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Gestern — 27. November 2025Haupt-Feeds

Guerre en Ukraine : le plan de paix américain téléguidé par Moscou ?

27. November 2025 um 15:54

La récente révélation par Bloomberg des échanges de Steve Witkoff- ami personnel de Donald Trump et investisseur immobilier promu diplomate- avec le conseiller diplomatique russe Iouri Ouchakov, illustre, s’il en était encore nécessaire, la proximité contre nature sur le dossier ukrainien entre Moscou et Washington. Eclairage.

L’étrange proximité des présidents américain et russe et la fascination qu’éprouve Donald Trump pour le maître du Kremlin, ne sont plus à prouver. Deux exemples illustrent d’une manière éclatante l’emprise de l’ancien officier du KGB, rompu aux techniques de manipulation, sur l’actuel locataire de la Maison Blanche. Un ascendant qui nourrit  des soupçons non vérifiés selon lesquels Moscou détiendrait des dossiers compromettants sur le milliardaire républicain.

La main  de Moscou

Premier exemple. Selon la presse internationale, le projet de plan de paix de 28 points pour l’Ukraine proposé par les Etats-Unis la semaine dernière- lequel prévoit notamment que Kiev cède les régions de Donetsk et Louhansk et que la Russie réintègre le G8- semble donner surtout satisfaction aux ambitions de Moscou, puisqu’il reprend presque mot par mot les exigences clefs formulées par les Russes.

Pis, ce projet se serait inspiré d’un document rédigé par Moscou soumis à l’administration Trump en octobre. Au point que Le Monde et le Guardian avancent que le texte anglais n’est qu’une traduction approximative du document russe.

Ainsi, selon les experts, certaines tournures paraissent maladroites en anglais mais logiques en russe. Ce qui alimente les spéculations sur l’origine de ce plan. Par exemple, le document américain utilise l’expression « it is expected », que l’on pourrait traduire par « il est attendu que ». Une tournure inhabituelle en anglais mais qui est parfaitement courante en russe.

Diplomatie parallèle

Pour rappel, et en dehors des canaux diplomatiques officiels, la feuille de route visant à mettre en œuvre un plan de paix en Ukraine sur la base de la logique générale des discussions entre Vladimir Poutine et Donald Trump, lors du sommet historique à Anchorage, en Alaska, a été élaborée lors d’une rencontre secrète à Miami, fin octobre, entre d’une part, Jared Kushner, le beau-fils du président américain qui a été mobilisé pour transposer sur l’Ukraine le modèle de médiation qu’il avait utilisé pour la libération des otages du Hamas; et Steve Witkoff, l’ami personnel et représentant spécial de Trump. Alors que, d’autre part, on retrouve l’envoyé russe Kirill Dmitriev.

A noter que ce document élaboré sans consultation ni de l’Ukraine ni de ses partenaires européens, aura provoqué un certain embarras dans l’administration américaine. Phil Gordon, ancien conseiller diplomatique à la Maison-Blanche, a critiqué pour sa part l’absence du Conseil de sécurité nationale dans la coordination de ce texte.

Les liaisons dangereuses

Deuxième exemple. Mardi 25 novembre, l’agence américaine Bloomberg a publié in extenso une conversation téléphonique troublante dans laquelle Steve Witkoff, l’ami du président américain, se montre très complaisant avec le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov. Le premier ayant conseillé «  son ami russe » sur la manière d’introduire auprès du président américain le plan de règlement du conflit.

Ainsi, pendant ce coup de fil de cinq minutes qui a eu lieu le 14 octobre, juste après l’accord de paix à Gaza, Steve Witkoff explique à son interlocuteur comment faire pour rallier Donald Trump au point de vue russe : « Ma recommandation », dit-il, « je ferais l’appel et je réaffirmerais simplement que tu félicites le président pour cette réussite [Gaza], que tu l’as soutenue, que tu respectes le fait qu’il est un homme de paix et que tu es vraiment heureux d’avoir vu cela se produire »; « je pense qu’à partir de là, ce sera un très bon appel »…

Faut-il rappeler que Steve Witkoff, qui est un ami de quarante ans de Donald Trump avec lequel il a travaillé dans l’immobilier et disputé de nombreuses parties de golf, a été promu diplomate en novembre 2024?  Invité surprise dans l’équipe du président américain, il s’est vu confier une première mission au Proche-Orient et a été l’un des artisans de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas entré en vigueur le 10 octobre dernier.

Pourtant, ces révélations n’ont pas choqué Donald Trump : « C’est un truc normal. Il doit vendre cela à l’Ukraine, il doit vendre l’Ukraine à la Russie. C’est ce que fait un négociateur […] j’imagine qu’il dit la même chose à l’Ukraine, car chaque partie doit donner et prendre », a justifié Donald Trump face à des journalistes, à bord de l’avion présidentiel.

Qui est à l’origine de la fuite ?

Pour résumer, le contenu de la conversation révélée mardi 25 novembre par Bloomberg entre Steve Witkoff et le conseiller de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, sur la meilleure façon de « vendre » à Trump un soi-disant plan de paix élaboré en majeure partie par Moscou, n’est pas vraiment une surprise. Tellement, pour l’actuelle administration américaine, les intérêts de Moscou l’emportent sur ceux de Kiev et de la sécurité en Europe.

Mais, la vraie leçon à tirer de la conversation surréaliste entre Witkoff et Ouchakov fuitée par l’agence Bloomberg,  c’est la façon condescendante, voire méprisante, avec laquelle le promoteur immobilier parle de son patron. Et ce, en conseillant au Russe de le flatter et de caresser son égo surdimensionné dans le sens du poil.

Reste la question non moins troublante : qui a fait fuiter la conversation entre les deux hommes ? Un conseiller de Trump agacé par la place prise par Witkoff ? Un service de renseignement européen effaré par la façon dont les Américains abandonnent l’Ukraine aux Russes ? Le Mossad ?  Dans tous les cas de figure, cela fait désordre.

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Trump prolonge les exemptions tarifaires sur certains produits chinois

27. November 2025 um 14:11

Les États-Unis accordent une prolongation d’un an des exemptions tarifaires pour certaines importations chinoises industrielles et médicales. Et notamment des équipements pour la fabrication de produits d’énergie solaire, dans le cadre d’une trêve commerciale conclue entre Pékin et Washington.

Donald Trump avait imposé les droits de douane de la « Section 301 » durant son premier mandat. Et ce, en raison des pratiques de la Chine en matière de propriété intellectuelle.

Les exemptions, qui avaient été progressivement prolongées depuis plus d’un an, devaient expirer le 29 novembre. « Leur prolongation fait suite à l’accord commercial et économique historique conclu entre le président Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping. Lequel a été annoncé par la Maison Blanche le 1er novembre 2025 », rapporte Reuters, citant un communiqué.

Ces mesures concernent 14 catégories de produits liés aux équipements de fabrication de produits solaires et 164 catégories de produits pour une large gamme de produits industriels et médicaux. On cite notamment les moteurs électriques, les équipements de surveillance de la pression artérielle, les composants de pompes, les compresseurs d’air automobiles et les cartes de circuits imprimés.

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Le shutdown a creusé le déficit américain en octobre

26. November 2025 um 14:12

Le gouvernement américain a fait état, mardi 25 novembre, d’un déficit de plus 284 milliards de dollars pour le mois d’octobre, dans un rapport retardé et affecté par la récente fermeture des services fédéraux, le shutdown.

Les résultats budgétaires du premier mois de l’exercice 2026 ont été retardés par la fermeture de 43 jours de nombreuses agences fédérales américaines, ce qui a entraîné des retards dans certains paiements, notamment pour les salaires des employés du gouvernement, a déclaré un responsable du Trésor.

Le déficit du mois d’octobre a augmenté de 27 milliards de dollars, soit 10 % de plus que le déficit de 257 milliards de dollars enregistré en octobre 2024, principalement en raison du report d’environ 105 milliards de dollars de dépenses de prestations de novembre pour certains programmes militaires et de santé…

 

Lire aussi: La paralysie budgétaire (shutdown) aux États-Unis : 750 000 employés en congé obligatoire

 

Les dépenses d’octobre, y compris les prestations de novembre, se sont élevées à 689 milliards de dollars, soit une hausse de 18 % par rapport aux 584 milliards de dollars d’octobre 2024. Un responsable du Trésor a déclaré que le ministère ne disposait pas d’une estimation précise de la réduction des dépenses due aux paiements reportés en raison de la fermeture des services gouvernementaux, mais qu’il estimait que cette réduction serait inférieure à 5 % des dépenses totales.

À noter que la loi fédérale exige le paiement intégral des salaires impayés et autres obligations dues pendant la période de recouvrement des arriérés de paiement auprès du gouvernement dès le rétablissement du financement.

Les recettes d’octobre ont totalisé 404 milliards de dollars, un montant record pour ce mois et une augmentation de 24 % par rapport aux 327 milliards de dollars collectés en octobre 2024.

« La décision de la Cour suprême des États-Unis sur cette question urgente et qui doit être rendue sans délai nous permettra de continuer à RENDRE SA GRANDEUR À L’AMÉRIQUE ! », a écrit Trump.

 

Lire également : États-Unis : Trump promulgue la loi sur la fin du shutdown 

 

Par ailleurs, le Bureau du budget du Congrès a dernièrement déclaré que les récentes réductions tarifaires résultant des accords commerciaux américains avec les économies partenaires ont conduit l’agence à réduire de 25 % son estimation de la réduction des déficits budgétaires américains au cours de la prochaine décennie grâce aux droits de douane de Trump, pour atteindre 3 000 milliards de dollars, intérêts compris, contre 4 000 milliards de dollars prévus en août.

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La fuite qui inquiète Kiev : une note russe au cœur du futur plan américain

26. November 2025 um 13:45

Une fuite publiée mardi par Bloomberg révèle l’existence d’un document que deux conseillers proches de Vladimir Poutine auraient préparé pour influencer le futur plan américain sur la guerre en Ukraine. L’affaire concerne une conversation téléphonique du 29 octobre 2025, dont le média affirme avoir écouté l’enregistrement, impliquant Yuri Ushakov, principal conseiller diplomatique de Poutine, et Kirill Dmitriev, conseiller économique du Kremlin.
Kiev exprime déjà son inquiétude, tandis que Moscou parle d’une “fuite manipulée”.

Un “document” russe destiné à l’équipe Trump

Selon Bloomberg, Ushakov et Dmitriev discutent d’une note rédigée depuis la position russe, que Dmitriev affirme vouloir transmettre “informellement” à l’entourage de Donald Trump, tout en la présentant comme une suggestion “non coordonnée” avec Moscou.

Dmitriev : « On fera un document selon notre position et je le transmettrai de manière informelle, en précisant que tout est informel. Ils feront ensuite comme si c’était leur propre document. »

Toujours selon la transcription, Ushakov craint que l’équipe américaine puisse affirmer par la suite que le texte a été “validé” avec Moscou, ce qui rend la conversation politiquement sensible.

Un canal officieux déjà évoqué dans une première fuite

Cette nouvelle fuite survient après la publication, lundi, d’une autre conversation entre Ushakov et Steve Witkoff, homme d’affaires proche de Donald Trump et présenté comme envoyé officieux dans les discussions exploratoires sur un futur plan de paix.

Dans cet appel, dévoilé également par Bloomberg et repris par Associated Press et Reuters, Witkoff évoquait des pistes de compromis territoriaux, ce qui avait suscité des réactions prudentes à Washington et en Europe.

Les réactions

Les autorités ukrainiennes observent ces révélations avec inquiétude, craignant que les futures discussions américaines sur la guerre soient influencées par des propositions russes non publiques, alors que les combats continuent près de Kharkiv, du Donbass et du sud du pays.

Pour Kiev, l’existence même de ces échanges suggère que le Kremlin cherche à peser en amont sur les orientations diplomatiques de la nouvelle administration américaine, à quelques mois de son entrée en fonction.

Kirill Dmitriev a nié mardi via un message sur les réseaux sociaux que la conversation reflète une tentative d’influencer Washington, qualifiant le rapport de Bloomberg de “faux”.
Le Kremlin, de son côté, n’a pas démenti l’existence des appels mais a dénoncé une fuite “visant à perturber les contacts internationaux”.

Reuters rapporte qu’Ushakov a simplement déclaré qu’il “restera en contact avec Witkoff” pour clarifier la situation.

Aux États-Unis, plusieurs médias notent que l’équipe Trump n’a pas encore officiellement réagi.
Des responsables européens — selon des sources diplomatiques citées par Le Monde et the Guardian — craignent qu’un futur plan américain puisse intégrer des “éléments issus d’une matrice russe”, même indirectement.

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Frappes meurtrières, pourparlers secrets : Washington cherche la paix en Ukraine

25. November 2025 um 12:08

Alors que des frappes meurtrières ont touché la capitale ukrainienne et le sud de la Russie dans la nuit de lundi à mardi, un haut responsable de l’armée américaine mène des discussions discrètes à Abou Dhabi avec des émissaires russes, dans le cadre d’une nouvelle tentative de relancer les négociations de paix. Les Européens appellent à la prudence face au plan américain, accusé d’être trop favorable à Moscou.

Derniers développements

Selon les autorités dans les deux camps :

  • trois personnes ont été tuées et dix blessées dans une attaque ukrainienne dans la région russe de Rostov ;
  • six personnes ont perdu la vie à Kiev après de nouvelles frappes russes au moyen de missiles et drones, selon les secours ukrainiens ;
  • Moscou affirme avoir intercepté près de 250 drones ukrainiens au cours de la nuit.

Ces violences interviennent alors que, d’après plusieurs médias américains, un officier supérieur de l’armée américaine devrait réunir séparément des délégations russe et ukrainienne à Abou Dhabi afin d’accélérer les tractations autour d’un accord de paix.

Négociations discrètes à Abou Dhabi

Selon Reuters, le secrétaire américain à l’Armée, Dan Driscoll, a tenu des entretiens non annoncés avec des responsables russes aux Émirats, et d’autres réunions sont prévues ce mardi.

Le rôle diplomatique de Driscoll s’est accru au cours des dernières semaines, dans le sillage du rapprochement Trump–Poutine initié l’été dernier. La nature exacte des discussions n’a pas été précisée. Le Kremlin a refusé de commenter les pourparlers.

Un plan américain remanié, Kiev toujours hésitant

Les discussions ont pour objectif d’ajuster une proposition américaine de 28 points, présentée la semaine dernière, qui avait suscité la colère à Kiev et la surprise en Europe.

Selon les autorités ukrainiennes :

« Après Genève, les points sont moins nombreux et plusieurs éléments corrects ont été intégrés »,
a déclaré Volodymyr Zelenskyy lundi soir.

Le président ukrainien a toutefois précisé que les points les plus sensibles seraient discutés directement avec Donald Trump.

Réaction prudente en Europe

À Paris, Emmanuel Macron a salué une initiative « allant dans la bonne direction », tout en avertissant :

« Nous voulons la paix, mais pas une paix qui serait une capitulation. »

Le président français estime que seules les autorités ukrainiennes peuvent décider de concessions territoriales.

Les alliés européens de l’Ukraine, réunis mardi en format virtuel, insistent également sur la nécessité d’un équilibre dans le projet américain.

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Les problèmes de dettes africaines à l’épreuve de la présidence américaine du G20

25. November 2025 um 10:41

L’Afrique du Sud a cédé la présidence du G20 aux États-Unis, mettant fin à une série de quatre grandes économies émergentes, incluant l’Indonésie, l’Inde et le Brésil, à la tête du groupe. Ces années ont vu la question de la viabilité de la dette des pays en développement devenir une priorité de plus en plus pressante.

La direction du G20 s’éloigne ainsi du Sud au moment même où les problèmes d’endettement dans les pays plus pauvres menacent de se rallumer, mettant à l’épreuve la capacité de ses ambitions en matière d’allègement de la dette à se concrétiser sous une présidence américaine.

 

Plusieurs bombes à retardement

La dette des économies émergentes a atteint un niveau record, dépassant les 100 000 milliards de dollars. En Afrique, le sujet est particulièrement aigu. Le Fonds monétaire international (FMI) avertit qu’une vingtaine de pays africains sont en situation de surendettement ou présentent un risque élevé de l’être.

Le Sénégal est devenu un point de tension après que des emprunts non déclarés de milliards de dollars ont incité le FMI à geler un programme de 1,8 milliard de dollars et ont provoqué une forte dégradation de la notation souveraine.

Le Gabon a eu recours à des opérations de gestion du passif pour alléger la pression du remboursement, notamment par des échanges d’obligations régionales d’une valeur d’environ un milliard de dollars. Le Mozambique a recherché des conseillers pour une restructuration; tandis que le niveau d’endettement du Malawi approche les 90 % du PIB.

Bien que le G20 ait lancé en 2020 le “Cadre commun“, conçu pour ouvrir la voie à des réaménagements rapides de la dette pour les pays plus pauvres après la pandémie de COVID, les progrès dans la refonte de l’architecture financière internationale ont été lents.

 

Quelle attitude pour les Etats-Unis?  

Depuis son lancement, le Cadre commun a permis de traiter la dette de quatre pays : le Tchad, la Zambie, le Ghana et l’Éthiopie.

L’Afrique du Sud a tenté de relancer les efforts durant son année à la présidence du G20. Les ministres des Finances du groupe ont publié une Déclaration ministérielle distincte sur la viabilité de la dette, une première depuis la pandémie, et se sont engagés à renforcer le Cadre commun.

Le programme des États-Unis, qui dirigera le G20 jusqu’à fin 2026, inclut la résolution des défis liés à la dette, la stimulation de la croissance économique et l’expansion de la création d’emplois, ce qui offre une certaine continuité.

L’Afrique pense qu’il est nécessaire de réviser le cadre de viabilité de la dette, en particulier pour améliorer les conditions de financement des pays plus pauvres. Le G20 a montré par le passé qu’il pouvait faire la différence mais il a des limites. Est-ce que la politique de Trump permettra de faciliter de tels progrès?

L’approche actuelle de la Maison Blanche est caractérisée par un nationalisme économique et un bilatéralisme strict, s’éloignant radicalement des approches multilatérales comme celles du G20. Trump considère que le développement de l’Afrique doit passer par le commerce et les investissements privés, et non par l’aide publique. La présidence américaine marquerait un changement radical par rapport aux efforts actuels de coordination internationale.

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Des discussions secrètes entre les États-Unis, la Russie et l’Ukraine à Abou Dhabi

25. November 2025 um 10:11

Le secrétaire américain à l’Armée, Dan Driscoll, est arrivé lundi 24 novembre à Abou Dhabi pour des pourparlers de paix avec le chef des services de renseignement des forces armées ukrainiennes et une délégation russe. C’est ce que révèle le Financial Times. Il s’agit de la dernière tentative en date de l’administration Trump de jouer un rôle de médiateur dans un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine.

Cette rencontre intervient après que des responsables américains et ukrainiens ont tenté de surmonter leurs divergences concernant un plan visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, en acceptant de modifier une proposition américaine que Kiev et ses alliés européens considéraient comme une liste de souhaits du Kremlin…

La rencontre Trump-Poutine en Alaska organisée en août avait suscité des inquiétudes quant à la possibilité que Washington cède à de nombreuses exigences russes, mais a finalement conduit à une pression américaine accrue sur la Russie.

La dernière proposition de paix américaine, un plan en 28 points, a surpris nombre de personnes au sein du gouvernement américain, à Kiev et en Europe, et a suscité de nouvelles inquiétudes quant à la possibilité que l’administration Trump soit disposée à faire pression sur l’Ukraine pour qu’elle signe un accord de paix qui favoriserait fortement Moscou.

Ce plan exige que l’Ukraine cède davantage de territoires, accepte des limitations de ses forces militaires et n’entre pas dans l’OTAN, conditions que Kiev rejette depuis longtemps, les considérant comme une capitulation. Il ne contribuerait guère non plus à apaiser les craintes, plus générales, d’une nouvelle agression russe en Europe.

Les États-Unis exercent des pressions sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui se trouve désormais dans la position la plus vulnérable depuis le début de la guerre.

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Le poids des milliardaires écrase la politique américaine

25. November 2025 um 09:39

À une époque marquée par de profonds clivages politiques et idéologiques et par une immense concentration des richesses entre les mains d’une infime minorité de fortunés, les milliardaires américains dépensent des sommes astronomiques en politique, témoignant ainsi de leur influence politique sur la marche du pays et du monde.

Imed Bahri

Dans une analyse conjointe de Beth Reinhard, Naftali Bendavid, Clara Ince Morse et Aaron Shaffer, le Washington Post est revenu sur cette tendance de fond qui suscite une véritable crainte de bousculer d’une démocratie vers une oligarchie des plus nantis qui a la haute main sur la politique et la chose publique en général.  

Le journal américain cite l’exemple de John Catsimatidis, magnat de l’immobilier et du pétrole, qui a fait un don de 2,4 millions de dollars en 2024 pour soutenir le président Donald Trump et les Républicains, soit près du double de ses dons de 2016. M. Catsimatidis explique ressentir un besoin croissant d’influer sur le cours de la politique américaine, face au fossé grandissant entre les deux partis.

«Quand on est milliardaire, on veut le rester», ajoute M. Catsimatidis dont la fortune est estimée à 4,5 milliards de dollars. Il précise qu’il ne n’agit pas seulement par souci pour sa richesse personnelle mais aussi par souci de l’Amérique et du sauvegarde de son mode de vie. 

Le journal affirme que les dons des 100 Américains les plus riches aux élections fédérales ont été multipliés par 140 depuis 2000, atteignant environ 7,5% des dépenses totales de campagne en 2024, contre seulement 0,25% en 2000.

Une minorité aux commandes

Le WP estime que cela reflète l’influence considérable des plus fortunés sur l’élaboration des politiques et le choix des candidats, un fait qui inquiète autant les politologues que le public.

L’analyse révèle aussi que les dernières décennies ont été marquées par des changements politiques, juridiques et économiques qui ont renforcé le pouvoir des plus riches. Parmi ces changements figurent les révolutions technologiques, les réformes fiscales et les décisions de justice qui ont levé les restrictions sur le financement des campagnes, autorisant ainsi des contributions quasi illimitées.

De ce fait, les politiciens américains sont devenus plus dépendants de la générosité des milliardaires, ce qui confère à une minorité d’à peine 0,5% des Américains une influence exceptionnelle sur le succès des politiques et des politiciens, à un moment où les politologues et les observateurs soulignent que les gros financements augmentent les coûts des campagnes et sapent la confiance du public dans la démocratie américaine.

Le journal américain précise que l’influence des plus fortunés ne dépend pas uniquement des dons. Certains se sont même lancés directement en politique. Une enquête du journal a révélé que 44 des 902 milliardaires américains figurant sur la liste Forbes 2025, ou leurs conjoints, ont été élus ou nommés à des postes gouvernementaux au cours de la dernière décennie, allant de postes ministériels de haut rang à des rôles consultatifs moins importants.

Le WP rapporte que la fortune cumulée de ces milliardaires dépasse 6 700 milliards de dollars, contre 2 600 milliards il y a dix ans. La plupart d’entre eux ont soutenu politiquement le Parti républicain de Trump, plus de 80 % des contributions des 100 Américains les plus riches en 2024 ayant été versées à ce parti.

Certaines grandes entreprises technologiques ont apporté leur soutien aux Républicains après des désaccords avec l’administration de l’ancien président Joe Biden, Trump ayant défendu des politiques telles que des réductions d’impôts et la déréglementation qui profitent aux plus riches.

En effet, des magnats de la tech comme Elon Musk et Peter Thiel ont trouvé chez les Républicains des partenaires plus en phase avec leurs intérêts économiques. Musk a dépensé 294 millions de dollars en 2024 pour contribuer à l’élection de Trump et d’autres Républicains, tandis que d’autres ont versé 509 millions de dollars supplémentaires aux Républicains, contre environ 186 millions aux Démocrates.

Thomas Peterffy, fondateur d’une société de courtage en ligne dont la fortune s’élève à 57,3 milliards de dollars, a déclaré : «L’aile gauche du Parti démocrate est un parti socialiste. Les plus riches sont des hommes d’affaires et ils se rallient à Trump car ils comprennent à quel point il est bénéfique pour une économie florissante». Pour sa part, M. Catsimatidis, un ancien Démocrate, a déclaré ne plus faire confiance à la capacité des Démocrates à gérer l’immigration clandestine, la criminalité et l’économie.

Le soutien ne garantit pas la victoire

Malgré sa grande influence, l’argent ne garantit pas toujours le succès aux élections, comme l’ont démontré les défaites de certains candidats financés par des milliardaires. Par exemple, l’entrepreneur milliardaire Peter Thiel a aidé son ami et ancien employé, Black Masters, lors des primaires républicaines de 2022 en Arizona avec 15 millions de dollars, et sa défaite face au démocrate Mark Kelly a montré que le soutien des milliardaires ne garantit pas toujours le succès.

Plusieurs milliardaires, dont Catsimatidis, se sont alliés pour tenter d’empêcher la candidature de Zahran Mamdani à la mairie de New York, prévenant que son élection serait un désastre économique. Mais le candidat a triomphé, considérant son opposition à leur égard comme un honneur. Dans un discours de victoire vibrant, il a déclaré: «Nous pouvons répondre à l’oligarchie et à la tyrannie par la force qu’elles craignent et non par l’apaisement qu’elles recherchent»

L’ancienne membre du Congrès, Cherry Bustos, a affirmé que l’argent, ou la capacité à en collecter, est un facteur déterminant dans le choix d’un candidat. «Lorsqu’on choisit un candidat, on regarde sa capacité à lever des fonds et qui possède des relations permettant d’obtenir d’importants dons», a-t-elle expliqué. 

Cependant, le pouvoir politique des riches n’est pas absolu mais ils peuvent néanmoins faire grimper les coûts des campagnes et accroître la dépendance des politiciens à leur égard, ce qui, selon l’analyse du WP, mine la confiance du public dans la démocratie.

Alors que certains politiciens libéraux tentent de contrer l’influence grandissante des plus riches, invoquant des valeurs religieuses et la justice sociale, ils acceptent simultanément des dons de milliardaires s’ils soutiennent des causes d’intérêt public, ce qui illustre la difficulté de s’opposer à l’influence des milliardaires. 

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« Plans de paix » pour l’Ukraine et panique en Europe

24. November 2025 um 16:01

Tout semble avoir été arrangé les 24, 25 et 26 octobre entre le représentant de Vladimir Poutine, Kiril Dmitriev, et le représentant de Donald Trump, Steve Witkof, à Miami, à proximité de la résidence du président américain Mar-a-Lago.

La réunion-marathon de Miami a abouti à une « feuille de route » en 28 points ayant pour base « les principes issus du sommet d’Alaska » du mois d’août dernier entre Poutine et Trump. Les principales idées de cette feuille de route sont : « La Russie gardera les territoires qu’elle a annexés en Crimée et au Donbass. L’Ukraine bénéficiera de garanties de sécurité américaines, mais renoncera à son intention de devenir membre de l’OTAN et se contentera d’une armée de 600.000 soldats. »

La confirmation de cette feuille de route par la Maison Blanche, acceptée par Poutine comme « base pour les négociations », a eu l’effet d’un désastre pour Zelensly et les dirigeants européens qui le soutiennent, principalement à Londres, Paris, Berlin, Varsovie et Bruxelles bien sûr, siège de l’Union européenne et de l’OTAN.

Mais ce n’est pas le seul « désastre » qui a secoué Zelensky et les dirigeants européens. Presque en même temps a été rendue publique une grosse affaire de corruption portant sur le détournement de centaines de millions de dollars d’argent des contribuables américains et européens par de hauts responsables ukrainiens dans l’entourage immédiat du président ukrainien. Deux ministres ont démissionné et un ami de longue date et partenaire d’affaires de Zelensky, un certain Timur Mindich, s’est enfui avec le magot en Israël, via Varsovie…

La découverte de ce « vaste réseau criminel de détournement massif d’argent » en Ukraine ne semble pas avoir perturbé outre mesure les dirigeants européens qui continuent de porter leurs regards vers une seule direction, celle du « plan de paix américain » qui semble les avoir mis au pied du mur.

Dans une tentative désespérée de contrer l’initiative américaine, les dirigeants européens ont organisé à la hâte une réunion à Genève à laquelle était convié le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, et qui a abouti à leur propre « plan de paix » en 24 points.

Les 24 points sont un condensé des idées que Bruxelles, Paris, Londres et Berlin ne cessent de répéter : souveraineté de l’Ukraine sur tous ses territoires; cessez-le-feu immédiat; liberté de Kiev d’adhérer ou non à l’OTAN; utilisation des avoirs russes gelés pour la reconstruction de l’Ukraine… En un mot, aucune référence aux causes réelles du conflit et aucune proposition de nature à aider à mettre fin au conflit.

Ce n’est guère étonnant, car tout le monde sait que les dirigeants européens, en dépit d’une dégradation du taux de popularité sans précédent, continuent de tout faire pour que la guerre continue. Leur maintien au pouvoir en dépend.

Voici ce qu’a dit il y a quelques jour le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius dans une interview accordée au Frankfurter Allgemeine Zeitung : « Les experts et les sources de renseignements peuvent estimer approximativement quand la Russie aura reconstitué ses forces armées au point d’être capable de lancer une attaque contre un Etat membre de l’OTAN à l’Est.

Nous avons toujours affirmé que cela pourrait se produire en 2029. Certains estiment désormais que c’est envisageable dès 2028, et des historiens militaires pensent même que nous avons déjà connu notre dernier été de paix. » !!!

La France n’est pas en reste. Il y a deux ou trois jours, le chef d’état-major des armées françaises, le général Fabien Mandon a affirmé que« la France doit être prête à accepter de perdre ses enfants sur le champ de bataille pour faire face à la Russie ».

Avant lui, des ministres et des « spécialistes militaires » ont averti que « la France risquait d’être entraînée dans une guerre contre la Russie sur le sol européen d’ici trois ou quatre ans »…

En Grande Bretagne, le très impopulaire Premier ministre Keir Starmer (11 % d’opinions favorables), n’arrive pas à maitriser ses démangeaisons d’envoyer des « troupes au sol, des navires en mer et des avions dans les airs » contre la Russie…

Le monde se laissera-t-il entrainer dans une guerre apocalyptique au seul motif de mettre la première puissance nucléaire au monde à genoux ?

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Diplomatie économique : les ambitions de Bill Bazzi pour les échanges tuniso-américains

24. November 2025 um 11:11

Le nouvel ambassadeur des États-Unis en Tunisie, Bill Bazzi, a officiellement pris ses fonctions. Et ce, en présentant ses lettres de créance au président Kaïs Saïed, vendredi 21 novembre, au palais de Carthage. Représentant le président Donald J. Trump, il aura pour mission de renforcer les intérêts américains et les priorités communes des deux pays, notamment en matière de sécurité régionale et de prospérité économique. C’est ce qu’annonce l’ambassade des Etats-Unis en Tunisie, dans un communiqué rendu public le 24 novembre 2025.

À l’issue de la cérémonie, l’ambassadeur Bill Bazzi a déclaré : « C’est un honneur de représenter les États-Unis en Tunisie, et je suis très désireux de me mettre au travail. Ensemble, nous pouvons écrire le prochain chapitre de notre histoire commune, une histoire de collaboration, d’opportunités et d’amitié durable. »

Vétéran décoré des Marines et ancien maire de Dearborn Heights dans le Michigan, Bill Bazzi allie une solide expérience dans les secteurs public et privé. Il a notamment œuvré au sein de groupes de premier plan tels que Boeing et Ford Motor Company. Sa nomination souligne la volonté de l’administration Trump d’approfondir la coopération bilatérale, qu’il s’agisse de commerce, de sécurité ou d’innovation.

Rappelant les liens historiques entre les deux nations, forts de 228 ans de relations, l’ambassadeur a affirmé son intention de développer les exportations américaines. Mais aussi d’établir des échanges commerciaux équilibrés et de soutenir l’entrepreneuriat au bénéfice des peuples tunisien et américain. Une nouvelle étape s’ouvre ainsi pour cette alliance stratégique, marquée par des défis communs et des ambitions partagées.

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L’or dévisse sous la pression du dollar en pleine accélération

24. November 2025 um 10:54

Les cours de l’or ont chuté ce lundi 24 novembre, sous la pression d’un dollar plus fort, proche de ses plus hauts niveaux en six mois, et de la diminution des anticipations d’une baisse des taux d’intérêt en décembre par la Réserve fédérale.

L’or au comptant a baissé de 0,3 % ce lundi pour s’établir à 4 051,48 dollars l’once. Reuters rélève que les contrats à terme sur l’or pour livraison en décembre ont progressé de 0,7 % pour atteindre 4 049,50 dollars l’once.

A noter au passage que le dollar a atteint, vendredi 21 novembre, son plus haut niveau en près de six mois, après que des signes d’accélération de la croissance de l’emploi aux États-Unis en septembre ont laissé penser que la Banque centrale américaine allait probablement suspendre ses baisses de taux d’intérêt en décembre.

Un dollar plus fort rendrait l’or libellé dans la devise américaine plus cher pour les détenteurs d’autres devises. Un rapport du ministère américain du Travail, retardé par la fermeture des services fédéraux (shutdown), a montré jeudi que les créations d’emplois non agricoles en septembre ont augmenté de 119 000, soit plus du double de la hausse estimée à environ 50 000 emplois.

Dans le même temps, l’activité manufacturière américaine a chuté à son plus bas niveau en quatre mois en novembre, les droits de douane ayant fait grimper les prix à l’importation et freiné la demande.

L’or, qui ne génère pas de rendement, a tendance à prendre de la valeur dans un contexte de faibles taux d’intérêt. Quant aux autres métaux précieux, l’argent a reculé de 0,3 % sur le marché au comptant, à 49,86 dollars l’once. Le platine a progressé de 1,1 % à 1 527,25 dollars. Le palladium a gagné 0,7 % à 1 384,18 dollars l’once.

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Paix en Ukraine : Washington réécrit sa proposition pour intégrer les exigences de Kiev

24. November 2025 um 10:28

Washington et Kiev ont annoncé dimanche à Genève un “cadre mis à jour et affiné” pour mettre fin à la guerre en Ukraine, après les vives critiques qui avaient visé la première version du plan américain jugé trop conciliante envers Moscou.

Selon une déclaration conjointe, les deux parties se sont entendues pour que toute solution respecte “pleinement” la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

Un plan initial contesté

La mise à jour intervient après la controverse suscitée par le premier plan américain en 28 points, présenté comme la base d’un accord de paix mais dénoncé par plusieurs capitales européennes et par Kiev lui-même pour ses concessions supposées à Moscou. À Genève, les équipes diplomatiques ont travaillé à réviser plusieurs volets sensibles, sans en dévoiler pour l’instant le détail.

Les discussions ont été qualifiées de “hautement productives” par les deux délégations, qui ont évoqué une “progression significative” dans l’alignement des positions.

Souveraineté et intégrité territoriale comme lignes rouges

Pour la première fois, Kiev affirme que le cadre révisé garantit explicitement le respect de ses frontières et de sa souveraineté, alors que la question des territoires occupés demeure l’un des principaux points de friction avec Moscou.

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a salué des avancées “tremendous”, sans préciser si des compromis avaient été conclus sur les demandes russes, notamment territoriales.

Selon le communiqué, les discussions se poursuivront “afin d’assurer une paix durable, juste et stable” et d’établir un dispositif de sécurité post-conflit.

Des discussions productives mais peu de détails

Malgré l’optimisme affiché, le document reste extrêmement vague sur les aspects concrets, comme le rôle de l’OTAN, l’avenir de la Crimée, le calendrier d’un cessez-le-feu ou la question des sanctions.

Washington et Kiev promettent toutefois d’approfondir les consultations dans les prochaines semaines, en coordination avec les partenaires européens, dont plusieurs avaient demandé des garanties supplémentaires.

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Etats-Unis – Tunisie | Bazzi va œuvrer pour des «relations commerciales justes et équilibrées»

24. November 2025 um 11:06

Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis Bill Bazzi a présenté ses lettres de créance au président Kaïs Saïed au palais de Carthage le vendredi 21 novembre 2025. «Il sera le représentant du président Donald J. Trump en Tunisie et œuvrera à la promotion des intérêts américains et au renforcement des priorités communes américano-tunisiennes en matière de sécurité régionale et de prospérité économique», a noté l’ambassade américaine à Tunis sur son site web.

À l’issue de la cérémonie de présentation de ses lettres de créance, l’ambassadeur Bazzi a déclaré : «C’est un honneur pour moi de représenter les États-Unis en Tunisie et je suis impatient de me mettre au travail. Ensemble, nous pouvons écrire le prochain chapitre de notre histoire commune : une histoire de collaboration, d’opportunités et d’amitié durable.»

Ancien combattant décoré du corps des Marines des États-Unis et ancien maire de Dearborn Heights (Michigan), l’ambassadeur Bazzi apporte à ses nouvelles fonctions une riche expérience des secteurs public et privé, acquise notamment chez Boeing et Ford Motor Company, deux entreprises américaines emblématiques figurant au classement Fortune 500.

«La nomination de l’ambassadeur Bazzi témoigne de l’engagement du président Trump à travailler avec la Tunisie pour favoriser la coopération commerciale, éliminer les menaces et promouvoir la stabilité dans la région. Depuis les premiers jours de l’indépendance des États-Unis, les relations entre les États-Unis et la Tunisie ont apporté des avantages durables aux peuples des deux pays, notamment dans les domaines de la sécurité nationale et de la lutte contre le terrorisme, des liens commerciaux et d’investissement, et de l’innovation», note encore l’ambassade américaine.

Évoquant ses priorités pour ce nouveau chapitre des relations américano-tunisiennes, l’ambassadeur Bazzi a déclaré : «Sous la direction du président Trump, je m’attacherai à développer les exportations américaines, à instaurer des relations commerciales justes et équilibrées, à soutenir les entreprises américaines leaders à l’étranger, à renforcer notre coopération en matière de défense et de sécurité, et à encourager l’entrepreneuriat afin de créer des opportunités pour les Américains comme pour les Tunisiens.»

Rappelons que les Etats-Unis ont imposé récemment un droit de douane de 25 % aux exportations tunisiennes, ce qui va se traduire, pour commencer, par une baisse de nos exportations vers les Etats-Unis. Merci M. Trump !

Cela n’est pas, on s’en doute, un bon départ pour M. Bazzi dont l’origine libanaise et la connaissance de la langue arabe pourraient être d’un bon secours dans ses nouvelles fonctions.

Souhaitons-lui bonne chance dans son nouveau poste, tout en sachant que certaines positions américaines, notamment en ce qui concerne la crise au Proche-Orient, sont incomprises – c’est un euphémisme – en Tunisie et dans toute la région.       

I. B.

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Russie – Ukraine | Le «plan de paix» de Trump est favorable aux… Etats-Unis  

22. November 2025 um 07:40

Donald Trump a proposé un plan en 28 points pour mettre fin au conflit russo-ukrainien. Ce plan, ébruité vendredi 21 novembre 2025, et dont nous reproduisons ci-dessous l’essentiel, reprend les principales exigences formulées par la Russie depuis le début de l’invasion du territoire de son voisin, au printemps 2022. Il a été préparé sans la participation des Ukrainiens ni des Européens qui les soutiennent et Washington y accepte pratiquement toutes les exigences du Kremlin.

Habib Glenza

Dans le cadre de ce plan, l’Ukraine recevrait des garanties de sécurité sans troupes de l’Otan sur son sol et les Etats-Unis compensés en retour. Par ailleurs, l’Union européenne (UE) aurait un rôle marginal et limité dans cette paix. En accueillant l’Ukraine dans son marché, elle en assumerait le coût. 

Les actifs russes gelés, majoritairement détenus dans les pays européens, seraient utilisés principalement par les Etats-Unis, a concurrence de 100 milliards de dollars, qui serviraient à financer les efforts de construction et d’investissement en Ukraine, investissements dont la part de Washington s’élèverait à 50%. Le reste des fonds financerait des investissements russo-américains, tandis que l’Europe mettrait sur la table une enveloppe de 100 milliards de dollars.

La mise en œuvre de ce plan serait être assuré par Conseil de paix, sous la supervision du M. Trump lui-même.  

Les 28 points du plan de paix sont les suivants: 

1. la souveraineté de l’Ukraine sera confirmée;

2. un accord de non-agression complet et exhaustif sera conclu entre la Russie, l’Ukraine et l’Europe. Toutes les ambiguïtés des 30 dernières années seront considérées comme réglées;

3.  il est prévu que la Russie n’envahisse pas les pays voisins et que l’Otan ne s’étende pas davantage [à l’est];

4. un dialogue sera organisé entre la Russie et l’Otan, avec la médiation des États-Unis, afin de résoudre toutes les questions de sécurité et de créer les conditions propices à une désescalade, dans le but de garantir la sécurité mondiale et d’accroître les possibilités de coopération et de développement économique futur;

5.  l’Ukraine bénéficie de garanties de sécurité fiables;

6. le nombre des forces armées ukrainiennes sera réduit à 600 000 soldats;

7. l’Ukraine accepte d’inscrire dans sa constitution qu’elle ne rejoindra pas l’Otan, et l’Otan accepte d’inclure dans ses statuts une disposition stipulant que l’Ukraine ne sera pas admise à l’avenir;

8. l’Otan accepte de ne pas stationner de troupes en Ukraine;

9. des avions de combat européens seront stationnés en Pologne;

10. la garantie américaine :

– les États-Unis recevront une compensation pour cette garantie;

– si l’Ukraine envahit la Russie, elle perdrait cette garantie;

– si la Russie envahit l’Ukraine, outre une réponse militaire coordonnée décisive, toutes les sanctions internationales seront rétablies, la reconnaissance du nouveau territoire et tous les autres avantages de cet accord seront révoqués;

– si l’Ukraine lance un missile sur Moscou ou Saint-Pétersbourg sans raison valable, la garantie de sécurité serait considérée comme nulle et non avenue;

11. l’Ukraine est éligible à l’adhésion à l’Union européenne et bénéficiera d’un accès préférentiel à court terme au marché européen pendant que cette question est examinée;

12. un ensemble de mesures mondiales puissantes pour reconstruire l’Ukraine, comprenant notamment, mais sans s’y limiter :

a. la création d’un Fonds de développement ukrainien destiné à investir dans les secteurs à forte croissance, notamment les technologies, les centres de données et l’intelligence artificielle;

b. les États-Unis coopéreront avec l’Ukraine pour reconstruire, développer, moderniser et exploiter conjointement les infrastructures gazières ukrainiennes, y compris les gazoducs et les installations de stockage;

c. efforts conjoints pour réhabiliter les zones touchées par la guerre en vue de la restauration, de la reconstruction et de la modernisation des villes et des zones résidentielles, et développement des infrastructures;

e. extraction de minéraux et de ressources naturelles;

f. la Banque mondiale mettra au point un programme de financement spécial pour accélérer ces efforts;

13. la Russie sera réintégrée dans l’économie mondiale :

a. la levée des sanctions sera discutée et convenue par étapes et au cas par cas;

b. les États-Unis concluront un accord de coopération économique à long terme pour le développement mutuel dans les domaines de l’énergie, des ressources naturelles, des infrastructures, de l’intelligence artificielle, des centres de données, des projets d’extraction de métaux rares dans l’Arctique et d’autres opportunités commerciales mutuellement avantageuses;

c. la Russie sera invitée à rejoindre le G8;

14. les fonds gelés seront utilisés comme suit : 100 milliards de dollars provenant des actifs russes gelés seront investis dans les efforts menés par les États-Unis pour reconstruire et investir en Ukraine. Les États-Unis recevront 50% des bénéfices de cette opération. L’Europe ajoutera 100 milliards de dollars afin d’augmenter le montant des investissements disponibles pour la reconstruction de l’Ukraine. Le reste des fonds russes gelés sera investi dans un train d’investissement américano-russe distinct qui mettra en œuvre des projets communs dans des domaines spécifiques. Ce fonds aura pour objectif de renforcer les relations et d’accroître les intérêts communs afin de créer une forte incitation à ne pas revenir au conflit;

15. un groupe de travail conjoint américano-russe sur les questions de sécurité sera créé afin de promouvoir et de garantir le respect de toutes les dispositions du présent accord;

16. la Russie inscrira dans sa législation sa politique de non-agression envers l’Europe et l’Ukraine;

17. les États-Unis et la Russie conviendront de prolonger la validité des traités sur la non-prolifération et le contrôle des armes nucléaires, y compris le traité Start I;

18. l’Ukraine accepte d’être un État non nucléaire conformément au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires;

19. la centrale nucléaire de Zaporijia sera mise en service sous la supervision de l’AIEA, et l’électricité produite sera répartie à parts égales entre la Russie et l’Ukraine (50/50);

20. Les deux pays s’engagent à mettre en œuvre des programmes éducatifs dans les écoles et la société visant à promouvoir la compréhension et la tolérance des différentes cultures et à éliminer le racisme et les préjugés;

a. l’Ukraine adoptera les règles de l’Union européenne en matière de tolérance religieuse et de protection des minorités linguistiques;

b. les deux pays conviendront d’abolir toutes les mesures discriminatoires et de garantir les droits des médias et de l’éducation ukrainiens et russes;

c. Toute idéologie et activité nazies doivent être rejetées et interdites;

21. Territoires :

a. la Crimée, Louhansk et Donetsk seront reconnues comme russes de facto, y compris par les États-Unis;

b. Kherson et Zaporijia seront gelées le long de la ligne de contact, ce qui signifiera une reconnaissance de facto le long de la ligne de contact;

c. la Russie renoncera aux autres territoires convenus qu’elle contrôle en dehors des cinq régions;

d. les forces ukrainiennes se retireront de la partie de l’oblast de Donetsk qu’elles contrôlent actuellement, et cette zone de retrait sera considérée comme une zone tampon démilitarisée neutre, internationalement reconnue comme territoire appartenant à la Fédération de Russie. Les forces russes n’entreront pas dans cette zone démilitarisée;

22. après s’être mises d’accord sur les futurs arrangements territoriaux, la Fédération de Russie et l’Ukraine s’engagent à ne pas modifier ces arrangements par la force. Aucune garantie de sécurité ne s’appliquera en cas de violation de cet engagement;

23. la Russie n’empêchera pas l’Ukraine d’utiliser le Dniepr à des fins commerciales, et des accords seront conclus sur le libre transport des céréales à travers la mer Noire;

24. un comité humanitaire sera créé pour résoudre les questions en suspens : 

a. tous les prisonniers et corps restants seront échangés sur la base du principe «tous pour tous».

b. tous les détenus civils et otages seront libérés, y compris les enfants;

c. un programme de réunification familiale sera mis en œuvre;

d. des mesures seront prises pour soulager les souffrances des victimes du conflit;

25. l’Ukraine organisera des élections dans 100 jours;

26. toutes les parties impliquées dans ce conflit bénéficieront d’une amnistie totale pour leurs actions pendant la guerre et s’engagent à ne faire aucune réclamation ni à examiner aucune plainte à l’avenir;

27. cet accord sera juridiquement contraignant. Sa mise en œuvre sera surveillée et garantie par le Conseil de paix, présidé par le président Donald J. Trump. Des sanctions seront imposées en cas de violation;

28. une fois que toutes les parties auront accepté ce mémorandum, le cessez-le-feu prendra effet immédiatement après le retrait des deux parties vers les points convenus pour commencer la mise en œuvre de l’accord.

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Le nouvel ambassadeur américain à Tunis, Bill Bazzi présente ses lettres de créance à Kaïs Saïed

21. November 2025 um 19:46

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu ce vendredi au Palais de Carthage les lettres de créance de trois nouveaux ambassadeurs, dont Bill Bazzi, désormais représentant officiel des États-Unis en Tunisie. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti.

Les nouveaux ambassadeurs accueillis à Carthage

Au cours de cette cérémonie officielle, Kaïs Saïed a accueilli successivement trois diplomates nouvellement accrédités : Appolinaire Sawadogo, ambassadeur du Burkina Faso, Milad Nammour, ambassadeur du Liban et Bill Bazzi, ambassadeur des États-Unis d’Amérique

L’arrivée du diplomate américain marque une étape importante dans la continuité des relations tuniso-américaines, à un moment où les échanges politiques, économiques et sécuritaires restent particulièrement stratégiques.

Enjeux diplomatiques autour de la présence américaine

La nomination de Bill Bazzi intervient dans un contexte régional sensible. Le renforcement de la présence diplomatique américaine est perçu comme un signal de continuité dans la coopération bilatérale, notamment dans les domaines de l’investissement, de la sécurité et de la transition économique.

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États-Unis : forte croissance des salaires, mais 4,4 % de chômage en septembre

21. November 2025 um 16:31

L’économie américaine a enregistré une hausse impressionnante des créations d’emplois en septembre, plus du double des estimations, mais dans le même temps, le taux de chômage a légèrement augmenté, alors qu’il était prévu qu’il reste inchangé.

En particulier, le rapport américain sur l’emploi de septembre, qui n’a pas été publié en raison de la fermeture des administrations, a montré un rythme d’embauche extrêmement soutenu avec 119 000 nouveaux emplois non agricoles.

Ce chiffre représente plus du double de l’estimation moyenne des analystes, qui tablait sur 50 000 nouvelles embauches, et contraste fortement avec la baisse de 4 000 embauches enregistrée avant le mois d’août, selon les données révisées. Il est à noter que le chiffre de juillet a également été revu à la baisse, à 72 000 nouvelles embauches (soit 7 000 de moins que le chiffre initialement annoncé).

Malgré la forte croissance des salaires, le taux de chômage aux États-Unis a légèrement augmenté pour atteindre 4,4%, alors que les estimations moyennes du marché prévoyaient qu’il resterait inchangé à 4,3%.

Autrement, les salaires horaires moyens ont augmenté de 0,2% sur une base mensuelle et de 3,8% sur une base annuelle, contre des prévisions de 0,3 et 3,7% respectivement.

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Plan Trump pour l’Ukraine : ce que Washington veut imposer à Kyiv

21. November 2025 um 14:12

Pour la première fois depuis le début de l’invasion russe de 2022, Washington met sur la table un document complet visant à arrêter la guerre par une reconfiguration des rapports de force plutôt que par une victoire militaire. Présenté à Volodymyr Zelensky par l’émissaire Dan Driscoll, ce plan en 28 points place Kyiv devant un choix existentiel : accepter des concessions douloureuses ou poursuivre une guerre dont l’issue militaire reste incertaine, après près de cinq ans d’attrition.

Des concessions territoriales majeures : une paix qui valide les gains russes

Le projet prévoit la reconnaissance de facto de trois oblasts – Crimée, Donetsk et Louhansk – comme territoires sous contrôle russe. Pire pour Kyiv, certaines zones de Donetsk encore sous souveraineté ukrainienne deviendraient une zone tampon neutre, sans présence militaire russe mais hors du contrôle effectif de l’Ukraine. Le front serait également gelé dans le sud, permettant à Moscou de conserver Marioupol, une partie de Kherson, et l’ensemble du corridor terrestre reliant la Russie à la Crimée. Un scénario qui entérinerait l’un des objectifs stratégiques centraux de Vladimir Poutine.

Neutralisation politique : une Ukraine sans OTAN mais arrimée à l’Europe

Au cœur du texte, une exigence majeure : Kyiv renonce définitivement à l’OTAN. L’Ukraine devrait modifier sa Constitution pour acter cette neutralité, tandis que l’Alliance s’engagerait à ne pas déployer de troupes sur son territoire. En contrepartie, Washington confirme explicitement le droit de Kyiv à rejoindre l’Union européenne, un équilibre voulu pour garantir une insertion économique sans garantie militaire directe.

Une armée plafonnée et une sécurité américaine conditionnelle

Le plan prévoit une réduction drastique des forces ukrainiennes à 600 000 soldats – un recul notable pour une armée qui en compte aujourd’hui près de 880 000. En échange, les États-Unis offrent une garantie de sécurité : si la Russie attaque de nouveau, Washington promet une “réponse militaire coordonnée” et le rétablissement immédiat des sanctions. Mais cette garantie s’éteint si l’Ukraine frappe le territoire russe, notamment Moscou ou Saint-Pétersbourg.

Une élection en 100 jours : accélérer la normalisation intérieure

Le document exige la tenue d’élections générales dans un délai de 100 jours. Une demande sensible, alors que Kyiv justifiait depuis deux ans leur report par l’état d’urgence militaire.

Reconstruction massive : 200 milliards pour rebâtir l’Ukraine

Le plan économique prévoit un investissement colossal : 100 milliards de dollars d’avoirs russes gelés dirigés vers la reconstruction ; 100 milliards supplémentaires européens ; un soutien au secteur technologique, minier et énergétique ukrainien. Le texte prévoit aussi un allègement progressif des sanctions contre Moscou, ainsi qu’un fonds d’investissement commun USA–Russie une fois la paix stabilisée.

Amnistie, enfants, Dnipro : la dimension humanitaire et symbolique

Le plan exige le retour de tous les civils détenus, y compris les enfants ukrainiens transférés en Russie. Il prévoit aussi une amnistie générale pour les combattants des deux camps, un accès garanti à la navigation ukrainienne sur le Dnipro, et un rôle central des États-Unis dans un Conseil de Paix présidé par Donald Trump.

Une Russie réhabilitée ? Le retour au G8 dans le texte

Dernier point lourd de sens : la réintégration de la Russie au G8, dont elle avait été exclue après l’annexion de la Crimée en 2014. Ce retour serait conditionné au respect de l’accord, mais marquerait symboliquement une normalisation internationale du régime de Vladimir Poutine.

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New York | Zohran Mamdani peut-il tenir ses promesses ?

21. November 2025 um 09:00

L’élection triomphale de Zohran Mamdani comme maire de New York a réjoui beaucoup de monde bien au-delà des États-Unis et en particulier dans le monde arabo-musulman en raison de sa jeunesse, du fait qu’il soit musulman, qu’il soit un migrant aux origines afro-indiennes naturalisé américain et de son soutien à la cause palestinienne cependant les New-Yorkais ne l’ont pas élu à la tête de leur ville pour ces raisons mais pour des promesses ambitieuses visant à améliorer le coût de la vie. Parmi ces promesses figurent la gratuité des transports en commun, la généralisation des services de garde d’enfants et un développement massif du logement social. Est-ce faisable surtout dans la capitale internationale du capitalisme et la première place financière mondiale ? 

Imed Bahri

The Guardian qui a passé en revue les promesses de campagne de Mamdani estime qu’elles représentent un coût important pour la ville. Le journal rapporte que plusieurs économistes et hommes politiques ont souligné que le nouveau maire se heurte à de nombreux obstacles pour concrétiser ses idées, notamment en raison de la menace du président Donald Trump de suspendre les financements fédéraux (dont la valeur est de 8 milliards de dollars par an) destinés à la ville afin de discréditer le candidat élu.

Selon The Guardian, plusieurs sources de revenus nécessitent l’approbation de l’Assemblée législative de l’État de New York et non pas seulement la mairie de la ville de New York. Matt Gardner, chercheur principal à l’Institute for Taxation and Economic Policy, a rappelé que l’Assemblée législative avait empêché la ville d’augmenter les frais de permis pour chiens en 2014, suite à un différend entre le maire de l’époque, Bill de Blasio, et un élu.

Ceci illustre le risque d’obstruction. Toutefois, Gardner et d’autres experts soulignent plusieurs facteurs qui pourraient aider Mamdani à tenir ses promesses. D’abord, elles sont largement populaires et s’attaqueraient à des problèmes fondamentaux, également les démocrates détiennent désormais une large majorité à l’Assemblée législative et enfin certains entrevoient des possibilités économiques et politiques de concrétiser ces propositions.

Voici les promesses électorales de M. Mamdani: 

Financement : l’équipe de campagne du nouveau maire estime qu’elle pourrait lever environ 10 milliards de dollars en augmentant le taux d’imposition des sociétés, en taxant les plus riches et en renforçant le recouvrement des taxes et impôts existants.

Les opposants affirment que les entreprises et les plus fortunés pourraient tout simplement quitter l’État mais des études sérieuses réfutent cette hypothèse. De plus, le taux d’imposition des sociétés s’applique aux bénéfices réalisés dans l’État, quel que soit le lieu du siège social de l’entreprise, ce qui rend cet argument moins convaincant.

Augmentation des impôts : M. Mamdani estime qu’une hausse du taux d’imposition des sociétés de 7,25% à 11,5% pourrait générer environ 5 milliards de dollars dont la majeure partie reviendrait à la ville de New York. Toutefois, ce plan nécessite l’approbation de l’assemblée législative de l’État et de la gouverneure Kathy Hookall qui s’oppose à cette augmentation d’impôt.

Une autre proposition de Mamdani prévoit une surtaxe de 2% sur les revenus annuels supérieurs à 1 million de dollars dans le but de générer environ 4 milliards de dollars. Bien que cette taxe s’applique à toute la ville, l’approbation de l’Assemblée législative de l’État est également nécessaire et le projet rencontre l’opposition de certains démocrates modérés.

Gel des loyers : il concerne les appartements à loyer réglementé est l’une des mesures les plus simples et les plus rentables car elle serait pratiquement gratuite. Cependant, elle requiert l’approbation du Conseil de réglementation des loyers et le financement nécessaire pourrait ne pas être disponible tant que Mamdani n’aura pas nommé ses membres.

Gratuité des bus : M. Mamdani estime que la gratuité des bus coûterait au moins 700 millions de dollars, en supposant un taux de fraude de 48%. Selon certains observateurs, il pourrait couvrir ce coût en restructurant ou en réduisant d’autres programmes au sein du budget municipal de 116 milliards de dollars.

Épiceries : Mamdani propose un programme pilote avec cinq épiceries municipales dans les zones défavorisées, pour un coût d’environ 60 millions de dollars. Ce projet pourrait également être financé en ajustant les priorités de dépenses au sein du même budget.

Construction de logements : M. Mamadani prévoit d’investir environ 100 milliards de dollars pour construire 200 000 logements abordables sur 10 ans, un plan que beaucoup à sa droite jugent irréaliste en raison de l’endettement qu’il implique.

Cependant, des experts comme Gusdorf soulignent que le plan ne prévoit pas d’emprunter la totalité de la somme en une seule fois. La dette s’accumulera et sera remboursée par étapes par les administrations successives. Ils insistent également sur le fait que l’objectif n’est pas la gratuité du logement mais la création de logements abordables générant des revenus permettant de rembourser la dette dont une partie pourrait être financée par le secteur privé.

Garde d’enfants universelle : Le coût de la mise en œuvre d’un système de garde d’enfants universel (qui concerne toute la population de New York sans exception) varie de 2,5 à 12 milliards de dollars, selon que le programme soit déployé à l’échelle de la ville ou de l’État et selon d’autres facteurs.

Le financement demeure le facteur le plus critique et Gardner prévoit des compromis comme c’est souvent le cas pour les grands projets. Par conséquent, il indique que certaines promesses de Mamdani devraient être revues à la baisse et qu’il pourrait devoir faire preuve de souplesse concernant la hausse d’impôts prévue.

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Hommage | Mongi Slim, grand diplomate et fin négociateur

20. November 2025 um 11:07

Feu Mongi Slim était un des rares diplomates tunisiens de calibre international, dont le nom est resté gravé en lettre d’or dans les annales de la diplomatie tunisienne et lié étroitement à son histoire, une diplomatie sage, mais efficace, qui a fait d’un petit pays, comme la Tunisie, un pays hautement respecté et attentivement écoutée et de sa capitale, Tunis, une ville incontournable, lorsqu’il s’agit des questions qui intéressent, de près ou loin, le monde arabe, africain, musulman et méditerranéen et que ses analyses pertinentes étaient hautement appréciées.

Kamel Ayari

Mongi Slim était un militant authentique pour l’indépendance de la Tunisie, comme ministre de l’Intérieur, déjà, dans le gouvernement Tahar Ben Ammar sous le Bey, en 1956, avant d’embrasser, au lendemain de l’indépendance, une carrière diplomatique fort réussie et reconnue par tout un chacun.

En effet, eu égard à ses grandes qualités d’habile négociateur et de fin tacticien, Bourguiba lui confia, en toute assurance, le poste, fort convoité, d’ambassadeur à Washington (photo : avec le président John F. Kennedy) et en même temps représentant permanent de la Tunisie aux Nations Unies à New York, et également encore, chose rarissime, ambassadeur à Ottawa, au Canada : trois importantes et délicates missions, dont il s’acquittait à merveille, d’ailleurs, notamment du côté de l’Onu, où il a réussi, par son sérieux et son savoir-faire, à gravir les échelons jusqu’à être élu président de son Assemblée générale, (Bouteflika a occupé lui aussi ce poste, mais bien après), cette qualité très importante lui permettant de contribuer, avec d’autres, bien sûr, à l’indépendance de certains pays africains et lui a procuré beaucoup d’estime et de considération de la part de la majorité des pays membres de l’époque.

A cette époque, Mongi Slim faisait la fierté des pays africains et arabes, entre-autres, qui constituaient la majorité au sein de cette haute instance internationale, qui s’activait inlassablement pour apaiser les tensions frappant certaines régions dans le monde et essayait d’instaurer l’ordre et le calme, là où ils sont indispensables.

Dag Hammarskjold, le secrétaire général de l’Onu d’alors, qui était en mission en Afrique, en vue de mettre terme au conflit qui déchirait les deux Congo (Kinshasa et Brazzaville), mourut dans son hélicoptère abattu en plein vol par des parties qui cherchaient à saboter ses efforts et saper la réconciliation entre les deux pays frères. Celui qui devait le remplacer normalement, c’était donc, Mongi Slim, selon tous les sondages et les observateurs internationaux qui s’accordaient à le qualifier de «grand favori», et le plaçaient, de loin, devant un certain U Thant, un Asiatique (Birman plus précisément) pour lui succéder.

Il suffisait, alors, seulement, comme stipule le règlement en vigueur, que le gouvernement tunisien déposât le dossier de sa candidature et tour était joué et Mongi Slim serait certainement élu secrétaire général avec une majorité écrasante, mais comme Habib Bourguiba n’aimait pas que quelqu’un d’autre que lui soit connu sur la scène internationale, en décida autrement, en le rappelant à Tunis, en 1962, et en lui confiant le portefeuille des Affaires étrangères, permettant ainsi, à cet inconnu U Thant de devenir le nouveau secrétaire Général des Nations Unies. Dommage, c’était pourtant à portée de main. Quel gâchis !  

Mongi Slim sera nommé par la suite représentant personnel du président Habib Bourguiba, avec rang de ministre, en 1964 puis ministre de la Justice en 1966. Il meurt le 23 octobre 1969 et est inhumé au carré des martyrs du cimetière du Djellaz.

Source : Page Facebook de l’auteur.

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