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Heute — 18. Dezember 2024Haupt-Feeds

Filière Avicole : Le prix de production du poulet en hausse, celui des œufs stagne

18. Dezember 2024 um 16:58

Le prix moyen mensuel à la production du poulet de chair a enregistré, durant le mois de novembre 2024, une hausse de 8,5% à 5300 mill/kg par rapport au mois précèdent, selon une note consacrée à la filière avicole publiée, mercredi, par l’Observatoire National de l’Agriculture (ONAGRI).

Par rapport au mois d’octobre, l’ONAGRI a noté que le prix moyen a baissé de 23% pour se situer à 5300 mill/kg contre 6883,1 mill/kg en octobre 2024.

L’analyse de l’évolution du prix à la production du poulet de chair pour le mois de novembre 2024 a mis en évidence une stagnation, conséquence de la décision du ministère du Commerce d’imposer un plafond de 5300 mill/kg à partir du 1er novembre 2024.

D’autre part, le prix à la production des œufs de consommation a affiché, au cours du mois de novembre 2024, une quasi-stagnation (très faible variation de 0,1%).

Par ailleurs, la moyenne mensuelle enregistrée a baissé de 11,7% par rapport à celle du même mois de l’année 2023 (291,0 mill/unité contre 329,7 mill/unité). Par rapport à octobre 2024 (285,3 mill/unité), le prix moyen a augmenté de 2%.

Par région, le prix moyen à la production du Nord (293,1 mill/unité) a été supérieur de 1,2% par rapport à celui du Sud et de 0,7% par rapport de celui du Centre.

 

Industrie et Innovation : La Palestine s’inspire de l’expérience Tunisienne

18. Dezember 2024 um 16:52

Le ministre palestinien de l’Industrie, Arafat Asfour a indiqué que son pays ambitionne l’instauration d’un partenariat stratégique Sud–Sud, avec la Tunisie en plus de l’organisation des missions d’affaires destinées aux industriels opérant dans le domaine économique, en vue de réaliser des projets futurs en commun.

Le ministre a exprimé, lors d’une visite de travail qu’il effectue pour la 1ère fois en Tunisie accompagné d’une délégation de haut niveau, sa détermination à prendre connaissance de l’expérience tunisienne, notamment en ce qui concerne les zones industrielles et les pôles technologiques et de normalisation, indique le ministère de l’Industrie, des mines et de l’énergie dans un communiqué publié mercredi.

Cette rencontre a constitué une occasion pour tisser les relations de coopération entre les deux pays dans le domaine de l’industrie, notamment les industries agroalimentaires. Cette coopération concerne également la mise à niveau industrielle des entreprises, en plus de l’amélioration de la qualité et de la productivité, ainsi que le renforcement des échanges commerciaux.

Pour sa part, la ministre de l’Industrie, Fatma Thabet Chiboub a souligné, les avantages et la diversification du tissu industriel national, qui regroupe un nombre important des entreprises totalement exportatrices, saluant l’idée d’instaurer des relations de coopération et de réseautage avec la partie palestinienne, dans les différents secteurs qui relèvent du ministère.

 

Sécurité au Travail : La Tunisie S’apprête à Ratifier la Convention Internationale n° 155

18. Dezember 2024 um 16:44

La Tunisie s’apprête à ratifier la convention internationale du travail n° 155 sur la sécurité et la santé des travailleurs, a déclaré le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, selon un communiqué publié aujourd’hui par le ministère.

Lors d’un séminaire maghrébin sur « Le système de santé et de sécurité au travail dans les pays du Maghreb : Perspectives et moyens de coopération », organisé par la Tunisie en coopération avec le Secrétariat général de l’Union du Maghreb arabe (UMA), le ministre a souligné l’importance de l’échange d’expériences entre les pays du Maghreb ainsi qu’au niveau de la coopération régionale, ajoutant qu’il contribuera à l’amélioration et au développement des systèmes de santé et de sécurité au travail et à la révision de la législation conformément aux normes internationales.

Il a souligné que la Tunisie est engagée dans la défense des droits fondamentaux du travail et œuvre à développer le secteur de la santé et de la sécurité au travail pour promouvoir le travail décent, protéger les travailleurs des risques professionnels, et réaliser la croissance économique et la paix sociale.

Il a rappelé que la Tunisie a ratifié 64 conventions internationales du travail, dont dernièrement la convention n° 187 sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au travail en 2021 et la convention arabe n° 7 sur la santé et la sécurité au travail.

Gafsa : Le 13ème recensement général de la population et de l’habitat a atteint un taux d’avancement de 90%

18. Dezember 2024 um 16:40

Le taux d’avancement du 13ème recensement général de la population et de l’habitat, lancé le 6 novembre dernier et qui se poursuivra jusqu’au 31 décembre courant, a atteint 90% dans le gouvernorat de Gafsa, a indiqué le directeur du bureau régional du recensement, Nasreddine Haj Ahmed.

Il a précisé à la TAP, que ce recensement est effectué, pour la première fois, par voie digitale, au moyen des tablettes numériques dont sont munis les 305 agents mobilisés dans la région, répartis entre équipes techniques et informatiques, outre les chauffeurs, avec la mise à disposition de 30 véhicules pour faciliter leur travail.

Il a souligné que des réunions de travail ont été organisées avec les autorités régionales et locales ainsi qu’avec les différentes parties concernées dans le cadre des préparatifs visant à assurer la réussite du recensement, ceci, outre des sessions de formation préparatoires ayant été organisées pour les agents du bureau du recensement en amont de l’opération.

Il a expliqué que l’une des principales difficultés rencontrées par les agents chargés de mener le recensement général de la population et de l’habitat dans le gouvernorat de Gafsa, est l’impossibilité de communiquer avec certaines familles absentes lors du passage des agents, ce qui a conduit à certains non-recensements. Il a ainsi invité toutes les personnes non recensées à contacter le siège du bureau à Gafsa-ville et à bien vouloir fournir les informations requises à cette opération.

JCC 2024 : Le Cinéma Sénégalais à l’Honneur avec “Camp de Thiaroye” Restauré

18. Dezember 2024 um 16:35

Dans le cadre de la section “JCC Classique”, la salle Tahar Cheriaa a accueilli hier la projection de la copie restaurée du long-métrage “Camp de Thiaroye” (1988) du réalisateur sénégalais Ousmane Sembène, premier lauréat du tout premier Tanit d’Or pour son premier long-métrage « La Noire de… », l’une des toutes premières œuvres qui ont enrichi les annales de la cinématographie africaine et ayant marqué très fort le palmarès des JCC dans leur édition de lancement (04-11 Décembre 1966).

Grand Prix du Jury à la Mostra de Venise en 1988, le chef-d’œuvre “Camp de Thiaroye”, qui rend hommage aux tirailleurs sénégalais, est reconnu comme la première coproduction Sud-Sud, ayant réuni notamment dans l’équipe technique la monteuse tunisienne Kahéna Attia qui a été honorée aux côtés des techniciens Naâma Jazi, Hassan Daldoul, Lotfi Laayouni, Hechmi Joulag et Arbi Ben Ali.

La projection de ce film s’inscrit dans le cadre de l’hommage consacré par la 35ème édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC, 14-21 décembre 2024) au cinéma sénégalais dont le coup d’envoi officiel a été donné hier en présence de l’ambassadeur du Sénégal en Tunisie, Moustapha Sow.

Prenant la parole, l’ambassadeur a exprimé sa gratitude envers la direction des JCC pour cette reconnaissance, soulignant le dynamisme du cinéma sénégalais. Il a également mis en lumière les efforts du gouvernement sénégalais pour moderniser l’infrastructure cinématographique et soutenir les réalisateurs, qu’ils soient confirmés ou émergents, à travers des fonds de financement spécifiques.

Afin d’appuyer les actions de promotion de films sénégalais au Sénégal et à travers le monde, ainsi que la mobilité des talents et des œuvres cinématographiques et audiovisuelles sénégalaises, le Sénégal s’est doté en 2002 du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica), un mécanisme d’appui pour promouvoir le développement de l’industrie cinématographique et audiovisuelle sénégalaise.

Dans le cadre de ce “focus Sénégal”, un hommage a été également rendu à l’un des pionniers défenseurs du cinéma africain le cinéaste sénégalais Ababacar Samb-Makharam, et ce, à travers la présentation de l’ouvrage “Ababacar Samb Makharam : Maître d’œuvre et Esthète du Cinéma Panafricain”. Pour préserver sa mémoire, sa fille Ghaël Samb Sall fait paraître en 2022 ce livre pour mettre en avant la particularité d’un parcours et la singularité d’une œuvre d’un metteur en scène militant par l’image, tant sur le plan esthétique que des choix thématiques.

Cet hommage célèbre le cinéma sénégalais présent dans toutes les sections du festival en rendant hommage aux pionniers tels qu’Ousmane Sembène (1923-2007) et Ababacar Samb Makharam (1934-1987), et en mettant à l’honneur des réalisateurs contemporains qui continuent de faire briller le cinéma africain sur la scène internationale.

Dans ce contexte “Focus Sénégal” s’est ouvert hier avec l’œuvre de romance “Banel et Adama”(2023) premier long métrage de la jeune cinéaste Ramata Toulay Sy, qui à 36 ans, fut la seule réalisatrice débutante invitée à concourir pour la Palme d’or et la Caméra d’or dans le cadre de la compétition officielle de la 76ème édition du festival de Cannes en 2023.

Gabès : Aucun cas de dermatose nodulaire contagieuse détecté chez le Cheptel Bovin

18. Dezember 2024 um 16:28

Une source officielle au Commissariat régional au développement agricole (CRDA) de Gabès a affirmé, mercredi, à l’Agence TAP qu’aucun cas de contamination par la dermatose nodulaire contagieuse n’a été enregistré auprès du cheptel bovin dans la région.

La même source a souligné que jusqu’à mardi, environ 4000 têtes bovines ont été vaccinées contre cette maladie, ce qui représente 50% du cheptel de la région qui compte environ 8000 têtes dont environ 3500 vaches laitières productives.

Les opérations de vaccination ont été menées par sept équipes réparties sur les différentes délégations du gouvernorat, d’après la même source, ajoutant que de nombreux vétérinaires privés se sont déclarés prêts à participer à la campagne de vaccination qui se poursuit d’ici la fin du mois de décembre.

Tennis-Open d’Australie : retour de l’ex-N.1 mondiale Simona Halep

18. Dezember 2024 um 16:05

La Roumaine Simona Halep, ex-N.1 mondiale qui tente de revenir après une suspension pour dopage, a reçu une invitation pour disputer les qualifications de l’Open d’Australie, ont indiqué mercredi les organisateurs.

Finaliste du premier Grand Chelem de la saison en 2018, la joueuse de 33 ans retombée au 887e rang, qui ne lui donnait théoriquement pas accès aux qualifications.

D’abord suspendue pour quatre ans jusqu’en 2026 pour un contrôle positif subi à l’US Open 2022 et une anomalie sur son passeport biologique, Halep a vu le Tribunal arbitral du sport (TAS) réduire en mars 2024 la sanction à neuf mois, ce qui lui a permis de revenir sur les courts dès le tournoi de Miami.

La joueuse conteste tout dopage intentionnel de sa part. “Je suis impatiente à l’idée de revenir en Australie après trois ans d’absence”, a réagi la Roumaine, éliminée en huitièmes de finale par la Française Alizé Cornet lors de sa dernière participation à Melbourne en 2022.

Chez les hommes, Cruz Hewitt, fils du dernier lauréat australien d’un Grand Chelem Lleyton Hewitt (Wimbledon 2002), a également reçu une invitation des organisateurs pour les qualifications.

Les qualifications de l’Open d’Australie se dérouleront du 6 au 9 janvier 2025 et les premiers matches du tableau final se disputeront le 12 janvier.

Sociétés communautaires en Tunisie : Un modèle en plein essor avec de nouveaux amendements et soutiens financiers”

18. Dezember 2024 um 15:54

“Sur un total de 124 sociétés communautaires légalement créées, 21 sont entrées en activité”, a fait savoir mercredi Hasna Jiballah, secrétaire d’État chargée des sociétés communautaires.

Dans une déclaration aux médias en marge d’un colloque scientifique sur « les sociétés communautaires, un levier pour le développement durable et l’économie sociale et solidaire », Jiballah a souligné que ce chiffre devra passer, prochainement, à 30 sociétés communautaires actives.

En outre, la secrétaire d’Etat a déclaré que la révision de la loi n° 95-21 du 13 février 1995, relative aux immeubles domaniaux agricoles vient d’être achevée et en vertu de cet amendement l’exploitation des terres domaniales ne sera pas monopolisée par les sociétés communautaires.

“Le texte juridique qui donne la priorité à ces mêmes sociétés dans l’exploitation des terres domaniales prévoit l’octroi de certains privilèges aux coopératives, aux porteurs d’initiatives privées et aux détenteurs de diplômes supérieurs”, a-t-elle précisé.

« Le chef du gouvernement devra présenter ce nouveau texte amendé au prochain conseil ministériel et une fois adopté et promulgué 120 sociétés communautaires locales et régionales deviendront actives”, a-t-elle ajouté.

Hasna Jiballah a également évoqué la subvention de solidarité de 20 mille dinars par entreprise (fonds de roulement), que l’État œuvre à activer en 2025, après avoir achevé la révision du décret n°2019- 542 du 28 mai 2019 fixant les programmes du fonds national de l’emploi, les conditions et les modalités de leur bénéfice, afin que les propriétaires des sociétés communautaires créées depuis trois ans puissent en bénéficier après qu’elle ait été limitée aux entreprises créées depuis une année seulement.

Elle a, par ailleurs, souligné que la subvention mensuelle d’appui de 800 dinars a été activée pour chaque société communautaire, à condition qu’elle n’ait pas dépassé trois ans depuis sa création légale, notant que cette subvention, qui existait auparavant à raison de 200 dinars par personne, est « symbolique et non matérielle ».

Selon Hasna Jiballah « les sociétés communautaires constituent une opportunité historique pour la Tunisie de consacrer un modèle de développement économique basé sur le développement durable et la dimension sociale et solidaire ». À ce titre, elle a mis l’accent sur la décision d’augmenter le prêt de la Banque tunisienne de solidarité après le vote du Parlement. Cette augmentation sera activée en 2025 et elle cible la valeur du prêt. Celui-ci passera de 300.000 dinars à 1 million de dinars pour chaque entreprise et dans le cadre d’un mécanisme de garantie estimé à 10 millions de dinars.

JCC 2024 : Hommage à Khemais Khayati, une mémoire vive de la critique cinématographique

18. Dezember 2024 um 15:47

Dans le cadre de la 35ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC, 14-21 décembre 2024), la Cinémathèque Tunisienne a organisé, hier mardi, à la salle Sophie Golli-Cité de la Culture, une table ronde intitulée “Les enjeux actuels de la critique cinématographique”. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’hommage à la mémoire de Khemais Khayati, figure emblématique de la critique cinématographique en Tunisie.

Modérée par Mohamed Tarek Ben Chaabane, la rencontre a réuni trois grands critiques en l’occurrence Ibrahim Al Ariss (Liban), Oussama Abdel Fattah (Egypte) et Ahmed Boughaba (Maroc).

La table ronde a débuté avec un vibrant hommage au regretté Khemais Khayati (1946-2024), mettant en lumière son riche apport à travers ses contributions comme journaliste, critique de cinéma et photographe.

Les intervenants ont mis l’accent sur son approche singulière, alliant critique comme véritable acte de réflexion culturelle et artistique et connaissance approfondie des cinémas arabe, africain et occidental.

La table ronde a, par la suite offert l’occasion pour les panélistes de se pencher sur les mutations contemporaines de la critique cinématographique à l’ère numérique. Des formats modernes tels que les podcasts, les vidéos ou les critiques sur les réseaux sociaux ont été au cœur des débats. Pour Oussama Abdel Fattah, «la critique cinématographique n’a pas disparu, mais elle doit se réinventer pour qu’elle soit pertinente. Elle évolue avec la société et s’enrichit de nouveaux outils, à condition de conserver une base solide de connaissances cinématographiques et techniques».

De son côté, Ibrahim Al Ariss a insisté sur la dimension créative de la critique, affirmant que « la critique d’un film, c’est aussi un acte artistique qui résiste au temps». Les discussions ont permis de soulever l’importance de la critique comme outil d’analyse et d’expression dans un monde cinématographique en constante évolution.

Dans le contexte de l’hommage posthume à Khemais Khayati, une exposition de ses photographies se tient à la Galerie Hamadi Essid, située face à la salle Sophie Golli. Cette collection regroupe des portraits en noir et blanc d’acteurs, réalisateurs et figures emblématiques qui ont marqué le cinéma arabe, africain et international, des années 70 aux années 90. Des portraits d’un grand nombre de figures du cinéma comme la réalisatrice tunisienne Moufida Tlatli, le cinéaste égyptien Youssef Chahine, l’acteur égyptien Hussein Fahmy ou encore l’actrice britannique Jacqueline Bisset sont immortalisés par l’objectif de Khemais Khayati. Une exposition de photographies qui vient témoigner de son regard artistique particulier, de sa vision unique et de son rôle de passeur de mémoire dans le monde du cinéma.

Sociétés communautaires : Lancement de nouvelles mesures pour renforcer leur rôle dans le développement durable

18. Dezember 2024 um 15:07

Le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Riadh Chaoued a annoncé mercredi le démarrage de la révision de quelques textes d’application relatifs à l’investissement et des programmes du fonds national pour l’emploi afin d’augmenter le plafond de financement des sociétés communautaires.

S’exprimant à l’ouverture d’un colloque scientifique sur “les sociétés communautaires, un levier pour le développement durable et l’économie sociale et solidaire“, Chaoued a ajouté qu’un guide d’accompagnement des sociétés communautaires est également en cours de préparation afin de garantir leur entrée effective en activité et assurer leur pérennité rappelant qu’une subvention mensuelle d’appui et d’accompagnement de 800 dinars est également mise à la disposition des promoteurs.

Il a, par ailleurs, indiqué qu’un programme conjoint de formation est mis en place en partenariat avec le conseil bancaire et financier dans le domaine de la gestion administrative et financière outre l’élaboration d’un programme de formation dédié aux cadres de l’Etat et mis en œuvre en partenariat avec l’école nationale d’administration.

Chaoued a estimé que le décret-loi n° 2022-15 du 20 mars 2022, relatif aux sociétés communautaires constitue une révolution législative et représente un projet sociétal visant à promouvoir les valeurs de solidarité, de coopération et d’entraide.

Dans ce contexte, le ministre a signalé que l’État a mobilisé, depuis la promulgation de ce décret-loi, tous les moyens nécessaires pour établir ce nouveau modèle de développement rappelant la création de lignes de financement d’une valeur de 60 millions de dinars destinées aux sociétés communautaires.

Le ministre a également évoqué le développement d’une plateforme numérique en collaboration avec les services du Registre national des entreprises, afin de digitaliser le processus de création des entreprises citoyennes et de simplifier les procédures. Cette initiative s’inspire de l’expérience acquise avec la plateforme de l’autoentrepreneur, lancée le 11 novembre 2024.

Par ailleurs, une stratégie de communication est en cours d’élaboration pour sensibiliser à ce nouveau modèle d’entreprise, a ajouté le ministre.

De son côté, le directeur général du Registre national des entreprises, Adel Chouari, a déclaré que le décret-loi n° 2022-15 du 20 mars 2022 introduit un nouveau projet sociétal visant à créer un équilibre entre valeurs économiques et sociales, à renforcer la production et à réduire le problème de la migration.

Organisé à l’initiative du Registre national des entreprises en collaboration avec l’Université de Tunis El Manar, le colloque se poursuit pendant deux jours avec la participation de plusieurs universitaires, experts tunisiens et étrangers, ainsi que de nombreux représentants des sociétés communautaires.

Sécurité alimentaire : La BNG appelle à intensifier la conservation et la recherche sur les ressources génétiques fourragères

18. Dezember 2024 um 14:48

La valorisation de la diversité génétique fourragère et pastorale constitue la clé de voute pour la garantie de la sécurité alimentaire et d’une agriculture durable et résiliente au changement climatique, tel est le constat fait mercredi, par les intervenants et panélistes au colloque national de la Banque Nationale des gènes (BNG), sur le rôle de la banque dans la réalisation de la sécurité alimentaire « les ressources génétiques pasto-fourragères face aux changements climatiques ».

Les ressources fourragères et pastorales nationales sont indispensables pour la durabilité du secteur de l’élevage, nécessaire à son tour pour l’alimentation humaine. Or, en Tunisie, les cultures fourragères qui sont à raison de 81% des cultures à sec, donc très exposées aux impacts des changements climatiques, subissent des pressions énormes, dont la sécheresse, la dégradation du sol, l’érosion génétique et la perte de la biodiversité. Leur dégradation constitue une menace pour le secteur de l’élevage et de l’agriculture.

Face à cette menace, la BNG envisage d’intensifier les « opérations agriculteurs- conservateurs » tout en coordonnant avec toutes les structures concernées et celles de la recherche pour intensifier les cultures et identifier des variétés résilientes aux changements climatiques.

A cet égard,  la banque prévoit d’œuvrer à engager une révision du cadre législatif des semences et plants dans la perspective d’élaborer un registre spécialisé dans les variétés autochtones, d’encourager la conservation à la ferme ainsi que d’intensifier les actions de sensibilisation , a souligné le directeur général de la BNG, Youssef Zidi.

La Banque va axer également, son action, ajoute le responsable, sur l’élaboration d’une stratégie nationale inclusive pour une gestion durable des ressources génétiques en collaboration avec les structures concernées, l’enrichissement des collections nationales pour accroître la diversité génétique disponible, afin de répondre aux défis climatiques et environnementaux actuels et futurs et la multiplication à grande échelle des ressources génétiques locales, afin de satisfaire les besoins des agriculteurs en semences autochtones qui contribuent à la sécurité alimentaire et à la promotion d’une agriculture durable résiliente aux stress hydrique et biotique.

Dans le monde entier, les banques des gènes sont des arches de Noé, leurs activités sont très importantes pour l’avenir de l’humanité, a fait remarquer Fayçal Ben Jeddi, docteur en sciences appliquées, agronomie et biotechnologie végétale.

Il a indiqué que la question des ressources fourragères est transversale et touche à multiples filières et à multiples cultures dont les céréales, les féculents, les oliviers et non seulement les plantes à vocation fourragères.

Sur 2193 espèces existantes en Tunisie, plus de 600 sont des espèces pasto-fourragères, a-t-il fait savoir, relevant qu”il y’a nécessité aujourd’hui de travailler sans perdre du temps sur des espèces spécifiques et ciblées pour les zones arides, humides ou montagneuses pour plus d’efficacité et pour aboutir à des résultats concrets, d’autant plus que l’amélioration variétale est un travail de longue haleine. « Les améliorateurs sont peu nombreux et l’amélioration nécessite une grande patience, parfois il faut 10 ans pour avoir un résultat ».

Intervenant à l’ouverture du colloque, le ministre de l’Agriculture: Ezzeddine Becheikh est revenu sur les défis auxquels fait face le secteur fourrager et partant celui de l’élevage.

Parmi ces défis, il a cité une baisse des superficies consacrées aux ressources fourragères, lesquelles représentent 16% des grandes cultures actuellement contre 65% en 1965.

Il s’agit également de la baisse des précipitations, la dégradation des terres, la perte de la biodiversité, sous les effets des changements climatiques, ce qui rend les cultures fourragères moins résilientes face à ces défis..

« En dépit de ces défis, notre pays est riche en patrimoine génétique et en biodiversité et nous devons œuvrer pour identifier des solutions et encourager les efforts de reproduction d’espèces fourragères plus résilientes et adaptées au changement climatique pour garantir la sécurité et la pérennité du secteur de l’élevage », a recommandé le ministre, revenant sur l’expérience réussie de reproduction de 3 espèces de figue de barbarie, résistantes à la cochenille du cactus.

Pour sa part, le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Habib Abid a mis en exergue, l’expertise et les compétences scientifiques disponibles (chercheurs, ingénieurs, techniciens…) dans les institutions de recherche en Tunisie outre l’existence d’une base de données très importante à la BNG, autant d’atouts qui permettent de travailler ensemble pour identifier des solutions aux défis auxquels fait face le secteur des fourrages.

«  Il faut qu’on travaille avec des agriculteurs-multiplicateurs et avec les cercles de recherche pour identifier des espèces adaptées et résilientes à la désertification, qui constitue une menace réelle et aux impacts des changements climatiques en général », a-t-il dit.

Le ministre a également évoqué le projet de ceinture verte sur lequel, vont travailler conjointement les départements de l’Agriculture et de l’Environnement.

Il s’agit de zones de développement allant de Sfax, passant par Sidi Bouzid jusqu’à Kasserine et la frontière tuniso-algérienne, où seront développés des projets essentiellement basés sur l’agriculture ainsi que sur la valorisation des eaux usées pour l’irrigation des cultures dont les oliveraies.

La Banque nationale des gênes dispose jusqu’à aujourd’hui, d’une collection de 9223 accessions de ressources génétiques fourragères et pastorales, de 70 genres et 220 espèces identifiées.

Le colloque sur « les ressources génétiques pasto-fourragères face aux changements climatiques » est organisé par la BNG avec l’appui du ministère de l’environnement, la FAO et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA).

La LTDH exprime sa solidarité avec les migrants et appelle à la réforme des politiques migratoires

18. Dezember 2024 um 14:42

La Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LTDH) a appelé mercredi à l’occasion de la Journée Internationale des Migrants, à faire de cette Journée, une opportunité de repenser les politiques actuelles et de construire un avenir fondé sur la justice et le respect de la dignité humaine.

Dans une Déclaration publiée à l’occasion de cette journée, célébrée le 18 décembre de chaque année, la LTDH a exprimé ” sa pleine solidarité avec tous les migrants, quelles que soient leur situation juridique ou leurs origines culturelles et sociales”.

La Ligue a réitéré son engagement à défendre leur dignité et leurs libertés fondamentales, assurant que les droits des migrants et des migrantes sont une partie intégrante des droits humains.

Le LTDH a par ailleurs évoqué les défis considérables rencontrés par les communautés migrantes en Tunisie et dans le monde, exprimant dans ce contexte son inquiétude face aux politiques migratoires actuelles, tant au niveau national qu’international.

Ces politiques “manquent souvent de dimension humaine et tendent à criminaliser la migration au lieu de l’aborder de manière juste et équitable”, avertit la Ligue.

En ce sens, la LTDH a appelé les autorités tunisiennes à “respecter leurs engagements internationaux en matière de protection des droits des migrants et garantir un traitement humain pour toutes les personnes sur son territoire.

Elle a appelé à renforcer le cadre législatif national pour assurer les droits des migrants, notamment en ce qui concerne l’accès à la justice, à l’emploi, à l’éducation et aux services de santé.

Elle a aussi souligné la nécessité de lutter contre toutes les formes de racisme et les discours de haine à l’encontre des migrants à travers des campagnes de sensibilisation et “de promouvoir la coopération afin de bâtir des politiques migratoires respectueuses de la dignité humaine”.

Ligue 1 : Les clubs doivent régulariser leurs dettes avant le 31 décembre pour éviter des sanctions

18. Dezember 2024 um 14:38

La commission de la Ligue 1 de la Fédération tunisienne de football a appelé, mercredi, dans un communiqué, les clubs de la Ligue 1 du football professionnel, à régler leurs dettes avant le 31 décembre courant.

“Les clubs de la Ligue 1 doivent absolument régler leurs dettes et fournir la preuve de la régularisation de ces dûs au plus tard le 31 décembre 2024”, souligne la FTF ajoutant qu’en cas de non-respect de cette obligation, et pour éviter des mesures disciplinaires qui pourraient être prises à leur encontre par les instances sportives internationales de football, la fédération sera obligée de mettre en œuvre des sanctions d’interdiction de recrutement et de réduction du nombre de joueurs enregistrés pour chaque club à partir de la deuxième période des transferts pour la saison sportive 2025-2024.

“Ces sanctions ne seront levées qu’après la fourniture d’une preuve de la régularisation des dettes”, ajoute la même source.

Ladite commission a rappelé aux clubs de la Ligue 1 que la licence exceptionnelle qui leur a été accordée pour participer aux compétitions locales pour la saison 2025-2024 inclut uniquement, à titre exceptionnel et temporaire, l’exemption de l’application des critères financiers du cahier des charges relatifs à l’octroi de licences aux clubs.

La commission a également fait savoir que “les états financiers envoyés aux clubs font partie du travail interne de la commission et visent à aider les clubs à régler leurs dettes. Ils ont un caractère indicatif non exhaustif et n’engagent en rien la commission dans la prise de décisions concernant l’octroi des licences ou la prise de sanctions”.

Change devises en dinar tunisien : Cours du 18 Décembre 2024

18. Dezember 2024 um 13:52

Change devises en dinar tunisien. Cours d’achats et de vente.

 

MONNAIE SIGLE UNITE ACHAT VENTE
Dollar US USD 1 3.141 3.225
Euro EUR 1 3.289 3.364
Yen Japonais JPY 1000 20.264 21.027
Livre Sterling GBP 13 3.949 4.098
Franc Suisse CHF 10 34.669 36.158

Tunisia Building Partners explore le marché congolais avec une mission de prospection ciblée

18. Dezember 2024 um 13:44

Une mission économique de prospection porte-à-porte sur le marché congolais de la construction a été organisée, du 10 au 13 décembre 2024, par le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX), via sa représentation commerciale à Kinshasa et en collaboration avec l’Ambassade de Tunisie dans la capitale congolaise, au profit des entreprises membres du consortium “Tunisia Building Partners”, a fait savoir, mercredi, le CEPEX.

“Tunisia Building Partners” est un groupement d’intérêt économique créé dans le cadre du projet “Promotion des activités d’Exportation vers de nouveaux Marchés de l’Afrique Subsaharienne” (PEMA) et regroupant huit entreprises tunisiennes spécialisées dans le bâtiment et la construction.

Cette initiative vise à renforcer le positionnement des entreprises tunisiennes sur le marché congolais du bâtiment et des travaux publics, tout en explorant des opportunités d’expansion commerciale.

La délégation qui s’est rendue à Kinshasa, comprenait cinq entreprises représentant divers domaines : équipements et matériaux électriques, cuisines préfabriquées, sanitaires, et tubes multicouches. Ces entreprises ont bénéficié d’un programme intensif de rencontres sur site avec les principaux promoteurs immobiliers publics et privés, ainsi qu’avec les importateurs et distributeurs majeurs de matériaux de construction à Kinshasa et dans d’autres régions du pays.

Ces échanges directs leur ont permis d’établir des liens stratégiques avec des décideurs influents, favorisant ainsi la pénétration de leurs produits sur le marché local.

La mission a, également, ouvert des perspectives vers des marchés régionaux grâce à des contacts établis avec des promoteurs immobiliers indiens et libanais actifs en République du Congo et en Angola, ce qui offre aux entreprises tunisiennes un accès élargi à des marchés voisins dynamiques et en pleine croissance.

Le secteur des matériaux et produits de construction représente actuellement 70% des exportations tunisiennes vers la RDC. Parmi les principaux articles exportés figurent les ouvrages en aluminium, en verre et en fer, le plâtre, les peintures, les produits d’étanchéité, ainsi que les câbles et transformateurs électriques. Avec la dynamique immobilière en plein essor dans le pays, les exportations tunisiennes pourraient voir leur volume doubler, voire tripler dans un avenir proche, a souligné le CEPEX.

Le centre a, également, indiqué que l’accompagnement des entreprises nationales s’inscrit dans une vision stratégique visant à consolider la présence tunisienne en Afrique subsaharienne et à renforcer le rôle de ces entreprises comme partenaires de confiance dans les projets de construction et de développement immobilier.

Sécurité alimentaire : La BNG et l’IRESA signent une convention pour valoriser les ressources génétiques locales

18. Dezember 2024 um 13:32

La banque nationale des gènes (BNG) et l’Institution de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur Agricoles (IRESA Tunisie) ont signé, mercredi, à Tunis, une convention cadre pour développer les ressources génétiques locales dans le cadre de la recherche scientifique.

Cette convention signée en marge du colloque national de la BNG sur le rôle de la banque dans la réalisation de la sécurité alimentaires «ressources génétiques fourragères et pastorales face aux changements climatiques», prévoit d’encourager les chercheurs à valoriser davantage les ressources génétiques locales. Elle sera, également, un cadre adéquat pour une meilleure coordination et la signature de nouvelles conventions entre la BNG et toutes les institutions de recherche relevant de l’IRESA.

Pour la BNG, la réalisation d’un équilibre entre une production durable, la biosécurité et la protection de la biodiversité est indispensable pour garantir la sécurité alimentaire.

La croissance de la demande sur les ressources fourragères est un défi majeur qui menace la pérennité du secteur de l’élevage, qui fait face déjà à plusieurs défis, dont le surpâturage, la dégradation des terres et la baisse du couvert végétal et forestier en raison des changements climatiques. Pour cette raison, la coopération entre la BNG, en tant qu’édifice conservateur du patrimoine génétique national et les institutions de recherche scientifique agricole pourrait aider à identifier des pistes pour développer des espèces plus adaptées au changement climatique, en coordination avec les agriculteurs et les structures concernées.

Le colloque de la BNG a été ouvert par les ministres de l’Agriculture et de l’Environnement, respectivement Ezzeddine Ben Cheikh et Habib Abid. Des représentants des structures agricoles et de l’environnement et de plusieurs institutions de recherche agronome sont présents à cette manifestation.

Jendouba : Afflux record de touristes algériens en décembre 2024

18. Dezember 2024 um 12:55

Les postes frontaliers relevant du gouvernorat de Jendouba Melloula-Babouch-Jelil connaissent un important flux de touristes Algériens.

Le commissaire régional au tourisme, Issa Marouani a souligné à l’Agence TAP que le nombre des visiteurs a augmenté de 30%, durant la première quinzaine de décembre, pour atteindre 63150 touristes contre 48538 à la même période de 2023.

Il a ajouté que le marché algérien a enregistré, du 1er janvier au 15 décembre 2024, une hausse de 21% avec la visite de 1 million 200 mille touristes Algériens contre 985 mille à la même période de l’année écoulée.

Le nombre de touristes Algériens attendus pour les vacances de fin d’année sur la région devrait atteindre des chiffres records notamment à Tabarka et Ain Draham, a estimé la même source.

Bilel Sahnoun, DG de la Bourse des Valeurs mobilières de Tunis : “Plus de 13% de croissance du rendement boursier sans produits dérivés, une belle performance !”

18. Dezember 2024 um 10:20

Bilel SahnounLa Bourse des valeurs mobilières de Tunis, créée en 1969, est l’une des premières bourses de la région. Depuis, malgré toutes les réformes entreprises pour optimiser sa contribution au financement de l’économie, elle n’a pas réussi à assurer son rôle principal à savoir allouer les ressources d’épargne vers des emplois productifs, favoriser la croissance et le développement économique.

Pour quelles raisons ? Est-ce dû à la léthargie de l’État censé donner l’impulsion nécessaire à la Bourse en poussant certaines entreprises à s’introduire sur la place boursière ? Est-ce parce que les agents capables de financement ne sont pas nombreux ou parce que ceux qui ont des besoins de financement ne recourent pas au marché boursier ? Pourquoi la bourse de Tunis manque de profondeur et de liquidités ?

A ces questions et à d’autres nous répond Bilel Sahnoun, DG de la Bourse des Valeurs mobilières de Tunis dans un entretien en deux temps :

Une Bourse avec un bel historique mais dont les réalisations ne sont pas les meilleures à l’échelle régionale et même nationale. Où ça bloque ?

La Bourse de Tunis a connu des évolutions rapides. Elle est passée par plusieurs étapes aussi. Elle a été l’une des premières bourses à adopter les normes internationales et la migration vers le 100% digital. Au mois de novembre 1994, il y a eu la promulgation de la loi 94-117 portant réorganisation du marché financier séparant les fonctions de contrôle et de gestion.

En1996, nous avons adopté la cotation électronique avec, à l’époque, la Bourse de Paris et mis en place la plateforme électronique. Nous avons continué depuis et là avec Euronext. C’est un bel historique, pour rappel, nous avons également été précurseurs dans la région sur les plans réglementaire et technologique, en nombre de sociétés et en nombre d’acteurs sur le marché financier.

Qu’est ce qui explique dans ce cas que la Bourse de Tunis n’a pas évolué aussi bien que d’autres bourses dans la région dans des pays similaires sur le plan économique à la Tunisie ?

Je pense qu’il y a trois grandes raisons à cela : notre réglementation qui était avant-gardiste en 1994, ne l’est plus. Il y a eu bien quelques petites évolutions réglementaires mais nous restons toujours en retard par rapport à d’autres bourses parce que la réglementation en vigueur ne nous permet pas d’aller vers des produits financiers innovants et structurants.

Aujourd’hui, 10% des marchés financiers mondiaux sont faits de produits cash et 90% de produits dérivés, des produits structurés etc. A la bourse de Tunis, nous traitons uniquement des produits cash donc d’autres produits font défaut parce que la réglementation ne permet pas de le faire.

La réglementation ne vous permet pas de traiter des produits verts ?

Si ! La réglementation nous permet d’avoir des obligations vertes. Nous avons émis un cadre réglementaire spécifique pour les émissions des obligations vertes, la problématique des obligations vertes aujourd’hui est qu’en Tunisie, elles ne sont pas accompagnées d’incitations fiscales importantes favorisant l’investissement dans les projets d’énergie renouvelable.

Le cadre réglementaire n’offre pas de privilèges spécifiques pour différencier les obligations en question par rapport à celles classiques, du coup, elles coûtent plus cher aux agents qui les émettent pour la simple raison qu’émettre une obligation standard ne nécessite pas une expertise différente ou un audit spécifique; en revanche, c’est ce qu’il faut pour certifier que l’obligation est verte et surtout continuer à le certifier tout au long de la durée de sa vie.

  • Aujourd’hui, 10% des marchés financiers mondiaux sont faits de produits cash et 90% de produits dérivés, des produits structurés etc. A la bourse de Tunis, nous traitons uniquement des produits cash.

Pour résumer, l’absence d’incitations n’aide pas et ne favorise pas l’émergence d’un marché d’obligations vertes. D’autre part, nous n’avons pas encore de catégorie d’investisseurs qui accepteraient un rendement moindre par conviction parce que l’obligation est verte. Deux éléments qui ne plaident pas en faveur de l’émergence d’un marché d’obligations vertes : pas d’institutionnels publics qui encouragent et pas d’investisseurs qui accepteraient un rendement moindre.

La Bourse de Tunis manquerait-elle de profondeur parce que tous les pans de l’économie nationale n’y sont pas représentés, qu’ils soient traditionnels ou nouveaux ?

Là vous abordez un peu la taille de la bourse et l’étroitesse de son offre en termes de diversité sectorielle ce qui nous renvoie à ce vous avez évoqué tout à l’heure à savoir qu’il y a des pays dotés de places boursières beaucoup plus importantes que nous alors qu’ils ont démarré bien après nous.

C’est justement parce que beaucoup de secteurs ne sont pas représentés à la Bourse de Tunis qui ne reflète pas la cartographie réelle de l’économie nationale. Plus de la moitié de la capitalisation boursière est tirée par les banques, alors que bien d’autres secteurs économiques qui pèsent dans notre PIB n’ont pas été introduits à la bourse et n’y sont pas cotés.

Je cite tout ce qui est énergie et mine, tout ce qui est télécoms, tout ce qui est agriculture et tourisme, plusieurs industries de taille dans des secteurs importants.

  • Il y a des pays qui ont instauré les introductions en bourse obligatoire pour les grandes entreprises dont l’efficience économique a été prouvée.

Si je prends le cas de la France, la bourse s’est développée sous le mandat d’un gouvernement socialiste avec Pierre Bérégovoy qui a œuvré pour l’introduction en bourse des entreprises à participations publiques. A la Bourse de Paris, il y a eu l’introduction de France-télécoms, à la Bourse d’Arabie saoudite l’introduction de STC (Saudi Telecom Company). On a même prévu des primes pour que les Saoudiens s’intéressent à la bourse pour offrir les titres STC avec une belle revalorisation pour que l’investisseur apprécie son investissement à la bourse.

Après la STC, l’Arabie Saoudite a fait la même chose avec Aramco devenue la plus grande capitalisation boursière du Monde. Presque toutes les bourses de la région ont des opérateurs télécom cotés et aussi des acteurs dans l’énergie et le pétrole. Il y a une autre catégorie d’entreprises qu’on trouve sur les marchés financiers. Ce sont les utilities, toutes les entreprises d’intérêt public sont très souvent cotées.

Introduire des entreprises publiques en bourse reviendrait-il à les privatiser ?

Bien sûr que non. On pense qu’une entreprise cotée doit être forcément publique, ce qui n’est pas le cas bien entendu. Les entreprises publiques cotées vont tout simplement être soumises aux obligations des cotées, à savoir la publication des états financiers et des indicateurs trimestriels, soit une transparence et une régularité de l’information qui va devenir publique. Coter les entreprises publiques permet de faire profiter ces entreprises de six avantages au moins qui sont :

  • l’entreprise cotée va atteindre un niveau de communication régulier avec le grand public ce qui l’oblige à être transparente, observée, surveillée et suivie. Il y a des états financiers semestriels et annuels et également des indicateurs trimestriels qui donnent une idée sur l’évolution de l’activité, les investissements, les marges, les engagements bancaires etc. ;
  • le deuxième avantage est la gouvernance. Dans les entreprises cotées on doit séparer le conseil d’administration du management. Chacun joue son rôle. Le conseil d’administration trace les orientations stratégiques dictées par l’actionnaire et contrôle le management pour l’atteinte de ses objectifs, et le management doit se concentrer sur les objectifs à atteindre et on ne doit pas s’immiscer dans sa politique de gestion ;
  • le troisième avantage est la comparabilité. Quand une entreprise est cotée, ses titres vont être comparés avec de multiples valeurs boursières y compris dans d’autres pays aussi. Cela va permettre au conseil d’administration d’ajuster ses politiques, d’évaluer le management de l’entreprise et de vérifier si ses ratios sont dans les standards internationaux ou non ;
  • le quatrième avantage est la valorisation de l’actif de l’Etat. Aujourd’hui, personne n’est capable de définir combien vaut telle ou telle entreprise publique, en revanche quand elle est cotée on lui donne une valeur boursière et cela permet de valoriser l’actif de l’Etat à tout moment ;
  • le cinquième objectif est d’offrir à ces entreprises une autonomisation financière, un accès à une nouvelle source de financement qui est le marché financier. A titre d’exemple, on peut commencer par les émissions d’emprunt obligataires et réduire leur poids sur le budget de l’Etat ;
  • le sixième objectif est celui de donner à la bourse plus de volume, plus de représentativité des secteurs, plus de poids, une meilleure attractivité de gros investisseurs locaux et étrangers et faire en sorte qu’elle soit plus visible sur les radars des principaux outils d’investissement à l’international.

Il y a eu l’expérience d’une Tunisair cotée et cela n’a été  pas le meilleur des exemples

Je ne veux pas parler d’une entreprise plus que d’une autre. Est-ce qu’aujourd’hui les entreprises cotées sont soumises aux même règles ? Est-ce qu’il y a une réelle séparation entre le conseil d’administration et le management ? Est-ce qu’il y a des décisions prises par la tutelle ou non ? Est-ce qu’elles sont toujours d’ordre économique ? Est-ce que le poids des décisions sociales d’une entreprise n’affecte pas ses performances ? Est-ce qu’on peut tolérer qu’une entreprise mette des années pour publier ses performances financières? Ce sont des questions qu’il faut poser.

Il ne faut pas incriminer la bourse parce qu’une entreprise n’a pas été le bon exemple pour l’investisseur, pour la bourse ou pour elle-même. Il ne faut pas casser le thermomètre quand on a de la fièvre. La bourse est le thermomètre des entreprises, parce que c’est le lieu de rencontre des acquéreurs et des vendeurs.

  • La bourse est le thermomètre des entreprises, parce que c’est le lieu de rencontre des acquéreurs et des vendeurs.

Ce sont les acquéreurs et les vendeurs qui décident de la valeur qu’ils attribuent à une société et en tant que bourse, nous sommes le thermomètre des entreprises, nous ne sommes pas la source de la maladie.

Si une entreprise se porte bien ou va mal, il ne nous revient pas de statuer sur l’augmentation ou la baisse du titre. Nous sommes là pour gérer un marché d’actions et donner une valeur. L’offre et la demande sont décidées par des investisseurs que nous ne connaissons même pas. Les ordres sont anonymes, et ce sont des ordres sur lesquels nous n’avons aucun pouvoir. Seuls les traders connaissent l’identité des vendeurs et des acheteurs.

Justement pour revenir à l’encouragement de l’introduction à la bourse des grandes entreprises publiques, que doit faire l’Etat pour les encourager à entrer en bourse ?

Il y a des pays qui ont instauré les introductions en bourse obligatoire pour les grandes entreprises dont l’efficience économique a été prouvée, et qui sont aujourd’hui prospères et transparentes.

Je prends l’exemple des GAFA aux Etats-Unis, où Google, Facebook, Ali baba ont été obligés de s’introduire en bourse, par force de loi. En Inde, Tata, important groupe industriel, y a été obligé par la loi.

Il y a plusieurs critères qui mènent à la prise de décision. Ils peuvent être la taille, le niveau d’engagement, le nombre d’actionnaires ou encore le secteur d’activité. Le benchmarking a montré qu’il y a plusieurs types de réglementations qui obligent les entreprises à s’introduire en bourse.

Nous avons un vieux texte en Tunisie, qui date de 2006, ce n’est pas un texte de loi, c’est une circulaire de la Banque centrale, qui stipule qu’à partir d’un engagement bancaire de 25 millions de dinars, ce qui n’est pas énorme, une société ou un groupe d’entreprises doit soit se faire noter par une agence de notation soit être cotée en bourse.

Cette circulaire n’a jamais été appliquée et si un jour on érige cette disposition en une loi, en augmentant le niveau d’engagement parce que devenu trop bas et avec d’autres niveaux et critères, cela donnera profondeur et diversité à la bourse et lui permettra de mieux contribuer au financement de l’économie, préserver notre tissu économique et éviter des surprises et des risques systémiques qui peuvent affecter le fonctionnement de l’entreprise à cause de facteurs endogènes ou exogènes.

Qu’en est-il de la capitalisation boursière ?

La capitalisation boursière est très faible et ne représente que 18% du PIB alors qu’elle est supérieure à 30% dans les pays qui nous ressemblent et peut même atteindre les 50%. Cet état des choses prouve que l’offre produit que nous avons n’est pas très attractive et n’est pas diversifiée.

Si nous avons une capitalisation boursière tirée à plus de 50% par le secteur bancaire, si ce dernier est fragilisé ou est en crise, cela se répercute sur l’indice et les performances de la bourse parce que l’offre et la diversification des produits ne permet pas de réduire le niveau du risque boursier.

Cela étant, ce que je viens de dire est purement théorique, parce qu’historiquement, la bourse de Tunis a toujours réalisé de belles performances sur les moyens et longs termes.

Cette année, nous sommes à plus de 13% de croissance, donc même si le TMM est encore à 8%, nous nous situons dans un territoire positif de rendement et il reste encore des opportunités. Ceci alors que l’épargne nationale a baissé considérablement. Une épargne nationale tirée par les institutionnels qui en représentaient à peu près la moitié et les particuliers qui représentaient l’autre moitié.

  • Cette année, nous sommes à plus de 13% de croissance, donc même si le TMM est encore à 8%, nous nous situons dans un territoire positif de rendement.

Celle des institutionnels en grande partie était, fut un temps, tirée par les entreprises publiques qui étaient excédentaires avec une trésorerie excédentaire placée et permettait de constituer une bonne thésaurisation et puis l’épargne des particuliers qui s’est trouvée érodée par un niveau d’inflation assez important et ce, sur les 15 dernières années, donc il n’y a pas beaucoup de possibilités d’attirer cette épargne-là ou ce qu’il en reste à la bourse.

Un autre facteur important est que l’épargnant, bon père de famille n’est pas initié à la gestion du risque boursier et dans ce cas, soit il fait confiance à un courtier, un acteur boursier et lui confie cette épargne soit on lui propose des produits garantis.

Malheureusement, l’absence de produits dérivés et garantis à la bourse, inciterait cet investisseur prudent, à aller plutôt vers des produits monétaires, un placement d’épargne ou des placements à terme dans des banques, ou à l’assurance vie, qui offre également la sécurité et la garantie de la rémunération avec un taux minimum de rendement, chose que la bourse ne peut pas faire. La Bourse est un bon moyen de faire fructifier l’argent à condition d’adopter les bonnes stratégies d’investissement mais aussi d’être prêt à prendre des risques.

Entretien par Amel Belhadj Ali

 En bref : 

Bourse de Tunis

  • Création : Fondée en 1969, pionnière dans la région.
  • Faiblesses :
    • Capitalisation boursière faible (18% du PIB contre 30-50% dans des pays similaires).
    • Manque de diversité sectorielle (50% de la capitalisation tirée par les banques).
    • Réglementation dépassée, limitant les produits financiers innovants.
  • Chiffres Clés : Croissance de 13% en 2024 malgré un TMM de 8%.
  • Solutions Proposées :
    • Moderniser la réglementation pour accueillir des produits structurés.
    • Encourager l’introduction en bourse d’entreprises publiques et diversifier les secteurs.
    • Offrir des incitations fiscales pour développer les obligations vertes.
  • “La Bourse est un thermomètre, non la source de la maladie.” — Bilel Sahnoun
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Bourse : Le Tunindex débute la semaine dans le rouge

16. Dezember 2024 um 18:04

Le marché boursier a entamé la semaine du mauvais pied. Le benchmark a glissé lundi de 0,1 % à 9902,2 points, dans un modeste volume de 4,6 MD, selon l’analyse de l’intermédiaire en bourse, Tunisie Valeurs.

Le titre TUNISAIR s’est offert la plus forte hausse de la séance. Sans faire l’objet de transactions, l’action du transporteur national a gagné 2,7 % à 0,380 D.

Le titre SIAME a affiché un beau parcours sur la séance. L’action du spécialiste des appareillages électriques a grappillé 2,3 % à 3,5 D. La valeur a amassé des échanges de 133 mille dinars sur la séance.

Le titre ASTREE s’est placé en lanterne rouge du TUNINDEX. L’action de la compagnie d’assurance adossée au groupe BT a reculé de 4,5 % à 41,970 D. La valeur a été transigée à hauteur de 7 mille dinars, seulement, sur la séance.

Le titre UIB a figuré parmi les plus grands perdants de la séance. L’action de la filiale du groupe SOCIETE GENERALE a régressé de 2,1 % à 22,410 D, en générant un flux réduit de 36 mille dinars.

Le titre AMEN BANK a chapeauté le palmarès des échanges. L’action du bras financier du groupe PGI a alimenté le marché avec des capitaux de 853 mille dinars. La valeur a terminé la séance sur une note quasi stable (-0,06 %) à 35,890 D.

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