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 Les Ciments de Jebel Oust entre des mains chinoises

26. MĂ€rz 2025 um 10:54

Lors d’une interview accordĂ©e Ă  l’Agence TAP, l’ambassadeur de Chine en Tunisie, Wan Li, a annoncĂ© qu’un groupe chinois s’apprĂȘte Ă  acquĂ©rir une cimenterie en Tunisie.

Cependant, au lendemain de cette annonce, des informations ont circulĂ© selon lesquelles il s’agirait de China National Building Material (CNBM). Laquelle, toujours selon ces mĂȘmes sources, finaliserait l’acquisition de la sociĂ©tĂ© Les Ciments de Jebel El Oust (CJO) et de sa filiale Granulats Jbel Oust (GJO). Le montant de la transaction autour de cette cimenterie serait de 100 millions de dollars (310 millions de dinars).

Si cette transaction se concrĂ©tisait, il s’agirait de l’un des plus importants investissements directs chinois en Tunisie ces derniĂšres annĂ©es. Par ailleurs, cette opĂ©ration marquerait une nouvelle Ă©tape dans l’expansion internationale de CNBM.

Un changement de propriétaire de la cimenterie aprÚs la gestion espagnole

Rappelons que la sociĂ©tĂ© Les Ciments de Jebel Oust Ă©tait prĂ©cĂ©demment dĂ©tenue par une filiale espagnole du groupe brĂ©silien Votorantim Cimentos. Dans quelques jours ou semaines, elle pourrait passer sous contrĂŽle chinois.

Des détails financiers encore en suspens

Toutefois, l’opĂ©ration n’est pas encore finalisĂ©e. Selon un site local bien informĂ©, citant une source proche de CNBM, « le montant dĂ©finitif de l’opĂ©ration reste tributaire de l’arrĂȘt des Ă©tats financiers du ciment ». L’information a Ă©galement Ă©tĂ© confirmĂ©e par une source ministĂ©rielle Ă  nos confrĂšres de MosaĂŻque FM. La cimenterie, actuellement gĂ©rĂ©e par une sociĂ©tĂ© portugaise, devrait ainsi passer sous contrĂŽle chinois dans le cadre de cette transaction.

État des lieux du secteur cimentier en Tunisie

Par ailleurs, notons que la Tunisie dispose d’une capacitĂ© de production de ciment de 12 millions de tonnes par an. Mais elle ne produit actuellement que 6 millions de tonnes pour rĂ©pondre Ă  la demande locale. Cette limitation s’explique par la hausse des coĂ»ts de production, notamment ceux liĂ©s au gaz et au pĂ©trole. Lesquels ont entraĂźnĂ© Ă©galement une baisse des exportations tunisiennes de ciment. Cette situation a profitĂ© Ă  l’AlgĂ©rie, devenue l’un des principaux exportateurs de la rĂ©gion grĂące Ă  ses ressources Ă©nergĂ©tiques abondantes.

En outre, le secteur cimentier tunisien compte actuellement neuf usines en activité, dont une spécialisée dans le ciment blanc et huit produisant du ciment gris. Parmi elles, trois sont publiques (Oum El Kélil à Tajerouine, Bizerte et Carthage à Djebel Ressas). Tandis que les autres sont exploitées par des sociétés étrangÚres, notamment espagnoles, portugaises et italiennes.

La plus ancienne, la SociĂ©tĂ© tunisienne de ciment artificiel Ă  Djebel Jelloud, fondĂ©e en 1936, est aujourd’hui gĂ©rĂ©e par un groupe italien.

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La BTS Bank allouera 25 MDT au financement des PME en 2025

26. MĂ€rz 2025 um 09:46

La Banque Tunisienne de SolidaritĂ© (BTS Bank) passe Ă  la vitesse supĂ©rieure. Son fonds dĂ©diĂ© au financement des petits projets atteindra 25 millions de dinars en 2025, contre 12 millions en 2024.

Il s’agit donc d’une hausse significative pour la BTS Bank qui marque un engagement renforcĂ© en faveur de l’entrepreneuriat et de l’emploi, particuliĂšrement pour les jeunes diplĂŽmĂ©s.

Projets financés dÚs la premiÚre journée à Gafsa

Par ailleurs, lors d’une interview accordĂ©e Ă  l’émission « Sbeh El Ward Â» sur Jawhara FM, Mohamed Ali Nhidi, chef du dĂ©partement CrĂ©dit et Financement Ă  la BTS Bank, a dĂ©taillĂ© les rĂ©sultats d’une journĂ©e rĂ©gionale de financement organisĂ©e le 25 mars 2025 Ă  Gafsa. A savoir :

  • 110 accords signĂ©s pour un montant total dĂ©passant les 2 millions de dinars.
  • PrioritĂ© aux diplĂŽmĂ©s du supĂ©rieur et de la formation professionnelle.
  • Deux associations locales bĂ©nĂ©ficiaires : DĂ©veloppement de Gafsa Nord et DĂ©veloppement de Ksar Gafsa.

Financement accessible, sans garantie et Ă  taux fixe

Autre bonne nouvelle pour les porteurs de projets :
✔ Prise en charge jusqu’à 100 % des coĂ»ts;
✔ Taux fixe pour une meilleure visibilitĂ© financiĂšre;
✔ Jusqu’à 200 000 dinars pour les diplĂŽmĂ©s du supĂ©rieur, sans garantie requise.

Certains candidats ont mĂȘme reçu des chĂšques sur place, tĂ©moignant de la rapiditĂ© des procĂ©dures.

D’autres journĂ©es de financement prĂ©vues Ă  travers le pays

Enfin M. Nhidi a confirmĂ© que la BTS Bank rĂ©pliquera cette initiative dans d’autres rĂ©gions tunisiennes. Objectif : Ă©largir l’accĂšs au crĂ©dit et stimuler la crĂ©ation d’emplois.

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Un géant international du verre envisage de racheter 41 % de la Sotuver

26. MĂ€rz 2025 um 08:00

Les actionnaires de rĂ©fĂ©rence de la Sotuver ont annoncĂ© avoir reçu une offre non engageante Ă©manant d’un grand groupe international spĂ©cialisĂ© dans la production d’emballages en verre. L’opĂ©ration porterait sur un bloc de 41 % du capital de l’entreprise.

Pour faciliter l’examen de cette proposition, une data room a Ă©tĂ© ouverte afin de permettre Ă  l’acquĂ©reur potentiel de rĂ©aliser les audits habituels. Ce processus devrait s’étendre jusqu’à la fin mai 2025.

Les actionnaires de rĂ©fĂ©rence s’engagent Ă  tenir le public informĂ© de l’évolution des discussions.

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Gestern — 25. MĂ€rz 2025Haupt-Feeds

MĂ©dicaments : la Tunisie passe de l’importation Ă  l’exportation

25. MĂ€rz 2025 um 13:04

La Tunisie produit aujourd’hui 80 % des mĂ©dicaments consommĂ©s sur son territoire. C’est ce qu’il ressort des rĂ©vĂ©lations faites par Chokri Hamouda, PDG de la Pharmacie centrale, lors de l’émission « Sabah Ennass Â», ce 25 mars 2025. Cette performance place le pays parmi les rares nations africaines Ă  atteindre un tel niveau d’autosuffisance en matiĂšre de santĂ©.

Parmi ces productions locales, 95 % sont des mĂ©dicaments gĂ©nĂ©riques – aussi efficaces que leurs Ă©quivalents originaux, mais proposĂ©s Ă  des prix bien infĂ©rieurs. Seuls 5 % reprĂ©sentent des mĂ©dicaments innovants. « Le gĂ©nĂ©rique a strictement la mĂȘme efficacitĂ© thĂ©rapeutique que le princeps, avec un coĂ»t bien moindre pour le systĂšme de santĂ© Â», a insistĂ© le Dr Hamouda.

Un parc industriel complet

Le secteur dispose d’une infrastructure solide comprenant :

  • 42 unitĂ©s de production de mĂ©dicaments humains;
  • 4 usines dĂ©diĂ©es aux mĂ©dicaments vĂ©tĂ©rinaires.

Ces capacitĂ©s permettent de couvrir l’essentiel des besoins nationaux tout en dĂ©veloppant une expertise export.

Le défi des biosimilaires

La Tunisie vient de franchir une nouvelle Ă©tape avec le lancement de la production de biosimilaires, ces mĂ©dicaments biologiques gĂ©nĂ©riques particuliĂšrement complexes Ă  fabriquer. « Certaines unitĂ©s ont dĂ©jĂ  dĂ©marrĂ© la production. Mais cette filiĂšre nĂ©cessite des investissements spĂ©cifiques, notamment en chaĂźne du froid et systĂšmes de conservation Â», a prĂ©cisĂ© le responsable.

Vers une souveraineté complÚte

Cette avancĂ©e s’inscrit dans une stratĂ©gie globale visant Ă  :

  1. Garantir l’indĂ©pendance pharmaceutique du pays;
  2. Maßtriser les coûts des traitements pour la population;
  3. Positionner la Tunisie comme hub pharmaceutique régional.

Avec ces rĂ©sultats, la Tunisie dĂ©montre qu’une approche volontariste en matiĂšre de santĂ© publique peut porter ses fruits, ouvrant la voie Ă  d’autres pays africains soucieux de rĂ©duire leur dĂ©pendance aux importations de mĂ©dicaments.

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BVMT : trois transactions majeures sur les actions MPBS

25. MĂ€rz 2025 um 11:42

La Bourse de Tunis a enregistré, lundi 24 mars 2025, trois opérations significatives portant sur les actions de la société Manufacture de panneaux bois du Sud (MPBS).

DĂ©tails des transactions :

  • Volume total cĂ©dĂ© : 637 348 actions;
  • Prix unitaire : 10,85 dinars;
  • Montant global : 6,91 millions de dinars;
  • Vendeur : Khaled Sellami a cĂ©dĂ© la totalitĂ© des titres.

Acquéreurs :

KaĂŻs Sellami et Mehdi Sellami ont chacun acquis 318 674 actions, pour un montant individuel de 3,46 millions de dinars. Ces transactions ont Ă©tĂ© publiĂ©es dans les dĂ©clarations d’opĂ©rations significatives de la Bourse de Tunis, confirmant un mouvement important au sein de l’actionnariat de MPBS.

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Amnistie bancaire : jusqu’oĂč ira le Parlement?

25. MĂ€rz 2025 um 10:35

L’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple s’apprĂȘte Ă  statuer sur une mesure qui commence Ă  faire parler d’elle : une amnistie gĂ©nĂ©rale pour tous les condamnĂ©s pour Ă©mission de chĂšques sans provision, sans distinction de montant. Une mesure tant attendue par les condamnĂ©e Ă  de lourdes peine de prison Ă  cause de cette infraction, ainsi que leurs familles.

AprĂšs des heures de dĂ©bats tendus, les commissions parlementaires ont adoptĂ©, lundi 24 mars 2025, un amendement clivant, repoussant la limite initiale de 5 000 dinars. Le texte, portĂ© par 45 dĂ©putĂ©s, devra maintenant affronter un vote en sĂ©ance plĂ©niĂšre – oĂč rien n’est encore jouĂ©.

Lire aussi : Tunisie : la loi d’amnistie sur les chĂšques sans provision concernera tout le monde 

Une amnistie qui change la donne

La proposition initiale (loi n°8-2025) prĂ©voyait une amnistie uniquement pour les dettes infĂ©rieures Ă  5 000 dinars. Mais un amendement surprise, dĂ©fendu par une minoritĂ© active, a Ă©largi le champ Ă  tous les montants. Le vote, extrĂȘmement serrĂ© (4 pour, 4 contre, plusieurs abstentions), reflĂšte les profondes divisions sur le sujet.

« C’est une question d’équitĂ© Â», explique Hichem Hosni, dĂ©putĂ© membre de la Commission des lois Ă©lectorales, interrogĂ© dans la matinĂ©e du 25 mars 2025 sur Express FM« Pourquoi un Tunisien avec cinq chĂšques de 4 900 dinars serait graciĂ©, et pas celui qui en a un seul de 6 000? La justice doit ĂȘtre la mĂȘme pour tous Â».

L’opposition s’organise

Autant dire que l’amendement ne fait pas l’unanimitĂ©. Une frange des Ă©lus juge la mesure dangereuse, arguant que :

  • La loi n°41 de 2024 a dĂ©jĂ  renforcĂ© les garanties pour les crĂ©anciers ;
  • Supprimer tout plafond pourrait encourager l’impunitĂ© et fragiliser le systĂšme bancaire;
  • Les petites entreprises, souvent victimes de ces impayĂ©s, seraient les premiĂšres lĂ©sĂ©es.

Ce qui attend le texte maintenant

La proposition, composĂ©e de trois articles, devra passer en sĂ©ance plĂ©niĂšre dans les prochains jours. Si elle est adoptĂ©e, les ministĂšres de la Justice, de l’IntĂ©rieur et des Finances, ainsi que la Banque centrale seront chargĂ©s de son application dĂšs sa publication au Journal Officiel de la RĂ©publique tunisienne (JORT).

Scénarios possibles :

Adoption â†’ Des milliers de condamnĂ©s (y compris pour des montants Ă©levĂ©s) verraient leurs peines annulĂ©es.
Rejet â†’ L’amnistie se limiterait aux dettes infĂ©rieures Ă  5 000 dinars, comme prĂ©vu initialement.
Compromis → Un nouveau plafond (10 000 dinars?) pourrait Ă©merger pour apaiser les tensions.

Affaire Ă  suivre donc. Le dĂ©bat promet d’ĂȘtre explosif Ă  l’AssemblĂ©e.

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Fraude et blanchiment d’argent : la face cachĂ©e des applications de transport

25. MĂ€rz 2025 um 10:16

PrĂšs de 12 millions de dinars ont Ă©tĂ© saisis sur des comptes bancaires d’entreprises gĂ©rant des applications de transport via des taxis individuels, dans le cadre d’une enquĂȘte pour blanchiment d’argent et Ă©vasion fiscale. Ces sociĂ©tĂ©s, opĂ©rant sans licences lĂ©gales, utilisaient de faux permis et transfĂ©raient d’importantes sommes Ă  l’étranger via des comptes non autorisĂ©s, selon l’administration de la Garde nationale.

Faouzi Khbouchi, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Syndicat tunisien des taxis individuels, a rĂ©vĂ©lĂ© que ces sociĂ©tĂ©s bĂ©nĂ©ficiaient de la « protection de mains invisibles et de personnes influentes Â». Il a dĂ©clarĂ© sur « Sabah El Ward Â» (Jawhara FM) avoir dĂ©posĂ© une plainte dĂšs 2022. Tout en soulignant au passage que les fonds saisis ne reprĂ©sentent qu’une infime partie des sommes en jeu, une majoritĂ© ayant Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e Ă  l’étranger.

Deux entreprises Ă©trangĂšres toujours actives

Khbouchi a précisé que seulement deux entreprises étrangÚres opÚrent désormais dans ce secteur, contre quatre auparavant, et appelle à soutenir les applications tunisiennes locales.

EnquĂȘte et mesures judiciaires

Pour rappel, sous la supervision du PĂŽle judiciaire Ă©conomique, la Garde nationale a identifiĂ© ces fraudes, fermĂ© les siĂšges sociaux des entreprises concernĂ©es et les a radiĂ©es du registre national. Les recherches se poursuivent pour identifier d’autres sociĂ©tĂ©s similaires, a confirmĂ© le porte-parole de la Garde nationale, Houssem Eddine Jebabli.

Alors quelles tĂȘtes vont tomber? Etant donnĂ© que des personnes haut placĂ©es Ă©taient au courant de cette arnaque depuis deux ans.

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La Tunisie intùgre l’ATIDI

24. MĂ€rz 2025 um 12:39

La Tunisie vient de franchir une Ă©tape majeure dans son ancrage Ă©conomique africain en officialisant son adhĂ©sion Ă  l’Agence de garantie des Ă©changes commerciaux en Afrique (ATIDI).

Cette adhĂ©sion Ă  l’ATIDI, actĂ©e ce lundi 24 mars 2025 lors d’une cĂ©rĂ©monie protocolaire, ouvre de nouvelles perspectives pour les opĂ©rateurs Ă©conomiques tunisiens sur le continent.

Une adhésion aux multiples retombées économiques

En rejoignant l’ATIDI, la Tunisie accùde à un dispositif continental qui va :

  • SĂ©curiser ses exportations vers les marchĂ©s africains grĂące Ă  des garanties contre les risques commerciaux et politiques.
  • Attirer les investisseurs en offrant des mĂ©canismes de couverture des risques.
  • Faciliter l’accĂšs au financement international avec des conditions avantageuses.

« Cette adhĂ©sion constitue un jalon important dans notre politique d’intĂ©gration Ă©conomique africaine Â», a soulignĂ© le ministre de l’Économie lors de la cĂ©rĂ©monie.

Un tremplin pour les Ă©nergies renouvelables

Dans le cadre de cette intégration, la Tunisie a également signé une convention pour bénéficier du mécanisme RLSF (Rapid Liquidity Support Facility). Ce dispositif, soutenu financiÚrement par la KfW allemande, va :

  • Soutenir les producteurs privĂ©s d’électricitĂ© verte.
  • RĂ©duire les coĂ»ts de financement des projets renouvelables.
  • AccĂ©lĂ©rer la transition Ă©nergĂ©tique conformĂ©ment Ă  la stratĂ©gie nationale.

L’ATIDI : un instrument clĂ© pour le commerce intra-africain

FondĂ©e en 2000 et basĂ©e au Kenya, l’ATIDI compte dĂ©sormais 25 membres, dont la Tunisie comme premier reprĂ©sentant d’Afrique du Nord. Avec :

  • Une capacitĂ© de garantie de plusieurs milliards de dollars.
  • Un rĂ©seau couvrant les principales Ă©conomies africaines.
  • Des partenariats stratĂ©giques avec des institutions comme la BAD.

Cette adhĂ©sion positionne la Tunisie comme acteur clĂ© dans la mise en Ɠuvre de la Zone de libre-Ă©change continentale africaine (ZLECAf).

Les opĂ©rateurs Ă©conomiques tunisiens peuvent dĂ©sormais compter sur un cadre sĂ©curisĂ© pour dĂ©velopper leurs activitĂ©s en Afrique. Tandis que le pays renforce son positionnement comme hub Ă©conomique entre l’Europe et l’Afrique.

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Le commerce parallĂšle : un flĂ©au pour le secteur du prĂȘt-Ă -porter en Tunisie

24. MĂ€rz 2025 um 10:54

Le prĂ©sident de la Chambre nationale des commerçants de vĂȘtements prĂȘt-Ă -porter, Mohsen Ben Sassi, a dĂ©clarĂ© ce lundi que le coĂ»t moyen des vĂȘtements de l’AĂŻd ne dĂ©passe pas 350 dinars, rejetant les estimations erronĂ©es de 450 dinars. Lors de son intervention dans l’émission « Sabah El Ward Â» sur Jawhara FM, il a prĂ©cisĂ© que la lĂ©gĂšre hausse des prix Ă©tait due principalement Ă  l’augmentation du coĂ»t de la main-d’Ɠuvre.

M. Ben Sassi a soulignĂ© que le secteur du textile souffrait d’une rĂ©cession Ă©conomique qui touche tous les secteurs en raison des turbulences mondiales actuelles, telles que les guerres. Il a Ă©galement notĂ© que la Tunisie occupe une place importante dans l’industrie du prĂȘt-Ă -porter, attirant de nombreuses entreprises internationales, mais certaines ont choisi de quitter le pays, faisant face Ă  la concurrence de pays voisins.

Le commerce parallĂšle, a-t-il indiquĂ©, est un problĂšme majeur affectant ce secteur. Ainsi, il a appelĂ© Ă  trouver des solutions structurelles pour soutenir les entreprises de taille moyenne dans la fabrication. Enfin, il a invitĂ© le ministĂšre des Transports Ă  rĂ©soudre les problĂšmes de transport, notamment la nuit, pour faciliter les dĂ©placements des travailleurs et des consommateurs. Il a Ă©galement encouragĂ© les commerçants Ă  proposer des rĂ©ductions sur les vĂȘtements et les chaussures aux consommateurs.

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Fraude fiscale et blanchiment d’argent : des entreprises de taxis secouĂ©es par un scandale financier

24. MĂ€rz 2025 um 08:58

Les autoritĂ©s tunisiennes ont rĂ©vĂ©lĂ© une affaire de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale impliquant des entreprises exploitant des applications de transport de passagers via des taxis individuels.

Les autorités ont saisi environ 12 millions de dinars sur leurs comptes bancaires, suspendu leurs activités, radié lesdites entreprises du Registre national des entreprises (RNE) et fermé leurs siÚges sociaux.

Selon un communiquĂ© de la Garde nationale, ces entreprises opĂ©raient sans licences lĂ©gales, en utilisant des dĂ©clarations frauduleuses et des comptes bancaires non dĂ©clarĂ©s pour transfĂ©rer d’importantes sommes d’argent Ă  l’étranger, en violation des lois en vigueur.

L’unitĂ© nationale d’enquĂȘte sur les crimes financiers complexes de la Garde nationale a menĂ© l’enquĂȘte sous la supervision du ministĂšre public du PĂŽle judiciaire Ă©conomique et financier.

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George Foreman, la lĂ©gende de la boxe, s’est Ă©teint Ă  76 ans

22. MĂ€rz 2025 um 12:51

Le double champion du monde des poids lourds, cĂ©lĂšbre pour son combat mythique contre Mohamed Ali, s’est Ă©teint paisiblement le 21 mars 2025, entourĂ© de ses proches.

George Foreman, l’une des plus grandes figures de l’histoire de la boxe, est mort vendredi 21 mars 2025 Ă  l’ñge de 76 ans, a annoncĂ© sa famille dans un communiquĂ©.

Double champion du monde des poids lourds, Foreman restera dans les mĂ©moires pour son affrontement lĂ©gendaire contre Mohamed Ali en 1974 Ă  Kinshasa au Congo-ZaĂŻre, connu sous le nom de « Rumble in the Jungle Â».

NĂ© dans un quartier dĂ©favorisĂ© de Houston, Foreman a marquĂ© le sport par sa puissance et son parcours hors du commun. Champion olympique Ă  19 ans lors des Jeux de Mexico en 1968, il devient champion du monde en 1973 avant de connaĂźtre une dĂ©faite retentissante face Ă  Ali en 1974 Ă  Kinshasa. Ce combat, considĂ©rĂ© comme l’un des plus grands de l’histoire de la boxe, a marquĂ© la renaissance d’Ali et laissĂ© une empreinte indĂ©lĂ©bile sur la carriĂšre de Foreman.

AprĂšs une premiĂšre retraite sportive Ă  28 ans, Foreman se consacre Ă  la religion avant de faire un retour spectaculaire sur les rings dans les annĂ©es 1990. À 45 ans, il redevient champion du monde en battant Michael Moorer en 1994, devenant ainsi le plus vieux champion des poids lourds. Il met dĂ©finitivement fin Ă  sa carriĂšre en 1997, avec un bilan de 76 victoires et 5 dĂ©faites.

George Foreman laisse derriĂšre lui un hĂ©ritage immense, tant sur le ring que dans le cƓur du public, comme un homme qui a su transformer ses combats en succĂšs durables.

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EURO-CYCLES rĂ©alise un bĂ©nĂ©fice net de 9,6 MDT 

22. MĂ€rz 2025 um 12:39

La sociĂ©tĂ© EURO-CYCLES a publiĂ© vendredi 21 mars ses rĂ©sultats financiers pour l’exercice 2024, affichant une nette amĂ©lioration de ses performances. Le conseil d’administration, rĂ©uni le 19 mars 2025, a approuvĂ© des Ă©tats financiers montrant un bĂ©nĂ©fice net en hausse de 79,61 %, atteignant 9 617 451 dinars tunisiens (DT), contre 5 354 450 DT en 2023.

Par ailleurs, le chiffre d’affaires a progressĂ© de 9,54 %, passant Ă  119 631 190 DT contre 109 209 273 DT l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente.

Une proposition de dividende soumise aux actionnaires

Sur la base de ces rĂ©sultats, le conseil d’administration a dĂ©cidĂ© de proposer la distribution d’un dividende de 0,600 DT par action. Cette proposition sera soumise au vote des actionnaires lors de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire annuelle, prĂ©vue le 18 juin 2025  au siĂšge social de l’entreprise Ă  Sousse.

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Swedfund investit 15 millions d’euros dans un fonds pour soutenir les PME africaines

22. MĂ€rz 2025 um 10:30

Selon un rapport de la CNUCED, les petites et moyennes entreprises (PME) représentent environ 90 % des entreprises en Afrique et fournissent 60 % des emplois sur le continent. Pourtant, elles peinent à accéder au financement nécessaire pour se développer.

 
Le jeudi 20 mars 2025, Swedfund, l’institution suĂ©doise de financement du dĂ©veloppement, a annoncĂ© un investissement de 15 millions d’euros (16,2 millions de dollars) dans le fonds AfricInvest Small Cap. Ce fonds de capital-investissement vise Ă  soutenir les PME africaines, en particulier dans des secteurs clĂ©s tels que l’agroalimentaire, la santĂ©, l’éducation, les biens de consommation, l’industrie manufacturiĂšre et les services.

PrioritĂ© Ă  l’égalitĂ© des genres et Ă  la durabilitĂ©

Swedfund a Ă©galement insistĂ© sur l’importance de l’égalitĂ© des genres dans cet investissement. Au moins 30 % du portefeuille d’AfricInvest sera dĂ©diĂ© Ă  des entreprises dirigĂ©es par des femmes ou ayant une forte proportion d’actionnariat fĂ©minin. Par ailleurs, des objectifs climatiques seront intĂ©grĂ©s au processus d’investissement, alignant ainsi les financements sur les enjeux de dĂ©veloppement durable.

Un impact mesurable sur le développement

« Cet investissement permettra Ă  Swedfund d’étendre son soutien aux entreprises mal desservies en Afrique », a dĂ©clarĂ© Sofia Gedeon, directrice des investissements pour les entreprises durables chez Swedfund. Elle a ajoutĂ© : « AfricInvest aligne ses investissements sur des rĂ©sultats mesurables en matiĂšre de dĂ©veloppement durable, ce qui nous permet de stimuler la croissance Ă©conomique, de crĂ©er des emplois et de promouvoir une plus grande inclusion ».

AfricInvest, un acteur historique du financement en Afrique

FondĂ© en 1994, AfricInvest a levĂ© plus de 2,3 milliards de dollars au cours des trente derniĂšres annĂ©es, finançant prĂšs de 230 entreprises dans 38 pays africains. Ce partenariat avec Swedfund renforce son rĂŽle dans le soutien aux PME, vĂ©ritable Ă©pine dorsale de l’économie africaine.

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Sfax : appel d’offres en mai 2025 pour la valorisation des dĂ©chets

22. MĂ€rz 2025 um 10:14

Un appel d’offres pour attirer les investisseurs dans le domaine de la valorisation des dĂ©chets sera annoncĂ© en mai 2025, a dĂ©clarĂ© Habib Abid, ministre de l’Environnement, lors d’une session de travail Ă  Sfax. Ce projet vise Ă  dĂ©marrer le processus de valorisation des dĂ©chets au centre de Tanyour avant la fin de l’annĂ©e.

Le ministre a rĂ©vĂ©lĂ© que l’étude concernant ce centre, qui traite quotidiennement 600 tonnes de dĂ©chets, a Ă©tĂ© finalisĂ©e. La mĂ©thode retenue repose sur le sĂ©chage des dĂ©chets et leur utilisation comme combustible pour les cimenteries et briqueteries. Le terrain a dĂ©jĂ  fait l’objet d’une liquidation fonciĂšre, et un ordre relatif aux mĂ©thodes de valorisation des dĂ©chets en Tunisie a Ă©tĂ© prĂ©parĂ©.

En parallÚle, un programme complet de nettoyage des cÎtes tunisiennes, de Bizerte à Djerba, est en cours. Plusieurs projets seront lancés, notamment à Bizerte, Kram-Carthage, Sousse sud-Monastir et Djerba.

Des financements sont recherchés pour ces initiatives, ainsi que pour deux projets supplémentaires visant à protéger les cÎtes de Sfax et GabÚs, notamment en éliminant les sources de pollution du golfe de GabÚs.

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Les migrants tunisiens en Italie : une situation alarmante selon Mustapha Laouini

21. MĂ€rz 2025 um 13:04

Le responsable de l’Institut national confĂ©dĂ©ral d’assistance en Italie (INCA), Mustapha Laouini, a dĂ©noncĂ© vendredi 21 mars 2025 sur Jawhara FM la situation critique des migrants tunisiens en Italie. Et ce, en mettant en lumiĂšre des abus institutionnels et des discriminations croissantes.

Selon M. Laouini, la droite europĂ©enne, et plus particuliĂšrement en Italie, utilise la peur des Ă©trangers comme un levier politique Ă  des fins Ă©lectorales. « Les Tunisiens sont devenus la premiĂšre cible de cette hostilitĂ©, en raison de leur nombre Ă©levĂ© dans les centres de dĂ©tention Â», a-t-il prĂ©cisĂ©. D’aprĂšs les statistiques les plus rĂ©centes, plus de 3 400 Tunisiens se trouvent actuellement incarcĂ©rĂ©s dans ces Ă©tablissements.

Le responsable a expliquĂ© que les migrants tunisiens dĂ©tenus en Italie disposent de deux options lĂ©gales : demander l’asile humanitaire ou risquer de se retrouver en situation irrĂ©guliĂšre, soumis ainsi Ă  des procĂ©dures d’extradition. Il a Ă©galement fait Ă©tat de tragĂ©dies humaines. Tout en prĂ©cisant que trois suicides parmi des migrants tunisiens ont eu lieu rĂ©cemment dans ces centres, aprĂšs que les dĂ©funts ont appris leur imminent retour en Tunisie.

M. Laouini a par ailleurs soulignĂ© des inĂ©galitĂ©s administratives, notamment concernant les permis de conduire. Selon lui, les Tunisiens titulaires d’un permis de conduire obtenu avant 2023 peuvent demander la conversion en permis italien. Tandis que ceux arrivĂ©s aprĂšs cette date se heurtent Ă  des obstacles techniques.

Concernant l’obtention de la nationalitĂ© italienne, il a prĂ©cidĂ© qu’une proposition pour accorder cette nationalitĂ© aprĂšs cinq ans de sĂ©jour serait prochainement soumise Ă  un rĂ©fĂ©rendum. Il a Ă©galement dĂ©noncĂ© une loi en prĂ©paration qui affecterait les retraitĂ©s italiens et Ă©trangers vivant hors du pays, qu’il a qualifiĂ©e de « raciste Â». En parallĂšle, M. Laouini a critiquĂ© le gel des pensions des retraitĂ©s tunisiens par la Banque centrale de Tunisie, exigeant des justifications sur les virements provenant des autoritĂ©s sociales italiennes.

Enfin, il a évoqué la problématique des contrats fictifs subis par certains migrants tunisiens. Il souligne que des mesures législatives récentes devraient permettre de réduire ce phénomÚne.

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Le télétravail en Tunisie : une solution à double tranchant

20. MĂ€rz 2025 um 18:00

Le tĂ©lĂ©travail, bien qu’en plein essor depuis la pandĂ©mie de Covid-19, ne constitue pas une solution universelle. Selon Kamel Beji, professeur Ă  la Southern Mediterranean University et expert en Ă©conomie du travail, son efficacitĂ© varie selon les secteurs d’activitĂ© et les contextes d’application. Si cette pratique prĂ©sente des avantages certains pour des domaines comme les services ou les technologies de l’information, elle se heurte Ă  des obstacles structurels et culturels en Tunisie, oĂč son adoption gĂ©nĂ©ralisĂ©e reste un dĂ©fi majeur.

Pour les secteurs adaptĂ©s, le tĂ©lĂ©travail offre des avantages significatifs. Il permet une meilleure concentration, rĂ©duit les interruptions frĂ©quentes au bureau et assure une flexibilitĂ© apprĂ©ciĂ©e des employĂ©s comme des employeurs. Dans les mĂ©tiers crĂ©atifs ou les technologies de l’information, cette modalitĂ© facilite une organisation du travail plus fluide et une productivitĂ© accrue. Kamel Beji souligne que pour certains domaines, tels que les services, les technologies de l’information ou les mĂ©tiers crĂ©atifs, le tĂ©lĂ©travail peut s’avĂ©rer une excellente option.

Les limites du télétravail : socialisation et innovation en question

Cependant, le tĂ©lĂ©travail ne peut se substituer entiĂšrement aux bĂ©nĂ©fices du travail en prĂ©sentiel. Le lieu de travail traditionnel reste un espace essentiel de socialisation et de communication interpersonnelle, crucial pour la cohĂ©sion d’équipe et l’innovation, explique Kamel Beji. Il cite l’exemple du Canada, oĂč la rĂ©duction des interactions informelles entre collĂšgues a parfois affectĂ© la dynamique collective. En Tunisie, cette problĂ©matique est aggravĂ©e par des obstacles supplĂ©mentaires, tels que le manque d’infrastructures numĂ©riques adaptĂ©es, une connectivitĂ© internet inĂ©gale et une culture organisationnelle encore fortement ancrĂ©e dans le prĂ©sentiel.

Les défis spécifiques à la Tunisie

En Tunisie, les dĂ©fis du tĂ©lĂ©travail sont multiples. Le premier obstacle rĂ©side dans l’infrastructure numĂ©rique, selon Kamel Beji. La qualitĂ© de la connexion internet varie considĂ©rablement selon les rĂ©gions, ce qui accentue les inĂ©galitĂ©s. Les zones rurales, en particulier, souffrent d’un rĂ©seau insuffisant, limitant les possibilitĂ©s de travail Ă  distance. Un autre problĂšme majeur est l’absence de cadre rĂ©glementaire clair. À ce jour, le pays ne dispose pas d’une lĂ©gislation spĂ©cifique encadrant cette pratique, que ce soit dans le secteur public ou privĂ©, gĂ©nĂ©rant une insĂ©curitĂ© juridique pour les deux parties, prĂ©cise-t-il.

De plus, la culture organisationnelle tunisienne privilégie encore largement la présence physique au bureau, souvent perçue comme un gage de productivité. Cette situation est exacerbée par une crise de confiance persistante depuis 2011. Le télétravail exige pourtant un haut niveau de confiance mutuelle entre employeurs et employés, ainsi que des outils efficaces pour évaluer la performance à distance, souligne Kamel Beji.

Enfin, certains secteurs ne se prĂȘtent tout simplement pas au tĂ©lĂ©travail, ce qui limite son adoption gĂ©nĂ©ralisĂ©e. Pour surmonter ces dĂ©fis, des efforts concertĂ©s sont nĂ©cessaires, notamment en matiĂšre d’infrastructures, de rĂ©glementation et de changement des mentalitĂ©s au sein des entreprises.

Vers un équilibre entre présentiel et télétravail

En rĂ©sumĂ©, bien que le tĂ©lĂ©travail prĂ©sente des avantages certains pour certains secteurs, il ne remplace pas entiĂšrement les bĂ©nĂ©fices du travail en prĂ©sentiel. L’idĂ©al serait de trouver un Ă©quilibre entre les deux modalitĂ©s, en tenant compte des besoins spĂ©cifiques de chaque organisation et de chaque employĂ©, estime Kamel Beji. Pour la Tunisie, cela implique Ă©galement de relever les dĂ©fis infrastructurels et culturels afin de tirer pleinement parti des opportunitĂ©s offertes par cette pratique.

Kamel Beji conclut que, loin d’ĂȘtre une solution miracle, le tĂ©lĂ©travail doit ĂȘtre envisagĂ© comme un outil complĂ©mentaire, dont l’efficacitĂ© dĂ©pendra des efforts dĂ©ployĂ©s pour en surmonter les limites.

Pour dĂ©couvrir la suite de cette interview, rendez-vous dans le numĂ©ro 916 de L’Économiste MaghrĂ©bin, en kiosque du 26 mars au 9 avril 2025.

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L’univers colorĂ© d’Azza Trabelsi : entre Van Gogh, Pollock et Turner

20. MĂ€rz 2025 um 17:00

Entre ses Ă©tudes en droit et sa passion viscĂ©rale pour la peinture, Azza Trabelsi jongle sans cesse, naviguant entre deux univers que tout semble opposer. D’un cĂŽtĂ©, la rigueur des lois, les rĂšgles strictes et la confrontation avec des rĂ©alitĂ©s parfois difficiles Ă  accepter. De l’autre, le monde des arts, des couleurs et de l’imagination libĂ©rĂ©e de toute entrave. Bien qu’elle Ă©volue dans un cadre rĂ©gi par des normes strictes, c’est dans l’effleurement de ses pinceaux sur la toile qu’elle trouve son Ă©panouissement, laissant libre cours Ă  une crĂ©ativitĂ© sans limites.

Depuis des annĂ©es, Azza Trabelsi habite les couleurs et manie le pinceau pour donner vie Ă  ses rĂȘves et exposer sa vision du monde. Une symbiose si profonde avec son art qu’on pourrait croire que le pinceau est le prolongement de son corps, comme si elle avait Ă©tĂ© baptisĂ©e par des couleurs chatoyantes. D’ailleurs, elle confie avec un sourire qu’elle ne craint jamais de voir ses mains tachĂ©es de peinture, car cela reprĂ©sente pour elle une fusion, une transe artistique oĂč elle se perd et se retrouve Ă  la fois.

De la fusion artistique avant toute chose

Notre invitĂ©e, le sourire aux lĂšvres, nous explique que pĂ©nĂ©trer dans son atelier, Ă  la rencontre de ses toiles et de ses couleurs, c’est comme se sentir elle-mĂȘme en procession, une disciple humble et Ă©merveillĂ©e, volant Ă  la rencontre de son maĂźtre spirituel : l’art. Chaque toile, chaque couleur, devient une leçon, une rĂ©vĂ©lation, oĂč elle se laisse guider par une force crĂ©atrice bien plus grande qu’elle. Dans cet espace sacrĂ©, elle n’est plus qu’une Ă©lĂšve, attentive et passionnĂ©e, au service de l’expression pure et libĂ©rĂ©e.

Azza est autodidacte et n’a pas suivi de formation en peinture. Cependant, dĂšs son enfance, elle a pris le pinceau en main, encouragĂ©e par des parents qui ont su reconnaĂźtre son talent. De plus, la peinture et l’art occupent une place centrale dans sa famille, plusieurs de ses membres pratiquant cet art sous diffĂ©rentes formes et avec des techniques variĂ©es. Bien qu’elle ne soit pas formĂ©e acadĂ©miquement Ă  la peinture, notre invitĂ©e maĂźtrise un certain nombre de techniques avec une aisance dĂ©concertante.

Une exploration artistique sans frontiĂšres

Dans son travail, Azza aime explorer et mĂ©langer les techniques pour donner vie Ă  des Ɠuvres qui respirent, qui ont une Ăąme. « L’acrylique est mon alliĂ©e, avec sa rapiditĂ© de sĂ©chage, mais je ne m’arrĂȘte pas lĂ  Â», confie-t-elle. Elle adore jouer avec les empĂątements, Ă  la maniĂšre de Van Gogh pour crĂ©er des textures gĂ©nĂ©reuses, presque sculpturales, qui invitent Ă  toucher la toile. Parfois, elle ajoute des collages, comme des feuilles d’or, ou laisse couler la peinture en dripping, inspirĂ©e par Jackson Pollock, pour capturer un mouvement, une Ă©motion brute.

« Je mĂ©lange souvent les mĂ©diums, en combinant acrylique, encre, pastels ou mĂȘme des objets du quotidien que je dĂ©tourne de leur usage initial pour leur donner une seconde vie dans mes toiles Â», explique-t-elle. Et puis, il y a ces moments oĂč elle travaille en glacis, comme Turner, en superposant des couches transparentes pour crĂ©er une profondeur presque hypnotique, comme un appel Ă  plonger dans l’Ɠuvre.

L’art comme conversation silencieuse

Ce qui passionne Azza, c’est de crĂ©er des ponts entre la matiĂšre et l’émotion. « Je veux que mes toiles ne se contentent pas d’ĂȘtre regardĂ©es, mais qu’elles soient ressenties Â», dit-elle avec conviction. Â« Qu’elles Ă©voquent quelque chose d’unique chez celui qui les contemple, qu’elles rĂ©veillent un souvenir, une sensation, une part de lui-mĂȘme. Pour moi, l’art, c’est une conversation silencieuse, une invitation Ă  explorer un univers oĂč chaque dĂ©tail a son importance. Â»

À travers ses Ɠuvres, Azza Trabelsi ne se contente pas de peindre : elle dialogue avec le spectateur, l’invitant Ă  ressentir, Ă  interprĂ©ter, Ă  se perdre dans les mĂ©andres de son imagination. Une artiste qui, loin des conventions acadĂ©miques, a su crĂ©er un langage visuel unique, oĂč la technique se met au service de l’émotion. Et c’est peut-ĂȘtre cela, la vĂ©ritable magie de son art : cette capacitĂ© Ă  transformer une toile en une expĂ©rience intime, en un voyage au cƓur de l’ñme humaine.

 

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De Beyrouth Ă  Tunis : l’odyssĂ©e mĂ©connue de l’OLP racontĂ©e par Ahmed Nadhif

20. MĂ€rz 2025 um 15:00

Le journaliste et Ă©crivain tunisien Ahmed Nadhif nous offre un ouvrage essentiel avec Â« TroisiĂšme exil : la prĂ©sence palestinienne en Tunisie (1974-1994) Â», publiĂ© aux Ă©ditions  Nirvana.

Écrit en langue arabe, ce livre explore une pĂ©riode charniĂšre de l’histoire palestinienne, marquĂ©e par le transfert de la direction de l’Organisation de libĂ©ration de la Palestine (OLP) et de milliers de combattants et d’intellectuels en Tunisie, suite Ă  l’invasion israĂ©lienne de Beyrouth en 1982. Loin des champs de bataille, ces exilĂ©s ont dĂ» rĂ©inventer leur lutte dans un pays calme, loin des frontiĂšres de la Palestine occupĂ©e.

Une histoire qui commence par un reportage

L’écrivain explique que tout a commencĂ© par une proposition de reportage sur l’agression israĂ©lienne contre la banlieue de Hammam Chott en 1985, oĂč se trouvait le siĂšge central de l’OLP. Ce reportage, publiĂ© dans le journal libanais Assafir, visait Ă  commĂ©morer le trentiĂšme anniversaire de cet Ă©vĂ©nement et Ă  honorer ses martyrs. Peu Ă  peu, ce travail s’est transformĂ© en une quĂȘte plus profonde : raconter les Ă©vĂ©nements majeurs vĂ©cus par l’OLP en Tunisie, mais aussi les dĂ©tails, les histoires mĂ©connues, les dĂ©ceptions et les victoires qui ont marquĂ© cette pĂ©riode.

Pourquoi la Tunisie?

Dans son livre, Ahmed Nadhif revient sur le choix de la Tunisie comme terre d’exil pour la direction palestinienne. Loin des zones de conflit, la Tunisie offrait un havre de paix, mais aussi un dĂ©fi pour des combattants habituĂ©s Ă  l’action directe. Comme l’explique Nadhif : Â« La gĂ©opolitique de la rĂ©gion portait une rĂ©ponse implicite. AprĂšs les Ă©vĂ©nements du Septembre noir en Jordanie et l’isolement de l’Égypte suite aux accords de Camp David, la Tunisie est apparue comme la seule option viable. Â» Cependant, ce choix n’était pas sans controverse, certains y voyant un signe de dĂ©tachement progressif de la lutte armĂ©e.

Une présence palestinienne peu documentée

« Ce qui m’a toujours frappĂ©, c’est l’absence presque totale d’études ou de livres sur cette prĂ©sence palestinienne en Tunisie, qui a pourtant transformĂ© le pays en une capitale rĂ©gionale durant les annĂ©es 1980 et le dĂ©but des annĂ©es 1990 Â», nous explique l’auteur. Pourtant, l’OLP et ses dirigeants Ă©taient proches d’un large Ă©ventail d’intellectuels et de journalistes tunisiens. À quelques exceptions prĂšs, comme les mĂ©moires de Maher Abdel Rahman ou les Ă©crits du journaliste Abdel Raouf El-Mekademi sur l’assassinat de Khalil Al-Wazir (Abou Jihad), il existe peu d’Ɠuvres ayant documentĂ© cette expĂ©rience sous des angles subjectifs. Paradoxalement, l’un des livres les plus approfondis sur le sujet a Ă©tĂ© Ă©crit par un officier de sĂ©curitĂ© tunisien, le commandant Nouri Bouchaala, dans ses mĂ©moires.

Les dĂ©fis de l’écriture historique

Écrire sur cette pĂ©riode n’a pas Ă©tĂ© sans difficultĂ©s. L’accĂšs aux sources est un dĂ©fi majeur. Les archives tunisiennes restent fermĂ©es, notamment en ce qui concerne les relations avec l’OLP ou IsraĂ«l. Du cĂŽtĂ© palestinien, les archives de Yasser Arafat en Tunisie ne sont toujours pas accessibles aux chercheurs. En l’absence de documents arabes Ă©crits, l’auteur doit se contenter de sources Ă©trangĂšres, notamment amĂ©ricaines, israĂ©liennes et françaises, ainsi que de tĂ©moignages oraux et d’archives de journaux et de pĂ©riodiques. Bien que prĂ©cieuses, ces sources restent insuffisantes pour rĂ©pondre aux exigences d’une Ă©criture historique rigoureuse.

Un livre nécessaire

Nous estimons que « TroisiĂšme exil«  comble un vide important. À travers des rĂ©cits vivants et des analyses approfondies, Ahmed Nadhif nous plonge dans une pĂ©riode mĂ©connue mais cruciale de l’histoire palestinienne. Ce livre, Ă©crit en arabe, est bien plus qu’un simple rĂ©cit historique : c’est une tentative de comprendre comment une rĂ©volution s’adapte Ă  l’exil; comment des combattants rĂ©inventent leur lutte loin de leur terre natale. Et comment la Tunisie est devenue, pendant un temps, le cƓur battant de la cause palestinienne.

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Hanen Marouani : « La francophonie doit se réinventer pour survivre »

20. MĂ€rz 2025 um 14:00

À l’occasion de la JournĂ©e internationale de la Francophonie, cette interview avec Hanen Marouani explore les dĂ©fis et les dynamiques contemporaines de la langue française en Afrique et au Maghreb.

Hanen Marouani  est tunisienne rĂ©sidant entre l’Italie et la France, elle est docteure en langue et littĂ©rature françaises, poĂšte et traductrice, avec quatre recueils publiĂ©s entre Tunis et Paris. DiplĂŽmĂ©e en langue italienne de l’universitĂ© de Sienne (Italie) et en didactique du FLE de l’universitĂ© de Rouen (France), ses recherches portent sur la place des femmes dans la littĂ©rature et la sociĂ©tĂ©, les pratiques discursives, ainsi que sur les problĂ©matiques liĂ©es Ă  l’immigration et aux inĂ©galitĂ©s de genre. Elle est Ă©galement chercheuse rattachĂ©e Ă  l’UniversitĂ© Polytechnique de Bucarest (Roumanie) et l’UniversitĂ© Catholique de Milan (Italie). EngagĂ©e dans la scĂšne culturelle internationale, elle a participĂ© Ă  de nombreux colloques, festivals et Ă©vĂ©nements littĂ©raires. Ses textes, publiĂ©s dans diverses revues et anthologies, ont Ă©tĂ© traduits en espagnol, arabe, anglais et italien. LaurĂ©ate de plusieurs prix de poĂ©sie, tels le 1er Prix de la Francophonie UNICEF Paris 2022, elle incarne une voix contemporaine qui interroge, Ă  travers son parcours et son Ă©criture, les tensions et les croisements entre identitĂ©, langue et mondialisation. Elle a Ă©galement participĂ©, en tant que prĂ©sidente et membre de jury, Ă  plusieurs concours littĂ©raires internationaux, contribuant ainsi Ă  la reconnaissance et Ă  la promotion de la littĂ©rature Ă  l’échelle mondiale.

Dans cet entretien, elle revient sur les mutations de la francophonie face Ă  la montĂ©e de l’anglais, le rĂŽle de la littĂ©rature francophone entre enracinement et ouverture au monde, ainsi que les dĂ©fis liĂ©s Ă  l’enseignement du français. Une rĂ©flexion oĂč se croisent transmission, crĂ©ation et dialogue interculturel.

Quels sont les principaux dĂ©fis auxquels la francophonie est confrontĂ©e en Afrique et au Maghreb aujourd’hui?

La francophonie fait face Ă  plusieurs dĂ©fis majeurs. Tout d’abord, la prĂ©servation de la langue française face Ă  la domination de l’anglais, notamment dans les domaines des affaires et des technologies. Ensuite, la diversitĂ© des pays membres rend difficile l’unitĂ© des initiatives, chaque rĂ©gion ayant ses propres rĂ©alitĂ©s socio-Ă©conomiques. De plus, l’accĂšs Ă  l’éducation reste un problĂšme important dans certaines zones, ce qui limite la diffusion du français. Enfin, le dĂ©fi du numĂ©rique se pose avec la montĂ©e en puissance de l’anglais sur internet et dans les rĂ©seaux sociaux, menaçant ainsi la visibilitĂ© du français. Ces dĂ©fis nĂ©cessitent une adaptation continue et une collaboration renforcĂ©e au sein de la francophonie pour assurer un avenir commun.

Comment l’émergence de l’anglais comme langue dominante dans les Ă©changes internationaux influence-t-elle la place du français dans ces rĂ©gions ?

L’émergence de l’anglais comme langue dominante dans les Ă©changes internationaux, a un impact significatif sur la place du français, notamment dans des pays comme le Maroc, oĂč des discussions sur le remplacement du français par l’anglais dans certains secteurs, tels que l’éducation et les affaires, ont eu lieu. Ce phĂ©nomĂšne est Ă©galement observable dans d’autres pays francophones d’Afrique, oĂč l’anglais gagne en importance dans les milieux acadĂ©miques et professionnels. Par exemple, en Tunisie, certaines universitĂ©s d’ingĂ©nierie proposent dĂ©sormais des programmes en anglais pour mieux rĂ©pondre aux exigences internationales.

Cependant, cela ne remet pas en cause le rĂŽle central du français dans ces rĂ©gions. Le lien historique et culturel avec la langue de MoliĂšre reste trĂšs fort. Et le français demeure omniprĂ©sent dans de nombreux domaines, notamment dans l’administration, la culture et les mĂ©dias.

Ainsi, bien que l’anglais gagne en influence, le français continue de jouer un rĂŽle clĂ© dans la vie quotidienne et le dĂ©veloppement des pays francophones.

Les Africains et les MaghrĂ©bins n’ont pas la mĂȘme perception de la langue française. Tout est-il question de perspective? Cela nous amĂšne Ă  nous demander : la francophonie est-elle perçue comme un hĂ©ritage colonial ou comme une opportunitĂ© culturelle et Ă©conomique en Afrique et au Maghreb?

La perception de la francophonie en Afrique et au Maghreb est partagĂ©e. D’un cĂŽtĂ©, certains la voient comme un hĂ©ritage colonial, critiquant le maintien de la langue française comme un vestige du passĂ© colonial. Cette idĂ©e est illustrĂ©e par la formule de Kateb Yacine, qui qualifie le français de « butin de guerre », Ă©voquant l’idĂ©e que cette langue aurait Ă©tĂ© imposĂ©e aprĂšs la colonisation, devenant ainsi un symbole de domination.

D’un autre cĂŽtĂ©, le français est perçu comme une opportunitĂ© culturelle et Ă©conomique, notamment dans un contexte mondial oĂč sa maĂźtrise ouvre des portes sur le plan international, que ce soit sur le marchĂ© du travail ou dans les Ă©changes culturels et scientifiques. À cĂŽtĂ© de l’expression « butin de guerre Â», Kateb Yacine a aussi dit : « GrĂące Ă  la langue française, j’ai Ă©tĂ© pris d’une espĂšce de passion de la poĂ©sie. Â» Cette distinction montre la dualitĂ© de son rapport Ă  la langue française, Ă  la fois hĂ©ritĂ©e d’une histoire coloniale et vĂ©cue comme un vecteur de passion et de crĂ©ation.

En rĂ©sumĂ©, le français est Ă  la fois un hĂ©ritage colonial et un outil de dĂ©veloppement, une dualitĂ© qui alimente des dĂ©bats comme celui de Kateb Yacine, oĂč la langue peut ĂȘtre vue comme un « butin de guerre » tout en offrant des opportunitĂ©s dans un monde globalisĂ©.

L’enseignement est le principal moyen de propagation de la langue et de son essor. Cela dĂ©pend parfois des mĂ©thodes utilisĂ©es pour l’enseigner, afin qu’il y ait une connexion entre la langue et l’apprenant. Faut-il revoir les mĂ©thodes pĂ©dagogiques d’enseignement du français en Afrique et au Maghreb pour s’adapter aux rĂ©alitĂ©s locales?

Oui, il est nĂ©cessaire de revoir les mĂ©thodes pĂ©dagogiques d’enseignement du français en Afrique et au Maghreb. Les approches traditionnelles, centrĂ©es sur la grammaire et la traduction, ne rĂ©pondent plus toujours aux besoins actuels des apprenants, qui doivent non seulement maĂźtriser la langue, mais aussi l’utiliser activement dans des contextes professionnels et internationaux.

Une pédagogie plus interactive et communicative, favorisant la pratique de la langue dans des situations réelles, serait plus efficace pour encourager son utilisation au-delà de la salle de classe.

De plus, intĂ©grer les rĂ©alitĂ©s culturelles et sociales locales dans l’enseignement permettrait de rendre la langue plus pertinente et accessible, contribuant ainsi Ă  une meilleure appropriation par les apprenants.

Comment rendre l’apprentissage du français plus attractif face Ă  la montĂ©e en puissance de l’anglais, notamment chez les jeunes gĂ©nĂ©rations?

Pour rendre l’apprentissage du français plus attractif, il est essentiel de le rendre plus vivant et connectĂ© aux intĂ©rĂȘts des jeunes. Cela passe par l’intĂ©gration de la culture francophone moderne, comme la musique, les sĂ©ries et les jeux, ainsi que par l’utilisation d’outils numĂ©riques interactifs qui captent leur attention.

Par ailleurs, il est crucial de mettre en avant les opportunitĂ©s professionnelles offertes par la maĂźtrise du français, notamment dans des secteurs internationaux. En rendant le français plus dynamique et pertinent, on peut susciter un vĂ©ritable intĂ©rĂȘt et motiver les jeunes Ă  l’apprendre.

Quel rîle jouent les institutions francophones comme l’OIF dans la promotion de la modernisation de l’enseignement du français?

Les institutions francophones, telles que l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), jouent un rĂŽle clĂ© dans la modernisation de l’enseignement du français. Elles soutiennent des programmes d’échange pour les enseignants, favorisant le partage des meilleures pratiques et l’enrichissement des compĂ©tences pĂ©dagogiques.

Par exemple, j’ai eu l’opportunitĂ© de participer Ă  la formation JEDA, en collaboration avec l’OIF et l’universitĂ© de Rouen. Cette expĂ©rience m’a permis de dĂ©couvrir des approches innovantes pour l’apprentissage numĂ©rique et culturel du français, comme l’utilisation d’outils interactifs (Kahoot, Quizlet, capsules vidĂ©o, etc.), rendant l’enseignement plus dynamique et engageant. Ces mĂ©thodes modernes contribuent Ă  rendre l’apprentissage du français plus accessible et attrayant pour les apprenants, tout en renforçant la qualitĂ© de l’enseignement.

GrĂące au programme de bourses doctorales et postdoctorales EugĂšne Ionesco offert par le MinistĂšre des Affaires Ă©trangĂšres de la Roumanie et gĂ©rĂ© par l’Agence Universitaire de la Francophonie (BECO), j’ai Ă©galement eu l’honneur d’en ĂȘtre laurĂ©ate Ă  deux reprises, en 2018 et en 2022. Ces bourses ont Ă©tĂ© de vĂ©ritables tremplins, ouvrant des perspectives prĂ©cieuses de voyages, d’échanges scientifiques et culturels. Elles m’ont permis de dĂ©velopper un rĂ©seau de qualitĂ©, renforçant l’importance du voyage et de la dĂ©couverte comme leviers essentiels dans la consolidation de la diplomatie scientifique et culturelle. Ces expĂ©riences m’ont Ă©galement amenĂ©e Ă  repenser l’innovation et l’apprentissage en adoptant de nouvelles bases, oĂč l’ouverture Ă  d’autres cultures et visions du monde devient un catalyseur d’enrichissement mutuel et un vecteur essentiel pour la recherche collaborative et le partage des savoirs Ă  l’échelle internationale.

Aussi, lors de mes collaborations scientifiques, j’ai eu l’occasion de rĂ©diger des articles en anglais avec des chercheurs roumains, tout en Ă©tant impliquĂ©e dans un programme francophone. Cela a vraiment soulignĂ© l’importance du français, non seulement comme langue de recherche, mais aussi dans un contexte oĂč diffĂ©rentes langues se cĂŽtoient. Cela montre Ă  quel point il est essentiel de promouvoir un voisinage linguistique, oĂč le français peut s’enrichir et s’ouvrir aux autres langues, crĂ©ant ainsi des Ă©changes plus riches et plus diversifiĂ©s.

La littĂ©rature francophone africaine et maghrĂ©bine Ă©crit-elle principalement pour un lectorat local, arabe, ou pour l’ancien colonisateur?

La question du public visĂ© par la littĂ©rature francophone africaine et maghrĂ©bine est complexe. En rĂ©alitĂ©, il est difficile de rĂ©duire cette littĂ©rature Ă  un seul type de lectorat, qu’il soit local, arabe, ou issu de « l’ancien colonisateur Â». D’ailleurs, cette notion d’« ancien colonisateur » est quelque peu rĂ©ductrice. Elle renvoie Ă  une histoire, mais ne dĂ©finit pas nĂ©cessairement les intentions des Ă©crivains.

Lorsqu’un auteur Ă©crit, il ne pense pas en termes de public spĂ©cifique. L’écriture est avant tout un besoin de partager quelque chose de personnel, de raconter une histoire, de transmettre des idĂ©es. Certains Ă©crivains n’écrivent mĂȘme pas dans l’idĂ©e de publier ou de chercher une reconnaissance. C’est d’abord un acte intime, un moyen d’expression. En rĂ©alitĂ©, la littĂ©rature transcende les barriĂšres. L’autre, qu’il soit d’ici ou d’ailleurs, doit ĂȘtre perçu dans sa diversitĂ© et sa totalitĂ©. La culture et la littĂ©rature sont des langages universels qui touchent l’esprit, l’ñme, le cƓur et la sensibilitĂ© de l’humain, peu importe son origine. Les Ă©crivains, qu’ils soient en Afrique, au Maghreb ou ailleurs, ne cherchent pas Ă  Ă©crire pour un lectorat prĂ©cis. Ils veulent avant tout communiquer, Ă©changer, partager une vision du monde qui dĂ©passe les frontiĂšres.

Ainsi, l’écriture est avant tout un moyen de se connecter avec l’autre. Ce n’est pas une question de public cible, mais plutĂŽt d’ouvrir une porte Ă  un Ă©change humain. Et peu importe qui franchit cette porte, ce qui compte, c’est ce que l’on a Ă  partager.

Comment les Ă©crivains francophones naviguent-ils entre leur hĂ©ritage culturel local et les attentes d’un lectorat international?

Les Ă©crivains francophones naviguent constamment entre leur hĂ©ritage culturel local et les attentes d’un lectorat international. Pour beaucoup, cette dualitĂ© n’est pas une tension, mais une richesse qui nourrit leur crĂ©ativitĂ©. C’est ce que j’ai moi-mĂȘme expĂ©rimentĂ© en tant que poĂšte et auteure. Le voyage, qu’il soit physique ou intellectuel, est au cƓur de cette dĂ©marche : un voyage de l’esprit, du cƓur et des mots. Il permet de se connecter Ă  d’autres cultures, d’autres visions du monde, et d’enrichir son propre univers crĂ©atif.

La traduction, par exemple, est un voyage fascinant entre les mots et les langues, entre des identitĂ©s culturelles. Chaque traduction porte en elle une dimension de rencontre. J’ai eu la chance de traduire un recueil de poĂ©sie d’un poĂšte palestinien, qui s’intitule Vainement, je chante, publiĂ© aux Éditions L’Harmattan. Cette expĂ©rience m’a permis de comprendre l’importance de la traduction dans l’échange culturel. Elle ouvre des ponts entre des rĂ©alitĂ©s, des histoires et des sensibilitĂ©s parfois trĂšs diffĂ©rentes.

Participer Ă  des ateliers de traduction littĂ©raire, comme ceux organisĂ©s par l’Association pour la Promotion de la Traduction LittĂ©raire ATLAS et le CollĂšge International des Traducteurs LittĂ©raires CTIL (Arles-France), a renforcĂ© cette conviction : la traduction est bien plus qu’une simple transposition de mots. C’est une façon de voyager dans l’ñme de l’autre et de donner une nouvelle dimension Ă  une Ɠuvre.

Ainsi, naviguer entre son hĂ©ritage culturel local et les attentes d’un lectorat international ne signifie pas renoncer Ă  ses racines, mais comprendre que chaque identitĂ©, chaque culture, est une source d’enrichissement. Avoir une identitĂ©, ou mĂȘme plusieurs, n’est pas un frein, mais une chance de croiser des regards et d’enrichir le dialogue mondial.

De nombreux auteurs maghrĂ©bins et africains, comme Ken Bugul, Mohamed Mbougar Sarr, LeĂŻla Slimani, Sami Tchak, Alain Mabanckou, Yasmina Khadra, ImĂšn Moussa, Yamen Manai, Wafa Ghorbel et bien d’autres, en sont des exemples vivants. Ils ont su faire rayonner leurs Ɠuvres Ă  l’international, non pas en s’effaçant ou en s’adaptant aux attentes extĂ©rieures, mais en mettant en avant leurs racines culturelles et en les offrant Ă  un public mondial grĂące Ă  la traduction et Ă  l’authenticitĂ©. Ainsi, la littĂ©rature devient un espace de rencontre, de partage, de comprĂ©hension mutuelle et de cĂ©lĂ©bration des diffĂ©rences.

Pour moi, la littĂ©rature francophone, tout comme la traduction, est avant tout un moyen d’aller Ă  la rencontre de l’autre, de se nourrir des diversitĂ©s culturelles et d’élargir les horizons. Chaque Ă©crivain, chaque poĂšte, en naviguant entre son histoire personnelle, son patrimoine culturel et le regard international, participe Ă  un Ă©change littĂ©raire et humain essentiel. Et dans ce voyage, c’est l’ouverture et la comprĂ©hension mutuelle qui deviennent les vĂ©ritables moteurs.

La littĂ©rature francophone peut-elle ĂȘtre un outil de rĂ©sistance contre la domination culturelle ou un moyen de dialogue entre les cultures?

La littĂ©rature francophone, comme toute littĂ©rature, n’est pas entravĂ©e par des cages ou des chaĂźnes, mais portĂ©e par des ailes qui lui permettent de s’envoler. Elle est Ă  la fois un outil de rĂ©sistance contre la domination culturelle et un moyen de dialogue entre les cultures. En valorisant ses racines locales tout en s’ouvrant Ă  d’autres horizons, elle tisse des ponts et favorise des Ă©changes profonds, sans aucune limitation.

L’article Hanen Marouani : « La francophonie doit se rĂ©inventer pour survivre » est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

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