«La Tunisie pourrait gagner de 4 à 5% de son PIB, sur une durée de 3 à 4 ans, grâce à une meilleure connectivité portuaire et à une réduction du temps de séjour à l’importation», souligne Banque Mondiale (BM) dans une récente note sur la Tunisie intitulée «Une meilleure connectivité pour la croissance».
La BM estime, ainsi, que «les ports tunisiens sont relativement bien équipés pour les unités roulières (Ro-Ro), mais pas pour la manutention de conteneurs. Ils sont également petits et peu profonds par rapport aux autres ports méditerranéens, ce qui convient au trafic Ro-Ro, mais affecte la connectivité, la congestion et l’efficacité opérationnelle des conteneurs».
Dans ce cadre, elle rappelle que «le dernier indice de connectivité du transport maritime régulier (3e trimestre 2024) classe le système portuaire tunisien au 117e rang mondial en termes de connectivité, ce qui la place au niveau de nombreux petits États insulaires isolés du Pacifique Sud».
«Cela distingue la Tunisie des tendances des marchés mondiaux, qui s’appuient de plus en plus sur le transport maritime par conteneurs pour le commerce autre que le vrac, compte tenu de l’avantage important en termes de coûts de ce type de transport, en particulier pour le commerce longue distance», explique le même rapport.
Le système portuaire tunisien souffre aussi, toujours d’après la note, de la lourdeur des contrôles physiques et documentaires, ainsi que les exigences commerciales et de change, qui ralentissent le traitement des marchandises dans les ports.
*Ceci, se traduit par «un temps de séjour à l’importation élevé dans les ports tunisiens, ce qui augmente les coûts logistiques des entreprises».
Dans ce cadre, la BM cite le cas du Port de Radès, qui affiche l’un des temps de séjour moyens à l’importation les plus élevés en Afrique en 2023.
Partant, la BM souligne que le renforcement des infrastructures et des politiques amélioreraient la connectivité portuaire et permettraient de booster les échanges commerciaux de la Tunisie, et par conséquent assurer des gains économiques importants.
Ainsi, elle recommande le développement d’un terminal à conteneurs desservant la région du Grand Tunis, la modernisation des équipements pour la manutention du fret, la réorganisation de l’accès à travers le canal de Bizerte, et le lancement d’un programme d’investissement pour le terminal du port de Sfax.
Elle préconise, également, la rationalisation des mesures non tarifaires et la révision des tarifs de stockage et de manutention portuaires pour fournir des ressources financières supplémentaires à la Société tunisienne d’acconnage et de manutention (Stam) et à l’Office de la marine marchande et des ports (OMMP), l’autorité portuaire, et pour dissuader les chargeurs de laisser des marchandises dans les zones portuaires pendant de longues périodes.
Le Durban FilmMart Institute a dévoilé la programmation de Talents Durban 2025, une plateforme influente de développement des talents présentée en partenariat avec Berlinale Talents. Parmi les projets sélectionnés, ‘‘Let this day end’’ du cinéaste tunisien Karim Berrhouma.
Pour sa 18e édition, Talents Durban continue de mettre en lumière la nouvelle génération de conteurs et de visionnaires de tout le continent.
La promotion de cette année comprend 31 projets, dont 5 critiques de 18 pays africains, sélectionnés parmi plus de 500 candidatures.
Ces talents émergents se réuniront à Durban du 18 au 21 juillet 2025 pour un programme intensif de découverte de l’industrie dans le cadre du 16e Durban FilmMart.
Le déficit budgétaire de la Tunisie devrait diminuer légèrement à 5,8% du PIB en 2025, contre 6,2% en 2024, mais ses finances publiques et sa position extérieure resteront vulnérables, en l’absence de progrès dans la modernisation de l’économie.
C’est ce qu’indique la Banque mondiale (BM) dans son dernier Bulletin de mise à jour économique consacré à la Tunisie, intitulé «Une meilleure connectivité pour la croissance», ajoutant que la modération de la croissance des subventions, la baisse des dépenses d’investissement et la hausse des recettes fiscales, soutenues par quelques hausses de certains taux d’imposition, en particulier l’impôt sur les sociétés, sont autant de facteurs pouvant favoriser la légère baisse du déficit budgétaire.
Si la situation macroéconomique devrait se stabiliser, les finances publiques et la position extérieure de la Tunisie resteront, cependant, vulnérables en l’absence de financements extérieurs suffisants et de progrès dans la modernisation de l’économie, alerte la banque.
S’agissant du déficit commercial courant, il devrait légèrement s’accroître à 1,8% du PIB en 2025 avec un creusement du déficit commercial également dû à l’incertitude commerciale, en partie compensé par la croissance modérée du tourisme et la baisse attendue des prix du pétrole.
Pour ce qui est de l’emprunt extérieur, l’institution financière estime qu’il resterait une source importante de financement du compte courant ainsi que de remboursement de la dette. Et d’ajouter que le financement des déficits pourrait nécessiter une augmentation du financement extérieur et des réformes face à l’important calendrier de remboursement de la dette à court terme.
Malgré la baisse du déficit, souligne la même source, les besoins de financement bruts devraient être stables en termes nominaux en 2025 (28 milliards de dinars tunisiens, soit 15,6% du PIB) en raison de l’augmentation du remboursement de la dette.
Les deux tiers du financement devraient être des amortissements, dont près de la moitié externe.
Pour la BM, le financement du déficit restera difficile étant donné la stratégie de limitation de l’endettement extérieur et des contraintes au financement monétaire.
Il serait nécessaire, estime la banque, que les prêts souverains couvrent la plupart des besoins de financement extérieur si la Tunisie souhaite éviter la dépendance au financement monétaire du budget par le biais des réserves.
La croissance économique tunisienne devrait connaître une légère hausse durant la période 2025-2027 si les conditions de sécheresse s’atténuent. Toutefois, les risques à la baisse restent élevés, estime la Banque mondiale (BM) dans un bulletin de conjoncture économique consacré à la Tunisie (Printemps 2025).
La BM avait prévu pour la Tunisie une croissance de 1,9% en 2025 dans son récent rapport sur la situation économique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, publié en avril dernier. Mais cela, reste tributaire d’une amélioration continue des précipitations et une reprise tardive du secteur manufacturier.
Dans ce nouveau bulletin, intitulé «Une meilleure connectivité pour la croissance», la BM a indiqué que l’amélioration des précipitations, conjuguée à l’augmentation du taux de remplissage des barrages, devrait aider le secteur agricole à récupérer pleinement les pertes de 2023.
Cependant, l’incertitude croissante du commerce mondial pourrait avoir un impact sur l’économie en raison d’une baisse de la demande extérieure, en particulier dans l’Union européenne (UE), principale destination des exportations tunisiennes.
Selon l’institution financière, tous ces facteurs réduiraient la croissance de l’économie, en particulier celle du secteur manufacturier, qui devrait encore être négative en 2025. Cela est de nature à réduire à son tour quelque peu la croissance des services par le biais des liens en amont et en aval.
La croissance devrait finalement se stabiliser autour de 1,6–1,7 % en 2026–27, mais les prévisions restent soumises à des risques de baisse importants. Les prévisions reposent sur la convergence des taux de croissance sectoriels vers leur taux à moyen terme.
Cependant, alerte encore la BM, l’incertitude croissante du commerce mondial, les conditions de financement extérieur limitées et une nouvelle sécheresse pourraient poser des problèmes de croissance et de stabilité macroéconomique pour la Tunisie.
Par ailleurs, si les conditions de financement extérieur ne s’améliorent pas, l’accès aux devises étrangères pourrait rester insuffisant, ce qui risquerait d’exacerber les tensions sur le taux de change et les prix, avec des effets défavorables sur l’activité économique et l’emploi.
Pour l’institution financière, les perspectives à moyen terme s’amélioreraient sensiblement, seulement, si la Tunisie prenait des mesures pour renforcer ses politiques budgétaires, moderniser ses entreprises publiques et favoriser une plus grande concurrence intérieure.
La Tunisie a réalisé le 16 avril sa première opération d’ensemencement artificiel de nuages, technique dite d’«ensemencement des nuages», dans le bassin du grand barrage de Sidi Salem (gouvernorat de Béja, nord-ouest), dans le but d’augmenter les précipitations et d’atténuer la pénurie d’eau qui frappe le pays depuis cinq années consécutives de sécheresse record.
L’annonce officielle a été faite par le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh, lors des célébrations de la Journée nationale de l’agriculture, le 12 mai 2025.
L’opération, menée en collaboration avec les ministères de la Défense nationale et des Transports et entièrement conçue par l’expertise scientifique tunisienne, a vu un avion militaire libérer des noyaux de condensation à l’intérieur de monticules chargés d’humidité au-dessus du plus grand barrage du pays.
L’initiative, comme indiqué dans une note du ministère sur ses réseaux sociaux, fait partie d’un programme pilote de sécurité hydraulique qui, s’il est confirmé, sera étendu à d’autres zones stratégiques du nord et du centre.
Selon les informations publiées par le ministère, le cocktail utilisé comprend de l’iodure d’argent, de la glace sèche et du sel, des substances couramment utilisées dans des programmes similaires au Maroc, aux Émirats et en Chine, considérées comme ayant un faible impact environnemental si elles sont utilisées en quantités contrôlées.
Ben Cheikh a lui-même souligné que, grâce aux dernières pluies et aux interventions de rationalisation, les réserves globales des 37 barrages tunisiens ont atteint 927 millions de mètres cubes, soit une augmentation de 130 millions par rapport à l’année dernière.
Par ailleurs, l’été prochain, l’usine de dessalement de Sousse entrera en service pour soutenir celles de Sfax et de Zarat, à Gabès.
Parallèlement à l’ensemencement des nuages, le gouvernement prévoit de numériser entièrement la gestion de l’eau grâce à deux nouvelles plateformes : l’une pour l’aide à la décision en temps réel des opérateurs techniques et l’autre pour les autorisations électroniques d’utilisation des ressources publiques en eau. Par ailleurs, un projet est en cours pour couvrir les stations de pompage avec des panneaux photovoltaïques afin de réduire le coût énergétique du pompage de l’eau.
La Tunisie, où le taux de remplissage moyen des barrages oscille autour de 40%, enregistre un déficit pluviométrique de plus de 30% par rapport à la moyenne trentenaire.
Alors que le changement climatique fait grimper les températures estivales au-dessus de 45 degrés et assèche les nappes phréatiques, Tunis se tourne vers des solutions d’ingénierie météorologique déjà testées avec succès au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Une première évaluation technique des résultats de l’opération sera présentée d’ici juin : si le gain en eau dépasse 10%, l’ensemencement des nuages deviendra partie intégrante du nouveau Plan national de gestion durable de l’eau (2025-2035).
Parallèlement, l’Institut national de météorologie a été chargé de cartographier les cellules cumulus appropriées et de définir des fenêtres opérationnelles compatibles avec les couloirs aériens civils.
Avec cette initiative, Tunis ambitionne de se positionner parmi les pays pionniers de la région dans l’utilisation des technologies de modification artificielle du climat, tout en poursuivant la course à la diversification des sources entre le dessalement, la réutilisation des eaux usées et la réduction des pertes du réseau. « Il s’agit d’une mesure d’urgence, et non d’une solution définitive. Nous continuerons de privilégier un ensemble d’innovations pour garantir la sécurité hydrique des générations futures », a assuré Ben Cheikh.
Le débat s’intensifie en Tunisie autour d’un projet de loi qui donnerait aux huissiers notaires, et non plus aux tribunaux, le pouvoir d’enregistrer les divorces consensuels. Les avocats montent au créneau, mais pas seulement. Les militantes féministes s’inquiètent elles aussi et parlent d’une dérive législative dangereuses pour les droits des femmes. (Ph. manifestation de femmes à Tunis, archives).
La proposition, signée par 101 députés et actuellement examinée par la Commission de législation générale à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), modifierait l’article 32 du Code du statut personnel (CSP) de 1956, pierre angulaire des droits civils en Tunisie.
Les partisans du projet de loi soutiennent que la mesure «simplifiera les procédures» et «allégera la charge des tribunaux», conformément à une réforme plus large de la profession notariale. Mais la société civile, notamment les associations représentant et défendant les femmes, ont réagi avec fermeté.
Risques de pressions sur les épouses
Ainsi, l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), bastion historique de la protection des droits des femmes dans le pays, a qualifié le texte de «dangereux pour les droits des femmes» et a appelé à son retrait immédiat, craignant que l’absence de contrôle judiciaire ouvre la voie à des pressions économiques ou sociales sur les épouses et rende plus difficile la protection des intérêts des enfants.
L’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT) est sortie de sa léthargie habituelle pour mettre en garde dans une lettre adressée aux députés : «Le mariage n’est pas un simple contrat privé. Sans le contrôle d’un juge, il porte atteinte à un équilibre laborieusement construit depuis près de soixante-dix ans.»
Porte ouverte aux «divorces éclair»
Le Barreau national a également exprimé un «refus catégorique» de cette réforme, menaçant de recourir à «tous les moyens de protestation» si le parlement procédait au vote, tandis qu’un Comité de surveillance composé de juristes et d’universitaires parle d’une «régression juridique» et du risque de «divorces éclair» non garantis.
Sur le fond, les partisans répondent que la nouvelle procédure ne concernerait plutôt que les cas de plein accord entre les époux et prévoirait le dépôt de l’acte notarié à l’état civil, avec possibilité de recours en cas de litige. La Commission de législation générale du parlement, présidée par le député Yasser Gourari, a déjà entamé des auditions auprès de notaires, de magistrats et d’associations et un rapport technique est attendu d’ici la fin du mois avant le vote à la chambre.
13 000 divorces chaque année
En toile de fond pèse la valeur symbolique du CSP, promulgué par Habib Bourguiba en 1956 et souvent présenté comme le «joyau de la couronne» de la modernité tunisienne : jusqu’à présent, tout divorce – consensuel ou contentieux – nécessite un jugement, avec audience et homologation. Pour l’ATFD et l’UNFT, toucher à ce mécanisme signifierait «porter atteinte à une protection essentielle» au moment même où, rappellent les organisations, les données officielles recensent près de 13 000 cas de dissolution de mariage chaque année.
Le débat s’annonce houleux : tandis que la majorité pro-gouvernementale se déclare prête à «moderniser» la procédure, les organisations féministes annoncent des sit-in et des campagnes de sensibilisation pour défendre «l’unicité du cadre juridique tunisien», à l’avant-garde du monde arabe en matière de protection des droits des femmes.
La stratégie nationale de l’engagement des jeunes dans l’action climatique a été présentée lors d’une conférence nationale, le 13 et 14 mai 2025, à Hammamet.
Cette stratégie nationale vise à impliquer les jeunes dans l’action climatique, en renforçant leur participation aux décisions stratégiques et en leur donnant les moyens d’agir comme acteurs du changement.
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sadok Mourali, la cheffe de l’unité nationale de coordination sur les changements climatiques au ministère de l’Environnement et Michel Le Pechoux, représentant de l’Unicef en Tunisie ont participé à l’évènement.
Les enfants et les jeunes subissent des impacts disproportionnés des effets du changement climatique du fait de leurs capacités physiologiques et cognitives en développement. Cette stratégie nationale vise à institutionnaliser leur participation dans l’élaboration de solutions innovantes, et à leur fournir les connaissances et les moyens nécessaires pour réaliser pleinement leur potentiel en tant qu’acteurs du changement et de la transformation.
À travers cette stratégie nationale, la Tunisie entend mettre à contribution la créativité, la détermination et l’énergie des jeunes pour adresser les défis environnementaux.
Suite au lancement du processus au mois d’août 2024, le développement de cette stratégie s’est inscrit dans une démarche inclusive et participative, fondée sur un processus de consultation approfondie mené à travers les cinq districts de la Tunisie. Ce travail a permis de recueillir les préoccupations, aspirations et recommandations des jeunes issus de divers horizons et des représentants de différents ministères et de la société civile, en tenant compte de la diversité des réalités territoriales et socio-économiques.
Lors de la conférence nationale à Hammamet, les dernières contributions techniques sur les orientations stratégiques définies devaient permettre la finalisation de la stratégie qui servira de référence pour orienter les politiques publiques et les initiatives futures en matière d’action climatique en faveur des enfants et des jeunes.
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, a déclaré : «La stratégie nationale de l’engagement des jeunes dans l’action climatique vise à institutionnaliser la participation des jeunes dans l’action climatique. La conférence nationale est le point culminant de la finalisation de cette stratégie qui sera parmi les premières du genre au niveau global.»
La cheffe de l’unité nationale de coordination sur les changements climatiques, représentant le ministre de l’Environnement, a noté : «La crise climatique est l’un des plus grands défis de notre époque. Ses effets se font sentir partout dans le monde et la Tunisie n’est pas épargnée. Au-delà d’être particulièrement affectés par le changement climatique, les enfants et les jeunes représentant un quart de la population de la Tunisie, sont une source inestimable de solutions et d’innovations qui pourrait contribuer de façon durable à la résilience de la Tunisie au changement climatique.»
Le représentant de l’Unicef en Tunisie a souligné : «La crise climatique impacte de façon disproportionnée les enfants et les jeunes. À l’Unicef, nous sommes convaincus que les enfants, les adolescents et jeunes sont des acteurs de changement et de transformation des sociétés. La Tunisie a été avant-gardiste dans plusieurs domaines et l’engagement du pays à adresser la crise climatique en impliquant toutes les forces vives de la société, et notamment les jeunes, est à saluer. L’Unicef reste pleinement engagé aux côtés de la Tunisie pour bâtir un avenir plus sûr et plus juste pour chaque enfant.»
Le rideau s’est levé, hier soir, mardi 13 mai 2025, sur la 78e édition du Festival de Cannes. La cérémonie d’ouverture a été marquée par un hommage poignant à Émilie Dequenne, un discours vibrant de Juliette Binoche et une standing ovation pour Robert De Niro, honoré par Leonardo DiCaprio. Mais au-delà du faste, cette édition 2025 porte les voix de cinéastes arabes, africains et en particulier maghrébins, dont la présence s’impose avec force et dignité.
Djamal Guettala
Cette année, la Palestine n’est pas absente de la Croisette. Dans son discours d’ouverture, Juliette Binoche a cité la photojournaliste Fatima Hassouna, tuée à Gaza le 16 avril, la veille de découvrir que le film auquel elle participait était sélectionné à Cannes. «L’art reste, il est le témoignage puissant de nos vies», a déclaré l’actrice, donnant le ton d’un festival sous tension mais résolument ouvert sur le monde.
Kaouther Ben Hania, un retour en force
Tout juste deux ans après ‘‘Les Filles d’Olfa’’, qui avait conquis la Croisette et remporté l’Œil d’or en 2023, la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania est de retour en sélection officielle avec ‘‘Tu ne feras point d’images’’. Ce nouveau long-métrage de fiction suit Amira, une jeune Tunisienne passionnée de cinéma, qui reçoit à la mort de sa grand-mère une clé mystérieuse. Elle se lance alors dans une quête intime pour remonter le fil du passé de sa famille, confrontant croyances, secrets et transmissions.
Coproduit par la Tunisie (Mime Films), la France (Tanit Films), la Suède, l’Allemagne et la Belgique, le film bénéficie du soutien d’Arte France Cinéma, qui s’est engagé très tôt dans le projet. Distribué par Jour2fête, ‘‘Tu ne feras point d’images’’ s’impose déjà comme l’une des œuvres les plus attendues du monde arabe à Cannes.
Erige Sehiri et “Promis le ciel”
Autre présence tunisienne remarquée : Erige Sehiri revient avec ‘‘Promis le ciel’’, son nouveau film après le succès de ‘‘Sous les figues’’. Dans cette fiction délicate, Sehiri continue d’explorer les émotions contenues et les tensions sociales dans les milieux ruraux tunisiens, avec une approche à la fois douce et politique. Le film est présenté dans la section Un Certain Regard, qui met chaque année à l’honneur des œuvres audacieuses et novatrices.
Hafsia Herzi, entre les deux rives
Actrice et réalisatrice franco-tunisienne, Hafsia Herzi fait également partie des figures maghrébines de cette édition. Révélée par ‘‘La Graine et le Mulet’’ du Franco-tunisien Abdellatif Kechiche, elle revient à Cannes dans un double rôle : actrice dans un film français sélectionné en séance spéciale et réalisatrice d’un court-métrage présenté à la Quinzaine des cinéastes, ‘‘La petite dernière’’ . Sa présence à Cannes 2025 incarne l’ascension des cinéastes maghrébines, dont les voix continuent de résonner à travers le monde.
Un cinéma arabe et africain audacieux
La sélection 2025 donne également une large place au cinéma d’Afrique subsaharienne et du Moyen-Orient, avec des films du Sénégal, d’Égypte, du Liban ou encore du Maroc. Une vitalité qui montre que Cannes n’est plus uniquement le lieu d’une certaine élite occidentale, mais aussi une tribune ouverte à ceux qui, par l’image, interrogent le réel, dénoncent l’injustice et réinventent la mémoire.
En confiant la présidence du jury à Juliette Binoche, et en invitant des figures engagées comme Payal Kapadia, Dieudo Hamadi ou Hong Sangsoo, le Festival de Cannes 2025 s’affirme comme un espace d’engagement artistique global. Un espace où les cinémas du Sud trouvent une résonance mondiale, et où les voix féminines du Maghreb ne cessent de prendre de l’ampleur.
Lettre ouverte à l’attention de Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement : la Tunisie a aujourd’hui l’occasion – et la responsabilité – de faire évoluer son modèle de gestion des animaux errants. Non seulement pour le respect des animaux eux-mêmes, mais aussi pour celui de ses citoyens, de ses enfants, de sa propre image.
Aya Bulaid *
Je m’adresse à vous en tant que citoyenne tunisienne et avocate spécialisée en droit du bien-être animal, afin d’exprimer une inquiétude profonde, que partagent aujourd’hui un grand nombre de nos concitoyens, face aux pratiques de gestion des chiens errants sur notre territoire.
Depuis plusieurs mois, des scènes insoutenables se répètent dans de nombreuses villes tunisiennes : des chiens sont abattus par balles, en pleine rue, sans anesthésie, sans encadrement vétérinaire, et parfois en présence d’enfants. Ces images choquent, traumatisent, et instillent dans la population un sentiment de tristesse mêlé d’impuissance et d’indignation.
Les enfants qui grandissent en voyant des chiens agoniser dans leur quartier n’apprennent ni la sécurité ni la confiance, mais la peur et la violence. Les citoyens qui assistent, impuissants, à ces scènes répétées perdent foi en la capacité de l’État à concilier efficacité et humanité.
Si la lutte contre certaines maladies zoonotiques comme la rage est une nécessité de santé publique, tuer des animaux ne protège pas les êtres humains. La prévention ne saurait reposer sur la destruction aveugle, mais bien sur une politique coordonnée, moderne et durable.
Des alternatives efficaces existent et sont appliquées ailleurs : campagnes de stérilisation à grande échelle, vaccination, création de refuges publics, encadrement de la détention des animaux de compagnie, éducation des citoyens à la cohabitation responsable.
L’animal n’est pas un danger en soi, mais le reflet de notre gestion. Tuer des chiens dans la rue n’élimine pas le risque de rage : cela déplace le problème, entretient la peur, et déshumanise nos institutions.
Une telle approche, brutale et inefficace, ne répond ni aux exigences d’une politique publique de santé cohérente, ni aux principes de dignité, de justice et de durabilité qui devraient gouverner l’action de l’État.
Notre pays ne manque ni de compétences, ni d’alternatives, ni d’alliés sur le terrain. Ce qui lui manque, c’est une volonté politique claire de tourner le dos à des méthodes répressives dépassées, pour construire une réponse moderne, éthique et soutenable.
Le droit international apporte un cadre de référence : la Déclaration universelle sur le bien-être animal, soutenue par l’Organisation mondiale de la santé animale (Omsa), reconnaît que les animaux sont des êtres sensibles, et qu’ils doivent être protégés de toute souffrance évitable.
La Tunisie est un pays de droit. La Constitution tunisienne de 2022 n’est pas silencieuse sur ces enjeux.
L’article 47 précise que «l’Etat garantit le droit à un environnement sain et équilibré et contribue à la protection du milieu». Or, ce droit inclut nécessairement les relations que nous entretenons avec les êtres vivants qui partagent cet environnement.
L’article 49 précise que «l’Etat encourage la créativité culturelle et soutient la culture nationale dans son originalité, sa diversité et son innovation, en vue de consacrer les valeurs de tolérance, de rejet de la violence et d’ouverture sur les différentes cultures.»
Ce rejet de la violence, en sa forme constitutionnelle, doit être généralisé et appliqué à toute forme de vie présente sur le sol tunisien.
L’article 52 précise que les droits de l’enfant sont garantis et que «l’Etat doit également fournir à tous les enfants toutes les formes de protection sans discrimination et conformément à l’intérêt supérieur de l’enfant».
L’article 55 précise qu’«aucune restriction ne peut être apportée aux droits et libertés garanties par laConstitution qu’en vertu d’une loi et pour répondre aux exigences d’un régime démocratique et en vue de sauvegarder les droits d’autrui ou pour répondre aux impératifs de la sûreté publique, de la défense nationale ou de la santé publique. Ces restrictions ne doivent pas porter atteinte à la substance des droits et libertés garantie par la présente constitution, et elles doivent être justifiées par leurs objectifs proportionnels à leur justification. Aucune révision ne peut porter atteinte aux acquis en matière des droits de l’Homme et des libertés garantis par la présente constitution. Les instances juridictionnelles assurent la protection des droits et libertés contre toute atteinte.»
Ainsi, la Constitution tunisienne impose à l’État de fonder ses politiques sur les principes de justice, de solidarité et de dignité humaine. Ces engagements ne peuvent rester symboliques : ils doivent se traduire en actes, y compris dans notre rapport au vivant. À ce titre, il est aujourd’hui de votre responsabilité d’élaborer une politique nationale de protection animale, encadrée juridiquement, administrativement et éthiquement. Il en va de l’image de la Tunisie, de la cohérence de sa politique de santé publique, et du respect des valeurs fondamentales que partagent nos institutions et nos concitoyens.
Il est également de notre devoir de rappeler que ces pratiques ont un impact psychologique majeur : les enfants exposés et qui grandissent en voyant des chiens agoniser dans leur quartier et du sang à même le sol n’apprennent ni la sécurité ni la confiance, mais la peur et la violence. Comment expliquer à un enfant que l’on tire sur un chien dans la rue, au nom de la santé publique ?
Les citoyens assistent, impuissants, à des actes qu’ils ne comprennent pas, et perdent confiance dans les institutions censées les protéger et perdent foi en la capacité de l’État à concilier efficacité et humanité.
Face à cette réalité, je me permets de formuler plusieurs propositions concrètes, réalistes et économiquement viables, que l’État peut mettre en œuvre à court terme :
– mettre un terme immédiat aux campagnes d’abattage par armes à feu dans les lieux publics, et interdire toute méthode de mise à mort non conforme aux normes vétérinaires minimales;
– lancer un programme national de stérilisation et de vaccination ciblée des animaux errants, en partenariat avec les cliniques vétérinaires et les praticiens volontaires;
– établir un cadre de coopération formel avec les associations tunisiennes de protection animale, qui œuvrent depuis des années avec sérieux, souvent sans aide ni reconnaissance;
– créer un fonds minimal de soutien public, en mobilisant les collectivités locales, les dons privés, les partenaires étrangers et les budgets municipaux déjà existants;
– mettre en place un registre numérique de suivi et de cartographie des populations errantes, via des outils simples, gratuits et accessibles aux services municipaux;
– adopter une loi-cadre sur la protection animale, qui réglemente la détention d’animaux de compagnie, interdit les mauvais traitements, et consacre les principes de prévention et de respect.
Loin d’être utopiques, ces mesures sont appliquées avec succès dans d’autres pays aux ressources comparables. Elles sont moins coûteuses que les opérations répétées de capture et d’exécution, plus efficaces sur le long terme, et surtout plus conformes à nos valeurs républicaines.
La Tunisie a aujourd’hui l’occasion – et la responsabilité – de faire évoluer son modèle de gestion des animaux errants. Non seulement pour le respect des animaux eux-mêmes, mais aussi pour celui de ses citoyens, de ses enfants, de sa propre image.
Protéger les animaux, ce n’est pas affaiblir la société. C’est la renforcer.
Refuser la violence, ce n’est pas céder à l’émotion, c’est choisir l’intelligence.
Je vous appelle, Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement, à faire de cette question une priorité de société. Ensemble, agissons pour que la Tunisie montre la voie d’une gestion humaine, rationnelle et digne de son époque.
Je vous prie d’agréer l’expression de ma haute considération.
* Avocate – spécialisée en droit du bien-être animal (ayabulaidavocat@gmail.com).
L’influence des intellectuels iraniens a connu de nombreux hauts et bas depuis les premiers signes de la révolution constitutionnelle persane sous le règne de Mozaffareddine Shah Qajar (1896-1907), mais elle semble aujourd’hui à son niveau le plus bas. Pourquoi une telle régression, alors même que le taux d’alphabétisation en Iran est à son plus haut niveau et qu’Internet facilite de plus en plus l’accès à l’information ? Les intellectuels iraniens n’ont-ils aucune solution aux multiples crises du pays, ou bien est-ce que personne ne les écoute ?(Ph. Depuis le Mouvement vert en 2009, ce sont les citoyens issus de la classe moyenne qui ont pris les rênes de la protestation.)
Mostafa Khalaji *
L’apparition d’un groupe d’intellectuels en Iran remonte à la veille du mouvement constitutionnel à la fin de l’époque Qajar. Ils ambitionnaient de rénover en profondeur la culture, la société et finalement la sphère politique du pays.
Ces intellectuels ont en grande partie réussi, allant jusqu’à transformer la langue persane.
Ces évolutions se sont poursuivies jusqu’à la fin du règne de Reza Chah. Mais sous Mohammad Reza Chah, la répression politique et les restrictions visant les intellectuels, pour la plupart proches des courants de gauche, les ont tenus éloignés de la scène politique durant de longues années.
Modernité et révolutions
À la veille de la révolution «islamique» de 1979, de nombreux intellectuels et écrivains iraniens soutenaient les efforts pour mettre fin au régime du Chah. À cette époque, deux groupes d’intellectuels — les laïcs de gauche d’un côté, et ceux qu’on appellera plus tard les «intellectuels religieux» de l’autre — ont rejoint la révolution.
La figure principale des intellectuels religieux était Ali Shariati, qui, en fusionnant les idées du socialisme avec la religion chiite, promouvait une idéologie nouvelle et séduisante à travers des discours enflammés dans un centre religieux de Téhéran. Ses livres et ses conférences attiraient un large public.
Mais le régime issu de la révolution a rapidement réprimé les courants intellectuels, n’accordant même que peu de faveur aux œuvres de Shariati, décédé peu avant la victoire de la révolution.
L’activité de l’Association des écrivains iraniens — principal syndicat des écrivains et intellectuels après la révolution — fut interdite, et dans les années 1990, une vague d’assassinats et d’exécutions visa des intellectuels, écrivains et artistes dissidents, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.
Cependant, des notions issues notamment de la traduction des penseurs occidentaux, comme la «démocratie» ou la «société civile», ainsi que les combats des intellectuels religieux tels qu’Abdolkarim Soroush contre les privilèges du clergé, ont favorisé la victoire de Mohammad Khatami, candidat réformiste, à l’élection présidentielle de 1996.
La relative liberté de publication de livres et de journaux qui suivit cette élection renforça l’influence des journalistes, écrivains et intellectuels. Mais ce «printemps de Téhéran», à l’instar d’autres «printemps» dans l’histoire contemporaine iranienne, fut de courte durée. Il se mua en automne avec la fermeture massive des journaux, la destitution du ministre de la Culture, les arrestations et les exils.
Daryush Shayegan, célèbre philosophe iranien décédé en 2018, m’avait déclaré quelques années avant sa mort : «Avant la révolution islamique, nous avions des penseurs comme Jalal Al-e Ahmad et Shariati, qui avaient une influence sur la société intellectuelle. Mais je pense qu’aujourd’hui, les intellectuels n’ont plus cette influence.» Il ajoutait : «Certes, leurs livres sont lus pour s’informer, mais les écrivains ne sont plus des modèles, et la société iranienne a dépassé les intellectuels.»
Pourquoi Shayegan considérait-il que la société iranienne avait devancé ses intellectuels? En résumé, la principale raison tient au fait que les échecs politiques du siècle passé ont entraîné l’échec des mouvements intellectuels qui soutenaient ces transformations politiques.
La chute du régime pahlavi a marqué celle des intellectuels laïcs, nationalistes et en partie conservateurs. L’échec des idéaux ayant mené à la révolution de 1979 — tels que l’«indépendance et la liberté» — a scellé celui des intellectuels de gauche. Quant à l’échec des réformes sous Mohammad Khatami, il a totalement désillusionné la population vis-à-vis des «intellectuels religieux», qui espéraient associer régime islamique et démocratie.
Depuis la présidence de Mahmoud Ahmadinejad, les intellectuels sont les grands absents de toutes les contestations et mouvements de changement.
Lors du «Mouvement vert», le soulèvement postélectoral qui suivit l’élection présidentielle de 2009, ce sont les citoyens issus de la classe moyenne qui ont spontanément pris les rênes de la protestation. Dans les mouvements économiques des années suivantes, les ouvriers se sont mobilisés. Et dans les dernières manifestations connues sous le nom de «Femme, Vie, Liberté», ce sont les femmes et jeunes filles ordinaires, non issues de l’élite, qui ont entièrement porté le mouvement.
Dans toutes ces protestations, lorsqu’un intellectuel prenait la parole, ce n’était que pour apporter un soutien a posteriori, sans rôle dans leur genèse.
Aujourd’hui, certains intellectuels autrefois influents, comme Abdolkarim Soroush, vivent en exil. Les rares figures qui s’expriment encore à l’intérieur du pays sont peu connues du grand public et se contentent d’analyser la situation actuelle.
En réalité, l’Iran contemporain est dépourvu d’un intellectuel de masse, moteur d’un mouvement.
Hatam Ghaderi, ancien professeur d’université à Téhéran, considère que les intellectuels eux-mêmes sont responsables de cette situation. Lors d’un discours récent à Téhéran, évoquant les échecs successifs des révolutions en Iran, il affirma que tous les régimes politiques du dernier siècle ont conduit les intellectuels — surtout les intellectuels de gauche et religieux — à ne proposer pour toute solution que la «révolution».
Il a mis en doute l’efficacité de cette réponse, en déclarant : «La révolution devrait être la dernière option.»
Cet intellectuel iranien a souligné que, contrairement à ceux d’autres régions du monde, les intellectuels iraniens posent rarement des «questions»; ils avancent directement des «réponses». «Les intellectuels pensaient être d’une certaine manière consacrés, et semblaient puiser leur énergie et leur pensée de cette reconnaissance», a-t-il conclu.
Gérard Depardieu, l’une des plus grandes figures du cinéma français, a été condamné le 13 mai 2025 par le tribunal correctionnel de Paris à une peine de 18 mois de prison avec sursis pour des agressions sexuelles survenues lors du tournage d’un film en 2021.
L’acteur de 76 ans a été reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement deux femmes, alors qu’il était en plein tournage d’une production cinématographique.
La décision du tribunal a été prononcée en son absence, et son avocat, Me Jérémie Assous, a immédiatement annoncé que son client ferait appel de cette condamnation.
Outre la peine de prison avec sursis, le tribunal a également ordonné une peine d’inéligibilité de deux ans pour l’acteur ainsi que son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles, conformément aux réquisitions du parquet.
Pouvoir, célébrité et justice
Ce verdict intervient après un long procès dans lequel plusieurs témoins ont été entendus et des éléments accablants ont été présentés à la barre.
Les victimes, deux femmes qui étaient impliquées dans le projet cinématographique, ont dénoncé les comportements inappropriés et abusifs de la part de l’acteur, et leur témoignage a joué un rôle crucial dans la décision du tribunal.
La condamnation de Depardieu intervient dans un contexte où de nombreuses personnalités publiques, en particulier dans le milieu du cinéma, font face à des accusations de violences sexuelles, ce qui a provoqué un large débat dans la société.
Si le verdict a été jugé relativement clément, avec une peine de prison avec sursis, il n’en demeure pas moins que cette affaire a bouleversé l’image publique de l’acteur, qui jouit d’une réputation solide construite sur plusieurs décennies de carrière. Des films culte, tels que Cyrano de Bergerac ou Le Dernier Métro, ont fait de lui une figure incontournable du cinéma français, et cette condamnation met en lumière les tensions entre la célébrité et la justice.
L’issue de cette affaire pourrait également avoir des répercussions sur la perception des femmes dans l’industrie du cinéma, et en particulier sur la manière dont les accusations d’abus sont prises en charge par les autorités judiciaires. La décision d’appeler à la justice dans ce genre de situations est un message fort, signalant que même les personnalités les plus influentes doivent répondre de leurs actes.
En outre, l’affaire soulève la question plus large de l’impunité dans les milieux artistiques, où le pouvoir et la célébrité ont souvent protégé des comportements inappropriés pendant de nombreuses années.
Le recours à l’appel de Depardieu n’est pas une surprise, étant donné la gravité des accusations portées contre lui. Cependant, le jugement final pourrait bien influencer le cours de sa carrière à venir, et la manière dont il sera perçu par le public. L’acteur a, dans le passé, connu plusieurs controverses, mais cette condamnation pour agressions sexuelles pourrait bien marquer un tournant décisif dans sa trajectoire personnelle et professionnelle.
Le processus judiciaire ne fait que commencer, et l’appel de Depardieu pourrait permettre une nouvelle analyse des éléments de l’affaire. Mais dans l’attente de l’issue de cette nouvelle procédure, la condamnation de l’acteur jette une ombre sur une carrière jusque-là admirée, et met en lumière les enjeux complexes liés à la justice, à la célébrité et à la responsabilité des personnalités publiques dans des affaires d’agressions sexuelles.
Il y a, dans les visages épuisés des migrants, une énigme persistante. Ce n’est pas seulement la misère, ni même l’appel à l’aide. C’est autre chose : un déplacement du monde, une faille psychique. Ce que l’on appelle aujourd’hui «crise migratoire» n’est pas seulement un flux de corps en mouvement. C’est une confusion du sens. (Ph. Camp de migrants subsahariens à El-Amra, Sfax).
Manel Albouchi *
Les frontières ne sont pas de simples découpages géographiques. Elles sont des membranes entre les mondes, des structures d’intégration psychique, des seuils. Et chaque fois qu’on les traverse sans cadre, c’est un désordre plus profond qui s’installe : géopolitique, symbolique, psychique.
La visite d’Amy Pope, directrice de l’OIM, au palais de Carthage a ravivé une tension structurelle : comment articuler aide humanitaire, dignité des migrants et survie d’un État fragile ?
Le président Kaïs Saïed, en affirmant que la Tunisie ne deviendra ni un camp de rétention ni un sas migratoire pour l’Europe, a été jugé dur par certains. Mais il faut entendre ce qui se dit sous les mots : la Tunisie est un petit pays exposé, économiquement précaire, historiquement fragmenté, dont le tissu social ne peut absorber une pression migratoire incontrôlée sans s’effondrer.
Ce n’est pas un refus de l’Autre. Mais un rappel fondamental : tout seuil non nommé, non respecté, non traversé avec conscience, devient une intrusion. Une irruption brutale dans un espace sans consentement. Et ce qui aurait pu être rencontre devient effraction, blessure, mémoire traumatique.
La frontière est l’archétype du contenant
En psychanalyse, Didier Anzieu décrit le Moi-peau comme une interface vivante : la peau du corps devient métaphore de la frontière psychique. Elle contient, protège, limite, tout en permettant l’échange.
Transposé au plan collectif, la frontière nationale est à un peuple ce que la peau est au Moi : une enveloppe de cohésion. Sans elle, la nation devient poreuse à toutes les projections, tous les fantasmes, toutes les intrusions. Elle perd sa forme. Elle devient vulnérable, insécure, exposée.
Anzieu écrivait que lorsque le Moi-peau est fissuré, le sujet souffre d’angoisses de morcellement, de perte d’unité. Il en va de même pour les peuples. Une nation sans frontière intégrée souffre d’un trouble du contenant. Elle ne sait plus qui elle est, ni où elle commence.
Les risques psychiques d’une frontière effondrée
Lorsqu’un pays perd la symbolisation de ses limites géographiques, culturelles, politiques, ce ne sont pas seulement les institutions qui s’effondrent, mais aussi la psyché collective.
On peut alors observer :
une montée généralisée de l’angoisse, du sentiment de débordement, d’impuissance;
une prolifération des discours polarisants, clivants, paranoïaques;
des projections massives sur l’Autre, vécu comme envahisseur ou menace,
une dissociation du lien social, où la cohésion nationale devient un mirage.
Et en terme de troubles cela se traduit par :
des troubles anxieux (TAG, phobies sociales);
des troubles de l’adaptation (retrait, colère, sentiment d’injustice);
des syndromes dépressifs liés à l’épuisement identitaire et à l’impuissance;
des troubles post-traumatiques liés à la mémoire coloniale, aux guerres ou à l’exil;
des troubles dissociatifs, perte de repères ou identification à des idéologies extrêmes.
Comme le Moi-peau individuel, la frontière nationale contient et protège l’imaginaire collectif. Sans elle, le risque est de voir surgir une société dissociée, fragmentée, incapable de penser l’accueil autrement que comme une blessure ou une invasion.
Poser une limite claire, juste, expliquée, ce n’est pas une fermeture pathologique. C’est un geste de santé psychique.
L’oubli des frontières naturelles est une faute historique
L’histoire nous a appris, encore et encore, que lorsque les frontières naturelles sont ignorées, cela engendre des catastrophes :
Les accords Sykes-Picot ont redécoupé le Levant sans tenir compte des dynamiques tribales et spirituelles.
Le traité de Lausanne a redéfini des États sans consultation des peuples.
L’Afrique, morcelée par des lignes tracées au compas, n’a jamais guéri des fractures imposées.
Chaque fois, la carte a trahi le territoire. Et chaque fois, le chaos s’est répondu.
Une Tunisie encore vulnérable
La Tunisie est bordée de seuils naturels puissants : désert au sud, mer au nord, montagnes à l’ouest. Ces limites sont fondatrices. Les effacer revient à ouvrir un corps sans peau.
La France, l’Allemagne ou l’Italie malgré leurs crises internes, reposent sur des récits nationaux et disposent de structures solides, de souverainetés historiques, de marges de manœuvre.
Elles peuvent absorber des flux, ériger des frontières extérieures, externaliser leurs conflits. Elles peuvent choisir.
La Tunisie, elle, agit dans l’urgence, la peur et la fatigue. Elle n’a pas fini de construire son identité. Son récit national est encore fragile, hétérogène, saturé de blessures post-coloniales et de couches historiques non intégrées.
Son identité est encore en construction. Elle porte des couches historiques éparses, pas totalement unifiées. Et toute pression supplémentaire peut menacer cette structure inachevée.
Avec un peu de recul, il s’est avéré qu’accueillir tous les flux, toutes les formes, tous les récits, ce n’est pas de l’humanisme. C’est de l’abandon.
La terre sacrée
Le sol tunisien n’est pas neutre. Il est saturé de mémoire : punique, romaine, byzantine, arabe, ottomane, française. Une mémoire composite, parfois contradictoire, pas encore totalement digérée.
Le sol est sacré car il garde les morts. Il contient les pactes invisibles. L’ouvrir sans mesure, sans dialogue, sans reconnaissance, c’est briser cet équilibre. C’est faire de la terre un lieu sans fond.
La souveraineté ?
Ce qui se joue aujourd’hui dépasse le seul enjeu migratoire. Ce qui est enjeux est l’idée même de territoire sacralisé, de peuple conscient, de parole fondatrice.
La souveraineté n’est pas un geste de fermeture. C’est la conscience de ses limites, de son rythme. C’est le pouvoir de dire «Voici ce que je peux accueillir sans me perdre». C’est une maturité politique d’un peuple capable de différencier l’accueil du sacrifice.
Le président Kaïs Saïed qui affectionne les symboles a tenu à célébrer à sa manière le 61e anniversaire de la loi n° 5 du 12 mai 1964 relative à la propriété des terres agricoles en Tunisie.
A cette occasion, il a rencontré, hier, lundi 12 mai 2025, au palais de Carthage, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh, pour souligner la portée symbolique de cette date et le rôle de cette loi dans la restriction de la propriété des terres agricoles aux seuls Tunisiens, selon un communiqué de la présidence. Il a aussi passé en revue les étapes historiques clés de la gestion des terres domaniales agricoles, déplorant la distribution de certaines d’entre elles et leur exploitation par des tierces personnes sans justification légale.
Le président Saïed a souligné la nécessité d’un audit complet de la situation de ces terres en collaboration avec le ministère des Domaines de l’État et des Affaires foncières, en rappelant que les précédentes tentatives pour mener un tel audit, portant sur les terres agricoles et l’ensemble des biens de l’État, avaient échoué.
Le chef de l’État a également souligné la nécessité d’accélérer les procédures de transfert des terres domaniales vers le privé afin d’en faire bénéficier les fondateurs d’entreprises communautaires.
Ces terres, a-t-il noté, sont soit sous-utilisées, soit exploitées sans fondement juridique. La priorité devrait être donnée aux jeunes, aux personnes innovantes, désireuses de travailler et capables de générer une richesse agricole diversifiée. Cela permettrait non seulement de garantir l’autosuffisance alimentaire, mais aussi d’ouvrir l’accès aux marchés mondiaux, apportant ainsi la prospérité à l’ensemble de la nation, a-t-il déclaré selon le même communiqué.
Kaïs Saïed a réitéré son refus de la privatisation de Tunisair, malgré ses graves difficultés financières et ses problèmes persistants de gouvernance et de gestion, notamment les incessantes perturbations des horaires de vols.
Lors de sa rencontré lundi 12 mai 2025 avec le ministre des Transports, Rachid Amri, au palais de Carthage, le président de la république a souligné la nécessité de réformes structurelles pour restaurer le prestige de la compagnie aérienne nationale, affirmant que sa privatisation était non envisageable, malgré les appels de certains.
Les entreprises et établissements publics tunisiens ne sont pas à vendre, a-t-il tranché, déclarant que Tunisair restera une source de fierté nationale, excellant dans les services aériens et terrestres.
Saïed a également exclu la relocalisation de l’aéroport international de Tunis-Carthage, évoquée il y a quelque temps par des experts, en vue de désengorger le trafic automobile dans la ville de Tunis et sa banlieue nord et de libérer une réserve foncière utile pour la croissance de la capitale .
La Tunisie mène une guerre de libération nationale, où l’intérêt suprême du pays doit primer sur toute autre considération, a insisté Saïed, laissant ainsi entendre que la privatisation de Tunisair comme la relocalisation de l’aéroport de Tunis-Carthage serviraient les intérêts de quelques lobbies privés.
Evoquant la reconstruction du secteur des transports publics, Saïed a parlé de l’arrivée prochaine de nouveaux bus pour alléger les difficultés de déplacement des citoyens, en attendant le rétablissement complet de ce système, quasiment démantelé, à l’échelle nationale.
Lorsque le peuple tunisien s’est soulevé et a réclamé la dignité pour toute la nation, les forces de l’ancien régime, depuis le soir du 14 janvier 2011, ont transformé cette revendication nationale collective en revendications sectorielles.
C’est ce qu’a déclaré le président de la république Kaïs Saïed, lors de sa rencontre lundi 12 mai 2025, au palais de Carthage, avec la Première ministre Sarra Zaafrani Zenzeri, ajoutant, dans un communiqué publié par la présidence à l’issue de cette rencontre, que le peuple exigeait le renversement du système, mais la réponse, dès le lendemain, a été de distribuer de l’argent pour attiser les flammes de la révolution par les forces qui s’y opposaient.
C’est ce «renversement de système» que Saïed est en train de mettre en œuvre depuis la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021, qui lui permit d’accaparer l’essentiel des pouvoirs dans le pays.
C’est dans ce contexte de révolution trahie et qu’il se donne pour mission de parachever, que Saïed a souligné la nécessité de traiter toutes les questions dans le cadre d’une vision nationale globale couvrant tous les secteurs, insistant sur la priorité absolue à accorder à la justice sociale.
Traiter les problèmes dans une approche sectorielle, en l’absence de cette vision globale, ne permettra pas l’atteinte de la justice souhaitée, a-t-il insisté.
C’est par des solutions collectives et nationales que les nations peuvent faire face à toutes sortes de difficultés et de défis, et c’est ce à quoi nous œuvrons, d’autant plus que le peuple tunisien a toujours fait preuve d’une profonde conscience, que ce soit face au colonialisme et à ses agents aujourd’hui, a expliqué Saïed.
Ces agents de l’étranger, rescapés de l’ancien régime, ont pillé de nombreux équipements publics et tenté de détruire le pays tout en se présentant comme des victimes, perpétuant ainsi la misère et les difficultés, a encore souligné Saïed. Pour ces derniers, le pouvoir est un butin, et les postes des récompenses, a-t-il ajouté, dans une limpide allusion à ses opposants dont beaucoup sont en prison, poursuivis dans des affaires d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Ils n’aiment pas la patrie mais la richesse qu’ils tirent de leurs postes, a-t-il lancé.
Pour le chef de l’État, la priorité absolue est de parvenir à la justice sociale, non seulement en parole, mais aussi dans la réalité.
A cet effet, il a réaffirmé que les responsables sont tenus de déployer des efforts pour surmonter les difficultés. Ils doivent aussi montrer l’exemple en termes de sacrifice, de dévouement et d’intégrité. Ceux qui choisissent une voie différente n’ont leur place dans aucune institution étatique. Car l’État, avec toutes ses institutions et ses législations, que les responsables sont chargés de mettre en œuvre, existe uniquement pour servir le peuple.
La Tunisie possède de jeunes talents, qualifiés et patriotes, prêts à reprendre le flambeau. La lumière de la justice, de la liberté et de la dignité nationale éclairera bientôt chaque recoin de cette nation bien-aimée, lit-on dans le même communiqué, un brin lyrique.
A l’occasion de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs, célébrée le 10 mai de chaque année, le WWF Afrique du Nord a souligné dans une note l’urgence de protéger les oiseaux migrateurs en voie de disparition, comme l’huîtrier pie, une espèce qui hiverne en Afrique du Nord.
Le thème de cette année, «Espaces partagés : créer des villes et des communautés respectueuses des oiseaux», souligne l’importance de préserver les habitats des espèces migratrices.
L’huîtrier pie (Haematopus ostralegus), reconnaissable à son bec rouge robuste, son plumage noir et blanc distinctif et ses pattes roses, est classé «quasi menacé» par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), écrit WWF, précisant que les estimations actuelles indiquent qu’il ne reste que 616 667 à 686 667 oiseaux adultes dans le monde.
En Afrique du Nord, cet oiseau peut être observé le long des zones côtières, notamment dans le golfe de Gabès (Tunisie), ainsi que dans plusieurs zones humides protégées par la Convention de Ramsar, dont Ghar El-Melh (au nord de Tunis) et le parc national d’El-Kala (Algérie).
Le déclin de la population d’huîtriers pies est attribué à la réduction de la disponibilité des proies, en particulier des mollusques de fond, et à la dégradation de l’habitat due à la pollution des côtes et des zones humides.
WWF Afrique du Nord appelle à des mesures de conservation plus strictes pour protéger ces espèces vulnérables et leurs écosystèmes, exhortant les gouvernements et les communautés locales à donner la priorité à la gestion durable des côtes et au contrôle de la pollution.
Une quarantaine d’auteurs d’horizons divers apportent leur soutien à l’écrivain franco-algérien, Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison, en Algérie.
‘‘Amorces de récits’’ réunit des témoignages, textes de création, réunis sous l’égide du Pen Club Belgique par Liliane Schrauwen, écrivaine. L’ouvrage est présenté par Vincent Engel, président du Pen Belgique francophone.
Que l’on soit d’accord ou pas avec l’écrivain et ses prises de positions, c’est la défense de la liberté d’expression qui est au centre de cet ouvrage, exigeant, généreux et à l’écriture engagée dans le rejet de l’emprisonnement d’un homme qui pense., qui écrit.
La place de la plume n’est pas dans une cellule, jugée par la police, la force des mots est qu’elle déjoue la volonté du geôlier, qu’elle échappe des barreaux, trouve une résonance dans la dignité des citoyens et des êtres, qu’elle doit être jugée par les lecteurs.
Les droits de ce livre sont versés à Pen International.
Du 2 au 12 octobre 2025, la ville de Fameck, en Moselle (France), accueillera la 36e édition du Festival du film arabe, l’un des rendez-vous cinématographiques dédié aux cinémas du monde arabe.
Cette année, la direction du festival a souhaité donner un coup de projecteur sur la création cinématographique libanaise, reflet d’une société en mutation, entre poésie, résistance et quête d’identité.
Dans un Liban confronté à une crise multiforme – économique, sociale et politique –, les cinéastes transforment les épreuves qu’affrontent leur nation en récits d’une puissance rare. Malgré l’explosion tragique du port de Beyrouth en 2020 ou les bombardements israéliens de 2024 ayant déplacé plus d’un million de personnes selon l’Onu, le pays reste animé d’une énergie créative remarquable.
Bien qu’ils doivent faire face à des conditions de production précaires, les réalisateurs libanais portent haut et fort une parole artistique libre et engagée, qui séduit critiques et public à travers le monde.
Régulièrement, le Festival du Film Arabe de Fameck – Val de Fensch a mis en avant la production du Liban et accueilli nombre de ses cinéastes. L’édition 2025 poursuivra cette dynamique avec la projection de plus de 15 films – fictions, documentaires et films d’animation – illustrant la diversité et la richesse du 7e art libanais.
Elle mettra à l’honneur des talents confirmés comme Nadine Labaki, Ziad Doueiri ou Wissam Charaf au sein d’une sélection qui n’oubliera pas de tourner aussi son regard vers la nouvelle génération audacieuse d’artistes qu’incarnent par exemple Ely Dagher ou Mounia Akl. Un vivier de productions déclinant des thèmes aussi universels que l’exil, la mémoire, l’appartenance, avec une sensibilité qui leur est propre.
Plusieurs réalisateurs seront d’ailleurs présents lors du festival pour accompagner leurs œuvres, dans un esprit d’échange et de dialogue qui caractérise la manifestation.
Plus largement, ce millésime 2025 comprendra une quarantaine de films issufs de tous les horizons du monde arabe. Longs et courts métrages, documentaires, films de patrimoine… tous viendront témoigner du foisonnement des cinémas arabes contemporains, de leur audace formelle et de leur engagement social. Nombre de projections seront accompagnées de rencontres avec les équipes de films. Quatre sections compétitives dont les jurys seront composés de personnalités du monde culturel, ainsi qu’un prix du public, viendront alimenter un palmarès qui sera révélé samedi 11 octobre. S’y ajouteront des films hors compétition ainsi que plusieurs animations (notamment pour le jeune public), rencontres, tables rondes, etc.
Le Festival du film arabe de Fameck 2025 s’annonce comme un véritable voyage cinématographique, riche en émotions, en poésie et en réflexions sur notre monde en transformation.
Le Centre de promotion des exportations (Cepex) organise la participation des entreprises tunisiennes à la 56e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA), qui se tiendra du 23 au 28 juin 2025 au palais des expositions Safex.
La FIA est un carrefour stratégique pour les entreprises tunisiennes désireuses de renforcer leur ancrage sur l’un des marchés les plus porteurs de la région. Avec plus de 638 exposants et 165 entreprises internationales provenant de 30 pays lors de la dernière édition, la FIA s’impose comme une vitrine de premier plan pour développer son réseau d’affaires.
Cet événement économique majeur sera une occasion pour rencontrer de nouveaux partenaires, distributeurs et clients. Et générer ainsi des opportunités commerciales à l’avenir.
La date limite d’inscription est fixée au 16 mai courant. Les entreprises tunisiennes qui veulent participer au sein du pavillon national à cette manifestation doivent obligatoirement soumettre leur formulaire de participation via ce lien.