Les tarifs des traversées maritimes pour les Tunisiens résidant à l’étranger vont être réduits, a révélé le DG du transport maritime et des ports commerciaux au ministère des Transports, Hatem Fekih, lors d’ une intervention téléphonique dans « Sbeh Ennes », sur Mosaïque, ce mercredi 22 janvier 2025.
Fekih a précisé que cette réduction fait suite à de récentes instructions du ministre des Transports, Rachid Amri, ajoutant que les détails de ces réductions, actuellement à l’étude, seront annoncés prochainement, tout en refusant de donner davantage d’informations, se contentant de dire que les prix seront inférieurs à ceux actuellement pratiqués.
Fekih a également parlé d’un programme visant une amélioration significative des prestations offertes aux passagers à bord des navires.
Lors de sa rencontre du 15 janvier au Palais de Carthage avec le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, et le ministre des Transports, Rachid Amri, le président de la république, Kaïs Saïed, a discuté de la situation au sein de Tunisair et de la Compagnie tunisienne de navigation (CTN). Et donné ses instructions pour assurer les meilleures conditions de retour des Tunisiens résidant à l’étranger, qu’il s’agisse des conditions de transport ou de contrôle douanier, dont beaucoup de voyageurs se plaignent.
En décrétant que l’humanité se limite à deux sexes – un homme et une femme, Donald Trump réduit brutalement la complexité et la richesse de la création. Une telle approche nie non seulement les réalités biologiques et sociales, mais également la volonté divine, qui a façonné l’humanité et le monde avec une diversité infinie. En prétendant remodeler l’humanité selon des normes rigides, cette décision va à l’encontre de la dignité humaine et de l’équilibre naturel.
Khemaies Gharbi *
Chaque individu porte en lui une particularité unique, un reflet de l’intention divine. Nos empreintes digitales, nos iris ou encore notre ADN sont des preuves éclatantes de cette singularité. L’humanité n’est pas une production standardisée, où chaque être serait identique, mais une mosaïque riche et variée. La volonté de réduire cette diversité à un modèle unique – deux sexes, des comportements normalisés et des apparences uniformisées – est une tentative arrogante de nier l’œuvre du Créateur.
La nature, miroir de la diversité humaine
La richesse de la création ne s’arrête pas aux êtres humains. Chaque élément de la nature témoigne d’une diversité voulue et harmonieuse. Des montagnes aux plaines, des océans aux rivières, chaque paysage est unique et irremplaçable. Les milliers d’espèces animales, les variétés infinies de plantes et les écosystèmes différents coexistent pour maintenir l’équilibre global. De la même manière, la diversité humaine, qu’elle soit culturelle, physique ou spirituelle, est essentielle à l’équilibre de nos sociétés.
Les Blancs, les Noirs, les Asiatiques, les peuples autochtones ou encore les Inuits : chaque groupe humain reflète une richesse particulière. À travers leurs langues, traditions, croyances et visions du monde, ils contribuent à une humanité plurielle et dynamique. Croire qu’il est possible de réduire cette pluralité à deux catégories figées revient à appauvrir la richesse de la création et à nier la contribution unique de chaque groupe.
Les dangers de l’uniformité imposée
La décision de Trump, qui prétend limiter l’humanité à deux sexes, nie également les particularités des identités de genre. Ces identités, tout comme nos corps et nos comportements, sont variées et légitimes. En Tunisie, lorsqu’un enfant se moquait de la différence d’un autre, on disait souvent : «Dieu l’a créé ainsi.» Cette phrase, simple mais puissante, impose le respect en rappelant que chaque personne est le fruit d’une volonté supérieure. Vouloir effacer ces différences, c’est nier ce que Dieu a voulu varié et singulier.
La vision binaire que cherche à imposer Trump entraîne des souffrances profondes. Les enfants LGBT, les migrants ou les personnes marginalisées sont souvent rejetés ou invisibilisés, car ils ne correspondent pas à cette norme imposée. Pourtant, ces individus participent à la richesse des sociétés. Les États-Unis eux-mêmes, pays d’immigration, sont un exemple vivant de cette diversité. Ignorer cette histoire, c’est renier l’essence même de leur identité collective.
La nature nous enseigne que la diversité est une force, non une faiblesse. Les forêts, les déserts, les océans et les montagnes coexistent pour former un équilibre. Chaque espèce animale ou végétale a un rôle à jouer. De la même manière, chaque être humain, avec ses différences, contribue à l’équilibre et à la beauté du monde. Vouloir imposer une uniformité, c’est rompre cet équilibre et appauvrir l’humanité.
Appel à l’acceptation de la différence
En décrétant que l’humanité se limite à deux sexes, Trump nie non seulement les réalités de la diversité humaine, mais aussi la richesse voulue par le Créateur. La différence n’est pas une anomalie, mais une bénédiction, une richesse. C’est dans l’acceptation et la célébration de cette pluralité que réside la véritable harmonie humaine. Rejetons cette vision réductrice et embrassons la diversité, qu’elle soit humaine, naturelle ou culturelle, car elle est le véritable chef-d’œuvre de la création.
Sept créateurs et créatrices de contenu comparaissent ce mercredi 22 janvier 2025, en état d’arrestation, devant la chambre criminelle de la cour d’appel de Tunis, pour examiner les recours qu’ils ont déposés contre les jugements de première instance rendus à leur encontre.
Ces influenceurs connus sont accusés d’outrage public à la pudeur, de harcèlement d’autrui de manière indécente, d’incitation publique à la débauche et d’atteinte aux bonnes mœurs et à l’ordre public.
La chambre criminelle de première instance avait prononcé à leur encontre des peines allant jusqu’à cinq ans de prison ferme.
Le secrétaire général du Mouvement Ennahdha, Ajmi Lourimi, a été informé par le premier juge d’instruction du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme de la prolongation du délai de sa détention de quatre mois supplémentaires.
Lourimi a été arrêté, le 13 juillet 2024, avec deux membres d’Ennahdha, Mossâab Gharbi et Mohamed Ghannoudi, dans la région de Borj El Amri. Ils ont été incarcérés suite à un mandat de dépôt émis à leur encontre dans la nuit du 23 au 24 juillet, par le juge d’instruction du Pôle judiciaire antiterroriste.
Ajmi Lourimi est l’une des figures les plus avenantes du parti islamiste tunisien. Philosophe de formation, il est porté sur le débat et entretenait de bonnes relations avec les représentants des autres familles politiques, même les plus fortement hostiles à Ennahdha. Il a accédé au secrétariat général de ce parti au lendemain de l’incarcération de son président Rached Ghannouchi et de la plupart de ses dirigeants historiques, de Ali Larayedh à Abdelkrim Harouni en passant par Habib Ellouze et Noureddine Bhiri, poursuivis dans diverses affaires.
Né en 1962, Lourimi avait déjà été arrêté sous l’ancien régime, en juillet 1992, et condamné à la prison à vie, avant de reprendre ses activités politiques au sein d’Ennahdha au lendemain de la révolution de 2011.
Selon l’enquête nationale sur la migration internationale menée auprès de 750 jeunes tunisiens, 75% d’entre eux souhaitent migrer.Encore faut-il qu’il aient la formation nécessaire pour réussir leur migration.
C’est ce qu’a annoncé Ghada Hadhbaoui, responsable de la communication pour le projet Thamm Ofii : «Vers une approche globale pour la gouvernance de la migration de main-d’œuvre en Afrique du Nord», lors des travaux du Forum régional d’information sur les filières officielles de migration de travail et les mécanismes de la migration circulaire, qui ont débuté, mardi 21 janvier 2025, à Sousse. Organisé sur deux jours, cet événement s’inscrit dans le cadre du partenariat entre l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) et le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
Concernant les migrants de retour, estimés à 211 000 individus âgés de 15 ans et plus (16,5% femmes et 83,5% hommes), les résultats de l’enquête montrent que les diplômés de la formation professionnelle représentent la plus faible proportion, avec seulement 4,7%, témoignant de l’intégration réussie de ce groupe sur les marchés étrangers.
À l’inverse, les migrants ayant un niveau d’études primaire représentent la plus forte proportion (36,8%), suivis par ceux ayant un niveau secondaire (25,4%), un niveau inférieur au primaire (17,1%) et, enfin, ceux ayant un niveau d’études supérieur (16%).
Ghada Hadhbaoui a, également, souligné les pénuries critiques de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs, tels que l’agriculture, le tourisme, les industries de transformation, le transport et la logistique, mentionnant certaines difficultés administratives et techniques liées à la formation complémentaire.
Le projet Thamm Ofii, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’Ofii, vise à surmonter ces obstacles. Son objectif principal est de promouvoir et de renforcer la migration circulaire entre la Tunisie et les pays européens, en particulier la France, a indiqué Hadhbaoui en insistant sur la nécessité de développer les compétences linguistiques, considérées comme une condition essentielle pour migrer, ainsi que sur l’importance de comprendre les cultures et les coutumes des pays de destination.
«Ma rencontre avec le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Mohamed Ben Ayed a permis de réaffirmer l’engagement mutuel à renforcer davantage les relations privilégiées entre l’Union européenne (UE) et la Tunisie, dans le cadre du 30e anniversaire de la signature de l’accord d’association».
Imed Bahri
C’est ce qu’a déclaré l’ambassadeur de l’UE en Tunisie, Giuseppe Perrone, selon un communiqué du ministère de Tunis, publié le 20 janvier 2025, qui souligne l’importance de développer davantage la coopération économique, sociale et culturelle.
Ben Ayed a salué «la force du partenariat entre la Tunisie et l’UE fondé sur le respect mutuel et l’égalité», avec la volonté d’«exploiter davantage les opportunités disponibles pour renforcer des relations de coopération fructueuses au service de l’intérêt mutuel, dans le cadre de la célébration du 30e anniversaire de la signature de l’accord d’association tuniso-européen».
Les deux parties ont convenu d’organiser des événements bilatéraux, dont le premier est le Conseil de partenariat tuniso-européen, ainsi que d’adopter une nouvelle approche permettant de mieux répondre aux défis actuels. Perrone a exprimé sa «satisfaction quant à l’état actuel de la coopération bilatérale» et a réitéré «l’engagement indéfectible de l’UE à renforcer davantage son partenariat stratégique avec la Tunisie dans divers secteurs, notamment dans les domaines économique, social et culturel», lit-on dans le communiqué du ministère.
Libre-échange pour les produits industriels
Les relations commerciales entre l’UE et la Tunisie remontent à 1969, date de la signature du premier accord commercial CEE-Tunisie. L’Accord d’Association UE-Tunisie a été signé en 1995, et l’année 2008 a marqué l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange avec l’UE pour les produits industriels.
Le Partenariat Privilégié entre l’UE et la Tunisie a été agréé après la révolution, le 19 novembre 2012. Il se fixe comme objectif de développer davantage les relations bilatérales, entre autres par une plus forte intégration économique avec la conclusion d’un Accord de libre échange complet et approfondi (Aleca).
Ce nouvel accord devra aller au-delà de la libéralisation commerciale, privilégiant une intégration économique plus étroite et plus profonde de l’économie tunisienne dans le marché unique européen, en intégrant l’agriculture et les services.
Le lancement officiel des négociations en vue de l’Aleca a eu lieu en octobre 2015.
La négociation bute sur l’agriculture et des services
Le quatrième round s’est déroulé à Tunis, du 29 avril au 3 mai 2019. Les négociations ont été suspendues alors que la Tunisie entrait dans une période électorale, suivie de la pandémie. Depuis, ces négociations restent en veilleuse, la Tunisie n’étant pas encore prête à aller de l’avant dans la libéralisation des secteurs de l’agriculture et des services.
Trente ans après, c’est l’heure du bilan. Or, les deux parties ont évité jusque-là de faire le bilan de leur accord d’association, notamment sur le plan économique, ce que la Tunisie y a gagné et ce qu’elle y a perdu, comme ne cesse d’y appeler la société civile, laquelle insiste, à juste titre, pour que la Tunisie diversifie davantage ses partenariats internationaux pour ne pas être très dépendante de Bruxelles, ce qui est le cas aujourd’hui, puisque plus de 70% des échanges extérieurs du pays se font avec les pays européens.
Pour les Européens, la Tunisie est un partenaire économique sûr, qui collabore activement sur les trois axes importants de la coopération bilatérale : la sécurité, la lutte contre la migration clandestine et l’énergie.
Pour la Tunisie, l’Europe demeure son premier partenaire d’autant plus sûr qu’il la soutient financièrement, respecte sa souveraineté et ne s’immisce pas dans ses affaires intérieures.
Ce nouveau son cloche, Bruxelles s’est habitué à l’entendre (et à l’accepter) de la part de son partenaire tunisien depuis l’accession de Kaïs Saïed à la présidence en 2019. Les droits de l’Homme et les libertés, qui sont des axes centraux de l’accord d’association de 1995 *, ne sont donc plus une urgence, y compris du point de vue européen.
* Dans l’article 2 dudit accord d’association, on lit notamment ceci : «Les relations entre les parties, de même que toutes les dispositions du présent accord, se fondent sur le respect des principes démocratiques et des droits de l’homme qui inspirent leurs politiques internes et internationales et qui constituent un élément essentiel de l’accord.»
Adieu l’isolationniste Donald Trump. Bonjour l’impérialiste et expansionniste Donald Trump. Certains diront que le fraîchement revenant à la Maison-Blanche a mené une révolution copernicienne dans sa pensée, ce qui est certain c’est que son appétit pour l’élargissement des frontières américaines est là. Groenland, Canada, golfe du Mexique, canal de Panama, M. Trump semble ne pas se gêner dans ses nouveaux rêves de grandeur et cela a un nom: impérialisme.
Imed Bahri
Le professeur d’Histoire à l’Université de Yale Greg Grandin a publié une tribune dans le New York Times dans laquelle il affirme que le nouveau président américain rêve d’un nouvel empire américain. M. Trump avait remporté la Maison Blanche à deux reprises en promettant de fermer les frontières mais dans son discours d’investiture lundi 20 janvier 2025, il a parlé de l’élargissement des frontières de l’Amérique, qui serait, selon ses termes, «gravée dans nos cœurs».
Ce mois-ci, Trump a parlé d’acheter le Groenland au Danemark, de récupérer le canal de Panama et de rebaptiser le golfe du Mexique «golfe d’Amérique» en déclarant «Oh mon Dieu, quel beau nom !», en insistant sur la dernière syllabe du terme Amérique.
Greg Grandin, qui le cite, estime que la tendance expansionniste est surprenante de la part d’un homme politique d’habitude isolationniste qui appelle à se barricader à l’intérieur du mur frontalier américain. Toutefois Trump, un politicien intelligent, sait que le nationalisme colérique et insulaire sur lequel il s’est appuyé pour arriver à la Maison Blanche peut être autodestructeur comme cela a été le cas au cours de son précédent mandat difficile.
Ainsi, ces appels à rendre l’Amérique non seulement grande mais encore plus vaste géographiquement visent à raviver le patriotisme et une vision d’une Amérique en constante croissance territoriale et en mouvement vers l’extérieur, une sorte d’Israël à l’échelle planétaire qui pousse indéfiniment ses frontières.
Une Amérique de l’océan Arctique au Panama
Les récents commentaires de Trump ont enflammé le mouvement Make America Great Again (Maga) d’autant qu’il a utilisé les médias sociaux pour diffuser des plans de bataille pour le contrôle du Canada et dessiner une carte de l’Amérique de l’océan Arctique au Panama.
Trump invoque les visions des Pères fondateurs qui voyaient la prospérité de l’Amérique liée à son expansion. Cela va de pair. James Madison écrivait en 1787 qu’il fallait élargir la sphère, élargir le territoire afin d’éliminer l’extrémisme politique et de geler la lutte des classes.
Dans un discours sur l’achat de la Louisiane en 1805, Thomas Jefferson a déclaré: «Plus notre union sera grande, moins elle risquera d’être exposée aux passions locales.» Des années après ces paroles, l’Amérique s’est étendue sur le continent à une vitesse étonnante, contrôlant l’Indiana et les terres mexicaines sur la base de la doctrine de la conquête atteignant l’océan Pacifique puis contrôlant Hawaï, Porto Rico et d’autres îles.
Au XXe siècle, même après que les États-Unis comme une grande partie du monde aient abandonné la doctrine de la conquête, les dirigeants américains ont continué à relancer l’idée d’une expansion potentiellement illimitée afin d’ouvrir des marchés aux exportations américaines, de mener des guerres pour purger le monde des maux, favoriser la mobilité sociale et soutenir la croissance de la classe moyenne.
Dans le domaine scientifique et technologique, l’ouest américain a été ce que l’historien Frederick Jackson Turner a appelé l’incubateur de cette «renaissance perpétuelle».
Trump, estime Grandin, exploite cette histoire promettant de «suivre la destinée manifeste jusqu’aux étoiles et même jusqu’à Mars» mais il le fait dans un style caustique mais solennel qui donne l’impression que les idées conventionnelles viennent d’une autre planète.
Ses détracteurs pourraient se moquer de l’idée d’annexer le Groenland. Mais il s’avère qu’une telle annexion était depuis longtemps un objectif des hommes politiques américains, au moins depuis 1867, lorsque le secrétaire d’État William Seward, peu de temps après avoir acheté l’Alaska, envisagea d’acheter l’île au Danemark ainsi que l’Islande. Franklin Roosevelt cherchait à acheter l’île et, après sa mort, l’administration de Harry Truman offrit, en 1946, 100 millions de dollars pour le Groenland, offre que les Danois rejetèrent. Plus tard, le vice-président de Gerald Ford, Nelson Rockefeller, a proposé d’acquérir le Groenland pour ses richesses minérales.
En 1975, C. L. Sulzberger, invoquant l’intérêt national, écrivait que le Groenland devrait être considéré comme couvert par la doctrine Monroe ce qui signifie qu’il se trouvait dans l’ensemble du périmètre de sécurité américain.
Ajouter plus d’étoiles au drapeau américain
Quant à l’idée de Trump d’ajouter plus d’étoiles au drapeau américain, William Kristol, un conservateur de la ligne dure qui s’oppose à Trump, est d’accord avec cette idée car il a suggéré la possibilité d’annexer Cuba aux États-Unis. «60 ans dans 50 États, c’est suffisant», a-t-il tweeté peu après que Trump ait quitté la Maison Blanche en 2021 et si les États-Unis veulent laisser le trumpisme derrière eux, ils doivent grandir, un sentiment avec lequel Madison aurait été d’accord. À l’époque, Trump était encore isolationniste. Et maintenant, voici Trump lui-même de retour triomphant et défendant l’expansionnisme. Sauf que Trump évolue dans un monde très différent de celui de l’époque des Pères fondateurs.
Depuis que le président Bill Clinton a déclaré en 1993 que «l’économie mondiale est notre nouvelle frontière», l’Amérique est dans un état de stagnation émotionnelle provoquée par les traumatismes de la guerre, le déclin de la classe moyenne, le fardeau de la dette, les avancées technologiques, une série de catastrophes climatiques, un âge d’or de concentration des richesses entre les mains d’une poignée d’individus et une baisse de l’espérance de vie avec des taux alarmants de mortalité des jeunes, tout cela se combine pour créer un état de paralysie politique.
Le pari impérial de Trump semble être une tentative de sortir de cette impasse en disant : «il n’y a pas de limites à l’avenir du pays. Voulons-nous le Groenland? Nous allons le prendre en charge, voulons-nous le Canada?».
Selon Politico, un certain nombre de riches partisans de Trump notamment dans le secteur technologique considèrent le Groenland comme précieux non pas pour ses minéraux ou son emplacement stratégique mais comme une solution spirituelle au malaise actuel de l’Amérique et un moyen de redonner un sens à la vie pour un pays perdu. Mais les défis auxquels ce pays est confronté ne seront pas résolus en fuyant vers une frontière imaginaire dans l’espoir que son climat rigoureux, comme l’a prétendu un partisan de Trump, créera «un nouveau peuple».
Grandin fait remarquer que la fuite vers les ambitions impériales est le point où la recherche par Trump d’un cri de ralliement et de mobilisation de ses partisans devient dangereux. Il traite la politique internationale comme s’il s’agissait d’un jeu de hasard soulignant que le monde est régi par de nouvelles règles or ce sont en réalité de vieilles règles qui viennent d’une autre époque à savoir les puissants font ce qu’ils veulent et les faibles subissent les désirs des puissants.
Les guerres pour créer des sphères d’influence
L’auteur rappelle que le monde connaît aujourd’hui des guerres brutales et les grands stratèges y compris ceux qui ont guidé les politiques de Biden ne voient pas les guerres comme des choses auxquelles il faut mettre fin mais comme des opportunités de créer des sphères d’influence.
Dans ses relations avec la Chine, par exemple, Joe Biden a suivi l’approche commerciale de Trump et leurs divers efforts pour contenir Pékin ont accru le potentiel de conflit notamment au sujet de Taïwan ou de la mer de Chine méridionale. «Avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’attaque israélienne non seulement sur Gaza mais aussi sur le Liban et la Syrie et nos interventions militaires en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie et ailleurs, les ruines du droit international sont partout autour de nous», comme l’a déclaré le théoricien du droit Eric Posner.
Par conséquent, la pensée de Trump ne vise pas à donner le ton mais plutôt à légitimer quelque chose qui existe déjà, en l’occurrence un nouvel ordre mondial dans lequel l’agression n’est pas exclue. Toutefois son langage débridé et sa volonté d’inciter ses alliés à s’engager dans des jeux puérils de domination, comme il le fait avec le Canada, le Danemark et le Panama, perturbent davantage un monde déjà instable.
L’une des leçons que le passé nous enseigne, en particulier le passé impérial invoqué par Trump, est que la politique agressive menée par les États-Unis, en faisant pression sur la Chine, la Russie, et tous les pays du monde, y compris les alliés de Washington, comme le Canada et l’Union européenne, mènera inévitablement à davantage de confrontations, à davantage de politique de la corde raide et à davantage de guerres.
Paris, 22 janvier 2021. Une lumière s’éteint, mais son écho résonne encore à travers les tambours et les danses. Abdelmadjid Guemguem, connu sous le nom de Guem, est parti, laissant derrière lui une œuvre magistrale et une empreinte indélébile dans le monde de la musique.
Né en 1947 à Batna, dans les Aurès algériens, Guem est un enfant du rythme. Sa jeunesse, bercée par les percussions traditionnelles et les chants de sa terre natale, lui a forgé une sensibilité unique. Mais ce fils du vent avait plus d’une corde à son arc : percussionniste, danseur, et même footballeur talentueux. Il incarne un foisonnement artistique et une passion brûlante pour la vie.
Son arrivée en France, au début des années 1970, marque un tournant décisif. Paris devient son terrain de jeu, son laboratoire créatif.
Guem, le jeune homme qui frappait ses peaux dans des bals populaires à Barbès, séduit rapidement par sa virtuosité et sa présence magnétique. C’est au Centre américain de Paris qu’il rencontre des artistes tels que Steve Lacy et Michel Portal, avec lesquels il tisse un dialogue musical entre jazz et percussions.
Mais Guem ne se contente pas d’accompagner : il innove, il crée. Ses compositions, construites uniquement autour des percussions, bouleversent les conventions. En 1978, Guem et Zaka propulse son talent sur la scène internationale. Le morceau Le Serpent, devenu culte, en est la quintessence : hypnotique, vibrant, intemporel.
Une quête infinie de sons
Voyageur infatigable, Guem explore les rythmes du monde, du Brésil à l’Afrique. Chaque pays visité enrichit sa palette sonore. À Rio, il enregistre O Universo Ritmico de Guem, un dialogue musical entre les racines africaines et l’énergie brésilienne. Plus tard, il collabore avec des DJ, ouvrant ses compositions aux sons électroniques et aux remix.
Guem avait cette rare capacité de faire des percussions un langage universel. Ses «mains d’or», «aux mille doigts», racontaient des histoires, exprimaient des émotions et rapprochaient les cultures.
Au-delà de la scène, Guem était un passeur, un enseignant passionné. «Le rythme c’est la vie, et le rythme appartient à tout le monde», aimait-il répéter. Dans ses cours, il mêlait percussions et danse, montrant que ces deux arts sont inséparables. Les générations qu’il a formées sont innombrables, et son héritage continue de vibrer dans chaque frappe de tambour, chaque pas de danse.
Une vie, un rythme éternel
Guem a également célébré Paris, sa ville d’adoption, dans un album unique, Mon Paris (2011), où chaque arrondissement résonne d’un rythme singulier. Pour cet homme du monde, Paris incarnait la diversité et la beauté universelle qu’il recherchait dans son art.
Le 22 janvier 2021, le rythme s’est arrêté. Mais l’œuvre de Guem, elle, demeure, intemporelle et vivante. À chaque battement de tambour, à chaque mouvement de danse, c’est son âme qui revit, éclatante, généreuse, universelle.
Merci, Guem, pour cette mélodie inoubliable que tu as offerte au monde.
L’harmonie dans un couple, comme dans une société, ne se limite pas à l’absence de conflit ou à une quête illusoire d’unité parfaite. Elle se construit dans une dynamique vivante, faite de tensions, d’équilibres et de résolutions.
Manel Albouchi *
Chaque couple devient ainsi une microsociété, un espace intime où les besoins individuels rencontrent le besoin d’unité, reflétant en cela des enjeux bien plus larges.
Le couple, selon une approche systémique, est une entité en perpétuel mouvement, où chaque individu conserve son autonomie tout en participant à un tout. Cette tension entre autonomie et interdépendance rappelle le principe d’équilibre dans un contrat social : comment préserver sa souveraineté individuelle tout en s’engageant pleinement dans une relation commune?
Les théories de l’attachement, développées par Bowlby, soulignent ce besoin universel de proximité et de sécurité affective. Mais cet attachement doit coexister avec la liberté individuelle, un équilibre fragile à cultiver constamment.
Transformer les tensions en opportunités
Dans la psychodynamique de la relation, la paix n’est jamais l’absence de conflit. Elle réside dans la capacité du couple à transformer les tensions en opportunités de croissance. Freud soulignait que les conflits intrapsychiques, entre le Ça, le Moi et le Surmoi, étaient les moteurs du développement personnel. Appliqué au couple, cela signifie que les désaccords, loin d’être des échecs, peuvent devenir des leviers d’évolution lorsque la communication et l’écoute remplacent la domination ou l’évitement.
Les conflits dans le couple rappellent ceux d’une société : ils révèlent des différences d’aspirations, des luttes pour le pouvoir ou des incompréhensions culturelles. Pourtant, en favorisant des mécanismes comme la négociation ou la sublimation des frustrations, un couple peut instaurer une forme de paix active et résiliente.
Au cœur d’une relation épanouissante se trouve un principe fondamental : le sens de la justice. Cela implique une générosité émotionnelle, un souci d’équité et une reconnaissance des besoins de l’autre. Ce principe puise ses racines dans deux grandes traditions : l’héritage spirituel, qui valorise l’amour et la générosité envers autrui, et l’héritage rationnel, qui met en avant la mesure et la raison. Dans un couple, cela se traduit par un effort constant pour maintenir un équilibre relationnel : ni domination ni sacrifice excessif.
Loin d’une simple logique d’échange, cette justice relationnelle est un véritable art de vivre ensemble, fondé sur l’écoute active et le respect mutuel.
Le couple est bien plus qu’un espace privé. Il reflète des dynamiques politiques plus larges, devenant un microcosme de la société. La recherche d’équité et de respect dans la relation rappelle les idéaux démocratiques, où les libertés individuelles coexistent avec le bien commun.
Les mécanismes de gouvernance relationnelle
À l’inverse, des dysfonctionnements comme l’abus de pouvoir ou la manipulation évoquent les dérives autoritaires. Ainsi, le couple devient un laboratoire où se testent les mécanismes de gouvernance relationnelle : peut-on trouver un équilibre entre les aspirations personnelles et l’harmonie collective? Ces questions, posées dans l’intimité, résonnent avec celles qui traversent nos sociétés. Aimer, dans un monde souvent marqué par l’individualisme, est un acte de résistance. Choisir la proximité, valoriser la vulnérabilité et œuvrer pour une paix intérieure dans le couple, c’est refuser les logiques de performance et d’isolement qui dominent notre époque.
Comme le souligne Hannah Arendt, l’amour est une rupture avec la désolation : il est un acte de foi dans l’altérité, une affirmation que l’autre, dans sa différence, mérite attention et engagement. La paix dans le couple n’est jamais acquise; elle est une construction continue, un processus fait de justice, de reconnaissance mutuelle et d’engagement actif. En comprenant le couple à travers le prisme de la psychologie, tout en y ajoutant une réflexion phénoménologique, il apparaît clairement que la relation conjugale est un espace où se rejouent des enjeux humains universels : pouvoir, justice, altérité et amour. Cultiver cette paix conjugale, c’est apprendre à vivre dans un équilibre fécond entre soi et l’autre, entre liberté et union. C’est aussi, peut-être, une façon d’œuvrer à une société plus juste, car comme le couple, le monde ne trouve sa force que dans la reconnaissance de ses différences et dans l’effort constant pour en faire une richesse commune.
Kaïs Saïed revient à la charge et demande au gouvernement d’«aller de l’avant sur la voie de la restauration du rôle social de l’Etat dans les plus brefs délais», tout en dénonçant «la dilapidation de l’argent public» dans le financement d’institutions publiques sans utilité.
Cette demande a été réitérée hier, lundi 20 janvier 2025, lors d’une réunion au Palais de Carthage avec le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia et le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, qui sont appelés à mobiliser les moyens, notamment juridiques et financiers, pour mettre en œuvre cette politique dont le président de la république cherche à faire la marque de son règne, notamment au cours de son second mandat (2024-2029), le premier 2019-2024 ne lui ayant pas permis de le faire.
Cité dans un communiqué de la présidence de la république, le chef de l’Etat a souligné que ce rôle social de l’Etat a été sciemment abandonné depuis début des années 1990 jusqu’au lendemain de la révolution de 2011 alors que le peuple tunisien n’a cessé de revendiquer son droit à l’emploi, à la liberté et à la dignité nationale.
Le président Saïed a saisi aussi l’occasion pour s’insurger, une nouvelle fois, contre ce qu’il a appelé la multiplication des institutions et, son corollaire, la dilapidation de l’argent public, citant en exemple nombre d’agences et d’organismes relevant d’un département ministériel, qu’il n’a pas nommé, et auxquels sont affectés des fonds jugés excessifs s’élevant à plus de 500 millions de dinars.
Dans ce contexte, Saïed a vivement critiqué la structure tentaculaire des agences et structures liées à l’investissement, soulignant que ni l’investissement escompté n’a été réalisé, ni les fonds de la collectivité nationale n’ont profité au peuple tunisien qui se trouve assujetti à l’obligation de payer ses impôts pour les financer.
Face à une telle situation, le chef de l’Etat a estimé qu’il serait plus judicieux et opportun que cet argent public soit mieux exploité et qu’il profite en premier lieu aux démunis et aux pauvres.
«Contrairement à ce que certains tentent de faire répandre, il n’est pas question de procéder à la cession des établissements et des entreprises publics mais plutôt de veiller à préserver l’argent public, à éviter ce que cette hypertrophie des institutions fasse obstacle à la réalisation des projets déjà entamés ou suspendus ou ceux non encore réalisés», a précisé Saïed.
«Alors que dans certains pays il n’y a qu’un seul et unique interlocuteur, en Tunisie l’investisseur est contraint de traiter avec un conseil supérieur de l’investissement, une instance tunisienne de l’investissement et un Fonds tunisien d’investissement. Autant de structures auxquelles s’ajoutent quatre autres agences liées à l’investissement extérieur, à l’investissement agricole, à la promotion des exportations et la promotion de l’investissement industriel et la cinquième pour la promotion de l’industrie et de l’innovation», a fait remarquer le chef de l’Etat, en clarifiant, une fois n’est pas coutume, les cibles de ses critiques.
Cette profusion institutionnelle procède d’un raisonnement à l’envers qui considère que l’investissement provient de l’hypertrophie des institutions et non de la création de la richesse et sa distribution juste et équitable entre tous les citoyens, a déploré Saïed.
Est-ce à dire que des institutions comme le Cepex, l’APII, l’Apia, la Fipa et la Tunisia Investment Authority entre autres vont être dissoutes ou regroupées au sein d’une seule structure en charge de la promotion de l’investissement et de l’exportation ? C’est ce qu’on aimerait savoir et que le silence du Premier ministre et des membres du gouvernement à ce propos nous laisse sur notre faim. Est-ce que la parole présidentielle va être suivie d’action, et dans ce cas, comment le gouvernement va-t-il procéder, ou cette parole sert-elle seulement à soulever les problèmes sans leur apporter des solutions ?
Stecia International a annoncé, dans un communiqué publié le lundi 20 janvier 2025, le lancement de Digital Tunisia, un programme ambitieux destiné à soutenir l’internationalisation des entreprises tunisiennes des secteurs de l’agritech, de la healthtech et de l’edtech.
Ce programme, lancé en partenariat avec le projet Qawafel mis en œuvre par Expertise France et financé par l’Agence Française de Développement (AFD), vise à faciliter l’accès des entreprises tunisiennes aux marchés du Sénégal et de la Mauritanie, tout en renforçant les partenariats entre les écosystèmes entrepreneuriaux des trois pays.
La première phase de ce programme, qui vient de démarrer, se concentrera sur le secteur de l’agritech. Elle permettra de sélectionner cinq entreprises tunisiennes innovantes dans ce domaine et de les accompagner dans leur préparation pour pénétrer le marché sénégalais.
Ces entreprises bénéficieront d’un encadrement sur mesure, de formations spécifiques et de conseils pratiques pour réussir leur internationalisation. Une mission de prospection au Sénégal, incluant des rencontres avec des partenaires locaux, est prévue pour mai 2025.
La deuxième phase du programme sera dédiée aux secteurs de la healthtech et de l’edtech. Six entreprises tunisiennes évoluant dans ces domaines seront sélectionnées pour se préparer à une mission de prospection et à des rencontres B2B sur le marché mauritanien.
Cette mission se déroulera en octobre 2025 et vise à explorer les opportunités d’exportation et de partenariats pour les entreprises tunisiennes en Mauritanie.
Digital Tunisia s’inscrit dans une dynamique de coopération régionale et vise à dynamiser les échanges commerciaux et les synergies entre les entrepreneurs de la Tunisie, du Sénégal et de la Mauritanie. Ce programme contribue à l’essor de l’innovation technologique dans la région, tout en favorisant une meilleure intégration des entreprises tunisiennes dans les marchés d’Afrique de l’Ouest.
Les entreprises intéressées peuvent d’ores et déjà postuler pour la sélection de la première phase dédiée à l’agritech.
Pour plus d’informations sur le programme ou pour soumettre une candidature, veuillez visiter le site de Stecia.
Stecia International est une organisation dédiée à l’accompagnement des entreprises tunisiennes dans leur démarche d’internationalisation et d’innovation. En collaborant avec des partenaires stratégiques, le cabinet de conseil fondé en 2011 par Walid Gaddas œuvre pour la compétitivité des entreprises tunisiennes à l’échelle mondiale.
L’attaquant malien Aboubacar Diakité (18 ans) a passé l’examen médical avec succès et il est prêt pour jouer sous les couleurs de l’Espérance sportive de Tunis, qui est en train d’étoffer son effectif en vue des compétitions nationales et internationales dans lesquelles le club de Bab Souika est engagé.
Le joueur, qui a porté, au cours de la première moitié de la saison, les couleurs de Djoliba AC sous forme de prêt de l’AS Black Stars, est âgé de moins de 21 ans et ne sera donc pas compté parmi les joueurs étrangers, la ligue 1 tunisienne interdisant l’utilisation de plus de quatre joueurs étrangers par match, ce qui va faciliter énormément le travail du coach s’agissant du choix de l’équipe rentrante.
Diakité a signé hier, lundi 20 janvier 2025, un contrat de trois ans et demi avec l’Espérance.
L’équipe de Bab Souika a également finalisé les procédures de recrutement du milieu offensif belge d’origine tunisienne Mohamed Mouhli (26 ans) avec un contrat de deux ans et demi, avec en option un an supplémentaire dont les conditions seront discutées ultérieurement.
Les deux contrats seront annoncés officiellement après la levée de l’interdiction de recrutement dont le club est frappé par la Fifa, en raison du retard du paiement des arriérés du joueur jordanien Mohammad Abu Zrayq alias Sharara. Ce sera fait incessamment…
La présidente du Rotary International, Stéphanie Urchick, est en mission officielle en Tunisie jusqu’au 23 janvier 2025, en vue d’«une dynamique de dialogue et de collaboration visant à renforcer les efforts du Rotary en faveur du développement durable, de l’innovation et de l’aide aux communautés».
C’est ce qu’a annoncé dans un communiqué du Rotary Club de Tunis qui précise que la présidente de cette organisation caritative internationale participera à une conférence au Palais Baron d’Erlanger à Sidi Bou Saied sur le thème : «Une société inclusive, résiliente et durable : stratégie de l’eau en Tunisie à l’horizon 2050».
La conférence comprend des discussions sur des solutions concrètes pour relever les principaux défis environnementaux auxquels la Tunisie est confrontée, tout en explorant les moyens d’améliorer la résilience au changement climatique, indique le communiqué.
L’agenda de la visite à Tunis comprend également une conférence de presse le 22 janvier sur les différentes activités des Rotary Clubs en Tunisie, ainsi qu’une visite à l’hôpital Razi de la Manouba, où le Rotary Club Tunis Sud a lancé un projet humanitaire.
La visite est organisée à l’invitation de Khalid Kabbaj, gouverneur du District du Maghreb, qui regroupe les Rotary clubs de Tunisie, d’Algérie, du Maroc et de Mauritanie.
Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh, a annoncé que le taux national de remplissage des barrages en Tunisie a dépassé les 30%, mais la situation de stress hydrique due à la sécheresse de ces dernières années persiste encore.
«La quantité de pluie qui a concerné la majeure partie du pays est utile car elle a contribué à reconstituer la nappe phréatique et à collecter d’abondantes quantités d’eau de pluie et de ruissellement», a déclaré le ministre à l’agence Tap. Mais ce n’est pas une raison pour baisser la garde et ne pas poursuivre les programmes nationaux d’économie de l’eau. Et pour cause: depuis plusieurs années, la Tunisie connaît une crise de l’eau sans précédent. De nombreux experts réclament la déclaration de l’état d’urgence hydrique. Selon eux, les fortes pluies de ces dernières semaines n’ont que légèrement amélioré la situation, tandis que le taux de remplissage des barrages est resté faible.
Les climatologues ont également expliqué qu’en raison du changement climatique, les zones de précipitations en Tunisie se déplacent plus au sud, alors que la plupart des barrages, et les plus grands d’entre eux, sont situés au nord du pays.
Pour répondre à ses besoins en eau, la Tunisie s’oriente vers la collecte de ressources alternatives, telles que l’épuration des eaux usées et la désalinisation de l’eau de mer. Aussi a-t-elle lancé de nombreux projets dans ce domaine dont les effets bénéfiques sont attendus dans quelques années.
Le pompage intensif des eaux souterraines, qui est déconseillé par les experts, ne saurait constituer une réponse adéquate à la situation de stress hydrique, même si, pour irriguer leurs champs, les agriculteurs ne l’entendent pas de cet oreille et multiplient les forages illégaux aux quatre coins du pays.
Rappelons que la Tunisie est un pays pauvre en eau, avec une disponibilité de l’eau renouvelable par habitant de 486 m3, soit bien en dessous de la moyenne de 1 200 m3 par habitant au Moyen-Orient et dans le reste de l’Afrique du Nord. Ce problème structurel exige des solutions structurelles que les difficultés financières actuelles du pays ne permettent pas d’envisager avec l’urgence et la célérité requises.
Le dernier film de Mehdi M. Barsaoui, ‘‘Aïcha’’ (2H03 mn), qui réunit dans les principaux rôles Fatma Sfar, Nidhal Saadi, Yasmine Dimassi, Hela Ayed et Mohamed Ali Ben Jemaa, sortira en salles en Tunisie à partir du mercredi 22 janvier 2025.
Ce drame raconte l’histoire d’Aya, la vingtaine, qui vit encore chez ses parents dans le sud de la Tunisie et se sent prisonnière d’une vie sans perspectives. Un jour, le minibus dans lequel elle fait quotidiennement la navette entre sa ville et l’hôtel où elle travaille s’écrase. Seule survivante de l’accident, elle réalise que c’est peut-être sa chance de commencer une nouvelle vie. Elle se réfugie à Tunis sous une nouvelle identité, mais tout est bientôt compromis lorsqu’elle devient le principal témoin d’une bavure policière.
Né en 1984 à Tunis, Mehdi M. Barsaoui est diplômé de l’institut supérieur des arts multimédias de Tunis, en montage. Il part ensuite en Italie pour compléter sa formation et sort diplômé du DAMS de Bologne. Il a réalisé trois courts-métrages, remarqués et primés dans plusieurs festivals internationaux. Son premier long-métrage ‘‘Un fils’’ entame sa carrière internationale en sélection officielle à la 76e édition de la Mostra de Venise où il est doublement récompensé. Distribué dans une vingtaine de pays et multi-primé à l’international, le film décroche le premier César pour un film tunisien. ‘‘Aïcha’’ est son deuxième long-métrage.
L’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (RMC) organise, jeudi 23 janvier à 17h30 à son siège à Mutuelleville, Tunis, une présentation-débat de l’ouvrage ‘‘La France tu l’aimes mais tu la quittes. Enquête sur la diaspora française musulmane’’, réalisé sous la direction de Olivier Esteves, Alice Picard et Julien Talpin.
La rencontre réunira Olivier Esteves, professeur à l’université de Lille, spécialiste du monde anglophone, de l’ethnicité et de l’immigration, avec le discutant.es Arbia Selmi, sociologue- docteure de l’Ehess, et Adrien Thibault, sociologue et politiste-chercheur à l’IRMC.
Ils s’appellent Mourad, Samira, Karim, ou bien Sandrine et Vincent. Ils sont nés et ont grandi partout en France, la plupart sont diplômés de l’enseignement supérieur, mais ils ont décidé de s’installer à Londres, Dubaï, New York, Casablanca, Montréal ou Bruxelles…
Discriminés sur le marché de l’emploi et stigmatisés pour leur religion, leurs noms ou leurs origines, ces Français de culture ou de confession musulmane trouvent à l’étranger l’ascension sociale qui leur était refusée en France. Ils y trouvent aussi le «droit à l’indifférence» qui leur permet de se sentir simplement français.
Appuyée sur un échantillon quantitatif de plus de 1000 personnes et sur 140 entretiens approfondis, cette enquête sociologique sans précédent met au jour pour la première fois un phénomène qui travaille la société française à bas bruit.
En interrogeant ces élites minoritaires, elle détaille leur formation, comment elles se sentent et sont perçues comme musulmanes, les raisons de leur départ, le choix des destinations, l’expérience de l’installation et de la vie à l’étranger, le regard qu’elles portent sur la France, leurs perspectives de retour…
Ce n’est pas seulement une fuite des cerveaux que l’ouvrage documente : se révèlent en creux les effets délétères de l’islamophobie qui, vus d’ailleurs, semblent bel et bien constituer une exception française.
Diletta D’Ascia, enseignante et cinéaste, et Nidhal Chatta, réalisateur et producteur, créent Cinémasters, une plate-forme dédiée à la formation aux métiers du cinéma. Dans ce cadre, ils organisent deux ateliers d’écriture et de réalisation cinématographique en avril et mai 2025, qui permettront une immersion complète dans les différentes étapes de la création d’un film, sous la direction de professionnels expérimentés.
Les ateliers auront lieu, pour le premier, le samedi 12, le dimanche 13, le vendredi 18 et le samedi 19 avril 2025 (d’une durée de 4 jours et 32 heures), et le second le samedi 3, le dimanche 4, le samedi 10 et le dimanche 11 mai 2025 (d’une durée de 4 jours et 32 heures).
Ces deux sessions sont conçues pour offrir une flexibilité aux participants tout en leur permettant de découvrir et maîtriser les étapes de la réalisation d’un film.
Les ateliers combinent théorie et pratique, avec un accent particulier sur la mise en application des connaissances acquises. Les participants auront l’opportunité de découvrir et d’expérimenter l’écriture de scénario et la dramaturgie (bases et conventions) ; la direction d’acteurs (selon la technique Sanford Meisner et la méthode d’Actors Studio) ; l pré-production (repérages, planification, etc.) ; les techniques de tournage (secrets de la caméra, de l’éclairage et de la prise de son) ; et le montage pour finaliser un film.
Les participants auront l’opportunité de réaliser un court-métrage de 3 à 5 minutes sur un thème imposé, sous la supervision des professionnels.
Peuvent participer aux ateliers les passionnés de cinéma, débutants ou ayant déjà une expérience des plateaux.
À l’image du film néoréaliste ‘‘Allemagne, année zéro’’ de Roberto Rossellini, qui dépeignait l’Allemagne en ruines après la Seconde Guerre mondiale, l’ouvrage ‘‘Israël-Palestine, année zéro’’ de David Khalfa (éditions Le Bord de l’eau) explore un moment de basculement historique dans le conflit israélo-palestinien, le 7 octobre 2023.
Djamal Guettala
Cette journée marquée par des massacres sans précédent a plongé la région dans un chaos aux répercussions mondiales. À travers les ruines de cette tragédie, l’auteur et ses contributeurs tentent d’esquisser les conditions nécessaires à une reconstruction diplomatique et humaine.
Dans un entretien récent avec Le Figaro, David Khalfa a souligné la fragilité des accords de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. «Un cessez-le-feu est une suspension des hostilités. Il est donc fragile par définition. L’accord, actuellement composé de trois phases séquencées, peut capoter à l’issue de la première, qui va durer 42 jours, comme à l’issue de la seconde ou de la troisième», écrit-il
Selon Khalfa, l’intérêt mutuel des deux camps reste néanmoins un moteur pour préserver cette trêve : «Gaza est en ruines, le niveau de destruction est inédit, avec un très grand nombre de tués et de blessés», rappelle-t-il.
Des négociations sous tension et un cessez-le-feu précaire
L’auteur explique également les coulisses de cet accord dans un entretien avec La Marseillaise, mettant en lumière les rapports de force : «Il y a eu de la désinformation, des coups de pression, chacun a essayé d’imposer des concessions de dernière minute.» Il rappelle que si le Hamas comptait sur l’appui de ses alliés régionaux, comme l’Iran et le Hezbollah, Israël, quant à lui, devait répondre à des attentes internationales pressantes, tout en tenant compte des considérations sécuritaires internes.
Ce qui distingue cet ouvrage, c’est la diversité des voix qu’il rassemble. Des experts israéliens et palestiniens, des historiens, des diplomates et des activistes de la paix unissent leurs analyses dans une démarche inédite. Parmi eux, Élie Barnavi, historien et ancien ambassadeur d’Israël en France, signe la préface, tandis qu’Ahmed Fouad Alkhatib, activiste palestinien et directeur de Unified Assistance, apporte une perspective militante. Ces contributions croisées évitent les pièges des discours polarisés et binaires, favorisant un débat serein et argumenté.
Des perspectives de paix dans un contexte de guerre
En s’inspirant des ruines matérielles et morales explorées dans ‘‘Allemagne, année zéro’’, l’ouvrage examine des pistes pour une reconstruction durable au Proche-Orient. Khalfa et ses collaborateurs interrogent les fractures profondes tout en cherchant des solutions réalistes : comment instaurer un cessez-le-feu pérenne? Quels seraient les contours d’une solution à deux États, reconnue et respectée par toutes les parties?
Depuis sa publication, ‘‘Israël-Palestine, année zéro’’ a suscité un vif intérêt. Des rencontres littéraires ont été organisées, qui ont permis d’aborder les enjeux géopolitiques et humanitaires soulevés dans l’ouvrage, dans une démarche de dialogue et de pédagogie.
En rassemblant analyses, témoignages et propositions, ‘‘Israël-Palestine, année zéro’’ se veut un guide pour comprendre un moment charnière de l’histoire contemporaine. Face à un conflit aussi complexe qu’ancien, ce livre appelle à dépasser les logiques d’exclusion et de haine. À la manière du film de Rossellini, il invite à penser les ruines actuelles pour envisager une paix durable, bâtie sur des bases nouvelles.
L’attaquant international tunisien Fakhreddine Ben Youssef a inscrit un triplé en première mi-temps pour propulser le club égyptien Al-Masry en quarts de finale de la Coupe de la CAF après une victoire 3-1 à domicile contre les Black Bulls du Mozambique, dimanche 19 janvier 2025.
Sécurisant sa place grâce à une prestation pleine de confiance, Al-Masry a décroché la deuxième place du groupe D avec un total de 9 points, derrière le leader du classement Zamalek, qui a également obtenu une place en quart de finale avec une avance de 5 points.
Maintenant un avantage crucial de 4 points sur les Nigérians d’Enyimba à la troisième place, les Black Bulls se sont retrouvés en bas du classement du groupe avec quatre points.
Ben Youssef a ouvert le score pour Al-Masry d’une tête précise à bout portant, capitalisant sur un centre splendide de Karim Bambo.
L’ancien attaquant des Aigles de Carthage a ensuite doublé l’avance à la 42e minute grâce à une frappe du pied droit depuis le cœur de la surface.
Il a complété son triplé 3 minutes plus tard avec une autre frappe du pied droit depuis le côté gauche de la surface, trouvant le coin inférieur gauche avec finesse.
Les Black Bulls ont réussi à réduire le score grâce à Rume Akporoh, qui a marqué un but à la 57e minute d’un tir bien placé du pied droit après une passe de Khadre Gueye.