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Le coin du poùte : ‘‘Je sais que je ne sais jamais’’

13. Februar 2025 um 13:50

L’auteur dĂ©die ce poĂšme aux lecteurs et lectrices de sa gĂ©nĂ©ration qui ont vibrĂ© comme lui Ă  l’écoute de cette magnifique chanson de Jean Gabin qui commence par : «Quand j’étais gosse, haut comme trois pommes,/ Je parlais bien fort pour ĂȘtre un homme », et qui se termine par : «Maintenant je sais, je sais qu’on ne sait jamais !/ La vie, l’amour, l’argent, les amis et les roses
/ On ne sait jamais la beautĂ© et le sens des choses ! / Ça au moins je le sais». 

Je sais que l’aube Ă©claire le jour,  

Mais j’ignore oĂč s’en va la nuit.  

Je crois comprendre l’amour,  

Mais il m’échappe, il me fuit.  

Je sais que le temps nous efface,  

Que tout passe et tout renaĂźt,  

Mais quand je regarde l’espace,  

Je sais que je ne sais jamais.  

Je sais le poids des annĂ©es,  

Le corps qui ploie sous le vent,  

Mais jamais je n’ai devinĂ©  

Le secret du temps mouvant.  

Je sais le vent qui fait danser  

Les feuilles mortes sous mes pas,  

Mais oĂč s’en va leur dernier baiser ?  

Je ne le saurai pas.  

Je sais que tout est passager,  

Que la vie danse et se dĂ©fait,  

Mais plus j’avance, plus je sais  

Que je ne sais jamais.  

Sadok Zerelli

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Medusa va fournir à Tunisie Télécom une liaison sous-marine en fibre optique

13. Februar 2025 um 13:37

Tunisie TĂ©lĂ©com, l’opĂ©rateur public tunisien de tĂ©lĂ©communications, a signĂ© un accord de partenariat stratĂ©gique Ă  long terme avec la sociĂ©tĂ© europĂ©enne d’infrastructures sous-marines Medusa Submarine Cable System pour la fourniture et l’exploitation d’une liaison en fibre optique entre Bizerte et Marseille utilisant le cĂąble sous-marin Medusa.

C’est ce qu’a annoncĂ© le ministĂšre des Technologies de la Communication de Tunis, prĂ©cisant que cet accord, d’une durĂ©e de 25 ans, vise Ă  connecter l’infrastructure de fibre optique de Tunisie TĂ©lĂ©com au systĂšme Medusa MĂ©diterranĂ©e, qui s’étend sur plus de 8 700 km reliant la mer MĂ©diterranĂ©e, l’Atlantique et la mer Rouge.

D’une capacitĂ© de 20 Tbps, la liaison fibre optique devrait ĂȘtre achevĂ©e dĂ©but 2026 : cet investissement important garantira la qualitĂ© et la sĂ©curitĂ© de la connectivitĂ© internationale de Tunisie TĂ©lĂ©com et donc celle de la Tunisie, a dĂ©clarĂ© son Pdg Lassaad Ben Dhiab.

«L’accord de partenariat renforcera la capacitĂ© de connectivitĂ© internationale du pays et assurera des liaisons internationales, garantissant ainsi sa connexion avec tous les continents», a-t-il prĂ©cisĂ©. Et d’ajouter : «Ce cĂąble sous-marin est l’un des meilleurs projets de la MĂ©diterranĂ©e, en termes de qualitĂ© des technologies utilisĂ©es, de coĂ»ts et d’efficacitĂ©, car il renforcera les infrastructures du pays, qui devraient atteindre 1 200 km de cĂąbles sous-marins Ă  fibres optiques».

Ce projet coĂŻncide avec le lancement des services 5G Ă  la mi-fĂ©vrier 2025. Tunisie TĂ©lĂ©com est prĂȘte et engagĂ©e Ă  fournir ce service dans toutes les rĂ©gions, a conclu le responsable.

Tunisie Télécom est déjà connectée via deux autres cùbles sous-marins : Hannibal, qui relie le Cap Bon à la Sicile en Italie, et Smw4, qui relie la Tunisie aux autres continents.

Le ministre des Technologies de la Communication, SofiĂšne Hemissi, a soulignĂ© l’importance de cet accord qui permettra de renforcer les infrastructures de tĂ©lĂ©communications de Tunisie TĂ©lĂ©com et ses connexions internationales. L’objectif est Ă©galement de consolider la position du pays au niveau rĂ©gional et mondial, en termes de capacitĂ© de connexion et de renforcer sa domination dans les nouvelles technologies Ă  haut dĂ©bit, a conclu le ministre. 

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Tebboune ratifie l’accord d’extradition entre l’AlgĂ©rie et la Tunisie

13. Februar 2025 um 12:40

Le prĂ©sident algĂ©rien Abdelmadjid Tebboune a ratifiĂ© l’accord d’extradition entre l’AlgĂ©rie et la Tunisie, aprĂšs que les deux parties l’ont signĂ© en dĂ©cembre 2021. Cet accord prĂ©voit des exceptions pour raisons humanitaires

Tebboune a publiĂ© dans le dernier numĂ©ro du Journal officiel algĂ©rien un dĂ©cret ratifiant l’accord d’extradition avec la Tunisie, qui entrera en vigueur 30 jours aprĂšs l’échange des documents de ratification entre les deux pays.

L’accord prĂ©voit que les deux parties s’engagent Ă  remettre mutuellement les personnes condamnĂ©es par leurs autoritĂ©s judiciaires respectives, conformĂ©ment aux rĂšgles et conditions prĂ©cisĂ©es dans le traitĂ©.

La Convention permet le refus de l’extradition s’il existe des raisons sĂ©rieuses de croire que les poursuites ou la condamnation de la personne recherchĂ©e sont fondĂ©es sur la race, la religion, le sexe, la nationalitĂ© ou les opinions politiques, ou si la demande est contraire Ă  des considĂ©rations humanitaires, comme le stipule le texte.

Selon ce dĂ©cret, «l’accord rĂ©glemente l’extradition des personnes reconnues coupables de crimes punissables par les lois des deux pays et condamnĂ©es Ă  une peine de prison d’au moins un an, Ă  condition que la peine de prison restante ne soit pas infĂ©rieure Ă  six mois au moment de la demande d’extradition».

Par ailleurs, «les dispositions de l’accord s’appliquent mĂȘme si la lĂ©gislation de l’une des parties ne classe pas les crimes dans la mĂȘme catĂ©gorie ou ne leur confĂšre pas une qualification similaire».

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L’Innovation Summit, tremplin pour la croissance technologique en Tunisie

13. Februar 2025 um 12:15

Avec plus de 1 450 startups dans le pays, la Tunisie se classe parmi les 10 premiĂšres destinations africaines pour l’innovation technologique et est en passe de devenir le centre de dĂ©veloppement du nord-ouest du continent.

L’Innovation Summit Tunisia 2025, qui s’est tenu le 12 fĂ©vrier 2025 Ă  l’HĂŽtel Laico de Tunis, a rĂ©uni un Ă©cosystĂšme dynamique d’entrepreneurs, de startups, d’investisseurs et de dĂ©cideurs afin de façonner l’avenir de l’innovation en Tunisie et au-delĂ .

OrganisĂ© sous l’égide de ICC Tunisia en partenariat avec Terna Innovation Zone, et le support de Mind the Bridge et Elis, cet Ă©vĂ©nement a confirmĂ© le rĂŽle stratĂ©gique de la Tunisie comme hub rĂ©gional de l’innovation, attirant des leaders de l’industrie, des experts internationaux et des acteurs clĂ©s de la transformation digitale.

La cĂ©rĂ©monie d’ouverture a Ă©tĂ© marquĂ©e par la prĂ©sence de Khelil Chaibi, prĂ©sident d’ICC Tunisia, Carla Napolitano, directrice de l’innovation chez Terna, ainsi qu’Alessandro Prunas, ambassadeur d’Italie en Tunisie. Leurs interventions ont soulignĂ© l’importance de la coopĂ©ration internationale dans le dĂ©veloppement de l’innovation et des startups en Tunisie.

Lancement du rapport «Tech Scaleup Tunisia»

Alberto Onetti, le prĂ©sident de Mind the Bridge, un spĂ©cialiste de l’accompagnement de grands groupes dans leur mise en Ɠuvre de l’innovation ouverte et dans le dĂ©veloppement d’écosystĂšmes locaux de start-up, a prĂ©sentĂ© les points les plus importants du rapport «Tech Scaleup Tunisia 2025», une Ă©tude approfondie sur l’écosystĂšme des start-up tunisiennes et leurs opportunitĂ©s de dĂ©veloppement.

Le rapport rĂ©vĂšle qu’en 2025, la Tunisie abrite 17 scaleups, parmi lesquelles Instadeep se distingue aprĂšs avoir levĂ© plus de 100 millions de dollars et rĂ©alisĂ© l’une des plus grandes acquisitions technologiques en Afrique par BioNTech.

Avec plus de 1 450 startups dans le pays, la Tunisie se classe parmi les 10 premiĂšres destinations africaines pour l’innovation technologique et est en passe de devenir le centre de dĂ©veloppement du nord-ouest du continent.

Cependant, l’écosystĂšme tunisien doit encore surmonter des dĂ©fis importants, notamment un Ă©cart de financement par rapport Ă  d’autres Ă©cosystĂšmes dynamiques, malgrĂ© des investissements atteignant 200 millions de dollars jusqu’en 2024.

Le pays consacre 0,4% de son PIB Ă  l’innovation, un chiffre supĂ©rieur Ă  celui du Maroc (0,2%) et de l’AlgĂ©rie (0,1%).

Carla Napolitano

WattNow: une success story tunisienne

A suivi une session dĂ©diĂ©e aux «success stories of the startup ecosystem» qui a mis en avant le parcours inspirant d’Issam Samaali Ceo de Wattnow, reprĂ©sentant la rĂ©ussite des startups tunisiennes sur la scĂšne internationale.

FondĂ©e en 2017, WattNow dĂ©veloppe des solutions IoT intelligentes permettant aux mĂ©nages et aux entreprises de surveiller, analyser et optimiser leur consommation d’électricitĂ©. GrĂące Ă  ses compteurs connectĂ©s et son application mobile, elle aide Ă  rĂ©duire le gaspillage Ă©nergĂ©tique, Ă  diminuer l’empreinte carbone et Ă  rĂ©aliser des Ă©conomies substantielles. La startup s’est distinguĂ©e par une levĂ©e de fonds de 1,3 million de dollars en prĂ©-sĂ©rie A et ambitionne dĂ©sormais de s’étendre Ă  l’échelle africaine et moyen-orientale.

Discussions stratégiques et engagements concrets

Des reprĂ©sentants de grandes entreprises telles que Terna, Safran, Actia, Microsoft et des institutions telles que l’Apii et la Banque centrale de Tunisie ont animĂ© des discussions riches sur l’avenir de l’innovation et du financement en Tunisie : l’innovation ouverte comme catalyseur de transformation rĂ©gionale; la R&D comme levier de croissance ou comment transformer les entreprises tunisiennes en leaders industriels; le financement et l’accompagnement comme catalyseurs pour la croissance des startups.

Avec plus de 200 participants et la prĂ©sence de dĂ©lĂ©gations internationales, l’évĂ©nement a facilitĂ© une centaine de connexions stratĂ©giques entre startups, investisseurs et grandes entreprises, renforçant ainsi la position de la Tunisie comme acteur clĂ© de l’innovation en Afrique et en MĂ©diterranĂ©e.

Parmi les engagements concrets issus des discussions : le renforcement des infrastructures d’innovation via des collaborations public-privĂ©; l’offre d’opportunitĂ©s d’investissement accrues pour les startups tunisiennes; et l’engagement international pour favoriser l’intĂ©gration de la Tunisie dans les Ă©cosystĂšmes mondiaux de l’innovation.

Favoriser l’innovation et l’investissement

Selon Alessandro Prunas, l’innovation et l’entrepreneuriat sont des moteurs essentiels pour bĂątir un avenir durable et compĂ©titif. «Les initiatives comme celle-ci tĂ©moignent du dynamisme de la coopĂ©ration tuniso-italienne dans le domaine technologique et ouvrent des perspectives prometteuses pour le secteur Ă©nergĂ©tique et numĂ©rique», a-t-il dĂ©clarĂ©.

Carla Napolitano a ajoutĂ©: «Avec le Sommet de l’innovation, Terna contribue au dĂ©veloppement des startups tunisiennes et Ă  la consolidation de l’esprit d’entreprise, en soutenant activement la transformation de la Tunisie en un pĂŽle de rĂ©fĂ©rence pour l’innovation ouverte en Afrique du Nord.»

Khelil Chaibi a, pour sa part, soulignĂ© que «cet Ă©vĂ©nement est un vĂ©ritable catalyseur pour renforcer les collaborations entre startups, investisseurs et grandes entreprises, consolidant ainsi le positionnement de la Tunisie comme un hub technologique en Afrique».

Alberto Onetti a dĂ©clarĂ©: «Une course mondiale Ă  l’innovation est en train de se jouer entre les rĂ©gions et les pays. L’écosystĂšme tunisien des startups est en train d’émerger et a le potentiel de devenir un centre rĂ©gional d’innovation pour l’Afrique. Pour cela, il est essentiel d’augmenter les capitaux et de renforcer les liens avec les Ă©cosystĂšmes de premier plan.»

Mame-Fatou Gueye (Microsoft – SME Program Manager, ISV & Startup Business Development & Expansion, and Africa Transformation Office) a indiquĂ©, de son cĂŽtĂ©, que «Microsoft s’engage Ă  soutenir les startups tunisiennes Ă  travers la Terna Innovation Zone et son Ă©cosystĂšme de partenaires. Avec Microsoft for Startups, les startups peuvent accĂ©der Ă  un soutien, se connecter Ă  l’écosystĂšme d’entreprise de Microsoft, obtenir des crĂ©dits Azure gratuits, utiliser des outils de dĂ©veloppement comme GitHub et recevoir des ressources de mentorat, les aidant Ă  se dĂ©velopper Ă  l’international. Nous sommes enthousiastes quant Ă  l’avenir de l’écosystĂšme des startups en Tunisie et en Afrique et aux opportunitĂ©s Ă©conomiques de croissance qu’il offre.»

Accélérer la croissance mondiale des startups tunisiennes

Une annonce clĂ© de cette Ă©dition de l’Innovation Summit a Ă©tĂ© le lancement du Global Scaleup Program By Terna. Ce programme, opĂ©rĂ© par Mind the Bridge et Elis, se veut complĂ©mentaire par rapport aux accĂ©lĂ©rateurs et incubateurs locaux. Il est conçu pour aider les startups tunisiennes Ă  se connecter Ă  des rĂ©seaux internationaux, Ă  Ă©largir leur prĂ©sence mondiale et Ă  accĂ©der Ă  des ressources et investissements stratĂ©giques.

Le Global Scaleup Program offrira des opportunitĂ©s de mentorat personnalisĂ© et d’accĂ©lĂ©ration pour les startups tunisiennes prĂȘtes Ă  franchir les frontiĂšres locales et Ă  Ă©voluer Ă  l’échelle mondiale.

Ce programme s’inscrit dans la vision d’une Tunisie intĂ©grĂ©e Ă  l’écosystĂšme mondial d’innovation, renforçant ainsi sa compĂ©titivitĂ© Ă  l’échelle internationale.

Les startups et scale-ups intéressées peuvent dÚs à présent poser leur candidature ici.

L’Innovation Summit Tunisia 2025 s’est affirmĂ© comme un point de convergence stratĂ©gique pour l’ensemble des acteurs de l’écosystĂšme entrepreneurial. L’évĂ©nement a permis de favoriser les connexions stratĂ©giques, d’encourager les investissements et d’accĂ©lĂ©rer la croissance des startups tunisiennes grĂące Ă  des collaborations locales et internationales.

L’initiative The Innovation Exchange incarne cette dynamique en crĂ©ant un espace oĂč les idĂ©es, les talents et les capitaux convergent pour bĂątir un avenir plus innovant et prospĂšre.

Avec cette Ă©dition rĂ©ussie, l’Innovation Summit Tunisia s’impose comme un rendez-vous incontournable pour les innovateurs et les dĂ©cideurs, ouvrant la voie Ă  de nouvelles initiatives et programmes d’accompagnement. Les startups et investisseurs intĂ©ressĂ©s sont invitĂ©s Ă  suivre les prochaines Ă©ditions ainsi que les opportunitĂ©s Ă  venir.

Communiqué.

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Biens mal acquis : on en est encore aux «prĂ©liminaires» !

13. Februar 2025 um 11:36

La version prĂ©liminaire d’un projet de loi portant sur la confiscation, le recouvrement et la gestion des biens mal acquis a Ă©tĂ© au centre d’un conseil ministĂ©riel restreint tenu, mercredi 12 fĂ©vrier 2025, au palais de la Kasbah, sous la prĂ©sidence du chef du gouvernement, Kamel Maddouri.  

Le conseil a examiné les différents points de ce projet de loi qui vise à combler les lacunes juridiques, simplifier les procédures traßnant en longueur et mettre fin à la profusion injustifiée des commissions en charge de ce dossier.

Il s’agit donc, selon un communiquĂ© de la prĂ©sidence du gouvernement, d’adopter une approche consacrant une gouvernance plus efficace et instituant des garanties juridiques et procĂ©durales, de maniĂšre Ă  prĂ©server les droits de l’Etat et Ă  respecter les standards internationaux en matiĂšre de lutte contre la corruption, dont la confiscation est un de ces mĂ©canismes lĂ©gaux.

«Le dossier des biens confisquĂ©s revĂȘt une prioritĂ© absolue», a dĂ©clarĂ© le chef du gouvernement, ajoutant que son traitement requiert en urgence des mesures efficaces pour sauvegarder les biens mobiliers et immobiliers et les biens confisquĂ©s et garantir ainsi leur meilleure gestion.

Au terme de la rĂ©union, le chef du gouvernement a donnĂ© ses instructions pour finaliser la rĂ©daction du projet de loi dans les plus brefs dĂ©lais afin de le soumettre ultĂ©rieurement Ă  l’examen du conseil des ministres.

Le conseil s’inscrit dans le cadre du suivi de la mise en Ɠuvre des dĂ©cisions Ă©manant du CMR du 23 novembre 2024, consacrĂ© au suivi de la gestion des fonds et des biens qui font l’objet de confiscation ou de recouvrement au profit de l’État, prĂ©cise le gouvernement, sans annoncer aucun dĂ©lai prĂ©cis pour la finalisation du projet de loi, son adoption par le conseil des ministres, son examen par l’AssemblĂ©e et sa ratification par le chef de l’Etat.

EspĂ©rons que d’ici un an, on ne sera pas encore aux «prĂ©liminaires», sachant que ce dossier traĂźne depuis 2011, et on ne peut pas dire qu’il a beaucoup avancĂ©, chaque gouvernement annonçant qu’il en faisait sa prioritĂ© avant de
 l’abandonner en cours de route.

I. B. (avec Tap)

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Tunisie : le dĂ©ficit commercial a triplĂ© en un an

13. Februar 2025 um 11:08

Le dĂ©ficit commercial de la Tunisie a triplĂ© en janvier 2025, pour s’établir Ă  un niveau de -1 765,5 millions de dinars (MD), contre -577,6 MD durant la mĂȘme pĂ©riode de 2024, rĂ©vĂšle, mercredi 12 fĂ©vrier 2025, l’Institut national de la statistique (INS) dans une note consacrĂ©e au commerce extĂ©rieur aux prix courants au titre de janvier 2025. Au moment oĂč les dĂ©penses de l’Etat augmentent et que ses recettes stagnent, cette Ă©volution a de quoi inquiĂ©ter les autoritĂ©s financiĂšres qui n’ont de cesse de maintenir les taux d’intĂ©rĂȘt Ă  des niveaux Ă©levĂ©s sans parvenir pour autant Ă  juguler l’inflation. Y a-t-il quelqu’un Ă  bord pour voir les voyants rouges clignoter ?

Hors Ă©nergie, le dĂ©ficit de la balance commerciale s’est rĂ©duit Ă  -687 MD, tandis que le dĂ©ficit de la balance Ă©nergĂ©tique s’est Ă©tabli Ă  -1 078,4 MD, contre -683,6 MD en janvier 2024, indique l’INS, qui explique ce dĂ©ficit par, principalement, le dĂ©ficit enregistrĂ© avec certains pays, tels que la Chine (- 971,2 MD), la Russie (-647,1 MD), l’AlgĂ©rie (-281,6 MD), la Turquie (-220,8 MD), la GrĂšce (-197,6 MD) et l’Inde (-103,6 MD).

D’autre part, le solde de la balance commerciale des biens a enregistrĂ© un excĂ©dent avec d’autres pays, principalement la France (361,7 MD), l’Allemagne (276,6 MD), l’Italie (268 MD), la Libye (180,5 MD) et le Maroc (79,4 MD).

Pour ce qui est du taux de couverture, il s’est dĂ©tĂ©riorĂ© s’établissant Ă  un niveau de 74% contre 89,9% en janvier 2024.

Les rĂ©sultats des Ă©changes commerciaux de la Tunisie avec l’extĂ©rieur aux prix courants durant le mois de janvier 2025 montrent que les exportations ont baissĂ© atteignant 5 025,8 MD, contre 5 148,5 MD en janvier 2024. Quant aux importations, elles ont augmentĂ© s’élevant Ă  6 791,3 MD contre 5 726,1 MD en janvier 2024.

D’aprĂšs l’INS, la rĂ©gression des exportations rĂ©sulte principalement, de la baisse des exportations du secteur de l’énergie de – 52,8% sous l’effet de la diminution des ventes des produits raffinĂ©s (28,5 MD contre 191,5 MD), ainsi que du secteur des industries agro-alimentaires de -9,7% Ă  la suite de la baisse des ventes de l’huile d’olive (518,4 MD contre 607,8 MD).

D’autre part, les exportations ont enregistrĂ© une hausse au niveau du secteur des mines, phosphates et dĂ©rivĂ©s de +20,5% et du secteur textile, habillement et cuir de +2,5%.

Baisse des exportations vers l’UE, principal client

Les exportations tunisiennes vers l’Union europĂ©enne (67,9% du total) ont diminuĂ© de -9,8%. Cette rĂ©gression est expliquĂ©e d’une part, par la baisse des exportations vers certains partenaires, tels que la France (-6,2%), l’Italie (-7,5%) et l’Espagne (-59%), malgrĂ© la hausse observĂ©e avec l’Allemagne (+13%) et les Pays Bas (+18,8%).

Vers les pays arabes, les exportations ont augmentĂ© avec la Libye (+62,3%), le Maroc (+58,9%), l’AlgĂ©rie (+0,8%) et avec l’Égypte (+176,5%).

Pour ce qui est de la hausse des importations, elle provient de l’augmentation enregistrĂ©e au niveau des produits Ă©nergĂ©tiques de +24% suite Ă  la progression des achats des produits raffinĂ©s (1 219,2 MD contre 623,2 MD).

De mĂȘme, les importations sont en hausse pour les biens d’équipement (+14,1%), les matiĂšres premiĂšres et demi-produits (+13,2%), les biens de consommation (+18,5%) et les produits alimentaires (+37,9%).

Les importations avec l’UE (41,7% du total) ont enregistrĂ© une hausse de 4,2% pour s’établir Ă  2 830,5 MD. Avec la France, elles ont augmentĂ© de 1,8% et l’Italie de +8,7%. En revanche, elles ont baissĂ© avec l’Allemagne (-0,4%), l’Espagne (-2%) et la Belgique (-14,6%).

Hors UE, les importations ont augmentĂ© avec la Chine (+62,3%), la Russie (+51,2%), l’’Inde (+12,2%) et la Turquie (+10,4%).

Avec Tap.

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La crise du logement en Tunisie est une réalité, selon le Pdg de la Snit

13. Februar 2025 um 10:38

La SociĂ©tĂ© nationale immobiliĂšre de Tunisie (Snit) Ă©volue dans une situation difficile dans laquelle elle doit fournir des logements sociaux et maintenir son Ă©quilibre financier, ce qui nĂ©cessite la crĂ©ation de lignes de financement dĂ©diĂ©es Ă  cette catĂ©gorie de logements, a affirmĂ© son Pdg, Fahmi Kammoun, lors d’un entretien avec l’agence Tap. (VidĂ©o)

Tout en soulignant l’importance du secteur du logement social, qui repose sur la collaboration d’un grand nombre d’acteurs pour maintenir les prix sous contrĂŽle, Kammoun a indiquĂ© que la hausse des prix de l’immobilier en Tunisie a provoquĂ© une crise du logement et poussĂ© les citoyens Ă  recourir Ă  la location.

Suite Ă  la crise du Covid-19, le prix des matĂ©riaux de construction a fortement augmentĂ©, tout comme les taux du marchĂ© monĂ©taire (TMM) et autres charges d’intĂ©rĂȘt sur les prĂȘts demandĂ©s par les salariĂ©s, sans parler de la baisse du pouvoir d’achat. «Nous travaillons en coopĂ©ration avec tous les acteurs concernĂ©s, ainsi qu’avec le ministĂšre des Domaines de l’État et des Affaires fonciĂšres, pour rĂ©duire le prix du logement et ainsi permettre aux citoyens d’en acquĂ©rir», a-t-il expliquĂ©.

Dans ce contexte, un projet de dĂ©cret est actuellement en prĂ©paration pour permettre Ă  la Snit d’acquĂ©rir des terrains Ă  un taux symbolique en dinars, sachant que les coĂ»ts fonciers reprĂ©sentent 15 Ă  20% du coĂ»t total d’un logement.

Des logements au plus bas coût possible

En rĂ©ponse Ă  une question sur l’alignement de l’entreprise sur l’initiative du prĂ©sident Kais SaĂŻed visant Ă  activer le systĂšme de logements sociaux en mettant Ă  disposition des terrains Ă  un taux symbolique en dinar, Kammoun a dĂ©clarĂ© que cette mesure aurait un impact significatif sur les prix des logements sociaux, soulignant la nĂ©cessaire conjugaison de toutes les parties prenantes pour rĂ©duire les coĂ»ts du logement et insistant pour que les banques proposent un financement diffĂ©rentiel et des taux d’intĂ©rĂȘt plus bas.

InterrogĂ© sur la rĂ©duction potentielle des prix des logements sociaux s’ils Ă©taient construits sur des terrains acquis Ă  un taux symbolique en dinars, Kammoun a expliquĂ© que les coĂ»ts de dĂ©veloppement et de construction sont des facteurs clĂ©s influençant les prix des logements. Et d’ajouter : «Nous nous efforçons de construire des logements sociaux au coĂ»t le plus bas possible afin de fournir des logements abordables», en prĂ©cisant que la Snit dĂ©veloppe actuellement des logements sociaux, dont les prix varient entre 115 000 et 200 000 dinars. ils sont situĂ©s dans les lotissements de Mornaguia, Ezzahrouni et Sidi Hassine et sont disponibles Ă  travers des mĂ©canismes tels que le Fonds de promotion du logement des salariĂ©s (Foprolos) et le programme PremiĂšre Maison.

Par ailleurs, le Snit a construit des logements de classe Ă©conomique, dont le prix est plus Ă©levĂ© que les logements sociaux, comme une rĂ©sidence aux Jardins d’El Menzah 1.

L’entreprise construit des logements Ă©conomiques pour gĂ©nĂ©rer les ressources nĂ©cessaires au maintien de son Ă©quilibre et de sa durabilitĂ©, a encore indiquĂ© Kammoun, prĂ©cisant que cette opĂ©ration n’a pas de but lucratif mais vise plutĂŽt Ă  remplir les obligations du Snit envers les fournisseurs et la Caisse nationale de sĂ©curitĂ© sociale (CNSS).

Avec Tap.

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Donald Trump risque de commettre un crime de guerre Ă  Gaza  

13. Februar 2025 um 09:06

La rĂ©cente suggestion de Donald Trump concernant un Ă©ventuel transfert forcĂ© de la population de Gaza vers des pays voisins suscite une vive inquiĂ©tude. Une telle proposition, si elle Ă©tait mise en Ɠuvre, constituerait une violation grave du droit international et un crime de guerre selon les conventions en vigueur. Cette politique ne serait pas seulement une atteinte aux droits fondamentaux des Palestiniens, mais elle remettrait Ă©galement en cause les principes qui fondent l’ordre juridique international. Et ne c’est pas avec un pareil projet qu’il va se voir dĂ©cerner le Prix Nobel que, dans sa mĂ©galomanie, il semble briguer.

Khémaïs Gharbi *

Les dĂ©placements forcĂ©s de population en temps de guerre sont explicitement interdits par le droit international humanitaire. L’article 49 de la QuatriĂšme Convention de GenĂšve stipule clairement que : «Les transferts forcĂ©s, ainsi que les dĂ©portations de personnes protĂ©gĂ©es hors du territoire occupĂ© [
] sont interdits, quelle qu’en soit la motivation.»

De plus, l’article 147 de la mĂȘme convention classe ces pratiques parmi les infractions graves relevant du crime de guerre.

Depuis 1948, les Palestiniens ont Ă©tĂ© victimes de plusieurs vagues de dĂ©placements, dĂ©noncĂ©es par de nombreuses organisations internationales. Le projet de relocalisation forcĂ©e des habitants de Gaza s’inscrit dans cette continuitĂ© et reprĂ©sente une violation manifeste du droit international.

Droit international et crimes contre l’humanitĂ©

Le Statut de Rome de la Cour pĂ©nale internationale (CPI) qualifie de crime contre l’humanitĂ© tout «dĂ©placement forcĂ© de population» lorsqu’il est commis dans un contexte de persĂ©cution ou de nettoyage ethnique. Une expulsion massive des Gazaouis vers des pays tiers, sans leur consentement, rĂ©pondrait Ă  cette dĂ©finition et pourrait ĂȘtre poursuivie devant la CPI.

Le droit international ne protĂšge pas seulement les populations en temps de paix, mais aussi en pĂ©riode de conflit. Ainsi, toute politique visant Ă  modifier la dĂ©mographie d’un territoire occupĂ© est illĂ©gale, car elle dĂ©truit les liens culturels et historiques des populations concernĂ©es.

John Quigley, professeur Ă©mĂ©rite de droit international Ă  l’UniversitĂ© de l’Ohio, rappelle que la majoritĂ© des habitants de Gaza sont des rĂ©fugiĂ©s de 1948 et que leur expulsion constituerait «une violation supplĂ©mentaire de leur droit au retour et une atteinte grave Ă  leur statut juridique.» Il souligne que toute tentative de dĂ©placement forcĂ© perpĂ©tue une logique de discrimination et d’injustice Ă  l’égard des Palestiniens.

Dans un contexte similaire, plusieurs rĂ©solutions de l’Onu ont rĂ©affirmĂ© le principe du droit des peuples Ă  disposer d’eux-mĂȘmes et ont condamnĂ© les tentatives d’annexion et de dĂ©placement forcĂ©. Le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies a notamment insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© de respecter l’intĂ©gritĂ© territoriale des peuples en conflit.

Rejet massif par la communauté internationale

L’idĂ©e d’un dĂ©placement forcĂ© de la population de Gaza a Ă©tĂ© largement rejetĂ©e par la communautĂ© internationale. Des pays comme la Jordanie et l’Égypte, directement concernĂ©s, ont exprimĂ© leur opposition catĂ©gorique, soulignant que cela ne ferait qu’aggraver la crise humanitaire et compromettre toute solution politique Ă  long terme.

L’écrasante  majoritĂ© des pays du monde, y compris ceux habituellement complaisants vis-Ă -vis d’IsraĂ«l et peu sensibles aux souffrances des Palestiniens, ont fermement dĂ©noncĂ© le projet dĂ©lirant du prĂ©sident amĂ©ricain.

De nombreuses organisations internationales, telles que Human Rights Watch et Amnesty International, ont Ă©galement dĂ©noncĂ© ce projet, le qualifiant d’illĂ©gal et contraire aux principes fondamentaux du droit humanitaire.

Cette proposition de dĂ©portation ne concerne pas seulement la rĂ©gion du Proche-Orient. Elle soulĂšve une question fondamentale : les grandes puissances respectent-elles rĂ©ellement les normes qu’elles prĂ©tendent dĂ©fendre?

Lorsque des États influents bafouent le droit international, ils affaiblissent les principes mĂȘmes qui garantissent la paix et la justice. Un tel prĂ©cĂ©dent ouvrirait la voie Ă  d’autres violations et mettrait en pĂ©ril la stabilitĂ© du systĂšme international.

Le respect des droits des Palestiniens ne doit pas ĂȘtre perçu comme un enjeu secondaire, mais comme un test de crĂ©dibilitĂ© pour la communautĂ© internationale. Si les grandes puissances veulent ĂȘtre respectĂ©es en tant que leaders mondiaux, elles doivent incarner les principes qu’elles exigent des autres.

L’histoire a montrĂ© que l’impunitĂ© mĂšne toujours Ă  de nouvelles injustices. Il est donc impĂ©ratif que les nations responsables agissent avec fermetĂ© pour empĂȘcher toute tentative de nettoyage ethnique et pour garantir la protection des droits fondamentaux des populations les plus vulnĂ©rables.

Ecrivain et traducteur.

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Abdallah de Jordanie Ă©vite la confrontation avec Trump mais ne plie pas

13. Februar 2025 um 08:05

Ce fut un exercice diplomatique compliquĂ© auquel Ă  Ă©tĂ© confrontĂ© Abdallah de Jordanie, mardi 11 fĂ©vrier 2025 Ă  la Maison-Blanche. Le souverain a Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  une Ă©quation trĂšs particuliĂšre, d’un cĂŽtĂ© il ne devait pas plier face Ă  Donald Trump qui veut imposer son plan de dĂ©placement des Palestiniens de Gaza et d’un autre, il ne pouvait pas entrer en confrontation directe, frontale et publique avec le prĂ©sident de la premiĂšre puissance mondiale. Lors de la prĂ©cĂ©dente prĂ©sidence Trump, la Jordanie avait refusĂ© catĂ©goriquement les Accords d’Abraham ce qui avait valu Ă  Abdallah II une animositĂ© de la part du prĂ©sident amĂ©ricain. Le souverain hachĂ©mite semble avoir retenu la leçon et a Ă©tĂ© plus madrĂ© cette fois-ci. 

Imed Bahri  

Le magazine Politico a publiĂ© une analyse d’Eli Stokols dans laquelle il affirme que le roi Abdallah II a utilisĂ© Ă  la fois la flatterie et la subtilitĂ© pour tenter de gagner du temps concernant le plan de Donald Trump visant Ă  contrĂŽler Gaza, expulser ses habitants et la transformer en un projet immobilier. Il a Ă©tĂ© le premier dirigeant arabe Ă  rencontrer Trump aprĂšs son entrĂ©e Ă  la Maison Blanche le mois dernier et depuis qu’il a annoncĂ© son dĂ©sir de prendre le contrĂŽle de Gaza et de dĂ©placer ses habitants vers la Jordanie et l’Égypte.

Le roi jordanien a diplomatiquement Ă©ludĂ© les questions sur le sujet pour tenter d’éviter un dĂ©saccord direct et public avec le prĂ©sident Trump. Il a rejetĂ© le plan lorsqu’il a Ă©tĂ© annoncĂ© et a dĂ©clarĂ© aux journalistes Ă  la Maison Blanche qu’il accepterait 2 000 enfants blessĂ©s de Gaza. ParallĂšlement, en ce qui concerne les questions liĂ©es au dĂ©placement des Palestiniens vers l’Egypte et la Jordanie, il a renvoyĂ© les journalistes Ă  la proposition sur laquelle travaille la Jordanie avec le reste des pays arabes concernant la reconstruction de Gaza et qui sera prĂ©sentĂ©e ultĂ©rieurement Ă  l’administration amĂ©ricaine. Trump a, quant Ă  lui, dĂ©clarĂ©, concernant l’accueil des 2000 enfants de Gaza ayant besoin de soins: «C’est vraiment un beau geste, c’est trĂšs bien et nous en sommes reconnaissants».

Eli Stokols estime que la tactique du monarque jordanien dont le pays est le troisiĂšme plus grand bĂ©nĂ©ficiaire de l’aide amĂ©ricaine et qui s’oppose obstinĂ©ment Ă  devenir une patrie de substitution pour les Palestiniens dĂ©placĂ©s a peut-ĂȘtre rĂ©ussi Ă  apaiser les tensions entre les deux alliĂ©s et Ă  gagner du temps.

Attendre que l’Égypte prĂ©sente son plan

Politico estime qu’il existe dans tous les pays arabes une large opposition au dĂ©placement des Palestiniens mais l’Égypte et d’autres pays coordonnent une stratĂ©gie rĂ©gionale visant Ă  satisfaire le dĂ©sir de Trump d’imposer une solution Ă  la crise humanitaire Ă  Gaza dĂ©vastĂ©e par 15 mois de guerre avec IsraĂ«l. Abdallah a tenu Ă  exprimer une volontĂ© plus large de travailler avec Trump, en suggĂ©rant que le prĂ©sident pourrait ĂȘtre un homme historique et un artisan de la paix. «Avec tous les dĂ©fis auxquels nous sommes confrontĂ©s au Moyen-Orient, je vois enfin quelqu’un qui peut nous mener jusqu’à la ligne d’arrivĂ©e pour parvenir Ă  la stabilitĂ©, Ă  la paix et Ă  la prospĂ©ritĂ© pour nous tous dans la rĂ©gion», a- t-il dĂ©clarĂ© assis Ă  cĂŽtĂ© de Trump dans le bureau ovale et d’ajouter: «Il est de notre responsabilitĂ© collective au Moyen-Orient de continuer Ă  travailler avec vous et Ă  vous soutenir pour atteindre ces nobles objectifs.»

Toutefois, le roi Abdallah a refusĂ© de rĂ©pondre lorsqu’on lui a demandĂ© directement s’il voulait que les États-Unis contrĂŽlent la bande de Gaza indiquant qu’il devait attendre que l’Égypte prĂ©sente son plan.

Lors de la partie publique de sa rencontre avec le roi Abdallah, Trump s’en est tenu Ă  son idĂ©e de dĂ©placer deux millions de Palestiniens de Gaza et de transformer la zone en un projet immobilier pilotĂ© par les États-Unis bien qu’il ait eu du mal Ă  expliquer comment l’AmĂ©rique contrĂŽlerait la zone ou sous quelle autoritĂ©, affirmant catĂ©goriquement et Ă  tort que personne ne remettra cela en question.

Trump a également exprimé son optimisme quant au fait que son plan que beaucoup dans la région considÚrent comme un nettoyage ethnique apporterait la paix dans une région longtemps en proie à la guerre.

«Cela fonctionnera», a-t-il lancé, promettant que les Palestiniens «vivraient magnifiquement ailleurs».

Le plus important pour le souverain jordanien est que Trump a renoncĂ© la veille Ă  sa menace de suspendre l’aide. «Nous donnons d’ailleurs beaucoup d’argent Ă  la Jordanie et Ă  l’Égypte. C’est beaucoup pour eux deux mais je n’ai pas besoin de menacer, je pense que nous sommes au-dessus de ça», a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident amĂ©ricain, sans vraiment rassurer dĂ©finitivement son hĂŽte Ă  propos de ce sujet.

La position agressive de Trump

En mĂȘme temps, Trump n’a pas renoncĂ© Ă  sa position plus agressive envers le Hamas qu’il a menacĂ© de l’enfer s’il ne restituait pas neuf dĂ©tenus supplĂ©mentaires d’ici samedi comme promis. Cet ultimatum et la rhĂ©torique menaçante de Trump pourraient aider IsraĂ«l Ă  crĂ©er un prĂ©texte pour mettre fin au trĂšs fragile cessez-le-feu avec le Hamas.

MalgrĂ© la diplomatie prudente et subtile du souverain jordanien Ă  la Maison Blanche, l’engagement indĂ©fectible de Trump envers un plan que les critiques ont dĂ©crit comme trompeur et irrĂ©aliste menace la stabilitĂ© gĂ©nĂ©rale du Moyen-Orient et met un certain nombre d’alliĂ©s arabes dans une position difficile. La Jordanie, par exemple, a connu des troubles dans le passĂ© et alors que Trump a longuement parlĂ© de sa vision du Moyen-Orient, Abdallah II n’a montrĂ© aucune rĂ©action Ă  la presse prĂ©sente dans la salle. 

Marwan Muasher, ancien ministre jordanien des Affaires Ă©trangĂšres qui a participĂ© aux nĂ©gociations du traitĂ© de paix jordano-israĂ©lien de 1994, a dĂ©clarĂ© la semaine derniĂšre qu’accepter un grand nombre de Palestiniens Ă©tait inacceptable pour son pays et constituerait une menace existentielle. «Ce n’est pas une question Ă©conomique ou de sĂ©curitĂ© pour la Jordanie, c’est une question d’identité», a dĂ©clarĂ© Muasher.

De nombreux Jordaniens sensibles au sort des Gazaouis craignent qu’accepter le plan de Trump Ă©quivaudrait Ă  abandonner la crĂ©ation d’un État palestinien et Ă  renier aux Palestiniens leur droit au retour sur la terre qu’ils ont fuie en 1948 et 1967. Ces questions sont au cƓur d’un projet de loi soumis au parlement jordanien la semaine derniĂšre visant Ă  interdire le transfert des Palestiniens dans le royaume. Ce projet de loi qui bĂ©nĂ©ficiera d’un examen prioritaire affirme dans le texte le rejet officiel et populaire de la Jordanie de tout plan visant Ă  dĂ©placer les Palestiniens vers la Jordanie comme patrie de substitution. Le projet de loi stipule explicitement que la Jordanie est aux Jordaniens et la Palestine est aux Palestiniens.  

Les analystes ont Ă©mis l’hypothĂšse que le roi Abdallah aurait averti Trump de l’impact de ses plans sur la rĂ©gion et sa stabilitĂ© mais le prĂ©sident amĂ©ricain depuis son entrĂ©e en fonction le mois dernier n’a montrĂ© aucune rĂ©serve dans la pression qu’il exerce sur ses alliĂ©s afin qu’ils acceptent ses conditions. InterrogĂ© dans le Bureau ovale sur l’autoritĂ© lĂ©gale sur laquelle les États-Unis peuvent se baser pour prendre le contrĂŽle de Gaza, le prĂ©sident a rĂ©pondu du tac au tac: «L’autoritĂ© amĂ©ricaine».

AprĂšs la fin de l’entretien, le Premier ministre jordanien Jaafar Hassan est intervenu sur CNN et a expliquĂ© que la Jordanie oĂč les rĂ©fugiĂ©s palestiniens reprĂ©sentent dĂ©jĂ  35% de la population, ne peut se permettre d’en accueillir plus. Il a Ă©galement dĂ©clarĂ©: «On ne peut pas reconstruire Gaza sans les Gazaouis. Nous sommes pour une paix durable, il faut une solution Ă  deux Etats avec les Palestiniens qui restent chez eux»

Au lendemain de la rencontre, mercredi 12 fĂ©vrier 2025, la porte-parole de la Maison-Blanche Karoline Leavitt a relayĂ© lors de son point de presse que lors de son entretien avec le prĂ©sident Trump, le roi de Jordanie a indiquĂ© qu’il souhaitait que les Palestiniens restent Ă  Gaza et Ă  Ɠuvrer Ă  y mettre en Ɠuvre des projets de dĂ©veloppement.

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Eva Joly, mĂ©moires d’une magistrate dans la mĂȘlĂ©e

13. Februar 2025 um 07:21

Dans ‘‘J’ai passĂ© une nuit d’hiver dehors’’, ses mĂ©moire parues en novembre 2024, Eva Joly publie un rĂ©cit introspectif mĂȘlant souvenirs d’enfance, chroniques de ses dĂ©buts en magistrature et rĂ©flexions sur son parcours. «En NorvĂšge, pour dĂ©signer celui ou celle qui a survĂ©cu Ă  une Ă©preuve hors norme, nous disons qu’il ou elle a passĂ© une nuit d’hiver dehors», dit-elle pour expliquer le titre de son livre. (Photo: Eva Joly avec l’auteur de l’article Ă  Tunis en 2013).

Djamal Guettala  

Magistrate franco-norvĂ©gienne, ancienne dĂ©putĂ©e europĂ©enne et candidate Ă©cologiste Ă  la prĂ©sidentielle en France, Eva Joly revient sur les Ă©preuves marquantes de sa vie, notamment l’affaire Elf et les nombreuses pressions qu’elle a subies. Mais ses mĂ©moires, qui privilĂ©gient l’intime, laissent de cĂŽtĂ© plusieurs engagements politiques majeurs. Oubli ? MĂ©moire sĂ©lective ? Omission dĂ©libĂ©rĂ©e ?

Le livre s’ouvre sur ses premiers pas dans la magistrature, un milieu oĂč elle a dĂ» s’imposer en tant que femme et en tant qu’étrangĂšre. Elle raconte comment elle a appris Ă  naviguer dans cet univers rigide, son Ă©volution au sein de l’appareil judiciaire et les premiers dossiers qui l’ont marquĂ©e.

Mais c’est l’affaire Elf qui occupe une place centrale dans son rĂ©cit. Eva Joly dĂ©crit l’épuisement, les campagnes de presse violentes, les menaces et la protection policiĂšre qui a durĂ© six ans. Cette pĂ©riode est aussi marquĂ©e par un drame personnel : en 2001, en pleine instruction du dossier Elf Aquitaine, l’entreprise pĂ©troliĂšre impliquĂ©e dans de nombreuses affaires politico-financiĂšres, son ex-mari, Pascal Joly, se suicide. Cet Ă©vĂ©nement la pousse Ă  quitter la France pour retourner en NorvĂšge, oĂč elle poursuit son engagement dans la lutte contre la corruption, notamment au sein de l’Agence norvĂ©gienne de dĂ©veloppement et de coopĂ©ration (Norad). De Madagascar Ă  la Zambie, puis en Afghanistan en 2012, elle continue son combat pour la transparence.

Regard sélectif sur son engagement politique

Si les mĂ©moires d’Eva Joly offrent un tĂ©moignage poignant, elles marquent une rupture avec ses prĂ©cĂ©dents ouvrages. ‘‘La Force qui nous manque’’ (2007) dĂ©taillait sa rencontre avec Abdelaziz Bouteflika, mais pas dans le cadre des relations diplomatiques franco-algĂ©riennes. En 2007, Eva Joly a Ă©tĂ© invitĂ©e par le prĂ©sident algĂ©rien pour une confĂ©rence sur la rĂ©conciliation nationale et la lutte contre la corruption. Cette visite n’avait pas pour but de traiter directement des relations franco-algĂ©riennes, mais plutĂŽt de partager son expertise en matiĂšre de lutte contre la corruption, notamment en raison de son rĂŽle central dans l’affaire Elf. Elle a rencontrĂ© l’ancien prĂ©sident algĂ©rien pour discuter des mĂ©canismes de lutte contre la corruption et des processus de rĂ©conciliation nationale en AlgĂ©rie.

À l’inverse, ‘‘J’ai passĂ© une nuit d’hiver dehors’’ met en retrait certains engagements politiques majeurs, notamment sur l’AlgĂ©rie et la Tunisie. Deux absences frappantes illustrent ce choix : Eva Joly avait rencontrĂ© l’Association tunisienne pour la transparence financiĂšre (ATTF) de Sami Remadi et pris la parole lors d’une confĂ©rence Ă  l’hĂŽtel Africa sur la dette et l’évasion fiscale. InvitĂ©e le 29 juin 2013 Ă  Tunis, elle y avait dressĂ© un Ă©tat des lieux de la situation en France et proposĂ© des rĂ©formes pour des pays comme la Tunisie. Ce tĂ©moignage, qui aurait pu enrichir son livre, est totalement absent.

De mĂȘme, elle avait assistĂ© Ă  la confĂ©rence de presse du ministre de la Justice tunisien concernant l’assassinat de Chokri BelaĂŻd, un Ă©vĂ©nement qui avait profondĂ©ment marquĂ© la Tunisie. Pourtant, cet Ă©pisode crucial ne figure pas non plus dans ses mĂ©moires.

L’affaire Tapie : un dossier emblĂ©matique

L’un des passages les plus marquants des mĂ©moires d’Eva Joly concerne l’affaire Bernard Tapie, un dossier qui a marquĂ© ses dĂ©buts en tant que magistrate. Elle raconte: «Mon premier grand dossier financier fut aussi le premier Ă  avoir un retentissement mĂ©diatique. En 1992, les services fiscaux m’ont saisi Ă  propos de Bernard Tapie, un homme d’affaires flamboyant qui ne payait pas d’impĂŽts. Il Ă©tait mĂȘme exonĂ©rĂ© de la taxe fonciĂšre, alors qu’il habitait un hĂŽtel de 18 000 mĂštres carrĂ©s »

Elle dĂ©crit comment Tapie, connu pour ses affaires et son extravagance, utilisait des sociĂ©tĂ©s crĂ©Ă©es artificiellement en dĂ©ficit pour Ă©chapper Ă  l’impĂŽt. Mais l’histoire prend un tournant encore plus dramatique lorsqu’une intervention policiĂšre Ă©choue Ă  arrĂȘter Tapie comme prĂ©vu. À ce moment-lĂ , il ouvre sa fenĂȘtre en criant : «La police fasciste m’arrĂȘte !»

Eva Joly explique comment la police, dĂ©concertĂ©e par ce comportement, ne savait pas quoi faire face Ă  ce personnage d’envergure. Elle ordonne alors que Tapie soit ramenĂ© chez lui «comme il est, mĂȘme en pyjama».

L’affaire Tapie, avec ses multiples ramifications, Ă©tait un enchevĂȘtrement de faits. Eva Joly dĂ©crit Tapie comme ayant «une affaire dans l’affaire, puis une affaire de l’affaire dans une autre affaire». Elle raconte aussi l’achat d’Adidas par cet homme d’affaires, une opĂ©ration d’envergure qui a secouĂ© la France et qui a abouti Ă  une revente de l’entreprise, un dossier trĂšs mĂ©diatisĂ©.

Un livre en demi-teinte, entre introspection et oublis

En dĂ©finitive, ‘‘J’ai passĂ© une nuit d’hiver dehors’’ permet de mieux comprendre son itinĂ©raire personnel, notamment ses dĂ©buts en magistrature et son engagement dans l’affaire Elf. Mais il laisse un vide pour ceux qui attendaient une rĂ©flexion plus approfondie sur ses combats politiques et judiciaires.

Ce livre dresse le portrait d’une Eva Joly plus introspective et moins militante que dans ses prĂ©cĂ©dents Ă©crits. Pour les lecteurs intĂ©ressĂ©s par les rapports de pouvoir, la corruption et les luttes sociales, ‘‘La Force qui nous manque’’ et d’autres ouvrages sont plus complets.

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Gestern — 12. Februar 2025Haupt-Feeds

Joey Hood parle du partenariat entre le Wyoming et la Tunisie

12. Februar 2025 um 13:12

Il y a un peu plus de 20 ans, l’armĂ©e tunisienne Ă©tait associĂ©e Ă  la Garde nationale du Wyoming dans le cadre du programme de partenariat d’État de la Garde nationale amĂ©ricaine avec le ministĂšre tunisien de la DĂ©fense, a rapportĂ© Wyoming Public Media mardi 11 fĂ©vrier 2025.

«Cela offre Ă  la Garde nationale du Wyoming des opportunitĂ©s vitales pour utiliser ses compĂ©tences sur le terrain dans des situations rĂ©elles», a dĂ©clarĂ© l’ambassadeur amĂ©ricain en Tunisie, Joey Hood, ajoutant que cela aide le pays «à apprendre Ă  s’occuper de tout, depuis les catastrophes naturelles jusqu’à la rĂ©ponse aux menaces terroristes, et cela a contribuĂ© Ă  maintenir la Tunisie stable, plus sĂ»re et plus prospĂšre, ce qui est dans notre intĂ©rĂȘt.»

Hood a dĂ©clarĂ© que lorsque le partenariat militaire a dĂ©butĂ©, les efforts d’éducation ont Ă©galement suivi. Mais les rĂ©cents partenariats entre l’UniversitĂ© du Wyoming et les universitĂ©s tunisiennes espĂšrent renforcer les relations dans les annĂ©es Ă  venir et partager des informations dans des domaines tels que la gestion de l’eau.

«Les Tunisiens dĂ©veloppent peut-ĂȘtre de nouvelles technologies et de nouvelles techniques dans des environnements trĂšs arides qui pourraient ĂȘtre utiles ici et vice versa», a-t-il dĂ©clarĂ©. Hood a soulignĂ© le tourisme durable comme un autre partenariat. «La Tunisie accueille environ 10 millions de touristes chaque annĂ©e. Malheureusement, la plupart d’entre eux vont simplement Ă  la plage et ne dĂ©pensent pas beaucoup d’argent», a dĂ©clarĂ© Hood. «Je pense que l’UniversitĂ© du Wyoming peut aider les petites et moyennes entreprises tunisiennes Ă  trouver comment crĂ©er davantage de tourisme expĂ©rientiel et davantage de marchĂ©s de niche», a-t-il expliquĂ©, en espĂ©rant voir les professeurs et les Ă©tudiants du Wyoming travailler avec leurs homologues tunisiens pour dĂ©velopper de nouvelles technologies susceptibles d’aider les deux parties.

I. B.

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Maroc : le FMI prĂ©voit une croissance de 3,9% en 2025

12. Februar 2025 um 12:49

La croissance Ă©conomique du Maroc s’accĂ©lĂ©rera pour atteindre 3,9% en 2025, contre 3,2 % en 2024, prĂ©voit le Fonds monĂ©taire international (FMI), qui attribue cette croissance Ă  un rebond de la production agricole, suite aux rĂ©centes sĂ©cheresses, et par une croissance soutenue du secteur non agricole, alimentĂ©e par une forte demande intĂ©rieure.

Cette prĂ©vision a Ă©tĂ© annoncĂ©e par Roberto Cardarelli, chef de mission du FMI au Maroc, Ă  l’issue des consultations menĂ©es du 27 janvier au 7 fĂ©vrier au titre de l’article IV. Qui prĂ©voit Ă©galement un creusement modĂ©rĂ© du dĂ©ficit du compte courant, Ă  environ 3%, conformĂ©ment aux normes structurelles, aprĂšs des niveaux historiquement bas. Quant Ă  l’inflation, elle devrait rester autour de 2%.

Tout en reconnaissant les perspectives positives, le FMI a soulignĂ© plusieurs risques, notamment l’impact des tensions gĂ©opolitiques mondiales et les effets du changement climatique.

En matiĂšre de politique monĂ©taire, le FMI soutient la position «globalement neutre» actuelle de Bank Al-Maghrib, compte tenu des attentes d’inflation bien ancrĂ©es et de l’absence de pressions excessives sur la demande.

Sur le plan budgĂ©taire, le FMI a saluĂ© les rĂ©centes rĂ©formes fiscales qui ont Ă©largi l’assiette fiscale tout en rĂ©duisant la pression fiscale. Le Fonds a recommandĂ© d’affecter tout excĂ©dent de recettes Ă  la rĂ©duction de la dette publique et a encouragĂ© de nouveaux efforts pour Ă©largir l’assiette fiscale et rationaliser les dĂ©penses publiques, notamment en rĂ©duisant les transferts aux entreprises publiques.

Le FMI a Ă©galement soulignĂ© l’importance d’élargir l’utilisation du registre social unifiĂ© pour cibler efficacement les dĂ©penses sociales et a soutenu la rĂ©forme en cours de la loi organique portant loi de finances.

I. B. (avec agences).

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Tunisie : le taux de remplissage des barrages Ă  35%, la vigilance reste de mise   

12. Februar 2025 um 12:10

Le taux de remplissage moyen des barrages en Tunisie, au 10 fĂ©vrier 2025, a atteint 35,16%, avec une rĂ©serve d’eau de 832,6 millions de mĂštres cubes. Les pluies rĂ©centes ont augmentĂ© les rĂ©serves mais pas suffisamment.

MĂȘme si cette augmentation reprĂ©sente une Ă©volution positive par rapport aux mois prĂ©cĂ©dents, elle reste insuffisante pour rĂ©pondre aux besoins du pays, lit-on dans une note de l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), qui souligne comment, en comparaison, il y a quelques annĂ©es, les rĂ©serves en eau Ă©taient beaucoup plus abondantes.

En septembre 2019, le taux de remplissage des barrages atteignait 65,5%, soit presque le double du niveau actuel. Avant de descendre à son niveau historiquement le plus bas, le 3 décembre 2023, à 19,3%.

Les récentes pluies ont certes contribué à augmenter les réserves en eau et à les reconstituer en partie, mais ces pluies restent trop rares pour compenser la longue période de sécheresse qui frappe le pays depuis plusieurs années.

La situation de l’eau en Tunisie reste prĂ©occupante et le stress hydrique reste un problĂšme d’actualitĂ©, conclut l’Onagri. Et in espĂšre atteindre ou mĂȘme dĂ©passer 40% de taux de remplissage d’ici la fin de fĂ©vrier. Mais mĂȘme avec un tel taux, la vigilance devrait rester de mise pour Ă©viter le gaspillage et encourager l’économie de la ressource, estiment les experts.  

I. B.  

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Campagne de promotion de l’huile d’olive conditionnĂ©e tunisienne

12. Februar 2025 um 11:52

La Tunisie a lancĂ© une ambitieuse campagne de promotion de l’huile d’olive conditionnĂ©e en 2025, dans le but de renforcer la prĂ©sence du produit sur les marchĂ©s internationaux et d’en conquĂ©rir de nouveaux.

Le programme prĂ©sentĂ© Ă  la Radio nationale par le directeur du Centre de promotion des exportations (Cepex), Mohamed Sellami, comprend plus de 25 stratĂ©gies promotionnelles ciblĂ©es sur 25 destinations internationales, qui mettront l’accent sur la promotion de l’huile d’olive tunisienne auprĂšs des dĂ©lĂ©gations Ă©trangĂšres en Tunisie, ainsi que la participation des professionnels du secteur Ă  des Ă©vĂ©nements internationaux tels que des expositions, des foires, des missions commerciales et des journĂ©es commerciales.

L’objectif est d’accroĂźtre la visibilitĂ© de l’huile d’olive tunisienne Ă  l’étranger, avec une ouverture vers de nouveaux marchĂ©s.

Selon Sellami, la production d’huile d’olive en Tunisie est en croissance continue grĂące Ă  la modernisation des oliveraies et Ă  la crĂ©ation de nouvelles marques. La conquĂȘte de nouveaux marchĂ©s reposera sur la collaboration entre le Centre technique de l’emballage et du conditionnement (Packtec), l’Office national de l’huile (ONH), la direction gĂ©nĂ©rale de la diplomatie Ă©conomique au ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres et tous les acteurs impliquĂ©s dans la production.

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KaĂŻs SaĂŻed rappelle aux mĂ©dias publics leur rĂŽle au service de l’Etat

12. Februar 2025 um 11:08

Dans le contexte du «processus de libĂ©ration nationale» en cours en Tunisie, le rĂŽle qui incombe aux mĂ©dias publics consiste Ă  «traduire fidĂšlement les prĂ©occupations et les aspirations des citoyens Â».

«Le rĂŽle des mĂ©dias publics n’est pas de faire la propagande au profit d’une quelconque partie mais plutĂŽt de servir la patrie et l’Etat», a soulignĂ© le chef de l’Etat, qui s’est rĂ©uni, mardi 11 fĂ©vrier 2025, au palais de Carthage, avec les responsables des mĂ©dias publics, soulignant ainsi, indirectement, la dĂ©pendance de ces mĂ©dias vis-Ă -vis des autoritĂ©s publiques sur les plans financier, institutionnel et politique, ainsi que leur rĂŽle au service de l’Etat.

Revenant sur le rĂŽle dĂ©volu Ă  l’agence Tap, SaĂŻed a dĂ©clarĂ© que «cette honorable et prestigieuse institution, qui dispose d’une archive d’une grande richesse, est appelĂ©e Ă  reconquĂ©rir sa place, Ă  retrouver son aura et Ă  accomplir au mieux la mission qui lui incombe», selon un communiquĂ© de la prĂ©sidence de la rĂ©publique. «Cela est d’autant plus nĂ©cessaire que les fausses rumeurs et les pages Ă  la solde de parties en Tunisie et Ă  l’étranger font rage dans le but de rĂ©pandre des mensonges que personne ne croit», a-t-il ajoutĂ©.

Par ailleurs, le prĂ©sident de la rĂ©publique a indiquĂ© qu’il suit rĂ©guliĂšrement le processus de renflouement des quotidiens La presse et Al-Sabah, soulignant que ces deux quotidiens font partie intĂ©grante de l’histoire de la Tunisie et qu’il n’est pas question de les cĂ©der au privĂ©, comme cela avait Ă©tĂ© envisagĂ© entre 2011 et 2021, sans que les projets de cession n’ait pu aboutir.

Etaient prĂ©sents Ă  la rĂ©union, les PDG de la TĂ©lĂ©vision tunisienne, Chokri Ben Nessir, de la Radio nationale, Henda Ben Alia Ghribi, de l’Agence Tunis Afrique-Presse (Tap), Najeh Missaoui, de la Snipe-La presse, Said Ben Kraiem, ainsi que l’administrateur dĂ©lĂ©guĂ© de Dar Assabah, Mohamed Ben Salem, venus Ă©couter les instructions prĂ©sidentielles.

Par ce genre de rencontres, le prĂ©sident SaĂŻed rompt dĂ©finitivement avec le processus de rĂ©forme des mĂ©dias initiĂ© en 2011 par l’Instance nationale de rĂ©forme de l’information et de la communication (Inric) avec, notamment, la mise en Ɠuvre des dĂ©crets-lois 115 et 116 relatifs Ă  la libertĂ© de la presse et Ă  la communication audiovisuelle, et la mise en place de la Haute autoritĂ© indĂ©pendance de la communication audiovisuelle (Haica), aujourd’hui presque totalement abandonnĂ©s. Comme quoi on n’arrĂȘte pas le progrĂšs


I. B. (avec Tap).

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DĂ©cĂšs d’un casque bleu tunisien en Centrafrique

12. Februar 2025 um 10:24

Une patrouille militaire tunisienne en RĂ©publique Centrafricaine (sous la banniĂšre des casques bleus de l’Onu) a Ă©tĂ© attaquĂ©e par des tirs, hier soir, mardi 11 fĂ©vrier 2025, Ă  la frontiĂšre avec le Tchad. L’attaque a fait un mort parmi les membres de cette patrouille d’intervention rapide.

C’est ce qu’a rapportĂ© le porte-parole officiel du ministĂšre de la DĂ©fense, le colonel Mohamed Zekri, indiquant que la patrouille en question Ă©tait en train d’accomplir sa mission habituelle, dans le cadre du soutien Ă  la mission multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation en RĂ©publique centrafricaine.

La mission de la compagnie d’intervention rapide tunisienne, qui a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©e pour la premiĂšre fois dans ce pays depuis juin 2021, consiste Ă  apporter un soutien aux forces de maintien de la paix, intervenir pour protĂ©ger les civils des groupes armĂ©s, sĂ©curiser la zone de dĂ©ploiement, diriger l’aide humanitaire et protĂ©ger le personnel des Nations Unies.

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Joseph Pelzman, l’homme derriùre le plan de Trump pour Gaza

12. Februar 2025 um 09:40

La proposition du prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump de dĂ©placer les Palestiniens de Gaza puis de rĂ©amĂ©nager ce territoire a provoquĂ© une onde de choc dans le monde entier. RejetĂ©e par les Arabes et une grande partie de la communautĂ© internationale, elle a Ă©tĂ© accueillie favorablement par le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui l’a qualifiĂ©e d’idĂ©e «susceptible de changer l’Histoire», «digne d’ĂȘtre Ă©coutĂ©e attentivement» et de «premiĂšre idĂ©e originale Ă©voquĂ©e depuis des annĂ©es». Pour un homme Ă  Washington, cependant, la proposition dĂ©voilĂ©e par Trump lors de l’accueil de Netanyahu Ă  la Maison Blanche, le 4 fĂ©vrier 2025, n’a pas Ă©tĂ© une surprise, il s’agit de Joseph Pelzman, professeur Ă  l’universitĂ© George Washington.

Imed Bahri

Expert en Ă©conomie et relations internationales et directeur du Centre d’excellence pour l’étude Ă©conomique du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Ceesmena) de l’universitĂ©, Pelzman a rĂ©digĂ© le plan et l’a soumis Ă  l’équipe de Trump dĂšs juillet 2024. The Times of Israel est revenu en dĂ©tail sur ce plan. 

Ces dĂ©tails ont Ă©tĂ© rendus publics pour la premiĂšre fois par le Kobby Barda, un historien israĂ©lien spĂ©cialisĂ© dans la politique et la gĂ©ostratĂ©gie amĂ©ricaines lors d’une discussion qu’il a eue avec Pelzman sur le podcast ‘‘America, Baby!’’ en aoĂ»t 2024.

«Je me suis dit: pourquoi ne pas Ă©crire une sorte de perspective originale sur la façon de reconstruire Gaza une fois la guerre terminĂ©e?», a dĂ©clarĂ© Pelzman Ă  Barda; et de poursuivre : «Le document a Ă©tĂ© adressĂ© aux proches de Trump parce que ce sont eux qui s’y intĂ©ressaient au dĂ©part pas ceux de Biden. On m’a demandĂ© [l’équipe de Trump] de sortir des sentiers battus pour savoir ce que nous allons faire aprĂšs [la guerre] car personne n’en parlait vraiment», raconte Pelzman dont le plan est intitulĂ© «Un plan Ă©conomique pour la reconstruction de Gaza: une approche BOT», a depuis Ă©tĂ© publiĂ© dans le Global World Journal et contient un peu plus d’une cinquantaine de pages. Il l’a rĂ©digĂ© en juillet mais il a Ă©tĂ© mis en ligne en octobre.

«Il faut tout recommencer à zéro»

Pelzman prĂ©sente un point de vue selon lequel l’économie de Gaza a atteint le fond du gouffre. Il cite des donnĂ©es de la Banque mondiale (BM) qui indiquent qu’entre 2007 et 2022, la croissance annuelle du PIB de Gaza a Ă©tĂ© en moyenne de 0,4% tandis que le PIB par habitant a diminuĂ© de 2,5% par an en raison de la forte croissance dĂ©mographique.

De plus, en raison de la guerre qui a Ă©clatĂ© suite Ă  l’opĂ©ration DĂ©luge d’Al-Aqsa du 7 octobre 2023, les destructions Ă  Gaza sont devenues si importantes qu’elles sont irrĂ©parables, estime l’universitaire. En fait, ajoute-t-il, aucune entitĂ© d’investissement privĂ©e ou internationale n’entrerait Ă  Gaza dans l’état actuel des choses. «Il faut tout recommencer Ă  zĂ©ro», dira-t-il Ă  Barda.

Pelzman a prĂ©sentĂ© ces donnĂ©es supplĂ©mentaires, dĂ©jĂ  connues du public : en 2022, le taux de chĂŽmage Ă  Gaza s’élevait Ă  45% et 53% de la population vivait sous le seuil de pauvretĂ© contre environ 13% des Palestiniens vivant en Cisjordanie.

Selon les estimations de la BM de mars 2024, citĂ©es par Pelzman, environ 1,2 million de personnes Ă  Gaza Ă©taient sans abri et dĂ©munies «en raison des actions du Hamas» selon lui et non du pilonnage incessant de l’armĂ©e israĂ©lienne. En outre, 62% des bĂątiments encore debout ont subi de graves dommages qui les rend inhabitables et 90% des routes principales ont Ă©tĂ© dĂ©truites.

Pelzman poursuit son raisonnement: «Et puis vous avez une Ă©conomie qui a en fait trois secteurs: vous avez le potentiel touristique, vous avez le potentiel agricole, et puis vous avez la haute technologie, parce que beaucoup d’entre eux sont intelligents». «Eux», on l’a compris, ce sont les Palestiniens qu’il ne nomme mĂȘme pas. C’est trop demander Ă  quelqu’un qui cherche Ă  rayer ce peuple de la carte


Le «visionnaire Ă  la petite semaine» estime que la mise en Ɠuvre de son plan, qui s’articule autour de ces trois secteurs, exige que la bande de Gaza soit complĂštement vidĂ©e. «Je veux dire, littĂ©ralement vidĂ©e, reconstruite Ă  partir de zĂ©ro, le bĂ©ton pouvant ĂȘtre recyclĂ©. Il s’agit d’un modĂšle basĂ© sur trois dont la mise en Ɠuvre exige que la zone soit complĂštement Ă©vacuĂ©e afin que le bĂ©ton dĂ©truit puisse ĂȘtre recyclĂ© en veillant Ă  ce qu’il ne reste rien de la construction verticale s’étendant profondĂ©ment sous terre.»

Le plan prĂ©sentĂ© par Pelzman, qui a dĂ©jĂ  travaillĂ© avec l’USAID sur les dĂ©veloppements Ă©conomiques en Chine, utilise la mĂ©thode BOT (Build-Operate-Transfer) qui est un modĂšle mis en Ɠuvre dans les pays en dĂ©veloppement. Selon cette mĂ©thode, les entreprises privĂ©es concluent des partenariats d’investissement avec des entitĂ©s gouvernementales et reçoivent du gouvernement un bail immobilier d’une durĂ©e de 50 Ă  100 ans.

Dans ce systĂšme, une entitĂ© privĂ©e construit et exploite le projet pendant plusieurs dĂ©cennies, aprĂšs quoi la propriĂ©tĂ© est transfĂ©rĂ©e Ă  une autoritĂ© publique. Pendant la pĂ©riode d’exploitation, l’entitĂ© privĂ©e est autorisĂ©e Ă  facturer des frais pour l’utilisation de l’infrastructure.

Pelzman envisage des restaurants, des hĂŽtels et d’autres Ă©quipements de luxe sur les cĂŽtes mĂ©diterranĂ©ennes de la bande de Gaza et des immeubles rĂ©sidentiels et des unitĂ©s d’habitation de 30 Ă©tages – de style RĂ©publique populaire de Chine – Ă  l’Est du territoire. Entre les deux, Ă©crit-il dans son plan, se trouveront des zones agricoles et des serres. La reconstruction nĂ©cessitera «l’excavation complĂšte des tunnels terroristes», insistePelzman, estimant que l’armĂ©e israĂ©lienne a dĂ©jĂ  fait une grande partie du travail.

Futuriste, l’expert en Ă©conomie et relations internationales indique Ă  plusieurs reprises dans son plan que son mode prĂ©fĂ©rĂ© pour la gouvernance de Gaza est le gouvernement Ă©lectronique c’est-Ă -dire en utilisant des moyens technologiques. En particulier, l’échange de fonds entre les rĂ©sidents et les entreprises se fera exclusivement via un rĂ©seau d’échange en ligne excluant le besoin de monnaie papier, de cartes de crĂ©dit ou d’aide Ă©trangĂšre. La bande de Gaza n’aura aucune autoritĂ© monĂ©taire et tous les flux de capitaux seront contrĂŽlĂ©s par des acteurs Ă©trangers.

Le Hamas n’a aucun droit de propriĂ©tĂ© Ă  Gaza

Pelzman suggĂšre en outre que des experts nommĂ©s par les actionnaires Ă©trangers superviseraient un systĂšme Ă©ducatif basĂ© sur la dĂ©-radicalisation avec une supervision externe pour assurer le dĂ©veloppement d’une population qualifiĂ©e. Il suggĂšre, dans ce contexte, d’importer des programmes d’études – de la maternelle Ă  l’universitĂ© – des Émirats arabes unis ou de l’Arabie saoudite en s’appuyant sur leurs rĂ©centes rĂ©formes.

Pour la sĂ©curitĂ©, il estime qu’elle doit ĂȘtre confiĂ©e Ă  des partenaires qui partagent l’intĂ©rĂȘt commun d’écarter le Hamas et ses co-conspirateurs de tout rĂŽle et qui sont intĂ©ressĂ©s par la dĂ©militarisation permanente de la bande de Gaza.

Selon Pelzman, le Hamas n’a aucun droit de propriĂ©tĂ© Ă  Gaza en vertu des Accords d’Oslo de 1993 qui, selon lui, sont restĂ©s en vigueur lorsqu’IsraĂ«l s’est retirĂ© de Gaza en 2005.

Le trĂšs culottĂ© M. Pelzman se comporte comme si Gaza lui appartenait et comme s’il avait le droit d’en faire ce qu’il veut. Il se permet de se rĂ©fĂ©rer au droit international quand ça l’arrange comme il s’est rĂ©fĂ©rĂ© ici aux Accords d’Oslo mais foule aux pieds ce mĂȘme droit international quand il a envie car son plan en soi est une violation de ce droit et de l’un de ses principes fondamentaux, Ă  savoir le droit des peuples Ă  disposer d’eux-mĂȘmes.

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Industrie et intelligence artificielle : la Tunisie Ă  la croisĂ©e des chemins 

12. Februar 2025 um 08:50

Si la Tunisie veut rester compĂ©titive dans une Ă©conomie mondiale qui valorise de plus en plus la connaissance et l’innovation, elle doit investir dans un capital humain Ă  plus forte valeur ajoutĂ©e. Et ralentir les flux actuels de fuite des cerveaux.

NaĂąmen Bouhamed & Dr Jihene Makni *

En Tunisie, la fuite de plus en plus importante des cerveaux a mis en évidence des lacunes critiques dans la mise en valeur ajoutée et la montée en gamme du pays.

Alors que l’économie mondiale se concentre de plus en plus sur les industries axĂ©es sur la connaissance, la nĂ©cessitĂ© d’une main-d’Ɠuvre qualifiĂ©e et talentueuse devient primordiale. La Tunisie, malgrĂ© des bases de formation qualitative depuis de nombreuses annĂ©es, fait face Ă  un vĂ©ritable exode de cerveaux (de l’artisan Ă  l’ingĂ©nieur sans oublier les mĂ©decins ou les auxiliaires mĂ©dicaux), qui reprĂ©sente un risque majeur pour l’avenir des secteurs Ă©conomiques dans le pays, en particulier ceux qui dĂ©pendent de professionnels hautement qualifiĂ©s.

La sonnette d’alarme sur les dĂ©fis auxquels est confrontĂ©e l’industrie manufacturiĂšre nationale est tirĂ©e depuis dĂ©jĂ  plusieurs annĂ©es au vu du taux d’émigration de plus en plus Ă©levĂ©.

Le manque de main-d’Ɠuvre qualifiĂ©e deviendra de plus en plus – s’il n’est dĂ©jĂ  – un obstacle majeur pour garantir l’avenir des secteurs clĂ©s de l’économie tunisienne tant pour les investisseurs nationaux que pour les Ă©trangers.

La fuite des cerveaux Ă  laquelle la Tunisie est confrontĂ©e depuis une dĂ©cennie met en Ă©vidence d’importantes lacunes critiques. Il faut souligner que le vivier de talents sera prochainement insuffisant pour rĂ©pondre aux besoins croissants des industries nationales mais aussi internationales basĂ©es en Tunisie ou souhaitant agrandir leurs unitĂ©s de production dans notre pays.

Les chiffres sont, Ă  cet Ă©gard, trĂšs inquiĂ©tants. Ainsi, entre 2000 et 2020, les flux migratoires annuels lĂ©gaux de la Tunisie vers les pays de l’OCDE ont augmentĂ© de 74%. Ces flux annuels vers cette mĂȘme zone se sont Ă©tablis Ă  20 000 personnes en 2017 pour remonter Ă  plus de 32 000 en 2019.

La majoritĂ© des jeunes tunisiens talentueux prĂ©fĂšre chercher des opportunitĂ©s Ă  l’étranger (France, Allemagne, Italie, Suisse, Canada, Arabie Saoudite, Emirats arabes unis, Oman, Qatar
), attirĂ©s par des salaires plus Ă©levĂ©s, des formations complĂ©mentaires de pointe et une visibilitĂ© internationale Ă  plus forte valeur ajoutĂ©e.

Le défi de la rétention du capital humain

Cette tendance, reprĂ©sente un risque significatif pour l’avenir des industries basĂ©es en Tunisie, en particulier celles qui dĂ©pendent de professionnels hautement qualifiĂ©s.

BĂątir et maintenir un vivier de talents solide n’est pas simplement une stratĂ©gie commerciale, c’est une question de survie et de pĂ©rennitĂ© pour l’avenir Ă©conomique de la Tunisie.

Karim Ben Kahla & Kais Hammami notent dans leur rapport ‘‘La Tunisie en 2050 – Population, DĂ©mographie et Prospective’’ quele vieillissement de la population tunisienne et l’émigration des cadres que notre pays a vu s’accĂ©lĂ©rer depuis 2011, poseront des dĂ©fis majeurs de deux ordres :

– assurer la bonne formation des cohortes de jeunes dont le nombre Ă©voluera faiblement et dĂ©clinera Ă  partir du milieu du vingt-et-uniĂšme siĂšcle soit 2030-2050;

– et gagner ou du moins s’adapter Ă  la «guerre des intelligences» qui se manifeste non seulement par une «fuite» mais un dĂ©tournement des cerveaux.

«L’Europe vieillissante aura besoin d’attirer de jeunes compĂ©tences qu’elle puisera dans son entourage immĂ©diat : l’Afrique. A son tour la Tunisie devrait pouvoir attirer et former les meilleures jeunes compĂ©tences du continent africain», notent les deux chercheurs    

Changement sismique de l’industrie avec l’arrivĂ©e de l’IA

L’industrie manufacturiĂšre (textile, automobile, aĂ©ronautique
), mais aussi des services (centres d’appel, sous-traitance de services d’ingĂ©nierie
), ont connu plusieurs bouleversements majeurs depuis les investissements dits de la «Loi 72» de 1972, ou production sous douane Ă  l’export, en sous-traitance pour les groupes europĂ©ens et mondiaux, le secteur industriel reposant alors principalement sur une main-d’Ɠuvre abondante peu qualifiĂ©e et pas chĂšre pour rĂ©pondre aux demandes de production. Alors que l’accent est dĂ©sormais mis sur la technologie, l’automatisation et l’innovation et bien sĂ»r une population de plus en plus Ă©duquĂ©e et diplĂŽmĂ©e de l’enseignement supĂ©rieur.

Cette transformation technologique de la Tunisie a nĂ©cessitĂ© des investissements massifs dans des technologies de fabrication avancĂ©es qu’ont apportĂ© les industriels tunisiens et les IDE mais aussi le dĂ©veloppement de formations de filiĂšres nouvelles d’ingĂ©nieurs sur l’ensemble du territoire, le potentiel de recherche et le dĂ©veloppement (R&D) offerte Ă  une jeune gĂ©nĂ©ration ainsi que des pratiques «durables» pour rester compĂ©titifs ou attractifs Ă  l’échelle mondiale.

Toutefois, cette dynamique «durable» est en grande partie rĂ©alisĂ©e sur le dos des travailleurs tunisiens avec des salaires extrĂȘmement compĂ©titifs (120€/mois pour le smic ouvrier ou 230€ Ă  450€/mois pour un jeune ingĂ©nieur). Alors que la Tunisie continue de fournir une mains d’Ɠuvre de plus en plus Ă©duquĂ©e et qualifiĂ©e mais bon marchĂ© Ă  trĂšs bas coĂ»t, les nouvelles industries nationales et internationales se tournent, elles, vers un processus de fabrication davantage axĂ© sur la technologie et la connaissance, le dĂ©fi de trouver et de retenir les bons talents devient de plus en plus complexe et met en pĂ©ril le tissu industriel et Ă©conomique du pays Ă  moyen et long terme.

Le cas TĂ©lĂ©performance : le 6 mars 2024, l’action du gĂ©ant mondial des centres d’appels TĂ©lĂ©performance – 450 000 salariĂ©s dans le monde chutait de plus de 20% suite Ă  l’annonce de la startup suĂ©doise Klarna, spĂ©cialisĂ©e dans l’Intelligence Artificielle (IA), avoir rĂ©alisĂ© 2,3 millions de conversations en un mois. Elle estime Ă©galement que l’assistant IA utilisĂ© a effectuĂ© le travail de 700 salariĂ©s Ă©quivalents temps plein.

L’avĂšnement de l’IA GĂ©nĂ©rative ainsi que leurs dĂ©clinaisons IA spĂ©cialisĂ©es sont actuellement les acteurs les plus dangereux pour le futur de l’offre en employabilitĂ© des Tunisiens mais aussi du reste du monde. Qu’en sera-t-il demain si des call centers en Tunisie (et si les 25 000 employĂ©s en Tunisie de ce secteur) passaient tous en version IA? 100% non mais 20 Ă  30% est actuellement envisageable soit une perte de 5 Ă  8 000 emplois.

Les ingĂ©nieurs «ouvriers» ceux qui sont au bas de l’échelle de la programmation sont aussi destinĂ©s Ă  disparaĂźtre, sinon il va falloir leur offrir une nouvelle formation IA afin qu’ils puissent se convertir pour ne pas perdre leur emploi. Nous parlons de 10 000, 20 000 voire 30 000 emplois.

Il est important de bien noter et de bien avoir en vue que les concurrents mondiaux ne se battent plus uniquement pour des parts de marchĂ©, mais Ă©galement pour le mĂȘme vivier d’hommes et de femmes professionnels hautement qualifiĂ©s.

Cette compĂ©tition est encore aggravĂ©e par la fuite des cerveaux que connaĂźt la Tunisie alors que de nombreux individus talentueux prĂ©fĂšrent saisir des opportunitĂ©s Ă  l’étranger.

En Tunisie tout individu talentueux reprĂ©sente la pierre angulaire de toute industrie axĂ©e sur la connaissance. Ces talents apportent des perspectives nouvelles, stimulent l’innovation et crĂ©ent une culture d’excellence qui se diffuse dans toute l’organisation construisant ainsi une vĂ©ritable chaine de valeur pour les annĂ©es Ă  venir.

Cependant, le talent ne se limite pas aux compĂ©tences techniques ou Ă  ĂȘtre un simple Â«ouvrier ingĂ©nieur IT» Ă  bas coĂ»t


À une Ă©poque de changements rapides, les employĂ©s capables de penser de maniĂšre critique, de rĂ©soudre des problĂšmes complexes et de collaborer efficacement Ă  travers diffĂ©rentes disciplines sont inestimables.

Ces jeunes ingĂ©nieurs, mĂ©decins, doctorants, chercheurs, techniciens qualifiĂ©s, agriculteurs et artisans joueront un rĂŽle central dans le dĂ©veloppement de produits durables de la nouvelle gĂ©nĂ©ration. L’optimisation des processus de fabrication et de production et la conduite des efforts encore trĂšs longs vers la neutralitĂ© carbone que la Tunisie a mis en place durant cette derniĂšre dĂ©cennie.

Ce sont ces jeunes talents qui aideront la Tunisie Ă  relever les dĂ©fis de demain et Ă  consolider sa place sur la scĂšne rĂ©gionale et mondiale comme hub vers l’Afrique.

Place Ă  l’action : le dĂ©fi est aujourd’hui de constituer des bassins solides de talents sur l’ensemble des rĂ©gions et des villes en Tunisie du Nord au Sud, d’Est en Ouest selon leurs diversitĂ©s et leurs potentialitĂ©s respectives.

Si la Tunisie veut rester compĂ©titive dans une Ă©conomie mondiale qui valorise de plus en plus la connaissance et l’innovation, elle doit investir dans son capital humain Ă  plus forte valeur ajoutĂ©e. Cela nĂ©cessite une collaboration Ă©troite entre tous les acteurs concernĂ©s : les ministĂšres, les institutions publiques et acteurs de regroupements professionnels rĂ©gionaux (Utica, Conect, UPMI
), les institutions Ă©ducatives aux niveaux national et rĂ©gional et le secteur privĂ©.

Il est crucial de créer des écosystÚmes qui non seulement forment les talents mais les incitent également à rester et à contribuer à la croissance de leur ville, de leur région et du pays dans son ensemble.

Une approche collaborative : il fautconstruire, dĂ©velopper, promouvoir une stratĂ©gie proactive, oĂč la constitution du vivier de talents commence bien avant l’entrĂ©e dans le monde professionnel. Cela exige une approche collaborative nouvelle impliquant non seulement les entreprises, mais aussi l’ensemble des universitĂ©s, des institutions de formation et mĂȘme les Ă©coles secondaires Ă  dĂ©couvrir le monde de l’entreprise, de l’industrie, des mĂ©tiers.

Cette synergie permettra de crĂ©er un pipeline de professionnels qualifiĂ©s, non seulement prĂ©parĂ©s aux exigences de l’industrie dans son ensemble, mais aussi Ă  contribuer au dĂ©veloppement de la Tunisie sur l’ensemble du territoire.

Il faudra promouvoir et intĂ©grer plus avant les initiatives menĂ©es par l’entreprise qui incluent des partenariats avec les centres de formations professionnelles, les universitĂ©s qu’il faudra aussi professionnaliser avec des objectifs mĂ©tiers, des programmes de stage, le sponsoring de recherches, des visites d’entreprise et des programmes de dĂ©veloppement des compĂ©tences. Faciliter ou inciter les industriels tunisiens et internationaux Ă  ouvrir des /ateliers de formation en interne certifiĂ©s et reconnus par l’État avec une certification qualificative pour les jeunes.

Le couple formation (CAP, Iset, masters, ingĂ©nieurs, doctorants
) et industrie  doit devenir la norme dĂšs aujourd’hui et pour les annĂ©es Ă  venir. Ce sont les universitĂ©s des mĂ©tiers.  

Il faut garder dans l’esprit que la dĂ©mographie tunisienne s’inverse, la population baissant en nombre ou quittant le territoire. Par consĂ©quent, dans 20, 30 ou 50 ans, que restera-t-il des villes, rĂ©gions et villages s’il n’y aura plus de citoyens jeunes, mais des retraitĂ©s d’ici et de lĂ -bas, revenant finir leur vie au pays ?

* Respectivement, Ceo Alwen International, Business Int’l Consultant (France), et project specialist adviser for SME-Tunisia à la Berd.

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OĂč va l’industrie tunisienne ?

12. Februar 2025 um 07:51

Au lendemain de l’indĂ©pendance, la Tunisie a investi dans plusieurs entreprises industrielles nationales : El Fouladh, la STIA, la SNCPA et diverses autres Ă  forte capacitĂ© d’emploi ? Ces entreprises ont certes contribuĂ© au dĂ©veloppement Ă©conomique et social du pays, mais elles sont devenues, au fil des ans, un vĂ©ritable fardeau pour les finances publiques, consĂ©quence de choix douteux et de mauvaise gouvernance chronique. (Photo : visite du prĂ©sident SaĂŻed Ă  l’usine El-Fouladh en dĂ©cembre 2023).

Atef Hannachi *

DĂ©sormais dĂ©ficitaires, ces entreprises sont maintenues sous perfusion, l’Etat devant leur injecter de l’argent public pour les maintenir artificiellement en vie.

Entretemps, d’autres entreprises industrielles ont vu le jour grĂące Ă  l’initiative privĂ©e dans des secteurs stratĂ©giques et ont prospĂ©rĂ©. Et elles ont beaucoup contribuĂ© Ă  la croissance Ă©conomique comme l’illustre le graphique ci-dessous relatant l’évolution du taux de croissance du pays.

Depuis plusieurs annĂ©es, le soutien de l’Etat Ă  des entreprises publiques en quasi-faillite creuse le dĂ©ficit budgĂ©taire, alors que le pays continue de s’endetter non pour investir dans des infrastructures mais pour financer ses dĂ©penses de gestion sans rentabilitĂ© avĂ©rĂ©e.  

La principale difficultĂ© actuelle des entreprises publiques rĂ©side dans leur incapacitĂ© Ă  suivre les Ă©volutions de la concurrence sur les plans national et international. Pour avoir longtemps bĂ©nĂ©ficiĂ© de quasi-monopoles qui les mettaient Ă  l’abri de la concurrence, elles sont actuellement devenues non concurrentielles dans leurs secteurs respectifs et ne sont d’aucun apport Ă  l’économie nationale. A tel enseigne que le nouveau pont de Bizerte n’a pas Ă©tĂ© approvisionnĂ© par l’aciĂ©rie El-Fouladh situĂ©e Ă  quelques kilomĂštres de lĂ  et on a mĂȘme dĂ» importer de l’acier pour pouvoir rĂ©aliser cet ouvrage.

Une question s’impose : quand allons-nous rompre enfin ce cercle vicieux de la mauvaise gouvernance publique reprĂ©sentĂ© ^par le graphique ci-dessous, qui coĂ»te beaucoup d’argent Ă  l’Etat et endette le pays pour les dĂ©cennies Ă  venir?

Il est temps de favoriser l’industrie nationale au niveau des achats de l’Etat, afin de diminuer les importations, crĂ©er du capital tunisien et impulser la croissance?

* Expert comptable.

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