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Le juge Ahmed Souab arrĂȘtĂ© et conduit devant le PĂŽle antiterroriste

21. April 2025 um 12:41

Le cĂ©lĂšbre magistrat administratif Ă  la retraite Ahmed Souab a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© par une unitĂ© sĂ©curitaire ce lundi 21 avril 2025 Ă  son domicile et emmenĂ© au PĂŽle judiciaire antiterroriste.

Aucune information n’a filtrĂ© sur les raisons de cette arrestation, mais le magistrat trĂšs mĂ©diatisĂ© est connu pour son franc-parler et les critiques qu’il a souvent adressĂ©es aux pouvoirs en place qui se sont succĂ©dĂ© dans le pays depuis 2011, le pouvoir actuel ne faisant pas exception.  

C’est son fils qui a annoncĂ© son arrestation, information relayĂ©e ensuite par plusieurs dĂ©fenseurs des droits de l’homme via les rĂ©seaux sociaux.

I. B.

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Meloni rĂ©ussira-t-elle inflĂ©chir la position des Etats-Unis Ă  l’égard de la Tunisie ?

21. April 2025 um 11:25

La sĂ©ance de confirmation de l’ambassadeur Bill Bazzi par le sĂ©nat amĂ©ricain, dont la date n’a pas encore Ă©tĂ© annoncĂ©e, sera un vĂ©ritable indicateur du sentiment de la classe politique amĂ©ricaine au sujet de la situation en Tunisie sous ses multiples facettes et les lignes directrices de la mission du nouvel ambassadeur amĂ©ricain en Tunisie.

Elyes Kasri *

Le nouvel ambassadeur amĂ©ricain Ă  Tunis Bill Bazzi, dĂ©signĂ© par le prĂ©sident Donald Trump, devra ĂȘtre confirmĂ© par le sĂ©nat, selon l’article 2 (section 2) de la constitution amĂ©ricaine qui stipule que le prĂ©sident nommera les ambassadeurs 
 avec le consentement et conseil du sĂ©nat.

La nomination de l’ambassadeur Bazzi a Ă©tĂ© communiquĂ©e Ă  la commission des affaires Ă©trangĂšres du sĂ©nat depuis le 24 mars et attend de se voir fixer une date pour l’audition de confirmation. Cette audition risque d’ĂȘtre houleuse tant la majoritĂ© rĂ©publicaine et la minoritĂ© dĂ©mocrate au sĂ©nat ont accumulĂ© des griefs au fil des ans contre la politique intĂ©rieure et surtout la politique Ă©trangĂšre de la Tunisie. Il y a surtout une perception amĂ©ricaine d’un militantisme pro-palestinien de la part de notre pays, en dĂ©marcation avec le consensus arabe, surtout celui des pays clĂ©s de la rĂ©gion, Ă  l’exception d’une AlgĂ©rie en voie d’endiguement et de marginalisation. Sans parler d’une Ă©ventuelle perception d’une proximitĂ© suspecte de notre pays avec un Iran en voie d’ĂȘtre rĂ©duit Ă  sa plus simple expression aprĂšs la sĂ©rieuse dĂ©gradation de son axe de la rĂ©sistance de Damas Ă  Gaza, au Sud Liban, en passant par le YĂ©men et autres satellites.

Les sentences prononcĂ©es rĂ©cemment Ă  Tunis Ă  la suite des procĂšs pour atteinte Ă  la sĂ©curitĂ© de l’Etat seront trĂšs probablement Ă©voquĂ©es par les sĂ©nateurs amĂ©ricains qui exigeront une Ă©valuation sans ambiguĂŻtĂ© par l’administration Trump de la situation politique en Tunisie et une ligne de conduite conforme aux apprĂ©ciations et dĂ©sidĂ©ratas des cercles influents en matiĂšre de politique Ă©trangĂšre amĂ©ricaine dans notre rĂ©gion.

On pense principalement aux nĂ©oconservateurs avec leur penchant islamiste, aux milieux pro-israĂ©liens avec le credo des accords d’Abraham ainsi qu’au complexe militaro-industriel soucieux de garder la Tunisie dans le giron de l’Otan en raison de sa situation stratĂ©gique. Notre pays est situĂ©, en effet, dans le dĂ©troit de Sicile (143 km), point de contrĂŽle de tout passage de la MĂ©diterranĂ©e orientale, proche du Moyen Orient riche en hydrocarbures et en marchĂ©s d’armement, Ă  la MĂ©diterranĂ©e occidentale dĂ©bouchant sur l’ocĂ©an Atlantique, zone de sĂ©curitĂ© existentielle pour l’Occident.

La sĂ©ance de confirmation de l’ambassadeur Bill Bazzi par le sĂ©nat amĂ©ricain, dont la date n’a pas encore Ă©tĂ© annoncĂ©e, sera un vĂ©ritable indicateur du sentiment de la classe politique amĂ©ricaine au sujet de la situation en Tunisie sous ses multiples facettes et les lignes directrices de la mission du nouvel ambassadeur amĂ©ricain en Tunisie.

S’il y a lieu de s’attendre Ă  une certaine inflexion en raison d’un Ă©ventuel lobbying de la part de l’italienne Giorgia Meloni se prĂ©valant d’une certaine proximitĂ© personnelle avec le prĂ©sident Trump, et qui semble gagner en popularitĂ© en raison de sa politique migratoire et des arrangements conclus notamment avec la Tunisie, il reste que les groupes de pression et d’influence Ă  Washington pourraient se prĂ©valoir d’arguments de nature Ă  surpasser celui  migratoire de notre chĂšre amie italienne.

* Ancien ambassadeur.

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Avec Ahmed Al-Charaa, les Américains mélangent le miel et le fiel

21. April 2025 um 10:36

L’administration Trump brouille les cartes dans tous les dossiers. Certains disent que c’est relatif Ă  la personnalitĂ© imprĂ©visible du prĂ©sident amĂ©ricain, d’autres estiment que c’est plutĂŽt une tactique pour faire pression sur la partie concernĂ©e. Quoi qu’il en soit, la Syrie n’échappe Ă  la mĂ©thode trumpiste.

Imed Bahri

Il y a seulement quelques semaines, les mĂ©dias internationaux relevaient que Trump allait rencontrer Ahmed Al-Charaa lors de sa prochaine visite en Arabie saoudite. Les AmĂ©ricains ont Ă©galement soutenu le nouveau pouvoir syrien dans son exigence d’intĂ©grer les Kurdes des Forces dĂ©mocratiques de Syrie (FDS) aux nouvelles forces armĂ©es syriennes et les Qataris ont obtenu une exemption pour pouvoir exporter du gaz Ă  la Syrie alors que les sanctions interdisent toute exportation vers ce pays du Levant. Aujourd’hui, les AmĂ©ricains haussent le ton et ont formulĂ© deux exigences.

Selon une enquĂȘte du Wall Street Journal, rĂ©alisĂ©e par Jared Maslin, Nancy Youssef et Michael Gordon, l’administration Trump a renforcĂ© ses exigences envers les nouveaux dirigeants islamistes en Syrie. Washington veut que Damas rĂ©prime les Ă©lĂ©ments extrĂ©mistes et expulse les organisations palestiniennes du pays en Ă©change d’un allĂšgement limitĂ© des sanctions. 

Le journal ajoute que l’administration Trump a menacĂ© d’adopter une position ferme Ă  l’égard du nouveau gouvernement syrien : s’il ne rĂ©pond pas favorablement Ă  ses exigences, la levĂ©e de certaines sanctions ne pourrait avoir lieu.

Selon des responsables amĂ©ricains informĂ©s, la Maison-Blanche a Ă©mis ces derniĂšres semaines des directives politiques appelant le gouvernement syrien Ă  prendre des mesures qui incluent Ă©galement la sĂ©curisation du stock d’armes chimiques du pays. Ils ont ajoutĂ© que les États-Unis envisageraient, en retour, de renouveler une dĂ©rogation Ă©troite aux sanctions Ă©mise par l’administration Biden qui vise Ă  accĂ©lĂ©rer l’afflux d’aide au pays.

Le scepticisme des responsables américains

Le WSJ note que ces directives reflĂštent le scepticisme des responsables de l’administration amĂ©ricaine Ă  l’égard du gouvernement syrien dirigĂ© par d’anciens chefs rebelles islamistes qui ont chassĂ© le prĂ©sident Bachar Al-Assad du pouvoir en dĂ©cembre mettant fin Ă  13 ans de guerre civile sanglante.

Le journal rapporte Ă©galement que la Russie n’a pas Ă©tĂ© mentionnĂ©e dans les nouvelles orientations de la politique amĂ©ricaine. Cela rĂ©vĂšle comment l’administration Trump attĂ©nue la pression exercĂ©e par l’administration de l’ancien prĂ©sident Biden pour exhorter Damas Ă  dĂ©manteler les bases militaires russes en Syrie. 

Le journal a citĂ© une porte-parole du dĂ©partement d’État amĂ©ricain qui a dĂ©clarĂ©: «Les États-Unis ne reconnaissent actuellement aucune entitĂ© comme Ă©tant le gouvernement de la Syrie. Les autoritĂ©s intĂ©rimaires syriennes doivent rejeter complĂštement le terrorisme et le rĂ©primer».

Le gouvernement amĂ©ricain continue de classer Ahmed Al-Charaa comme terroriste, une dĂ©signation datant de l’époque oĂč il dirigeait le front Al-Nosra, un groupe d’abord liĂ© Ă  Al-QaĂŻda avant de rompre les liens avec celui-ci. 

L’administration Trump ne semble pas disposĂ©e Ă  s’engager avec le nouveau rĂ©gime, tout comme l’administration Biden, qui a envoyĂ© de hauts fonctionnaires rencontrer Al-Charaa en dĂ©cembre et a levĂ© la rĂ©compense de 10 millions de dollars prĂ©cĂ©demment offerte par le FBI pour quiconque qui permet de capturer le nouvel homme fort de Syrie.

Le journal a citĂ© des responsables de la dĂ©fense affirmant que le Pentagone prĂ©voyait de rĂ©duire de moitiĂ© le nombre de forces amĂ©ricaines en Syrie, oĂč environ 2 000 soldats sont stationnĂ©s, travaillant avec les Forces dĂ©mocratiques syriennes dans le nord-est de la Syrie. L’administration amĂ©ricaine prĂ©voit de mener une Ă©tude pour dĂ©terminer si de nouvelles rĂ©ductions de troupes doivent ĂȘtre effectuĂ©es cet Ă©tĂ©.

Les forces amĂ©ricaines ont pour mission d’empĂȘcher la Syrie de devenir un bastion pour des groupes extrĂ©mistes tels que l’Etat Islamique. La position de Trump sur d’autres Ă©lĂ©ments de la politique amĂ©ricaine envers la Syrie n’est pas encore claire.

L’envoyĂ© spĂ©cial des États-Unis pour le Moyen-Orient et l’Ukraine, Steve Witkoff, a dĂ©clarĂ© le mois dernier qu’Al-Charaa est «une personne diffĂ©rente de ce qu’elle Ă©tait auparavant. Les gens changent».

Eviter le retour de la Russie

Les principaux dirigeants rĂ©publicains craignent que l’influence amĂ©ricaine en Syrie ne diminue d’une maniĂšre qui pourrait crĂ©er une opportunitĂ© pour la Russie et la Chine. Dans une autre direction, d’éminents dirigeants militaires ont abordĂ© la nouvelle situation avec pragmatisme, contribuant Ă  la nĂ©gociation d’un accord en mars visant Ă  placer une force militaire forte, Ă  savoir les Kurdes des FDS, soutenue par les États-Unis sous le commandement du gouvernement de Damas.

Le gouvernement syrien a refusé de commenter les nouvelles exigences de la politique américaine dont il a été informé.

Le New York Times avait dĂ©jĂ  rĂ©vĂ©lĂ© la dĂ©cision du Pentagone de retirer ses forces de Syrie. Le journal a notĂ© qu’Al-Charaa a passĂ© des annĂ©es Ă  travailler pour amĂ©liorer son image, purger son groupe des extrĂ©mistes et combattre l’EI. Depuis son arrivĂ©e au pouvoir, lui et son gouvernement ont ƓuvrĂ© pour ĂȘtre acceptĂ©s par l’Occident et par la communautĂ© internationale en gĂ©nĂ©ral, promettant de gouverner la Syrie en prenant compte de sa diversitĂ© ethnique et religieuse et s’engageant Ă  Ă©viter tout conflit avec IsraĂ«l. En mars, Al-Charaa a nommĂ© un nouveau gouvernement dans lequel les islamistes ont conservĂ© des ministĂšres clĂ©s mais ont Ă©galement inclus des membres de groupes minoritaires et des dirigeants de la sociĂ©tĂ© civile.

Le WSJ note que les enjeux sont importants pour Al-Charaa et son gouvernement avec une Ă©conomie chancelante et des villes en ruines aprĂšs des annĂ©es de guerre au cours desquelles la Russie et l’Iran ont soutenu l’ancien rĂ©gime. Sans la levĂ©e des sanctions imposĂ©es par les pays occidentaux et les États-Unis Ă  l’ancien rĂ©gime, la reconstruction de la Syrie sera difficile.

Bien que l’Union europĂ©enne et le Royaume-Uni aient assoupli certaines sanctions, sans le soutien amĂ©ricain et l’accĂšs au systĂšme financier mondial, la Syrie continuera de lutter pour garantir les salaires de ses employĂ©s et pour commencer la reconstruction d’une maniĂšre qui permette aux rĂ©fugiĂ©s de rentrer chez eux et empĂȘche une nouvelle violence.

«Une aide importante est dĂ©sespĂ©rĂ©ment nĂ©cessaire pour accomplir tout cela et sĂ©curiser le pays ainsi que pour initier tout type de dĂ©veloppement et le temps presse», a dĂ©clarĂ© au journal Natasha Hall, chercheuse principale au Centre d’études stratĂ©giques et internationales de Washington.

Les rĂ©centes directives politiques de l’administration amĂ©ricaine comprennent certaines demandes similaires Ă  celles formulĂ©es par l’administration Biden Ă  Al-Charaa, notamment la collaboration avec l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, la sĂ©curisation de l’uranium hautement enrichi et la nomination d’un officier de liaison pour localiser 14 AmĂ©ricains disparus en Syrie.

L’administration amĂ©ricaine exige Ă©galement du nouveau gouvernement qu’il publie une dĂ©claration publique contre les groupes djihadistes. Dans une nouvelle demande, l’administration amĂ©ricaine veut que la Syrie interdise aux groupes armĂ©s palestiniens d’opĂ©rer dans le pays, y compris de lever des fonds, et expulse leurs membres de Syrie.

Des groupes palestiniens opĂšrent depuis des dĂ©cennies Ă  l’instar du Djihad islamique ou des gauchistes du Front populaire de la libĂ©ration de la Palestine. Le Hamas y avait son siĂšge jusqu’en 2012. La Syrie abrite Ă©galement un grand nombre de rĂ©fugiĂ©s palestiniens depuis 1948 et toute tentative d’expulsion pourrait conduire Ă  une confrontation entre le gouvernement et ces organisations. 

En attendant la levée des sanctions

En Ă©change de la mise en Ɠuvre de ces demandes, les États-Unis soutiendront l’intĂ©gritĂ© territoriale de la Syrie, envisageront de reprendre les relations diplomatiques et retireront les responsables syriens de la liste des organisations terroristes.

Dans le cadre de cette nouvelle politique, les États-Unis envisageront Ă©galement de prolonger les dĂ©rogations aux sanctions existantes Ă©mises par l’administration Biden en janvier qui visent Ă  accĂ©lĂ©rer l’acheminement de l’aide humanitaire Ă  la Syrie.

En janvier, le TrĂ©sor amĂ©ricain a accordĂ© des exemptions aux groupes d’aide et aux entreprises qui fournissent des fournitures essentielles, notamment de l’électricitĂ©, du pĂ©trole et du gaz naturel. L’offre amĂ©ricaine reste en-deçà de la levĂ©e des sanctions prĂŽnĂ©e par certains responsables europĂ©ens, des puissances rĂ©gionales comme la Turquie et des analystes de sĂ©curitĂ© qui craignent que la Syrie ne retombe dans la violence ou ne tombe Ă  nouveau sous l’influence de la Russie et d’autres adversaires traditionnels des États-Unis.

«Cela compliquera grandement la situation et, en fait, ne fera que pousser la Syrie et les nouvelles autoritĂ©s entre les mains des Russes ou mĂȘme des Chinois», a dĂ©clarĂ© Benjamin Fife, analyste de recherche senior chez Karam Shaar Consulting, un cabinet de conseil travaillant sur l’économie syrienne.

Il est Ă  noter que la nouvelle politique de l’administration Trump ne fait aucune mention de la Russie qui est intervenue militairement en Syrie en 2015. AprĂšs la chute d’Assad, la Russie a envoyĂ© des cargaisons de billets de banque syriens dans le pays pour tenter de maintenir son influence dans ce pays.

Deux anciens responsables de l’administration Biden ont dĂ©clarĂ© que l’un des objectifs des efforts diplomatiques de l’administration avec Damas Ă©tait de mettre fin Ă  la prĂ©sence militaire de la Russie en Syrie, y compris deux bases navales et aĂ©riennes prĂšs de la mer MĂ©diterranĂ©e, qui sont au cƓur des efforts mondiaux du Kremlin pour Ă©tendre son influence. Ceci n’est plus d’actualitĂ© avec l’administration Trump.

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François, le pape des périphéries, décÚde à 88 ans

21. April 2025 um 09:37

Le Vatican a annoncĂ© ce lundi 21 avril 2025, dans un communiquĂ© solennel, le dĂ©cĂšs du pape François, survenu Ă  7h35 heure locale. Le Souverain Pontife s’est Ă©teint Ă  l’ñge de 88 ans, aprĂšs plusieurs semaines de lutte contre une grave infection pulmonaire.

Premier pape originaire d’AmĂ©rique latine, Jorge Mario Bergoglio, de son nom de naissance, avait Ă©tĂ© Ă©lu le 13 mars 2013 pour succĂ©der Ă  BenoĂźt XVI. Son pontificat, qui aura durĂ© douze annĂ©es, a profondĂ©ment marquĂ© l’histoire de l’Église catholique.

Pape des pĂ©riphĂ©ries, des pauvres et du dialogue interreligieux, François a incarnĂ© une figure de proximitĂ© et d’humilitĂ©. Refusant les fastes du palais apostolique, il avait choisi de rĂ©sider Ă  la maison Sainte-Marthe. Il a constamment plaidĂ© pour une Église ouverte, misĂ©ricordieuse, engagĂ©e sur les questions sociales et environnementales.

Ses prises de position audacieuses sur les migrants, la justice climatique, les abus sexuels dans l’Église ou encore son ouverture envers les personnes LGBTQ+ ont suscitĂ© Ă  la fois admiration et controverses.

Des adieux empreints de compassion

MalgrĂ© une santĂ© vacillante ces derniers mois, le pape François avait tenu Ă  livrer un dernier message fort Ă  l’occasion des fĂȘtes de PĂąques, appelant Ă  un cessez-le-feu Ă  Gaza et exprimant sa solidaritĂ© envers les populations civiles, tant palestiniennes qu’israĂ©liennes. Ce message rĂ©sonne aujourd’hui comme une ultime volontĂ© de paix.

Le Vatican a précisé que les obsÚques du pape François auront lieu dans les prochains jours sur la place Saint-Pierre. Conformément à la tradition, il sera inhumé dans les grottes vaticanes, sous la basilique Saint-Pierre.

Le monde entier, croyants et non-croyants confondus, rend hommage à celui qui a su, par sa parole et ses gestes, réconcilier spiritualité et humanité.

Djamal Guettala

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Photo | Exposition «BerbĂ©ritĂ©s» de Pierre Gassin Ă  Kerkennah

21. April 2025 um 09:02

Dans le cadre du Mois du Patrimoine, une exposition photographique de Pierre Gassin intitulĂ©e «BerbĂ©ritĂ©s : des origines aux influences» se tiendra du 29 avril au 31 mai 2025 Ă  la galerie Ramla Ă  Kerkennah (Sfax).

Une culture n’évolue pas seule, isolĂ©e, mais se nourrit d’un environnement plus large, de rencontres, d’échanges comme de traditions millĂ©naires. Berceau de la berbĂ©ritĂ©, le sud tunisien s’est enrichi de tellement de cultures diffĂ©rentes que c’est devenu la particularitĂ© de tout le pays, sa profondeur, son exemplaritĂ© !

«BerbĂ©ritĂ©s» retrace un voyage extrospectif dans le sud tunisien, en quĂȘte de dĂ©couvertes des structures sociales d’antan.

L’exposition propose des notes photographiques sur les symboles et gestes du quotidien tĂ©moignent de spĂ©cificitĂ©s communes Ă  quelques villages et villes du sud tunisien : les grandes richesses de traditions, de spiritualitĂ© et de tolĂ©rance, Ă  Medenine, Ghomrassen, Chenini, Zammour et Tamezret


«RĂ©sident Ă  Kerkennah, j’ai pris le temps de dĂ©velopper la dĂ©marche Ă  cet archipel riche en vestiges et dont les habitants perpĂ©tuent des rites et des habitudes sociales communautaires»; Ă©crit Pierre Gassin Ă  propos de son approche Ă  la fois artistique et anthropologique. Il ajoute : «Montrer ces images encadrĂ©es et hors contexte permet de prendre le temps d’observer les signes et gestes avec plus d’attention, et peut provoquer une rĂ©flexion sur le prĂ©sent.»

L’exposition se destine entre autres aux jeunes tunisiens. Des professeurs, des groupes d’élĂšves et des Ă©tudiants viendront Ă  des visites commentĂ©es, puis Ă  des dĂ©bats sur ce qu’il persiste des cultures des origines. Par ces discussions, l’artiste espĂšre «faire prendre conscience, responsabiliser et impliquer la jeunesse dans une vie en adĂ©quation et harmonie avec la nature Ă  l’instar de leurs ancĂȘtres.» 

«Dans un monde contemporain qui subit des bouleversements climatiques et sociétaux, il est salvateur de mieux comprendre les pratiques communautaires ancestrales et remettre la nature au centre de la vie citoyenne, avec écoute et respect», conclut Gassin.

AprĂšs avoir créé et dirigĂ© 22 ans le Centre de formation professionnel et la galerie d’art Iris Ă  Paris, Gassin, mĂ©diterranĂ©en convaincu, dĂ©cide de s’établir en Tunisie, oĂč il aime retrouver la douceur de vivre mĂ©ridionale.

De Djerba Ă  Tunis, il a Ă©tĂ© profondĂ©ment marquĂ© par ses 8 ans passĂ©s Ă  Sfax. Il y a d’ailleurs créé le Palais de la Photographie, dans le cadre de l’évĂ©nement «Sfax, capitale de la culture arabe».

Il organise des expositions collectives et personnelles et crĂ©e Ă  Kerkennah les Editions 55, qui ont publiĂ© plusieurs ouvrages sur le patrimoine, et la Galerie Gassin, premier espace dĂ©diĂ© Ă  la culture et Ă  l’écologie, Ă  Kerkennah.

I. B.

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Fanon au cinĂ©ma | Le colonisĂ© selon Donald Trump ou l’anti-wokisme Ă  l’honneur

21. April 2025 um 08:21

Un film passe actuellement dans nos salles. Ayant pour sujet le cĂ©lĂšbre psychiatre martiniquais, il est centrĂ© sur son sĂ©jour algĂ©rien Ă  l’hĂŽpital de Blida durant la colonisation entre 1953 et 1957, au cours duquel, lui mĂȘme confrontĂ© dans l’exercice de sa profession, mais aussi en dehors, au racisme que lui valent ses origines, prend conscience de la double aliĂ©nation des patients d’abord en tant qu’autochtones non europĂ©ens, ensuite en tant que malades souffrant de troubles psychiatriques, et justifiant aux yeux des autoritĂ©s leur incarcĂ©ration comme de dangereux criminels, ou leur rĂ©pression.

Dr Mounir Hanablia *

Frantz Fanon obtient que ces patients soient pris en charge comme des EuropĂ©ens et se met ainsi Ă  dos le directeur qui le menace de poursuites en cas d’incident ainsi que l’ensemble du corps mĂ©dical de l’hĂŽpital. Mais trĂšs vite Fanon obtient la confiance des musulmans et entre en contact avec le Front de libĂ©ration nationale (FLN) par le biais de son grand dirigeant kabyle, l’instituteur Abane Ramdane, qui est l’auteur de la plateforme politique du mouvement et l’architecte du CongrĂšs de la Soummam dont Ă©merge la premiĂšre organisation dirigeante algĂ©rienne, le Conseil national de la rĂ©volution algĂ©rienne (CNRA).

Fanon, aidĂ© de son Ă©pouse, une Française europĂ©enne, souscrit au combat contre le colonialisme et soigne clandestinement dans l’hĂŽpital, ou Ă  la campagne, les rĂ©sistants blessĂ©s, avec l’aide de deux jeunes mĂ©decins juifs algĂ©riens venus accomplir leur formation dans son service. Il cache chez lui le chef algĂ©rien lorsque celui-ci, dĂ©noncĂ©, est obligĂ© de fuir. Mais il finit par Ă©veiller les soupçons des autoritĂ©s qui pour l’espionner, envoient se faire soigner Ă  l’hĂŽpital, un officier europĂ©en, spĂ©cialisĂ© dans le renseignement et la torture, un certain Roland. Mais ce personnage  finit par dĂ©sobĂ©ir aux ordres de ses supĂ©rieurs, gagnĂ© par le respect du psychiatre qui le soigne, et est arrĂȘtĂ© avec les malades du service, aprĂšs avoir Ă©tĂ© blessĂ© par une AlgĂ©rienne.

Fictif ou pas, sa prĂ©sence semble signifier que les colonialistes les plus endurcis demeurent des ĂȘtres humains qui peuvent s’amender pour peu qu’ils trouvent le bon exemple Ă  suivre.

Les combattants de la liberté ne sont pas au dessus de tout reproche

Fanon prend alors conscience de la menace qui pĂšse dĂ©sormais sur lui et s’enfuit Ă  Tunis avec sa femme et son fils oĂč il est hĂ©bergĂ© et pris en charge par le FLN algĂ©rien qui obtient qu’il exerce dans un hĂŽpital de Tunis. Il devient dans le mĂȘme temps chroniqueur du journal indĂ©pendantiste El Moudjahid.

Cependant, Abane Ramdane, son ami, le thĂ©oricien de la RĂ©volution, prĂ©sentĂ© dans le film d’une maniĂšre plutĂŽt contestable comme un dĂ©mocrate, devient la cible des «militaires» quand il veut demander des comptes Ă  ses propres compatriotes rĂ©fugiĂ©s Ă  l’extĂ©rieur dont il dĂ©nonce au nom des combattants de l’intĂ©rieur confrontĂ©s Ă  l’armĂ©e française, l’impĂ©ritie et le goĂ»t du luxe. Il est alors attirĂ© et Ă©tranglĂ© au Maroc Ă  l’instigation d’Abdelhafid Boussouf, le chef du Renseignement militaire algĂ©rien, opĂ©rant semble-t-il avec l’accord de Lakhdar Bentobbal et de Krim Belkacem.

AprĂšs le premier message du film sur l’amendement des tortionnaires, le second semble signifier que les combattants de la libertĂ© ne sont eux non plus pas au dessus de tout reproche; Ă  la diffĂ©rence prĂšs que le colonialisme dans le film n’est impliquĂ© dans le crime qu’au niveau subalterne, ce qui Ă©videmment ne correspond pas Ă  la rĂ©alitĂ©, l’Etat français Ă  son plus haut niveau ayant dĂ©lĂ©guĂ© la responsabilitĂ© du maintien de l’ordre, et mĂȘme de la police, Ă  l’armĂ©e.

Cependant, Fanon apprend par le FLN l’assassinat de son ami et il s’exĂ©cute contre l’avis de son Ă©pouse lorsqu’il lui est demandĂ© de prĂ©ciser sur les colonnes d’El Moudjahid qu’il est tombĂ© au champ d’honneur. Ainsi, en devient-il le complice moral tout en se retrouvant, bien Ă  l’abri Ă  Tunis, dans la mĂȘme situation confortable bourgeoise de ceux que son ami critiquait.

On finit toujours par ĂȘtre rattrapĂ© par ses actes

Le troisiĂšme message est donc clair: les militants tiers-mondistes ont un humanisme sĂ©lectif, particuliĂšrement quand il s’agit de sauvegarder leurs intĂ©rĂȘts. Prompts Ă  se dresser contre le colonisateur, ils n’ont pas le courage de dĂ©noncer les crimes des colonisĂ©s. C’est oublier un peu vite que le Docteur Fanon aurait pu accomplir sa mission Ă  Blida sans faire de vagues, dans la perspective d’une brillante carriĂšre Ă  son retour en France. Mais toujours selon le film, devenu un rouage de la propagande du FLN, il n’a plus aucune utilitĂ©. Il finit par ĂȘtre puni par le destin en Ă©tant rattrapĂ© par la maladie, dont le souvenir de la chasse aux crabes de son enfance qui l’avait marquĂ© au visage symbolise le cancer. Ainsi les crabes qui avaient souffert se vengent-ils de lui, le mĂ©decin, et pourrait-on dire, par substitution Ă  son ami assassinĂ©. Et le film semble signifier ainsi qu’on finit toujours par ĂȘtre rattrapĂ© par ses actes. Et tout compte fait, le tableau reprĂ©sentant la mangrove martiniquaise qui occupe l’écran Ă  plusieurs reprises, parfois teintĂ©e de rouge, Ă©voque Ă  la fois une protection, mais aussi un piĂšge, par son caractĂšre inextricable, et pas seulement pour les crabes qui y vivent.

La mangrove serait ainsi la France qui protĂšge et le piĂšge dont on ne peut se sortir, son colonialisme meurtrier, pourrait-on dire autant que la chasse aux crabes, qui en constituent les habitants naturels. Autrement dit, la colonisation ne serait pas ce mal absolu, il faudrait encore en rechercher le bon cĂŽtĂ©, Ă  la maniĂšre de Nicolas Sarkozy. Mais aprĂšs nous avoir suggĂ©rĂ© que sans le colonialisme, le psychiatre martiniquais ne serait jamais arrivĂ© Ă  Blida, et que sa conscience humaine n’aurait pu surmonter ses prĂ©jugĂ©s culturels et sociologiques, on finit par nous dire que dĂ©cĂ©dĂ© en dĂ©cembre 1961, il a Ă©tĂ© enterrĂ© Ă  sa demande clandestinement en AlgĂ©rie dans un lieu tenu secret, au pied d’un olivier, symbole de paix, selon le rite musulman, la terre du paysage Ă©tant la libertĂ©, et l’ocĂ©an qu’il contemplait l’éternitĂ©.

Le Martiniquais colonisĂ© et rĂ©voltĂ© n’a donc rien gagnĂ© Ă  abandonner la France et Ă  passer du cĂŽtĂ© des AlgĂ©riens, dont l’État indĂ©pendant n’a Ă©prouvĂ© aucun intĂ©rĂȘt Ă  cĂ©lĂ©brer la mĂ©moire des Français qui ont luttĂ© pour son indĂ©pendance.  Et ultime constat d’échec, on nous prĂ©cise que son Ă©pouse qui l’a soutenu dans son combat, s’est suicidĂ©e, 29 ans aprĂšs. En AlgĂ©rie? La question mĂ©rite d’ĂȘtre posĂ©e.

Naturellement ce film centrĂ© sur la personnalitĂ© professionnelle de ce mĂ©decin martiniquais idĂ©aliste plongĂ© dans le contexte mĂ©dical colonial de l’époque est trĂšs Ă©mouvant. Son but n’a jamais Ă©tĂ© de mettre en exergue les Ă©crits et la pensĂ©e du militant anticolonialiste tiers-mondiste, dont on ne connaĂźtra que quelques passages significatifs dictĂ©s Ă  son Ă©pouse.

Révolution et lutte fratricide pour le pouvoir

On comprendra  sans le justifier le choix du scĂ©nariste d’aborder la rĂ©volution algĂ©rienne sous l’angle de la lutte fratricide pour le pouvoir, dont il estime que la mort d’Abane Ramdane a marquĂ© un coup d’arrĂȘt Ă  l’avĂšnement Ă©ventuel de la dĂ©mocratie dans le pays devenu indĂ©pendant.

On peut dĂ©plorer que des Ă©vĂšnements importants impliquant l’Etat français aient Ă©tĂ© passĂ©s sous silence comme la bataille d’Alger de 1957, le putsch des gĂ©nĂ©raux de 1961, la guerre civile dĂ©clenchĂ©e par l’Organisation armĂ©e secrĂšte (OAS) contre le pouvoir gaulliste, ou la tuerie de la Rue d’Isly de 1962 dont les victimes ont Ă©tĂ© françaises, abattues par l’armĂ©e française. Ils auraient pu justifier mĂȘme Ă  postĂ©riori les choix du psychiatre, dont il semble qu’on ait voulu au contraire dĂ©montrer la vanitĂ©, Ă  l’époque de Donald Trump et du mouvement anti-Woke, par une relecture sommaire de l’Histoire, relativisĂ©e en Ă©tant centrĂ©e sur l’expĂ©rience personnelle d’un personnage faillible. Un anachronisme est significatif de l’imprĂ©cision du film, cette affiche entrevue, «L’OAS veille», qui, avant 1961, ne pouvait  donc exister Ă  l’époque oĂč le mĂ©decin occupait encore ses fonctions Ă  Blida. A voir tout de mĂȘme en ayant conscience de cela! 

* Médecin de libre pratique.

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Tunisie | L’historien Habib Kazdaghli trahi par ses collùgues

21. April 2025 um 07:02

Une nouvelle cabale est menĂ©e depuis quelques jours par des Ă©tudiants d’extrĂȘme-gauche ainsi que des nationalistes arabes et des islamistes contre l’historien Habib Kazdaghli suite Ă  la rumeur d’un hommage Ă  son parcours acadĂ©mique dont des enseignants du dĂ©partement d’histoire de la FacultĂ© des Lettres de Manouba auraient simplement fait la proposition, et ce dont le principal intĂ©ressĂ© n’a mĂȘme pas Ă©tĂ© informĂ©.

Nous reproduisons ci-dessous, pour information, la traduction du communiquĂ© publiĂ© Ă  ce propos par le conseil scientifique de ladite FacultĂ©, oĂč l’historien a exercĂ© pendant plus de 35 ans et dont il a Ă©tĂ© doyen pendant 7 ans. Conseil, , urgent et extraordinaire, qui a Ă©tĂ© tenu le 15 avril 2025.

Dans une volontĂ© Ă©vidente de mĂ©nager la chĂšvre et le chou, le communiquĂ© reprend implicitement l’accusation de «normalisation» avec lsraĂ«l souvent lancĂ©e contre Habib Kazdaghli, spĂ©cialiste d’histoire des minoritĂ©s en Tunisie, y compris la minoritĂ© juive, et qui est parfois amenĂ© Ă  participer Ă  des sĂ©minaires internationaux oĂč participent aussi des historiens du monde entier, y compris d’IsraĂ«l.  

En fait, le conseil scientifique, qui est censĂ© dĂ©fendre les libertĂ©s acadĂ©miques et l’honneur outragĂ© d’un collĂšgue, dont le portrait a mĂȘme Ă©tĂ© dĂ©chirĂ© dans l’enceinte de l’universitĂ©, a prĂ©fĂ©rĂ© cĂ©der aux demandes populistes et dogmatiques de quelques Ă©tudiants au nom d’un soi-disant soutien Ă  la cause palestinienne et aux martyrs de Gaza, mĂ©langeant ainsi, au passage, torchons et serviettes.

*

Nous, membres du Conseil scientifique Ă©largi, prĂ©sents lors de la sĂ©ance urgente et extraordinaire tenue le 15 avril Ă  la suite de la grĂšve des Ă©tudiants qui a eu lieu les 14 et 15 avril 2025, dans le contexte d’un nouveau au dĂ©bat au sujet de la question de la normalisation, confirmons ce qui suit :

– Le renouvellement de notre attachement Ă  nos postions constantes et dĂ©cisives et Ă  notre rejet catĂ©gorique de la normalisation avec l’entitĂ© sioniste ainsi qu’à ses institutions acadĂ©miques, et notre ferme appui au peuple palestinien dans la dĂ©fense de sa juste cause.

– Contrairement Ă  la proposition d’hommage Ă  rendre Ă  Habib Kazdaghli et qui a Ă©tĂ© formulĂ©e dans une atteinte flagrante Ă  la dĂ©cision du Conseil scientifique tenu le 12 avril 2023, nous nions catĂ©goriquement toute intention d’honorer toute autre personnes dont les soupçons de normalisation sont avĂ©rĂ©s.

– Le laboratoire RĂ©gions et ressources patrimoniales en Tunisie : approches interdisciplinaires nie tout lien avec toute activitĂ©, relation ou convention avec l’entitĂ© sioniste et avec ceux qui la soutiennent. Il s’engage en consĂ©quence Ă  mener les investigations nĂ©cessaires et urgentes et Ă  prendre des mesures dĂ©cisives (Ă©nergiques) Ă  l’encontre de tout membre dont l’implication dans la normalisation est avĂ©rĂ©e.

– Nous insistons sur notre soutien inconditionnel aux luttes lĂ©gitimes de nos Ă©tudiants contre la normalisation et Ă  leur appui Ă  la cause palestinienne et confirmons notre engagement constant Ă  les dĂ©fendre contre toutes les formes de harcĂšlement, contre les menaces et le dĂ©nigrement.

– La facultĂ© se rĂ©serve le droit de poursuivre toute personne qui utilise ses logos et les logos des laboratoires dans les activitĂ©s suspectes et sans autorisation.

– Appelons les directeurs des laboratoires, les directeurs des dĂ©partements ainsi que les chercheurs au respect accru des manuels de procĂ©dures de la recherche et Ă  enquĂȘter au sujet de toute activitĂ© avant de commencer Ă  l’organiser ou Ă  inviter qui que ce soit ou toute personne Ă  y assister ou Ă  y participer.

– RĂ©itĂ©rons notre appel aux enseignants et chercheurs appartenant Ă  la facultĂ© pour qu’ils ne s’aventurent pas dans la participation Ă  des sĂ©minaires suspects aussi bien sur le plan local qu’international.

– Notre soutien pour la cause palestinienne et notre refus de la normalisation ne sont incompatibles ni avec le principe des libertĂ©s acadĂ©miques ni avec le respect du corps enseignant des dĂ©partements et des traditions bien ancrĂ©s dans la facultĂ©.

Vive l’universitĂ© tunisienne fidĂšle Ă  la cause palestinienne juste.

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Gestern — 20. April 2025Haupt-Feeds

Tunisie | Le calme rĂšgne toujours Ă  El-Amra

20. April 2025 um 12:38

Selon Houssem Eddine Jebabli, les forces de sĂ©curitĂ© ont pris le contrĂŽle total de la rĂ©gion d’El-Amra dans le gouvernorat de Sfax, aprĂšs le dĂ©mantĂšlement des camps abritant plus 7000 migrants irrĂ©guliers subsahariens. (Ph. 160 migrants ont Ă©tĂ© rapatriĂ©s de Tunisie cette semaine dans le cadre du programme de retour volontaire).

Dans une dĂ©claration Ă  l’Agence Tunisie-Afrique-Presse (TAP), en marge d’un point de presse samedi 19 avril 2025, au siĂšge de la direction gĂ©nĂ©rale de la Garde nationale Ă  Laouina, le porte-parole de la direction gĂ©nĂ©rale de la Garde nationale a indiquĂ© que la situation Ă©tait dĂ©sormais normale et qu’«aucun retour au chaos» qui rĂ©gnait antĂ©rieurement dans cette zone et dont se sont longtemps plaints les riverains, ni Ă  la reconstruction de camps informels ne serait tolĂ©rĂ©. Il y a une semaine, des centaines de migrants ont Ă©tĂ© interpellĂ©s en possession d’armes blanches, destinĂ©es Ă  attaquer les forces de l’ordre, a-t-il expliquĂ©.

Par ailleurs, plus de 160 migrants ont Ă©tĂ© rapatriĂ©s cette semaine dans le cadre du programme de retour volontaire lancĂ© le 4 avril, en coordination avec des organisations internationales. Les opĂ©rations se poursuivent sous la supervision du ministĂšre de l’IntĂ©rieur.

Face Ă  la dĂ©gradation des conditions sanitaires, une campagne de dĂ©sinfection a Ă©galement Ă©tĂ© menĂ©e avec l’appui de la santĂ© publique et du Croissant-Rouge. Et les autoritĂ©s ont assurĂ© avoir fourni des soins mĂ©dicaux aux migrants vulnĂ©rables, notamment les femmes enceintes et les enfants.

Avec Tap.

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Affaire de complot | Le détail des condamnations

20. April 2025 um 11:57

La 5e chambre criminelle spĂ©cialisĂ©e dans les affaires du terrorisme auprĂšs du tribunal de premiĂšre instance de Tunis a prononcĂ©, tard dans la nuit de vendredi 18 avril 2025, des peines de prison Ă  l’encontre des accusĂ©s dans l’affaire dite du «complot contre la sĂ»retĂ© de l’État».

Les peines varient entre 4 et 66 ans de réclusion, a indiqué le substitut du procureur de la République auprÚs du PÎle judiciaire de lutte contre le terrorisme dans une déclaration à Tap.

D’aprĂšs une liste nominative publiĂ©e ce samedi par l’avocat Abdessattar Messaoudi, membre du collectif de dĂ©fense, les condamnations concernent 37 accusĂ©s, certains sont dĂ©tenus, d’autres en libertĂ© provisoire.

Pour les accusĂ©s en fuite, les peines ont Ă©tĂ© assorties de l’exĂ©cution immĂ©diate.

Trois accusĂ©s ont Ă©tĂ© radiĂ©s du dossier aprĂšs avoir formĂ© un pourvoi en cassation contre la dĂ©cision de la chambre d’accusation de la cour d’appel.

Il s’agit de Riadh ChaĂŻbi (en libertĂ©), Kamel Jendoubi (en fuite), et Noureddine Ben Ticha (en fuite).

Les charges retenues contre les accusĂ©s portent sur des infractions graves, dont le complot contre la sĂ»retĂ© de l’État, constitution et appartenance Ă  une organisation terroriste, atteinte visant Ă  changer la forme du gouvernement ou Ă  inciter les citoyens Ă  s’entre-tuer, troubles, meurtres et pillages liĂ©s Ă  des crimes terroristes et atteinte Ă  la sĂ©curitĂ© alimentaire et Ă  l’environnement.

Liste des condamnés :

· Kamel Letaïef (détenu) : 66 ans;

· Khayam Turki (détenu) : 48 ans;

· Noureddine Bhiri (détenu): 43 ans;

· Issam Chebbi (détenu): 18 ans;

· Jawher Ben Mbarek (détenu): 18 ans;

· Ghazi Chaouachi (détenu): 18 ans;

· Ridha Belhadj (détenu): 18 ans;

· Abdelhamid Jelassi (détenu) : 13 ans;

· Fathi Hattab Slama (détenu): 4 ans;

· Ahmed Néjib Chebbi (liberté): 18 ans;

· Chaïma Issa: 18 ans;

· Mohamed Lazhar Akremi (en liberté): 8 ans;

· Chokri Bahriya (en liberté): 13 ans;

· Ayachi Hamami (en liberté): 8 ans;

· Mohamed El Hamdi (en liberté): 13 ans;

· Riadh Chaïbi (en liberté): radié;

· Noureddine Boutar (liberté): 10 ans;

· Ridha Charfeddine (détenu dans une autre affaire): 16 ans;

· Sahbi Atig (détenu dans une autre affaire): 13 ans;

· Essaied Ferjani (détenu dans une autre affaire): 13 ans;

· Kamel El Bedoui (détenu dans une autre affaire): 13 ans;

· Mohamed Bedoui (liberté): 13 ans;

· Ali El Hlioui (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Hamza Meddeb (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Monji Dhaouadi (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Kamel El Guizani (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Ridha Idriss (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Mustapha Kamel Nabli (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Mohamed Kamel Jendoubi (en fuite): radié;

· Noureddine Ben Ticha (en fuite): radié;

· Kawther El Daassi (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Abdelraouf Khalfallah (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Abdelmajid Ezzar (en fuite) : 33 ans avec exécution immédiate:

· Tasnime Kheriji (en fuite) : 33 ans avec exécution immédiate;

· Nadia Akacha (en fuite) : 33 ans avec exécution immédiate;

· Karim Guellati (liberté): 25 ans;

· Rafik Chaùbouni (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Najla Letaief (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Bochra Belhaj Hmida (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate;

· Bernard-Henri Lévy (en fuite): 33 ans avec exécution immédiate.

D’aprùs Tap.

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Néjib et Issam Chebbi condamnés à 18 ans de prison, le jour de commémoration de la mort de leur pÚre

20. April 2025 um 10:57

Issam Chebbi, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Parti RĂ©publicain, et son frĂšre aĂźnĂ© NĂ©jib Chebbi, prĂ©sident du Front national du salut, ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă  18 ans de prison dans l’affaire dite de «complot contre l’Etat», samedi 19 avril 2025, le jour mĂȘme de la commĂ©moration du dĂ©cĂšs de leur pĂšre, Abdelaziz Chebbi, l’ancien bĂątonnier de l’Ordre des avocats.

C’est ce qu’a rapportĂ© Faiza Rahem, l’épouse d’Issam Chebbi, dans un poste Facebook sous le titre «C’est ainsi que l’on enterre la justice» oĂč elle Ă©crit que l’ancien bĂątonnier «avait appris Ă  ses enfants l’amour de la patrie, l’attachement Ă  la vĂ©ritĂ©, Ă  la libertĂ© et Ă  la dignité», ajoutant que «NĂ©jib et Issam Chebbi ont Ă©copĂ© de dix-huit ans de prison pour avoir seulement exprimĂ© leur opinion et fait face au despotisme».

«MalgrĂ© la douleur et le choc de ce verdict injuste, nous sommes plus dĂ©terminĂ©s qu’auparavant Ă  poursuivre sur la mĂȘme voie. L’injustice ne nous fera pas peur et la rĂ©pression ne nous dĂ©tournera pas du droit qui ne saurait ĂȘtre vaincu car celui qui avance sur la voie de la libertĂ© ne saurait revenir en arriĂšre», a Ă©crit Faiza Rahem dans son poste. Et d’ajouter : «Je suis certaine que si leur pĂšre Ă©tait encore vivant, il aurait gardĂ© la tĂȘte haute et il leur aurait dit ‘‘Je suis fier de vous’’. Car celui qui a formĂ© des hommes qui ne nĂ©gocient pas quand il s’agit de principes ne meurt pas. Et celui qui enfantĂ© des militants qui font passer la patrie avant leur libertĂ©, reste vivant au fond de nous et au fond de chacun qui croit encore que la Tunisie mĂ©rite mieux».

Rappelons qu’Issam Chebbi est incarcĂ©rĂ© Ă  la prison de Mornaguia depuis avril 2023 et que NĂ©jib Chebbi Ă©tait, au moment de sa condamnation, en Ă©tat de libertĂ©.         

I. B.

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RabĂąa AbdelkĂ©fi | «Un procĂšs qui a mis Ă  mort la Justice»

20. April 2025 um 10:11

Commentant les lourdes peines allant jusqu’à 66 ans de prison dĂ©cidĂ©e hier, samedi 19 avril 2025, contre la quarantaine de prĂ©venus dans l’affaire dite de «complot contre l’Etat», l’écrivaine et universitaire RabĂąa AbdelkĂ©fi a publiĂ© le poste suivant oĂč elle parle d’un procĂšs qui a «mis Ă  mort la Justice».

«Aux dĂ©tenus politiques ou d’opinion, quel que soit leur bord, Ă  ceux qui me sont proches comme Ă  ceux que je ne connais pas, Ă  leurs familles, Ă  leurs amis, Ă  ceux qui les soutiennent, Ă  ceux qui aspirent Ă  vivre dans un pays dĂ©mocratique, ma compassion et mon indĂ©fectible soutien.

«L’iniquitĂ© de ce procĂšs blesse la citoyenne que je croyais pouvoir ĂȘtre et, s’il a mis Ă  mort la Justice, il n’aura rĂ©ussi qu’à exacerber notre rĂ©volte, notre capacitĂ© de rĂ©sistance aux passe-droits, aux abus de pouvoir, Ă  la rĂ©pression, au musellement des mĂ©dias et des voix libres.

Sachez que nous sommes Ă  vos cĂŽtĂ©s et que nous partageons le sentiment d’accablement qui vous touche comme votre volontĂ© Ă  faire face Ă  l’adversitĂ©.»

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La Tunisie doit parer à la baisse des revenus d’exportation de l’huile d’olive

20. April 2025 um 08:51

Les recettes d’exportation de l’huile d’olive tunisienne sont en baisse de 25,8% par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode de la campagne 2023/2024, avec 2 126,2 millions de dinars tunisiens (644 millions d’euros) enregistrĂ©es au terme des cinq premiers mois de la campagne 2024/2025 (Ă  fin mars 2025).

Imed Bahri

C’est ce que rĂ©vĂšlent les donnĂ©es publiĂ©es par l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), soulignant que cette baisse a Ă©tĂ© enregistrĂ©e malgrĂ© l’augmentation de 46,3% des quantitĂ©s exportĂ©es (157 200 tonnes Ă  fin mars 2025). Elle s’explique par la forte rĂ©duction du prix moyen de l’huile d’olive en mars 2025 (- 54% par rapport au mĂȘme mois de la campagne prĂ©cĂ©dente), avec une variation entre 8 et 18,4 dinars/kg (2,42 – 5,57 euros/kg), selon la catĂ©gorie.

Les quantitĂ©s d’huile d’olive conditionnĂ©es ne reprĂ©sentent que 10,2% du volume exportĂ©.

Des perspectives peu rassurantes

L’Onagri fait Ă©tat d’une quasi-stagnation de la part d’huile conditionnĂ©e exportĂ©e par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode de la campagne prĂ©cĂ©dente. La catĂ©gorie de l’huile d’olive extra vierge reprĂ©sente Ă  elle seule 82,7 % du volume total exportĂ©. Seulement 15,8% du chiffre d’affaires provient des exportations d’huile d’olive conditionnĂ©e

Le marchĂ© europĂ©en attire la plus grande part des exportations tunisiennes d’huile d’olive (60,8%), suivi de l’AmĂ©rique du Nord (23,2%) et de l’Afrique avec seulement 9,8%.

Le principal importateur d’huile d’olive tunisienne est l’Italie, avec une part de 29,8% des quantitĂ©s exportĂ©es au cours des cinq premiers mois de la campagne 2024/2025, suivie de l’Espagne (26,9%) et des Etats-Unis (18,6%).

Quant à l’huile d’olive biologique, le volume d’exportation a atteint 30 000 tonnes, pour une valeur d’environ 411,2 millions de dinars tunisiens (124,6 millions d’euros à fin mars 2025).

Toutefois, la part de l’huile d’olive biologique conditionnĂ©e ne dĂ©passe pas 4% du volume total d’huile d’olive biologique exportĂ©e. Le prix moyen de l’huile d’olive biologique Ă©tait de 13,70 dinars/kg (4,15 euros/kg), avec une fourchette comprise entre 13,51 dinars/kg (4,09 euros/kg) pour l’huile en vrac et 18,12 dinars/kg (5,49 euros/kg) pour l’huile conditionnĂ©e.

Le principal importateur d’huile d’olive biologique tunisienne est l’Italie, avec 60% des quantitĂ©s exportĂ©es, suivie de l’Espagne (20%) et des Etats-Unis (11%).

Des solutions alternatives Ă  rechercher

Enfin, l’imposition rĂ©cente par l’administration amĂ©ricaine d’un droit de douane de 28% aux importations en provenance de la Tunisie va se rĂ©percuter nĂ©gativement sur les exportations tunisiennes vers les Etats-Unis, qui sont majoritairement constituĂ©es d’huile d’olive, et Ă  un degrĂ© moindre de dattes et de produits d’artisanat.

Le dĂ©but de rĂ©cession observĂ© dans l’économie mondiale, et notamment en Europe, qui absorbe entre 70 et 80% des exportations tunisiennes ne va pas arranger les choses non plus pour ce qui reste de cette annĂ©e et le dĂ©ficit de la balance commerciale tunisienne, dĂ©jĂ  astronomique, va s’aggraver davantage. Ce qui ne va pas arranger les finances publiques, trĂšs mal en point avec un fort endettement public, sachant que les recettes d’exportation de l’huile d’olive ont souvent aidĂ© Ă  soulager le dĂ©sĂ©quilibre de la balance extĂ©rieur.

Avis de tempĂȘte donc Ă  l’horizon, et les autoritĂ©s sont averties : elles doivent trouver des solutions de rechange Ă  la baisse attendue des exportations d’huile d’olive. Sinon, bonjour tristesse !

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‘‘Le dimanche de Bouvines’’ | Les paradoxes de la mĂ©moire. Victoire de la France, dĂ©faite de l’Europe

20. April 2025 um 08:20

Qui a jamais entendu parler de Bouvines en France? Pourtant ce village de la Flandre française situĂ© au sud est de Lille a Ă©tĂ© le siĂšge en 1214 d’une grande bataille impliquant le prĂ©tendant Ă  l’empire germanique Otton IV soutenu par les comtes de Flandre, de Boulogne, de Salisbury, tous financĂ©s par le Roi d’Angleterre, contre le Roi de France Philippe dit l’Auguste ou bien le conquĂ©rant, appuyĂ© par le Pape, qui avec l’aide de la Bourgogne avait rĂ©ussi Ă  annexer au Nord la Normandie, et au Sud le Maine, aux dĂ©pens des Anglais.

Dr Mounir Hanablia *

Le problĂšme entre Français et Anglais avait dĂ©butĂ© le jour oĂč le Duc de Normandie Guillaume avait conquis en 1066 le trĂŽne d’Angleterre. Le Royaume qui se rĂ©sumait en l’üle de France actuelle s’était trouvĂ© encerclĂ© entre les possessions anglaises Ă  l’ouest, et les Allemands Ă  l’est.

A cela s’étaient ajoutĂ©es les menĂ©es du pape menacĂ© dans ses Ă©tats italiens par le mariage de l’hĂ©ritiĂšre des Normands de Sicile avec l’empereur germanique Henry VI.

Ainsi la curie romaine avait essayĂ© de jouer les candidats au trĂŽne de l’empire germanique les uns contre les autres, au besoin en les excommuniant lorsqu’ils se rĂ©vĂ©laient indociles, afin de les affaiblir et d’interdire toute intervention extĂ©rieure indĂ©sirable dans les affaires italiennes qui aurait menacĂ© les intĂ©rĂȘts de la papautĂ©.

Il y avait donc en ces temps lĂ  quatre nƓuds d’intrigues au dessus de la couronne de France: l’empereur germanique Otton, son oncle maternel le Roi d’Angleterre, le Pape, et les nobles thĂ©oriquement vassaux du Roi de France mais jaloux, peu dĂ©sireux de laisser celui-ci intervenir dans leurs affaires et prĂ©fĂ©rant faire partie d’un empire rĂ©gi par des liens lĂąches dont l’empereur est Ă©lu, que d’un royaume dont le souverain accapare tous les pouvoirs.

Dans ces conditions, ce dernier n’avait eu d’autre choix que d’essayer d’atteindre l’embouchure du Rhin Ă  travers les Pays Bas afin d’interdire Ă  ses adversaires autant l’accĂšs Ă  la mer que l’établissement de liens commerciaux sur le continent indispensables Ă  la survie de la couronne anglaise. Et c’est ainsi qu’il s’était assurĂ© l’inimitiĂ© des Flamands qui en tiraient leurs richesses.

La bataille décisive

Le Roi de France, au dĂ©cours de l’une de ses chevauchĂ©es en Flandre, s’était retrouvĂ© coincĂ© face Ă  des adversaires qu’il n’attendait pas, et sa tentative de faire retraite en Ă©vitant la bataille fut stoppĂ©e net  au pont de Bouvines faute du temps nĂ©cessaire pour faire traverser son armĂ©e et s’échapper.

Les pĂ©ripĂ©ties de la bataille n’ont que peu d’intĂ©rĂȘt. Disons que l’armĂ©e de France Ă©tait principalement composĂ©e de nobles et de chevaliers rompus au combat par la pratique des tournois en temps de paix. Celle de ses adversaires Ă©tait en grande partie composĂ©e de soldats issus du peuple dont la guerre Ă©tait devenue le mĂ©tier et qui se vendaient au plus offrant.

DĂ©tail important, les chevaliers et les nobles lorsqu’ils combattaient essayaient d’épargner leurs propres vies de nobles. Le but Ă©tait en effet d’obtenir les rançons qui  dĂ©dommageraient des frais de la guerre, et pour cela il fallait bien garder vivants les prisonniers. Par contre, lorsqu’ils avaient affaire Ă  des gens du peuple, ils n’hĂ©sitaient pas Ă  les massacrer car ils ne se considĂ©raient pas tenus de respecter les lois de la chevalerie face Ă  des gens qu’ils considĂ©raient comme des usurpateurs dans une activitĂ© selon eux leur est rĂ©servĂ©e, la guerre.

Il y avait donc en ces temps-lĂ  certaines lois du combat qui faisaient partie du code de la chevalerie, celui de ne pas s’attaquer aux non combattants, aux prĂȘtres, aux civils ainsi qu’on les appelle aujourd’hui et naturellement ces lois Ă©taient en grande partie inspirĂ©es par l’Eglise, dĂ©sireuse sans doute de prĂ©server ses biens ainsi que les vies de ses membres.

L’Eglise pour atteindre ce but n’avait pas hĂ©sitĂ© Ă  s’impliquer dans ce qu’on avait appelĂ© la querelle des investitures, qui n’était rien d’autre qu’une tentative d’assujettir les Rois Ă  ses propres intĂ©rĂȘts, essentiellement politiques en Italie ainsi qu’on l’a vu et n’ayant rien Ă  voir avec la religion.

Ainsi pour en revenir au pont de Bouvines, le Roi de France, plutĂŽt prudent, avait dĂ» faire front et offrir la bataille Ă  ses ennemis, de surcroĂźt un dimanche, un jour oĂč les chrĂ©tiens Ă©vitent habituellement de faire la guerre, pour Ă©viter d’offenser leur dieu.

Il est naturellement difficile de dire ce qui s’y est rĂ©ellement passĂ©, malgrĂ© l’abondance des rĂ©cits. Ce qui est sĂ»r, c’est que l’empereur germanique a fini par s’enfuir et que les nobles français fĂ©lons ont Ă©tĂ© faits prisonniers. Par contre, comme prĂ©vu, il y eut un massacre de la piĂ©taille qui avait entourĂ© l’empereur pour l’empĂȘcher d’ĂȘtre pris.

D’oĂč vient-il que ces brabançons n’aient pas hĂ©sitĂ© Ă  sacrifier leurs vies pour le salut de celui qui Ă©tant saxon n’était aprĂšs tout qu’un Ă©tranger? C’est bien sans doute lĂ , confirmation de leur intĂ©rĂȘt, beaucoup plus Ă  dĂ©fendre leurs libertĂ©s communales plus Ă  mĂȘme d’ĂȘtre respectĂ©es sous l’empire, que de subir le joug du Roi de France. Et la ville de Lille, dont nul aujourd’hui ne songerait Ă  contester l’appartenance au territoire français, a, aprĂšs Bouvines, chĂšrement payĂ© sa fidĂ©litĂ© au pays flamand.

Ainsi on avait eu dĂšs cette Ă©poque une confrontation de deux modĂšles politiques, celui fĂ©dĂ©ral allemand et celui centralisateur français. C’est nĂ©anmoins la reprĂ©sentation de la journĂ©e de Bouvines qui va Ă  travers les Ăąges inspirer le plus de rĂ©flexions.

Un sentiment national né au forceps

D’affrontement entre le bien français soutenu par le pape, et le mal germanique excommuniĂ© par lui, le conflit glisse au fil des siĂšcles pour aboutir Ă  l’ennemi hĂ©rĂ©ditaire pour qui chaque guerre suscite la suivante, depuis celle de trente ans jusqu’à la seconde guerre mondiale.

Entretemps le sentiment national est nĂ© au forceps, et il faut noter comment le triomphe du Roi Philippe Auguste sur le champ de bataille qui ne concernait somme toute que la noblesse restĂ©e fidĂšle, a Ă©tĂ© plus tard fĂȘtĂ© par ce que l’on nommait le tiers-Ă©tat sans aucun doute entraĂźnĂ© par le clergĂ©, Ă  commencer par les forces montantes de la bourgeoisie naissante.

Ainsi le sentiment national français est nĂ© d’une imposture, l’assimilation des intĂ©rĂȘts de la noblesse par la bourgeoisie. De cet Ă©vĂšnement, la narration du rĂ©cit national a fait plus tard aprĂšs la rĂ©volution bourgeoise de 1789 un conflit de l’État royal centralisateur contre la fĂ©odalitĂ© jalouse de ses privilĂšges, assimilĂ©e aux forces de la dĂ©sintĂ©gration et de l’anarchie. C’est d’autant plus remarquable qu’en Angleterre, une annĂ©e aprĂšs Bouvines, la fĂ©odalitĂ© soulevĂ©e contre le Roi Jean sans Terre, en avait arrachĂ© la Magna Carta, la Grande Charte, prĂ©curseur de toutes les Constitutions du monde moderne.

Il faut dire qu’en Angleterre, la lutte contre l’absolutisme royal avait dĂ©butĂ© avec le conflit entre Henry II et l’archevĂȘque de Canterbury Thomas Beckett, alors qu’au contraire en France, cet absolutisme s’était appuyĂ© sur l’Eglise et avait servi Ă  consolider l’Etat circonscrit Ă  l’origine en Ăźle de France, pour assurer son expansion, en particulier vers le Midi, afin de coloniser d’autres peuples, en particulier l’Occitan, qui parlaient une autre langue, Ă©taient dotĂ©s d’une autre culture, et parfois pratiquaient une religion diffĂ©rente.

Si le Royaume de l’üle de France est finalement devenu la France, c’est parce que la lĂ©gitimitĂ© de son Roi avait Ă©tĂ© consacrĂ©e Ă  travers Clovis puis Charlemagne par l’Eglise catholique romaine en tant qu’hĂ©ritier reconnu des Empereurs Romains. Et c’est ce prestige lĂ  qui a permis au Roi de Paris de triompher de tous les ducs, comtes, rois, empereurs, afin de devenir le Roi de France.

Il demeure nĂ©cessaire de le rappeler pour deux raisons. La premiĂšre est que la France a beau ĂȘtre officiellement laĂŻque, elle ne pourra jamais oublier tout ce qu’elle doit Ă  l’Eglise dans son unification. La seconde est que si le Roi de France n’avait pas existĂ© ou avait Ă©chouĂ©, l’Europe occidentale serait probablement une kyrielle de peuples et de principautĂ©s qui n’auraient pas Ă©prouvĂ© le besoin de se fĂ©dĂ©rer face Ă  un ennemi puissant; elle aurait glissĂ© beaucoup plus facilement vers une structure de type confĂ©dĂ©ral, une Ă©ventualitĂ© difficile Ă  rĂ©aliser avec la division actuelle de la communautĂ© europĂ©enne en Etats-nations que les cas de la Catalogne et de l’Ecosse ne font que confirmer.

Pour tout dire, si l’Etat Nation français n’existait pas, l’Europe ne s’en porterait pas plus mal.

* Médecin de libre pratique.

‘‘Le dimanche de Bouvines (27 juillet 1214)’’, de Georges Duby, Ă©ditions Gallimard, Paris 11 avril 1985.

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L’AICS prĂ©sente ses programmes de soutien Ă  l’emploi des jeunes en Tunisie

20. April 2025 um 08:16

CrĂ©er des emplois dĂ©cents Ă  court terme en partenariat avec le secteur privĂ© et renforcer la formation professionnelle et l’employabilitĂ© des jeunes Tunisiens.

Tels sont les objectifs du programme intitulĂ© «Soutien Ă  la formation et Ă  l’emploi des jeunes», financĂ© par la coopĂ©ration italienne, qui adopte une approche intĂ©grĂ©e, dont le premier comitĂ© de pilotage (Copil) s’est tenu Ă  Tunis, le 16 avril 2025, en prĂ©sence du ministre tunisien de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, de l’ambassadeur d’Italie Ă  Tunis, Alessandro Prunas, et de la directrice de l’Agence italienne de coopĂ©ration au dĂ©veloppement (AICS) Ă  Tunis, Isabella Lucaferri.

L’initiative est promue par des organisations de la sociĂ©tĂ© civile italienne, en partenariat avec le ministĂšre tunisien de l’Emploi et de la Formation professionnelle et ses structures de tutelle, Ă  travers quatre projets spĂ©cifiques intitulĂ©s : «Former : formation et orientation pour le renforcement des professions et de l’emploi en milieu rural» mis en Ɠuvre par Tamat Tunisie, Helpcode – le droit d’ĂȘtre enfant, Arcs Culture solidali et Terre des Hommes Italia; «Dynamo : activation des parcours de formation, de travail et d’auto-emploi pour les jeunes tunisiens dans le secteur mĂ©canique» créé par WeWorld Global et Elis ; «Nasij : nouvelles alternatives durables pour l’inclusion des jeunes dans le secteur textile» coordonnĂ© par Cospe Maghreb et Cefa Tunisie; et «Destination emploi : renforcer l’éducation et l’emploi pour l’inclusion socio-Ă©conomique des jeunes Tunisiens dans le secteur du tourisme responsable et durable» mis en Ɠuvre par Avsi, Oxfam Italia et Oxfam Novib.

Le premier Copil a reprĂ©sentĂ© une opportunitĂ© de renforcer la coordination avec les structures du ministĂšre, un Ă©lĂ©ment considĂ©rĂ© comme fondamental pour maximiser l’impact du programme sur le territoire, a annoncĂ© l’AICS dans un communiquĂ©, soulignant que l’initiative dĂ©montre l’engagement conjoint envers l’avenir des jeunes Tunisiens dans le cadre de la coopĂ©ration bilatĂ©rale.

D’aprùs Ansamed.

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La présence culturelle italienne en Tunisie en photos

20. April 2025 um 07:59

Une exposition intitulĂ©e « Daccourdou Â» se tiendra du 25 avril au 25 juillet 2025 au MusĂ©e national du Bardo Ă  Tunis. Elle est consacrĂ©e aux aspects et formes de la prĂ©sence culturelle italienne en Tunisie.

OrganisĂ©e par l’Institut culturel italien de Tunis, en collaboration avec l’ambassade d’Italie et l’Institut national du patrimoine (INP), cette exposition vise Ă  raconter, Ă  travers la photographie contemporaine, le riche patrimoine culturel partagĂ© entre l’Italie et la Tunisie. OrganisĂ©e par Filippo Maggia, l’un des plus grands experts italiens de la photographie contemporaine, l’exposition prĂ©sente les Ɠuvres de quatre photographes de renommĂ©e internationale, Claudio Gobbi, Tommaso Fiscaletti, Giovanna Silva et Souad Mani, appelĂ©s Ă  documenter avec diffĂ©rents langages visuels la prĂ©sence culturelle italienne dans le pays du Maghreb.

Le titre, «Daccourdou», dĂ©rive d’une expression arabe tunisienne d’origine italienne, et rappelle la longue et stratifiĂ©e histoire des Ă©changes et des contaminations entre les deux rives de la MĂ©diterranĂ©e, Ă©galement Ă©vidente dans le vocabulaire quotidien tunisien.

L’exposition est divisĂ©e en quatre sections : les sites archĂ©ologiques tunisiens et les missions archĂ©ologiques conjointes italo-tunisiennes en Tunisie, actives depuis plus de soixante ans; L’architecture italienne Ă  Tunis, avec des bĂątiments conçus par des architectes italiens au dĂ©but du XXe siĂšcle; la coopĂ©ration commerciale et les liens humains entre les deux pays et enfin la mĂ©moire historique de la prĂ©sence italienne en Tunisie dans la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle.

L’exposition est rendue possible grĂące au soutien de la direction gĂ©nĂ©rale de la crĂ©ation contemporaine du ministĂšre italien de la Culture, dans le cadre de l’Avis public pour la promotion de la photographie contemporaine italienne Ă  l’étranger, et est accompagnĂ©e d’un catalogue, supervisĂ© par Filippo Maggia, publiĂ© par Silvana Editoriale. Parmi les partisans de l’initiative figurent Bisazza Mosaico, Elleti Group, l’ONG WeWorld, en collaboration avec le MusĂ©e du Bardo et l’INP.

D’aprùs Ansamed.

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Le poĂšme du dimanche | ‘‘Si triste est la saison’’ de Anthony Phelps

20. April 2025 um 07:17

NĂ© en 1928 Ă  Port-au-Prince, en HaĂŻti, Anthony Phelps est poĂšte, romancier, nouvelliste, dramaturge, homme de radio.

Phelps publie ses premiers recueils dans son pays, passe un sĂ©jour en prison sous la dictature, part en exil, et s’installe au QuĂ©bec en 1964, oĂč il travaille Ă  Radio Canada et aide Ă  la diffusion de la littĂ©rature haĂŻtienne.

ConsidĂ©rĂ© aujourd’hui comme l’une des voix majeures de la poĂ©sie haĂŻtienne, Sa voix est prĂ©sente dans l’espace francophone. Il dĂ©cĂšde Ă  MontrĂ©al, en 2025.

Tahar Bekri

Immobile

Comme un pieu enfoncé dans le sable

je porte en moi la densité de la nuit

et des insectes font l’amour

sur mes mains inutiles

Si triste est la saison

qu’il est venu le temps

de se parler par signe

Le langage des yeux s’enrichit chaque jour

Un geste de la main dit plus long qu’un discours

et pour rĂȘver ma vie au tranchant du sommeil

Ă  la doublure de ma taie

j’aurais cousu mes Ă©pisodes les plus beaux

Mais l’amour mĂȘme est triste

les escarres de la souffrance Ă©cailleraient le rĂȘve

Ah ! quand Ă©clatera le bourgeon

sous le poids de l’abeille

Je veux entendre le sang de ma terre

marcher dans les caféiers aux fleurs blanches

Je veux entendre geindre le vent blessé

dans les cannaies

Coupantes sont les feuilles de la canne Ă  sucre

Quand donc viendra cette heure

oĂč nous irons amorcer le soleil

oĂč le baiser justifiera nos lĂšvres !

Si triste est la saison

qu’il est venu le temps

de se parler en signe.

Eclats de silence, Collection Haïti Littéraire, 1962.

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Tunisie-Affaire du complot | La défense dénonce un procÚs inéquitable

19. April 2025 um 13:14

Le collectif de dĂ©fense dans l’affaire dite de «complot contre l’État» a annoncĂ©, ce samedi 19 avril 2025, son rejet des peines prononcĂ©es Ă  l’encontre des accusĂ©s, qui varient entre 13 et 66 ans de prison. Elle considĂšre que le procĂšs «n’a pas respectĂ© les conditions d’un procĂšs pĂ©nal ni les garanties d’un procĂšs Ă©quitable».

La défense a dénoncé une instruction viciée, des preuves absentes ou farfelues, des témoins anonymes au passé judiciaire douteux et surtout, une justice sous influence du pouvoir exécutif.

Elle a aussi dĂ©noncĂ© ce qu’elle a appelĂ© «une justice sans les accusĂ©s», par allusion Ă  la tenue du procĂšs Ă  distance, imposĂ©e par une dĂ©cision administrative qualifiĂ©e d’illĂ©gale et en violation de l’article 141 bis du Code de procĂ©dure pĂ©nale.

L’absence des accusĂ©s de la salle d’audience a, selon les avocats, empĂȘchĂ© toute confrontation directe entre les prĂ©venus et leurs juges et privĂ© la dĂ©fense de la possibilitĂ© d’exercer efficacement sa mission.

Enfin, la dĂ©fense estime que le verdict final sanctionne des rencontres politiques, des Ă©changes d’idĂ©es et des oppositions pacifiques.

I. B.

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Les banques tunisiennes appelĂ©es Ă  contribuer Ă  l’entretien des infrastructures Ă©ducatives

19. April 2025 um 12:46

La PremiĂšre ministre Sarra Zaafrani Zenzeri a prĂ©sidĂ© hier soir, vendredi 18 avril 2025, au Palais du gouvernement Ă  la Kasbah, une sĂ©ance de travail ministĂ©rielle portant sur le rĂŽle du secteur bancaire dans la dynamisation de l’économie nationale et la promotion de l’investissement.

Ont assistĂ© Ă  la sĂ©ance la ministre des Finances, Michkat Slama Khaldi, le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, le gouverneur de la Banque centrale, Fethi Zouhair Nouri, le prĂ©sident du Conseil bancaire et financier (CBF), Neji Ghandri, le directeur gĂ©nĂ©ral de la Banque de Tunisie, Rachid Batita, le directeur gĂ©nĂ©ral par intĂ©rim de la Banque nationale agricole (BNA), Ahmed Ben Moulehem, et le directeur gĂ©nĂ©ral par intĂ©rim de la Banque de l’habitat (BH), Lotfi Ben Hammouda.

L’entretien des infrastructures publiques  

La PremiĂšre ministre a saluĂ© le rĂŽle essentiel de la BCT  en tant qu’institution publique vouĂ©e Ă  la sauvegarde de l’économie nationale, soulignant l’importance du secteur bancaire dans la mise en Ɠuvre de la politique de l’État, le maintien de la souverainetĂ© nationale, le maintien de l’équilibre Ă©conomique et le soutien au dĂ©veloppement et Ă  l’investissement. Elle a Ă©galement soulignĂ© ses responsabilitĂ©s clĂ©s dans la prĂ©servation de la stabilitĂ© des prix et des taux de change, la gestion de l’inflation et la prĂ©servation des rĂ©serves de change.

La PremiĂšre ministre a Ă©galement saluĂ© la contribution du secteur bancaire Ă  la stabilitĂ© financiĂšre, qualifiant son implication d’essentielle pour rĂ©pondre aux besoins des acteurs Ă©conomiques et assurer une croissance durable et inclusive. Elle a soulignĂ© que le soutien du secteur bancaire est essentiel pour accĂ©lĂ©rer la rĂ©alisation des projets publics et lancer de nouvelles initiatives dans les dĂ©lais impartis.

Afin de stimuler la croissance Ă©conomique et d’attirer les investissements, la PremiĂšre ministre a exhortĂ© toutes les institutions bancaires et financiĂšres Ă  faciliter l’accĂšs Ă  diverses options de financement pour les investisseurs publics et privĂ©s, les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises communautaires. Elle a rĂ©affirmĂ© que l’investissement public devrait servir de moteur Ă  l’engagement du secteur privĂ©.

La cheffe du gouvernement a soulignĂ© l’importance d’aligner le secteur bancaire sur une stratĂ©gie nationale globale de dĂ©veloppement. Cela comprend la mise Ă  disposition d’outils financiers innovants et rĂ©actifs, adaptĂ©s aux besoins spĂ©cifiques des opĂ©rateurs Ă©conomiques, le soutien Ă  la construction et Ă  l’entretien des infrastructures Ă©ducatives, et l’orientation des investissements vers les secteurs prioritaires au niveau national.

Une contribution insuffisamment reconnue

Cette rĂ©union intervient Ă  un moment oĂč le prĂ©sident de la rĂ©publique a multipliĂ© les critiques envers ce qu’il a appelĂ© le cartel des banques qui ne contribuent pas assez, selon lui, Ă  l’effort national de dĂ©veloppement. KaĂŻs SaĂŻed espĂšre Ă©galement voir les banques contribuer Ă  la restauration des Ă©quipements publics (Ă©coles, hĂŽpitaux, etc.) dont beaucoup sont trĂšs vĂ©tustes et menacent ruine. D’autant que l’Etat, qui traverse une grave crise financiĂšre, a de moins en moins de ressources pour satisfaire les Ă©normes besoins ressentis dans ce domaine.

Les banques, quant elles, estiment qu’elles sont soumises Ă  de fortes pressions fiscales et que leurs contributions Ă  l’effort Ă©conomique national est insuffisamment mis en valeur ou reconnu par les autoritĂ©s.

I. B.

  

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Youssef Chaouachi commente la condamnation de son pĂšre Ghazi Ă  18 ans de prison

19. April 2025 um 12:05

RĂ©agissant dans un poste Facebook aux lourdes condamnations prononcĂ©es dans l’affaire dite du complot contre l’Etat oĂč son pĂšre, l’ancien ministre Ghazi Chaouachi est l’un accusĂ©s, Youssef Chaouachi a Ă©crit : «La condamnation de mon pĂšre Ă  18 ans de prison est un honneur qui ajoute Ă  notre fierté».   

«En vĂ©ritĂ©, il n’y a pas de grande diffĂ©rence entre les condamnations Ă  13, 19, 48 ou 66 ans, parce que nous sommes convaincus que leur incarcĂ©ration durera tant que KaĂŻs SaĂŻed rĂ©sidera au Palais de Carthage», a-t-il aussi Ă©crit, ajoutant : «Nous avons certes perdu une bataille, mais nous n’avons pas perdu la guerre et notre combat se poursuivra pour le faire tomber et faire libĂ©rer tous les dĂ©tenus».        

«Un dernier message adressĂ© Ă  tout un chacun qui se serait impliquĂ© dans ce dossier : nous ne pardonnerons pas et nous n’oublierons pas. Si Ghazi et le groupe de ses co-accusĂ©s ne vous jugeront pas, ce seront les enfants de Ghazi, Ridha [Belhadj], Issam [Chebbi], Khayam [Turki], Abdelhamid [Jelassi], Jawher [Ben Mbarek], Chaima [Issa], Kamel [Eltaief] et tous les autres qui vous jugeront», a-t-il conclu son poste.

I. B.

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