kWh et ont été estimés selon la norme WLTP.

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La Fête Culinaire 2025 à La Marsa | Saveurs et créativité

21. April 2025 um 13:29

La 4e édition de la Fête Culinaire se tiendra du 25 au 27 avril 2025 à La Marsa. Ce festival gastronomique unique met à l’honneur les délices de la cuisine tunisienne et italienne, offrant aux visiteurs un véritable voyage à travers les traditions et influences culinaires du monde entier.

Lors de ces trois jours de célébration des saveurs, les visiteurs auront des rencontres et des échanges avec des chefs et passionnés de cuisine. Ils auront aussi l’opportunité de vivre une expérience culinaire immersive grâce à des show cooking animés par des chefs de Tunisie et d’Italie.

Pizza, pâtes fraîches, pâtisseries italiennes… chaque plat est une promesse de délices qui fera voyager vos papilles. L’événement se déroulera dans un village gourmand installé sur le parking du magasin général MG Maxi, sur la route de La Marsa, un lieu parfait pour allier découvertes culinaires et ambiance festive.

Les temps forts de l’événement sont un show cooking de lasagnes (vendredi 25 avril), un concours de cuisine (samedi 26 avril) et un concours de pâtisserie (dimanche 27 avril).

Des chefs d’exception à la manœuvre

À l’extérieur du magasin, les visiteurs retrouveront des show cooking et des concours animés par la star de la gastronomie tunisienne et internationale, Mounir Arem, ambassadeur de la cuisine tunisienne auprès de l’OMT, et acteur clé dans l’inscription de l’harissa et du couscous au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

Cette année, le chef Feres Brini, reconnu pour son expertise avec plus de 15 ans d’expérience, dont 7 ans en boulangerie en Italie, enflammera les cuisines avec un show cooking mettant en avant la pizza, les pâtes fraîches et la pâtisserie italienne. Chef Brini, élu Eccellenze Italiane 2023 pour la qualité des produits Pomodoro e Mozzarella, apportera son savoir-faire à l’événement, accompagné de chefs tunisiens et étrangers.

Et ce n’est pas tout ! Eleonora Uccella, cheffe italienne de renom, sera également présente pour organiser des concours sur le thème de la grenade, célébrant la cuisine méditerranéenne authentique et créative.

Une ambiance unique pour toute la famille

Au-delà des démonstrations culinaires, le festival propose une atmosphère conviviale et festive grâce à une variété d’exposants qui offriront des produits uniques et des délices à découvrir. Des ateliers de cuisine pour enfants, comme la fabrication de goûters sains, ainsi que des spectacles de magie ajouteront une touche de fun et de magie pour toute la famille. Et pour couronner le tout, deux heures de musique chaque jour garantiront une ambiance joyeuse et animée tout au long de l’événement.

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Le juge Ahmed Souab arrêté et conduit devant le Pôle antiterroriste

21. April 2025 um 12:41

Le célèbre magistrat administratif à la retraite Ahmed Souab a été arrêté par une unité sécuritaire ce lundi 21 avril 2025 à son domicile et emmené au Pôle judiciaire antiterroriste.

Aucune information n’a filtré sur les raisons de cette arrestation, mais le magistrat très médiatisé est connu pour son franc-parler et les critiques qu’il a souvent adressées aux pouvoirs en place qui se sont succédé dans le pays depuis 2011, le pouvoir actuel ne faisant pas exception.  

C’est son fils qui a annoncé son arrestation, information relayée ensuite par plusieurs défenseurs des droits de l’homme via les réseaux sociaux.

I. B.

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Meloni réussira-t-elle infléchir la position des Etats-Unis à l’égard de la Tunisie ?

21. April 2025 um 11:25

La séance de confirmation de l’ambassadeur Bill Bazzi par le sénat américain, dont la date n’a pas encore été annoncée, sera un véritable indicateur du sentiment de la classe politique américaine au sujet de la situation en Tunisie sous ses multiples facettes et les lignes directrices de la mission du nouvel ambassadeur américain en Tunisie.

Elyes Kasri *

Le nouvel ambassadeur américain à Tunis Bill Bazzi, désigné par le président Donald Trump, devra être confirmé par le sénat, selon l’article 2 (section 2) de la constitution américaine qui stipule que le président nommera les ambassadeurs … avec le consentement et conseil du sénat.

La nomination de l’ambassadeur Bazzi a été communiquée à la commission des affaires étrangères du sénat depuis le 24 mars et attend de se voir fixer une date pour l’audition de confirmation. Cette audition risque d’être houleuse tant la majorité républicaine et la minorité démocrate au sénat ont accumulé des griefs au fil des ans contre la politique intérieure et surtout la politique étrangère de la Tunisie. Il y a surtout une perception américaine d’un militantisme pro-palestinien de la part de notre pays, en démarcation avec le consensus arabe, surtout celui des pays clés de la région, à l’exception d’une Algérie en voie d’endiguement et de marginalisation. Sans parler d’une éventuelle perception d’une proximité suspecte de notre pays avec un Iran en voie d’être réduit à sa plus simple expression après la sérieuse dégradation de son axe de la résistance de Damas à Gaza, au Sud Liban, en passant par le Yémen et autres satellites.

Les sentences prononcées récemment à Tunis à la suite des procès pour atteinte à la sécurité de l’Etat seront très probablement évoquées par les sénateurs américains qui exigeront une évaluation sans ambiguïté par l’administration Trump de la situation politique en Tunisie et une ligne de conduite conforme aux appréciations et désidératas des cercles influents en matière de politique étrangère américaine dans notre région.

On pense principalement aux néoconservateurs avec leur penchant islamiste, aux milieux pro-israéliens avec le credo des accords d’Abraham ainsi qu’au complexe militaro-industriel soucieux de garder la Tunisie dans le giron de l’Otan en raison de sa situation stratégique. Notre pays est situé, en effet, dans le détroit de Sicile (143 km), point de contrôle de tout passage de la Méditerranée orientale, proche du Moyen Orient riche en hydrocarbures et en marchés d’armement, à la Méditerranée occidentale débouchant sur l’océan Atlantique, zone de sécurité existentielle pour l’Occident.

La séance de confirmation de l’ambassadeur Bill Bazzi par le sénat américain, dont la date n’a pas encore été annoncée, sera un véritable indicateur du sentiment de la classe politique américaine au sujet de la situation en Tunisie sous ses multiples facettes et les lignes directrices de la mission du nouvel ambassadeur américain en Tunisie.

S’il y a lieu de s’attendre à une certaine inflexion en raison d’un éventuel lobbying de la part de l’italienne Giorgia Meloni se prévalant d’une certaine proximité personnelle avec le président Trump, et qui semble gagner en popularité en raison de sa politique migratoire et des arrangements conclus notamment avec la Tunisie, il reste que les groupes de pression et d’influence à Washington pourraient se prévaloir d’arguments de nature à surpasser celui  migratoire de notre chère amie italienne.

* Ancien ambassadeur.

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Avec Ahmed Al-Charaa, les Américains mélangent le miel et le fiel

21. April 2025 um 10:36

L’administration Trump brouille les cartes dans tous les dossiers. Certains disent que c’est relatif à la personnalité imprévisible du président américain, d’autres estiment que c’est plutôt une tactique pour faire pression sur la partie concernée. Quoi qu’il en soit, la Syrie n’échappe à la méthode trumpiste.

Imed Bahri

Il y a seulement quelques semaines, les médias internationaux relevaient que Trump allait rencontrer Ahmed Al-Charaa lors de sa prochaine visite en Arabie saoudite. Les Américains ont également soutenu le nouveau pouvoir syrien dans son exigence d’intégrer les Kurdes des Forces démocratiques de Syrie (FDS) aux nouvelles forces armées syriennes et les Qataris ont obtenu une exemption pour pouvoir exporter du gaz à la Syrie alors que les sanctions interdisent toute exportation vers ce pays du Levant. Aujourd’hui, les Américains haussent le ton et ont formulé deux exigences.

Selon une enquête du Wall Street Journal, réalisée par Jared Maslin, Nancy Youssef et Michael Gordon, l’administration Trump a renforcé ses exigences envers les nouveaux dirigeants islamistes en Syrie. Washington veut que Damas réprime les éléments extrémistes et expulse les organisations palestiniennes du pays en échange d’un allègement limité des sanctions. 

Le journal ajoute que l’administration Trump a menacé d’adopter une position ferme à l’égard du nouveau gouvernement syrien : s’il ne répond pas favorablement à ses exigences, la levée de certaines sanctions ne pourrait avoir lieu.

Selon des responsables américains informés, la Maison-Blanche a émis ces dernières semaines des directives politiques appelant le gouvernement syrien à prendre des mesures qui incluent également la sécurisation du stock d’armes chimiques du pays. Ils ont ajouté que les États-Unis envisageraient, en retour, de renouveler une dérogation étroite aux sanctions émise par l’administration Biden qui vise à accélérer l’afflux d’aide au pays.

Le scepticisme des responsables américains

Le WSJ note que ces directives reflètent le scepticisme des responsables de l’administration américaine à l’égard du gouvernement syrien dirigé par d’anciens chefs rebelles islamistes qui ont chassé le président Bachar Al-Assad du pouvoir en décembre mettant fin à 13 ans de guerre civile sanglante.

Le journal rapporte également que la Russie n’a pas été mentionnée dans les nouvelles orientations de la politique américaine. Cela révèle comment l’administration Trump atténue la pression exercée par l’administration de l’ancien président Biden pour exhorter Damas à démanteler les bases militaires russes en Syrie. 

Le journal a cité une porte-parole du département d’État américain qui a déclaré: «Les États-Unis ne reconnaissent actuellement aucune entité comme étant le gouvernement de la Syrie. Les autorités intérimaires syriennes doivent rejeter complètement le terrorisme et le réprimer».

Le gouvernement américain continue de classer Ahmed Al-Charaa comme terroriste, une désignation datant de l’époque où il dirigeait le front Al-Nosra, un groupe d’abord lié à Al-Qaïda avant de rompre les liens avec celui-ci. 

L’administration Trump ne semble pas disposée à s’engager avec le nouveau régime, tout comme l’administration Biden, qui a envoyé de hauts fonctionnaires rencontrer Al-Charaa en décembre et a levé la récompense de 10 millions de dollars précédemment offerte par le FBI pour quiconque qui permet de capturer le nouvel homme fort de Syrie.

Le journal a cité des responsables de la défense affirmant que le Pentagone prévoyait de réduire de moitié le nombre de forces américaines en Syrie, où environ 2 000 soldats sont stationnés, travaillant avec les Forces démocratiques syriennes dans le nord-est de la Syrie. L’administration américaine prévoit de mener une étude pour déterminer si de nouvelles réductions de troupes doivent être effectuées cet été.

Les forces américaines ont pour mission d’empêcher la Syrie de devenir un bastion pour des groupes extrémistes tels que l’Etat Islamique. La position de Trump sur d’autres éléments de la politique américaine envers la Syrie n’est pas encore claire.

L’envoyé spécial des États-Unis pour le Moyen-Orient et l’Ukraine, Steve Witkoff, a déclaré le mois dernier qu’Al-Charaa est «une personne différente de ce qu’elle était auparavant. Les gens changent».

Eviter le retour de la Russie

Les principaux dirigeants républicains craignent que l’influence américaine en Syrie ne diminue d’une manière qui pourrait créer une opportunité pour la Russie et la Chine. Dans une autre direction, d’éminents dirigeants militaires ont abordé la nouvelle situation avec pragmatisme, contribuant à la négociation d’un accord en mars visant à placer une force militaire forte, à savoir les Kurdes des FDS, soutenue par les États-Unis sous le commandement du gouvernement de Damas.

Le gouvernement syrien a refusé de commenter les nouvelles exigences de la politique américaine dont il a été informé.

Le New York Times avait déjà révélé la décision du Pentagone de retirer ses forces de Syrie. Le journal a noté qu’Al-Charaa a passé des années à travailler pour améliorer son image, purger son groupe des extrémistes et combattre l’EI. Depuis son arrivée au pouvoir, lui et son gouvernement ont œuvré pour être acceptés par l’Occident et par la communauté internationale en général, promettant de gouverner la Syrie en prenant compte de sa diversité ethnique et religieuse et s’engageant à éviter tout conflit avec Israël. En mars, Al-Charaa a nommé un nouveau gouvernement dans lequel les islamistes ont conservé des ministères clés mais ont également inclus des membres de groupes minoritaires et des dirigeants de la société civile.

Le WSJ note que les enjeux sont importants pour Al-Charaa et son gouvernement avec une économie chancelante et des villes en ruines après des années de guerre au cours desquelles la Russie et l’Iran ont soutenu l’ancien régime. Sans la levée des sanctions imposées par les pays occidentaux et les États-Unis à l’ancien régime, la reconstruction de la Syrie sera difficile.

Bien que l’Union européenne et le Royaume-Uni aient assoupli certaines sanctions, sans le soutien américain et l’accès au système financier mondial, la Syrie continuera de lutter pour garantir les salaires de ses employés et pour commencer la reconstruction d’une manière qui permette aux réfugiés de rentrer chez eux et empêche une nouvelle violence.

«Une aide importante est désespérément nécessaire pour accomplir tout cela et sécuriser le pays ainsi que pour initier tout type de développement et le temps presse», a déclaré au journal Natasha Hall, chercheuse principale au Centre d’études stratégiques et internationales de Washington.

Les récentes directives politiques de l’administration américaine comprennent certaines demandes similaires à celles formulées par l’administration Biden à Al-Charaa, notamment la collaboration avec l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, la sécurisation de l’uranium hautement enrichi et la nomination d’un officier de liaison pour localiser 14 Américains disparus en Syrie.

L’administration américaine exige également du nouveau gouvernement qu’il publie une déclaration publique contre les groupes djihadistes. Dans une nouvelle demande, l’administration américaine veut que la Syrie interdise aux groupes armés palestiniens d’opérer dans le pays, y compris de lever des fonds, et expulse leurs membres de Syrie.

Des groupes palestiniens opèrent depuis des décennies à l’instar du Djihad islamique ou des gauchistes du Front populaire de la libération de la Palestine. Le Hamas y avait son siège jusqu’en 2012. La Syrie abrite également un grand nombre de réfugiés palestiniens depuis 1948 et toute tentative d’expulsion pourrait conduire à une confrontation entre le gouvernement et ces organisations. 

En attendant la levée des sanctions

En échange de la mise en œuvre de ces demandes, les États-Unis soutiendront l’intégrité territoriale de la Syrie, envisageront de reprendre les relations diplomatiques et retireront les responsables syriens de la liste des organisations terroristes.

Dans le cadre de cette nouvelle politique, les États-Unis envisageront également de prolonger les dérogations aux sanctions existantes émises par l’administration Biden en janvier qui visent à accélérer l’acheminement de l’aide humanitaire à la Syrie.

En janvier, le Trésor américain a accordé des exemptions aux groupes d’aide et aux entreprises qui fournissent des fournitures essentielles, notamment de l’électricité, du pétrole et du gaz naturel. L’offre américaine reste en-deçà de la levée des sanctions prônée par certains responsables européens, des puissances régionales comme la Turquie et des analystes de sécurité qui craignent que la Syrie ne retombe dans la violence ou ne tombe à nouveau sous l’influence de la Russie et d’autres adversaires traditionnels des États-Unis.

«Cela compliquera grandement la situation et, en fait, ne fera que pousser la Syrie et les nouvelles autorités entre les mains des Russes ou même des Chinois», a déclaré Benjamin Fife, analyste de recherche senior chez Karam Shaar Consulting, un cabinet de conseil travaillant sur l’économie syrienne.

Il est à noter que la nouvelle politique de l’administration Trump ne fait aucune mention de la Russie qui est intervenue militairement en Syrie en 2015. Après la chute d’Assad, la Russie a envoyé des cargaisons de billets de banque syriens dans le pays pour tenter de maintenir son influence dans ce pays.

Deux anciens responsables de l’administration Biden ont déclaré que l’un des objectifs des efforts diplomatiques de l’administration avec Damas était de mettre fin à la présence militaire de la Russie en Syrie, y compris deux bases navales et aériennes près de la mer Méditerranée, qui sont au cœur des efforts mondiaux du Kremlin pour étendre son influence. Ceci n’est plus d’actualité avec l’administration Trump.

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François, le pape des périphéries, décède à 88 ans

21. April 2025 um 09:37

Le Vatican a annoncé ce lundi 21 avril 2025, dans un communiqué solennel, le décès du pape François, survenu à 7h35 heure locale. Le Souverain Pontife s’est éteint à l’âge de 88 ans, après plusieurs semaines de lutte contre une grave infection pulmonaire.

Premier pape originaire d’Amérique latine, Jorge Mario Bergoglio, de son nom de naissance, avait été élu le 13 mars 2013 pour succéder à Benoît XVI. Son pontificat, qui aura duré douze années, a profondément marqué l’histoire de l’Église catholique.

Pape des périphéries, des pauvres et du dialogue interreligieux, François a incarné une figure de proximité et d’humilité. Refusant les fastes du palais apostolique, il avait choisi de résider à la maison Sainte-Marthe. Il a constamment plaidé pour une Église ouverte, miséricordieuse, engagée sur les questions sociales et environnementales.

Ses prises de position audacieuses sur les migrants, la justice climatique, les abus sexuels dans l’Église ou encore son ouverture envers les personnes LGBTQ+ ont suscité à la fois admiration et controverses.

Des adieux empreints de compassion

Malgré une santé vacillante ces derniers mois, le pape François avait tenu à livrer un dernier message fort à l’occasion des fêtes de Pâques, appelant à un cessez-le-feu à Gaza et exprimant sa solidarité envers les populations civiles, tant palestiniennes qu’israéliennes. Ce message résonne aujourd’hui comme une ultime volonté de paix.

Le Vatican a précisé que les obsèques du pape François auront lieu dans les prochains jours sur la place Saint-Pierre. Conformément à la tradition, il sera inhumé dans les grottes vaticanes, sous la basilique Saint-Pierre.

Le monde entier, croyants et non-croyants confondus, rend hommage à celui qui a su, par sa parole et ses gestes, réconcilier spiritualité et humanité.

Djamal Guettala

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Photo | Exposition «Berbérités» de Pierre Gassin à Kerkennah

21. April 2025 um 09:02

Dans le cadre du Mois du Patrimoine, une exposition photographique de Pierre Gassin intitulée «Berbérités : des origines aux influences» se tiendra du 29 avril au 31 mai 2025 à la galerie Ramla à Kerkennah (Sfax).

Une culture n’évolue pas seule, isolée, mais se nourrit d’un environnement plus large, de rencontres, d’échanges comme de traditions millénaires. Berceau de la berbérité, le sud tunisien s’est enrichi de tellement de cultures différentes que c’est devenu la particularité de tout le pays, sa profondeur, son exemplarité !

«Berbérités» retrace un voyage extrospectif dans le sud tunisien, en quête de découvertes des structures sociales d’antan.

L’exposition propose des notes photographiques sur les symboles et gestes du quotidien témoignent de spécificités communes à quelques villages et villes du sud tunisien : les grandes richesses de traditions, de spiritualité et de tolérance, à Medenine, Ghomrassen, Chenini, Zammour et Tamezret…

«Résident à Kerkennah, j’ai pris le temps de développer la démarche à cet archipel riche en vestiges et dont les habitants perpétuent des rites et des habitudes sociales communautaires»; écrit Pierre Gassin à propos de son approche à la fois artistique et anthropologique. Il ajoute : «Montrer ces images encadrées et hors contexte permet de prendre le temps d’observer les signes et gestes avec plus d’attention, et peut provoquer une réflexion sur le présent.»

L’exposition se destine entre autres aux jeunes tunisiens. Des professeurs, des groupes d’élèves et des étudiants viendront à des visites commentées, puis à des débats sur ce qu’il persiste des cultures des origines. Par ces discussions, l’artiste espère «faire prendre conscience, responsabiliser et impliquer la jeunesse dans une vie en adéquation et harmonie avec la nature à l’instar de leurs ancêtres.» 

«Dans un monde contemporain qui subit des bouleversements climatiques et sociétaux, il est salvateur de mieux comprendre les pratiques communautaires ancestrales et remettre la nature au centre de la vie citoyenne, avec écoute et respect», conclut Gassin.

Après avoir créé et dirigé 22 ans le Centre de formation professionnel et la galerie d’art Iris à Paris, Gassin, méditerranéen convaincu, décide de s’établir en Tunisie, où il aime retrouver la douceur de vivre méridionale.

De Djerba à Tunis, il a été profondément marqué par ses 8 ans passés à Sfax. Il y a d’ailleurs créé le Palais de la Photographie, dans le cadre de l’événement «Sfax, capitale de la culture arabe».

Il organise des expositions collectives et personnelles et crée à Kerkennah les Editions 55, qui ont publié plusieurs ouvrages sur le patrimoine, et la Galerie Gassin, premier espace dédié à la culture et à l’écologie, à Kerkennah.

I. B.

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Fanon au cinéma | Le colonisé selon Donald Trump ou l’anti-wokisme à l’honneur

21. April 2025 um 08:21

Un film passe actuellement dans nos salles. Ayant pour sujet le célèbre psychiatre martiniquais, il est centré sur son séjour algérien à l’hôpital de Blida durant la colonisation entre 1953 et 1957, au cours duquel, lui même confronté dans l’exercice de sa profession, mais aussi en dehors, au racisme que lui valent ses origines, prend conscience de la double aliénation des patients d’abord en tant qu’autochtones non européens, ensuite en tant que malades souffrant de troubles psychiatriques, et justifiant aux yeux des autorités leur incarcération comme de dangereux criminels, ou leur répression.

Dr Mounir Hanablia *

Frantz Fanon obtient que ces patients soient pris en charge comme des Européens et se met ainsi à dos le directeur qui le menace de poursuites en cas d’incident ainsi que l’ensemble du corps médical de l’hôpital. Mais très vite Fanon obtient la confiance des musulmans et entre en contact avec le Front de libération nationale (FLN) par le biais de son grand dirigeant kabyle, l’instituteur Abane Ramdane, qui est l’auteur de la plateforme politique du mouvement et l’architecte du Congrès de la Soummam dont émerge la première organisation dirigeante algérienne, le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA).

Fanon, aidé de son épouse, une Française européenne, souscrit au combat contre le colonialisme et soigne clandestinement dans l’hôpital, ou à la campagne, les résistants blessés, avec l’aide de deux jeunes médecins juifs algériens venus accomplir leur formation dans son service. Il cache chez lui le chef algérien lorsque celui-ci, dénoncé, est obligé de fuir. Mais il finit par éveiller les soupçons des autorités qui pour l’espionner, envoient se faire soigner à l’hôpital, un officier européen, spécialisé dans le renseignement et la torture, un certain Roland. Mais ce personnage  finit par désobéir aux ordres de ses supérieurs, gagné par le respect du psychiatre qui le soigne, et est arrêté avec les malades du service, après avoir été blessé par une Algérienne.

Fictif ou pas, sa présence semble signifier que les colonialistes les plus endurcis demeurent des êtres humains qui peuvent s’amender pour peu qu’ils trouvent le bon exemple à suivre.

Les combattants de la liberté ne sont pas au dessus de tout reproche

Fanon prend alors conscience de la menace qui pèse désormais sur lui et s’enfuit à Tunis avec sa femme et son fils où il est hébergé et pris en charge par le FLN algérien qui obtient qu’il exerce dans un hôpital de Tunis. Il devient dans le même temps chroniqueur du journal indépendantiste El Moudjahid.

Cependant, Abane Ramdane, son ami, le théoricien de la Révolution, présenté dans le film d’une manière plutôt contestable comme un démocrate, devient la cible des «militaires» quand il veut demander des comptes à ses propres compatriotes réfugiés à l’extérieur dont il dénonce au nom des combattants de l’intérieur confrontés à l’armée française, l’impéritie et le goût du luxe. Il est alors attiré et étranglé au Maroc à l’instigation d’Abdelhafid Boussouf, le chef du Renseignement militaire algérien, opérant semble-t-il avec l’accord de Lakhdar Bentobbal et de Krim Belkacem.

Après le premier message du film sur l’amendement des tortionnaires, le second semble signifier que les combattants de la liberté ne sont eux non plus pas au dessus de tout reproche; à la différence près que le colonialisme dans le film n’est impliqué dans le crime qu’au niveau subalterne, ce qui évidemment ne correspond pas à la réalité, l’Etat français à son plus haut niveau ayant délégué la responsabilité du maintien de l’ordre, et même de la police, à l’armée.

Cependant, Fanon apprend par le FLN l’assassinat de son ami et il s’exécute contre l’avis de son épouse lorsqu’il lui est demandé de préciser sur les colonnes d’El Moudjahid qu’il est tombé au champ d’honneur. Ainsi, en devient-il le complice moral tout en se retrouvant, bien à l’abri à Tunis, dans la même situation confortable bourgeoise de ceux que son ami critiquait.

On finit toujours par être rattrapé par ses actes

Le troisième message est donc clair: les militants tiers-mondistes ont un humanisme sélectif, particulièrement quand il s’agit de sauvegarder leurs intérêts. Prompts à se dresser contre le colonisateur, ils n’ont pas le courage de dénoncer les crimes des colonisés. C’est oublier un peu vite que le Docteur Fanon aurait pu accomplir sa mission à Blida sans faire de vagues, dans la perspective d’une brillante carrière à son retour en France. Mais toujours selon le film, devenu un rouage de la propagande du FLN, il n’a plus aucune utilité. Il finit par être puni par le destin en étant rattrapé par la maladie, dont le souvenir de la chasse aux crabes de son enfance qui l’avait marqué au visage symbolise le cancer. Ainsi les crabes qui avaient souffert se vengent-ils de lui, le médecin, et pourrait-on dire, par substitution à son ami assassiné. Et le film semble signifier ainsi qu’on finit toujours par être rattrapé par ses actes. Et tout compte fait, le tableau représentant la mangrove martiniquaise qui occupe l’écran à plusieurs reprises, parfois teintée de rouge, évoque à la fois une protection, mais aussi un piège, par son caractère inextricable, et pas seulement pour les crabes qui y vivent.

La mangrove serait ainsi la France qui protège et le piège dont on ne peut se sortir, son colonialisme meurtrier, pourrait-on dire autant que la chasse aux crabes, qui en constituent les habitants naturels. Autrement dit, la colonisation ne serait pas ce mal absolu, il faudrait encore en rechercher le bon côté, à la manière de Nicolas Sarkozy. Mais après nous avoir suggéré que sans le colonialisme, le psychiatre martiniquais ne serait jamais arrivé à Blida, et que sa conscience humaine n’aurait pu surmonter ses préjugés culturels et sociologiques, on finit par nous dire que décédé en décembre 1961, il a été enterré à sa demande clandestinement en Algérie dans un lieu tenu secret, au pied d’un olivier, symbole de paix, selon le rite musulman, la terre du paysage étant la liberté, et l’océan qu’il contemplait l’éternité.

Le Martiniquais colonisé et révolté n’a donc rien gagné à abandonner la France et à passer du côté des Algériens, dont l’État indépendant n’a éprouvé aucun intérêt à célébrer la mémoire des Français qui ont lutté pour son indépendance.  Et ultime constat d’échec, on nous précise que son épouse qui l’a soutenu dans son combat, s’est suicidée, 29 ans après. En Algérie? La question mérite d’être posée.

Naturellement ce film centré sur la personnalité professionnelle de ce médecin martiniquais idéaliste plongé dans le contexte médical colonial de l’époque est très émouvant. Son but n’a jamais été de mettre en exergue les écrits et la pensée du militant anticolonialiste tiers-mondiste, dont on ne connaîtra que quelques passages significatifs dictés à son épouse.

Révolution et lutte fratricide pour le pouvoir

On comprendra  sans le justifier le choix du scénariste d’aborder la révolution algérienne sous l’angle de la lutte fratricide pour le pouvoir, dont il estime que la mort d’Abane Ramdane a marqué un coup d’arrêt à l’avènement éventuel de la démocratie dans le pays devenu indépendant.

On peut déplorer que des évènements importants impliquant l’Etat français aient été passés sous silence comme la bataille d’Alger de 1957, le putsch des généraux de 1961, la guerre civile déclenchée par l’Organisation armée secrète (OAS) contre le pouvoir gaulliste, ou la tuerie de la Rue d’Isly de 1962 dont les victimes ont été françaises, abattues par l’armée française. Ils auraient pu justifier même à postériori les choix du psychiatre, dont il semble qu’on ait voulu au contraire démontrer la vanité, à l’époque de Donald Trump et du mouvement anti-Woke, par une relecture sommaire de l’Histoire, relativisée en étant centrée sur l’expérience personnelle d’un personnage faillible. Un anachronisme est significatif de l’imprécision du film, cette affiche entrevue, «L’OAS veille», qui, avant 1961, ne pouvait  donc exister à l’époque où le médecin occupait encore ses fonctions à Blida. A voir tout de même en ayant conscience de cela! 

* Médecin de libre pratique.

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Tunisie | L’historien Habib Kazdaghli trahi par ses collègues

21. April 2025 um 07:02

Une nouvelle cabale est menée depuis quelques jours par des étudiants d’extrême-gauche ainsi que des nationalistes arabes et des islamistes contre l’historien Habib Kazdaghli suite à la rumeur d’un hommage à son parcours académique dont des enseignants du département d’histoire de la Faculté des Lettres de Manouba auraient simplement fait la proposition, et ce dont le principal intéressé n’a même pas été informé.

Nous reproduisons ci-dessous, pour information, la traduction du communiqué publié à ce propos par le conseil scientifique de ladite Faculté, où l’historien a exercé pendant plus de 35 ans et dont il a été doyen pendant 7 ans. Conseil, , urgent et extraordinaire, qui a été tenu le 15 avril 2025.

Dans une volonté évidente de ménager la chèvre et le chou, le communiqué reprend implicitement l’accusation de «normalisation» avec lsraël souvent lancée contre Habib Kazdaghli, spécialiste d’histoire des minorités en Tunisie, y compris la minorité juive, et qui est parfois amené à participer à des séminaires internationaux où participent aussi des historiens du monde entier, y compris d’Israël.  

En fait, le conseil scientifique, qui est censé défendre les libertés académiques et l’honneur outragé d’un collègue, dont le portrait a même été déchiré dans l’enceinte de l’université, a préféré céder aux demandes populistes et dogmatiques de quelques étudiants au nom d’un soi-disant soutien à la cause palestinienne et aux martyrs de Gaza, mélangeant ainsi, au passage, torchons et serviettes.

*

Nous, membres du Conseil scientifique élargi, présents lors de la séance urgente et extraordinaire tenue le 15 avril à la suite de la grève des étudiants qui a eu lieu les 14 et 15 avril 2025, dans le contexte d’un nouveau au débat au sujet de la question de la normalisation, confirmons ce qui suit :

– Le renouvellement de notre attachement à nos postions constantes et décisives et à notre rejet catégorique de la normalisation avec l’entité sioniste ainsi qu’à ses institutions académiques, et notre ferme appui au peuple palestinien dans la défense de sa juste cause.

– Contrairement à la proposition d’hommage à rendre à Habib Kazdaghli et qui a été formulée dans une atteinte flagrante à la décision du Conseil scientifique tenu le 12 avril 2023, nous nions catégoriquement toute intention d’honorer toute autre personnes dont les soupçons de normalisation sont avérés.

– Le laboratoire Régions et ressources patrimoniales en Tunisie : approches interdisciplinaires nie tout lien avec toute activité, relation ou convention avec l’entité sioniste et avec ceux qui la soutiennent. Il s’engage en conséquence à mener les investigations nécessaires et urgentes et à prendre des mesures décisives (énergiques) à l’encontre de tout membre dont l’implication dans la normalisation est avérée.

– Nous insistons sur notre soutien inconditionnel aux luttes légitimes de nos étudiants contre la normalisation et à leur appui à la cause palestinienne et confirmons notre engagement constant à les défendre contre toutes les formes de harcèlement, contre les menaces et le dénigrement.

– La faculté se réserve le droit de poursuivre toute personne qui utilise ses logos et les logos des laboratoires dans les activités suspectes et sans autorisation.

– Appelons les directeurs des laboratoires, les directeurs des départements ainsi que les chercheurs au respect accru des manuels de procédures de la recherche et à enquêter au sujet de toute activité avant de commencer à l’organiser ou à inviter qui que ce soit ou toute personne à y assister ou à y participer.

– Réitérons notre appel aux enseignants et chercheurs appartenant à la faculté pour qu’ils ne s’aventurent pas dans la participation à des séminaires suspects aussi bien sur le plan local qu’international.

– Notre soutien pour la cause palestinienne et notre refus de la normalisation ne sont incompatibles ni avec le principe des libertés académiques ni avec le respect du corps enseignant des départements et des traditions bien ancrés dans la faculté.

Vive l’université tunisienne fidèle à la cause palestinienne juste.

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Gestern — 20. April 2025Haupt-Feeds

Tunisie | Le calme règne toujours à El-Amra

20. April 2025 um 12:38

Selon Houssem Eddine Jebabli, les forces de sécurité ont pris le contrôle total de la région d’El-Amra dans le gouvernorat de Sfax, après le démantèlement des camps abritant plus 7000 migrants irréguliers subsahariens. (Ph. 160 migrants ont été rapatriés de Tunisie cette semaine dans le cadre du programme de retour volontaire).

Dans une déclaration à l’Agence Tunisie-Afrique-Presse (TAP), en marge d’un point de presse samedi 19 avril 2025, au siège de la direction générale de la Garde nationale à Laouina, le porte-parole de la direction générale de la Garde nationale a indiqué que la situation était désormais normale et qu’«aucun retour au chaos» qui régnait antérieurement dans cette zone et dont se sont longtemps plaints les riverains, ni à la reconstruction de camps informels ne serait toléré. Il y a une semaine, des centaines de migrants ont été interpellés en possession d’armes blanches, destinées à attaquer les forces de l’ordre, a-t-il expliqué.

Par ailleurs, plus de 160 migrants ont été rapatriés cette semaine dans le cadre du programme de retour volontaire lancé le 4 avril, en coordination avec des organisations internationales. Les opérations se poursuivent sous la supervision du ministère de l’Intérieur.

Face à la dégradation des conditions sanitaires, une campagne de désinfection a également été menée avec l’appui de la santé publique et du Croissant-Rouge. Et les autorités ont assuré avoir fourni des soins médicaux aux migrants vulnérables, notamment les femmes enceintes et les enfants.

Avec Tap.

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Affaire de complot | Le détail des condamnations

20. April 2025 um 11:57

La 5e chambre criminelle spécialisée dans les affaires du terrorisme auprès du tribunal de première instance de Tunis a prononcé, tard dans la nuit de vendredi 18 avril 2025, des peines de prison à l’encontre des accusés dans l’affaire dite du «complot contre la sûreté de l’État».

Les peines varient entre 4 et 66 ans de réclusion, a indiqué le substitut du procureur de la République auprès du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme dans une déclaration à Tap.

D’après une liste nominative publiée ce samedi par l’avocat Abdessattar Messaoudi, membre du collectif de défense, les condamnations concernent 37 accusés, certains sont détenus, d’autres en liberté provisoire.

Pour les accusés en fuite, les peines ont été assorties de l’exécution immédiate.

Trois accusés ont été radiés du dossier après avoir formé un pourvoi en cassation contre la décision de la chambre d’accusation de la cour d’appel.

Il s’agit de Riadh Chaïbi (en liberté), Kamel Jendoubi (en fuite), et Noureddine Ben Ticha (en fuite).

Les charges retenues contre les accusés portent sur des infractions graves, dont le complot contre la sûreté de l’État, constitution et appartenance à une organisation terroriste, atteinte visant à changer la forme du gouvernement ou à inciter les citoyens à s’entre-tuer, troubles, meurtres et pillages liés à des crimes terroristes et atteinte à la sécurité alimentaire et à l’environnement.

Liste des condamnés :

· Kamel Letaïef (détenu) : 66 ans;

· Khayam Turki (détenu) : 48 ans;

· Noureddine Bhiri (détenu): 43 ans;

· Issam Chebbi (détenu): 18 ans;

· Jawher Ben Mbarek (détenu): 18 ans;

· Ghazi Chaouachi (détenu): 18 ans;

· Ridha Belhadj (détenu): 18 ans;

· Abdelhamid Jelassi (détenu) : 13 ans;

· Fathi Hattab Slama (détenu): 4 ans;

· Ahmed Néjib Chebbi (liberté): 18 ans;

· Chaïma Issa: 18 ans;

· Mohamed Lazhar Akremi (en liberté): 8 ans;

· Chokri Bahriya (en liberté): 13 ans;

· Ayachi Hamami (en liberté): 8 ans;

· Mohamed El Hamdi (en liberté): 13 ans;

· Riadh Chaïbi (en liberté): radié;

· Noureddine Boutar (liberté): 10 ans;

· Ridha Charfeddine (détenu dans une autre affaire): 16 ans;

· Sahbi Atig (détenu dans une autre affaire): 13 ans;

· Essaied Ferjani (détenu dans une autre affaire): 13 ans;

· Kamel El Bedoui (détenu dans une autre affaire): 13 ans;

· Mohamed Bedoui (liberté): 13 ans;

· Ali El Hlioui (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Hamza Meddeb (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Monji Dhaouadi (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Kamel El Guizani (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Ridha Idriss (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Mustapha Kamel Nabli (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Mohamed Kamel Jendoubi (en fuite): radié;

· Noureddine Ben Ticha (en fuite): radié;

· Kawther El Daassi (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Abdelraouf Khalfallah (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Abdelmajid Ezzar (en fuite) : 33 ans avec exécution immédiate:

· Tasnime Kheriji (en fuite) : 33 ans avec exécution immédiate;

· Nadia Akacha (en fuite) : 33 ans avec exécution immédiate;

· Karim Guellati (liberté): 25 ans;

· Rafik Chaâbouni (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Najla Letaief (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Bochra Belhaj Hmida (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Bernard-Henri Lévy (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate.

D’après Tap.

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Néjib et Issam Chebbi condamnés à 18 ans de prison, le jour de commémoration de la mort de leur père

20. April 2025 um 10:57

Issam Chebbi, secrétaire général du Parti Républicain, et son frère aîné Néjib Chebbi, président du Front national du salut, ont été condamnés à 18 ans de prison dans l’affaire dite de «complot contre l’Etat», samedi 19 avril 2025, le jour même de la commémoration du décès de leur père, Abdelaziz Chebbi, l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats.

C’est ce qu’a rapporté Faiza Rahem, l’épouse d’Issam Chebbi, dans un poste Facebook sous le titre «C’est ainsi que l’on enterre la justice» où elle écrit que l’ancien bâtonnier «avait appris à ses enfants l’amour de la patrie, l’attachement à la vérité, à la liberté et à la dignité», ajoutant que «Néjib et Issam Chebbi ont écopé de dix-huit ans de prison pour avoir seulement exprimé leur opinion et fait face au despotisme».

«Malgré la douleur et le choc de ce verdict injuste, nous sommes plus déterminés qu’auparavant à poursuivre sur la même voie. L’injustice ne nous fera pas peur et la répression ne nous détournera pas du droit qui ne saurait être vaincu car celui qui avance sur la voie de la liberté ne saurait revenir en arrière», a écrit Faiza Rahem dans son poste. Et d’ajouter : «Je suis certaine que si leur père était encore vivant, il aurait gardé la tête haute et il leur aurait dit ‘‘Je suis fier de vous’’. Car celui qui a formé des hommes qui ne négocient pas quand il s’agit de principes ne meurt pas. Et celui qui enfanté des militants qui font passer la patrie avant leur liberté, reste vivant au fond de nous et au fond de chacun qui croit encore que la Tunisie mérite mieux».

Rappelons qu’Issam Chebbi est incarcéré à la prison de Mornaguia depuis avril 2023 et que Néjib Chebbi était, au moment de sa condamnation, en état de liberté.         

I. B.

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Rabâa Abdelkéfi | «Un procès qui a mis à mort la Justice»

20. April 2025 um 10:11

Commentant les lourdes peines allant jusqu’à 66 ans de prison décidée hier, samedi 19 avril 2025, contre la quarantaine de prévenus dans l’affaire dite de «complot contre l’Etat», l’écrivaine et universitaire Rabâa Abdelkéfi a publié le poste suivant où elle parle d’un procès qui a «mis à mort la Justice».

«Aux détenus politiques ou d’opinion, quel que soit leur bord, à ceux qui me sont proches comme à ceux que je ne connais pas, à leurs familles, à leurs amis, à ceux qui les soutiennent, à ceux qui aspirent à vivre dans un pays démocratique, ma compassion et mon indéfectible soutien.

«L’iniquité de ce procès blesse la citoyenne que je croyais pouvoir être et, s’il a mis à mort la Justice, il n’aura réussi qu’à exacerber notre révolte, notre capacité de résistance aux passe-droits, aux abus de pouvoir, à la répression, au musellement des médias et des voix libres.

Sachez que nous sommes à vos côtés et que nous partageons le sentiment d’accablement qui vous touche comme votre volonté à faire face à l’adversité.»

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La Tunisie doit parer à la baisse des revenus d’exportation de l’huile d’olive

20. April 2025 um 08:51

Les recettes d’exportation de l’huile d’olive tunisienne sont en baisse de 25,8% par rapport à la même période de la campagne 2023/2024, avec 2 126,2 millions de dinars tunisiens (644 millions d’euros) enregistrées au terme des cinq premiers mois de la campagne 2024/2025 (à fin mars 2025).

Imed Bahri

C’est ce que révèlent les données publiées par l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), soulignant que cette baisse a été enregistrée malgré l’augmentation de 46,3% des quantités exportées (157 200 tonnes à fin mars 2025). Elle s’explique par la forte réduction du prix moyen de l’huile d’olive en mars 2025 (- 54% par rapport au même mois de la campagne précédente), avec une variation entre 8 et 18,4 dinars/kg (2,42 – 5,57 euros/kg), selon la catégorie.

Les quantités d’huile d’olive conditionnées ne représentent que 10,2% du volume exporté.

Des perspectives peu rassurantes

L’Onagri fait état d’une quasi-stagnation de la part d’huile conditionnée exportée par rapport à la même période de la campagne précédente. La catégorie de l’huile d’olive extra vierge représente à elle seule 82,7 % du volume total exporté. Seulement 15,8% du chiffre d’affaires provient des exportations d’huile d’olive conditionnée

Le marché européen attire la plus grande part des exportations tunisiennes d’huile d’olive (60,8%), suivi de l’Amérique du Nord (23,2%) et de l’Afrique avec seulement 9,8%.

Le principal importateur d’huile d’olive tunisienne est l’Italie, avec une part de 29,8% des quantités exportées au cours des cinq premiers mois de la campagne 2024/2025, suivie de l’Espagne (26,9%) et des Etats-Unis (18,6%).

Quant à l’huile d’olive biologique, le volume d’exportation a atteint 30 000 tonnes, pour une valeur d’environ 411,2 millions de dinars tunisiens (124,6 millions d’euros à fin mars 2025).

Toutefois, la part de l’huile d’olive biologique conditionnée ne dépasse pas 4% du volume total d’huile d’olive biologique exportée. Le prix moyen de l’huile d’olive biologique était de 13,70 dinars/kg (4,15 euros/kg), avec une fourchette comprise entre 13,51 dinars/kg (4,09 euros/kg) pour l’huile en vrac et 18,12 dinars/kg (5,49 euros/kg) pour l’huile conditionnée.

Le principal importateur d’huile d’olive biologique tunisienne est l’Italie, avec 60% des quantités exportées, suivie de l’Espagne (20%) et des Etats-Unis (11%).

Des solutions alternatives à rechercher

Enfin, l’imposition récente par l’administration américaine d’un droit de douane de 28% aux importations en provenance de la Tunisie va se répercuter négativement sur les exportations tunisiennes vers les Etats-Unis, qui sont majoritairement constituées d’huile d’olive, et à un degré moindre de dattes et de produits d’artisanat.

Le début de récession observé dans l’économie mondiale, et notamment en Europe, qui absorbe entre 70 et 80% des exportations tunisiennes ne va pas arranger les choses non plus pour ce qui reste de cette année et le déficit de la balance commerciale tunisienne, déjà astronomique, va s’aggraver davantage. Ce qui ne va pas arranger les finances publiques, très mal en point avec un fort endettement public, sachant que les recettes d’exportation de l’huile d’olive ont souvent aidé à soulager le déséquilibre de la balance extérieur.

Avis de tempête donc à l’horizon, et les autorités sont averties : elles doivent trouver des solutions de rechange à la baisse attendue des exportations d’huile d’olive. Sinon, bonjour tristesse !

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‘‘Le dimanche de Bouvines’’ | Les paradoxes de la mémoire. Victoire de la France, défaite de l’Europe

20. April 2025 um 08:20

Qui a jamais entendu parler de Bouvines en France? Pourtant ce village de la Flandre française situé au sud est de Lille a été le siège en 1214 d’une grande bataille impliquant le prétendant à l’empire germanique Otton IV soutenu par les comtes de Flandre, de Boulogne, de Salisbury, tous financés par le Roi d’Angleterre, contre le Roi de France Philippe dit l’Auguste ou bien le conquérant, appuyé par le Pape, qui avec l’aide de la Bourgogne avait réussi à annexer au Nord la Normandie, et au Sud le Maine, aux dépens des Anglais.

Dr Mounir Hanablia *

Le problème entre Français et Anglais avait débuté le jour où le Duc de Normandie Guillaume avait conquis en 1066 le trône d’Angleterre. Le Royaume qui se résumait en l’île de France actuelle s’était trouvé encerclé entre les possessions anglaises à l’ouest, et les Allemands à l’est.

A cela s’étaient ajoutées les menées du pape menacé dans ses états italiens par le mariage de l’héritière des Normands de Sicile avec l’empereur germanique Henry VI.

Ainsi la curie romaine avait essayé de jouer les candidats au trône de l’empire germanique les uns contre les autres, au besoin en les excommuniant lorsqu’ils se révélaient indociles, afin de les affaiblir et d’interdire toute intervention extérieure indésirable dans les affaires italiennes qui aurait menacé les intérêts de la papauté.

Il y avait donc en ces temps là quatre nœuds d’intrigues au dessus de la couronne de France: l’empereur germanique Otton, son oncle maternel le Roi d’Angleterre, le Pape, et les nobles théoriquement vassaux du Roi de France mais jaloux, peu désireux de laisser celui-ci intervenir dans leurs affaires et préférant faire partie d’un empire régi par des liens lâches dont l’empereur est élu, que d’un royaume dont le souverain accapare tous les pouvoirs.

Dans ces conditions, ce dernier n’avait eu d’autre choix que d’essayer d’atteindre l’embouchure du Rhin à travers les Pays Bas afin d’interdire à ses adversaires autant l’accès à la mer que l’établissement de liens commerciaux sur le continent indispensables à la survie de la couronne anglaise. Et c’est ainsi qu’il s’était assuré l’inimitié des Flamands qui en tiraient leurs richesses.

La bataille décisive

Le Roi de France, au décours de l’une de ses chevauchées en Flandre, s’était retrouvé coincé face à des adversaires qu’il n’attendait pas, et sa tentative de faire retraite en évitant la bataille fut stoppée net  au pont de Bouvines faute du temps nécessaire pour faire traverser son armée et s’échapper.

Les péripéties de la bataille n’ont que peu d’intérêt. Disons que l’armée de France était principalement composée de nobles et de chevaliers rompus au combat par la pratique des tournois en temps de paix. Celle de ses adversaires était en grande partie composée de soldats issus du peuple dont la guerre était devenue le métier et qui se vendaient au plus offrant.

Détail important, les chevaliers et les nobles lorsqu’ils combattaient essayaient d’épargner leurs propres vies de nobles. Le but était en effet d’obtenir les rançons qui  dédommageraient des frais de la guerre, et pour cela il fallait bien garder vivants les prisonniers. Par contre, lorsqu’ils avaient affaire à des gens du peuple, ils n’hésitaient pas à les massacrer car ils ne se considéraient pas tenus de respecter les lois de la chevalerie face à des gens qu’ils considéraient comme des usurpateurs dans une activité selon eux leur est réservée, la guerre.

Il y avait donc en ces temps-là certaines lois du combat qui faisaient partie du code de la chevalerie, celui de ne pas s’attaquer aux non combattants, aux prêtres, aux civils ainsi qu’on les appelle aujourd’hui et naturellement ces lois étaient en grande partie inspirées par l’Eglise, désireuse sans doute de préserver ses biens ainsi que les vies de ses membres.

L’Eglise pour atteindre ce but n’avait pas hésité à s’impliquer dans ce qu’on avait appelé la querelle des investitures, qui n’était rien d’autre qu’une tentative d’assujettir les Rois à ses propres intérêts, essentiellement politiques en Italie ainsi qu’on l’a vu et n’ayant rien à voir avec la religion.

Ainsi pour en revenir au pont de Bouvines, le Roi de France, plutôt prudent, avait dû faire front et offrir la bataille à ses ennemis, de surcroît un dimanche, un jour où les chrétiens évitent habituellement de faire la guerre, pour éviter d’offenser leur dieu.

Il est naturellement difficile de dire ce qui s’y est réellement passé, malgré l’abondance des récits. Ce qui est sûr, c’est que l’empereur germanique a fini par s’enfuir et que les nobles français félons ont été faits prisonniers. Par contre, comme prévu, il y eut un massacre de la piétaille qui avait entouré l’empereur pour l’empêcher d’être pris.

D’où vient-il que ces brabançons n’aient pas hésité à sacrifier leurs vies pour le salut de celui qui étant saxon n’était après tout qu’un étranger? C’est bien sans doute là, confirmation de leur intérêt, beaucoup plus à défendre leurs libertés communales plus à même d’être respectées sous l’empire, que de subir le joug du Roi de France. Et la ville de Lille, dont nul aujourd’hui ne songerait à contester l’appartenance au territoire français, a, après Bouvines, chèrement payé sa fidélité au pays flamand.

Ainsi on avait eu dès cette époque une confrontation de deux modèles politiques, celui fédéral allemand et celui centralisateur français. C’est néanmoins la représentation de la journée de Bouvines qui va à travers les âges inspirer le plus de réflexions.

Un sentiment national né au forceps

D’affrontement entre le bien français soutenu par le pape, et le mal germanique excommunié par lui, le conflit glisse au fil des siècles pour aboutir à l’ennemi héréditaire pour qui chaque guerre suscite la suivante, depuis celle de trente ans jusqu’à la seconde guerre mondiale.

Entretemps le sentiment national est né au forceps, et il faut noter comment le triomphe du Roi Philippe Auguste sur le champ de bataille qui ne concernait somme toute que la noblesse restée fidèle, a été plus tard fêté par ce que l’on nommait le tiers-état sans aucun doute entraîné par le clergé, à commencer par les forces montantes de la bourgeoisie naissante.

Ainsi le sentiment national français est né d’une imposture, l’assimilation des intérêts de la noblesse par la bourgeoisie. De cet évènement, la narration du récit national a fait plus tard après la révolution bourgeoise de 1789 un conflit de l’État royal centralisateur contre la féodalité jalouse de ses privilèges, assimilée aux forces de la désintégration et de l’anarchie. C’est d’autant plus remarquable qu’en Angleterre, une année après Bouvines, la féodalité soulevée contre le Roi Jean sans Terre, en avait arraché la Magna Carta, la Grande Charte, précurseur de toutes les Constitutions du monde moderne.

Il faut dire qu’en Angleterre, la lutte contre l’absolutisme royal avait débuté avec le conflit entre Henry II et l’archevêque de Canterbury Thomas Beckett, alors qu’au contraire en France, cet absolutisme s’était appuyé sur l’Eglise et avait servi à consolider l’Etat circonscrit à l’origine en île de France, pour assurer son expansion, en particulier vers le Midi, afin de coloniser d’autres peuples, en particulier l’Occitan, qui parlaient une autre langue, étaient dotés d’une autre culture, et parfois pratiquaient une religion différente.

Si le Royaume de l’île de France est finalement devenu la France, c’est parce que la légitimité de son Roi avait été consacrée à travers Clovis puis Charlemagne par l’Eglise catholique romaine en tant qu’héritier reconnu des Empereurs Romains. Et c’est ce prestige là qui a permis au Roi de Paris de triompher de tous les ducs, comtes, rois, empereurs, afin de devenir le Roi de France.

Il demeure nécessaire de le rappeler pour deux raisons. La première est que la France a beau être officiellement laïque, elle ne pourra jamais oublier tout ce qu’elle doit à l’Eglise dans son unification. La seconde est que si le Roi de France n’avait pas existé ou avait échoué, l’Europe occidentale serait probablement une kyrielle de peuples et de principautés qui n’auraient pas éprouvé le besoin de se fédérer face à un ennemi puissant; elle aurait glissé beaucoup plus facilement vers une structure de type confédéral, une éventualité difficile à réaliser avec la division actuelle de la communauté européenne en Etats-nations que les cas de la Catalogne et de l’Ecosse ne font que confirmer.

Pour tout dire, si l’Etat Nation français n’existait pas, l’Europe ne s’en porterait pas plus mal.

* Médecin de libre pratique.

‘‘Le dimanche de Bouvines (27 juillet 1214)’’, de Georges Duby, éditions Gallimard, Paris 11 avril 1985.

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L’AICS présente ses programmes de soutien à l’emploi des jeunes en Tunisie

20. April 2025 um 08:16

Créer des emplois décents à court terme en partenariat avec le secteur privé et renforcer la formation professionnelle et l’employabilité des jeunes Tunisiens.

Tels sont les objectifs du programme intitulé «Soutien à la formation et à l’emploi des jeunes», financé par la coopération italienne, qui adopte une approche intégrée, dont le premier comité de pilotage (Copil) s’est tenu à Tunis, le 16 avril 2025, en présence du ministre tunisien de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, de l’ambassadeur d’Italie à Tunis, Alessandro Prunas, et de la directrice de l’Agence italienne de coopération au développement (AICS) à Tunis, Isabella Lucaferri.

L’initiative est promue par des organisations de la société civile italienne, en partenariat avec le ministère tunisien de l’Emploi et de la Formation professionnelle et ses structures de tutelle, à travers quatre projets spécifiques intitulés : «Former : formation et orientation pour le renforcement des professions et de l’emploi en milieu rural» mis en œuvre par Tamat Tunisie, Helpcode – le droit d’être enfant, Arcs Culture solidali et Terre des Hommes Italia; «Dynamo : activation des parcours de formation, de travail et d’auto-emploi pour les jeunes tunisiens dans le secteur mécanique» créé par WeWorld Global et Elis ; «Nasij : nouvelles alternatives durables pour l’inclusion des jeunes dans le secteur textile» coordonné par Cospe Maghreb et Cefa Tunisie; et «Destination emploi : renforcer l’éducation et l’emploi pour l’inclusion socio-économique des jeunes Tunisiens dans le secteur du tourisme responsable et durable» mis en œuvre par Avsi, Oxfam Italia et Oxfam Novib.

Le premier Copil a représenté une opportunité de renforcer la coordination avec les structures du ministère, un élément considéré comme fondamental pour maximiser l’impact du programme sur le territoire, a annoncé l’AICS dans un communiqué, soulignant que l’initiative démontre l’engagement conjoint envers l’avenir des jeunes Tunisiens dans le cadre de la coopération bilatérale.

D’après Ansamed.

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La présence culturelle italienne en Tunisie en photos

20. April 2025 um 07:59

Une exposition intitulée « Daccourdou » se tiendra du 25 avril au 25 juillet 2025 au Musée national du Bardo à Tunis. Elle est consacrée aux aspects et formes de la présence culturelle italienne en Tunisie.

Organisée par l’Institut culturel italien de Tunis, en collaboration avec l’ambassade d’Italie et l’Institut national du patrimoine (INP), cette exposition vise à raconter, à travers la photographie contemporaine, le riche patrimoine culturel partagé entre l’Italie et la Tunisie. Organisée par Filippo Maggia, l’un des plus grands experts italiens de la photographie contemporaine, l’exposition présente les œuvres de quatre photographes de renommée internationale, Claudio Gobbi, Tommaso Fiscaletti, Giovanna Silva et Souad Mani, appelés à documenter avec différents langages visuels la présence culturelle italienne dans le pays du Maghreb.

Le titre, «Daccourdou», dérive d’une expression arabe tunisienne d’origine italienne, et rappelle la longue et stratifiée histoire des échanges et des contaminations entre les deux rives de la Méditerranée, également évidente dans le vocabulaire quotidien tunisien.

L’exposition est divisée en quatre sections : les sites archéologiques tunisiens et les missions archéologiques conjointes italo-tunisiennes en Tunisie, actives depuis plus de soixante ans; L’architecture italienne à Tunis, avec des bâtiments conçus par des architectes italiens au début du XXe siècle; la coopération commerciale et les liens humains entre les deux pays et enfin la mémoire historique de la présence italienne en Tunisie dans la première moitié du XXe siècle.

L’exposition est rendue possible grâce au soutien de la direction générale de la création contemporaine du ministère italien de la Culture, dans le cadre de l’Avis public pour la promotion de la photographie contemporaine italienne à l’étranger, et est accompagnée d’un catalogue, supervisé par Filippo Maggia, publié par Silvana Editoriale. Parmi les partisans de l’initiative figurent Bisazza Mosaico, Elleti Group, l’ONG WeWorld, en collaboration avec le Musée du Bardo et l’INP.

D’après Ansamed.

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Le poème du dimanche | ‘‘Si triste est la saison’’ de Anthony Phelps

20. April 2025 um 07:17

Né en 1928 à Port-au-Prince, en Haïti, Anthony Phelps est poète, romancier, nouvelliste, dramaturge, homme de radio.

Phelps publie ses premiers recueils dans son pays, passe un séjour en prison sous la dictature, part en exil, et s’installe au Québec en 1964, où il travaille à Radio Canada et aide à la diffusion de la littérature haïtienne.

Considéré aujourd’hui comme l’une des voix majeures de la poésie haïtienne, Sa voix est présente dans l’espace francophone. Il décède à Montréal, en 2025.

Tahar Bekri

Immobile

Comme un pieu enfoncé dans le sable

je porte en moi la densité de la nuit

et des insectes font l’amour

sur mes mains inutiles

Si triste est la saison

qu’il est venu le temps

de se parler par signe

Le langage des yeux s’enrichit chaque jour

Un geste de la main dit plus long qu’un discours

et pour rêver ma vie au tranchant du sommeil

à la doublure de ma taie

j’aurais cousu mes épisodes les plus beaux

Mais l’amour même est triste

les escarres de la souffrance écailleraient le rêve

Ah ! quand éclatera le bourgeon

sous le poids de l’abeille

Je veux entendre le sang de ma terre

marcher dans les caféiers aux fleurs blanches

Je veux entendre geindre le vent blessé

dans les cannaies

Coupantes sont les feuilles de la canne à sucre

Quand donc viendra cette heure

où nous irons amorcer le soleil

où le baiser justifiera nos lèvres !

Si triste est la saison

qu’il est venu le temps

de se parler en signe.

Eclats de silence, Collection Haïti Littéraire, 1962.

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Tunisie-Affaire du complot | La défense dénonce un procès inéquitable

19. April 2025 um 13:14

Le collectif de défense dans l’affaire dite de «complot contre l’État» a annoncé, ce samedi 19 avril 2025, son rejet des peines prononcées à l’encontre des accusés, qui varient entre 13 et 66 ans de prison. Elle considère que le procès «n’a pas respecté les conditions d’un procès pénal ni les garanties d’un procès équitable».

La défense a dénoncé une instruction viciée, des preuves absentes ou farfelues, des témoins anonymes au passé judiciaire douteux et surtout, une justice sous influence du pouvoir exécutif.

Elle a aussi dénoncé ce qu’elle a appelé «une justice sans les accusés», par allusion à la tenue du procès à distance, imposée par une décision administrative qualifiée d’illégale et en violation de l’article 141 bis du Code de procédure pénale.

L’absence des accusés de la salle d’audience a, selon les avocats, empêché toute confrontation directe entre les prévenus et leurs juges et privé la défense de la possibilité d’exercer efficacement sa mission.

Enfin, la défense estime que le verdict final sanctionne des rencontres politiques, des échanges d’idées et des oppositions pacifiques.

I. B.

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