Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Gestern — 25. November 2025Haupt-Feeds

Tunisie | La LTDH appelle à la libération des prisonniers politiques

25. November 2025 um 14:05

Au terme de sa réunion Tunis, le Conseil national de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme (LTDH) a publié le communiqué suivant, dimanche 23 novembre 2025, où il appelle, entre autres revendications, à «mettre un terme aux poursuites et libérer immédiatement toutes les prisonnières et tous les prisonniers d’opinion, ainsi que les détenu·e·s politiques et associatifs, tout en garantissant les conditions d’un procès équitable.»

Nous, membres du Conseil national de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme, réunis à Tunis les 21, 22 et 23 novembre 2025, dans une conjoncture nationale extrêmement sensible marquée par une escalade systématique visant les droits et libertés, un rétrécissement grave de l’espace civique et associatif, l’intensification des procès politiques et des procès d’opinion dépourvus des conditions minimales d’un procès équitable, ainsi qu’une dégradation générale des conditions sociales, économiques, sanitaires et environnementales ; et dans un contexte international lui aussi tendu, caractérisé par la poursuite des agressions de l’entité sioniste et de ses alliés ;

Après avoir examiné ces évolutions nationales et internationales, le Conseil national dénonce :

– l’emprise croissante du pouvoir exécutif, alors que la Présidence de la République accapare la totalité des leviers de décision, subordonne les autres pouvoirs législatif et judiciaire, et procède à une marginalisation délibérée des principales institutions de l’État, au premier rang desquelles la Cour constitutionnelle et le Conseil supérieur de la magistrature;

– l’instrumentalisation du pouvoir judiciaire, à travers l’obtention par l’exécutif de décisions judiciaires ordonnant la suspension des activités d’un nombre d’associations œuvrant pour les droits des femmes, des enfants, et pour les droits économiques et sociaux. Le Conseil national dénonce également l’intensification récente des procès politiques et des procès d’opinion dénués des garanties essentielles d’un procès équitable, affirmant que ces décisions, poursuites et jugements sont fondamentalement politiques et s’inscrivent dans une démarche globale visant à restreindre l’action civile et politique, harceler les militantes et militants, éliminer les corps intermédiaires et réduire au silence toute voix libre ou dissidente;

– les graves attaques croissantes contre la liberté d’expression, ainsi que la mise au pas du secteur de la presse et des médias à travers des violations systématiques qui portent atteinte au droit à l’expression et à l’indépendance des institutions médiatiques, alors que se poursuivent les poursuites et le harcèlement visant journalistes et professionnel·le·s des médias;

– la détérioration dramatique de la situation environnementale à Gabès, et les conséquences sanitaires graves pour les habitant·e·s malgré la clarté de la revendication principale, à savoir le démantèlement des unités polluantes. La crise écologique touche également d’autres régions menacées, comme Kélibia, Gafsa, Sfax, Mahdia ou Menzel Bourguiba, confirmant l’urgence d’une politique environnementale nationale globale et immédiate;

– la consolidation d’une centralisation excessive, avec le recul des dispositions du Code des collectivités locales et la nomination de secrétaires généraux pour diriger les municipalités en l’absence de conseils municipaux élus, ce qui constitue une atteinte au principe de libre administration et ouvre la voie au clientélisme politique et à la corruption;

– les méthodes employées pour faire face aux mobilisations sociales et aux revendications sectorielles, comme celles des habitant·e·s de Gabès, la grève des salarié·e·s du secteur privé à Sfax, ou encore les mouvements des journalistes, jeunes médecins, docteurs, chômeurs et étudiant·e·s, ainsi que le non-respect des accords conclus et la fermeture du dialogue social, couplés à des tentatives de contournement des conventions signées entre les syndicats et le ministère concerné;

– les déclarations graves et irresponsables de la ministre de la Justice, notamment celles déniant la dignité des grévistes de la faim en remettant en cause leur lutte et leur droit à la protestation pacifique, ainsi que celles affirmant que l’installation du Conseil supérieur de la magistrature serait «inutile», ce qui constitue un déni explicite du principe d’indépendance de la justice et une violation flagrante du texte constitutionnel et des lois régissant le pouvoir judiciaire;

– les crimes racistes commis à l’encontre des migrant·e·s d’Afrique subsaharienne, et l’incarcération de militantes et militants œuvrant dans le domaine des droits des personnes migrantes, justifiées par des discours complotistes et des accusations de «projet de peuplement».

Face à cette situation, le Conseil national appelle à :

– déclarer Gabès zone sinistrée et prendre des mesures urgentes pour garantir le droit à la vie des habitant·e·s;

– mettre fin à l’état d’urgence, devenu une mesure permanente permettant de restreindre droits et libertés;

– mettre un terme aux poursuites et libérer immédiatement toutes les prisonnières et tous les prisonniers d’opinion, ainsi que les détenu·e·s politiques et associatifs, tout en garantissant les conditions d’un procès équitable;

– accélérer l’installation de la Cour constitutionnelle et du Conseil supérieur de la magistrature, afin de protéger les droits et libertés et garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire;

– abroger immédiatement le décret 54 et l’ensemble des textes juridiques qui portent atteinte aux droits et aux libertés;

– cesser l’usage de décisions judiciaires motivées politiquement, notamment celles suspendant les activités associatives et visant les médias indépendants ou alternatifs dans le but d’étouffer l’espace civil;

– adopter une loi criminalisant la normalisation avec l’entité sioniste, et ne pas en faire un simple slogan électoral.

Le Conseil national réaffirme :

– la détermination de la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme à poursuivre la défense des droits et libertés avec responsabilité, dans un esprit d’attachement à la dignité, à la liberté et à la justice sociale, conformément au principe : «Tous les droits pour toutes et tous, sans exclusion ni discrimination» ;

– son engagement ferme à assumer son rôle historique, quelles que soient les pressions et quel qu’en soit le prix, en défense de l’État de droit et d’une société libre et plurielle;

– la nécessité de renforcer l’action commune avec toutes les forces attachées à la civilité et à la démocratie, pour défendre les valeurs de liberté, de dignité, de justice sociale et d’égalité;

– sa solidarité totale avec le peuple soudanais, confronté à des massacres, à la violence et au déplacement forcé dans le cadre de projets soutenus par des forces colonialistes dans la région;

– son soutien renouvelé aux droits historiques du peuple palestinien, son rejet de la dernière décision du Conseil de sécurité qui constitue une étape supplémentaire dans le processus de liquidation de la cause palestinienne, et son appui à la résistance palestinienne dans sa lutte pour le droit à l’autodétermination et la libération complète de la Palestine.

Pour le Conseil national de la Ligue, le président Bassem Trifi

L’article Tunisie | La LTDH appelle à la libération des prisonniers politiques est apparu en premier sur Kapitalis.

L’État tunisien court derrière le problème au lieu de le prévenir 

25. November 2025 um 11:26

Le 18 octobre 2025, au palais de Carthage, une réunion s’est tenue sur la crise environnementale à Gabès, dont la population souffre, depuis au moins deux décennies, des rejets toxiques du Groupe chimique tunisien (GCT). Certes cette intervention est nécessaire et on pourrait presque l’applaudir… si ce n’était pas juste la dernière étape d’un retard chronique. La Tunisie ne manque pas de réactions. Elle manque juste d’actions à un rythme interne stable; un tempo qui permettrait d’agir avant que les dégâts ne deviennent irréversibles. C’est un peu comme quelqu’un qui danse le tango… mais toujours deux secondes après la musique. 

Manel Albouchi *  

Le président a salué la maturité des habitants de Gabès. Leur calme, leur sens de la responsabilité. 

Oui, c’est vrai. Mais soyons honnêtes : ce calme ressemble moins à la sagesse d’un peuple apaisé qu’à l’épuisement d’un peuple qui n’a plus l’énergie de s’énerver. 

Le citoyen tunisien ne reste pas calme par confort. Il reste calme pour éviter l’effondrement. Et ce calme-là ne doit pas devenir un prétexte pour un État qui s’appuie sur la patience des gens comme si c’était une ressource infiniment renouvelable. 

Au contraire, il faut valoriser les initiatives locales, mettre en lumière les citoyens qui créent, innovent, agissent, pour transformer cette fatigue en engagement durable, au lieu de laisser la résignation s’installer comme une habitude nationale. 

Une richesse cachée, les séniors : On parle beaucoup de jeunes, mais la vérité est plus large : la Tunisie possède une génération d’experts, d’ingénieurs, de professeurs, de cadres, de chercheurs, aujourd’hui mis à la retraite ou isolés comme des joueurs d’élite laissés sur le banc alors que l’équipe perd le match. 

Ce pays regorge d’intelligence encore intacte, de savoir-faire accumulé pendant 30, 40 ans, laissé en veille comme si nous pouvions nous offrir le luxe du gaspillage. 

Imaginez un peu : des compétences précieuses… stockées au lieu d’être mobilisées ; des cerveaux pleins d’expérience… qui ne demandent qu’à transmettre ; des professionnels chevronnés… traités comme si leur rôle s’arrêtait le jour où leur contrat administratif se termine. 

Il suffit de créer : des programmes de mentorat croisant jeunes et seniors, des cellules de réflexion intergénérationnelles, un corps de «consultants publics» parmi les retraités expérimentés, et nous aurons une capacité opérationnelle que peu de pays possèdent : l’énergie des jeunes + la stratégie des anciens. 

Une nation qui n’utilise pas ses sages et ses experts se condamne à recommencer les mêmes erreurs en boucle. 

Une énergie sans terrain de jeu : Appeler la jeunesse sans lui offrir un rôle réel, c’est comme donner une belle voiture sans mettre d’essence. Ça fait joli sur la photo, mais ça ne bouge pas. 

Pour avancer, il faut : un conseil consultatif de jeunes avec un vrai pouvoir de décision, des ateliers participatifs, un espace où leur énergie n’est pas «symbolique», mais «opératoire»

La jeunesse tunisienne est brillante mais trop souvent invitée pour applaudir, jamais pour décider.  

Une stratégie qui tourne en rond : Rappeler les erreurs de 2018, dénoncer les équipements abandonnés… pourquoi pas. Mais ça reste de l’externalisation : mettre le problème à distance pour renforcer le présent. Sur le long terme : on tourne, on dénonce, et on revient au même point. 

Aujourd’hui, la Tunisie n’a pas besoin de réparer l’histoire. Elle a besoin de la dépasser. De construire le présent et l’avenir.

Belle promesse, mais parapluie percé : Dire que le peuple a droit à la vérité est noble. Mais aujourd’hui, les Tunisiens veulent cohérence structurelle, pas poésie politique. Les mots ne suffisent plus : on ne reconstruit pas une ville, un écosystème ou une confiance avec des phrases. Il faut des structures fiables, une gouvernance stable, et surtout… une logique qui tient debout. 

Entre réaction et maturation : Et puis il y a ce registre guerrier, cette idée que la Tunisie vit une guerre sur tous les fronts. La guerre peut mobiliser, mais à long terme, elle épuise.  

Quand une société vit trop longtemps en état d’alerte, elle perd sa capacité à imaginer autre chose que la survie. Elle se replie, elle se crispe. La vigilance constante finit par rétrécir l’horizon.  

La Tunisie a besoin d’un souffle créatif, pas d’un cœur qui bat seulement pour éviter le pire. 

Au fond, cette réunion nous dit une seule chose : nous sommes dans un système qui agit, mais toujours trop tard ; qui observe, mais rarement en avance ; qui mobilise, mais au risque d’épuiser ; qui parle de vérité, mais peine à créer de la lisibilité ; qui sollicite la jeunesse, mais ne lui déroule pas le terrain ; qui dénonce le passé, mais peine encore à inventer l’avenir. Ce n’est pas de la mauvaise volonté. C’est un développement institutionnel inachevé. 

Gabès est un miroir : Gabès, ce n’est pas un incident isolé. C’est un symptôme collectif. Un rappel que la Tunisie possède tout ce qu’il faut comme ressources humaines, comme intelligence collective, comme créativité… mais qu’elle n’a pas encore construit le système capable de les assembler.  

Il est temps d’intégrer les jeunes, d’inclure les anciens, de reconnaître les erreurs, de clarifier le chemin et d’offrir une vision qui anticipe au lieu d’attendre l’effondrement pour réagir. 

Un pays grandit comme un être humain : non pas selon le nombre de crises qu’il traverse, mais selon la qualité des réponses qu’il choisit d’y apporter. Et, aujourd’hui, plus que jamais, la Tunisie a besoin de remettre tous ses joueurs sur le terrain : ses jeunes, ses experts, ses citoyens… et même cette part d’elle-même qu’elle a trop longtemps laissé au vestiaire.

* Psychothérapeute.  

L’article L’État tunisien court derrière le problème au lieu de le prévenir  est apparu en premier sur Kapitalis.

Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Tunisie | Un pays à bout de souffle

23. November 2025 um 10:21

La forte mobilisation populaire observée samedi 22 novembre 2025, lors de la marche de protestation organisée à Tunis pour dénoncer la montée de l’autoritarisme du président Kaïs Saïed, les limitations de la liberté d’expression et l’emprisonnement des opposants est un signe supplémentaire de l’aggravation de la crise en Tunisie. (Ph. Yassine Gaidi).

Latif Belhedi

Ajoutée aux marches de protestation quasi-quotidiennes qui se poursuivent à Gabès depuis fin septembre pour dénoncer la pollution industrielle et exiger le démantèlement des unités du Groupe chimique tunisien (GCT)… Ajoutée aux critiques adressées au pouvoir exécutif par de nombreux députés que l’on croyait alliés au régime mis en place par Saïed au lendemain de la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021… Ajoutée aux revendications des journalistes, qui ont manifesté deux jours auparavant contre la répression croissante de la liberté de la presse… Ajoutée à la crise économique larvée, marquée par la baisse du pouvoir d’achat et la hausse du chômage, du déficit budgétaire et de l’endettement, la mobilisation d’hier marque sans doute un tournant et préfigure un durcissement du côté du pouvoir et de son opposition et fait craindre des heurts à venir. Les slogans scandés par les manifestants sont significatifs à cet égard : «Le peuple veut la chute du régime»; «Ni peur ni terreur, la rue appartient au peuple» ou encore «Assez de répression».

Verrouillage politique par un régime aux aguets

Jusque-là, les deux parties en présence sont restées sobres, évitant le recours à la violence, mais en l’absence de solutions aux problèmes économiques et sociaux du pays et avec la poursuite du verrouillage politique par un régime aux aguets, on peut sérieusement craindre que bientôt les lignes rouges seraient dépassées, d’un côté comme de l’autre.

En emprisonnant des dizaines de figures de l’opposition, de journalistes, d’avocats et d’hommes d’affaires, accusés de «complot contre la sûreté de l’État», sur la base de faits très contestables et d’ailleurs fortement contestés par les prévenus et leurs avocats, on ne décrispe pas la situation; au contraire, on alimente le sentiment d’injustice, un mot qui était sur toutes les bouches hier.

Nul ne peut gouverner au gré de ses caprices

Par conséquent, les autorités seraient bien inspirées de desserrer l’étau sur la société civile, de jeter des passerelles de dialogue et d’ouvrir le champ de l’expression politique. Car le verrouillage actuel ne présage rien de bon et risque de crisper davantage une atmosphère déjà irrespirable, au propre et au figuré, dans un pays quasiment bloqué et où l’absence de perspectives alimente le désespoir ambiant, jette les compétences sur les routes de l’exil et fait fuir les investisseurs, nationaux et étrangers.   

«Tous les progrès de ces 14 dernières années ont été anéantis», a déclaré Ayoub Amara, l’un des organisateurs de la manifestation de samedi, cité par l’Associated Presse. Et d’ajouter : «La Tunisie est assez grande pour tous les Tunisiens, et nul ne peut la gouverner au gré de ses caprices.»

Malheureusement, au palais de Carthage comme à celui de la Kasbah, on ne donne pas l’impression de prêter l’oreille à ces voix de sagesse qui revendiquent seulement le minimum requis de libertés et de droits, garantis par la constitution promulguée en 2022 par Saïed.     

L’article Tunisie | Un pays à bout de souffle est apparu en premier sur Kapitalis.

Gabès : report du jugement sur les activités polluantes du GCT

Von: walid
20. November 2025 um 15:27
Gabès : report du jugement sur les activités polluantes du GCT

La troisième audience de l’affaire en référé intentée par la section régionale de l’Ordre des avocats de Gabès, visant à suspendre les activités polluantes du Groupe chimique tunisien (GCT), a été reportée au 4 décembre 2025. Le président de la section, Mounir Laâdouni a indiqué à l’Agence TAP que le jugement de l’affaire, mise en […]

The post Gabès : report du jugement sur les activités polluantes du GCT first appeared on Directinfo.

Wan Li annonce la feuille de route pour la réhabilitation du Groupe chimique

20. November 2025 um 15:02

L’ambassadeur de Chine en Tunisie, Wan Li, s’est exprimé ce jeudi 20 novembre 2025 sur le plateau de « Midi Eco », évoquant son entretien du 18 octobre avec le ministre tunisien de l’Équipement. Les discussions ont porté sur un dossier prioritaire : la dépollution du Groupe chimique de la plage de la paix à Gabès. L’objectif conjoint est de traiter définitivement les émissions et les fuites de gaz pour mettre un terme à la pollution qui affecte la région.

Le diplomate a annoncé l’envoi prochain d’une délégation technique d’une entreprise chinoise en Tunisie. La mission de Wan Li sera de travailler avec les autorités locales à la conception d’équipements de traitement des gaz, une coopération que la Chine souhaite mener dans le strict respect des normes environnementales internationales.

L’ambassadeur a souligné que la feuille de route convenue avec le ministre établissait une séquence claire : la lutte immédiate contre la pollution et la réduction des émissions constituaient l’urgence absolue, avant toute modernisation des installations. Il a insisté sur l’impérative nécessité d’approfondir le dialogue et la coordination bilatérale pour réussir cette transition.

La Chine, a-t-il rappelé, s’appuie sur une solide expérience en matière de protection environnementale. Ces acquis ont permis à Pékin de définir un cadre réglementaire extrêmement rigoureux et d’embrasser le concept de « développement vert ». Un virage stratégique qui a conduit à des avancées majeures dans l’amélioration de la qualité de l’environnement.

M. Wan Li a réaffirmé la volonté de son pays de partager son expertise avec la Tunisie en matière d’écologie et de croissance verte. Il a lancé un appel aux autorités tunisiennes : toute manifestation d’intérêt de leur part serait suivie avec enthousiasme par les entreprises chinoises, prêtes à saisir les opportunités de partenariat pour accompagner la Tunisie dans ce défi environnemental crucial.

L’article Wan Li annonce la feuille de route pour la réhabilitation du Groupe chimique est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Gabès : L’affaire en référé contre le Groupe Chimique Tunisien reportée au 4 décembre

20. November 2025 um 12:19

L’affaire judiciaire visant à obtenir la fermeture des unités polluantes du Groupe Chimique de Gabès (GCT) a de nouveau été reportée. Le président de l’Ordre régional des avocats de Gabès, Mounir Adouni, a annoncé que la troisième audience en référé est désormais fixée au 4 décembre 2025, dans un contexte de mobilisation croissante des citoyens et des associations locales.

Une justice freinée alors que la colère monte

Mounir Adouni, en déclarant à l’agence TAP, a souligné que l’audience, qui devait se tenir initialement plus tôt, avait été repoussée à plusieurs reprises. Il rappelle que, lors de la deuxième audience, la section régionale des avocats avait déjà présenté des preuves convaincantes exposant le danger « imminent » que font peser les unités du GCT sur la santé des habitants.

Selon lui, ces reports sont particulièrement graves, compte tenu de la situation sanitaire alarmante : des cas d’asphyxie ont été signalés chez des élèves, et les hôpitaux de la région peinent à répondre à l’afflux de malades.

Parallèlement aux procédures judiciaires, la pression sociale s’intensifie. Un rassemblement d’habitants ainsi que de militants de la société civile s’est tenu devant le Tribunal de première instance de Gabès. Les manifestants demandent non seulement l’arrêt des activités polluantes, mais le démantèlement total des unités industrielles du GCT.

La semaine précédente, une marche pacifique avait déjà traversé plusieurs artères de la ville, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une négligence chronique des autorités et un manque de volonté politique pour résoudre durablement la crise.

Un problème environnemental ancien mais exacerbé

Le différend judiciaire s’inscrit dans un contexte beaucoup plus large de colère environnementale à Gabès. Le GCT, pilier industriel de la région, est accusé depuis des années de rejeter des quantités importantes de phosphogypse, un déchet toxique contenant des métaux lourds et des substances radioactives.

Les habitants dénoncent une pollution atmosphérique persistante, liée aux émissions d’ammoniac, de soufre et de composés azotés.

Selon l’Association tunisienne pour l’environnement à Gabès, la situation sanitaire se détériore : des maladies respiratoires, des cas d’asphyxie et d’autres effets sont de plus en plus fréquents, en partie à cause de l’ancienneté des installations industrielles du complexe.

Lire aussi

L’article Gabès : L’affaire en référé contre le Groupe Chimique Tunisien reportée au 4 décembre est apparu en premier sur webdo.

Gabès : un marché-cadre pour l’enlèvement des déchets de construction

Von: walid
19. November 2025 um 21:02

La mise en œuvre d’un marché-cadre lié à l’enlèvement des déchets de construction à Gabès se poursuit, et ce dans le cadre de l’amélioration de la situation environnementale dans la ville.

Lancé récemment par le ministère de l’Environnement, ce marché vise à enlever 50 mille m3 de ces déchets et à les transférer de la ville de Gabès vers la décharge contrôlée de Dissa, dans la délégation de Gabès-Ouest, selon le représentant régional du ministère, Tarek Ben Salem.

Les sites d’intervention ont été identifiés en coordination avec les autorités régionales et la municipalité de Gabès, notamment les abords du marché de gros, l’un des principaux points noirs de la ville, a-t-il précisé à l’Agence TAP.

Ce marché-cadre s’inscrit dans les efforts visant à améliorer la propreté urbaine à Gabès, une ville qui s’est confrontée ces dernières années à de nombreuses défaillances, dont la prolifération de dépôts anarchiques de déchets de construction.

L’article Gabès : un marché-cadre pour l’enlèvement des déchets de construction est apparu en premier sur WMC.

Tunisie | La crise à Gabès sera-t-elle réglée à Carthage ?

19. November 2025 um 13:30

Alors que les marches de protestation et les heurts de la population avec les forces de l’ordre se poursuivent depuis plus d’un mois et demi à Gabès pour exiger le démantèlement des usines du Groupe chimique tunisien (GCT), le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé, mardi 18 novembre 2025, au Palais de Carthage une réunion du comité qu’il a chargé de trouver des solutions urgentes à la situation environnementale dans cette ville du sud-est de la Tunisie.

Un communiqué de la présidence de la république publié à l’issue de la réunion nous apprend la composition de ce comité présidé par Ali Ben Hammoud, qui est composé de Samia Ben Ali, Kawas Hamida, Rafik Aouadi, Noureddine Rachdi, Mohamed Salah Najar et Mohamed Ben Cherada.

Le chef de l’État a affirmé suivre la situation de près, saluant l’attitude des habitants et la conscience profonde dont ils ont fait preuve pour préserver la paix civile, se tenant aux côtés des forces de sécurité (sic!) pour faire face à toute tentative d’attiser les tensions par tous les moyens.

Tout en dénonçant «la propagation de contre-vérités», sans préciser lesquelles, Saïed a rappelé «le gaspillage de fonds publics lors de l’acquisition, en 2018, d’un certain nombre d’équipements qui ont été abandonnés, dégradés et devenus pour la plupart inutilisables», laissant ainsi entendre qu’une enquête a été diligentée sur la gestion du GCT et que des abus ont été constatés, qui visaient à mettre en difficulté l’entreprise en vue de la privatiser, «au mépris des souffrances des habitants de Gabès».

Le président de la République a laissé entendre que des sanctions seraient décidées contre les auteurs des abus ainsi constatés en déclarant qu’«il est du droit du peuple tunisien de connaître toute la vérité, de demander des comptes conformément à la loi et de vivre dans la dignité», promettant qu’«un terme sera mis à la souffrance [des populations ] dans tous les domaines et dans toutes les régions.»

Le Comité chargé de proposer des solutions au problème environnemental à Gabès a remis au chef de l’État une copie du rapport préliminaire qu’il a préparé, en attendant d’«élaborer dans les plus brefs délais un rapport final comprenant des solutions immédiates et urgentes», a indiqué le communiqué, citant les propos du président qui a indiqué que «plusieurs pays se sont inspirés des études menées par des experts tunisiens dans ce domaine.»

Les supporters tunisiens, mardi soir, au stade de Lille, lors du match amical Brésil-Tunisie, font entendre la voix des habitants de Gabès.

Et le locataire du Palais de Carthage de reprendre sa rengaine de la «guerre de libération» actuellement menée dans le pays «sur tous les fronts» , ajoutant que «par sa conscience et sa détermination, le peuple tunisien fera échouer tous les complots», laissant ainsi entendre que la crise actuelle à Gabès en n’est pas réelle mais provoquée par des personnes mal intentionnées.

«L’État tunisien ne se gouverne ni par des publications sur les réseaux sociaux ni par ceux qui ont choisi la trahison, l’allégeance à l’étranger et la propagation de rumeurs et de mensonges», a conclu Saïed.

Il reste cependant à savoir comment les habitants de Gabès et les Tunisiens en général vont-ils réagir à ces déclarations du président de la république, sachant qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil d’automne et qu’à Gabès, des gens, et notamment des enfants, continuent d’être asphyxiés par les rejets de gaz toxique et hospitalisés et que les bons portants parmi eux poursuivent les protestations quasi-quotidiennement, pour exiger le démantèlement pur et simple des unités du GTC, revendication légitime s’il en est que l’Etat ne semble pas disposé à satisfaire. Car elle serait très coûteuse pour des finances publiques bouffées par les dépenses de gestion d’un Etat prolifique et pas toujours efficace.

I. B. (avec Tap).

L’article Tunisie | La crise à Gabès sera-t-elle réglée à Carthage ? est apparu en premier sur Kapitalis.

Pollution à Gabès : Carthage reçoit le rapport préliminaire

19. November 2025 um 12:00

Le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé, mardi 18 novembre au palais de Carthage, une réunion de la commission chargée de trouver des solutions urgentes à la situation environnementale qu’endurent les habitants de la ville de Gabès. Chargée par le chef de l’Etat, cette commission est composée de Ali Ben Hamoud, Samia Ben Ali, Hamida Kawas, Rafik Aouadi, Noureddine Rachdi, en plus de Mohamed Salah Najjar et Mohamed Ben Charrada.

Le chef de l’Etat a souligné qu’il suit de près la situation à Gabès. Tout en rendant à ce propos hommage aux habitants de la région pour la conscience élevée dont ils ont fait preuve. Et ce, en veillant à préserver la paix civile et en se tenant aux côtés des forces de sécurité face aux tentatives visant à exacerber la situation dans la ville, lit-on dans un communiqué.

Il a saisi cette occasion pour dénoncer la dilapidation des deniers publics ayant entaché l’acquisition des équipements relevant du Groupe chimique tunisien (GCT) en 2018. Ajoutant que ce matériel est devenu hors d’usage en raison de la corrosion et de la négligence délibérée.

Par ailleurs, il a fait état des tentatives visant à faire répandre des contrevérités à propos du dossier environnemental de Gabès. A cet égard, il indique que le mobile sous-tendant ces manœuvres était de faire passer sous silence la cession de plusieurs entreprises et établissements publics; au mépris du calvaire insoutenable qu’endure les habitants de Gabès et l’ensemble du pays.

Face à ces subterfuges démasqués, le président de la République a réaffirmé qu’il est du droit du peuple tunisien de prendre connaissance des vérités, toutes les vérités, et de demander des comptes à ces fauteurs, conformément à la loi. Tout comme il est de son plein droit de vivre en liberté et dignité. Il promet à ce titre d’œuvrer à mettre fin à ses souffrances dans tous les domaines et dans les différentes régions.

Lors de cette réunion, cite encore la même source, le chef de l’Etat a reçu une copie du rapport préliminaire établi par la commission. Il a pressé ses membres de redoubler d’efforts en vue de finaliser la rédaction du rapport final dans les plus brefs délais.

Ce rapport attendu, a-t-il recommandé, doit prévoir des solutions immédiates et urgentes et mettre sur pied une vision stratégique et globale de la question environnementale dans la région de Gabès. Laquelle doit être en mesure de faire impliquer davantage les jeunes de la région.

Ces jeunes patriotes et compétents, a-t-il renchéri, sont capables d’inventer des solutions, rappelant que plusieurs pays se sont inspirés des études élaborées par les Tunisiens dans ce domaine.

Tout en réaffirmant que la Tunisie mène aujourd’hui une guerre de libération nationale tous azimuts, le chef de l’Etat a assuré que le peuple tunisien, fort d’une conscience élevée et d’une volonté inflexible, est capable de déjouer les complots qui se trament contre lui.

« L’Etat tunisien est rétif à la rhétorique des tweets et aux maigres tentatives orchestrées par ceux qui ont choisi volontiers la voie de la trahison, de l’inféodation à l’étranger et de la propagation des allégations mensongères », a conclu le président Saïed.

Avec TAP

L’article Pollution à Gabès : Carthage reçoit le rapport préliminaire est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Situation environnementale à Gabès : Kaïs Saïed resserre l’étau autour du comité chargé des solutions urgentes

19. November 2025 um 09:50

Mardi 18 novembre au Palais de Carthage, le président Kaïs Saïed a présidé une nouvelle réunion du comité mandaté pour proposer des mesures urgentes face à la crise environnementale qui frappe Gabès.

Autour de lui, les membres de cette commission ont présenté un premier rapport préliminaire. Le chef de l’État a insisté sur la nécessité d’un plan d’action rapide, dénonçant au passage la mauvaise gestion, les équipements abandonnés et les tentatives de manipulation autour du dossier.

Cette rencontre réaffirme la volonté de l’exécutif d’accélérer la sortie de crise, tout en appelant à la vigilance face aux tensions.

Réunion de crise autour du premier rapport préliminaire

Au Palais de Carthage, Kaïs Saïed a réuni les membres du comité qu’il avait désignés pour élaborer des solutions immédiates pour Gabès : Ali Ben Hammoud, Samia Ben Ali, Hamida Kawas, Rafik Aouadi, Noureddine Rachdi, Mohamed Salah Ennajjar et Mohamed Ben Charrada.

Les participants ont remis au président une première version de leur rapport, document que Saïed a appelé à finaliser « dans les plus brefs délais » avec des mesures concrètes, rapides et applicables.

Le chef de l’État a insisté pour que le rapport final propose non seulement des solutions de court terme mais aussi une vision environnementale durable, capable d’impliquer la jeunesse locale. Il a rappelé que de nombreux pays s’inspirent encore des études environnementales réalisées par des experts tunisiens.

Le dossier des équipements abandonnés : un point de colère présidentielle

Kaïs Saïed est revenu en détail sur le scandale des équipements acquis en 2018 pour le Groupe chimique tunisien (GCT), abandonnés puis devenus inutilisables.

Selon lui, cet épisode symbolise une gestion défaillante des fonds publics, aggravée par une négligence délibérée. Il a dénoncé l’usage de rumeurs et de contre-vérités destinées, selon lui, à détourner l’attention de projets de cession d’établissements publics.

Pour le président, cette accumulation d’erreurs a « méprisé les souffrances des habitants de Gabès », déjà confrontés à une situation environnementale étouffante.

Hommage appuyé aux habitants de Gabès

Tout en exposant ces dysfonctionnements, le président a salué la population locale pour sa retenue et son sens de l’intérêt général. Il a souligné leur engagement à préserver la paix civile, notamment en collaborant avec les forces de sécurité face aux tentatives visant à envenimer la situation.

Saïed a assuré qu’il suit personnellement l’évolution du dossier et que les habitants ont le droit « de connaître toute la vérité, de demander des comptes conformément à la loi et de vivre librement, dans la dignité ».

Mise en garde présidentielle

Au-delà du dossier environnemental, le président a livré un message politique très direct. Il a parlé d’une « guerre de libération nationale tous azimuts », évoquant des tentatives de déstabilisation, de manipulations médiatiques et d’allégeance à l’étranger.

Selon lui, « l’État tunisien ne se gouverne pas par des publications sur les réseaux sociaux », ni par ceux qui diffament ou cherchent à « propager les mensonges ».

Lire aussi

L’article Situation environnementale à Gabès : Kaïs Saïed resserre l’étau autour du comité chargé des solutions urgentes est apparu en premier sur webdo.

Gabès : Kaïs Saïed réunit le comité chargé d’élaborer des solutions urgentes à la crise environnementale

Von: walid
19. November 2025 um 08:10
Gabès : Kaïs Saïed réunit le comité chargé d’élaborer des solutions urgentes à la crise environnementale

Le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé mardi au Palais de Carthage une réunion du comité qu’il a chargé de trouver des solutions urgentes à la situation environnementale dans la ville de Gabès. Ce comité est composé de M. Ali Ben Hammoud, de Mme Samia Ben Ali, de la Dre Kawas Hamida, ainsi […]

The post Gabès : Kaïs Saïed réunit le comité chargé d’élaborer des solutions urgentes à la crise environnementale first appeared on Directinfo.

Le calvaire continue à Gabès : nouvelle intoxication au gaz, plusieurs élèves hospitalisés

18. November 2025 um 17:37
Le calvaire continue à Gabès : nouvelle intoxication au gaz, plusieurs élèves hospitalisés

Un nouvel épisode d’intoxication au gaz a été signalé, mardi 18 novembre 2025, au collège de Chatt Essalem à Gabès, où plusieurs élèves ont été pris de malaise, certains perdant connaissance tandis que d’autres souffraient de difficultés respiratoires. Ils ont été transférés en urgence à l’hôpital universitaire de Gabès pour recevoir les premiers soins. Selon […]

The post Le calvaire continue à Gabès : nouvelle intoxication au gaz, plusieurs élèves hospitalisés first appeared on Directinfo.

Crise environnementale à Gabès : Nouvelle vague d’asphyxie d’élèves

18. November 2025 um 16:19

La situation environnementale et sanitaire dans la région de Gabès atteint un point critique. Un nouvel incident d’intoxication au gaz a frappé le collège de Chatt Essalem ce mardi 18 novembre 2025, relançant la controverse autour des émissions industrielles du Groupe Chimique Tunisien (GCT).

Urgence sanitaire au collège

Plusieurs élèves du collège de Chatt Essalem ont été touchés par ces nouvelles émanations toxiques. Les symptômes rapportés sont graves, incluant des évanouissements et des cas de suffocation. Face à l’urgence, les élèves intoxiqués ont été rapidement transportés à bord d’ambulances vers l’hôpital universitaire de Gabès pour y recevoir les premiers soins.

Cette information a été corroborée par l’association environnementale Stop Pollution ainsi que par plusieurs habitants de la région. Tous pointent du doigt, une fois de plus, les émissions de gaz provenant de l’une des unités industrielles opérant sous l’égide du GCT, suspecté d’être la cause de cette asphyxie collective.

Colère populaire et scolarité suspendue

Cet incident survient dans un contexte de forte tension sociale et environnementale. Depuis plusieurs semaines, la population de Gabès dénonce publiquement les émanations gazeuses suffocantes qui impactent l’ensemble des citoyens, mais qui touchent particulièrement les enfants. Le collège de Chatt Essalem a d’ailleurs été confronté à plusieurs incidents similaires par le passé.

La veille de l’incident, les parents d’élèves de l’École primaire Gnayna de Chatt Essalem avaient déjà pris une mesure radicale annonçant la suspension de la scolarité de leurs enfants.

Ils réclament l’installation d’un point de santé permanent au sein de l’école pour pouvoir administrer immédiatement les premiers soins en cas d’urgence et refusent de renvoyer leurs enfants à l’école tant que des conditions sanitaires adéquates – exemptes de gaz et d’odeurs nocives – ne sont pas garanties.

Revendications citoyennes pour un air sain

L’indignation populaire s’est traduite par une série de manifestations de grande ampleur. La plus marquante a eu lieu lors de la grève générale régionale du 21 octobre 2025, où une mobilisation massive a exigé un air sain, dénoncé les graves atteintes à la santé publique et appelé sans équivoque au démantèlement des unités industrielles polluantes responsables de cette crise chronique.

Face à l’ampleur du problème, les autorités au plus haut niveau de l’État se sont saisies du dossier. Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu le samedi 8 novembre 2025, au Palais de Carthage, Ali Ben Hammoud, un ingénieur en pétrochimie diplômé de l’Université de Shanghai.

Le chef de l’État a évoqué la situation environnementale critique à Gabès et a salué la réponse « sans hésitation » de l’ingénieur à l’appel visant à s’engager activement dans la recherche d’une solution pour la région. L’attente est désormais grande quant aux actions concrètes qui découleront de cet engagement pour mettre fin à cette menace sanitaire quotidienne.

Lire aussi

L’article Crise environnementale à Gabès : Nouvelle vague d’asphyxie d’élèves est apparu en premier sur webdo.

Protestations à Gabès | Les supporters de football s’y mettent aussi

17. November 2025 um 10:20

Les habitants de Gabès multiplient les actions pacifiques pour demander au gouvernement de mettre fin à la crise environnementale dans leur région en démantelant ou en suspendant la production des unités du Groupe chimique de Gabès. (Photos : Gabès avant et après l’installation des unités du Groupe chimique. Photos de la page Facebook Gabès.com.)

Les mamans, qui continuent de manifester tous les jours leur colère, menacent aujourd’hui sérieusement de ne plus amener leurs enfants à l’école de Chatt Essalem. Et pour cause : beaucoup d’écoliers ont souffert ces derniers jours d’asphyxie en raison des rejets de gaz toxiques des usines chimiques limitrophes.

Les supporters des deux clubs de football de la région ont affiché, quant à eux, leur solidarité avec la population en brandissant sur les gradins du stade de la ville des bannières dénonçant la destruction de l’environnement par les rejets industriels et exigeant une solution rapide pour la crise environnementale qui dure depuis deux décennies sans que l’Etat prenne des mesures pour y faire face.

Lors des marches de protestation organisées régulièrement et auxquelles participent toutes les granges de la population, des heurts ont souvent lieu entre les protestataires et les forces de l’ordre qui cherchent à les empêcher de se rapprocher des usines incriminées, lesquelles continuent de fonctionner à plein rendement et à émettre d’énormes panaches de fumée.   

I. B.

L’article Protestations à Gabès | Les supporters de football s’y mettent aussi est apparu en premier sur Kapitalis.

A Gabès, tout bouge pour que rien ne change  

15. November 2025 um 08:45

La crise environnementale à Gabès est loin d’être encore résolue, puisque les habitants continuent de manifester en masse contre les rejets de gaz toxique des unités du Groupe chimique tunisien (GCT) et d’exiger leur démantèlement. (Photo : rejet de gaz toxiques des unités du GCT).

Alors que de nouveaux cas d’asphyxie sont enregistrés (Vidéo), notamment parmi les enfants, et que les parents crient leur colère face à l’indifférence et à l’inaction des autorités régionales et centrales, celles-ci ne semblent pas prêtes à tenir leur promesse faite depuis 2017 de démanteler les usines d’engrais chimiques qui ont fait des ravages sur la santé de la population et les équilibres écologiques de la région.

Les incessants appels du président de la république Kaïs Saïed à trouver des solutions urgentes à la crise environnementale à Gabès ne semblent pas suivis d’actions concrètes sur le terrain. Commentaire désabusé d’un activiste : «Trop de paroles, peu d’actions ! Les gens sont fatigués d’attendre.»

Hier soir, vendredi 15 novembre 2025, les autorités ont répondu aux mobilisations populaires par un renforcement du déploiement sécuritaire autour de unités du CPG, qui continuent de carburer à plein régime.

I. B.

L’article A Gabès, tout bouge pour que rien ne change   est apparu en premier sur Kapitalis.

Tahar Bekri | De Gabès là où la poésie le mène

15. November 2025 um 08:06

Tahar Bekri, grand poète tunisien et lauréat du Prix de la langue et de la littérature françaises de l’Académie française, 2019, fut l’un des premiers écrivains et poètes d’Afrique du Nord que j’ai rencontrés dès mes premiers jours à Paris. Vidéo.

Mostafa Khalaji

Tahar Bekri, maître de conférences honoraire à l’Université Paris-Nanterre, aujourd’hui âgé de soixante-quatorze ans, vit à Paris depuis 1976. Il est l’auteur de dizaines de recueils de poésie, d’essais et de traduction poétique. Ses œuvres ont été traduites en plusieurs langues, notamment, en russe, anglais, italien, espagnol et turc, et ont fait l’objet de recherches universitaires tunisiennes et étrangères.

Le poète appartient à une génération d’intellectuels tunisiens ayant grandi dans le contexte de la modernisation initiée par Habib Bourguiba, père de l’indépendance tunisienne.

Poète bilingue, écrivant à la fois en arabe et en français, il attribue sa maîtrise de ces deux langues à la tradition d’un enseignement moderne, bilingue en Tunisie, instauré bien avant la colonisation.

Bekri a composé ses premiers poèmes à l’âge de treize, quatorze ans, après la mort de sa mère quand il avait dix ans, et ce dans sa palmeraie natale, Gabès, dans le sud tunisien. Il fut très tôt encouragé par ses enseignants à Sfax.

La langue française lui a offert la possibilité d’exprimer plus librement ses émotions et se libérer de la complexité de la tradition poétique et métrique arabe.

Bekri possède une connaissance remarquable de la littérature persane et même turque.

Dans l’entretien que j’ai eu avec lui, à son domicile parisien, il a souligné qu’avant de découvrir la poésie persane, il avait pris connaissance de la culture persane à travers la langue arabe : «Les auteurs persans comptent parmi les fondateurs de la prose arabe, comme Ibn Al-Muqaffa’, il en est de même pour la pensée philosophique».

En évoquant l’influence de Hafez sur Goethe, Bekri a ajouté qu’un lecteur curieux pouvait découvrir la poésie persane, même à travers la littérature occidentale : «Le XVIIIᵉ siècle occidental a été marqué par la pensée et la poésie persanes. C’est une réalité.»

Il connaît également la littérature iranienne contemporaine, notamment, la poésie d’Ahmad Shamlou et les récits de Sadegh Hedayat.

«Les poètes iraniens d’aujourd’hui, confie le poète, sont des poètes qui luttent contre l’injustice et le fanatisme. Ils aspirent à la liberté, et les thèmes qu’ils abordent — tels que l’amour de la patrie et l’exil — sont des thèmes modernes, en accord avec les recherches et les explorations de la poésie contemporaine.»

Bekri admire la «dimension intérieure» dans la création des Iraniens, pleine «d’amour de la vie et du refus de la mort», et souligne : «L’univers philosophique de la poésie persane est d’une grande profondeur.»

Tout en regrettant de ne jamais avoir voyagé en Iran, il dénonce en revanche «l’islamisme extrémiste, rigide et fanatique» qui s’est imposé après la révolution iranienne, et qui, selon lui, n’utilise la politique que comme un instrument de conquête du pouvoir.

Vidéo de l’entretien.

L’article Tahar Bekri | De Gabès là où la poésie le mène est apparu en premier sur Kapitalis.

Gabès : nouveaux cas d’asphyxie d’élèves liés aux gaz toxiques du Groupe chimique

14. November 2025 um 18:16
Gabès : nouveaux cas d’asphyxie d’élèves liés aux gaz toxiques du Groupe chimique

La ville de Gabès a une nouvelle fois été frappée, vendredi 14 novembre 2025, par un grave incident environnemental : plusieurs élèves de l’école primaire de la rue El Ouaha ont souffert de symptômes d’asphyxie, attribués selon les premiers constats aux émanations toxiques provenant du Groupe chimique. Cet épisode, qui s’ajoute à une série d’événements […]

The post Gabès : nouveaux cas d’asphyxie d’élèves liés aux gaz toxiques du Groupe chimique first appeared on Directinfo.

Gabès : Pollution, phosphogypse et industries en crise – ce qu’il faut retenir du débat parlementaire

14. November 2025 um 14:51

Lors de la plénière consacrée au budget 2026 du ministère de l’Industrie, la situation environnementale à Gabès a éclipsé toutes les autres questions. Les députés ont dénoncé l’inaction de l’État face au phosphogypse rejeté en mer et aux dégâts sanitaires, tandis que la ministre Fatma Thabet Chiboub a tenté de rassurer sur les priorités du gouvernement.

Gabès au cœur des inquiétudes

Le rapport conjoint des commissions parlementaires de l’Industrie et des secteurs productifs a ouvert la voie à un débat dominé par la crise environnementale à Gabès, décrite comme l’une des plus graves du pays.

Les députés ont pointé la situation du Groupe chimique de Gabès, l’état du complexe industriel et surtout la poursuite du rejet du phosphogypse en mer, considéré comme un facteur majeur de pollution et de risques sanitaires.

Plusieurs élus ont mis en garde contre la hausse des cancers, la dégradation des oasis, l’appauvrissement des terres agricoles et l’effondrement de la pêche. Beaucoup ont exigé des solutions durables, une responsabilisation des acteurs publics et un respect du droit constitutionnel à un environnement sain.

Certains parlementaires ont également plaidé pour une décision nationale urgente concernant le démantèlement des unités vétustes du complexe chimique, en reprochant au ministère un manque de coordination avec les élus de la région.

Le député Abdelhalim Bousma a, pour sa part, soutenu une approche pragmatique : traiter au cas par cas les grandes entreprises industrielles publiques — notamment la CPG et le Groupe chimique tunisien — et envisager des partenariats public-privé pour alléger la charge financière de l’État.

Le ministre défend une approche graduelle

Face à un hémicycle tendu, la ministre de l’Industrie a assuré que Gabès figure parmi les priorités du gouvernement. Elle a également rappelé que l’État reste attaché à la préservation de l’emploi et des entreprises publiques, affirmant que le Président de la République suit personnellement ce dossier.

La ministre a évoqué l’existence de programmes urgents, mais aussi de plans à moyen et long terme visant à améliorer la production et renforcer le respect des normes environnementales.

Lire aussi

L’article Gabès : Pollution, phosphogypse et industries en crise – ce qu’il faut retenir du débat parlementaire est apparu en premier sur webdo.

Gabès-Matmata retrouve le ciel : Deux vols test programmés dès l’été 2026

14. November 2025 um 07:49

L’aéroport de Matmata pourrait bientôt retrouver du mouvement. Le ministre du Transport, Rachid Amri, a annoncé la programmation de deux vols aériens expérimentaux durant l’été 2026, une première depuis des années pour cette infrastructure marginalisée.

Cette initiative vise à tester la viabilité économique et la demande réelle sur cette destination du Sud-Est, longtemps délaissée faute de trafic suffisant. « Le nombre de vols sera augmenté en fonction des résultats de cette expérience et de sa rentabilité », a affirmé le ministre lors d’une séance parlementaire consacrée au budget 2026 du département.

La relance de Matmata s’inscrit dans une stratégie plus large de réduction des disparités régionales et de réintégration des aéroports intérieurs dans le réseau national. Le ministère rappelle qu’il applique depuis plusieurs mois des incitations financières importantes, allant jusqu’à 70 % de réduction, pour encourager les compagnies aériennes à exploiter les plateformes régionales, notamment Tabarka et Tozeur.

L’objectif est double : soutenir le tourisme dans les zones à fort potentiel et réactiver une infrastructure existante sans coûts d’investissement majeurs. La région de Matmata, connue pour ses paysages uniques et ses villages troglodytiques, pourrait bénéficier d’un afflux nouveau de visiteurs si les vols test s’avèrent concluants.

Au-delà de cette annonce, le ministère poursuit sa politique d’amélioration de l’accès au transport dans les régions intérieures, mais la relance de l’aéroport de Matmata demeure l’un des signaux forts du budget 2026.

Modernisation : transition énergétique et digitalisation

Le budget du ministère du Transport pour 2026 connaîtra une progression notable. Selon le ministre Rachid Amri, les crédits inscrits sur le budget de l’État s’élèvent à 1 281,08 millions de dinars en engagements et 1 267,3 millions en paiements, soit une hausse de 17,7 % des crédits de paiement par rapport à 2025.

Lors d’une séance conjointe entre la Commission de la planification stratégique et celle des grands projets, le ministre a détaillé la répartition des dépenses qui concerneront le transport terrestre, aérien, maritime ainsi que les programmes de soutien et de gouvernance du secteur. Près de 95 % des dépenses de développement seront destinées au transport terrestre.

La SNCFT absorbera 48,6 % des investissements, et la RFR 29,54 %. Les sociétés régionales de transport bénéficieront d’une enveloppe de 40 millions de dinars, permettant l’acquisition d’environ 250 bus. Par ailleurs, l’État participera au financement de 30 nouvelles rames de métro pour Transtu, à hauteur de 67,5 millions de dinars (15 % du coût global).

Lire aussi : Le projet d’extension de l’aéroport Tunis-Carthage approuvé en Conseil des ministres

L’article Gabès-Matmata retrouve le ciel : Deux vols test programmés dès l’été 2026 est apparu en premier sur webdo.

❌
❌