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Prolongation du droit de logement dans les foyers : ce qu’il faut savoir

Von: La Presse
08. Juli 2025 um 11:01

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moncef Boukthir, a récemment souligné les efforts de son ministère pour améliorer les conditions de logement des étudiants, favoriser leur développement personnel et créer des espaces propices aux initiatives et aux activités.

Le ministre a indiqué que le projet de décret régissant la vie universitaire a été finalisé et amendé. Ce texte vise à clarifier les droits et les devoirs des étudiants. De plus, le décret relatif à l’octroi des bourses universitaires a également été révisé. Cette révision a pour objectif d’augmenter le plafond de revenu annuel des parents, permettant ainsi à de nouvelles catégories d’étudiants de bénéficier de bourses, de prêts ou d’aides.

Lors d’une session plénière à l’Assemblée des représentants du peuple, le ministre a également annoncé des modifications concernant le logement universitaire. La durée du droit de résidence a été prolongée : les étudiants pourront désormais séjourner deux ans au lieu d’un an, et les étudiantes trois ans au lieu de deux ans. Il a ajouté qu’une révision du cahier des charges des résidences universitaires est prévue afin d’encourager l’investissement privé dans ce domaine. Enfin, un projet de décret visant à organiser la relation entre les différentes institutions universitaires et la vie culturelle a été élaboré

Ce que les Etats-Unis doivent à Israël

08. Juli 2025 um 11:22

Comment peut-on qualifier la si particulière relation entre les États-Unis et Israël? Depuis Harry Truman, rien n’a pu altérer la relation si étroite et si complémentaire entre l’Oncle Sam et l’État hébreu. C’est un véritable mariage catholique qui n’admet pas le divorce. Une alliance indéfectible depuis presque 80 ans où tout le monde connaît le rôle protecteur américain mais où Israël rend bien des services à l’Amérique et à son rôle de puissance mondiale. C’est sur cet aspect que le journal israélien Israel Hayom, propriété du couple israélo-américain Adelson qui a aussi bien financé Trump que Netanyahu, est revenu. (Ph. Le président américain Donald Trump aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche, le 7 avril 2025.)

Imed Bahri

Le besoin pour Israël de voir les États-Unis tenir tête à ceux qui cherchent à le détruire est indéniable mais que Tel-Aviv a également contribué de nombreuses manières à l’essor de la superpuissance américaine, estime Ariel Kahana.

L’opération Déluge d’al-Aqsa du 7 octobre 2023 ainsi que d’autres événements ont ébranlé la confiance d’Israël démontrant son besoin urgent que l’Amérique demeure dans son rôle de protecteur. Cependant, Israel Hayom note que l’État hébreu a toujours offert «son soutien à son grand ami d’outre-mer» et a établi à l’occasion du 249e anniversaire de l’Indépendance américaine une liste qualifiée de non exhaustive des moyens par lesquels Tel-Aviv a aidé l’Amérique.

Élimination du programme nucléaire iranien : le journal rappelle que toutes les administrations américaines ont considéré le programme nucléaire iranien comme une menace pour les États-Unis bien que les avis divergent sur la manière d’y faire face mais s’accordent toutes sur la nécessité d’agir.

Selon le journal, Israël a accompli sa mission en éliminant, en 12 jours, une menace que la candidate démocrate à la présidence Kamala Harris a qualifiée d’extrêmement dangereuse pour la sécurité nationale des États-Unis. Le président américain Donald Trump y est finalement arrivé et a célébré cette victoire avec un bombardier B-2.

Destruction des missiles iraniens : Ariel Kahana souligne que l’Iran avait planifié à long terme et avait déjà commencé à construire un arsenal de missiles balistiques capables de traverser l’océan et d’atteindre l’Amérique. Cependant, grâce à l’action israélienne, seule une petite partie de cet arsenal a subsisté.

Effondrement de l’Axe iranien : le journal rappelle aussi que le Hezbollah, le régime du président syrien déchu Bachar el-Assad, les milices iraniennes et le Mouvement de résistance islamique (Hamas) étaient des ennemis non seulement d’Israël mais aussi des États-Unis qui les ont classés mouvements terroristes. Washington s’est réjoui de l’effondrement de cet axe après la fuite d’El-Assad car cela a renforcé la sécurité nationale des États-Unis grâce aux efforts militaires israéliens.

Supériorité des armes américaines : avec le succès d’Israël contre l’Iran et le Hezbollah, Tel-Aviv a démontré, selon Israel Hayom, l’incroyable efficacité des systèmes d’armes américains. Rien ne prouve cette efficacité en ce qui concerne les produits de défense chinois et russes.

Renforcement de la dissuasion américaine

Bien que de nombreux Américains et Israéliens le nient, la plupart des pays du monde considèrent toujours Tel-Aviv comme le bras long de Washington ce qui signifie que toute victoire israélienne est par ricochet une victoire américaine.

Le journal rapporte qu’il y a deux ans, la Chine avait servi de médiateur dans un accord de réconciliation entre l’Arabie saoudite et l’Iran. Aujourd’hui, grâce à la présence de Trump et d’Israël dans la région, chacun réalise que Washington seul façonne le Proche-Orient et que la Chine et la Russie ont été marginalisées.

Gendarmerie du monde : Ariel Kahana affirme qu’aucune autre puissance ne dispose d’un pays à l’autre bout du monde qui mène ses guerres. Ni la Russie ni la Chine n’ont leur propre «Israël» en Amérique latine par exemple. Israël joue donc un rôle crucial dans cet ordre mondial et dans le renforcement de la position de l’Amérique en tant que «gendarme du monde»

Le journal note que Trump a baptisé le système de défense qu’il projette de construire Dôme d’or, il est inspiré du Dôme de fer, le système de défense antimissile complet développé par Israël. C’est une manière de saluer les avancées technologiques israéliennes dans les systèmes Arrow II et III, le Bouclier de David et le Dôme de fer qui servent les États-Unis et leurs alliés.

Israel Hayom indique que la haute technologie israélienne est le deuxième pôle de développement technologique au monde après la Silicon Valley. L’agence a précisé que 2500 entreprises américaines investissent dans l’économie israélienne sans y être contraintes. Des dizaines d’entreprises israéliennes sont cotées au Nasdaq (l’indice boursier des entreprises du secteur technologique de Wall Street) ce qui représente environ 20% des entreprises étrangères qui y sont cotées.

Ce qui peut être ajouté à la liste d’Isarel Hayom c’est que ce mariage catholique entre le États-Unis et Israël qui se distingue par sa longévité et son caractère inaltérable ne manque pas de preuves d’amour aussi crapuleuses et inadmissibles soient-elles! Washington, par exemple, ne se gêne pas à être complice depuis presque deux ans du génocide perpétré par Israël à Gaza et ce en livrant des quantités énormes d’armes et de bombes qui ont détruit le territoire palestinien et tué des dizaines de milliers de civils sans parler du soutien diplomatique et en matière de renseignement.

Également, le silence pernicieux des États-Unis sur les exactions criminelles de l’armée israélienne et des colons en Cisjordanie. Pire, le pasteur évangélique Mike Huckabee nommé par Donald Trump ambassadeur en Israël soutient avec le plus grand culot du monde le rattachement de la Cisjordanie à Israël.

Ce mariage catholique entre l’Oncle Sam et l’État hébreu peut se poursuivre surtout avec le couple soudé Trump-Netanyahu!

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Haithem Bouajila, président de la FTTH : « Malgré les freins, l’industrie textile tunisienne trace sa voie vers l’avenir »

08. Juli 2025 um 11:25

TextileEntre législation étouffante, administration frileuse et absence de concertation, l’industrie textile tunisienne ne cesse d’avancer et d’innover en matière de durabilité, circularité et responsabilité sociale. Haithem Bouajila, président de la Fédération tunisienne des Textiles Habillement, décrypte les paradoxes du secteur, ses avancées silencieuses et ses défis réglementaires.

“Le cadre législatif en Tunisie est contraignant pour toutes les entreprises industrielles et fortement employeuses” déplore Haithem Bouajila. Pour notre grand malheur, nous devons chaque jour nous familiariser à de nouvelles lois. Les textes sont promulgués sans aucune concertation et sans participation des organisations professionnelles. Fort heureusement nous faisons bouger les choses, souvent grâce à des interlocuteurs réceptifs au sein de l’administration publique”.

“Le cadre législatif en Tunisie est contraignant pour toutes les entreprises industrielles et fortement employeuses.” 

 

La réalité du terrain est complexe. La communication avec l’administration est lente, des fois frustrante. Ce qui est compréhensible après un acharnement des différents gouvernements depuis 2011 qui ont voulu la politiser et la plier aux dictats des partis et aux désidératas des premier décideurs du pays. L’administration est frileuse, elle a perdu une grande partie de ses compétences. Elle-même subit des contraintes légales et redoute les sanctions liées aux lois coercitives. Cela bloque toute initiative destinée à assouplir ou accélérer les procédures. “On doit tchatcher, bien présenter les choses, argumenter sans relâche. Cela nous prend une énergie folle, une énergie que nous aimerions plutôt investir dans l’amélioration des conditions de travail, la stratégie de développement de notre secteur, l’investissement, ou encore la recherche de nouveaux marchés”.

Des îlots de dialogue public-privé qui donnent de l’espoir

Malgré tout, des signaux positifs émergent. “Nous restons positifs car nous avons de l’écoute. Il y a quelques semaines, nous avons été reçus au ministère de l’Économie, en présence de représentants du ministère de l’Industrie, de la BCT et des institutions d’investissement. La réunion a été constructive. Nos interlocuteurs ont été efficaces et réactifs. On nous a même envoyé un PV officiel avec l’engagement de se réunir tous les deux mois pour assurer un suivi”. Même dynamique favorable du côté de la FIPA (Agence de promotion de l’investissement extérieur) : “Nous avons reçu un grand investisseur. Un dîner d’affaires a été organisé avec le directeur général de la FIPA. Le lendemain, il l’a conduit lui-même au ministère. C’est un responsable toujours à l’écoute, très engagé. Notre souhait est que les autres cadres du secteur public soient aussi proactifs”.

“Notre législation interdit depuis toujours le travail des enfants de moins de 16 ans. Et le Code du travail tunisien garantit, depuis sa création, l’égalité salariale entre hommes et femmes. C’est exceptionnel !” 

 

Pour Haithem Bouajila, la Tunisie possède des atouts réels qu’elle peine à valoriser. “Notre législation interdit depuis toujours le travail des enfants de moins de 16 ans. Et le Code du travail tunisien garantit, depuis sa création, l’égalité salariale entre hommes et femmes. C’est exceptionnel ! En Europe, ces sujets sont encore en négociation ou en débat. Voilà un avantage compétitif que nous devrions mieux mettre en avant auprès de nos partenaires”.

Mais la réglementation environnementale présente aussi des lacunes majeures. “Sur la réglementation environnementale, nous avons un grand retard. Le projet de loi entamé en 2022 n’est toujours pas bouclé. Il traite d’un enjeu crucial : la circularité. Ce sera un critère central d’ici 2027 s’agissant des opérateurs sur place et des investisseurs potentiels. Nous devons nous y préparer dès maintenant. Et là aussi, nous pouvons faire mieux”.

Circularité, traçabilité, recyclage : des pratiques déjà bien implantées

La circularité n’est pas une théorie pour les entreprises structurées du textile tunisien : “Chez nous, les palettes en bois jetées sont transformées en bureaux. Les cartons et plastiques sont triés, tracés, recyclés. Nous transformons les déchets en produits finis. Le problème, c’est qu’il n’existe pas encore de cadres réglementaires clairs pour implanter ces pratiques.

“Nous sommes pionniers en matière d’énergies renouvelables. Aucun autre secteur, ni public ni privé, n’a autant d’entreprises aussi bien équipées que celles du textile.” 

 

S’agissant de la durabilité devenue un pilier de l’industrie textile tunisienne M. Bouajila assure que les entreprises du secteur ont pris une avance incontestable : “Nous sommes pionniers en matière d’énergies renouvelables. Aucun autre secteur, ni public ni privé, n’a autant d’entreprises aussi bien équipées que celles du textile. Idem pour le recyclage des eaux, les certifications vertes ou les process ZEHC (zéro émission chimique). Nous maîtrisons aussi la gouvernance des produits chimiques, leur utilisation, leur impact, leur traçabilité. L’utilisation des fibres recyclées est largement adoptée. L’efficience énergétique est organisée autour de plans quinquennaux. Et nous avons les compétences. Des femmes, des hommes, des jeunes, tous formés, engagés dans cette culture de l’efficience et de la durabilité”.

Une culture HSE enracinée dans les entreprises textiles

Le secteur intègre également la dimension HSE (Hygiène, Sécurité, Environnement) dans ses structures. “La majorité des entreprises textiles ont au moins une personne dédiée à la HSE. Moi, j’ai cinq ingénieures femmes expertes dans ce domaine. Des entreprises comme VTR, Sartex, Wikmik ou Alcutex sont toutes équipées”.

Les petites structures ne sont pas en reste. “Même les TPE, qui n’ont pas les moyens, peuvent compter sur les grandes ou moyennes entreprises. Nous avons notre propre écosystème. Les TPE qui travaillent avec nous trouvent une locomotive pour les tirer vers le haut”.

“Nous avons 70 ans d’expérience industrielle, un patrimoine de savoir-faire unique. Cet héritage est dans notre ADN.”

 

La FTTH a même mis en place une unité spécialisée dans la formation technique pour accompagner ces structures plus modestes.

Haithem Bouajila rappelle : “Nous avons 70 ans d’expérience industrielle, un patrimoine de savoir-faire unique. Cet héritage est dans notre ADN. Il se combine aujourd’hui avec une jeune génération compétente et motivée. Ce croisement entre les pionniers et les talents d’aujourd’hui, c’est notre vraie richesse que nous voulons fructifier encore plus. Tout ce que nous demandons aux législateurs et aux décideurs politiques dans notre pays est d’être nos partenaires pour le meilleur de la Tunisie et les générations futures auxquels nous devons léguer des richesses et non la pauvreté”.

Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • L’industrie textile tunisienne innove en durabilité et responsabilité malgré une législation étouffante.
  • Le secteur fait face à des lois contraignantes et un manque de concertation avec l’administration.
  • Des efforts sont déployés pour dialoguer avec les autorités, montrant des signaux positifs.
  • La Tunisie dispose d’atouts uniques comme l’interdiction du travail des enfants et l’égalité salariale.
  • Les entreprises sont déjà avancées en matière de circularité, recyclage et énergies renouvelables.
  • La culture HSE est profondément ancrée, et les PME sont soutenues par les plus grandes structures.

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Trump frappe fort : la Tunisie visée par une surtaxe douanière de 25%

08. Juli 2025 um 10:36
Trump frappe fort : la Tunisie visée par une surtaxe douanière de 25% | Univers News

 

Une mesure qui propulse la Tunisie parmi les pays les plus lourdement taxés devant la Jordanie (20 %) ou encore l’Égypte et les EAU (10 %)
Une manœuvre géopolitique, voire un avertissement aux pays n’ayant pas encore renégocié leurs accords commerciaux avec Washington
Entre résilience économique, diversification des partenaires et nécessaire adaptation, le pays est face à un tournant stratégique

TUNIS-UNIVERSNEWS- Coup de tonnerre dans les relations tuniso-américaines : dans une lettre officielle datée du 7 juillet 2025, adressée au président Kaïs Saïed, le président américain Donald Trump annonce la mise en place d’un droit de douane de 25 % sur l’ensemble des produits en provenance de Tunisie, à compter du 1er août prochain. Une mesure qui propulse la Tunisie parmi les pays les plus lourdement taxés par l’administration américaine, devant la Jordanie (20 %) ou encore l’Égypte et les Émirats arabes unis (10 %).
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une stratégie protectionniste assumée par la Maison-Blanche, justifiée par la nécessité de « rétablir l’équilibre dans les relations commerciales » et de corriger un déficit jugé trop élevé avec certains partenaires. Dans sa lettre, Donald Trump déplore une relation « loin d’être réciproque » avec la Tunisie, dénonçant les barrières tarifaires et non tarifaires imposées par cette dernière.

Un impact direct sur les exportations tunisiennes
Les secteurs tunisiens les plus exposés —textile, agroalimentaire, industries mécaniques et électriques— redoutent un effet domino. Cette surtaxation alourdirait considérablement le coût d’entrée des produits tunisiens sur le marché américain, affaiblissant leur compétitivité face à d’autres producteurs mondiaux. Des répercussions immédiates sont attendues sur les commandes, les prix et les parts de marché.

Washington met la pression, mais tend la main
Tout en annonçant ces mesures coercitives, les États-Unis laissent la porte ouverte à une sortie de crise. Washington invite les entreprises tunisiennes à investir directement aux États-Unis, avec la promesse d’une levée des taxes sur les produits fabriqués localement. L’administration américaine assure être disposée à faciliter les procédures pour accélérer l’implantation d’investissements tunisiens sur son sol.
De plus, tout relèvement futur des droits de douane appliqués par Tunis entraînera une augmentation automatique du taux américain au-delà des 25 % annoncés.

Une décision plus politique qu’économique ?
Derrière cette décision, certains analystes voient une manœuvre géopolitique, voire un avertissement aux pays n’ayant pas encore renégocié leurs accords commerciaux avec Washington. D’autres y décèlent un signal adressé à la Tunisie, qui renforce progressivement ses liens économiques avec d’autres blocs concurrents, notamment en Asie.

Quel avenir pour la Tunisie ?
Dans un climat mondial tendu, où les logiques unilatérales dominent les règles multilatérales du commerce, cette mesure pourrait contraindre la Tunisie à repenser sa stratégie d’insertion internationale. Entre résilience économique, diversification des partenaires et nécessaire adaptation, le pays est face à un tournant stratégique.

La mise en fourrière, un business au mépris des droits des citoyens ?

Von: S. M.
08. Juli 2025 um 10:22

L’Organisation tunisienne d’information du consommateur (OTIC) a exprimé sa vive préoccupation face aux nombreuses irrégularités entachant les opérations de mise en fourrière et de pose de sabots de blocage dans plusieurs municipalités, notamment à Tunis. Pour l’organisation, ces pratiques, contraires à la loi, bafouent les droits des citoyens et exigent une réponse urgente des autorités.

Selon l’OTIC, les interventions se déroulent fréquemment en l’absence d’agents de sécurité, en violation flagrante de la loi n°71 de 1999 relative au Code de la route, qui exige la présence d’un agent assermenté pour constater toute infraction et superviser l’enlèvement. Par ailleurs, les sociétés sous-traitantes agissent parfois sans mandat légal, outrepassant leurs attributions. Les usagers subissent alors des préjudices matériels sans disposer de recours effectifs, alors même que les cahiers des charges municipaux prévoient une couverture assurantielle.

Face à ce constat, l’organisation exige la suspension immédiate des contrats non conformes et une refonte des cahiers des charges pour garantir le respect strict de la loi. Elle réclame également la création d’une plateforme de réclamations permettant aux citoyens de signaler les abus, avec obligation de remise d’un reçu mentionnant le numéro du procès-verbal, ainsi que la mise en place d’un mécanisme d’indemnisation pour les victimes de saisies arbitraires. L’OTIC plaide pour l’adoption de solutions numériques telles que des applications mobiles ou des alertes électroniques afin d’améliorer la transparence et l’équité.

Rappelant le cadre légal, notamment la loi n°29 de 2018 sur les collectivités locales, l’organisation souligne que les municipalités sont tenues de veiller au respect des procédures. Elle met en garde contre les conséquences juridiques et financières pour les acteurs impliqués dans ces manquements. L’OTIC appelle les usagers à la vigilance et les encourage à exiger systématiquement un procès-verbal lors de toute intervention.

La Tunisie lance sa première réserve marine dans les îles Kuriat

Von: La Presse
08. Juli 2025 um 10:17

Le ministre de l’Environnement, Habib Obeid, a annoncé lundi 7 juillet que son département a finalisé un projet de texte législatif pour la création de la première réserve marine de Tunisie. Baptisée “Réserve des îles Kuriat”, cette aire protégée sera située dans le gouvernorat de Monastir. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie nationale de protection de la biodiversité marine et côtière.

S’exprimant en marge de la réunion du Conseil régional de l’environnement, tenue au siège du gouvernorat de Monastir, Obeid a également fait savoir qu’un expert sera bientôt chargé de définir une vision intégrée pour un futur Code de l’environnement. Celui-ci aura pour objectif de regrouper l’ensemble des textes juridiques actuellement éparpillés, afin de doter la Tunisie d’un cadre réglementaire cohérent et moderne en matière de durabilité écologique.

“Les expériences à l’échelle internationale varient : certains pays ont mis en place un code complet, d’autres se sont limités à des plateformes numériques. Notre objectif est d’opter pour une approche législative consolidée”, a déclaré le ministre.

Réforme de la gestion côtière et des déchets en perspective

Le ministre a précisé que le chantier du Code de l’environnement sera long, mais qu’en parallèle, quatre à cinq lois sectorielles seront proposées, notamment pour revoir le décret encadrant la bande littorale. La nouvelle version de ce texte devrait être publiée prochainement. Elle prévoit entre autres la régularisation de la situation des occupants informels sur les plages, un sujet sensible dans plusieurs régions du pays.

Dans un souci de simplification administrative, Obeid a également plaidé pour la révision des procédures liées aux études d’impact environnemental, qui seront désormais remplacées, dans certains cas, par de simples cahiers des charges. Cette mesure vise à réduire les coûts pour les jeunes promoteurs et les sociétés citoyennes, tout en garantissant un strict respect des normes environnementales.

Le ministre a enfin annoncé une hausse du seuil minimal de traitement des déchets, qui passera de 20 à 50 tonnes dans le cadre des cahiers des charges relatifs à la valorisation des déchets. Cette mesure est destinée à élargir les opportunités d’investissement dans le secteur du recyclage, en rendant les projets économiquement plus viables.

Trump s’adresse à Kaïs Saïed : la Tunisie sous taxation allégée dans un climat de négociation commerciale

Von: La Presse
08. Juli 2025 um 09:35

Le président américain Donald Trump a annoncé lundi 7 juillet 2025 sur ses réseaux sociaux l’imposition de nouveaux droits de douane sur les importations provenant de plusieurs pays, dont le Japon, la République de Corée, et 12 autres nations, à partir du 1ᵉʳ août 2025. Ces mesures, qui visent à rééquilibrer la balance commerciale des États-Unis, concernent des tarifs allant de 25% à 40% selon les pays.

Dans une série de lettres envoyées aux dirigeants concernés, Trump a précisé que ces nouveaux droits de douane seraient distincts des tarifs sectoriels déjà en vigueur. Parmi les pays concernés figurent la Malaisie, le Kazakhstan, l’Afrique du Sud, le Myanmar, le Laos, la Tunisie, l’Indonésie, le Bangladesh, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine, le Cambodge et la Thaïlande.

Un allègement pour la Tunisie : de 28% à 25%

Dans le cas de la Tunisie, les droits de douane, initialement annoncés à 28%, ont été revus à la baisse. Donald Trump a confirmé que les importations tunisiennes seraient désormais soumises à un taux de 25%, en signe d’ouverture envers le pays. Il a déclaré avoir adressé une lettre personnelle au président Kaïs Saïed, dans laquelle il souligne l’importance du partenariat économique entre les deux pays et reconnaît le rôle stratégique de la Tunisie dans la région.

“Ce taux reste bien inférieur à ce qui serait nécessaire pour corriger le déséquilibre commercial que nous connaissons avec votre pays”, a précisé Trump dans sa lettre à Kaïs Saïed.

Par ailleurs, Donald Trump a également rappelé que ces nouveaux tarifs ne s’appliqueraient pas si les entreprises des pays concernés choisissaient d’investir et de produire directement aux États-Unis. “Nous ferons tout notre possible pour faciliter les autorisations de manière rapide, professionnelle et systématique”, a-t-il affirmé.

Il a ajouté qu’en cas d’ouverture des marchés et de suppression des barrières tarifaires et non tarifaires, des ajustements seraient possibles. “Nous sommes prêts à revoir notre position si des efforts concrets sont faits”, a-t-il insisté.

Il est aussi à noter que selon la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, un décret sera publié pour prolonger la période de suspension des droits de douane réciproques jusqu’au 1er août. À cette date, les nouveaux taux entreront en vigueur, sauf si des accords commerciaux sont conclus d’ici là.

Les échecs de Tunisair au regard des succès de la Royal Air Maroc

08. Juli 2025 um 09:50

Pour essayer de comprendre les malheurs actuels de Tunisair, la compagnie aérienne nationale tunisienne, dont les rares avions en bon état ont toujours du mal à décoller à l’heure, il suffit de s’informer sur l’excellente santé de la Royal Air Maroc, «compagnie sœur» comme on dit sous ces cieux, qui vole de succès en succès.

Imed Bahri

En fait, la compagnie marocaine a pris les bonnes décisions à temps en mettant en œuvre les réformes nécessaires et en acceptant de courir le risque de la concurrence en s’engageant dans l’Open Sky, dont elle a su tirer profit à moyen terme, alors que sa «sœur» tunisienne s’est enfoncée dans un archaïsme de mauvais aloi qui, conjugué à une mauvaise gouvernance chronique, l’a menée, au fil des ans, à l’état de déliquescence avancée où elle se morfond depuis au moins une décennie, et cela au prétexte qu’elle est un «bijou de famille» (un bijou bien rouillé) et qu’elle doit être surprotégée.

Les difficultés tunisiennes

Le résultat de ce choix toxique, qui tient plus du dogmatisme intellectuel que du pragmatisme gestionnaire, ce sont les déboires actuels de cette compagnie dont les Tunisiens, voyageurs et contribuables, ne cessent de payer le lourd tribut.      

Ce n’est pas pour remuer le couteau dans la plaie, mais notre rôle de journalistes nous impose d’informer, y compris sur nos déboires et sur les réussites des autres, peut-être apprendrions-nous d’en tirer de bommes leçons pour nous-mêmes.

Pour revenir à la Royal Air Maroc, le site d’information économique Bloomberg a indiqué, en citant des sources proches du dossier, que, pour développer sa flotte déjà beaucoup mieux fournie que celle de Tunisair, la compagnie aérienne marocaine souhaiterait acquérir une vingtaine de Boeing 787 Dreamliners pour sa flotte long-courrier et jusqu’à 50 Boeing 737 pour les vols court-courriers. Elle envisagerait également l’achat d’une vingtaine d’Airbus A220 pour ses vols régionaux.

Vus de Tunis, ces chiffres pourraient paraître délirants, d’autant plus que Tunisair est dans l’incapacité d’aligner une quinzaine d’appareils en état de fonctionner et éprouve parfois des difficultés à mobiliser les fonds nécessaires pour réparer les appareils cloués au sol ou acheter les pièces de rechanges nécessaires à leur réparation.

Les ambitions marocaines

Royal Air Maroc cherche à répondre à une forte demande et à développer son activité de fret afin de concrétiser l’ambition du royaume de devenir la principale plaque tournante du transport aérien en Afrique occidentale. Le pays se prépare également à co-organiser la Coupe du monde de football 2030 et vise à porter le nombre de touristes à 26 millions d’ici là. 

Inutile de comparer, chiffres à l’appui, les performances de deux pays maghrébins voisins en termes de transport aérien et d’entrées touristiques. La Tunisie qui, dans les années 1990, devançait largement le Maroc dans ces domaines, se trouve aujourd’hui largement devancée par le royaume chérifien. Pire encore : face aux déboires actuels de Tunisair, on ne voit même pas de perspectives de sortie de crise et encore moins de relance. Cherchez l’erreur !

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Un autre mandat de dépôt à l’encontre de Maher Chaabane

08. Juli 2025 um 10:10
Un autre mandat de dépôt à l’encontre de Maher Chaabane | Univers News

TUNIS-UNIVERSNEWS- (Justice) – Le premier juge d’instruction du bureau 32 du tribunal du tribunal de première instance de Tunis a décidé lundi d’émettre un mandat de dépôt à l’encontre l’homme d’affaires Maher Chaabane.

Le juge d’instruction a entendu Chaabane hier dans le cadre d’une affaire de corruption d’agent public avant de décider de délivrer un mandat de dépôt à son encontre en attendant la suite de l’enquête.

Il convient de noter que Chaabane est actuellement détenu dans le cadre d’autres affaires en cours devant le juge d’instruction et divers services judiciaires.

Le nombre d’étudiants en médecine augmentera de 30% cette année

08. Juli 2025 um 09:48
Le nombre d’étudiants en médecine augmentera de 30% cette année | Univers News

TUNIS-UNIVERSNEWS- (Santé) – « Le nombre d’étudiants affectés aux facultés de médecine augmentera de 30% », a annoncé, ce lundi, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belaïd.

Lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le ministre a précisé que cette mesure, prise en coordination avec le ministère de la Santé, vise à répondre aux besoins urgents du secteur de la santé en cadres médicaux notamment dans les régions intérieures.

« Cette décision intervient dans le cadre d’une réforme globale du système d’orientation universitaire », a-t-il dit.

Par ailleurs, Belaïd a reconnu une baisse du nombre de bacheliers dans la section mathématique soulignant que le ministère travaille actuellement avec le ministère de l’Éducation sur ce sujet afin de trouver des solutions pouvant encourager les élèves à s’orienter vers cette section scientifique.

Concernant la recherche scientifique, le ministre a souligné que les établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche regorgent de compétences, comme en témoignent les résultats obtenus en matière de publications scientifiques et la progression du classement des universités et des laboratoires tunisiens.

Il a, en outre, annoncé le lancement d’une stratégie nationale de recherche scientifique élaborée en concertation avec les différents intervenants et en coopération avec l’Institut national de la statistique afin de mener des enquêtes précises pour identifier les besoins réels dans les domaines de recherche.

Il a révélé l’intention du ministère de revoir la carte nationale de la recherche et d’orienter le soutien vers les projets des jeunes universités qui n’ont pas bénéficié d’un appui suffisant ces dernières années, à l’instar des universités de Gafsa et Jendouba, afin de leur permettre de s’intégrer pleinement dans leur environnement régional et de relever les défis liés à l’énergie, l’eau, l’environnement et la santé.

Le ministre s’est également engagé à améliorer la gouvernance des laboratoires de recherche ainsi que la gestion de leurs ressources humaines et financières, précisant que ces structures sont actuellement renforcées par des compétences parmi les titulaires de doctorats, notamment dans les universités de l’intérieur. L’Agence d’évaluation et d’accréditation assure, pour sa part, le suivi et l’évaluation des dossiers présentés.

Il a précisé que le taux d’investissement dans le programme de recherche scientifique dédié au ministère a atteint 46 %, malgré les contraintes budgétaires, ce qui reflète l’engagement du ministère à soutenir les infrastructures de recherche et à garantir la continuité des projets.

Sirocco et mer agitée l’après-midi

08. Juli 2025 um 09:30
Sirocco et mer agitée l’après-midi | Univers News

TUNIS-UNIVERSNEWS- (Météo) – Températures en baisse avec des maximales comprises entre 30 et 36 degrés dans les régions côtières et sur les hauteurs, entre 37 et 42 degrés dans le reste des régions et atteignant localement 44 degrés dans le sud avec vent de sirocco. Nuages passagers, devenant plus denses, l’après-midi, sur les régions ouest du nord et du centre avec apparition de cellules orageuses locales accompagnées de pluies éparses qui concerneront progressivement quelques régions de l’est du pays.

Vent de secteur nord sur le nord et le centre et de secteur est sur le sud, faible à modéré, puis relativement fort l’après-midi près des côtes et sur le sud avec phénomènes locaux de sable.

Mer agitée à très agitée dans le nord et le golfe de Gabès l’après-midi.

Trump annonce de nouveaux droits de douane sur 14 pays, dont la Tunisie

08. Juli 2025 um 08:37

Le président américain Donald Trump a annoncé lundi, sur les réseaux sociaux, que des droits de douane de 25 % seraient imposés sur les importations en provenance du Japon et de la République de Corée à partir du 1er août.

Dans les lettres adressées aux dirigeants de ces deux pays, Trump a précisé que ces nouveaux droits de douane seraient distincts des autres mesures sectorielles déjà en vigueur.

Il a ajouté que des lettres similaires avaient été envoyées aux dirigeants de 12 autres pays — à savoir la Malaisie, le Kazakhstan, l’Afrique du Sud, le Myanmar, le Laos, la Tunisie, l’Indonésie, le Bangladesh, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine, le Cambodge et la Thaïlande — pour les informer que des droits de douane allant de 25 % à 40 % leur seraient également appliqués à partir du mois prochain.

Dans le détail :

25 % pour la Malaisie, le Kazakhstan et la Tunisie,

30 % pour l’Afrique du Sud et la Bosnie-Herzégovine,

32 % pour l’Indonésie,

35 % pour le Bangladesh et la Serbie,

36 % pour le Cambodge et la Thaïlande,

40 % pour le Laos et le Myanmar.

Dans ces lettres, presque identiques dans leur contenu, le président américain a indiqué que les montants annoncés restaient « bien inférieurs à ce qui serait nécessaire pour compenser le déficit commercial que nous avons avec votre pays ».

Trump a averti que toute riposte tarifaire entraînerait une réponse équivalente de la part des États-Unis. Il a néanmoins précisé que ces droits de douane ne s’appliqueraient pas si les entreprises concernées choisissaient d’implanter leurs activités industrielles aux États-Unis. Il a également affirmé que les procédures d’approbation seraient alors facilitées, « rapidement, professionnellement et systématiquement, en quelques semaines ».

« Si vous êtes prêts à ouvrir vos marchés jusqu’ici fermés, à lever vos barrières tarifaires et non tarifaires, nous pourrons envisager une révision de ces mesures », a-t-il ajouté.

La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a précisé lundi après-midi que le président prévoyait de signer un décret prolongeant la suspension des « tarifs douaniers réciproques » du 9 juillet au 1er août.

« Ces nouveaux droits de douane entreront donc en vigueur au cours du mois d’août, à moins que des accords ne soient conclus d’ici là », a déclaré Mme Leavitt.

Par ailleurs, mercredi, Donald Trump a annoncé qu’un accord commercial avait été conclu avec le Vietnam, prévoyant l’instauration de droits de douane de 20 % sur les exportations vietnamiennes vers les États-Unis.

“La Tunisie ne renoncera pas à ses institutions publiques”, affirme Kaïs Saïed

Von: La Presse
08. Juli 2025 um 08:30

La situation générale du secteur du transport public a été au centre d’un entretien tenu lundi au Palais de Carthage entre le président de la République, Kaïs Saïed, et le ministre des Transports, Rachid Amri.

Selon un communiqué de la présidence de la République, le Chef de l’État a souligné la nécessité de reconstruire ce service public sur de nouvelles bases, affirmant que la Tunisie ne renoncera pas à ses institutions ni à ses infrastructures publiques.

Kaïs Saïed a estimé que les compétences tunisiennes dans les domaines du transport aérien et maritime sont capables de rebâtir ce secteur sur des fondements solides, rappelant que de nombreuses compagnies étrangères convoitent ces expertises nationales.

Par ailleurs, le président de la République a insisté sur l’urgence de rapatrier un certain nombre de bus depuis l’étranger afin d’atténuer les difficultés de déplacement des citoyens.

Le Président de la République s’entretient avec la cheffe du gouvernement et évoque les contestations dans certains secteurs : « Bal masqué, bal manqué »

Von: La Presse
08. Juli 2025 um 06:41
contre, le Chef de l’État a abordé plusieurs projets de lois et de décrets. Il a souligné à ce propos que la priorité absolue est de parvenir à la justice sociale, de stimuler l’investissement et de mettre un terme à la corruption. Il a insisté sur le fait que de nombreux services publics ne peuvent remplir pleinement leur rôle que sous une gestion dont les responsables ne rechignent pas à répondre aux attentes des citoyens. La révolution législative ne saurait atteindre ses objectifs sans une révolution administrative, laquelle conduira à son tour à une révolution culturelle dans les mentalités, fondée sur une relation de confiance pleine et solide entre l’administration et ses usagers.

Iran | Chahla Chafiq explique comment les Khomeynistes instrumentalisent la cause palestinienne

08. Juli 2025 um 07:18

Quelques jours après l’instauration du cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, le débat autour de cette guerre reste vif, notamment parmi les élites et les militants iraniens, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Ce débat survient dans un contexte de répression politique accrue en Iran, rendant toute prise de parole libre de plus en plus difficile. Quel écho cette guerre a-t-elle rencontré dans l’opinion publique iranienne ? Quel impact a-t-elle eu sur la société civile ? Et comment les politiques de la République islamique concernant la cause palestinienne sont-elles perçues par la population ? Autant de questions que nous avons abordées avec Chahla Chafiq (ou Shala Shafigh), écrivaine et sociologue irano-française installée à Paris, spécialiste des questions d’islamisme et de droits des femmes dans les sociétés musulmanes. (Ph. Mostafa Khalaji).

Entretien réalisé par Mostafa Khalaji

Kapitalis. Les Iraniens, qui ont enduré huit années de guerre contre l’Irak, se retrouvent aujourd’hui, moins de quarante ans plus tard, face à un nouveau conflit — cette fois entre leur propre gouvernement et Israël. Comment cette guerre est-elle perçue dans l’opinion publique ? Quelles ressemblances et quelles différences les Iraniens y voient-ils par rapport à la guerre Iran-Irak ?

Chahla Chafiq : Malgré la censure dominante et le risque d’être arrêté sous prétexte de trouble à l’opinion publique, les Iraniens, femmes et hommes, parviennent à s’exprimer à travers les messages qu’ils envoient à leurs contacts personnels ou aux médias à l’extérieur du pays ou encore, de manière anonyme, sur les réseaux sociaux. En les écoutant et en les lisant, on s’aperçoit clairement qu’au-delà de leurs divergences d’opinion sur cette guerre, ils considèrent, dans leur majorité, qu’elle résulte de l’ambition de la République islamique d’éradiquer Israël. Un constat logique, puisqu’Israël n’a aucune frontière commune avec l’Iran et que nul conflit n’opposait les deux pays avant l’instauration de la République islamique.

En revanche, depuis 1979, la population entend quotidiennement des slogans promettant l’éradication d’Israël et subit les conséquences néfastes de la mise en œuvre de cette menace, que ce soit avec la création du Hezbollah libanais par le régime iranien au début des années 1980 ou son soutien actif au Hamas.

Le régime iranien semble exploiter à la fois la cause palestinienne et le sentiment patriotique pour tenter de rallier les intellectuels et les élites iraniennes, en Iran comme à l’étranger. Comment cette instrumentalisation se manifeste-t-elle concrètement ?

Après l’avoir emporté dans la révolution de 1979, les Khomeynistes ont appliqué leur ligne idéologique islamiste à la cause palestinienne en la transformant en une guerre contre les juifs, ennemis de l’islam. C’est ainsi qu’ils ont remplacé la perspective de deux États par l’anéantissement d’Israël et ont profité de leur pouvoir étatique à cette fin. Ce faisant, la République islamique a engagé le pays sur une voie guerrière en s’inscrivant dans le fameux «axe de la résistance» avant de le conduire, en juin 2025, dans cette guerre avec Israël.

Lors de plusieurs mouvements de protestation ces dernières années, un slogan a marqué les esprits : «Ni Gaza, ni le Liban, je donne ma vie pour l’Iran». Que traduit-il du rapport entre la population et la politique étrangère du régime ? La position de la République islamique vis-à-vis de la Palestine a-t-elle contribué à désolidariser une partie de la société iranienne de cette cause ?

Ce slogan qui apparaît visiblement dans les manifestations en Iran dès les années 2010 traduit en effet le profond mécontentement de la population par rapport aux ambitions idéologiques du régime iranien au Moyen-Orient. Un fait qui s’est accompagné au fur et à mesure d’un clair désintérêt pour le conflit israélo-palestinien.

Plusieurs défenseurs des droits humains estiment que cette guerre a affaibli les luttes civiles en Iran et permis au régime de durcir encore plus la répression. Dans quel état se trouvent aujourd’hui les mouvements civils iraniens, notamment après la répression du soulèvement «Femme, Vie, Liberté» ? Et dans ce contexte de guerre, quel avenir peut-on leur envisager ?

Cette affirmation fait l’objet de débats parmi les défenseurs des droits humains. Certains y opposent qu’avant même cette guerre, dans la période post-soulèvement «Femme, Vie, Liberté» qui a connu une répression sanglante, le régime a continué à réprimer sévèrement la société civile, notamment par des exécutions.

En effet, une analyse du sort réservé aux diverses formes de protestations qui se sont fait entendre ces dernières décennies confirme que, pour la République islamique, loin d’être un levier ponctuel, la terreur (au sens large de répression) s’inscrit dans un projet idéologico-politique visant à transformer le peuple iranien en une oumma guidée par le leader suprême religieux sur le chemin de la charia.

Toute opposition étant considérée comme un acte de guerre contre l’instance divine et toute insoumission comme un péché, la répression se justifie comme nécessaire au formatage individuel et collectif (j’ai analysé ce mécanisme dans mon essai ‘‘La Prison politique en Iran, logiques et ressorts de la terreur islamiste’’).      

Ce conflit aurait-il pu ouvrir la voie à un changement de régime en Iran ? Ou, au contraire, a-t-il renforcé l’appareil du pouvoir en place ?

Si l’on regarde cette guerre à l’aune des discours du leader suprême Ali Khamenei qui répétait qu’il n’y aurait ni guerre ni négociation, on ne peut que constater l’échec cuisant du pouvoir islamiste.

Dans le même temps, en jetant la lumière sur la vaste infiltration de la République islamique par Israël et sur l’incapacité du régime iranien en matière de défense du pays, cette guerre a fait apparaître l’ampleur de la corruption et de l’incompétence des dirigeants.

Il est donc clair que la République islamique sort affaiblie de cet épisode. Ce qui ne l’empêche pas de continuer à mettre le pays en péril en cessant sa collaboration avec l’AIEA.

Les difficultés économiques s’aggravent également, accroissant mécaniquement les mécontentements.

Cependant, dans la mesure où le régime montre ses dents au peuple au moyen des arrestations et des exécutions, tout en généralisant une surveillance armée dans l’espace public, les marges d’action contestataire semblent étroites.

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Gestern — 07. Juli 2025Haupt-Feeds

Facultés de médecine : le nombre d’étudiants augmenté de 30 % pour combler le déficit médical

Von: La Presse
07. Juli 2025 um 21:19

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belhaj, a annoncé une hausse de 30 % du nombre d’étudiants admis dans les facultés de médecine, en coordination avec le ministère de la Santé. Cette mesure vise à répondre aux besoins urgents du système de santé national et à renforcer la sécurité sanitaire dans toutes les régions, en particulier les zones de l’intérieur confrontées à une pénurie de cadres médicaux.

Lors d’une séance plénière de dialogue à l’Assemblée des représentants du peuple, le ministre a précisé que cette orientation s’inscrit dans une stratégie globale de réforme du système d’orientation universitaire.

Il a reconnu une baisse du nombre de bacheliers ayant réussi dans la section mathématiques et indiqué que ce constat est en cours de traitement, en concertation avec le ministère de l’Éducation, à travers des mesures incitatives visant à renforcer l’attractivité des filières scientifiques et techniques.

Concernant la recherche scientifique, le ministre a souligné que les établissements tunisiens regorgent de compétences et que les résultats en matière de publications scientifiques, ainsi que le classement progressif des universités et laboratoires, témoignent de la qualité du travail académique.

Il a annoncé le lancement de l’élaboration d’une stratégie nationale pour la recherche scientifique, fondée sur une approche participative impliquant les acteurs publics et le tissu économique, en partenariat avec l’Institut national de la statistique, afin de mieux cerner les besoins réels dans les différents domaines de recherche.

Le ministère prévoit également de réviser la carte nationale de la recherche et de soutenir davantage les projets portés par les universités les plus récentes, comme celles de Gafsa et Jendouba, afin de les aider à s’intégrer pleinement à leur environnement régional et à faire face aux défis liés à l’énergie, à l’eau, à la santé et à l’environnement.

Belhaj a affirmé sa volonté d’améliorer la gouvernance des laboratoires de recherche, en renforçant leur gestion humaine et financière. Des compétences issues des docteurs sont actuellement mobilisées, notamment dans les régions de l’intérieur. L’Agence d’évaluation et d’accréditation assure quant à elle le suivi et l’examen des dossiers.

Il a précisé que le taux d’exécution budgétaire du programme de recherche scientifique a atteint 46 % malgré les contraintes financières, illustrant l’engagement du ministère en faveur du développement des infrastructures et de la continuité des projets.

Sur le plan des services universitaires, le ministre a mis l’accent sur l’amélioration des conditions de vie estudiantines et la promotion des activités culturelles et d’entrepreneuriat. Il a annoncé la finalisation du projet de décret organisant la vie universitaire, qui précise les droits et devoirs des étudiants, ainsi que la révision du texte relatif aux bourses universitaires, avec un relèvement du plafond des revenus parentaux, permettant à de nouvelles catégories d’étudiants d’en bénéficier.

Le décret régissant le logement universitaire a également été modifié pour allonger la durée de résidence : deux ans pour les étudiants (au lieu d’un), trois ans pour les étudiantes (au lieu de deux). Le cahier des charges des foyers universitaires sera actualisé pour favoriser l’investissement privé dans ce domaine. Un projet de décret a également été élaboré pour organiser les liens entre établissements universitaires et vie culturelle.

Concernant la capacité d’accueil, Belhaj a assuré que 24 % des étudiants inscrits bénéficieront d’un logement, y compris les bénéficiaires de logements exceptionnels. Une attention particulière est portée aux étudiants en situation de handicap ou pris en charge par l’État, avec une circulaire spécifique facilitant leur intégration.

En matière de restauration, les restaurants universitaires ont servi 14 millions de repas au cours de l’année universitaire écoulée, soit une moyenne de 78 000 repas par jour. Les services de restauration sont en cours de digitalisation afin de réduire le gaspillage et optimiser les dépenses publiques.

Dans le cadre du soutien psychologique, une plateforme numérique de téléconsultation avec des psychologues a été lancée, avec 2 000 étudiants bénéficiaires. Le ministère œuvre également à renforcer les activités sportives et culturelles et à améliorer l’accueil des étudiants étrangers, via la création d’une agence spécialisée dès leur arrivée en Tunisie.

Le ministre a également annoncé le lancement d’un projet national de suivi du parcours universitaire dès le premier jour de la vie estudiantine, via une plateforme cloud déployée par le Centre de calcul El Khawarizmi, financée à hauteur de 20 millions de dinars.

Dans le cadre d’un partenariat avec la Chine, la Tunisie a obtenu un centre de calcul haute performance, le deuxième en Afrique par sa puissance, mis à disposition des chercheurs tunisiens pour effectuer des simulations scientifiques avancées sans recourir à des structures étrangères.

Le ministère finalise également le cadre juridique encadrant les établissements à vocation économique et technologique dans l’enseignement supérieur, tout en œuvrant à intégrer toutes les institutions dans les systèmes d’accréditation nationaux et internationaux, gage de qualité.

S’agissant des recrutements et des promotions, le ministre a indiqué que 165 commissions ont été mobilisées pour organiser les concours, impliquant plus de 800 enseignants-chercheurs, dont certains élus et d’autres nommés. Il a conclu en précisant que seuls 40 recours ont été enregistrés, tous examinés individuellement, dans un souci de transparence et de mérite.

Céréales : plus de 518 000 quintaux de semences sélectionnées collectés en Tunisie

Von: La Presse
07. Juli 2025 um 21:14

L’Office des céréales a annoncé la collecte de 518 000 quintaux de semences sélectionnées jusqu’au 6 juillet 2025, soit 5,3 % du total des céréales récoltées à ce jour. Ce chiffre dépasse les volumes enregistrés au cours des cinq dernières années, traduisant une amélioration notable de la qualité des semences produites localement.

Cette performance s’inscrit dans le cadre du projet national « SEDIAST » (Système innovant de semences et mécanismes d’expansion dans les systèmes de production pluviale du blé), qui vise à produire 550 000 quintaux de semences de qualité sur une période de dix ans. Ce projet, présenté par le ministre de l’Agriculture Ezzedine Bencheikh le 24 janvier 2025, ambitionne de renforcer la sécurité alimentaire et la résilience du secteur agricole face aux changements climatiques.

Selon les données officielles, la quantité totale de céréales collectées a atteint 9,7 millions de quintaux, avec un rythme de collecte quotidien estimé à 229 000 quintaux. Le blé dur domine la campagne avec près de 6 millions de quintaux, suivi de 2,7 millions de quintaux d’orge et de 455 000 quintaux de blé tendre. Les céréales destinées à la consommation représentent environ 9,2 millions de quintaux, soit 94,7 % des volumes globaux collectés.

Sur le plan régional, le gouvernorat de Béja se positionne en tête avec 2,2 millions de quintaux collectés, représentant 23,3 % du total national. Il est suivi par Bizerte avec 1,375 million de quintaux (14,1 %), Siliana avec près de 13 %, et Jendouba qui atteint 11,6 %.

Cette dynamique confirme l’importance des régions du nord-ouest dans la filière céréalière nationale, tout en soulignant l’urgence d’investir davantage dans la collecte, le stockage et la valorisation des semences locales.

Le ministre des AE reçoit l’Ambassadeur libanais à l’occasion de la fin de sa mission en Tunisie

Von: La Presse
07. Juli 2025 um 21:04

 

Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger Mohamed Ali Nafti a reçu, lundi, à Tunis, l’ambassadeur du Liban Tony Frangié à l’occasion de la fin de sa mission en Tunisie.

Nafti a salué les efforts déployés par le diplomate libanais et sa contribution à la consolidation des liens de fraternité entre les deux peuples frères et au renforcement des relations de coopération bilatérale.

Il a, également, mis en avant les efforts entrepris par les diplomaties tunisienne et libanaise pour l’évacuation des familles tunisiennes lors de l’attaque qui a ciblé le Liban.

Le ministre a réaffirmé, dans ce contexte, la position indéfectible de la Tunisie  aux côtés du peuple libanais et son soutien à la souveraineté de ce pays frère et de son intégrité territoriale.

L’ambassadeur du Liban a, pour sa part, exprimé sa gratitude pour le soutien historique de la Tunisie au peuple libanais, saluant les dispositions bienveillantes et la bonne coordination perçues durant son mandat en Tunisie avec les différents services du ministère des Affaires étrangères.

Il a par ailleurs évoqué les perspectives de coopération entre les deux pays frères.

Point de vue : Des termes à bannir…

07. Juli 2025 um 21:00

 La Presse Souvent, ce football moderne et ultra-rentable n’a rien à voir avec l’aspect humain et avec toute considération humaine. Autrement dit, ce football de nos jours est impitoyable, si sévère où seuls la performance sans arrêt et l’intérêt financier comptent.

 Au-delà de l’effort, des contraintes humaines que n’importe quel joueur ne peut ignorer. D’ailleurs, on remarque, depuis des années, sur le mercato des termes qui passent tellement inaperçus à tel point qu’ils deviennent usuels et, le plus grave, conventionnels. Il y a surtout deux termes qu’on trouve si déplacés et inappropriés. Ceux de « vendre » ou « acheter » un joueur sur le meracto. On entend, presque tous les jours dans tous les médias, des personnes qui répètent ces deux termes à tort et à travers, bien sûr de bonne foi. 

Même à l’international et dans des pays qui font attention à ce genre de questions sensibles, les termes cession et achat de joueurs sont assez récurrents, mais avec une nuance si pertinente. Les clubs, une fois le recrutement opéré, communiquent officiellement avec des termes différents et respectant la dignité des joueurs. En Italie par exemple, un club dit avoir acquis « le droit à prestation sportive d’un joueur » pour exprimer avec précision l’opération du recrutement.

Les joueurs sont des êtres humains, et ne sont pas des objets qui s’achètent et se vendent. Ces termes sont péjoratifs et renvoient au Moyen âge où l’esclavage était généralisé. Maintenant, c’est difficile quand même de remplacer ces deux termes, courts et simples, mais à la signification blessante, surtout pour le grand public.

 Avec ces sommes astronomiques versées pour le transfert des joueurs, avec la valeur marchande qu’ils représentent pour leurs clubs ( comptablement parlant, les joueurs professionnels d’un club figurent au bilan dans la rubrique des actifs immobilisés) et la  mobilité qui se voit avec des joueurs qui changent de club chaque fois que c’est possible, cette question éthique des termes utilisés passe largement en second lieu. 

Les voix des sociologues et des défenseurs des droits de l’homme, qui s’élèvent pour bannir l’usage des termes acheter et vendre un joueur, ne pèsent pas lourd devant le poids économique et la popularité du football d’aujourd’hui. C’est devenu même un langage usuel et adopté de fait. 

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