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Tony Blair, le Paul Bremer de Gaza

03. Oktober 2025 um 08:46

Le plan sur l’avenir de la bande de Gaza dévoilé lundi 29 septembre 2025 à la Maison-Blanche par le président américain Donald Trump en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est en réalité un plan concocté par deux sulfureux personnages en l’occurrence Tonny Blair, ancien Premier ministre britannique et destructeur de l’Irak avec Georges W. Bush, et Jared Kushner, gendre du président américain, son conseiller pour le Moyen-Orient lors de son premier mandat et ultra-sioniste devant l’Éternel ! Le plan prévoit de faire de Blair l’administrateur du territoire palestinien pendant plusieurs années. Le temps passe mais la vision colonialiste occidentale ne semble pas avoir pris une ride. 

Imed Bahri

Dans le Guardian, Josh Paul, ancien conseiller à la sécurité nationale auprès de l’Autorité provisoire de la coalition en Irak et ancien conseiller pour la sécurité auprès du coordinateur américain pour la sécurité d’Israël et des Territoires palestiniens – et qui est aujourd’hui à la tête du groupe de défense New Politics basé à Washington – a consacré une analyse au plan très décrié.

Une greffe d’un organe étranger  

Josh Paul affirme que le plan Kushner-Blair pour Gaza est une atrocité sur le plan moral et une catastrophe sur le plan politique. Il ajoute que «l’aventure néocoloniale de Jared Kushner et Tony Blair» s’apparente à une greffe d’un organe étranger au corps que l’organisme rejetterait.

Il est revenu sur son expérience en 2003 au lendemain de la chute de Saddam Husseïn. Dès son premier jour à Bagdad, après la fin des tirs de mortier, il s’est rendu à son bureau du Palais républicain et il a commencé sa première mission : rédiger une nouvelle politique pour la police irakienne.

Paul connaissait peu la police et l’Irak mais il fait partie de l’Autorité provisoire de la coalition –imposée par le gouvernement américain après la guerre – mais sa hiérarchie lui a dit que cette politique était ce dont l’Irak avait besoin. 

Cinq ans plus tard, il s’est retrouvé assis dans une luxueuse suite d’hôtel à Jérusalem tandis que Tony Blair, l’un des architectes de la guerre en Irak et jusqu’à aujourd’hui envoyé spécial du Quartet pour le processus de paix israélo-palestinien, vantait la croissance économique observée dans la ville palestinienne de Jénine. Après avoir passé une grande partie de la journée précédente à négocier les nombreux points de contrôle militaires israéliens séparant les rues poussiéreuses de Jénine de l’hôtel cinq étoiles German Colony où ils étaient, Josh Paul ne parvenait pas à concilier l’impression de Blair avec ce qu’il avait vu.

Paul semble désabusé de la vison occidentale pour le monde arabe qui n’a pas évolué en deux décennies. «Et pourtant, nous voici de nouveau, en 2025, à parler d’un gouvernement d’occupation occidental imposé à une région du Moyen-Orient, dirigé par Blair, avec les mêmes vieilles visions de prospérité économique déconnectées de la réalité et des droits des peuples. Cela ne fonctionnera pas, et il ne faut pas s’y fier», écrit-il. 

L’auteur fait part de ses remarques qui prouvent que le plan Kushner-Blair ne peut pas réussir.

Tout d’abord, et c’est le plus important, se pose la question de la légitimité et de l’appropriation de la population locale. L’autodétermination n’est pas simplement un droit garanti par la Charte des Nations Unies, c’est avant tout le désir fondamental de tous les peuples de prendre en main leur propre destin et de construire leurs propres sociétés.

Un projet colonial sans lendemain

Imposer un régime étranger, un projet colonial qui a longtemps exploité les richesses en étouffant les libertés, n’est tout simplement pas une voie viable vers une politique stable. Ce projet manque intrinsèquement de soutien ou d’adhésion populaire et est incapable d’une compréhension suffisamment nuancée et approfondie de la culture et des dynamiques locales.

L’auteur estime qu’un gouvernement dirigé par Blair à Gaza serait comparable au gouvernement américain en Irak : une greffe ratée, rejetée par le corps et entraînant un cercle vicieux de violence et d’escalade, totalement évitable et sans aucun intérêt pour personne. Sauf que personne ne s’en soucie. Jared Kushner, partenaire de Blair dans ce projet, est, à l’instar du négociateur en chef des États-Unis Steve Witkoff et de Donald Trump lui-même, un promoteur immobilier dans l’âme.

Kushner ne voit pas dans Gaza ni un lieu avec une culture florissante et dynamique ni l’histoire millénaire du territoire palestinien. Il y voit des projets immobiliers en lieu et place du territoire détruit et réduit à néant par Israël. Dans ce fantasme économique, la population et la politique de Gaza ne sont que des distractions par rapport aux opportunités de profit.

Face à la dévastation actuelle, de telles visions ne semblent pas dénuées d’attrait. Pourquoi parler d’une Gaza reconstruite pour et par les Palestiniens alors qu’une Riviera étincelante pourrait offrir à ces mêmes Palestiniens une part de la prospérité issue des villes inimaginables qui ont surgi du jour au lendemain sur les côtes du Moyen-Orient ? Cette proposition est concrétisée par l’insistance d’Israël à rejeter un État palestinien ou le contrôle palestinien sur Gaza et par sa prise de conscience, acquise récemment, que tout ce qu’il ne souhaite pas voir se produire dans la bande de Gaza assiégée est impossible.

Une atrocité morale et politique

Le monde n’a pas besoin de poursuivre un projet néocolonial bling-bling. Le plan arabe pour Gaza, mené par l’Égypte, offre une alternative claire : un gouvernement palestinien intérimaire technocratique menant au rétablissement d’un gouvernement palestinien démocratiquement élu, et une reconstruction de Gaza conçue, menée et mise en œuvre par le peuple palestinien. Cependant, cette approche ne maximisera pas le retour sur investissement à Gaza et empêchera Blair de passer du statut de simple conseiller politique à celui de dirigeant de la bande de Gaza.

L’histoire, même très récente, montre que la proposition Kushner-Blair est non seulement une atrocité morale mais aussi politique. Des milliers de Palestiniens restent ensevelis sous les décombres de Gaza, tandis que des milliers d’autres aspirent à sa reconstruction or on ne peut pas construire une riviera sur les ossements des morts ni une occupation sur les aspirations des vivants.

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Ne reproduisons pas l’exemple de Coco Beach à Takelsa !

30. September 2025 um 09:14

A Takelsa, une petite ville du Cap Bon (nord-est de la Tunisie), les effets du changement climatique, dont l’érosion marine, se font déjà sentir sur des plages peu fréquentées et jalousement gardées secrètes par les randonneurs professionnels. L’empreinte humaine se manifeste par l’accumulation de déchets de tous genres et surtout le plastique.

Sur la plage d’El Mangaa et un peu plus loin sur la côte, des lagons ont gardé leur aspect naturel sauvage, où les vagues, le vent, le sable et le temps ont sculpté des rochers fantastiques offrant un paysage spectaculaire. Hélas, les déchets rejetés par la mer incluant des plastiques finissent sur le sable et entre les rochers. Près de 80% de ces déchets proviennent de la terre, en témoignage d’un cercle vicieux provoqué par l’homme.

Sur cette partie du littoral tunisien, des criques enclavées qui n’étaient accessibles que par des sentiers de randonnée ou par bateau, reçoivent désormais, environ 1000 visiteurs par jour, selon Mohamed Temimi, fondateur de la start-up d’aventures éco-responsables Tunisian Campers. Faire découvrir la nature sauvage, généreuse et encore méconnue de la Tunisie, est l’un des objectifs de la jeune pousse. Le plus difficile, toujours d’après lui, c’est d’inculquer aux férus de la nature les pratiques de sa préservation.

L’intervention humaine : malheur ou aubaine ? 

Sur la piste qui mène à la plage El Mangaa, il n’y a aucun panneau de signalisation, ni pancarte pour sensibiliser les visiteurs à respecter l’environnement et la propreté des lieux. En l’absence de la municipalité, les seules actions de nettoyage des plages sont menées, quatre fois par mois, par l’Agence de protection et d’aménagement du littoral (Apal) du 18 mai au 15 septembre. Aussi, pour toute la zone, une seule personne est chargée de collecter les déchets recyclables. Kaïs Habchi sillonne les lieux à pied et ramasse ce qu’il trouve sur son chemin avec des moyens artisanaux. «Les quantités de déchets en plastique augmentent d’année en année», déplore-t-il, espérant obtenir les autorisations nécessaires pour créer son point de collecte à Takelsa et employer au moins deux autres personnes.

Pour Yassine-Ramzi Sghaier, expert en biodiversité marine et cofondateur de l’ONG de conservation marine TunSea, les plages ne sont pas seulement des espaces où on peut profiter du sable et du soleil; ce sont aussi des écosystèmes complexes. «Ce que nous devons tous comprendre, c’est que les plages sont les récepteurs de tous ce que nous produisons comme déchets pendant toute l’année. Si tu jettes une bouteille en plastique à Oued Medjerda, tu la trouveras six mois après sur les plages de à Bizerte».

Un désenclavement risqué!

Une première piste vicinale vers la plage d’El Mangaa est en train d’être créée, pas loin de quelques villas de luxe surplombant les eaux turquoises. Elles appartiennent à des hommes d’affaires connus, selon les locaux rencontrés lors d’une visite organisée, dimanche 28 septembre 2025, au profit de journalistes spécialistes de l’environnement.
Cette visite est organisée par la GIZ, à travers son Projet d’appui à la gouvernance environnementale et climatique pour une transition écologique en Tunisie (Pagecte) en collaboration avec le Projet d’appui aux médias tunisiens (Pamt2), projets financés par l’Union européenne (UE), en collaboration avec l’Apal, sous l’égide du ministère de l’Environnement,  la start-up d’aventures éco-responsables Tunisian Campers et l’ONG de conservation marine TunSea.

L’accès difficile à certaines plages de Takelsa a empêché la dégradation de leurs écosystèmes et a allégé les effets de l’érosion marine, de l’aménagement urbain et de la pollution. «Nous voulons anticiper et préserver ces rivages, en leur épargnant la pression subie par le reste des plages de Nabeul et du Cap Bon, région à forte vocation touristique, principalement axée sur le tourisme balnéaire», a déclaré le représentant régional de l’Apal à Nabeul, Karim Boulifa.

L’Apal, qui avait intégré la plage d’El Mangaa au marché-cadre entre les ministères de l’Environnement et du Tourisme, puisqu’elle répond désormais au critère de densité, y a organisé une action de nettoyage à l’occasion de cette visite. Au total, 47 plages dans la région de Nabeul et du Cap-bon sont concernées par ses interventions.

Préserver les plages de Takelsa

«Nous ne voulons pas reproduire l’exemple de Coco Beach à Takelsa», a lancé l’expert en conservation de la nature, Faouzi Maamouri, en allusion à l’Île de Coco ou Chatt Coco, une destination touristique très prisée jusqu’à la surexploitation, à Ghar El Melh. Une ruée, non écoresponsable, vers de belles zones enclavées du littoral pourraient mener à la dégradation des écosystèmes et de la biodiversité et à la destruction des habitats.

L’idéal, d’après lui, serait de profiter de la beauté des plages, mais d’une manière durable. «Si le citoyen adopte un comportement civique, on n’aura pas besoin de poubelles sur les plages», a ajouté Maamouri, qui appelle à la création d’une réserve naturelle à Takelsa intégrant le micro-climat et l’écosystème autour de la plage El Mangaa, où se trouve une source d’eau douce à 20 mètres et un couvert végétal très intéressant.

Les plages de Takelsa ne font pas partie, par ailleurs, du projet de protection du littoral contre l’érosion marine couvrant la zone de Béni-Khiar à Yasmine Hammamet. Ce projet, l’un des plus ambitieux sur le littoral tunisien, prévoit la protection d’un linéaire de 32 kilomètres.

D’un coût global estimé à environ 300 millions de dinars, le projet, dont le démarrage est prévu début 2026, «va changer la donne environnementale, touristique et économique dans la région de Nabeul et dans tout le pays», espère Karim Boulifa.

D’après Tap.

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