Le président de la République, Kaïs Saïed, a ordonné une restructuration de plusieurs institutions “qui épuisent les finances publiques” et exigé des “solutions radicales souveraines” pour tous les secteurs, lors d’une réunion mercredi avec la Cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzeri, au palais de Carthage. Il a affirmé qu’il n’hésiterait pas à écarter ceux qui ne sont pas à la hauteur de leurs responsabilités.
Selon un communiqué de la présidence publié dans la nuit de mercredi à jeudi, le chef de l’État a souligné que les chômeurs de longue durée seraient prioritaires pour remplacer les fonctionnaires écartés. “Ils prendront leur place même s’ils manquent d’expérience, car ils sont animés d’une forte volonté de contribuer à la reconstruction, à l’édification nationale et à la lutte contre la corruption”, a-t-il déclaré.
La réunion a également porté sur les résultats de la participation de la Cheffe du gouvernement à la 4e Conférence internationale sur le financement du développement à Séville. Le président s’est dit satisfait que “la voix de la Tunisie s’y soit fait entendre”, saluant son approche visant à privilégier les capacités nationales et une coopération “d’égal à égal”.
Enfin, Saïed a tenu à rassurer que le travail se poursuit “jour et nuit” pour répondre aux attentes du peuple, mettant en avant “le patriote libre”, déterminé malgré les obstacles, comme “la figure idéale” pour mener la bataille de la reconstruction.
On comprend les soucis budgétaires du président Kaïs Saïed, qui doit financer les dépenses publiques récemment décidées dans le cadre de sa politique sociale et qui n’étaient pas prévues dans la Loi de Finances et le Budget de l’Etat pour l’année 2025. Mais les solutions qu’ils croit avoir trouvées nous semblent difficile à mettre en œuvre, en tout cas dans des délais rapides.
Imed Bahri
Parmi ces solutions, le président de la république parle, depuis plusieurs mois, de la restructuration de plusieurs institutions publiques qui doublonnent, ne sont pas toujours efficaces et, surtout, «épuisent les finances publiques», selon les termes qu’il a lui-même utilisés, lors de sa réunion avec la cheffe du gouvernement Sarra Zaâfrani Zenzeri, hier, mercredi 2 juillet 2025, au palais de Carthage.
La mise en œuvre de ces «solutions radicales et souveraines», comme par exemple la suppression de certaines institutions publiques ou leur fusion dans des entités unifiées, plus efficaces et moins budgétivores, ne se ferait pas en un claquement de doigt. Cela nécessiteraient des études préalables et une longue préparation.
Le président affirme, dans ce même contexte, qu’il n’hésiterait pas à écarter ceux qui ne sont pas à la hauteur de leurs responsabilités. Il ajoute que les chômeurs de longue durée seraient prioritaires pour remplacer les fonctionnaires écartés. «Ils prendront leur place même s’ils manquent d’expérience, car ils sont animés d’une forte volonté de contribuer à la reconstruction, à l’édification nationale et à la lutte contre la corruption», a-t-il déclaré.
Sur le plan du principe, la position du chef de l’Etat est tout à fait défendable : l’administration publique souffre d’un sureffectif endémique et ne brille pas par sa grande efficacité. Les bras cassés et clous rouillés qui hantent ses rouages mériteraient d’être mis à la porte et laisser la place à plus méritants qu’eux. Il reste cependant à mettre des noms sur ces défaillants, à prouver leur incompétence et à mettre en œuvre les mesures prévues par la loi pour pouvoir les licencier, sans que de telles décisions, prises à la hâte, ne soient, par la suite, annulées par un jugement du tribunal administratif. Et, coûter, par conséquent, encore beaucoup d’argent à l’Etat sous formes d’indemnités de licenciement.
Sur un autre plan, les chômeurs de longue durée qui, du point de vue du président de la république, devraient prendre la place des recalés, risquent de ne pas offrir, eux non plus, malgré leur supposé patriotisme, des garanties minimales de productivité et d’efficacité.
Cela dit, on peut toujours faire du social, c’est politiquement correct et électoralement payant, mais le risque serait de remplacer des inutiles par des incompétents, des irresponsables par des bons à rien.
tion, soulignant que la voix de la Tunisie est désormais entendue. Il a salué le choix du pays de miser avant tout sur ses propres capacités et de n’accepter que des partenariats fondés sur l’égalité et le respect mutuel, tout en diversifiant ses alliances dans le sens de ses intérêts et de la préservation de l’indépendance totale de ses décisions.
Le Président de la République, Kaïs Saïed, a reçu ce mercredi 2 juillet au Palais de Carthage la Cheffe du gouvernement, Sarah Zaâfrani Zenzri, afin d’évaluer sa participation à la 4e Conférence internationale sur le financement du développement, tenue à Séville, en Espagne. Le Chef de l’État s’est dit satisfait de cette participation, soulignant que […]
Les institutions « qui épuisent les finances publiques » doivent être nécessairement restructurées, avec des « solutions radicales souveraines » pour tous les secteurs concernés. Et ceux qui ne sont pas à la hauteur de leurs responsabilités seront écartés.
C’est ce qu’a affirmé le président de la République, Kaïs Saïed, qui recevait la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzeri au palais de Carthage le 2 juillet 2025, informe un communiqué de la présidence publié dans la nuit de mercredi à jeudi.
Le chef de l’État a souligné que les chômeurs de longue durée seraient prioritaires pour remplacer les fonctionnaires écartés. « Ils prendront leur place même s’ils manquent d’expérience, car ils sont animés d’une forte volonté de contribuer à la reconstruction, à l’édification nationale et à la lutte contre la corruption », a-t-il déclaré.
Quid de la participation de la CDG à la Conférence de Séville?
La réunion a également porté sur les résultats de la participation de la cheffe du gouvernement à la 4e Conférence internationale sur le financement du développement à Séville. Le président s’est dit satisfait que « la voix de la Tunisie s’y soit fait entendre », saluant son approche visant à privilégier les capacités nationales et une coopération « d’égal à égal ».
Enfin, M. Saïed a tenu à rassurer que le travail se poursuit « jour et nuit » pour répondre aux attentes du peuple. Tout en mettant en avant « le patriote libre », déterminé malgré les obstacles, comme « la figure idéale » pour mener la bataille de la reconstruction.
Depuis plusieurs semaines, les jeunes médecins tunisiens étaient en colère. Face à la surcharge dans les services, aux conditions de travail dégradées, au retard des affectations et à la précarité de leur statut, ils ont multiplié les appels au dialogue, parfois dans l’indifférence des institutions concernées. La grogne a fini par s’amplifier, avec manifestations, grèves et une couverture médiatique croissante.
Il aura pourtant fallu, comme bien souvent, une intervention du président de la République pour que le dossier connaisse une avancée décisive. Après une réunion au Palais de Carthage avec le ministre de la Santé, le chef de l’État Kais Saied a exprimé sa compréhension envers les revendications légitimes des jeunes praticiens, dans une approche de renforcement du secteur de la santé.
Dans la foulée, le ministère concerné s’est empressé d’annoncer une réunion urgente avec l’organisation des jeunes médecins en présence des représentants de l’ordre des médecins. Une décision qui a conduit à la suspension, ce jeudi 3 juillet 2025, de la grève annoncée.
Une issue positive donc, mais qui interroge sur le fonctionnement de l’État. Faut-il désormais attendre une validation présidentielle pour chaque conflit sectoriel ? Les jeunes médecins, eux, accueillent favorablement les engagements obtenus, mais restent vigilants. Car les promesses, dans le secteur de la santé comme ailleurs, ont souvent été faites sans lendemain.
Plusieurs d’entre eux rappellent que la crise n’est pas uniquement matérielle : elle est aussi morale. C’est un sentiment d’abandon, d’injustice, et d’absence de perspectives qui habite une grande partie de cette génération en blouse blanche.
Lors d’une réunion tenue ce mercredi 2 juillet 2025 au Palais de Carthage, le président de la République Kaïs Saïed a reçu la cheffe du gouvernement, Mme Sarra Zaâfrani Zenzri, pour faire le point sur sa récente participation au 4e Forum international sur le financement du développement, organisé à Séville, en Espagne.
S’il a salué l’écho favorable donné à la voix de la Tunisie sur la scène internationale, le chef de l’État a surtout insisté sur la nécessité de refonder en profondeur l’appareil économique national, en s’appuyant avant tout sur les ressources propres du pays et en évitant toute forme de dépendance extérieure. « La coopération ne peut se faire que sur la base de l’égalité entre les partenaires, dans le respect total de la souveraineté nationale », a-t-il martelé.
Mais c’est sur le terrain intérieur que Kaïs Saïed a donné ses instructions les plus fermes :
« Il faut restructurer d’urgence les institutions qui saignent les finances publiques et trouver des solutions nationales, radicales, et adaptées à chaque secteur. »
Dans un ton résolument tranchant, il a ordonné l’éviction systématique de toute personne n’ayant pas été à la hauteur de ses responsabilités, appelant à remplacer les profils passifs ou défaillants par des Tunisiens animés d’un véritable sens de l’engagement, quitte à ce qu’ils manquent d’expérience technique.
Cette volonté de réformer s’inscrit dans ce que le président qualifie de « combat de libération national », qu’il oppose aux résistances internes et aux pesanteurs bureaucratiques. « Les vraies batailles se mènent dans l’ombre, jour et nuit, pour répondre aux attentes du peuple tunisien », a-t-il ajouté, dans une formule marquée par un ton accessible et direct, fidèle à son style.
Le ministère tunisien de la santé a annoncé, mercredi 2 juillet au soir, la tenue d’une réunion de négociation avec l’Organisation des médecins internes et résidents (OTMIR), prévue pour le jeudi 3 juillet. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des recommandations formulées par le président de la République, Kaïs Saïed, lors de son entretien du 1er juillet avec le ministre de la santé, Mustapha Ferjani.
Le chef de l’État avait alors appelé à « l’instauration urgente d’un cadre juridique rénové », visant à garantir les droits des médecins, du personnel paramédical et des agents de santé en général. Une réforme qu’il juge nécessaire pour assurer à la fois la dignité de ces professionnels et la pérennité du système de santé public.
Recevant le ministre de la santé au palais de Carthage, Kaïs Saïed a salué « les compétences médicales tunisiennes reconnues à l’international », tout en dénonçant une logique de fuite des talents vers l’étranger, qu’il a qualifiée d’absurde. « Alors, qui prête à qui ? », s’est-il interrogé, en référence au départ massif des praticiens tunisiens vers des systèmes de santé plus attractifs.
Le président a également rappelé que le droit à la santé constitue un principe constitutionnel et un droit fondamental. Il a insisté sur la nécessité d’engager des réformes concrètes pour améliorer l’accès aux soins, notamment dans les régions marginalisées.
Face au malaise exprimé depuis plusieurs mois par les jeunes praticiens – en formation ou récemment diplômés – et à la dégradation continue du service public hospitalier, cette session de dialogue pourrait ouvrir la voie à un apaisement des tensions. Le ministère n’a toutefois pas précisé les contours de la négociation ni les points qui seront abordés avec les représentants syndicaux.
Alors que l’été bat son plein et que les aéroports tunisiens sont submergés par le flux saisonnier de voyageurs, Tunisair s’enfonce dans une spirale de chaos organisationnel, battant des records de retards, d’annulations et de colère publique. Une situation qui semble, cette année, atteindre un sommet d’indignation rarement égalé – malgré les promesses présidentielles et les engagements gouvernementaux.
« Ni les conditions à bord des avions, ni la ponctualité des vols ne sont acceptables », avait lancé le président Kaïs Saïed en mars 2025, dénonçant l’état déplorable des services de la compagnie nationale. Deux mois plus tard, il réaffirmait son attachement à l’entreprise publique : « Tunisair doit redevenir un symbole de fierté nationale », tout en promettant que « les institutions et entreprises publiques tunisiennes ne seront jamais mises en vente ».
Mais sur le tarmac comme sur les réseaux sociaux, les faits contredisent lourdement les discours. Depuis début juin, les incidents s’enchaînent, exposant au grand jour les failles profondes d’une compagnie que ni les injections financières, ni les slogans patriotiques ne semblent remettre sur pied.
Une colère virale et un ras-le-bol généralisé
Sur Facebook, X et Instagram, la colère est virale. « Tunisair considère et traite ses passagers comme du bétail ! », s’insurge un utilisateur. Un autre décrit une scène ubuesque : « Sur Orly, les derniers vols sont déroutés vers Roissy sans prévenir, des familles entières errent en pleine nuit. »
L’exemple du vol TU 999, Nice–Tunis, du 30 juin dernier, a fait figure de déclencheur symbolique : 150 passagers, dont des enfants et des personnes âgées, apprennent à 23h passées que leur vol est annulé – sans solution de rechange, sans hébergement, sans encadrement.
Et pourtant, Tunisair se voulait rassurante : « Le nombre d’avions en état de voler a doublé depuis l’année dernière », expliquait-on en interne. Mais cette « amélioration » semble dérisoire face à l’ampleur du désordre opérationnel.
Une machine déréglée, une gouvernance dépassée
La compagnie a tenté de temporiser : dans un communiqué publié récemment, Tunisair évoque « des perturbations généralisées du trafic aérien ayant entraîné des ajustements horaires sur plusieurs vols ». Elle affirme déployer « toutes les mesures nécessaires pour limiter l’impact sur ses passagers ». Des mots qui peinent à masquer le décalage flagrant entre la communication officielle et la réalité vécue par les usagers.
Au cœur du problème : une désorganisation chronique, une flotte toujours trop réduite, une maintenance insuffisante, un personnel sous pression, et une gouvernance incapable de restaurer la confiance. Loin d’un redressement, c’est une entreprise à la dérive qui se profile.
En s’entretenant, mardi 1er juillet 2025, au palais de Carthage, avec le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, le président Kaïs Saïed n’a pas commenté de façon directe le mouvement social actuellement mené par les jeunes médecins opérant dans les établissements de santé publique, mais tous ses propos leurs étaient indirectement destinés. Il les appelle à faire preuve d’abnégation et de dévouement au service de leurs compatriotes, comme l’ont fait leurs prestigieux aînés depuis l’époque de la lutte de libération nationale.
Le président de la république a souligné, lors de son entretien, la nécessité d’instaurer d’urgence un nouveau système juridique qui préserve les droits des médecins, du personnel paramédical et des travailleurs de la santé et préserve leur dignité.
Selon un communiqué de la présidence, le chef de l’État a souligné que la Tunisie est fière de ses diplômés des facultés de médecine, affirmant que son école est réputée pour ses diplômés qui rayonnent dans le monde entier.
Le grand nombre de médecins et de personnel paramédical partis travailler à l’étranger en est une preuve évidente.
Qui prête réellement à qui?
«Même les facultés de médecine les plus prestigieuses du monde n’hésitent pas à inviter nos meilleurs professionnels à travailler avec elles», a-t-il déclaré dans le communiqué.
Faisant allusion à ces médecins qui louent leurs services aux pays étrangers, le président de la République a expliqué que la Tunisie accorde effectivement des «prêts» à de nombreux pays d’une valeur inestimable, en monnaies tunisienne ou étrangère.
La Tunisie «prête», mais elle doit encore «emprunter» en raison des difficultés intérieures qui se sont accumulées au fil des décennies et parce que de nombreux pays étrangers lui ravissent nombre de ses professionnels qualifiés, a affirmé le président, en filant la même métaphore, en s’interrogeant de nouveau : qui prête réellement à qui?
Le chef de l’État a souligné que des efforts étaient déployés sur tous les fronts, y compris dans le secteur de la santé, insistant sur le droit des citoyens à la santé et sur l’urgence de prendre des mesures en attendant la reconstruction des établissements hospitaliers publics dans toutes les régions du pays.
Suivre l’exemple des pionniers
Ce droit constitutionnel, véritable droit humain, doit être concrétisé au plus vite, a souligné le président de la République, en évoquant, également, le rôle joué par plusieurs médecins en Tunisie durant la période de la lutte pour l’indépendance, tels que Dr Habib Thameur, Dr Ahmed Ben Miled, surnommé le «médecin des pauvres», et Dr Slimane Ben Slimane, qui a non seulement rejoint le mouvement de libération nationale, mais a également soutenu tous les mouvements de libération à travers le monde.
Dr Tawhida Ben Cheikh était également surnommée «médecin des pauvres», notamment pour son rôle dans la fondation de l’Association d’aide sociale, la création d’un orphelinat et d’un foyer pour les femmes.
Par ailleurs, les fondateurs de la Faculté de médecine en Tunisie au début des années 1960 ont quitté leurs postes à l’étranger et sont revenus en Tunisie pour constituer le premier noyau de l’école de médecine tunisienne.
Le président Saïed a conclu en affirmant que la santé publique se rétablira et que les patients tunisiens recevront tous les soins et le soutien nécessaires, réitérant sa ferme position selon laquelle de nombreuses questions économiques et sociales doivent être traitées dans le cadre d’une approche nationale globale.
Les corrompus d’un système en déclin
Contre ceux qui ont causé du tort et dont le cœur nourrit encore de mauvais desseins, le remède réside dans une nouvelle législation, des cadres imprégnés d’esprit patriotique et d’un sens de l’équité. Aucun autre remède ne sera efficace contre ceux qui sont corrompus par un système en déclin, uniquement soucieux de provoquer des crises pour malmener les citoyens, a menacé le président, sans que l’on sache si ces menaces concernent les médecins internes et résidents qui ont suspendu massivement leur activité dans tous les hôpitaux publics à partir d’hier et manifesté tout aussi massivement au centre-ville de Tunis pour exiger de meilleurs conditions salariales et d’exercice de la profession médicales.
«Nous appelons à une révision des conditions de financement mondial qui permettra de consacrer le principe de conformité aux priorités nationales, d’identifier des financements stables et à long terme, pour renforcer les secteurs vitaux tels que l’agriculture durable et résiliente, la sécurité de l’eau, la santé et la transition numérique et énergétique».
C’est ce qu’a déclaré, mardi 1er juillet 2025, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzeri, dans une allocution prononcée à la 4e conférence internationale onusienne sur le financement du développement (FfD4) qui se tient à Séville (Espagne), du 30 juin au 1er juillet.
L’oratrice a aussi appelé à «réviser le rôle des institutions financières internationales pour évoluer d’une situation où des parties imposent certaines politiques à des pays, à une autre où des structures adoptent un véritable partenariat avec ces derniers, en matière de financement des programmes de développement».
Mme Zenzeri a réitéré ainsi les critiques souvent adressées par le président de la république, Kaïs Saïed, aux bailleurs de fonds institutionnel, tel que le Fonds monétaire international (FMI) qui assortissent leurs prêts d’exigences de réformes structurelles à connotation libérale dont le coût social d’avère souvent intenable pour les Etats.
«La Tunisie, qui considère le financement équitable comme un droit légitime pour les pays du Sud, a adopté une stratégie nationale ambitieuse pour l’accès aux sources de financement», a encore souligné Mme Zenzeri, en recommandant «une nouvelle politique basée sur davantage de flexibilité dans l’octroi des financements de la part des fonds internationaux, la détermination de critères objectifs pour obtenir des financements appropriés et conformes aux réalités des pays en développement, l’allégement des conditions d’octroi des crédits, et la création d’un guichet unifié sous l’égide des Nations Unies pour centraliser l’appui technique et financier dans tous les domaines».
Un nouveau pacte financier pour l’Afrique
Il s’agit, selon elle, de convenir d’un nouveau pacte financier pour l’Afrique, qui permettra aux pays du continent, d’obtenir des financements directs et adéquats à leurs programmes de développement, d’autant plus que ces pays subissent, de manière perceptible, les impacts des défis climatiques, causés par les pays industrialisés et les plus développés, et qui ont des répercussions négatives sur les équilibres économiques, financiers et sociaux du continent.
Mme Zenzeri a souligné l’importance de la mobilisation de financement, qui constitue un défi pour la mise en œuvre de politiques de réformes ambitieuses, relevant que la mobilisation de ressources financières pour la Tunisie, comme pour d’autres pays en développement, est limitée à cause de la hausse des coûts financiers. «La lourdeur du service de la dette pèse actuellement sur le budget de l’Etat tunisien, ce qui réduit notre capacité à réaliser les programmes et plans d’investissement dans des secteurs vitaux tels que l’éducation, la santé, la protection de l’environnement et l’infrastructure», a avoué Mme Zenzeri dont le gouvernement fait face à de fortes pressions sociales et économiques dans ces secteurs vitaux.
Evoquant la question de la récupération des fonds spoliés, la Première ministre a appelé à la mise en place d’un cadre international efficace et contraignant, pour accélérer la récupération de ces fonds, qui ne sont pas seulement des sommes déposées dans des comptes bancaires, mais constituent une garantie pour assurer l’avenir des futures générations.
La Tunisie considère cette question comme un droit souverain du peuple auquel le pays ne peut pas renoncer, mais la complexité des procédures judiciaires a empêché l’aboutissement à de résultats concrets dans ce domaine, a-t-elle relevé.
Il est urgent d’établir un nouveau cadre juridique afin de garantir les droits et la dignité des médecins, du personnel paramédical et des travailleurs du secteur de la santé. C’est en substance ce qu’a déclaré le président de la République, Kaïs Saïed, lors d’une audience accordée, mardi 1er juillet au Palais de Carthage, au ministre de la Santé, Mustapha Ferjani.
A cette occasion, le chef de l’État a salué l’excellence des médecins tunisiens, dont les compétences sont très prisées à l’étranger. Et le président d’étayer ses dires : « La Tunisie prête à de nombreux pays des compétences inestimables, qu’aucune monnaie ne peut évaluer ». Et interpellé par ce paradoxe, il s’interroge : « Alors, qui prête à qui ? », en référence aux difficultés économiques du pays, contraint d’emprunter malgré l’exportation de ses talents médicaux.
Par conséquent, Kaïs Saïed estime urgent de consacrer le droit constitutionnel et humain à la santé, insistant sur la nécessité de mesures immédiates pour le garantir en attendant une réforme en profondeur du système de santé publique, notamment dans les régions défavorisées.
Il a également rendu hommage à plusieurs figures historiques de la médecine tunisienne, comme le Dr Habib Thameur, Ahmed Ben Miled, surnommé « le médecin des pauvres », Slimane Ben Slimane et Tawhida Ben Cheikh, pionnière de la médecine féminine en Tunisie. Le chef de l’État a salué les efforts des fondateurs de la Faculté de médecine de Tunis dans les années 1960, qui avaient choisi de revenir dans leur pays pour contribuer à l’édification du système médical national.
Enfin, Kaïs Saïed a plaidé pour une approche nationale afin de résoudre les problèmes économiques et sociaux, avertissant que « pour les corrompus, seules des nouvelles lois et un règlement juste des comptes constitueront un remède efficace ».
Le président de la République, Kaïs Saïed, a souligné l’urgence d’établir un nouveau cadre juridique afin de garantir les droits et la dignité des médecins, du personnel paramédical et de l’ensemble des travailleurs du secteur de la santé.
Lors d’une audience accordée mardi au Palais de Carthage au ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, le chef de l’État a salué l’excellence des médecins tunisiens, dont les compétences sont très prisées à l’étranger. « La Tunisie prête à de nombreux pays des compétences inestimables, qu’aucune monnaie ne peut évaluer », a-t-il déclaré, avant d’ajouter, interpellé par ce paradoxe : « Alors, qui prête à qui ? », une référence aux difficultés économiques du pays, contraint d’emprunter malgré l’exportation de ses talents médicaux.
Le président a réaffirmé l’urgence de garantir le droit à la santé, un droit à la fois constitutionnel et humain, en appelant à la mise en œuvre de mesures immédiates en attendant une réforme en profondeur du système de santé publique, notamment dans les régions défavorisées.
Il a également rendu hommage à plusieurs figures historiques de la médecine tunisienne, telles que le Dr Habib Thameur, Ahmed Ben Miled, surnommé « le médecin des pauvres », Slimane Ben Slimane et Tawhida Ben Cheikh, pionnière de la médecine féminine en Tunisie. Il a salué les efforts des fondateurs de la Faculté de médecine de Tunis dans les années 1960, qui avaient choisi de revenir dans leur pays pour contribuer à l’édification du système médical national.
Enfin, Kaïs Saïed a plaidé pour une approche nationale afin de résoudre les problèmes économiques et sociaux, avertissant que « pour les corrompus, seules des nouvelles lois et un règlement juste des comptes constitueront un remède efficace ».
Le président Kais Saied a plaidé mardi 1er juillet 2025 pour l’instauration urgente d’un cadre juridique rénové, visant à garantir les droits, la dignité et la protection des médecins, du personnel paramédical et de l’ensemble des professionnels du secteur de la santé en Tunisie.
Recevant le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, au Palais de Carthage, le chef de l’État a rendu un vibrant hommage aux compétences médicales tunisiennes, largement reconnues à l’étranger. Il a déploré le paradoxe d’un pays qui « prête » ses talents au monde, tout en affrontant une crise économique profonde : « Alors, qui prête à qui ? », a-t-il lancé, soulignant l’injustice de voir la Tunisie exporter une richesse humaine sans en récolter les fruits.
Au cœur de cette rencontre, Kais Saied a rappelé que le droit à la santé constitue un droit humain fondamental et un principe constitutionnel. Il a appelé à des actions concrètes pour renforcer l’accès aux soins, en particulier dans les régions marginalisées, dans l’attente d’une réforme structurelle du système de santé publique.
Le président a également salué la mémoire de grandes figures de la médecine tunisienne, à l’instar de Habib Thameur, Ahmed Ben Miled – surnommé « le médecin des pauvres » – Slimane Ben Slimane et Tawhida Ben Cheikh, pionnière de la médecine féminine. Il a exprimé son admiration pour les fondateurs de la Faculté de médecine de Tunis, qui, dans les années 1960, avaient choisi de mettre leur savoir au service du pays.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a souligné l’urgence d’établir un nouveau cadre juridique afin de garantir les droits et la dignité des médecins, du personnel paramédical et des travailleurs du secteur de la santé. Lors d’une audience accordée mardi au Palais de Carthage au ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, le chef de […]
Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu vendredi 27 juin 2025 au palais de Carthage Brahim Bouderbala, président de l’Assemblée des représentants du peuple, et Imed Derbali, président du Conseil national des régions et des districts.
Au centre de l’entretien : plusieurs projets de loi à portée économique et sociale. Le Chef de l’État en a profité pour réaffirmer que « le peuple tunisien mène une guerre de libération sur tous les fronts », soulignant que la politique nationale se décide à travers des institutions élues, dans le cadre du droit et de la Constitution.
Kaïs Saïed a déclaré que la Tunisie « n’a pas besoin de certificat d’approbation de quelque partie étrangère que ce soit », ajoutant qu’elle « n’est ni une propriété privée ni un jardin ».
Il a aussi mis en garde contre certains cercles liés à des puissances étrangères qui alimentent les tensions dans plusieurs régions, tout en se réclamant faussement du patriotisme.
Le président a conclu que le peuple tunisien connaît la vérité et saura faire échec à toutes les tentatives de déstabilisation.
La Tunisie n’a pas à recevoir des témoignages de satisfaction de quelque partie étrangère que ce soit, tout comme elle n’est ni une ferme ni un verger comme certains le perçoivent, a fait savoir le chef de l’Etat. C’était en recevant, vendredi, au palais de Carthage, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), […]
Il est très peu probable que l’Union européenne (UE) décide des sanctions contre le président de la république Kaïs Saïed et certains de ses proches collaborateurs, pour violations des droits humains, comme le lui demandent dans une lettre officielle des organisations de la société civiles basées en Europe. Cette demande vise clairement à mettre la pression sur le régime en place en Tunisie et, surtout, sur ses soutiens européens qui apprécient clairement ses efforts dans le domaine de la lutte contre la migration irrégulière.
Imed Bahri (avec AFP).
Dans une lettre adressée, mercredi 25 juin 2025, à la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, des ONG ont demandé à l’UE de proposer des sanctions contre le président de la république Kaïs Saïed et son entourage, accusés de violations des droits humains.
La lettre a été envoyée par William Bourdon et Vincent Brengarth au nom du Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), dont l’un des principaux animateurs est l’ancien ministre et actuel opposant Kamel Jendoubi, par ailleurs ancien président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), de la Fédération des Tunisiens pour la citoyenneté des deux rives (FTCR), du Centre libanais des droits humains et d’EuroMed Droits.
Bruxelles «suit de près la situation sur le terrain»
Les organisations avaient envoyé une première lettre en juin 2024, à laquelle l’UE avait répondu en assurant «suivre de près la situation sur le terrain». Dans cette nouvelle lettre, celles-ci réclament une série de mesures contre le président Saïed, d’anciens ministres et ex-ministres, de hauts responsables de l’armée, de la police et de l’administration pénitentiaire, ainsi que des membres du pouvoir judiciaire et de l’Assemblée. Excusez du peu !
Leurs revendications incluent des interdictions de voyager, des gels de comptes bancaires, des sanctions économiques, l’interdiction de fournir à la Tunisie du matériel militaire ou des services financiers, le gel des fonds européens versés à la Tunisie pour les questions d’immigration, etc.
«Une nouvelle ligne a été franchie et l’Europe ne peut rester silencieuse», écrivent les avocats, car «la situation des droits humains en Tunisie n’a cessé de se dégrader ces dernières années». Depuis la prise de pouvoir du président Saïed le 25 juillet 2021, qualifiée de «coup d’État» par ses opposants, ONG tunisiennes et étrangères déplorent la régression des droits et des libertés dans le berceau du Printemps arabe. Des figures clés de l’opposition sont derrière les barreaux et purgent de lourdes peines de prison, notamment Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), opposante nostalgique des époques Bourguiba et Ben Ali.
L’UE ménage ses amis et alliés
Une douzaine d’humanitaires spécialisés dans l’aide aux migrants sont emprisonnés depuis plus d’un an. Plusieurs dizaines d’activistes politiques, journalistes, blogueurs et avocats ont été arrêtés ou font l’objet d’une enquête en vertu d’un décret visant à lutter contre les «fake news», mais vivement critiqué par les défenseurs des droits humains, qui dénoncent son interprétation trop large par la justice.
Selon les données de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTH) publiées fin janvier, «environ 400 personnes ont été poursuivies» en vertu de ce décret.
Jusque-là, les capitales européennes sont restées indifférentes à ce que les opposants tunisiens considèrent comme des atteintes aux libertés et aux droits de l’homme en Tunisie, et il est peu probable qu’elles réagissent cette fois-ci, sauf sans doute pour botter en touche, comme elles savent le faire pour ménager leurs amis et alliés, surtout que Bruxeklles et Tunis viennent de célébrer en grande pompe le 30e anniversaire de leur accord d’association.
Commentaire ironique d’un observateur européen : «La Tunisie n’est tout de même pas l’Iran. Et la situation des libertés n’y est pas pire qu’en Algérie, en Egypte et dans les autres pays de la région».
C’est probablement en réponse aux auteurs de la lettre à Mme Kallas que Saïed a déclaré, hier, vendredi 27 juin, en recevant le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Brahim Bouderbala, et le président du Conseil national des régions et des districts, Imed Derbali, que «le peuple tunisien est conscient de la situation et déjouera tout complot ourdi contre lui», en dénonçant «des cercles liés à des partis soutenus par l’étranger» [qui] «attisent les tensions par tous les moyens».
Le chef de l’État a également affirmé, lors de la même réunion, que la Tunisie n’a besoin ni de l’approbation ni des louanges d’aucune partie extérieure. Elle n’est ni un État satellite ni un État isolé, comme certains pourraient le penser, a-t-il insisté, en réponse à ceux qui affirment que la Tunisie, sous sa conduite, s’est isolée sur le plan international.