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Tunisie │La Conect, un leadership au service de l’innovation

28. Mai 2025 um 11:57

Fondée en 2011, la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect) s’est imposée comme un acteur de premier plan au service de l’entreprise, de la société et du pays, avec un leadership tissé de pragmatisme et d’ambition.  (Ph. Le président de la Conect, Aslan Berjeb, à gauche, à l’atelier régional organisé par le Pnud, sous le thème : «Exploiter la puissance des données pour renforcer le lien entre lutte contre la corruption et développement durable», 26-28 mai 2025, Amman, Jordanie).

Lotfi Sahli *

En tant que centrale patronale, la Conect a opté pour un syndicalisme de solutions. Son approche ? Un mélange d’ancrage territorial et de vision globale, un dialogue constant entre secteurs publics et privés, et une capacité à anticiper les ruptures technologiques. Elle ne se contente pas de défendre : elle projette, inspire, et transforme l’essai en réalisations concrètes. Son empreinte ? Celle d’un laboratoire d’idées doublé d’un artisan infatigable de la compétitivité tunisienne.

Au service des entreprises

Au cœur des turbulences économiques, la Conect se dresse en vigie et en porte-voix des entreprises tunisiennes et étrangères. Elle les défend auprès des institutions, maniant avec perspicacité les dossiers sensibles – fiscalité, accès au financement, modernisation de l’industrie – pour un climat des affaires plus propice à l’éclosion des potentiels.

Sous l’égide de la Conect, quarante entreprises et startups tunisiennes ont foulé pour la première fois le sol du CES de Las Vegas. Ce baptême technologique a révélé au monde la créativité tunisienne, tout en tissant des liens précieux avec une diaspora entreprenante et des investisseurs avides de nouveaux horizons.

Vecteur de développement régional

De Gabès à Jendouba, la Conect a insufflé une dynamique inédite au service des régions, orchestrant des concertations public-privé pour ancrer la décentralisation dans le réel. Autour de thèmes structurants – économie circulaire, chaînes de valeur régénérées –, ces dialogues ont enfanté des politiques épousant les reliefs singuliers de chaque territoire.

La centrale patronale a transformé ses tribunes en agoras vibrantes : forums économiques, assemblées sectorielles (où l’agroalimentaire croise le papier-carton), ou encore dialogues diplomatiques avec des ambassades étrangères. Autant d’occasions de féconder les esprits par l’échange de bonnes pratiques et la confrontation des idées.

Cap sur le développement durable

La Conect guide les entreprises tunisiennes vers les rives de l’Industrie 4.0, tout en préparant déjà l’avènement de la 5.0. Son credo ? Une modernisation qui ne sacrifie pas l’humain sur l’autel de la technologie, mais intègre les chaînes de valeur mondiales et cultive l’intelligence collective au sein de clusters compétitifs.

Face à l’urgence climatique, la Conect cherche à transformer les contraintes environnementales en leviers de compétitivité. Elle accompagne les entreprises dans l’adoption de normes durables, prouvant que responsabilité et performance ne sont point antagonistes.

* Membre du bureau régional Conect Bizerte.

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Le réchauffement climatique accentue la détresse des pays les plus pauvres

28. Mai 2025 um 11:35

Le dérèglement climatique et ses conséquences touchent davantage les pays les plus pauvres qui, pourtant, ne sont pas responsables des activités polluantes à l’origine de ce phénomène. Pire, les sécheresses et les autres catastrophes climatiques leur causent des dommages, mettent en péril leur sécurité alimentaire, rendent ces pays invivables d’où l’explosion des flux migratoires mais les pays les plus riches et les plus responsables de la crise climatique font preuve de cupidité en allant jusqu’à suspendre ou à réduire drastiquement les budgets qu’ils destinaient à l’aide internationale, comme l’a récemment décidé le président des Etats-Unis, Donald Trump.  (Ph. Inondations à Mogadishu, Somalie).

Imed Bahri

Selon le journal britannique The Independent, les conditions météorologiques extrêmes alimentées par la crise climatique ont coûté aux pays les plus pauvres du monde 156 milliards de dollars au cours des deux dernières décennies. 

Les sécheresses graves, les inondations, les ouragans et les autres catastrophes ont touché 364 millions de personnes et causé la mort de plus de 42 000 personnes depuis 2000, 17 000 de ces décès peuvent être directement attribués au changement climatique. Les pays les plus touchés sont la Somalie, Haïti et l’Ouganda.

Des pénuries alimentaires croissantes

Des chercheurs de l’Overseas Development Institute, une organisation de recherche internationale dont le siège est à Londres, ont constaté que la crise climatique a contribué à des pertes de récoltes de plusieurs milliards de dollars au point que les agriculteurs de Somalie et d’Éthiopie étaient contraints d’abandonner leurs moyens de subsistance. Ces pays sont confrontés à des pénuries alimentaires croissantes.

«Si la Grande-Bretagne subissait des dizaines de milliards de dollars de dommages en raison des actions d’autres pays, notre gouvernement et notre peuple seraient en droit d’élever la voix et de se plaindre de l’injustice qu’ils ont subie», a déclaré Mike Childs, responsable des politiques chez Friends of the Earth. 

La suspension de l’aide internationale par le président américain Donald Trump et l’intention de la Grande-Bretagne de réduire le financement l’aide internationale de plusieurs milliards de livres auront un impact dévastateur sur les pays les plus touchés par le réchauffement climatique. Ces mesures entraîneraient la perte du soutien à l’alimentation et à la prévention des catastrophes.

Carla Denyer, co-dirigeante du Parti vert britannique, a critiqué la réticence des pays riches à fournir de l’aide aux pays touchés par le dérèglement climatique. Elle a déclaré que c’était une grave injustice que les pays qui ont le moins contribué à la crise climatique paient le prix le plus élevé.

Elle a ajouté que la Grande-Bretagne doit jouer un rôle central pour corriger cette injustice car ce sont les pays les plus pauvres du monde comme la Somalie, l’Éthiopie et les petits États insulaires qui en paient le prix.

Le Sahel et la Corne de l’Afrique très touchés

L’étude, menée par l’Overseas Development Institute, a porté sur 53 pays à faible revenu et 36 petits États insulaires en développement des Caraïbes, du Pacifique et de l’Atlantique, ainsi que sur 17 pays du Sahel et de la Corne de l’Afrique.

L’étude a révélé que ces pays ont subi des pertes et des dommages d’une valeur de 395 milliards de dollars depuis 2000 dont 156 milliards de dollars peuvent être attribués à la crise climatique.

Il convient de noter que le sommet des Nations Unies sur le climat, connu sous le nom de COP 28, qui s’est tenu à Dubaï fin 2023, a convenu de créer un Fonds pour les pertes et dommages qui fournira un soutien financier pour une partie des ravages causés par le changement climatique.

Cependant, les pays les plus riches et les plus polluants ont promis un total de 768 millions de dollars au fonds, ce qui, selon The Independent, ne couvre qu’une fraction des pertes financières que les pays vulnérables ont subies et continueront de subir. Cette année, il a été convenu que le fonds verserait 250 millions de dollars de ce montant d’ici la fin de 2026.

Les cyclones tropicaux et les inondations ont longtemps causé le plus de dégâts dans les petits États insulaires en développement comme les Bahamas qui ont perdu au moins 4 milliards de dollars à cause des catastrophes liées au climat.

Les scientifiques pensent que les cyclones tropicaux sont devenus plus violents et plus intenses en raison de la crise climatique causée par la hausse des températures de la mer et les vents violents qui aggravent les pertes.

Dans le même temps, la montée du niveau de la mer causée par la fonte des calottes glaciaires contribue à l’augmentation des inondations sur les îles de basse altitude.

De graves sécheresses et des inondations meurtrières ont frappé le Sahel et la Corne de l’Afrique affectant gravement de nombreuses communautés qui dépendent de l’agriculture.

Le rapport de l’Overseas Development Institute a montré que le changement climatique a contribué à au moins 11,5 milliards de dollars de pertes de bétail et de récoltes dans ces pays causant des dommages durables aux moyens de subsistance et aux approvisionnements alimentaires dans les zones agricoles qui souffrent déjà de taux de pauvreté élevés.

Le Nigeria, le Kenya, l’Ouganda et l’Éthiopie ont subi des pertes de plusieurs dizaines de milliards de dollars mais la Somalie a été la plus durement touchée.

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Dora Bouchoucha invitée au Durban FilmMart en Afrique du Sud  

28. Mai 2025 um 11:03

Le Durban FilmMart Institute annonce les principaux intervenants de la 16e édition du Durban FilmMart, qui se tiendra du 18 au 21 juillet 2025 à Durban, sous le thème «Des ponts, pas des frontières : des histoires qui unissent».

Cette année, la série «In Conversation» donnera la parole à la Tunisienne Dora Bouchoucha (Tunisie), productrice pionnière et fondatrice de Nomadis Images, connue pour des films primés tels que ‘‘Hedi’’ et ‘‘Behind the Mountains’’.

Autre intervenant, Roger Ross Williams (États-Unis), réalisateur et producteur oscarisé de ‘‘Music by Prudence’’, ‘‘The Apollo’’, ‘‘Stamped from the Beginning’’ et ‘‘Cassandro’’.

Ainsi que Ramadan Suleman (Afrique du Sud), réalisateur reconnu de ‘‘Zulu Love Letter’’, ‘‘By All Means Necessary’’ et coproducteur de ‘‘Spinners’’.

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Karima Kim, traductrice de la Muqaddima en coréen, distinguée à Tunis

28. Mai 2025 um 09:51

«Beaucoup plus qu’un livre d’histoire, la Muqaddima est un projet intellectuel pour une compréhension globale de l’urbanisme, des dynamiques du pouvoir et des transformations sociétales», a déclaré Karima Kim, la Sud-coréenne traductrice en langue coréenne de l’ouvrage d’Ibn Khaldoun.

Karima Kim s’exprimait lors de sa distinction par le prix Ibn Khaldoun pour la promotion et la recherche dans les sciences humaines 2025, qui lui a été remis lors d’une cérémonie organisée mardi 27 mai 2025, au Centre des arts, de la culture et des lettres, à Ksar Saïd, à l’ouest de Tunis.

Ce prix est décerné par la Chaire Isesco «Ibn Khaldoun pour la culture et le patrimoine» de Ksar Saïd en partenariat avec l’association Med21.

Composé des historiens Abdelhamid Larguèche (président), Latifa Lakhdar et Faouzi Mahfoudh, le comité d’évaluation du prix Ibn Khaldoun pour la promotion et la recherche dans les sciences humaines 2025, a attribué deux autres prix au Franco-marocain Mehdi Ghouirate («Méditerranée») et au Tunisien Moncef M’halla («Pays d(accueil»).

Deux prix honorifiques ont été également décernés, à titre posthume, aux professeurs tunisiens Ahmed Abdessalem et Aboul-Kacem Mohamed Kerrou en présence des membres de leurs familles respectives.

Dans son intervention intitulée «La Muqaddima un pont entre les langues et les civilisations», la traductrice coréenne a estimé que «la pensée d’Ibn Khaldoun dépasse son cadre spacio-temporel. Elle propose des outils d’analyse qui demeurent utiles à notre époque».

«En Corée, Ibn Khaldoun est aujourd’hui considéré comme un penseur contemporain porteur d’une vision critique et d’un esprit ouvert sur l’autre», a enchaîné Karima Kim, ajoutant que la Tunisie, pays d’Ibn Khaldoun, est «un lieu de mémoire mais aussi de pensée vivante et d’innovation».

La Professeure coréenne est revenue sur les conditions ayant entouré la traduction de son ouvrage en coréen, entamée en 2005. Elle dit avoir été poussée par un sentiment de devoir envers le lecteur coréen en vue de transmettre cette vision si profonde chez Ibn Khaldoun auprès de ses compatriotes et dans leur langue.

Cette traduction inédite est le fruit d’un voyage intellectuel et culturel de plusieurs années qu’elle souhaite partager, tout en affirmant une expérience au-delà du cadre académique, qui converge vers un processus assez personnel et profond.

Professeure de littérature arabe à l’Université de Hong-Kong des études étrangères à Séoul, Karima Kim est spécialiste en maqâma et littérature arabe contemporaine de la diaspora.

La version coréenne de la «Muqaddima» a eu un large écho dans les milieux académiques et culturels en Corée du Sud. Sa parution a été largement médiatisée ce qui a créé un intérêt pour la civilisation islamique et la pensée arabe.

En 2020, cet ouvrage était parmi les œuvres lauréates du prestigieux Prix Sheikh Hamad pour la traduction et la compréhension international au Qatar.

D’après Tap.

Lire aussi:

‘Abd al-Rahmân Ibn Khaldûn et les révolutions arabes, de Juan Goytisolo

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Saïed à Ramaphosa : «L’Afrique aux Africains et la Palestine aux Palestiniens»

28. Mai 2025 um 09:24

L’Afrique est un continent qui appartient aux seuls Africains, a déclaré le président de la République Kaïs Saïed dans son entretien téléphonique avec son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, mardi soir, 27 mai 2025. «Tout comme la Palestine est aux Palestiniens», a-t-il ajouté  

Selon un communiqué, le chef de l’Etat a réitéré cette ferme position de principe, rappelant les souffrances des peuples africains subies au fil des siècles et dénonçant l’attitude de certains qui croient encore que les Africains sont des êtres qui doivent être traités de manière dégradante et qui peuvent faire l’objet de trafic illicite d’organes.

Le président de la République a également rappelé le rêve qui hantait les pères fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine en 1963, citant feu Habib Bourguiba, Kwame Nkrumah, Modibo Keita, Nelson Mandela et Thomas Sankara, évoquant les succès des mouvements de libération nationale en Afrique contre l’esclavage et le colonialisme.

Lors de cet entretien téléphonique, le chef de l’Etat a aussi réaffirmé le droit naturel de chaque citoyen africain à mener une vie digne et décente dans sa patrie, là où il est naît, rappelant que le continent africain regorge de ressources et de richesses mais dont l’exploitation échappe aux populations locales en raison des ingérences étrangères, les conflits récurrents, et les famines.

«Il est grand temps pour nous les Africains d’œuvrer ensemble à bâtir une nouvelle Afrique malgré l’ampleur des défis et les mutations sans précédent que connaît le monde d’aujourd’hui», a plaidé le président Saïed.

Le président de la République a saisi l’occasion pour rappeler que la société humaine d’aujourd’hui est beaucoup plus avant-gardiste que la communauté internationale classique, soulignant que l’humanité tout entière a amorcé une nouvelle phase de reconstruction fondée sur le vivre ensemble et les nouvelles valeurs partagées.

Une telle situation a fait que la légitimité internationale est en retrait par rapport à la légitimité humaine, a souligné le chef de l’Etat, en saluant la position de l’Afrique du Sud sur la guerre à Gaza.

«Tout comme l’Afrique appartient aux Africains, la Palestine, toute la Palestine, appartient au peuple palestinien, qui possède la terre et le droit. Un droit qui ne peut nullement être prescrit avec temps», a estimé le président Saïed.

A l’issue de cet appel, le président de la République a adressé une invitation à son homologue sud-africain à visiter la Tunisie.

Difficile de ne pas voir dans le contenu de cet échange téléphonique entre les deux chefs d’Etat une réponse limpide au président américain Donald Trump qui, lors d’une récente rencontre avec M. Ramaphosa à la Maison blanche, a accusé le pouvoir en Afrique du Sud d’avoir perpétré un génocide contre les blancs afrikaners, tout en montrant aux cameras des fake news et à des images manipulées.

I.B. (avec Tap).   

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Tunisie │ La croissance de 1,6% au 1er trimestre 2025 jugée «insuffisante»

28. Mai 2025 um 08:50

Le taux de croissance de la Tunisie de 1,6% au premier trimestre 2025 est «positif», mais insuffisant pour atteindre l’objectif du gouvernement pour l’ensemble de l’année 2025, fixé à 3,2%.

C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, s’adressant aux parlementaires en séance plénière de l’Assemblée des représentants du peuple, le 26 mai 2025.

L’analyse de la croissance au premier trimestre 2025 révèle qu’elle repose essentiellement sur la demande intérieure, qui a montré des résultats positifs, ainsi que sur l’épargne, a expliqué Abdelhafidh.

La confiance joue un rôle essentiel dans les transactions économiques, a ajouté le ministre.

La croissance de la demande intérieure au premier trimestre de cette année a été relativement rassurante, a-t-il déclaré.

Les données publiées par l’Institut national de la statistique (INS) sont traitées par des experts et des spécialistes du secteur, a-t-il précisé.

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Tunisie │ Les exportations d’agrumes augmentent de 46 %

28. Mai 2025 um 08:34

Les exportations tunisiennes d’agrumes ont enregistré une hausse significative de 46% entre le 17 octobre 2024 et le 8 mai 2025, atteignant un total de 12 455 tonnes contre 8 507 tonnes à la même période de l’année précédente. La Libye et la France sont les pays qui importent le plus d’agrumes tunisiens

Selon les données publiées par l’Observatoire national tunisien de l’agriculture (Onagri), cette augmentation est principalement imputable à la variété «Maltaise» (photo), qui représente 85% des exportations tunisiennes, avec 10 587 tonnes.

La «Maltaise», connue pour sa pulpe sucrée et juteuse, est particulièrement appréciée sur les marchés européens, notamment en France.

En deuxième position, on trouve la variété Navel, puis le citron.

La valeur des exportations a atteint 28,2 millions de dinars tunisiens (environ 8,5 millions d’euros), avec un prix moyen de 2,26 dinars par kilogramme (environ 0,68 euro/kg). Cela représente une augmentation par rapport à la saison précédente, où le prix moyen était de 1,96 dinars/kg (environ 0,59 euro/kg).

Le principal marché de destination est la Libye (52,6%), suivie de la France (45,8%) et des pays du Golfe (1,4%).

La croissance des exportations reflète les efforts du secteur agricole tunisien pour améliorer la qualité et la compétitivité de ses produits d’agrumes sur les marchés internationaux alors même que le secteur continue de faire face aux défis liés au changement climatique et à la concurrence d’autres pays producteurs.

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Mario Meo retrace la mémoire de la communauté italienne de Tunisie

28. Mai 2025 um 08:24

Avec le livre C’era una volta la mia Tunisi” (Il était une fois dans mon Tunis) (BookSpring Edizioni), Mario Meo offre un témoignage intime de la vie de la communauté italienne en Tunisie au XXe siècle, mariant souvenirs personnels et réflexions historiques sur un phénomène migratoire peu connu mais significatif.

Né à Tunis dans une famille d’émigrés italiens, Meo retrace dans ce livre sa jeunesse dans la capitale tunisienne, décrivant son quotidien dans un contexte multiculturel et multireligieux.

Le livre raconte les expériences des différentes communautés présentes dans le pays du Maghreb, mettant en évidence les interactions entre différentes cultures, histoires et religions.

«Mon travail ne prétend pas être une étude scientifique sur l’émigration italienne en Tunisie, a déclaré l’auteur à l’agence Ansa, mais j’ai voulu apporter une contribution basée sur mon expérience personnelle directement vécue pendant ma jeunesse à Tunis, pour sensibiliser à un phénomène peu connu qui constitue une part significative du grand exode migratoire des Italiens au XVIIIe siècle à travers le monde.»

Au cours des XIXe et XXe siècles, la Tunisie accueille une importante communauté italienne, composée principalement de Siciliens et de Sardes.

Selon les données historiques, en 1926, les Italiens représentaient la plus grande communauté européenne du pays, avec près de 90 000 résidents. Cette présence a laissé une empreinte significative sur la société tunisienne, contribuant au développement de l’agriculture, de l’industrie et des infrastructures.

Meo souligne également l’importance des personnalités nées ou élevées en Tunisie, qui ont acquis une renommée internationale dans divers domaines : «L’émigration italienne vers le Maghreb et plus particulièrement vers la Tunisie a été riche en faits historiques et en personnages devenus célèbres, certains même au niveau international, comme Maurizio Valenzi, Nadia Gallico Spano, Antonio Corpora, Luca Ronconi, Romano Ledda, Claudia Cardinale, Paolo Comba, Nicola Pietrangeli et bien d’autres.»

Le livre de Meo représente une contribution précieuse à la mémoire collective, offrant un regard personnel sur un chapitre souvent négligé de l’histoire italo-tunisienne. Au fil de ses pages, le lecteur est invité à redécouvrir les racines communes et les liens culturels qui unissent l’Italie et la Tunisie.

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Tunis accueille le Forum de l’Economie sociale et solidaire

28. Mai 2025 um 08:01

Le Forum sur l’Economie sociale et solidaire (ESS) et l’Innovation sociale se tient du 26 au 28 mai 2025 à la Cité de la Culture à Tunis, sous le thème «Le rôle de l’ESS dans la promotion de la justice sociale». Le but est de contribuer au renforcement de l’écosystème ESS en Tunisie et à la promotion de son rôle de levier pour une transition juste et inclusive.

Le forum réunit des responsables gouvernementaux, des acteurs économiques, des organisations internationales et de jeunes entrepreneurs pour explorer les solutions concrètes qu’offre l’ESS en réponse aux défis sociaux, économiques et environnementaux actuels.

Co-organisé par le ministère de l’Economie et de la Planification, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et la Délégation de l’Union Européenne à Tunis, l’événement vise à renforcer l’écosystème ESS en Tunisie et à promouvoir son rôle de levier pour une transition juste et inclusive.

Les discussions portent sur des questions clés telles que l’autonomisation des jeunes, l’innovation sociale et les mécanismes de financement durables, avec un accent particulier sur les résultats du projet Jeun’ess.

Lancée il y a cinq ans, l’initiative a permis de créer plus de 3 600 emplois, avec une participation féminine de 56% et une inclusion des personnes handicapées de 6,5%, notamment dans les régions prioritaires comme Sidi Bouzid, Kasserine et Kairouan.

Le programme comprend des panels de haut niveau, des sessions techniques, des ateliers thématiques et un village ESS mettant en valeur les innovations et l’expertise locales.

Le forum vise également à jeter les bases d’une stratégie nationale pour l’ESS 2035, alignée sur les agendas mondiaux tels que les Objectifs de développement durable (ODD) 2030 et l’Accord de Paris sur le climat.

Bien qu’un cadre juridique pour soutenir l’ESS soit en place depuis l’adoption de la loi n° 2020-30, sa mise en œuvre complète en Tunisie reste un travail en cours.

Ce forum est considéré comme une opportunité clé pour mobiliser et aligner les efforts des institutions publiques, de la société civile et des acteurs économiques afin de libérer le potentiel du secteur.

L’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, qui est intervenu au forum a rappelé «la présence historique de la coopération italienne en faveur de l’inclusion des jeunes et des plus vulnérables et pour le développement durable en Tunisie», indiquel’ambassade d’Italie sur ses réseaux sociaux.

L’Italie, à travers son action de coopération, est depuis longtemps un partenaire fondamental de la Tunisie dans la mise en œuvre de politiques et de projets visant à renforcer le tissu social et économique du pays. «Notre collaboration repose sur une vision commune de progrès et d’inclusion», a déclaré l’ambassadeur, ajoutant que «l’économie sociale et solidaire est un pilier essentiel pour atteindre ces objectifs.»

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Réouverture du consulat de Tunisie à Benghazi, après 10 ans de fermeture

28. Mai 2025 um 07:41

Le ministère tunisien des Affaires étrangères a annoncé dans un communiqué la réouverture du consulat de Tunisie à Benghazi, dans l’est de la Libye. Il était fermé depuis plus de dix ans, en raison de la situation sécuritaire difficile dans le pays voisin.

Cette représentation diplomatique fournira des services aux Tunisiens résidant dans les villes de Benghazi, Jabal Al-Akhdar, Derna, Tobrouk, Amsaid, Jalu, Al-Bayda, Al-Marj, Al-Aqoura, Qaminis, Ajdabiya, Brega et Kufra.

Cette réouverture du consulat intervient plus d’une décennie après sa fermeture en 2014, lorsque des militants ont lancé une grenade qui a endommagé le mur extérieur du bâtiment.

La Tunisie dispose également d’un consulat à Tripoli. Le ministère des Affaires étrangères du gouvernement libyen d’union nationale dirigé par Abdelhamid Dbeibah a salué l’annonce de la Tunisie de rouvrir son consulat à Benghazi, affirmant dans un communiqué que cette étape «représente l’aboutissement des efforts déployés depuis plus d’un an par le gouvernement d’union nationale et le gouvernement tunisien pour faciliter la fourniture de services consulaires aux citoyens libyens et à la communauté tunisienne dans la région de l’Est».

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À Tabarka, le premier sentier protégé pour les plongeurs

28. Mai 2025 um 07:23

Un sentier sous-marin pour plongeurs dans une zone marine protégée, le premier du genre en Tunisie, a été inauguré dans la baie de Melloula, à Tabarka, une manière de valoriser le patrimoine écologique de cette région qui se distingue par la richesse de son fond marin.

La cérémonie d’inauguration s’est déroulée, dimanche 26 mai 2025, en présence de représentants des structures locales, régionales et nationales, ainsi que de membres de la société civile, du conseil municipal de Tabarka et de certains parlementaires.

Ce parcours sous-marin, promu par l’Association TunSea pour les sciences participatives, «valorise le patrimoine écologique de Melloula, tout en répondant aux besoins des touristes et des amateurs d’exploration», a déclaré le directeur général du ministère de l’Environnement, Mohamed Ali Ben Temessek.

Le directeur du Centre de coopération pour la Méditerranée de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Maher Mahjoub, a indiqué que ce projet a été réalisé sur la base d’une série d’études qui ont permis d’identifier les besoins des pêcheurs et les attentes des chercheurs et des visiteurs du site. Le rôle de l’UICN est de soutenir le projet en renforçant les capacités des sujets impliqués, dans le but d’améliorer la biodiversité, de créer une dynamique économique locale et de générer des emplois durables liés aux ressources naturelles de la région, explique-t-il à l’agence Tap.

Plus de 140 espèces marines ont été recensées dans les eaux du Golfe, a indiqué le président de l’association TunSea, Yassine Ramzi Sghaier, qui a promu ce projet, dont l’objectif principal est la protection des ressources naturelles et animales.

Le président du groupement de pêche artisanale Imed Triki, qui a signé une convention de partenariat avec l’association TunSea pour renforcer ce projet, a appelé à l’aménagement du littoral de Melloula, à l’encouragement des investisseurs locaux et à la création d’espaces biologiques adaptés aux spécificités de la région. Il est nécessaire de simplifier les procédures d’autorisation pour la création de projets, a-t-il souligné.

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Football │ Kylian Mbappé Soulier d’Or européen 2024/2025 

28. Mai 2025 um 06:33

Pour sa première saison sous les couleurs du Real Madrid, Kylian Mbappé a décroché le Soulier d’Or européen 2025, récompensant le meilleur buteur des championnats européens. Avec 31 buts en Liga, l’attaquant français devance Viktor Gyökeres (39 buts au Portugal, 58,5 points) et Mohamed Salah (29 buts en Premier League, 58 points).

Habib Glenza

Ce trophée, longtemps convoité durant ses années au Paris Saint-Germain, vient couronner une saison exceptionnelle où Mbappé a également inscrit 43 buts toutes compétitions confondues, battant les records de début de carrière au Real Madrid.

En plus de ce titre, Mbappé a terminé meilleur buteur de la Liga (Pichichi), devant Robert Lewandowski du FC Barcelone (27 buts). Il devient ainsi le premier joueur français à remporter le Soulier d’Or européen  depuis Thierry Henry en 2005.

Ce succès confirme la capacité de Mbappé à s’imposer au plus haut niveau européen et à marquer l’histoire du football.

Liste des vainqueurs du trophée depuis 2000/01 

Rappelons que chaque année, le Soulier d’Or récompense le meilleur buteur européen de la saison. Une récompense qui met à l’honneur les plus grands attaquants ! Voici la liste de tous les précédents vainqueurs au XXIᵉ siècle.

Henrik Larsson (2000/01)

Il évoluait au Celtic Glasgow lors de la saison 2000-2001 et a inscrit 35 buts en 38 matchs de championnat, permettant au club de remporter le triplé national : Coupe de la Ligue écossaise, Coupe d’Écosse et SPL. Le Suédois a inscrit un triplé en finale de la Coupe de la Ligue écossaise et un doublé en finale de la Coupe d’Écosse. Il a inscrit un total de 53 buts toutes compétitions confondues.

Mário Jardel (2001/02)

Sa saison 2001/02 au Sporting CP s’est avérée particulièrement fructueuse. Il a inscrit 42 buts, dont 17 sur penalty. Le Brésilien a aidé le Sporting à remporter le championnat et la Coupe du Portugal, remportant ainsi le titre de meilleur joueur du championnat cette année-là.

Roy Makaay (2002/03)

Beaucoup l’ont oublié, mais ce joueur du Deportivo La Corogne a inscrit 29 buts en 38 matchs de Liga en 2003. Le buteur a mené son club sur le podium du championnat. Il a également inscrit 9 buts en 11 matchs de Ligue des champions cette année-là et atteint les demi-finales de la Coupe du Roi.

Thierry Henry (2003/04)

Lors de la saison 2003-2004, le Français a tout simplement été exceptionnel. L’attaquant des Gunners a inscrit 30 buts en Premier League, menant les Londoniens à un improbable exploit : devenir la première équipe depuis plus d’un siècle à terminer une saison entière invaincue en Angleterre. Outre le Soulier d’Or européen, il a également été élu Joueur mondial de l’année par la Fifa.

Thierry Henry/Diego Forlan (2004/05)

Thierry Henry et Diego Forlan ont inscrit 25 buts en championnat, respectivement en Premier League et en Liga, et se sont partagé le Soulier d’Or. Forlan a remporté la Copa América avec l’Uruguay, tandis que Henry a guidé Arsenal au titre de FA Cup.

Luca Toni (2005/06)

Lors de son premier passage à la Fiorentina, il a remporté le titre de meilleur buteur de Serie A et le Soulier d’Or européen, inscrivant 31 buts en championnat. Il est devenu le premier joueur italien à remporter ce titre. Toni a remporté la Coupe du Monde avec l’Italie, concluant une saison incroyable.

Francesco Totti (2006/07)

La saison 2006/07 a été la plus distinguée de la carrière de l’Italien. Le légendaire attaquant de la Roma a inscrit 26 buts en championnat et délivré 15 passes décisives, toutes compétitions confondues. Si la Roma a terminé à la deuxième place du championnat, les Romains sont allés chercher la Coupe d’Italie face à l’Inter Milan, champion en titre.

Cristiano Ronaldo (2007/08)

La saison 2007/08 est celle de la révélation pour le Portugais qui a marqué 31 buts en 34 matchs de Premier League pour Manchester United et 8 en 11 matchs de Ligue des champions. Il a remporté les deux compétitions et son premier Ballon d’Or.

Diego Forlan (2008/09)

En mai 2009, Forlan inscrit un doublé lors de la dernière journée de Liga contre l’Espanyol, permettant à l’Atlético Madrid de se qualifier pour la Ligue des champions pour la deuxième saison consécutive. Il finit la saison 2008/09 avec un total de 32 buts en 33 matchs, remportant ainsi le Soulier d’Or pour la deuxième fois.

Lionel Messi (2009/10)

Il a remporté son premier Soulier d’Or européen lors de la saison 2009/10. Avec 34 buts en Liga. Il inscrit pour la première fois son nom au palmarès du trophée. Avec une Liga, la Coupe du Monde des Clubs, l’Argentin a remporté le Ballon d’Or, avec 47 buts toutes compétitions confondues.

Cristiano Ronaldo (2010/11)

CR7 a été inarrêtable lors de la saison 2010/11. Il est devenu le premier joueur à inscrire 40 buts en une saison de Liga et a remporté, sans réelle concurrence, le Soulier d’Or européen. Il a également marqué le but de la victoire en Coupe du Roi et est devenu le premier joueur à remporter le Soulier d’Or dans deux championnats différents (Premier League et Liga).

Lionel Messi (2011/12)

La saison suivante, l’Argentin a surpassé Cristiano Ronaldo. Il est devenu le premier joueur à inscrire 50 buts en une saison de Liga et 73 buts toutes compétitions confondues, devenant ainsi le meilleur buteur de l’histoire du football européen sur une saison. Exceptionnelle.

Lionel Messi (2012/13)

À mi-parcours de la saison 2012/13, Messi avait déjà écrit l’histoire, en dépassant le record de Gerd Müller du nombre de buts marqués en une seule année civile : 91 buts, toutes compétitions confondues, pour Barcelone et l’Argentine. Il est également devenu le premier joueur à remporter quatre Ballons d’Or. Lionel Messi a inscrit 46 buts en championnat, permettant au Barça de remporter une nouvelle fois la Liga.

Luis Suárez/Cristiano Ronaldo (2013/14)

Lors de la saison 2013/14, Luis Suárez a mis fin à l’hégémonie des deux monstres avec 31 buts en PL. Cependant, Cristiano Ronaldo (Real Madrid) a également inscrit 31 buts en championnat cette année-là et les deux joueurs se sont partagés le trophée.

Cristiano Ronaldo (2014/15)

La saison 2014/15 est la dernière où Ronaldo a remporté le Soulier d’Or européen. Il a inscrit 48 buts en Liga lors d’une saison exceptionnelle pour lui, mais n’a remporté aucun trophée collectivement. Le triplé du FC Barcelone de Lionel Messi a éclipsé sa saison.

Luis Suárez (2015/16)

En 2016, Luis Suárez était le buteur du trio offensif le plus puissant de l’histoire du FC Barcelone, avec Messi et Neymar. L’Uruguayen a inscrit 40 buts en Liga, remportant le titre de champion et la Coupe du Roi.

Lionel Messi (2016/17)

Lors de la saison 2016/17, l’Argentin a inscrit 37 buts en Liga, mais a tout de même terminé deuxième du Ballon d’Or derrière Cristiano Ronaldo. Il s’agissait de son quatrième Soulier d’Or européen.

Lionel Messi (2017/18)

L’Argentin a inscrit 34 buts en 36 matchs de championnat lors de cette saison, contribuant au titre de champion du Barça avec 14 points d’avance. Il a également inscrit 4 buts en 6 matchs de Coupe du Roi, menant les Catalans à un doublé national.

Lionel Messi (2018/19)

La dernière saison au cours de laquelle Lionel Messi a remporté le Soulier d’Or européen remonte à 2019. Il a inscrit 36 buts en Liga et a mené, presque à lui seul, l’équipe d’Ernesto Valverde à gagner la Liga. Il a également remporté le Ballon d’Or en 2019.

Ciro Immobile (2019/20)

Lors de la saison 2019/20, Ciro Immobile inscrivait 36 buts en championnat pour la Lazio et remportait le titre de meilleur buteur de Serie A (le troisième de sa carrière) et le Soulier d’or européen. Les Romains ont également remporté la Supercoupe d’Italie.

Robert Lewandowski (2020/21)

Le Polonais est arrivé deuxième au vote pour le Ballon d’Or en 2021, mais a remporté le Soulier d’Or après avoir inscrit 41 buts en Bundesliga pour le Bayern Munich, battant ainsi le record de Gerd Müller qui était de 40 buts. C’était la sixième fois que Lewandowski marquait au moins 40 buts en une seule saison, toutes compétitions confondues.

Robert Lewandowski (2021/22)

En 2022, le Polonais a de nouveau terminé meilleur buteur de Bundesliga avec 35 buts, dont 19 à l’extérieur, battant un nouveau record de Gerd Müller. Il s’agissait de sa cinquième saison consécutive en tant que meilleur buteur de Bundesliga et de son deuxième Soulier d’Or consécutif.

Erling Haaland (2022/23)

Lors de sa première saison à Manchester City, le Norvégien a battu d’innombrables records et a propulsé les Blues à un triplé historique, avec une Ligue des champions, une FA Cup et la Premier League. Il a également établi un nouveau record de buts en Premier League, avec 36 buts en 35 matchs de championnat.

Harry Kane (2023/24)

Pour sa première saison avec le Bayern Munich, l’Anglais a inscrit 36 buts en Bundesliga en 32 matchs. Il a également marqué 8 buts en 12 matchs de Ligue des champions.

Qui sera le prochain gagnant ? La course pour le Soulier d’Or commencera très bientôt. Les prétendants sont nombreux, Mohamed Salah, Harry Kane, Ousmane Dembélé, Raphael Dias Belloli dit Raphinha, Kylian Mbappé et Lamine Yamal.  

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Gestern — 27. Mai 2025Haupt-Feeds

Libye │ Abdelhamid Dbeibah s’accroche au pouvoir

27. Mai 2025 um 12:16

L’argent est le nerf de la guerre, ce célèbre adage ne trouvera jamais de meilleure illustration qu’en Libye. À chaque poussée de fièvre entre les différentes factions, en essayant de comprendre les tenants et les aboutissants, on finit toujours par déceler des histoires d’argent. Le fric, toujours le fric. Pour se maintenir au pouvoir sans légitimité populaire, Abdelhamid Dbeibah, qui ne devait être qu’un chef de gouvernement intérimaire, a arrosé pendant des années les différentes milices de grosses sommes d’argent mais en essayant ces derniers temps de revoir à la baisse les largesses habituelles, la situation s’est dégradée.

Imed Bahri

Pour ne rien arranger, l’assassinat du puissant milicien Gheniwa, de son vrai nom Abdelghani Al-Kikli, qui a été attribuée aux hommes de Dbeibah, n’a fait que pourrir davantage cette situation. 

Le magazine The Economist a publié une enquête sur la situation en Libye qui s’est détériorée ce mois-ci. Tripoli s’apprêtait à accueillir Libya Build, prévu comme le grand rendez-vous régional du BTP, quand tout a dégénéré. Des hommes d’affaires de différents pays, notamment de Chine, de Turquie et de Malte, étaient venus pour assister à l’événement mais à leur arrivée, le 12 mai, les obus de mortier ont commencé à tomber tandis que des hommes armés dans des camions équipés de mitrailleuses lourdes ont ouvert le feu et ont pris le contrôle de la moitié de la capitale. Le timing était tout sauf anodin. 

Des voitures incendiées jonchaient les rues, les écoles, les marchés, les banques étaient fermées et des hommes armés ont pris d’assaut la banque centrale. Quelqu’un a volé un cerf au zoo de Tripoli. Le chaos. 

La Grande-Bretagne a discrètement modifié ses conseils de voyage qu’elle avait assouplis il y a un mois mettant en garde contre tout voyage à Tripoli et incitant les navires amarrés au port à partir. La Turquie, principal allié du gouvernement, a transporté ses citoyens par avion vers des lieux sûrs.

Le statu quo vole en éclats

Le magazine britannique a indiqué que les efforts à Tripoli pour rétablir l’ordre sont de nouveau mises à mal. Le statu quo entre le gouvernement internationalement reconnu à l’Ouest, dirigé par Abdelhamid Dbeibah, et Khalifa Haftar, l’homme fort qui dirige l’Est avec ses fils, a volé en éclats. Le conflit latent a dégénéré en une violence jamais vue en Libye depuis cinq ans.

Malgré sa reconnaissance internationale, Dbeibah a toujours été le plus faible. Contrairement à Haftar, l’autorité de Dbeibah repose sur une alliance instable de plusieurs milices. Quand les relations sont devenues de plus en plus agitées, il défia les milices obtenant un certain succès initial mais le cœur du conflit tournait autour de l’argent. Le magazine affirme que Debeibah et sa famille ont vidé le trésor d’un pays qui aurait dû être l’un des plus riches d’Afrique.

Lorsque les fonds qu’il versait aux milices diminuèrent, celles-ci devinrent de plus en plus rebelles et cherchèrent des sources de soutien alternatives, comme l’enlèvement des dirigeants de grandes entreprises et leur prise en otage. D’après The Economist, lorsque Dbeibah craignit que son règne ne soit menacé, Gheniwa de son vrai nom Abelghani Al-Kikli, puissant chef de milice qui commande le Dispositif de soutien à la stabilité (DDS), a été convié à une réunion le 12 mai, sauf que c’était un piège qui lui a été tendu et il fut tué.

Les accusations ont pointé du doigt les gardes de Dbeibah et celui-ci a été accusé d’être l’instigateur de l’assassinat. D’ailleurs en représailles, sa maison a été incendiée. Par la suite et toujours dans un objectif de reprendre la main sur les milices, les hommes du chef du gouvernement ont affronté la plus importante d’entre elles, les Forces Rada, un groupe salafiste qui contrôlait le principal aéroport de Tripoli et les quartiers environnants mais cette milice a continué à se battre jusqu’à prendre le contrôle de la moitié de la capitale.

Un dirigeant cupide

Le magazine britannique rapporte que les habitants de Tripoli en ont assez d’un dirigeant indéboulonnable dont la cupidité a gâché la promesse de construire un Dubaï sur la Méditerranée comme il le promettait. Ils sont fatigués d’attendre les élections promises dix mois après que les Nations Unies l’ont nommé Premier ministre par intérim en février 2021. Et beaucoup considèrent Dbeibah comme l’un des «vestiges» du régime de Kadhafi.

Après un cessez-le-feu salué par l’Onu le 14 mai, des milliers de manifestants ont envahi les rues, scandant les mêmes slogans qu’ils avaient lancés à plusieurs reprises contre Kadhafi en 2011: renversement du régime, tenue d’élections et réunification de l’Est et de l’Ouest.

Pendant ce temps, les Haftar surveillent la situation depuis Benghazi, évaluant s’ils peuvent exploiter le mécontentement en Occident. Ils contrôlent le parlement de l’Est, les champs pétroliers et 80% du pays. Leur siège sanglant de Tripoli a échoué en 2020 mais ils courtisent depuis leurs alliés dans l’espoir d’un retour. Leurs partisans à Zawiya et Zintan seraient en mouvement, de même qu’à Syrte, au centre du pays, et à Ghadamès, près de la frontière algérienne. Des manœuvres qui ont pour but de montrer que les rapports de force ne sont plus en faveur de leur rival Dbeibah. 

Lors d’une session tenue par le parlement de l’Est le 19 mai à Benghazi, deuxième ville de Libye et bastion de Haftar, les participants ont déclaré que le régime de Dbeibah était illégitime et ont proposé de le remplacer. Un certain nombre de ministres de Dbeibah ont démissionné de leurs postes sentant le vent tourner. 

Le Premier ministre aurait envoyé sa famille à Londres mais continue de s’accrocher au pouvoir. Dans une tentative désespérée de paraître maître de la situation, il a convoqué ses partisans de sa ville natale de Misrata pour sécuriser les rues. Ils auraient tiré sur les manifestants. Il s’est engagé à transformer la caserne de Kikli à Tripoli en parc et à nettoyer la capitale des milices restantes ou comme il les appelle «les extorqueurs», «les criminels» ou encore «les requins». Sauf que, sans eux, son influence risque de devenir de plus en plus faible. Les Libyens et les diplomates étrangers ont commencé déjà à parler de son règne au passé.

Donné à plusieurs reprises comme fini politiquement et à deux doigts de perdre le pouvoir, à chaque fois il a pu le conserver et se maintenir au pouvoir. L’avenir proche nous dira si la poussée de fièvre de ce mois de mai aura raison de lui ou pas.

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Tunis │ Le CSR Power Forum débat de la stratégie RSE/ESG

27. Mai 2025 um 11:05

La 4e édition du CSR Power Forum se tiendra les 28 et 29 mai 2025 à l’hôtel Regency, à Gammarth, banlieue nord de Tunis, sous le thème «Repenser la stratégie RSE/ESG à l’ère de l’intelligence artificielle».

Cette rencontre est organisée en partenariat avecla Fédération tunisienne des sociétés d’assurance (Ftusa), Ernst & Young (EY Tower), le Conseil bancaire et financier (CBF), l’Association tunisienne pour l’intelligence artificielle (Atia) et la Chambre régionale des femmes cheffes d’entreprise de l’Ariana (CRFCE).

Cette édition réunira des experts nationaux et internationaux, des entreprises publiques et privées, des institutions étatiques, des organisations internationales, des universitaires, des jeunes innovateurs et des acteurs de la société civile pour discuter des enjeux et des opportunités offertes par l’intelligence artificielle au niveau de la revue des stratégies de la RSE et des politiques ESG des entreprises.

Les panels animés par des expertises nationales et internationales débattront des opportunités et des enjeux liés à la gestion du capital humain, à la finance durable, au marketing responsable, à la transition énergétique et à l’industrie 4.0 et 5.0, dans un monde en perpétuelle mutation.

Un panel spécial de jeunes élèves se tiendra sous le patronage du ministère de l’Education et sera dédié à la responsabilité sociétale intergénérationnelle aux yeux des générations Gen Z et Alpha.

Les ateliers de réflexion seront l’occasion pour les participants d’apprendre et de partager les savoirs et expériences dans les domaines de rapports ESG, de cybersécurité et résilience, de développement régional et de responsabilité des entreprises. 

Le forum sera aussi un carrefour d’exposition pour des acteurs responsables, des échanges BtoB à l’échelle nationale et internationale et des formations RSE certifiantes.

Lors d’une soirée spéciale, le forum dévoilera les meilleures initiatives RSE des entreprises ayant participé au concours CSR Awards et les trois meilleures solutions innovantesproposées par les jeunes équipes ayant participé au Hackathon IA/RSE/ESG et du 24-25 mai.

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Kaïs Saïed │ «Les Tunisiens réaliseront des miracles»

27. Mai 2025 um 10:44

Recevant, lundi 26 mai 2025, au Palais de Carthage, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, le président Kaïs Saied a de nouveau appelé à la fin de la sous-traitance dans les entreprises publiques, après l’élimination de cette formule de travail précaire dans le cadre de la réforme du code du travail.

«L’être humain n’est pas un simple numéro ou une statistique, il possède des droits inhérents que l’État doit garantir», a plaidé le président de la République, en soulignant la capacité de la Tunisie à faire respecter ces droits grâce à une fiscalité juste, une répartition équitable des richesses et l’octroi de droits complets aux travailleurs, tant dans le secteur public que privé.

Le chef de l’État a expliqué que lorsque les travailleurs se sentiront rassurés et stables, cela stimulera leur production et dynamisera l’économie du pays, car ils auront le sentiment que leur lieu de travail leur assure des moyens de subsistance décents.

Cela nécessite un climat sain fondé sur la justice et l’équité. Lorsqu’un tel climat sera instauré, les Tunisiens réaliseront ce que certains pourraient appeler des miracles. Des «miracles» qui, il faut le dire en passant, se font encore attendre depuis la «révolution» de 2011 et que rien ne laisse encore présager, avec notamment une croissance atone, un endettement croissant, une inflation persistante et un chômage qui ne baisse pas.

A moins que la fin de la sous-traitance et les recrutements massifs au sein de l’administration publique ne finiront par relancer l’investissement, impulser la croissance, ralentir l’inflation et réduire l’endettement extérieur… Ce dont les experts économiques ont de bonnes raisons de douter…

I. B.

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Jendouba │ Deux gouverneurs en moins d’un an

27. Mai 2025 um 10:13

Le président Kaïs Saïed a nommé, lundi 26 mai 2025, Taieb Dridi au poste de gouverneur de Jendouba, selon un communiqué de la présidence. Il remplace Hichem Hassoumi, nommé le 8 septembre 2024 et qui est resté à son poste moins de 6 mois. Et pour cause…  

Hichem Hassoumi fait l’objet d’une enquête judiciaire ouverte le 6 mars 2025 par le juge d’instruction auprès du Tribunal de première instance de Jendouba, conformément à l’article 31 du Code de procédure pénale.

L’enquête a été ouverte sur la base d’un signalement reçu par le ministère public de la part de la section de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) à Jendouba, qui accuse le mis en cause d’avoir tenu une réunion au siège de la délégation d’Aïn Draham avec plusieurs élèves, pendant les heures de classe et en l’absence de leurs parents. Il les aurait maltraités, intimidés, menacés et exercé des pressions sur eux, selon ses accusateurs.

Lors de sa rencontre, hier, au palais de Carthage, avec le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, et le secrétaire d’État à la Sécurité nationale, Sofiène Bessadok, le président de la République a exhorté les autorités régionales et locales à s’acquitter efficacement de leurs missions, à écouter activement les préoccupations des citoyens et à apporter des solutions à leurs revendications légitimes.

Le chef de l’État a également souligné la nécessité de lutter contre toutes les formes de criminalité, notamment le trafic de drogue, affirmant que «ceux qui menacent la sécurité de l’État finissent par compromettre la stabilité de la société».

Il a aussi appelé les responsables de la sécurité à soutenir le ministère du Commerce dans son effort pour démanteler les monopoles, la spéculation sur les prix et la manipulation des marchés, qui seraient selon lui à l’origine de la poursuite de la hausse des prix dont se plaignent sans cesse les citoyens.

I. B.

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Kaïs Saïed poursuit son combat contre l’«Etat profond»

27. Mai 2025 um 09:37

Dans pratiquement toutes ses rencontres avec les membres du gouvernement, Kaïs Saied ne cesse de mettre en avant le rôle social de l’Etat et la nécessité de prendre des mesures à caractère social dans tous les domaines, dans ce qui ressemble à une politique socialisante en rupture avec celles vaguement libérales en oeuvre dans le pays depuis les années 1990. Il l’a encore fait, lundi 26 mai 2025, en recevant, au Palais de Carthage, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri et la ministre des Finances, Mechket Slama Khaldi.

Cette fois, et pour la énième fois, le chef de l’Etat souligné la nécessité de faire prévaloir le volet social dans la conception de la politique financière de l’Etat, et ce «à la lumière de choix typiquement nationaux», comme indiqué dans le communiqué publié à l’issue de la rencontre. Traduire : la loi de finances et le budget de l’Etat pour 2026 devraient avoir une orientation encore plus sociale que ne l’ont été ceux des années précédentes.    

Rouvrir la porte aux recrutements publics

Le peuple tunisien paie aujourd’hui un lourd tribut résultant des choix et orientations qui avaient creusé la pauvreté d’une large frange de ses élites, a encore indiqué le président de la République, en rappelant que bon nombre de crédits accordés à la Tunisie sont assortis d’intérêts qui pèsent lourdement sur la communauté nationale sans que celle-ci en tire un bénéfice. Faut-il en conclure que M. Saïed s’oppose à la politique d’endettement que suit actuellement le gouvernement ? Auquel cas, où l’Etat va-t-il trouver les financements nécessaires pour son train de vie qui s’alourdit d’année en année avec les vagues successives de recrutements dans la fonction publique, laquelle étouffe déjà sous le poids d’une masse salariale dont la moyenne est parmi les plus élevées au monde.

En effet, le budget de l’État de 2025 a fixé le montant alloué aux dépenses des salaires à 24,389 millions de dinars, en hausse de 8,1% par rapport à 2024, la masse salariale des fonctionnaires représentant ainsi 40,7% des dépenses globales du budget.

Ces chiffres ne sont pas pour impressionner le chef de l’Etat qui, poursuivant ses politiques sociales, a donné des instructions, hier, pour «rouvrir la porte aux recrutements publics dans plusieurs secteurs», soulignant qu’«il est grand temps de régulariser plusieurs dossiers découlant de l’adoption de politiques publiques d’exclusion ayant conduit à des situations intolérables».

Un seul Etat, une seul pouvoir  

Dans le même temps, le chef de l’Etat a réitéré ses critiques envers certains agents publics qui ne montrent pas le zèle requis dans la mise en œuvre des politiques de l’Etat. Il a ainsi «donné ses instructions pour ne plus tolérer une carence ou manquement émanant d’un quelconque responsable qui ne se plie pas à la politique de l’Etat et qui se prévaut de faux prétextes pour ne pas fournir des services aux usagers de l’administration dans les meilleures conditions.»

L’«État profond», qui est «facilement identifiable», doit impérativement s’éclipser à jamais, a fait savoir le chef de l’Etat, rappelant, à ce propos, qu’«il n’y a qu’un seul et unique État», celui dont les institutions émanent du libre choix du peuple, indique encore le communiqué de la présidence. Inutile d’ajouter, ici, qu’il est entendu que cet Etat est celui qu’incarne et conduit Kaïs Saïed, dans l’exclusion de toute autre source de légitimité ou de pouvoir.

I. B. (avec Tap).

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La dégradation du cadre de vie en Tunisie

27. Mai 2025 um 08:33

Tant que nos jeunes seront tentés par l’émigration et que les cités persisteront à se vider progressivement de leurs habitants pour devenir des cités mortes, il sera vain de parler de plan quinquennal de développement, d’autorité publique et même d’Etat de droit. (Ph. Avenue Hedi Nouira à la cité Ennasr : cherchez le trottoir !).

Elyes Kasri *

Tant que certaines communes tunisiennes auront pour modèle le Far West américain, il ne faudra pas s’étonner de l’exacerbation de la tentation migratoire et de toute renonciation à un avenir devenu synonyme de régression et de dégradation du cadre et de la qualité de la vie.

Tant que l’impunité règnera sur les empiètements sur les espaces piétons et que les communes tunisiennes feront preuve de complaisance ou de mercantilisation des droits des piétons, les cités tunisiennes comme El Menzah et Ennasr dans le gouvernorat de l’Ariana, jadis considérées huppées et destinations prisées, persisteront à se vider progressivement de leurs habitants pour devenir des cités mortes.

L’absence d’espaces piétons

Les habitants et les clients potentiels fuiront ces cités sauvages ou règne, à l’image du Far West américain, le plus arrogant et le bras le plus long au détriment des habitants toutes catégories confondues, allant des jeunes écoliers et lycéens qui voient de leurs propres yeux l’impunité et l’exacerbation des transgressions de la loi et d’autre part les personnes âgées dont la proportion est en croissance rapide et qui, outre une inflation galopante et l’effondrement de leur pouvoir d’achat, se trouvent pénalisées par l’absence d’espaces piétons au vu et au su de tout le monde et dans une impunité qui suscite autant de questions que d’impressions d’empiètement systématique des droits, de non-Etat et d’absence de dignité au crépuscule de leur vie.

Le malaise social

A titre d’illustration, à Ennasr, la banlieue jadis considérée huppée et modèle urbanistique de la Tunisie de demain et surtout sur son avenue Hédi Nouira, la plus grande du pays, tant que les galeries piétonnes et les trottoirs ne seront pas libérés du hooliganisme des gargotes, cafés et autres locaux sordides et polluants de chicha dont les charbons ardents sont placés sur le trottoir et entre les voitures, il sera vain de parler de plan quinquennal de développement, d’autorité publique et même d’Etat de droit.

On peut toujours philosopher et couper les cheveux en quatre sur les causes du malaise social en Tunisie et de l’attrait de plus en plus grand soit de l’individualisme loin de tout engagement matrimonial ou parental ou bien de l’exode à l’étranger a la recherche d’horizons plus cléments et plus auspicieux, la situation ne fera qu’empirer si la loi n’est pas appliquée et les communes ne prennent pas leurs responsabilités suffisamment au sérieux au lieu des séances de prises de photos hollywoodiennes pour des actions futiles qui ont perdu tout sens et toute crédibilité aux yeux de nombreux citoyens.

L’impuissance publique

Loin de toute impuissance ou complaisance ou attrait de quelques taxes municipales, très souvent impayées, il faudra consacrer dans les faits et la pratique le principe d’inaliénabilité des espaces piétons et réprimer sans hésitation ou autre considération tout empiètement, concession ou complaisance surtout en cas de suspicion avérée d’abus de pouvoir.

Il est temps de faire revenir l’habitant au cœur des priorités et responsabilités des communes si l’on veut enrayer la tentation migratoire et tout symptôme de renonciation à l’avenir et la crainte de faire subir à ses enfants un calvaire de plus en plus insupportable.

Il est tout à fait normal qu’en l’état actuel tragique des choses, de moins en moins d’adultes voudront être possiblement maudits par leurs enfants qui pourraient un jour s’exclamer à l’instar d’Al Maârri:

«هذا ما جناه أبي عليً وما جنيت على أحد» – («C’est ce que mon père m’a infligé, que je n’ai infligé à personne».)

* Ancien ambassadeur.

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‘‘Le chat’’ de Nadra Achour ou la solitude à deux

27. Mai 2025 um 07:56

Il y a quelques jours, le 24 mai 2025, à El Teatro, j’ai assisté à l’avant-première d’une pièce, ‘‘Le chat’’, mise en scène par Nadra Achour, inspirée d’un roman de Georges Simenon. J’ai eu l’étrange impression de regarder l’histoire à travers une vitre dépolie : floue mais familière.  

Manel Albouchi

La scénographie est simple, mais d’une justesse déconcertante : les sons des travaux extérieurs, constants, agressifs, traduisent ce qui gronde à l’intérieur. L’inconscient comme un chantier rythmé par le temps qui passe. Un fracas ininterrompu qui empêche le silence d’apaiser. L’extérieur devient intérieur. Le refoulé devient décor. 

Deux êtres, un homme et une femme (campés par Amenallah El Ghezal et Boutheïna Ferchiou), pris dans les décombres d’un lien usé. Un couple sans enfants. Une maison comme cercueil des illusions perdues. Ils s’aiment encore, peut-être. Ou ne savent plus comment ne pas s’aimer.  

Parler sans s’écouter, se regarder sans se voir

Ils s’aiment comme on s’attache à une habitude, à une douleur familière. L’attachement, disons, plus que l’amour. Ce que John Bowlby appelait l’attachement anxieux-ambivalent. Un lien qui blesse mais rassure.  

Ils se parlent sans s’écouter, se regardent sans se voir. La communication est un bruit de fond, comme celui des travaux qui ponctuent la pièce : fracas du dehors, chaos du dedans. 

La communion ? Elle a disparu. Évaporée quelque part entre le mutisme de l’un et les cris de l’autre. Il fuit dans le silence. Elle hurle pour combler l’absence. Chacun parle depuis son propre gouffre. Il n’y a plus d’espace commun. Plus de «nous». Juste deux monologues entrelacés, suspendus. 

Et puis il y a le chat, témoin silencieux. Il est l’objet transitionnel, le réceptacle de l’amour résiduel. Il est aussi le tiers exclu. La femme finit par le tuer. Symboliquement, elle détruit le seul lien encore vivant entre elle et lui. Car dans ce couple qui ne sait plus comment mourir, l’amour ne circule plus. Il stagne. Il pourrit comme un cadavre affectif. Et comme souvent, ce qui ne se transforme pas se détruit. 

Deux miroirs qui se renvoient la même image

Ce huis clos, dans la lenteur de sa démolition, parle en creux de ce que Jung appelait l’individuation : ce processus par lequel l’être devient lui-même, en dépassant les rôles, les projections, les dépendances affectives. Mais dans la pièce, l’individuation n’a pas eu lieu. Ils sont restés suspendus l’un à l’autre, comme deux miroirs qui se renvoient la même image. Le deux est resté deux, sans jamais devenir un. Et sans passage à l’unité, il n’y a pas de transcendance possible. Pas d’ouverture à l’infini. 

La pièce interroge alors une question fondamentale : que devient un amour qui n’évolue pas? Quand le lien empêche au lieu de soutenir? Quand le couple devient tombeau au lieu d’être tremplin? 

La maison, symbole du conatus, l’élan vital, l’enracinement s’effondre. Rien ne tient. Ni les murs, ni les mots, ni les regards. C’est la fin d’un cycle. Une désindividuation forcée, brutale. Un retour au chaos primitif. 

Et pourtant… il reste quelque chose : le doute, la culpabilité, l’ambiguïté. Ce ne sont pas les ruines qui touchent, c’est ce qu’elles révèlent : notre peur de la solitude, notre difficulté à nous détacher, notre besoin d’attachement, même quand il nous détruit. 

‘‘Le chat’’ n’est pas qu’un drame conjugal. C’est une parabole. Une méditation sur la finitude, sur les désirs inassouvis, sur les choix non assumés. Un miroir tendu. Et dans ce miroir, parfois, c’est Dieu qu’on cherche ou le diable ou l’ombre de soi-même. 

Car l’amour, quand il échoue à faire passage vers l’Un, nous enferme dans un face-à-face stérile avec notre propre vide. Et c’est peut-être là que commence le vrai travail. Celui de se quitter pour se retrouver. De mourir à deux pour naître seul. Pour peut-être, un jour, faire de ce Un un pont vers l’infini. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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