Fitch Ratings dégrade la note de la France
Fitch Ratings a dégradé, vendredi 12 septembre, la note de crédit à long terme de la France, la faisant passer de AA- à A+. Elle justifie sa décision par l’augmentation continue de la dette publique, qui réduit la capacité du pays à absorber de nouveaux chocs sans détériorer davantage ses finances.
Cette décision intervient dans un contexte politique instable, après la chute du gouvernement de François Bayrou, le 8 septembre, sur la question de l’endettement (plus de 113% du PIB en 2024). Le ministre de l’Économie sortant, Éric Lombard, a indiqué « prendre acte » de cette dégradation, rappelant néanmoins la solidité de l’économie française.
Cette dégradation ramène la note de la France à un niveau de « qualité moyenne supérieure », un cran en dessous de la catégorie « haute qualité ».
Sur les marchés, le « spread » entre l’OAT française et le Bund allemand a atteint son plus haut niveau depuis mars 2025, signe de la méfiance croissante des investisseurs. La dette publique française dépasse désormais 3 300 milliards d’euros (114% du PIB), avec un déficit prévu à 5,4% cette année. Fitch estime que l’endettement pourrait atteindre 121% du PIB en 2027, sans perspective claire de stabilisation.
Malgré tout, les conséquences immédiates sur les marchés restent limitées. L’impact se fera surtout sentir à long terme, via une hausse progressive du coût de financement.
Il s’agit du deuxième abaissement de la note souveraine française par Fitch en deux ans : en avril 2023, l’agence avait déjà sanctionné le pays, invoquant les tensions sociales autour de la réforme des retraites. Les regards se tournent désormais vers Moody’s (24 octobre) et Standard & Poor’s (28 novembre), qui doivent à leur tour réévaluer la solidité financière de la France.
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