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Méfiance des migrants subsahariens en Tunisie à l’égard des ONG internationales

10. Juli 2025 um 13:16

Selon une étude menée par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) et l’Université de Sfax, environ 70 % des migrants subsahariens en situation irrégulière en Tunisie ne font pas confiance aux organisations internationales, les jugeant complices des politiques européennes et incompétentes dans leur assistance humanitaire.

C’est l’un des résultats de l’étude de terrain «Migrants d’Afrique subsaharienne en Tunisie : profils, moyens de subsistance et déviations des politiques migratoires», présentée mardi 8 juillet 2025 au cinéma Le Rio à Tunis.

L’enquête, menée par le sociologue Zouhair Ben Jennat entre janvier et juin 2024, a porté sur 402 migrants en situation irrégulière du Grand Tunis, de Médenine et de Sfax, au moyen de questionnaires, d’entretiens approfondis et de groupes de discussion.

L’échantillon comprend des personnes de diverses nationalités subsahariennes, âgées de moins de 48 ans, un pourcentage croissant de familles et une augmentation surprenante de la présence féminine, qui atteint environ 27%.

L’étude montre que 85% des migrants sont entrés en Tunisie par voie terrestre, principalement par les frontières avec l’Algérie (60%) et la Libye (25%), tandis que seulement 14% sont arrivés sans visa par voie aérienne.

Malgré un bon niveau d’éducation, 27% étant titulaires d’un diplôme universitaire, les conditions de vie restent critiques : la politologue Yasmine Akrimi souligne que «85 % des migrants en situation irrégulière n’ont reçu aucune assistance des organisations internationales». À cela s’ajoutent des phénomènes inquiétants tels que l’exploitation par le travail, qui touche un migrant sur cinq, les violences physiques dans 40% des cas et le syndrome de stress post-traumatique dans 30% des cas.

L’analyse critique également le discours dominant en Tunisie, qui parle d’«invasion» et de «complot international», expressions qui ne sont pas étayées par les données recueillies.

L’étude met en lumière une situation complexe et problématique : la méfiance à l’égard du système humanitaire international touche une grande majorité de migrants subsahariens.

Les enjeux cruciaux concernent non seulement l’accès à l’aide, mais aussi le risque de violence et d’exploitation quotidienne. La présence croissante de femmes et de familles signale également une phase de transition démographique dans la vague migratoire, où l’émigration est de plus en plus un choix collectif.

Le cadre présenté souligne l’urgence d’une réforme en profondeur des politiques migratoires tunisiennes, notamment le renforcement des filets de sécurité, l’accès aux voies légales et la sécurité sur le terrain. Il est également nécessaire de rétablir la confiance dans les organisations internationales, essentielles en cas de vulnérabilité, en repensant les formes de coopération avec les institutions tunisiennes et les migrants eux-mêmes. Seule une approche inclusive et participative, ancrée dans les besoins réels, peut réduire les risques et améliorer les conditions de vie de ces communautés fragiles, souligne l’étude.

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‘‘Ragouj, le spectacle’’ à Dougga | Réel brut, satire douce et tendresse tragique

10. Juli 2025 um 12:35

Ce soir-là, dans les ruines de Dougga, il ne s’agissait pas d’un simple spectacle. Ce n’était pas un divertissement. C’était une veillée sacrée. ‘‘Ragouj, le spectacle’’ est une remontée collective dans les couches profondes de la mémoire tunisienne. Et ce qui m’a le plus touchée, ce n’est pas seulement la scène. C’est ce qui se passait hors scène : dans les gradins, sur les visages, dans les cœurs. (Photos : Festival de Dougga).

Manel Albouchi  

Mis en scène par Abdelhamid Bouchnak, ‘‘Ragouj, le spectacle’’, est plus qu’une adaptation scénique de la série culte. C’est une alchimie théâtrale : un croisement entre vidéo, danse, musique live, art populaire, geste chorégraphique et cri social. Une écriture scénique neuve, qui emprunte au rituel plus qu’au récit classique. 

Sur scène, 20 danseurs, un orchestre de 40 musiciens dirigés par Hamza Bouchnak, des images projetées, une mémoire en boucle. Et des comédiens devenus icônes : Fatma Ben Saïdane, Walid Ayadi, Bahri Rahali, Aziz Jebali, Fatma Sfar, Yasmine Dimassi, et bien d’autres. 

Et cette réinterprétation du morceau culte de Hédi Guella « يا هل ترى قداش من فرططو », par Khawla Tawes et qui m’a marqué, composent une fresque en mouvement. 

Une esthétique «ragougienne» 

Le mot s’impose. Le style aussi.  

On pourrait dire qu’il s’agit ici de théâtre social. Mais c’est bien plus… c’est bien  organique… c’est le style ragougien né dans la série télévisée et transposé ici avec finesse. 

Qu’est-ce que le style ragougien ? 

Un mélange d’absurde, de réel brut, de satire douce, de lucidité politique et de tendresse tragique. 

Un théâtre qui pleure en riant, qui critique sans se détourner de l’amour, qui expose la violence tout en la transcendant. Une mémoire populaire. 

Ce que j’ai vu 

Les chants de Kafon, les images d’archives, les gestes répétitifs dans la chorégraphie d’Oumaïma Manaï ont transformé les corps en langues muettes : Tout devient symbole, tout nous raconte un pays en état de survie poétique. 

Ragouj incarne ce que Jung appelle le Trickster : le fou sacré, l’idiot divin, celui qui bouleverse l’ordre établi pour révéler l’inconscient collectif. 

Mais ce soir-là, une autre figure a émergé : celle de l’Anima blessée, ces femmes mortes dans les accidents de transport agricole. 

Leur souvenir, leur absence hurlante, était partout : dans les vidéos, dans les chants, dans les foulards colorés qui flottaient sur scène et dans la salle. 

Le fil rouge  

Ce foulard. Je l’ai vu sur les têtes des danseuses. Dans les vidéos d’archives. Dans le look de certaines spectatrices mordues de la série, qui avaient adopté le style «ragougien». 

Mais pour moi, c’était surtout le foulard de ma grand-mère. Et de mon arrière-grand-mère. Un tissu simple, modeste, mais chargé d’une mémoire transgénérationnelle. 

Ce soir-là, à Dougga, sur la terre de mes mères, le foulard était un drapeau. 

Le public : peuple fidèle du silence et du sacrifice 

Ce public-là n’a rien de mondain. Il est affamé de sens, habité par un besoin de beauté, même dans la fatigue. 

Après le spectacle révolutionnaire, on a repris la route vers la capitale administrative, épuisés, le cœur plein. Nous étions un peuple ému, silencieux, fidèle. Et je me suis dit : ce pays mérite mieux. 

Une fête réussie, mais sans lendemain. Quel gâchis, quand on pense à ce que cela aurait pu générer pour la région. 

Car malgré ce succès populaire, aucune infrastructure, aucun hébergement, aucune stratégie. On aurait pu ouvrir les maisons de Dougga, faire travailler les artisans, inventer une économie culturelle vivante. Mais on préfère laisser le miracle mourir avec l’aube.  

Une prêtresse nommée Fatma Ben Saïdane

Sur scène Fatma Ben Saïdane est une prêtresse. Elle ne joue pas. Elle transperce. 

Elle est la parole qui ne tremble pas. 

Elle porte en elle toutes les mères, toutes les blessures, tous les contes qu’on n’a jamais racontés. 

Sa voix est une corde tendue entre les morts et les vivants. 

Ce que ma fille m’a dit 

Ma fille ne parle pas couramment le tunisien. Elle n’a pas regardé la série. Et pourtant, à la fin, elle m’a dit : «Maman, je suis ragougienne. J’ai tout compris. Je veux revenir. Si c’est comme ça le théâtre je veux voir encore des spectacles.» 

Et j’ai su que l’essentiel avait été transmis.  Car un théâtre qui touche même ceux qui ne comprennent pas tout le sens des mots, est un théâtre qui parle à l’âme. Que même les corps dansaient la vérité. 

Et même pour les spectateurs qui n’ont pas vu la série – souvent parce qu’ils ont déserté les médias fatigués par leur médiocrité, ou à cause de la censure sourde – le fil narratif semble peu obscur. Car ce que le théâtre perd en continuité, il le gagne en ouverture. 

Et ce qui importe ici, ce n’est pas la logique du récit, mais la vérité émotionnelle. Et surtout, la scène n’est pas figée : elle vit, respire, évolue. Contrairement à l’écran, elle nous regarde. 

Le Trésor : une offrande 

Ce spectacle est une offrande à ceux qu’on a oubliés. Un théâtre qui gratte, qui murmure, qui réveille, qui déplace, qui bouscule, qui transforme. Un théâtre d’ombres, de lumière, de larmes et de feu. 

Et ce soir-là, à Dougga, malgré le manque de confort, malgré l’absence de vision étatique, malgré la fatigue et le froid… 

La Tunisie est vivante et elle continue de croire au miracle. 

Un magicien de la scène appelé Abdelhamid Bouchnak.

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Kaïs Saïed s’enquiert de la situation environnementale à Monastir

10. Juli 2025 um 11:26

Le président Kaïs Saïed a effectué une visite inopinée hier, mercredi 9 juin 2025, à minuit, dans le gouvernorat de Monastir, où il a évalué la situation environnementale préoccupante dans le golfe de Monastir. (Ph. Capture d’écran).

Il a visité la plage de Ksibet El Mediouni, récemment touchée par une catastrophe écologique. Sur place, le président s’est entretenu avec les habitants, qui ont exprimé leur profonde inquiétude face à la situation environnementale désastreuse.

Il s’est ensuite rendu à la station d’épuration «Sayada-Lamta-Bouhjar » de la ville de Lamta, avant de poursuivre sa visite dans la région de Sayada.

Selon des vidéos postées sur les réseaux sociaux par des internautes de la région, des citoyens se sont plaints du ministre de l’Environnement qui, lors d’une visite la veille au même endroit, avait tenu un discours qui n’a pas convaincu ses interlocuteurs. Et est rentré à Tunis sans rien décider.

On ne sait pas si cette visite présidentielle va être suivie de décisions ou de mesures urgentes pour régler les problèmes constatés sur place et dont les citoyens ne cessent de se plaindre et les médias de rendre compte à longueur de journée.

On attendra pour voir et juger de l’utilité de telles activités qui ne devraient pas se contenter de l’effet d’annonce, car elles perdraient toute crédibilité aux yeux des citoyens, souvent acteurs et victimes des problèmes environnementaux qu’ils dénoncent.    

I. B.

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Tunisie | Ces «responsables» que Kaïs Saïed désigne à la vindicte populaire

10. Juli 2025 um 10:36

En recevant hier, mercredi 9 juillet 2025, au Palais de Carthage, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, le Président de la République, Kaïs Saïed, est revenu à sa grande idée du moment : débarrasser l’administration publique des éléments réfractaires au projet de libération nationale qu’il mène depuis la proclamation de l’état d’exception le 25 juillet 2021 et les remplacer par des jeunes compétences patriotes et responsables.

Selon un communiqué de la présidence de la République, l’entretien a porté sur plusieurs thèmes, dont le rapport synthétique qui sera élaboré pour mettre en place le projet de loi du plan de développement pour la période 2026-2030 devant servir de référentiel à l’ensemble des législations économiques et sociales.

Le Chef de l’État a souligné que des efforts sont en cours pour ouvrir de larges perspectives dans tous les domaines et dans toutes les régions, afin que chaque Tunisien puisse jouir de sa dignité et de ses droits légitimes.

«Il est temps que les jeunes compétences prennent la place de ceux qui n’ont pas tiré les leçons du passé ni compris que la responsabilité, à quel niveau que ce soit, est un fardeau lourd à porter», a-t-il dit, en évoquant, dans ce contexte, le mauvais fonctionnement de plusieurs services publics et en insistant sur la nécessité de sanctionner chaque manquement.

Les responsables des services publics sont payés par l’argent des contribuables, lesquels doivent recevoir de bons services en retour, a rappelé Saïed, en soulignant que «les budgets importants alloués à des institutions inefficaces devraient être versés à d’autres qui remplissent réellement les objectifs pour lesquels elles ont été créées».

Comme à son habitude, le locataire du Palais de Carthage n’a pas désigné nommément les responsables défaillants ni les institutions budgétivores et inutiles qu’il va falloir supprimer ou intégrer à d’autres.

La cheffe de gouvernement, qui se contente souvent d’opiner de la tête, en signe d’accord, n’a pas cru devoir communiquer sur ce sujet qui revient sans cesse lors de ses rencontres avec le président de la république ni nous expliquer ce que son gouvernement compte faire pour mettre en œuvre de si insistantes instructions présidentielles.

Quant à nous autres, journalistes, analystes, commentateurs ou simples citoyens, nous en sommes réduits à supputer sur l’identité des prochains fusibles qui vont sauter.

Cela dit, on n’aimerait pas être à la place des ministres, secrétaires d’Etat, PDG, directeurs généraux et autres hauts responsables dont le président de la république dénonce l’incompétente ou qu’il désigne à la vindicte populaire.

I. B.

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L’image du Festival de Carthage ternie par l’«affaire Ségara»

10. Juli 2025 um 09:23

Hélène Ségara était officiellement annoncée dans le programme de la 59e édition du Festival international de Carthage (FIC), avant que la direction de cette manifestation ne se rétracte et n’annonce, dans un communiqué publié mercredi 9 juillet 2025, avoir retiré la chanteuse française de sa programmation, sans donner la moindre explication à cette décision. On sait cependant que cette annonce fait suite à une campagne sur le web dénonçant les positions de Mme Ségara favorables à l’Etat d’Israël.

Imed Bahri

La polémique à ce sujet a tellement enflé que le président de la république Kaïs Saïed a cru devoir convoquer (et c’est le cas de le dire), hier, au Palais de Carthage, la ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi, pour lui rappeler que «les festivals tunisiens, à l’instar de ceux de Carthage, de Hammamet et de Tabarka sont reconnus à l’échelle mondiale comme espaces de créativité et de défense des causes de la liberté et de la libération» et qu’ils «doivent être ouverts à ceux qui portent une pensée libre et ne doivent pas accueillir ceux dont la seule motivation est de gagner de l’argent, sans égard pour les valeurs humaines».

«Tous ces festivals doivent s’inscrire dans le contexte de la lutte pour la libération que mène actuellement la Tunisie, et dans le cadre des positions de principe de l’État tunisien, qui émanent de la volonté libre du peuple tunisien», lit-on dans un communiqué de la présidence de la République. «Chaque manifestation culturelle ou artistique doit s’inscrire dans la défense des causes de la liberté et de la libération, non seulement en Tunisie, mais dans le monde entier», a souligné Saïed. Et de trancher : «Il n’y a pas de place dans ces festivals pour ceux qui ne partagent pas ces positions fondamentales».

Saïed n’a certes pas nommément cité la cause palestinienne mais l’allusion y est limpide.

Les relations avec Israël sont un sujet sensible en Tunisie, qui n’entretient pas de relations officielles avec l’État d’Israël et où le sentiment propalestinien est fort. Tunis, rappelons-le aussi, a accueilli l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) de Yasser Arafat de 1982 à 1994, et le président Kaïs Saïed exprime régulièrement son soutien à la cause palestinienne.

Cependant, l’affaire serait restée tuniso-tunisienne si la chanteuse française n’a pas réagi à la «déprogrammation» de son concert en faisant savoir, dans une déclaration à l’AFP, qu’elle n’a signé aucun contrat avec la direction du FIC pour se produire cet été sur la scène de l’amphithéâtre romain de Carthage, ce qui a ajouté du piment à cette affaire.

Certes, depuis 2016, une vidéo circule en ligne, tirée de comptes propalestiniens, où l’on voit Ségara interpréter en duo ‘‘Yerusalem Shel Zavav’’ (Jérusalem dorée), chanson emblématique pour de nombreux Israéliens, avec le chanteur franco-israélien Amir.

«Je n’ai jamais pris position pour Israël et je chante dans les pays arabes depuis des années», a déclaré l’interprète du tube ‘‘There Are Too Many People Who Love You’’ (2000), se plaignant d’avoir reçu des «messages offensants».

Une déshonorante reculade

Quoi qu’il en soit, que ce contrat existe ou pas, la direction du FIC a, dans cette affaire, fait preuve de légèreté et d’amateurisme, ajoutant le ridicule au pathétique. D’autant plus que le tropisme israélien de Mme Ségara est un secret de polichinelle et que, dans une volonté d’autojustification, et sans que personne ne le lui ait demandé, cette direction s’est fendue d’un communiqué où elle rappelle, au cas où on en aurait douté, «l’engagement constant de la Tunisie en faveur du peuple palestinien pour la restitution de l’ensemble de ses droits et l’établissement de son État indépendant avec pour capitale Al-Qods».

Dans ce même contexte, la direction du FIC a affirmé aussi avoir «veillé à ce que cette édition comprenne des spectacles en soutien à la Palestine et à son peuple en hommage à leur résistance, à leur résilience et en défense de leur droit à la vie et à la liberté.» Et d’énumérer les spectacles où la cause palestinienne est évoquée d’une manière ou d’une autre. Avant de conclure par l’expression de «sa reconnaissance envers son fidèle public pour son engagement en faveur de la cause palestinienne et son rejet de toute forme de normalisation ce qui fait de la Tunisie et de son peuple une fierté parmi les nations.»

Cette reculade, qui déshonore la direction du FIC et jette le discrédit sur les autorités culturelles du pays dans leur ensemble, apporte la preuve du gabegie qui règne dans certains cercles de décision où l’improvisation tient souvent lieu de méthode de gouvernance et dont cette «affaire Ségara» est la parfaite illustration. Car si aucun contrat n’a été signé avec cette dame, on est en droit de nous demander avec quelle autre partie la direction du FIC a pris langue pour la faire venir à Carthage. Son imprésario, ou sa société de production ou encore quelque intermédiaire louche dont les coulisses de la culture pullulent ?  

Un grave problème de crédibilité

Un grand opérateur du secteur, producteur de spectacles au long cours, qui a souvent contribué à la programmation des artistes occidentaux dans les festivals tunisiens, Mourad Mathari en l’occurrence, s’est exprimé sur cette affaire dans un poste Facebook où il ne se montre pas tendre avec les autorités culturelles tunisiennes qu’il connaît très bien pour les avoir côtoyées de près au cours des quatre dernières décennies. Il nous apprend d’ailleurs que «ce n’est malheureusement pas la première fois que des artistes sont annoncés publiquement dans une programmation, sans avoir été dûment informés, ni même contractualisés pour les concerts en question.»

«Cette pratique, bien que répandue dans certains contextes, soulève de graves problèmes de crédibilité, de transparence et de respect professionnel. Elle expose les organisateurs, les institutions partenaires et le pays lui-même à des malentendus sérieux avec les artistes et leurs représentants — sans parler des conséquences diplomatiques et juridiques potentielles», écrit Mathari. Et d’ajouter : «Un festival digne de ce nom ne peut exister sans le consentement explicite, l’accord formel et la confiance des artistes qu’il met en avant. Il est donc essentiel que les pratiques évoluent vers plus de rigueur et d’éthique, pour garantir la fiabilité des engagements pris et préserver l’image de la scène culturelle tunisienne à l’échelle internationale.»

A bon entendeur salut !

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Tunisie | Persistance de la crise des finances publiques

10. Juli 2025 um 07:47

La Tunisie continue de faire face à une crise persistante des finances publiques, malgré une modeste réduction prévue de son déficit budgétaire pour 2025 à 5,5 % du PIB, contre 6,3 % en 2024, grâce à des hausses ciblées des impôts sur les sociétés et les hauts revenus. Néanmoins, la dette publique devrait rester élevée, atteignant environ 80,5% du PIB d’ici fin 2025, contre 82,2% en 2024.

Imed Bahri

Le projet de budget 2025 prévoit un déficit d’environ 9,8 milliards de dinars, avec des dépenses prévues de 59,8 milliards et des recettes limitées à 50 milliards de dinars. Il reste qu’à mi-parcours, les engagements financiers pris par l’Etat au cours des derniers mois et qui n’étaient pas prévus dans son budget pour l’exercice en cours risquent de sérieusement hypothéquer l’atteinte de ces objectifs.

La politique budgétaire à connotation sociale vise à alléger la charge des ménages à faibles revenus tout en augmentant les impôts des particuliers et des entreprises les plus aisés générant plus de 20 millions de dinars de chiffre d’affaires annuel, désormais imposés à 25%.

Besoins importants de financement

Face à des dépenses publiques élevées et à une stabilité monétaire fragile, due en partie à une dépendance accrue à la Banque centrale, les banques sont fortement sollicitées, ce qui limite leur capacité à soutenir le secteur privé et retarde la relance espérée pour sortir du cycle d’une croissance atone où le pays est engagé depuis la chute du régime de Ben Ali en 2011.

Alors que les prévisions officielles tablent sur une croissance de 3,2% en 2025, la Banque mondiale propose une prévision plus prudente et plus réaliste de 1,9%, évoquant une faible amélioration économique, et un contexte international de plus en plus défavorable.

Les négociations avec le FMI étant au point mort depuis octobre 2023, cela a privé la Tunisie d’un soutien financier essentiel. Et la note souveraine du pays («Caa1», perspective stable) continue d’entraver son accès à d’autres sources de financement, et même si plusieurs bailleurs de fonds continuent de faire confiance à la signature tunisienne mais les prêts sont accordés à des taux d’intérêt relativement élevés.

Pour un rétablissement de la confiance des investisseurs

En résumé, si la trajectoire budgétaire de la Tunisie montre de légers signes d’amélioration, avec notamment de meilleures recettes fiscales, une stabilité financière durable reste difficile à atteindre sans réformes structurelles, un accès renouvelé aux financements internationaux et un rétablissement de la confiance des investisseurs, autant de facteurs qui sont loin d’être actuellement réunis. D’autant plus que, dans un souci d’autonomie de décision, le gouvernement résiste à ce que le président Kaïs Saïed appelle les «diktats» des bailleurs de fonds internationaux, refuse de mettre en œuvre certaines réformes structurelles préconisées par les experts et poursuit ses politiques sociales volontaristes et budgétivores en faveur des classes démunies.

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BlueFive Capital lève 2 milliards de dollars US pour un fonds de capital-investissement du CCG

10. Juli 2025 um 07:37

BlueFive Capital, une société d’investissement internationale, a annoncé, dans un communiqué publié ce jeudi 10 juillet 2025, avoir finalisé la levée du fonds BlueFive Reef Private Equity Fund I, créé par le Tunisien Hazem Ben-Gacem. Ce fonds de 2 milliards de dollars US est immatriculé au Abu Dhabi Global Market (ADGM) et cible des placements de capital-investissement dans des sociétés à forte capitalisation des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

Le fonds sera géré depuis Abou Dhabi et aura pour objectif des investissements majoritaires et minoritaires dans des entreprises et des conglomérats de grande taille à forte croissance aux Émirats arabes unis et dans les autres pays du CCG, en privilégiant cinq secteurs clés : la santé, la technologie, l’hôtellerie, l’aviation et l’industrie. Le fonds tirera parti de la dynamique résultant de la croissance économique de la région et de son rôle de plus en plus marqué de porte d’entrée vers d’autres régions et économies du monde, aussi bien en Orient qu’en Occident.

«Le lancement de notre premier fonds de capital-investissement dédié aux pays du CCG, d’un montant de 2 milliards de dollars, est une réalisation majeure. Ce fonds jouera un rôle central dans l’expansion du marché du capital-investissement au sein du CCG et nous permettra de nous associer à des fondateurs d’entreprise et des équipes de direction d’exception afin de soutenir la création de leaders mondiaux venant du CCG», a précisé Hazem Ben-Gacem, fondateur et directeur général de BlueFive Capital.

L’un des gestionnaires d’actifs internationaux à forte croissance du CCG, BlueFive Capital est doté d’une équipe d’investissement de 27 personnes réparties entre Londres, Abou Dhabi, Dubaï, Riyad, Djeddah, Manama au Bahreïn, et Pékin. 

BlueFive Capital a été fondée et est dirigée par Hazem Ben-Gacem, l’un des spécialistes les plus expérimentés dans le domaine du capital-investissement mondial. Un groupe de 25 actionnaires fondateurs issus du monde entier, notamment des régions d’intérêt de BlueFive Capital – le CCG, l’Asie du Sud-Est et l’Amérique latine –, joue un rôle consultatif actif pour orienter la direction sur la croissance de la société.

Communiqué.

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‘‘Les Os noirs’’ | Agnès Jésupret exhume la mémoire d’une Tunisie colonisée

10. Juli 2025 um 06:58

Dans ‘‘Les Os noirs’’, son premier roman, Agnès Jésupret explore une mémoire où l’intime rejoint l’histoire coloniale, où les silences de famille s’entrelacent aux blessures d’un pays partagé entre colons français, migrants italiens et propriétaires dépossédés.

Djamal Guettala

À 95 ans, Clara Ignorante se souvient. Dans un fauteuil d’une maison de retraite, elle raconte à une narratrice venue l’écouter une histoire de terre, de transmission, de mort. Ses grands-parents siciliens avaient fui la misère pour s’installer en Tunisie. Son père, Pierre Ignorante, acquiert une belle villa à Grombalia, jadis construite par un homme malade et sa femme désespérée. L’achat est légal, mais brutal. L’ancienne propriétaire supplie, veut rendre l’argent. Il refuse. Elle finit par maudire l’acquéreur et chacun des membres de sa famille : «Je vous maudis».

La suite ressemble à une lente descente dans la malédiction : la chienne Lola meurt, puis les moutons, puis Pierrot, le petit frère. Enfin, le père est retrouvé empoisonné dans sa cellule. Aucun de ces morts, insiste Clara, n’est dû au hasard.

Une voix vieille d’un siècle

Mais ‘‘Les Os noirs’’ n’est pas un simple récit de superstition. Il interroge ce que signifie hériter d’une maison qu’on a prise à d’autres, sur une terre étrangère, dans un contexte colonial. Que reste-t-il de cette prospérité acquise sur le dos d’autrui? Que transmet-on à ses enfants, au-delà des murs?

La force du roman réside dans cette parole libérée, recueillie avec délicatesse. Jésupret, qui se définit comme «biographe anonyme pour des gens qui le sont tout autant», capte les frémissements d’une voix vieille d’un siècle. Une voix tremblante, marquée par le remords et la hantise, mais déterminée à transmettre, à comprendre, à nommer l’injustice.

Dans une langue précise, dépouillée de tout effet, l’autrice restitue l’épaisseur d’un passé encore vivant, qui continue de hanter les corps et les esprits.

‘‘Les Os noirs’’, roman d’Agnès Jésupret, éditions Liana Levi, Paris 22 août 2024.

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Le Nobel de la paix est-il en solde pour que Trump y postule ?

09. Juli 2025 um 14:13

Scène surréaliste, avant-hier soir, lundi 7 juillet 2025, à la Maison Blanche. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, poursuivi par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre à Gaza, a remis en grande pompe au président Donald Trump un document destiné au comité Nobel d’Oslo. Il y recommande le président américain pour le prix Nobel de la paix. Une paix hypothétique, un cessez-le-feu encore non signé, sur fond de guerre active, de bombardements quotidiens et de famine grandissante.

Khémaïs Gharbi *

Mais cette scène n’est pas simplement grotesque — elle est révélatrice. Elle illustre une forme nouvelle de diplomatie : le troc symbolique. Trump, à peine revenu sur le devant de la scène, a proposé il y a quelques jours aux Israéliens une idée «novatrice» : pourquoi ne pas abandonner les poursuites judiciaires contre Netanyahu devant les tribunaux israéliens, où il est accablé par trois ou quatre procès pour corruption ? En retour, voici qu’un début de récompense arrive : une nomination surprise au prix Nobel de la paix, comme un merci d’ami à ami.

En d’autres termes, pendant que des civils meurent par centaines, pendant qu’on compte plus de 150 000 morts et blessés palestiniens, pendant que les hôpitaux croulent, que l’eau manque, que les enfants pleurent sous les décombres — on s’échange des faveurs et des décorations.

Emballage diplomatique pour ambition personnelle

Tout y était : les sourires figés, le protocole réglé comme du papier à musique, les caméras triées sur le volet. Seule manquait la réalité. Le mot «paix», vidé de tout contenu, devient ici une formule creuse, un emballage diplomatique pour ambition personnelle. Ce n’est pas une récompense pour un résultat — c’est une stratégie de communication.

Offrir un Nobel en pleine guerre, sans traité, sans fin des combats, sans justice pour les victimes, revient à remettre la coupe du monde à une équipe qui n’a pas encore joué son quart de finale. Ou, plus absurde encore, à offrir la médaille d’un marathon à celui qui vient juste de nouer ses lacets — à condition qu’il fasse une photo avec le sponsor.

En vérité, ce que l’on cherche ici, ce n’est pas la paix. C’est l’absolution. Ce n’est pas un honneur mérité, c’est un vernis — un stratagème pour redorer des blasons ternis. Mais les faits sont là. Et l’histoire, elle, ne se laisse pas duper.

Le comité Nobel appréciera. Quant aux peuples, eux, retiendront peut-être cette image : celle de deux hommes s’auto-congratulant pendant que les décombres fument encore. Ce n’est pas de la paix qu’ils célèbrent. C’est le triomphe du simulacre.

* Ecrivain et traducteur.

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L’Algérie maintient ses exportations d’électricité vers la Tunisie

09. Juli 2025 um 13:33

Dans un contexte de canicule record touchant plusieurs régions du pays, l’Algérie a enregistré un nouveau record historique de consommation d’électricité atteignant 19 580 mégawatts le 8 juillet 2025 à 15h03, heure locale.

C’est ce qu’a annoncé Sonelgaz-Transmission ou Sonelgaz Transport et Opérateur Système (Stos), le gestionnaire du réseau électrique en Algérie, en ajoutant que le groupe a assuré la couverture complète des besoins nationaux et le maintien des exportations vers la Tunisie, qui dépassent actuellement 600 mégawatts par jour.

L’Algérie avait déjà enregistré un précédent record historique de consommation d’électricité à l’été 2024, avec 19 543 mégawatts. Le pays voisin dispose d’une capacité de production de plus de 28 000 mégawatts, principalement produite par des centrales au gaz naturel. D’ici la fin de l’année, le groupe Sonelgaz prévoit d’ajouter au réseau 3 200 mégawatts de capacité de production supplémentaire, provenant de nouvelles centrales solaires photovoltaïques actuellement en construction.

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Tunisie | Une statue de bateau naufragé fait polémique

09. Juli 2025 um 13:13

À Menzel Jemil, ville côtière située à environ 60 kilomètres au nord de Tunis, dans le gouvernorat de Bizerte, une statue réalisée par un artiste autodidacte et installée sur un rond-point par la municipalité, le 3 juillet 2025, suscite une vive polémique sur les réseaux sociaux et les médias pour son esthétique singulière et le choix du sujet.

Menzel Jemil est connue pour l’épave du cargo grec Tarpon Sentinel, échoué sur la plage de Rimel depuis 1983 et qui fait désormais partie intégrante du paysage et de l’attrait touristique de la région.

L’œuvre, créée par un artiste autodidacte local, a été inspirée par l’épave et les vagues qui l’entourent. Cependant, son style naïf et ses proportions «» ont suscité moqueries et critiques.

L’installation s’inscrit dans le cadre d’un programme municipal d’«embellissement des entrées de route et des ronds-points», lancé par la municipalité début juillet. En quelques heures, les images du monument ont inondé Facebook et Twitter, divisant les internautes entre ceux qui apprécient ses bonnes intentions et ceux qui le considèrent comme «une offense au bon goût» ou «une priorité malavisée» dans une localité où l’on se plaint du manque de services de base. Certains commentateurs réclament le retrait ou la rénovation de l’œuvre, tandis que d’autres défendent son cachet populaire, rappelant que la ville avait déjà obtenu des soutiens en 2017 avec une sculpture dédiée aux éboueurs.

Cette affaire s’inscrit dans une longue série de controverses similaires au Maghreb et dans le monde arabe – de l’œuvre controversée «L’Égypte se soulève» à la «Théière géante» d’Assouan – qui illustrent le décalage entre les initiatives artistiques locales et les attentes esthétiques de la citoyenneté numérique.

À Menzel Jemil, cependant, le débat sur l’art public a sa propre histoire : en 2017 déjà, la statue des balayeurs de rue était saluée comme un hommage à des groupes souvent invisibles, démontrant qu’un langage «pop» peut faire consensus si le message social est clair.

Concernant la statue de l’épave, le délégué local, interrogé par la presse, a assuré que l’administration «écouterait les commentaires des citoyens» et envisagerait d’éventuelles modifications sans sacrifier l’identité locale.

Ce litige, plus qu’un simple débat esthétique, relance le débat sur la relation entre art, mémoire collective et participation citoyenne en Tunisie, où l’imaginaire urbain demeure un point de discorde entre institutions, artistes et public.

D’après Ansamed.

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L’Algérie reste ferme | Pas de grâce pour l’écrivain Boualem Sansal

09. Juli 2025 um 12:52

L’Algérie a exclu toute possibilité de grâce présidentielle pour l’écrivain français d’origine algérienne Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour «atteinte à l’unité nationale», une affaire considérée par l’Algérie comme une «ligne rouge».

L’agence de presse officielle algérienne APS a rapporté cette information, précisant que «contrairement aux illusions alimentées par l’extrême droite française, le décret de grâce signé par le président Abdelmadjid Tebboune le 5 juillet ne concerne pas l’intéressé».

Pour l’Algérie, Sansal «n’est pas un otage, mais il est jugé pour une affaire intérieure qui touche à l’unité nationale, une ligne rouge pour tout État souverain», note l’agence de presse officielle algérienne. «Et où est la France dans tout cela? Absente, si ce n’est par une nouvelle posture arrogante et coloniale, adoptée par une partie de sa classe politique, perdue et en quête de prétextes pour justifier son ingérence», poursuit le long texte publié par l’APS.

«Les ordres de Paris n’y changeront rien»

«L’affaire Boualem Sansal est une affaire purement algérienne, et les ordres de Paris n’y changeront rien», souligne l’agence d’État, ajoutant que l’intéressé «est un citoyen algérien jugé sur le sol national et selon ses lois».

L’APS rappelle également que l’écrivain «est né en Algérie, a obtenu ses diplômes dans ses universités, a travaillé dans ses institutions et a terminé sa carrière comme haut fonctionnaire de l’État».

Les autorités algériennes ont critiqué ce qu’elles appellent la «nouvelle dérive colonialiste» de Paris et dénoncé le deux poids, deux mesures du gouvernement français qui, face à plus de 2 290 citoyens français détenus à l’étranger, «ne fait qu’élever la voix dans le cas algérien».

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Programme du Festival international de Carthage

09. Juli 2025 um 12:26

Vingt-et-un spectacles dans divers genres artistiques dont 9 tunisiens sont au programme du Festival international de Carthage (FIC) dont la 59e édition se déroulera sans du 19 juillet au 21 août 2025 à l’Amphithéâtre romain de Carthage, au cœur du célèbre site archéologique classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979.

Le programme de cette édition du festival, tel que dévoilé sur sa page Facebook, propose une sélection de spectacles de Tunisie (9), du Liban (5), de France (2), de Palestine (2), d’Egypte (1), des Emirats arabes Unis (1) et de la Jamaïque (1).

Programme :

Samedi 19 juillet : ‘‘Men kaa el khabia’’, spectacle musical du «revenant» après une longue absence Mohamed Garfi (Tunisie);

Dimanche 20 juillet : ‘‘Tapis Rouge 2’’, spectacle musical de Riadh Fehri (Tunisie);

Mardi 22 juillet : ‘‘Binomi S+1’’, pièce de théâtre d’Aziz Jebali (Tunisie);

Vendredi 25 juillet : concert de chants de Latifa Arfaoui (Tunisie);

Samedi 26 juillet : Ibrahim Maalouf & The trumpets of Michel-Ange (Liban);

Dimanche 27 juillet : ‘‘Pour Gaza’’ de Mohamed Assaf (Palestine);

Lundi 28 juillet : Soirée tunisienne (Tunisie);

Mercredi 30 juillet : concert de chants de Nassif Zeytoun (Liban);

Jeudi 31 juillet : concert de chant d’Hélène Ségara (France);

Vendredi 1er août: ‘‘La Nuit des chefs’’, spectacle musical (Tunisie);

Samedi 2 août : concert de chants de Nancy Ajram (Liban);

Dimanche 3 août : ‘‘Sur la route enchantée’’ de Chantal Goya (France);

Mardi 5 août : Marwan Abdelhamid alias Saint Levant (Palestine)

Vendredi 8 août : ‘‘Imagine’’ de Karim Thlibi (Tunisie);

Samedi 9 août : concert de chants de Najwa Karam (Liban);

Lundi 11 août : Folklore (Tunisie);

Mercredi 13 août : Concert de chants de Sofia Sadok (Tunisie);

Samedi 16 août : ‘‘Soirée Om Kalthoum’’ avec May Farouk (Egypte);

Dimanche 17 août : Concert de chants de KY-Mani Marley (Jamaïque);

Lundi 18 août : Adam (Liban)

Jeudi 21 Août : concert de chants de Ahlam (Emirats Arabes Unis).

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Pour un partenariat triangulaire Tunisie-Afrique-Espagne

09. Juli 2025 um 11:40

Le président du Tunisia Africa Business Council (TABC), Anis Jaziri, a participé au Africa Spain Summit, qui s’est tenu à Madrid du 6 au 8 juillet 2025. Cet événement de haut niveau est organisé par One Africa Forums et réunit des responsables politiques, des institutions panafricaines et européennes, des chefs d’entreprises et des experts internationaux engagés pour bâtir un partenariat Afrique–Espagne plus stratégique, résilient et durable.

Jaziri est intervenu dans un panel consacré au thème «Zlecaf vs MACF : construire un partenariat Afrique–Espagne résilient et durable», qui a permis de débattre de la manière dont la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pourrait redéfinir les relations commerciales entre l’Afrique et l’Espagne, notamment face au défi du Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF).

Les discussions ont également porté sur les tensions entre industrialisation et exigences environnementales, les modèles de coopération innovants et les secteurs prioritaires pour une croissance partagée et inclusive.

Le sommet a également été l’occasion pour M. Jaziri de mettre en avant les relations économiques solides entre la Tunisie et l’Espagne. Les échanges commerciaux bilatéraux dépassent actuellement les 6 milliards de dinars tunisiens, avec un excédent favorable à la Tunisie de 200 millions de dinars. L’Espagne se positionne comme le sixième investisseur étranger en Tunisie, avec des investissements cumulés atteignant 2,5 milliards de dinars.

M. Jaziri a profité de cette tribune pour présenter la prochaine édition de la conférence internationale Financing Investment and Trade in Africa (Fita2026), prévue les 28 et 29 avril 2026 à Tunis. Il a appelé les opérateurs économiques espagnols à y participer et à considérer la Tunisie comme un hub stratégique vers l’Afrique, dans le cadre des accords de la Zlecaf.

M. Jaziri a également présenté l’initiative Tunisia Consortium for African Development (Tucad), nouvelle plateforme portée par TABC pour accélérer la réalisation de projets structurants en Afrique, notamment dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures et de l’agro-industrie. Ce projet vise à rassembler les acteurs économiques tunisiens engagés en Afrique et à les connecter avec des partenaires financiers et techniques internationaux.

À travers sa participation active à ce sommet, M. Jaziri a porté la voix des entrepreneurs africains et mis en lumière les opportunités concrètes d’un partenariat triangulaire entre la Tunisie, l’Afrique et l’Espagne. Un partenariat fondé sur l’investissement, l’innovation, l’intégration régionale et la durabilité.

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Tunisie | Le détail des peines dans l’affaire de «complot 2»  

09. Juli 2025 um 11:12

La 5e chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme a rendu, mardi 8 juillet 2025, son jugement dans l’affaire dite de «complot 2», à l’encontre de 21 accusés, dont plusieurs hauts responsables de l’Etat : un ancien président de l’Assemblée, un ancien chef de gouvernement, un ancien ministre des Affaires étrangères, un ancien directeur de cabinet du président de la république et d’anciens députés). (Ph. Palais de Justice de Tunis).

Les peines prononcées contre les accusés détenus varient entre 12 et 14 ans de prison. Quant aux accusés en fuite, ils ont été condamnés par contumace à 35 ans de prison, avec exécution immédiate.

Nous reproduisons ci-dessous les détails des peines prononcées telles que publiées par l’agence Tap, et qui sont jugées trop sévères par les avocats qui y voient des règlements de comptes politiques.

Accusés en détention :

Rached Ghannouchi : 14 ans;

Kamel Bedoui : 14 ans;

Rayan Hamzaoui : 12 ans;

Abdelkarim Laâbidi : 12 ans;

Habib Ellouze : 12 ans;

Fathi Beldi : 12 ans;

Samir Hannachi: 12 ans;

Mehrez Zouari : 12 ans;

Accusés en fuite (35 ans avec exécution immédiate) :

Mouadh Ghannouchi;

Nadia Akacha;

Chahrazed Akacha;

Abdelkader Farhat;

Kamel Guizani;

Lotfi Zitoun;

Maher Zid;

Mustapha Khedher;

Adel Daâdaâ;

Rafik Bouchlaka;

Tasnim Ghannouchi.

Le tribunal a également prononcé un non-lieu à l’encontre de Ridha Ayari, et ordonné le retrait du dossier de Youssef Chahed et Rafik Yahya, suite à leur recours en cassation contre la décision de la chambre d’accusation.

Par ailleurs, le Tribunal a ordonné de soumettre tous les condamnés au contrôle administratif pour une durée de cinq ans, et ce, pour des chefs d’accusation liés à la formation d’une entente terroriste, à l’adhésion volontaire à une organisation terroriste sur le territoire tunisien, à l’utilisation du territoire tunisien pour commettre des crimes terroristes, pour recruter et entraîner des personnes à commettre de tels crimes, ainsi que pour divulgation, fourniture et diffusion d’informations dans le cadre d’un complot contre la sûreté intérieure de l’État.

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Les oubliés du bagne israélien de Megiddo

09. Juli 2025 um 10:24

La prison israélienne de Megiddo est officiellement une prison mais par ces conditions de détention, les exactions des droits de l’homme qui y sont commises et l’absence de la notion de la dignité humaine, elle ressemble plus à un bagne d’un autre âge. Y être incarcéré c’est essayer de survivre dans les pires conditions. Hélas, le monde et les médias internationaux oublient ces détenus palestiniens livrés à eux-mêmes. 

Imed Bahri

Haaretz a publié une enquête choquante sur la prison de Megiddo dans le nord d’Israël, décrite comme la pire prison de l’État hébreu. Ce rapport se base sur des témoignages de prisonniers palestiniens souffrant de malnutrition, de propagation de maladies infectieuses ainsi que d’autres formes de torture dont certaines ont entraîné la mort de certains d’entre eux. 

Un jeune Palestinien de 16 ans a raconté son expérience à la prison de Megiddo à Haaretz qui a modifié son vrai nom parce qu’il est mineur et l’a appelé Ibrahim.

Ibrahim a été interviewé après sa sortie de prison. Il a passé la majeure partie de l’année écoulée en prison à apprendre essentiellement à survivre. Il a résumé son expérience en prison en un mot: torture, un mot que Haaretz décrit comme ne reflétant que partiellement son apparence maladive et les souvenirs qu’il aimerait effacer.

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Une épidémie de gale sévit parmi les prisonniers

Au cours de l’interview, Ibrahim a déclaré avoir été arrêté en octobre 2024, détenu pendant huit mois et avoir été libéré après que son état de santé se soit dégradé. Il a évoqué une épidémie de gale, une maladie cutanée contagieuse généralement transmise par contact direct avec une peau infectée ou indirectement par le partage de vêtements ou de literie avec une personne infectée.

La journaliste de Haaretz a rencontré Ibrahim dans l’appartement familial à Naplouse où elle observé des taches rouges et grises de tailles variables indiquant des infections récurrentes de gale ainsi que d’autres maladies.

Ibrahim a été libéré il y a environ un mois. La Commission israélienne des libérations conditionnelles –un organisme judiciaire ou administratif qui examine les demandes de libération anticipée– a déclaré que son apparence était «très inquiétante»

Le journal a ajouté que pour compléter le tableau, il était nécessaire d’écouter ce que lui et sa mère avaient à dire. Sa mère a décrit le choc qu’elle a ressenti en le voyant pour la première fois après sa libération. «Il ressemblait à une momie, comme si ce n’était pas vraiment lui! Nous ne l’avons pas reconnu», a-t-elle déclaré en s’asseyant à côté de lui sans le quitter des yeux.

Outre sa gale, Ibrahim souffrait de violences et présentait les symptômes d’une grave maladie intestinale notamment des évanouissements. Selon le journal, le témoignage d’Ibrahim n’était qu’une infime partie d’un ensemble bien plus vaste de témoignages de détenus adultes et mineurs ayant souffert des mêmes maux à Megiddo. L’un d’eux, Walid Ahmed, 17 ans, est décédé en prison en mars dernier.

Selon de nombreux témoignages rapportés à Haaretz, la négligence médicale et la malnutrition ne sont que deux des nombreux problèmes qui caractérisent les conditions de détention à la prison de Megiddo. Le cas d’Ibrahim n’était pas le seul recueilli par le journal israélien.

Haaretz a recueilli les témoignages écrits de quatre autres prisonniers de Megiddo qui ont signalé des problèmes médicaux similaires au cours des derniers mois. L’association Médecins pour les droits de l’homme a traité cinq autres cas de prisonniers souffrant de problèmes similaires.

D’autres témoignages font état de la très petite quantité de nourriture fournie aux prisonniers et de la propagation de la gale.

Parmi les cas rapportés par le journal figure celui de Walid Ahmed, décédé dans la cour de la prison de Megiddo en mars. Le médecin qui a assisté à l’autopsie au nom de la famille a indiqué qu’Ahmed n’avait presque plus de tissu adipeux, souffrait de colite et était infecté par la gale.

Multiplication des décès derrière les barreaux

La prison de Megiddo, située dans le nord d’Israël, n’est pas le seul endroit où les prisonniers palestiniens sont victimes de maltraitance. Des problèmes similaires se produisent dans d’autres prisons comme l’épidémie de gale qui s’est propagée aux prisons de Ketziot, Ganot et Ayalon depuis le mois dernier.

Parmi ces problèmes figurent des cas de perte de poids importante chez les détenus de plusieurs centres de détention israéliens mais des avocats ont confirmé au journal que la prison de Megiddo est la pire de toutes les prisons.

Concernant les cas de décès derrière les barreaux, Megiddo arrive en deuxième position, juste derrière Ketziot. Cinq personnes sont mortes à Megiddo –Walid Ahmed et quatre adultes– contre sept à Ketziot.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, 73 prisonniers et détenus sont décédés dans les prisons militaires et civiles au cours des 20 derniers mois.

À la prison de Megiddo, les autopsies de deux cas ont révélé des signes de violences possibles. Le premier concernait un Palestinien de la ville de Qarawat Bani Hassan, dans le centre de la Cisjordanie, Abdul Rahman Mar’i, décédé en novembre 2023. Des traces de torture étaient visibles sur son corps, notamment des contusions, des côtes cassées et une fracture du sternum.

Le deuxième cas concernait un autre Palestinien, Abdul Rahman Bassem al-Bahsh, un habitant de Naplouse décédé à Megiddo en janvier dernier. Son corps était couvert d’ecchymoses à la poitrine et à l’abdomen, avec des côtes cassées, une rupture de la rate et une grave inflammation des deux poumons.

Ibrahim se souvient: «Ils nous ont menottés et leurs chiens marchaient devant nous en aboyant et en nous donnant des coups de pied».

Il a déclaré que les prisonniers parlaient peu voire pas du tout des violences de peur que les gardiens ne les entendent –directement ou par l’intermédiaire d’autres prisonniers– et ne ripostent.

Des prisonniers délibérément affamés

Ibrahim a également raconté comment les prisonniers souffraient du manque de nourriture. «Aucun d’entre nous n’avait assez à manger en prison. Ils nous apportaient une assiette de riz pour 10 personnes. Même si c’était à peine suffisant pour une personne, nous la partagions tous», a-t-il indiqué. 

Il a raconté avoir vu Walid Ahmed tomber face contre terre, le sang coulant de sa bouche, avant que les médecins n’arrivent et ne le transportent sur une civière. Il ne s’en est jamais remis. Il est décédé.

En raison de la pénurie alimentaire constante, a-t-il expliqué, les prisonniers ramassaient tout, mélangeaient et partageaient. Il a ajouté qu’il n’y avait pas assez de nourriture pour tout le monde donc il n’y avait pas de restes.

Malgré la pénurie de nourriture, sa qualité était également médiocre, selon Ibrahim, qui a déclaré que la salade de légumes était avariée et le riz insuffisamment cuit.

La situation à la prison de Megiddo a empiré avec le 7 octobre, lorsque le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir a introduit des changements radicaux dans les conditions de vie des prisonniers palestiniens en Israël. Parmi ces mesures, les prisonniers se sont vu refuser l’accès aux cantines pénitentiaires, les assiettes et les ustensiles de cuisine ont été retirés de leurs cellules et les rations alimentaires ont été réduites au minimum légal.

Haaretz a rapporté que l’épidémie de gale, une maladie contagieuse, dans les prisons israéliennes n’est un secret pour personne. Fin 2024, l’administration pénitentiaire a reconnu, en réponse à une pétition, qu’environ 2 800 prisonniers palestiniens avaient contracté la maladie. Elle considérait que les prisonniers constituaient le groupe le plus vulnérable à la gale en raison de la surpopulation carcérale, soulignant que la plupart des personnes contractent la gale par contact avec des personnes infectées ou en partageant les mêmes objets avec elles.

Le journal a rapporté que l’avocate Reham Nasra qui représente régulièrement des Palestiniens devant les tribunaux militaires se rendait régulièrement à la prison de Megiddo. Lors de l’une de ses visites en avril, elle a rencontré Nidal Hamayel, 55 ans, détenu administratif depuis septembre dernier.

Son apparence en disait long. Nasra a déclaré: «J’ai été choquée de le voir entrer au parloir. Il y a deux mois à peine, il se plaignait des rations alimentaires reçues et de la faim constante alors qu’il semblait aller plutôt bien mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas»

Elle a poursuivi en précisant que Hamayel avait beaucoup maigri et qu’il était pâle et émacié suggérant qu’il était malade. «Il pouvait à peine marcher et portait des vêtements sales», a-t-elle rapporté. 

Hamayel lui a expliqué que depuis mars, lui et d’autres détenus souffraient de fortes douleurs abdominales, de diarrhée, de perte d’appétit et d’évanouissements. Il pesait 86 kilos lors de son arrestation mais en février, il en avait déjà perdu 26.

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L’Etat tunisien ne peut plus continuer à soutenir financièrement Tunisair

09. Juli 2025 um 09:59

Depuis l’ère de Ben Ali, les programmes de sauvetage de Tunisair se suivent et finissent tous par se révéler éphémères et sans effet durable. La crise que traverse le pays fait que l’Etat tunisien n’a pas plus la capacité de gouvernance ni les moyens de posséder ni de moderniser une compagnie aérienne.

Elyes Kasri *

Les défaillances de plus en plus visibles et insupportables de la compagnie Tunisair font invoquer par les mêmes cercles corporatistes, rentiers ou nostalgiques des slogans classiques pour cacher l’évidence de l’anachronisme de cette entreprise qui fut il y a longtemps un motif de fierté nationale mais qui est devenue un fardeau insupportable et une image dégradante de la Tunisie à l’étranger.

Dès qu’en temps de crise une entreprise publique, déficitaire chronique et incapable de se redresser, commence à invoquer la souveraineté nationale et à se cacher derrière des lignes rouges, il faut se rendre à l’évidence qu’il y a en matière de vision et de gouvernance un mélange toxique et fatal.

Des défaillances chroniques

Tunisair a été une bonne compagnie mais n’a visiblement pas su vieillir et s’adapter à la nouvelle conjoncture internationale pour des considérations endogènes et exogènes. Et elle démontre une nouvelle fois ses défaillances au démarrage de la saison des vacances pour les tunisiens résidents à l’étranger et une saison touristique que l’on espère porteuse d’espoirs pour renflouer les réserves en devises étrangères.  

Depuis l’ère de Ben Ali, les programmes de sauvetage se suivent et finissent tous par se révéler éphémères et sans effet durable.

La crise que traverse le pays fait que l’Etat tunisien n’a pas plus la capacité de gouvernance ni les moyens de posséder ni de moderniser une compagnie aérienne.

C’est le constat qu’il faut savoir accepter pour pouvoir envisager une sortie de crise qui puisse servir les intérêts supérieurs de l’économie nationale et l’image du pays à l’étranger, loin de tout corporatisme ou nostalgie que le pays en difficulté ne peut tolérer ni se permettre.

* Ancien ambassadeur.

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Expertise tuniso-japonaise au profit de la cardiologie en Afrique

09. Juli 2025 um 09:31

La première session du programme de formation triangulaire intitulé «Cardiologie pour l’Afrique» a démarré lundi 7 juillet 2025 à l’hôpital Rabta de Tunis. Il s’agit d’une initiative conjointe du ministère de la Santé et de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica).

Treize participants de 7 pays africains francophones prennent part à cette formation, venant du Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal. Ils bénéficieront de l’expérience combinée des cardiologues tunisiens et japonais. La formation repose sur le transfert de compétences à travers des techniques médicales de pointe, permettant d’améliorer significativement la prise en charge des maladies cardiaques dans la région.

La cérémonie d’ouverture officielle de s’est tenue en présence  du Pr. Mustapha Ferjani, ministre de la Santé, Takeshi Osuga, ambassadeur du Japon en Tunisie, Shohei Hara, vice-président senior de la Jica, Tetsuro Yano, président de l’Association japonaise pour le développement économique de l’Afrique (Afreco), Dr. Shinichi Higashiue, président du groupe médical Tokushukai, Mayumi Miyata, représentante résidente de la Jica en Tunisie ainsi que les ambassadeurs des pays africains participants.

La formation, qui se déroule du 4 au 9 juillet, est consacrée aux techniques de traitement en cardiologie, avec un accent particulier sur la valvulopathie cardiaque. Elle est assurée par une équipe médicale conjointe composée de cinq cardiologues tunisiens, dirigés par Dr. Mohamed Sami Mourali, chef du service de cardiologie à l’Hôpital Rabta, et de cinq cardiologues japonais, dont le renommé Dr. Shigeru Saito, directeur des laboratoires de cardiologie interventionnelle et de cathétérisme à l’Hôpital général Shonan Kamakura, au Japon.

Ce projet est le fruit de la Ticad8 (Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique) tenue en Tunisie en 2022. Elle s’inscrit également dans le cadre des initiatives de la Ticad9, qui se tiendra en août prochain au Japon. Il incarne un exemple concret de coopération triangulaire entre le Japon, la Tunisie et les pays africains partenaires.

La réalisation de ce programme est rendue possible grâce à l’appui déterminant du groupe médical Tokushukai, l’un des plus grands réseaux hospitaliers du Japon.

Par ailleurs, la Cité des Sciences à Tunis apporte son soutien logistique à l’organisation de la formation.

À travers cette initiative, la Tunisie, en tant que Centre d’excellence tuniso-japonais pour l’Afrique en matière de santé, accueillera trois sessions annuelles de cette formation spécialisée à l’Hôpital Rabta. L’objectif à long terme est de renforcer les capacités médicales en cardiologie dans les pays africains, tout en favorisant la création d’un réseau professionnel interafricain et tuniso-japonais dédié à l’amélioration des soins cardiaques sur le continent.

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La Juventus Academy fête ses 10 ans en Tunisie

09. Juli 2025 um 09:02

Dans un pays comme la Tunisie, où règne une forte passion pour le football et un soutien tout aussi fort à l’équipe nationale, l’expérience, née il y a 10 ans, de l’école de football Juventus Academy Tunisie, désormais sponsorisée par Jeep, ne pouvait qu’être un succès.

En témoigne la participation de l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, à la cérémonie célébrant son dixième anniversaire, soulignant la valeur de «dix années d’engagement dans la formation sportive et la transmission des valeurs du sport, en faveur de milliers de jeunes athlètes tunisiens».

Outre la promotion du football à travers les règles du fair-play et la protection des enfants, le secret du succès de la Juventus Academy Tunisie réside dans sa volonté de se concentrer sur la formation des athlètes, non seulement au football, mais aussi à l’éthique et à la motivation.

La Juventus Academy Tunisie est devenue une référence pour le développement du football junior en Tunisie, permettant à des milliers d’enfants et de jeunes tunisiens d’accéder à des méthodes d’entraînement de pointe, inspirées des programmes de la Juventus.

Les célébrations du 10e anniversaire à la Résidence de l’ambassadeur d’Italie en Tunisie ont été un événement mémorable qui a réuni les enfants et les jeunes de l’Académie, leurs familles, le personnel technique et de nombreux invités d’honneur.

Fondée en 2015, la Juventus Academy Tunisie est aujourd’hui une référence incontournable dans la formation des jeunes footballeurs, avec plus de 100 membres répartis dans cinq centres sportifs de Tunis.

Fidèle à la philosophie de la Juventus, l’Académie participe chaque année avec enthousiasme à la Coupe du Monde Juventus Academy, démontrant ainsi son engagement envers le développement sportif, éducatif et humain de ses jeunes joueurs. «Cette soirée a été l’occasion de célébrer les objectifs atteints, de renforcer le sentiment d’appartenance et de renouveler l’engagement pour l’avenir, en valorisant chaque membre et en réaffirmant la fierté de porter les couleurs noir et blanc», écrit la Juventus dans une note. La participation d’Aziz Toumi, directeur général de la Juventus Academy Tunisie, de Franco Nigro, président d’honneur de l’Académie, de Davide Fornaca, directeur de la Juventus Academy International, et de Carlo Mastellone, entraîneur-chef international, souligne l’importance de cet anniversaire au sein du réseau mondial de la Juventus.

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