Le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger dément tout retrait de la Tunisie du Protocole relatif à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples portant création de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples.
Le département précise, dans un communiqué, que la Tunisie a uniquement retiré sa déclaration de 2017 acceptant la compétence de cette instance pour examiner les requêtes individuelles et celles des organisations non gouvernementales (ONG).
Cette décision intervient face à la multiplication des plaintes « instrumentalisées à des fins politiques » contre la Tunisie, explique le ministère dans son communiqué, rappelant que seuls sept pays africains sur les 34 ayant ratifié le Protocole reconnaissent encore cette compétence, cinq autres – dont la Tanzanie, pays hôte du siège de la Cour – ayant déjà effectué un retrait similaire.
La Tunisie réaffirme son attachement à la Cour africaine pour le règlement des différends relatifs à la Charte des droits de l’Homme, mais rejette « toute ingérence dans ses affaires intérieures ». Elle réitère son engagement en faveur des droits humains et de la coopération africaine.
L’homme d’affaires Ali Ghedamsi est décédé ce dimanche 30 mars 2025 à la prison de Messadine, selon l’annonce faite par ses filles, Feriel et Meriem Ghedamsi, sur les réseaux sociaux. Ces dernières affirment que leur père aurait été tué en détention, soulevant ainsi de nombreuses interrogations. Impliqué dans l’affaire Instalingo ainsi que dans plusieurs dossiers […]
TUNIS – UNIVERSNEWSAccusé de Parlement de crédit et d’être en rupture avec le principe d’autonomie financière, l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) s’apprête, à la demande de la présidence de la République, à tenir une séance plénière le 7 avril prochain pour voter sur un nouveau prêt de 80 millions d’euros, soit environ 270 millions de dinars.
Ce prêt s’inscrit dans une série de prêts récemment approuvés par le Parlement. Le dernier est celui approuvé, le 3 février 2025 et portant sur un accord de prêt conclu le 10 septembre 2024 entre la Tunisie et la Banque africaine de développement (BAD) pour contribuer au financement du programme de soutien à la compétitivité des entreprises et à l’autonomisation économique des citoyens à travers la création d’emplois. Adopté dans son intégralité avec 67 votes pour, 17 abstentions et vingt contre, ce prêt s’élève à 90 millions d’euros.
Avant quelques mois, le 27 décembre 2024, le Parlement a également approuvé un prêt de 500 millions de dollars au profit de l’État, signé entre la Banque centrale de Tunisie (BCT) et Afreximbank. Un projet de loi qui a été également approuvé par une majorité de députés.
Au total, selon les prévisions budgétaires et les engagements financiers, la Tunisie devrait rembourser 18,2 milliards de dinars au titre du principal de la dette publique, dont 8,5 milliards de dinars pour les dettes extérieures et 9,7 milliards de dinars pour les dettes intérieures. La Tunisie doit rembourser 3 165 millions de dinars pour des obligations émises sur le marché financier international, et 1 511 millions de dinars au titre des engagements envers le Fonds monétaire international (FMI).
Ainsi, le service total de la dette publique atteindra 24,7 milliards de dinars en 2025 (14,3 milliards de dinars en local et 10,4 milliards de dinars extérieurs).
La Tunisie dément tout retrait du Protocole relatif à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples portant création de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.
Ce démenti a été apporté par le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, qui a précisé que la Tunisie avait uniquement retiré sa déclaration de 2017 acceptant la compétence de cette instance pour examiner les requêtes individuelles et celles des organisations non gouvernementales (ONG).
Dans son communiqué, le ministère affirme que sa décision intervient face à la multiplication des plaintes «instrumentalisées à des fins politiques» contre la Tunisie, en rappelant que seuls sept pays africains sur les 34 ayant ratifié le Protocole reconnaissent encore cette compétence, cinq autres – dont la Tanzanie, pays hôte du siège de la Cour – ayant déjà effectué un retrait similaire.
La Tunisie réaffirme son attachement à la Cour africaine pour le règlement des différends relatifs à la Charte des droits de l’homme, tout en rejetant «toute ingérence dans ses affaires intérieures». Elle réitère son engagement en faveur des droits humains et de la coopération africaine.
Commentaire d’un défenseur des droits humains : «C’est une nuance sans grande importance, car ce retrait vide l’appartenance de la Tunisie à cette organisation de tout son intérêt».
A l’occasion de sa visite de travail au Royaume d’Espagne les 27 et 28 mars 2025, M. Mohamed Ali Nafti, Ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, a donné, le 27 mars 2025, une conférence au siège de Casa Arabe à Madrid sur « les relations tuniso-espagnoles ».
Cette conférence a conféré une symbolique particulière à la visite puisqu’elle s’inscrit dans le cadre de la commémoration du trentième anniversaire de la conclusion du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération entre les deux pays en 1995. Dans ce contexte, le Ministre a donné le coup d’envoi du programme de coopération culturelle avec Casa Arabe «Foco País Túnez 2025 », qui s’étend sur le premier semestre de l’année 2025.
Dans son discours, le Ministre s’est réjoui des relations de longue date entre la Tunisie et le Royaume d’Espagne et des liens étroits d’amitié et de coopération qui les unissent et qui n’ont cessé de se développer et de se diversifier dans divers domaines, soulignant la conviction des deux parties en l’importance de renforcer la dynamique de concertation et de coopération et de continuer à travailler de concert en vue de réhausser davantage les relations bilatérales au niveau des aspirations des deux parties.
Le Ministre a souligné les points communs enracinés dans l’histoire qui dépassent le facteur de la proximité géographique pour bâtir un patrimoine culturel et civilisationnel commun tissé à travers les époques grâce aux échanges culturels et humains et à leurs manifestations incarnées à travers les langues, les traditions et le patrimoine culturel commun matériel et immatériel, depuis l’époque punique, romaine et hellénistique jusqu’à l’époque arabo-islamique et arabo-andalouse.
Le Ministre a ajouté que l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays en 1957 a donné un nouveau dynamisme et un nouvel élan aux relations bilatérales et a permis de consolider davantage la dimension euro-méditerranéenne avec ses dimensions de sécurité, culturelle et de développement. Dans ce contexte, il a cité la contribution d’un certain nombre de personnalités tunisiennes et espagnoles à la consolidation du pont civilisationnel et culturel entre les deux pays à travers des œuvres d’art intemporelles abrités par les espaces culturels tunisiens et espagnols au cours des six dernières décennies.
Le Ministre s’est également félicité de l’élan de solidarité de l’Espagne avec la Tunisie et son peuple et son soutien au processus de transition démocratique dans notre pays, en conférant une dynamique politique et diplomatique aux relations tuniso-espagnoles et à travers des programmes ciblés et réussis.
Au terme de son intervention, le Ministre a souligné l’importance de poursuivre et de renforcer les échanges économiques, culturels, universitaires et humanitaires et de s’engager sur la voie d’un avenir commun basé sur la coopération pour relever les défis et créer des opportunités pour les générations futures.
Les participants ont souligné la profondeur des relations tuniso-espagnoles, alors que le Directeur Général de Casa Arabe a exprimé sa profonde satisfaction quant au niveau de coopération existant entre la Tunisie et Casa Arabe et la disposition à poursuivre la coopération entre les deux parties pour promouvoir davantage la culture tunisienne en Espagne, soulignant la détermination pour assurer les meilleures conditions de réussite du programme « Foco País Túnez 2025 ».
En réponse aux questions, le Ministre a rappelé le processus de transition démocratique en Tunisie et les efforts déployés par l’Etat pour relever les défis sécuritaires et économiques actuels, soulignant que la Tunisie gère la question migratoire selon une approche globale basée sur son engagement envers les accords internationaux pertinents, son respect de la dignité humaine et les programmes d’accompagnement des retours volontaires.
Le président de la République a annoncé, par décret présidentiel n°2025-167 du 28 mars 2025, la tenue d’élections législatives partielles dans la circonscription de Bizerte Nord. Le scrutin est prévu le dimanche 29 juin 2025, de 8h00 à 18h00. Cette décision, publiée au Journal officiel de la République tunisienne (jort) n°37 du 29 mars 2025, vise à combler la vacance du siège laissée par le décès du député Sami Essaïed, élu pour cette circonscription, le 13 mars 2025. Ces élections permettront de désigner un nouveau député à l’ARP.
Le tribunal de première instance de Tunis a décidé de tenir à distance les audiences liées aux affaires pénales confiées à la cinquième chambre (le Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme) prévues au mois d’avril prochain, et ce conformément aux procédures de procès à distance. Cette décision, annoncée dans une note adressée au président […]
Le tribunal de première instance de Tunis a décidé de tenir à distance les audiences liées aux affaires pénales confiées à la cinquième chambre (le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme) prévues au mois d’avril prochain, et ce conformément aux procédures de procès à distance.
Cette décision, annoncée dans une note adressée au président de la section régionale de Tunis de l’Ordre national des avocats et publiée sur la page officielle du barreau, est motivée par la présence d’un « vrai danger », selon la présidence du tribunal. Il est également précisé que ces mesures resteront en vigueur jusqu’à ce que les affaires en cours soient tranchées, soit environ 150 dossiers y compris l’affaire du « complot contre la sûreté de l’État ».
La présidence du tribunal a indiqué que cette décision s’appuie sur l’article 73 de la loi n°16 de 2015 relative à la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, ainsi que sur l’article 141 bis du Code de procédure pénale, qui permet le recours à la visioconférence pour les procès. Un dispositif similaire avait déjà été mis en place pour les audiences du mois de mars. Rappelons que la première audience du procès relatif à l’affaire du « complot contre la sûreté de l’État », le 4 mars, avait suscité de vives réactions.
Les accusés, la défense ainsi que plusieurs acteurs de la société civile et politique s’y étaient fermement opposés. Les avocats de la défense ont exigé la suspension des audiences à distance, en réclamant la présence des prévenus et des témoins dans la salle d’audience.
La chambre pénale spécialisée dans les affaires de terrorisme du tribunal de première instance de Tunis avait décidé de reporter l’affaire du « complot contre la sûreté de l’État » au 11 avril 2025, tout en refusant les demandes de libération des accusés, selon une source judiciaire citée par l’agence TAP.
Des mesures ont été prises et des décisions annoncées pour remédier aux insuffisances et lacunes enregistrées dans les établissements de santé dans le gouvernorat de Gafsa.
Parmi ces mesures, figurent la mise en place de centres de santé de base préfabriqués à montage rapide, le renforcement du parc des ambulances, les opérations de réanimation médicale mobile, la création d’unités médicales et le renforcement des moyens humains.
Ces mesures ont été annoncées lors de la réunion entre le président de la République, Kais Saïed, et le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, vendredi 28 mars 2025, au palais de Carthage, qui a fait suite à une visite de travail du ministre dans cette région du sud-ouest tunisien.
Au cours de la réunion, le chef de l’Etat a réitéré son appel à réformer et à reconstruire le secteur de la santé dans les différents gouvernorats du pays, rappelant que la santé est un des droits de l’homme.
Il a aussi évoqué avec le ministre de la Santé le projet de loi portant adoption d’un nouveau statut régissant les corps médical et paramédical et des employés du secteur de la santé. Ce projet de loi vise à redonner au secteur les moyens matériels et humains dont il a besoin dans toutes les régions du pays.
Le président Kaïs Saïed a menacé, une nouvelle fois, les agents de l’Etat qui ne montrent pas d’engouement et de zèle dans la mise en œuvre du projet politique et économique qu’il mène depuis 2021 sous la double bannière de la lutte de libération nationale et de l’éradication des lobbys de la corruption.
Lors d’une rencontre, vendredi 28 mars 2025, au palais de Carthage, avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzeri, le Président de la République, Kaïs Saïed, a insisté sur «l’impérieuse nécessité de franchir rapidement les obstacles pour concilier création de richesses et justice sociale», indique un communiqué de la présidence de la république, ajoutant que le chef de l’État a indiqué que chaque responsable doit agir pour «remporter la bataille de la révolution, en surmontant les obstacles qui empêchent d’avancer».
L’enjeu dépasse l’adoption de lois symboliques qui n’apportent pas de changements tangibles à la réalité : il s’agit de «construire une nouvelle histoire», a déclaré Saïed dont les grandioses ambitions peuvent paraître en nette décalage par rapport à la faiblesse des moyens dont dispose aujourd’hui l’Etat.
L’impatience du président
Exprimant la même impatience face à une action gouvernementale qui tourne à vide et qui tarde à aboutir à des résultats concrets se répercutant positivement sur le quotidien des citoyens et leur niveau de vie, Saïed a déclaré, toujours selon le communiqué de la présidence repris par l’agence officielle Tap, que «l’objectif est de dépasser les textes sans portée pratique pour aboutir à des actions concrètes répondant aux aspirations du peuple tunisien».
«L’État ne tolérera plus les entraves au fonctionnement des institutions ni aux aspirations du peuple tunisien», a averti le locataire du Palais de Carthage. «Des milliers de diplômés patriotes, même sans expérience, pourront remplacer ceux qui se considèrent comme une classe privilégiée et qui bloquent les projets», a-t-il ajouté, menaçant ainsi, pour la énième fois, les agents de l’Etat qui ne montrent pas d’engouement et de zèle dans la mise en œuvre du projet politique qu’il a entamé avec la proclamation de l’état d’exception le 25 juillet 2021 et dont les Tunisiens attendent toujours de cueillir les dividendes.
«L’ère des lobbies tapis dans les rouages de l’État doit prendre fin», a encore lancé Saïed, revenant ainsi à son sujet de prédilection, la corruption, incarnée, selon lui, par les groupes d’intérêts qui défendraient leurs privilèges et empêcheraient l’Etat de mettre en œuvre ses projets et programmes visant à instaurer une meilleure équité sociale. «La Tunisie, riche en ressources, garantira la dignité de ses citoyens une fois la corruption éradiquée», a-t-il conclu, insistant, une nouvelle fois, sur l’une de ses grandes idées, celle du «compter sur soi», qu’il ne parvient pas à faire partager par une administration sinon récalcitrante du moins peu convaincue et ne voyant pas comment la mettre en œuvre dans une situation de crise économique et financière parmi les plus graves que le pays a connues depuis 1986, date de la mise en œuvre du Plan d’ajustement structurel avec le soutien financier du Fonds monétaire international (FMI).
Le Président de la République, Kaïs Saïed, a insisté sur l’impérieuse nécessité de franchir rapidement les obstacles pour concilier création de richesses et justice sociale, lors d’une rencontre ce vendredi au palais de Carthage avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzeri.
Selon un communiqué, le chef de l’État a indiqué que chaque responsable doit agir activement pour” remporter la bataille de la révolution” en surmontant les barrières qui freinent le progrès.
Il a affirmé que l’enjeu dépasse l’adoption de lois symboliques qui n’apportent pas de changements tangibles à la réalité : il s’agit de « construire une nouvelle histoire », a-t-il déclaré. Selon lui, l’objectif est de dépasser les textes sans portée pratique pour aboutir à des actions concrètes répondant aux aspirations du peuple tunisien.
Saïed a averti que l’État ne tolérera plus les entraves au fonctionnement des institutions ni aux aspirations du peuple tunisien.
Il a affirmé que des milliers de diplômés patriotes, même inexpérimentés, pourront remplacer ceux qui “se considèrent comme une classe privilégiée” et bloquent les projets.
Il a exigé la fin immédiate de l’influence des lobbies au sein des institutions de l’État. “L’ère des lobbies dans les rouages de l’État doit prendre fin”, a-t-il martelé, assurant que la Tunisie, riche en ressources, garantira la dignité de ses citoyens une fois la corruption éradiquée.
Le conseil ministériel restreint (CMR) qui s’est tenu vendredi 28 mars 2025 au Palais de la Kasbah, était consacré à «l’examen des mesures urgentes pour booster l’économie, créer des emplois pour les diplômés chômeurs et améliorer les conditions de vie des citoyens». Sauf qu’aucune mesure concrète n’a été annoncée dans le communiqué rendant compte de la réunion et on s’est contenté, comme souvent dans ce genre de conclave, d’idées générales qui ne font pas manger son homme.
Selon le communiqué de la présidence du gouvernement, le CMR a été présidé par la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzeri et «débattu plusieurs axes stratégiques (sic !), notamment le soutien aux entreprises communautaires, la promotion de l’investissement comme moteur de croissance, la garantie de la souveraineté alimentaire et de la sécurité hydrique, ainsi que l’accélération de la transition numérique et énergétique».
«Un calendrier précis a été établi pour assurer une mise en œuvre rapide et coordonnée de ces mesures», ajoute le communiqué de la présidence du gouvernement, qui ne précise rien sur les dites «mesures» et ledit «calendrier» afin que nous puissions juger, nous autres analystes, citoyens et observateurs, du sérieux et de la faisabilité, et des «mesures» et du «calendrier».
Selon le communiqué de la présidence du gouvernement, Mme Zaafrani Zenzeri «a souligné l’importance d’adopter des mesures pratiques pour dynamiser l’économie dans les prochains mois, avec un suivi rigoureux.»
«Elle a aussi plaidé pour une approche intégrée visant à améliorer la performance économique, préserver le tissu institutionnel et adapter le cadre législatif aux mutations actuelles», tout en rappelant que «la politique sociale doit rester au cœur des priorités, avec une exploitation optimale des ressources disponibles.»
Elle a également «appelé à renforcer la coordination entre les différents départements ministériels et structures publiques pour lever les obstacles freinant la mise en œuvre des projets structurants. Et souligné la nécessité de relancer les projets en suspens afin de générer davantage d’opportunités pour les jeunes, encourager l’innovation et instaurer un climat économique compétitif rompant avec les modèles économiques traditionnels basés sur la rente.»
Cependant, quand on sait que plusieurs CMR du même genre ont été tenus au cours des dernières années et ont abouti aux mêmes considérations générales sur l’investissement, la croissance, l’emploi et le pouvoir d’achat, sans que nous voyons la moindre amélioration de la situation économique dans le pays – l’investissement, la croissance et l’emploi restant désespérément en berne –, on est en droit d’être quelque peu perplexe et de ne plus attendre grand-chose de ces réunions qui se suivent et se ressemblent. Et qui nous donnent la désagréable impression que l’Etat tourne en rond, broie du vent et a du mal à débloquer la situation dans le pays.
En recevant la cheffe du gouvernement, vendredi 28 mars 2025, Sarra Zaafrani Zenzeri, au Palais de Carthage, le président de la République, Kaïs Saïed, a insisté sur « l’impérieuse nécessité de franchir rapidement les obstacles pour concilier création de richesses et justice sociale ».
Pour ce faire, l chef de l’État a indiqué que chaque responsable doit agir activement pour « remporter la bataille de la révolution » en surmontant les barrières qui freinent le progrès, lit-on dans un communiqué de la présidence de la République.
Selon le président, l’enjeu dépasse l’adoption de lois symboliques qui n’apportent pas de changements tangibles à la réalité, mais il s’agit de « construire une nouvelle histoire », a-t-il déclaré. Dans l’objectif donc « de dépasser les textes sans portée pratique pour aboutir à des actions concrètes répondant aux aspirations du peuple tunisien ».
D’ailleurs, le président de la République a averti que « l’État ne tolérera plus les entraves au fonctionnement des institutions ni aux aspirations du peuple tunisien ».
Sur la même lancée, il a affirmé que « des milliers de diplômés patriotes, même inexpérimentés, pourront remplacer ceux qui « se considèrent comme une classe privilégiée » et bloquent les projets ».
De ce fait, il exige « la fin immédiate de l’influence des lobbies au sein des institutions de l’État. L’ère des lobbies dans les rouages de l’État doit prendre fin », a-t-il martelé, assurant que « la Tunisie, riche en ressources, garantira la dignité de ses citoyens une fois la corruption éradiquée ».
Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, dans l’après-midi de vendredi 28 mars, au Palais de Carthage, le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani.
Lors de cette réunion, le chef de l’Etat s’est informé des mesures et décisions prises dans le secteur de la santé dans le gouvernorat de Gafsa. Ces mesure visent à remédier aux insuffisances et lacunes enregistrées dans des d’établissements de santé dans la région, lit-on dans un communiqué de la présidence.
Parmi ces mesures, figurent la mise en place de centres de santé de base préfabriqués à montage rapide, le renforcement du parc des ambulances et les opérations de réanimation médicale mobile, outre la création d’unités médicales et le renforcement des moyens humains.
Kaïs Saïed a saisi l’occasion pour réitérer son appel à reconstruire le secteur de la santé dans les différents gouvernorats du pays, rappelant que la santé est en premier et dernier ressort un « droit inhérent aux droits de l’Homme ».
Par ailleurs, le chef de l’État a évoqué avec le ministre de la Santé le projet de loi portant adoption d’un nouveau statut régissant les corps médical et paramédical et des employés du secteur de la santé.
Ce projet de loi vise à redonner au secteur de la santé l’écrin qui lui revient dans toutes les régions du pays.
L’histoire jugera notre silence. Ce qui se passe à Gaza dépasse le cadre d’un simple conflit militaire : c’est une «solution finale» de la question palestinienne à laquelle on tente de donner un autre nom. Une politique israélo-américaine d’anéantissement du peuple palestinien en plusieurs étapes.
Khémaïs Gharbi *
Déjà, depuis le 7 octobre 2023, plus de 60 000 morts et 100 000 blessés, sans compter les disparus sous les décombres et non encore dénombrés. Des quartiers entiers rasés, une population affamée et déplacée sous les bombes. Des enfants meurent sous les décombres, des familles errent sans refuge, et des corps s’entassent dans des morgues de fortune.
Le mot «génocide» n’est pas à employer à la légère. Mais comment qualifier autrement cette destruction systématique, cette volonté affichée d’écraser une population, de rendre un territoire inhabitable?
Est-ce une sorte de «solution finale» à la manière nazie exécutée cette fois par les juifs sionistes de l’Etat d’Israël, et qui tente de s’habiller d’un autre vocabulaire.
Depuis plus de 17 mois, Gaza subit un siège total. Les bombardements ne laissent aucun répit, visant délibérément les infrastructures vitales.
• Destruction des hôpitaux : médecins tués ou arrêtés, malades expulsés des blocs opératoires.
• Famine organisée : Israël bloque l’entrée de l’eau, des médicaments et de l’aide humanitaire, condamnant la population à mourir lentement.
• Déplacement forcé : des centaines de milliers de personnes fuient en permanence, chassées d’un point à un autre sous les bombes, sans destination sûre.
Ce ne sont pas des «dommages collatéraux». C’est une stratégie d’anéantissement.
Ce qui se joue aujourd’hui à Gaza n’est pas une guerre ordinaire, mais l’aboutissement d’une longue série d’opérations militaires où les civils sont particulièrement visés. Il s’agit d’une stratégie exécutée en plusieurs étapes, et qui a commencé avec l’instauration de l’Etat d’Israël sur la terre de Palestine en 1947 et le massacre du village palestinien de Deir Yassin, à l’ouest de Jérusalem, le 9 avril 1948.
1. **Opération Kaddesh** – Crise du canal de Suez, 1956
3. **Opération Litani** – Conflit du Sud-Liban, 1978.
4. **Opération Opéra** – 1981.
5. **Opération Paix en Galilée** – Intervention militaire israélienne au Liban, 1982.
6. **Opération Jambe de bois** – Raid israélien à Tunis contre le siège de l’OLP, 1985.
7. **Opération Justice rendue** – 1993.
8. **Opération Raisins de la colère** – 1996.
9. **Opération Rempart** – 2002.
10. **Opération Arc-en-ciel** – Opération militaire à Rafah, 2004.
11. **Opération Jours de pénitence** – 2004.
12. **Opération Pluies d’été** – 2006.
13. **Opération Changement de direction** – contre le Liban, 2006.
14. **Opération Orchard** – 2007.
15. **Opération Plomb durci** – contre Gaza, 2008-2009.
16. **Opération Pilier de défense** – contre Gaza, 2012.
17. **Opération Divulgation totale** – 2014.
18. **Opération Bordure protectrice** – contre Gaza, 2014.
19. **Opération Gardien de nos frères** – 2014.
20. **Opération Bouclier du nord** – 2018.
21. **Opération Ceinture noire** – 2019.
22. **Opération Gardien du Mur** – contre les Palestiniens de Cisjordanie, 2021.
23. **Opération Épées de fer** – contre le Hamas, depuis 2023.
Peu d’armées au monde ont effectué une telle série discontinue d’attaques contre des peuples voisins et pendant une si longue durée (1947-2025). Ces actes ne sont pas le fruit du hasard. Ils répondent à un objectif final, une volonté d’effacement d’un peuple à qui on a volé sa terre et qu’in tente aujourd’hui d’exterminer.
L’histoire nous a appris que la déshumanisation précède toujours l’extermination. À Gaza, la communauté internationale regarde ailleurs pendant que l’indicible se produit.
Si nous restons silencieux, si nous ne réclamons pas des sanctions immédiates, un embargo sur les armes, si nous n’exigeons pas des gouvernements occidentaux qu’ils cessent de cautionner l’impunité israélienne, alors nous sommes complices.
Les gouvernements qui prétendent incarner la démocratie et les droits de l’homme ne peuvent plus se cacher derrière des discours vides. Leur silence, leur inaction, et pire encore, leur complicité active en armant, finançant et soutenant politiquement cette guerre, les rendent coupables. C’est le cas notamment des Etats-Unis, mais pas seulement.
Quand des civils sont massacrés sous les bombes, quand des enfants meurent de faim, quand un peuple est anéanti sous nos yeux, il ne s’agit plus de géopolitique, mais d’un choix moral. Ceux qui, par intérêt ou lâcheté, refusent de condamner cette extermination seront jugés par l’histoire.
Les soi-disant démocraties du monde entier doivent rendre des comptes. Elles ne pourront pas dire qu’elles ne savaient pas.
Amnesty international Tunisie affirme que l’état de santé d’Abdelhamid Jelassi en détention, suscite une vive inquiétude et a appelé à sa libération immédiate.
Dans une note diffusée vendredi 28 mars 2025, Amnesty a appelé les autorités à assurer un suivi médical adéquat et à fournir les soins nécessaires à Abdelhamid Jelassi, et ce, conformément aux normes internationales des droits de l’homme.
La même source a par ailleurs appelé au respect des droits fondamentaux de tous les détenus, notamment un minimum de dignité humaine dans les prisons et le respect des droits fondamentaux.
Rappelons qu’il y a un mois, le parti islamiste Ennahdha avait alerté sur l’état de santé de son ancien dirigeant Abdelhamid Jelassi, tout en affirmant qu’il « ne reçoit pas les soins et le traitement nécessaires malgré l’aggravation de son cancer ».
Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a officiellement lancé, jeudi 27 mars 2025 à Madrid, le programme culturel « Foco País Túnez 2025 », un projet phare de coopération entre la Tunisie et la Casa Árabe.
Ce programme s’étendra sur le premier semestre de 2025 et vise à renforcer les liens culturels et civilisationnels entre les deux pays.
Lors d’une conférence au siège de la Casa Árabe, dans le cadre d’une visite de travail en Espagne, les 27 et 28 mars 2025, le ministre a salué les relations historiques qui unissent la Tunisie et l’Espagne, marquées par trente ans de coopération depuis la signature du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération entre les deux pays en 1995.
Il a également mis en avant les affinités culturelles partagées, qui transcendent les frontières géographiques pour inclure des héritages communs puniques, romains, arabes et andalous.
Le programme « Foco País Túnez 2025 » se veut une plateforme pour promouvoir la culture tunisienne en Espagne, tout en encourageant les échanges économiques, académiques et humains entre les deux nations. Le directeur général de la Casa Árabe a salué cette initiative, réaffirmant son engagement à soutenir ce partenariat stratégique.
Interrogé sur la migration, Nafti a réaffirmé la portée de l’approche tunisienne, fondée sur le respect des conventions internationales pertinentes et de la dignité humaine.
Un conseil ministériel restreint CMR), présidé par la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzeri, s’est tenu vendredi 28 mars au Palais du gouvernement à La Kasbah pour examiner des mesures urgentes visant à booster l’économie et à créer des emplois pour les diplômés chômeurs et améliorer les conditions de vie des citoyens.
Lors de cette réunion, plusieurs axes stratégiques ont été débattus, notamment le soutien aux entreprises communautaires, la promotion de l’investissement comme moteur de croissance, la garantie de la souveraineté alimentaire et de la sécurité hydrique, ainsi que l’accélération de la transition numérique et énergétique. Un calendrier précis a été établi pour assurer une mise en œuvre rapide et coordonnée de ces mesures, rapporte la TAP.
Selon un communiqué, Zenzeri a souligné l’importance d’adopter des mesures pratiques pour dynamiser l’économie dans les prochains mois, avec un suivi rigoureux. Elle a plaidé pour une approche intégrée visant à améliorer la performance économique, préserver le tissu institutionnel et adapter le cadre législatif aux mutations actuelles. La politique sociale, a-t-elle rappelé, doit rester au cœur des priorités, avec une exploitation optimale des ressources disponibles.
Sarra Zaafrani Zenzeri a également appelé à renforcer la coordination entre les différents départements ministériels et structures publiques pour lever les obstacles freinant la mise en œuvre des projets structurants. Elle a souligné la nécessité de relancer les projets en suspens afin de générer davantage d’opportunités pour les jeunes, encourager l’innovation et instaurer un climat économique compétitif rompant avec les modèles économiques traditionnels basés sur la rente.
La nouvelle audience de l’affaire de complot contre la sûreté de l’État, prévue pour le 11 avril, se déroulera également à distance. Décision que les accusés perçoivent « comme un signe de faiblesse de la part du pouvoir en place».
C’est ce qu’indique l’avocate Dalila Ben Mbarek Msaddak via un message publié ce vendredi 28 mars sur son compte Facebook, et d’ajouter : « Nous n’avons pas peur d’affronter la justice… c’est eux qui ont peur de nous ».
L’avocate estime par ailleurs que cette décision de maintenir un procès à distance est une « victoire et un aveu de la fragilité du dossier d’accusation ».