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Heute — 25. Juni 2025Kapitalis

L’agritech tunisienne présentée au Sénégal  

25. Juni 2025 um 10:26

La 2 édition de la Semaine de l’agritech tunisienne, un événement stratégique visant à renforcer la coopération technologique entre la Tunisie et le Sénégal dans le domaine agricole, s’est tenue du 25 au 29 mai 2025, Dakar.

Organisée par Stecia International dans le cadre du programme Digital Tunisia, avec le soutien de l’Agence Française de Développement (AFD) via le projet Qawafel, cette initiative s’inscrit dans une dynamique de partenariat Sud-Sud pour une agriculture africaine moderne et résiliente.

Six entreprises tunisiennes opérant dans l’agritech

Six entreprises tunisiennes du secteur technologique privé ont participé à cet événement, présentant des solutions innovantes adaptées aux défis agricoles africains. Il s’agit de :

  • SmartFarmTN qui propose des capteurs de sol intelligents pour une irrigation optimisée, permettant jusqu’à 20% d’économie d’eau et 30% de gain de productivité;
  • Laboratoire Laser Afrique qui développe des technologies laser pour mesurer précisément les besoins en eau des plantes, favorisant une gestion durable des ressources hydriques;
  • Bioheat qui valorise les déchets agricoles (anacarde, coton, arachide, riz) en biocombustibles, offrant une solution énergétique renouvelable pour les zones rurales;
  • Verdanova Solutions qui met en place une plateforme reliant les acteurs des filières agricoles et fournissant des prévisions de prix basées sur l’intelligence artificielle, facilitant l’accès au marché pour les petits producteurs;
  • Agro Sahteen qui introduit des systèmes d’hydroponie pour la culture de plantes à haute valeur ajoutée, comme le quinoa, adaptés aux conditions climatiques locales.
  • NextAV qui utilise l’intelligence artificielle pour améliorer la résolution des images satellites, offrant des outils de précision pour le suivi des cultures.

Il y eu aussi des rencontres B2B, des ateliers de co-innovation avec des startups sénégalaises, des visites de terrain dans les régions de Dakar et Thiès, ainsi que des échanges avec les institutions et réseaux agricoles locaux. 

Pour une souveraineté technologique africaine

Cette initiative s’aligne sur la vision du New Deal technologique du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, visant à positionner le numérique comme levier stratégique de transformation sectorielle, et sur les ambitions de l’Agenda 2050 en matière de souveraineté alimentaire et de digitalisation du secteur agricole.

En favorisant les synergies régionales et en répondant aux besoins concrets des territoires, le programme Digital Tunisia ambitionne d’ouvrir de nouveaux marchés aux entreprises tunisiennes tout en renforçant la souveraineté technologique africaine.

Cette coopération entre la Tunisie et le Sénégal illustre une volonté commune de bâtir une agriculture plus performante, durable et connectée, adaptée aux défis climatiques et économiques du continent.

Source : AfriqueITNews.

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Le 2e French Tech Tunis Summit 

25. Juni 2025 um 09:56

La deuxième édition du French Tech Tunis Summit se tient ce mercredi 25 juin 2025 à The Dot (au Lac2, Tunis). Cette journée, entièrement consacrée à la Deeptech et à lintelligence artificielle, vise à positionner la Tunisie comme un hub francophone incontournable pour linnovation technologique à impact.

Organisée par French Tech Tunis, l’édition précédente – en octobre 2024 – avait déjà permis de structurer un écosystème dynamique, en partenariat avec Business France Tunisie.

La programmation de cette année met l’accent sur les liens entre recherche scientifique et cas d’usage concrets, à travers des secteurs variés comme GreenIT, WaterTech, HealthTech, AgriTech, EdTech, LegalTech, ou encore RHTech.

L’ambition affichée est de transformer la recherche en solutions durables, résilientes et utiles au quotidien.

Ce 25 juin, une vingtaine de panels animés par des experts partagent leurs insights sur les enjeux stratégiques, business et de financement dans l’univers Deeptech.

Douze startups spécialisées en IA et Deeptech pitchent chacune leur vision et leurs innovations afin de capter l’attention des fonds et accélérateurs présents.

En écho à cette dynamique, se tiennent des rencontres B2B, des démonstrations technologiques, un concours d’innovation et un cocktail networking, qui rassemblent startuppers, chercheurs, investisseurs, incubateurs, grandes entreprises et institutions.

Parmi les temps forts, deux tables rondes stratégiques se distinguent. La première porte sur l’essaimage scientifique, explorant la transition de la recherche vers la création d’entreprises Deeptech. La seconde s’attache aux leviers de financement et d’accompagnement des start-ups IA, avec la présence notable de représentants de Business France, Bpifrance, Flat6Labs, Fondation Orange et autres acteurs-clés.

Mais l’événement ne s’arrête pas là. Les 27 et 28 juin, toujours à The Dot, se tiendront en format hybride les Journées du Cloud, organisées par le hub sénégalais LeCloudFacile.com et retransmises dans plus de dix pays africains.

Ce rendez-vous thématique s’inscrira dans une réflexion sur «Le Cloud à l’ère de lIA», avec des conférences et ateliers réunissant experts Cloud, startupers, universitaires et grand public, renforçant ainsi les liens entre Deeptech et solutions infrastructures.

Dans ce contexte, la stratégie de la Tunisia Digital Transformation 2025  trouve une résonance toute particulière. Elle illustre les efforts gouvernementaux pour moderniser l’infrastructure numérique, stimuler l’innovation et faire émerger des champions technologiques.

Ce sommet représente une opportunité unique d’accélérer la coopération et le développement d’un écosystème Deeptech panafricain, ancré dans les sciences et au service des transitions technologiques.

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Naissance du Tunisia–Nigeria Business Council

25. Juni 2025 um 09:32

Le Tunisia-Africa Business Council (TABC) annonce, dans un communiqué publié ce mercredi 25 juin 2025 à Tunis, la création officielle du Tunisia–Nigeria Business Council (TNBC), une initiative stratégique inscrite dans le cadre de sa politique de consolidation des liens économiques avec les marchés d’Afrique subsaharienne.

Profitant de sa participation à l’Afreximbank Annual Meeting (AAM) à Abuja, Anis Jaziri, président de TABC, a annoncé le lancement du TNBC en présence de plusieurs ministres, chefs d’entreprises, dirigeants d’institutions financières et partenaires stratégiques présents à l’événement. À cette occasion, Chris Eruba a été officiellement présenté en tant que président du TNBC.

Cette création est l’aboutissement d’un processus progressif qui a commencé en juin 2024 avec la première participation d’une délégation nigériane de haut niveau à la conférence Fita2024 à Tunis.

Un mois plus tard, le TABC a organisé une session dédiée aux opportunités d’affaires au Nigeria, réunissant experts, investisseurs et acteurs économiques.

En septembre de la même année, une mission économique multisectorielle a été menée à Abuja. Conduite par le TABC, elle a été marquée par la signature de partenariats et l’établissement de contacts stratégiques.

Un fort engagement institutionnel

Et c’est dans la continuité de cette dynamique que Chris Eruba a été nommé en tant que point focal du TABC au Nigeria pour faciliter les relations B2B et l’accompagnement des entreprises tunisiennes.

En mai 2025, la participation remarquable d’une importante délégation nigériane au Fita2025, avec la participation notamment du gouverneur de Bauchi et de l’émir de Kano, témoignant de l’intérêt grandissant des autorités nigérianes pour la coopération bilatérale.

Le soutien constant de l’ambassade de Tunisie à Abuja, sous l’impulsion de l’ambassadeur Mohsen Antit, a joué un rôle fondamental dans la consolidation des relations bilatérales. Ainsi d’ailleurs que les efforts remarquables de Lassaad Ben Jemaa, représentant du Cepex au Nigeria.

La mission du Cepex à Kano s’est révélée décisive dans l’ancrage des relations commerciales entre les deux pays.

Croissance des échanges commerciaux

Grâce à ces efforts conjoints, les exportations tunisiennes vers le Nigeria ont été multipliées par quatre en un an, passant de 7 millions de dinars entre janvier et avril 2024 à 82 millions de dinars à fin avril 2025. Le Nigeria se positionne désormais parmi les premières destinations subsahariennes des exportations tunisiennes.

Le TNBC ambitionne de devenir une plateforme bilatérale de référence, dédiée à la structuration, à l’intensification et à la promotion des partenariats économiques, industriels, commerciaux et financiers entre la Tunisie et le Nigeria. 

TABC réaffirme son engagement à accompagner les entreprises tunisiennes dans leur stratégie d’expansion en Afrique subsaharienne, en particulier au Nigeria, pays de plus de 220 millions d’habitants et aux perspectives économiques prometteuses.

Les entreprises intéressées peuvent dès à présent s’inscrire au TNBC via ce lien.

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L’équipe tunisienne de kendo en route vers le Japon

25. Juni 2025 um 09:04

Quelques semaines après sa participation au Championnat d’Europe de kendo, l’équipe nationale tunisienne se prépare à franchir une nouvelle étape: un déplacement au Japon, berceau de la discipline. Ce voyage, prévu dans les prochaines semaines, s’inscrit dans un programme de perfectionnement sportif intensif.

Les jeunes athlètes tunisiens auront l’opportunité de s’entraîner au sein de dojos prestigieux au Japon, aux côtés de maîtres reconnus mondialement. Ces séances d’entraînement viseront à renforcer leur technique, affiner leur sens du combat, et s’imprégner de l’esprit profond du kendo japonais, fondé sur le respect, la rigueur et la maîtrise de soi.

Le séjour comprendra également la participation à une grande compétition internationale, rassemblant les meilleures sélections venues d’Asie, d’Europe et d’Amérique. Une expérience unique, aussi bien sur le plan sportif que culturel, pour cette équipe qui n’a cessé de progresser ces dernières années.

Alors que les derniers préparatifs battent leur plein – visas, planification logistique, préparation physique et mentale –, l’enthousiasme est palpable chez les athlètes comme chez les encadrants. Tous s’apprêtent à vivre une aventure sportive et humaine inoubliable.

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De Bagdad à Téhéran ou quand l’histoire se répète

25. Juni 2025 um 08:24

L’histoire, dit-on, ne se répète pas, mais elle bégaie. En 2003, les États-Unis envahissent l’Irak au nom d’un danger imminent : Saddam Hussein détiendrait des armes de destruction massive (ADM). Vingt ans plus tard, le monde assiste au bombardement de l’Iran par Israël et les Etats-Unis, justifié par la crainte que la République islamique soit sur le point d’acquérir l’arme nucléaire. Dans les deux cas, les faits sont contestés, les preuves fragiles, et les conséquences dévastatrices.

Dr. Sadok Zerelli *

Deux guerres, un même mensonge

Après les attentats du 11 septembre 2001, l’administration Bush lance la «guerre contre le terrorisme». L’Irak est rapidement désigné comme cible prioritaire. Les justifications officielles abondent : liens supposés entre Saddam Hussein et Al-Qaïda, mais surtout, accusations de possession d’armes chimiques, biologiques et nucléaires.

Malgré les inspections de l’Onu qui n’ont trouvé aucune preuve tangible, la machine de guerre s’emballe. Colin Powell, alors secrétaire d’État, brandit des fioles supposées remplies de produits chimiques et bactériologiques dangereux et des schémas douteux à l’Onu.

Le 20 mars 2003, les États-Unis et leurs alliés envahissent l’Irak. La suite est connue : aucune arme de destruction massive ne sera jamais trouvée. Le régime est renversé, mais le pays s’enfonce dans le chaos, donnant naissance à une guerre civile et à des groupes terroristes comme Daech.

L’objectif réel ? Redessiner le Moyen-Orient, contrôler les ressources pétrolières, affirmer la domination américaine. Le mensonge d’État devient outil de guerre.

L’Iran, nouvelle cible du mensonge d’Etat

Le 13 juin 2025, Israël lance une série de frappes contre des sites iraniens. Motif officiel : empêcher l’Iran de fabriquer une bombe nucléaire. Pourtant, toutes les sources indépendantes, y compris des services de renseignement occidentaux et même la CIA, confirment que l’Iran ne possède pas d’arme nucléaire et n’est pas à quelques semaines de l’avoir. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) n’a trouvé aucun indice de militarisation active du programme iranien.

Comme en 2003, les avertissements diplomatiques sont ignorés. Le récit dominant est imposé par une minorité de faucons politiques et militaires. Une peur orchestrée l’emporte sur les faits. A nouveau, le monde découvre, trop tard, que les raisons invoquées relèvent davantage de l’idéologie que de la vérité.

Un même schéma basé sur la peur, la désinformation et la création d’un ennemi absolu.

– En 2003, Saddam Hussein présenté comme un tyran fou prêt à utiliser ses ADM contre l’Occident.

-En 2025, le régime iranien décrit comme messianique, irrationnel, et résolu à détruire Israël avec une bombe nucléaire fictive.

Dans les deux cas, on assite à une marginalisation des organismes internationaux.

En Irak, l’Onu est contournée, ses inspecteurs discrédités.

En Iran, l’AIEA est ignorée malgré ses rapports rassurants.

La mise en scène médiatique est identique.

En 2003, les grands médias relayent les assertions américaines sans enquête sérieuse.

En 2025, de nombreuses chaînes occidentales reprennent les éléments israéliens sans vérification, noyant les avertissements contradictoires.

Le dogme de la guerre préventive

Les bombardements par Israël depuis le 13 juin des sites nucléaires et civils en Iran suivis par des bombardements encore plus dévastateurs il y a quelques jours de trois sites nucléaires par les B-52 américains, illustrent parfaitement la mentalité de «cowboy» de Donald Trump, un grand amateur du sport de combat MMA dont il ne rate pas les grands matchs, et qu’il a résumé lui-même ainsi : «Lorsque la bataille est inévitable, il faut frapper le premier». Il n’hésite pas à appliquer le même principe de combat dans les relations internationales comme si le monde est une vaste arène où celui qui frappe le premier et de préférence par surprise gagne le match.

Ce faisant, il oublie que l’’invasion de l’Irak a été un désastre humanitaire, politique et moral et que le bombardement de l’Iran, sous un faux prétexte nucléaire, pourrait mettre en danger la paix mondiale et engendrer un cataclysme bien plus vaste pour toute l’humanité.

L’Eté de toutes les peurs 

La riposte immédiate de l’Iran aux bombardements d’Israël et des Etats-Unis a été jusqu’à maintenant une pluie de missiles et de drones sur les villes israéliennes et même une base américaine dans la région.

Cependant, le Liban, la Syrie et même certains Etats monarchiques du Golfe tels que le Qatar ou l’Arabie Saoudite risquent d’être aspirés dans le conflit. Les prix du pétole vont flamber à la suite de la fermeture éventuelle par l’Iran du détroit d’Ormuz. Les marchés paniquent et la récession économique et l’inflation seront mondiales, obligeant d’autres puissances telles que la Chine ou la Russie ou l’Europe d’intervenir : l’embrasement régional deviendra mondial, avec le risque d’utilisation en dernier recours d’armes nucléaires tactiques ou balistiques, ce qui provoquera la disparition à plus ou moins brève échéance de l’humanité et de toute vie sur terre.

Ce scénario catastrophe rejoint malheureusement les conclusions du ‘Bulletin of the Atomic Scientists Doomsday Clock’, un modèle symbolique élaboré par un grand nombre de scientifiques du monde entier qui mesure la «proximité de la fin du monde» en minutes avant minuit et qui intègre les risques de guerre nucléaire, changement climatique, IA non contrôlée, etc. En 2024, il a été placé à «90 secondes avant minuit», le plus proche jamais atteint. 

L’impact sur la Tunisie

Je ne suis pas particulièrement superstitieux, mais je ne peux pas ne pas relever la succession de catastrophes internationales depuis cinq ans qui se traduisent par des «chocs extérieurs» subis par la Tunisie : Covid-19 avec récession mondiale, guerre en Ukraine avec flambée du coûts des produits énergétiques et alimentaires, élection de Donald Trump avec imposition de nouveaux droits de douanes supplémentaires de 28% sur le produits tunisiens exportés aux Etats-Unis, et maintenant la guerre entre Israël et l’Iran avec risque d’un embrasement du Moyen-Orient dont la Tunisie fait partie intégrale, si elle n’engendrera pas une troisième guerre mondiale.

Certes, la Tunisie ne serait pas directement impliquée militairement, mais elle subirait des conséquences politiques, économiques et sociales importantes, qui viendront aggraver la récession économique, le chômage et l’inflation qu’elle endure déjà depuis 2011, et réduiront pratiquement à néant les faibles espoirs de reprise de la croissance économique et de la paix sociale.

Même si le président Kaïs Saïed chercherait probablement à maintenir une position de neutralité, toutefois, une pression populaire anti-israélienne pourrait surgir, avec manifestations, voire troubles, en particulier si des images de civils iraniens massacrés circulent massivement.

Sur le plan de la politique interne, la guerre entre Israël et l’Iran pourrait réactiver des de vieux clivages idéologiques : certains mouvements islamistes ou panarabes (comme Ennahdha ou d’anciens milieux nassériens) pourraient exprimer un soutien implicite à l’Iran, vu comme une puissance antisioniste, tandis que d’autres courants pourraient appeler à la modération ou au soutien indirect à Israël, par hostilité à l’axe chiite.

Sur le plan de la politique internationale, un soutien tunisien – même diplomatique – à l’Iran serait immédiatement perçu par Donald Trump comme inacceptable et risque d’être qualifié de «soutien à une puissance terroriste». Avec son tempérament fougueux et imprévisible, il ne se contenterait pas de critiques verbales mais pourrait immédiatement ordonner le gel des aides économiques américaines, l’extension des sanctions financières internationales via la pression américaine sur Fonds monétaire international (FMI) et la Banque Mondiale (BM), ou de nouveaux tarifs douaniers sur les exportations tunisiennes vers les Etats-Unis encore plus élevés que les 28% qu’il a déjà décidé d’instaurer en mars dernier. Pire, il pourrait utiliser son réseau social Social Truth pour s’en prendre personnellement à Kaïs Saïd, en le qualifiant de «sympathisant de l’ennemi» et exercer même des pressions sur ses alliés du Golfe (Arabie Saoudite, Émirats, Qatar) pour qu’ils isolent diplomatiquement et économiquement la Tunisie, davantage qu’elle ne l’est déjà.

Bref, à part les retombées directes et indirectes de la guerre entre l’Iran et Israël, la Tunisie risque de payer cher les affinités présumées de Kais Saïd avec le régime iranien.

Que Dieu nous protège !

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La mer saigne la plaie d’un pays muet  

25. Juni 2025 um 07:26

La «marée rouge», observée ces derniers jours dans certains de nos plages, n’est pas qu’une catastrophe écologique, c’est une plaie symbolique, un cri de la nature mais aussi de notre inconscient collectif.

Manel Albouchi *

«Ainsi parle l’Éternel : Par ceci tu sauras que je suis … Voici, je vais frapper les eaux du fleuve… et elles se changeront en sang.» (Exode 7 :17) 

Ces derniers jours, alors qu’on digérait encore l’Aïd, entre deux bouchées de viande trop chère et une prière récité-machinal. Occupés par des gladiateurs modernes courant derrière un ballon d’or, en guettant fébrilement les résultats du bac. Tout en suivant, de loin, une guerre qui n’est pas (encore) la nôtre. Pendant que des chefs d’État s’amusaient encore à qui pisse le plus loin, en comparant la taille de leurs missiles…, le pays, lui, saignait en silence. 

La cacophonie des chantiers accompagne comme une musique de fond une inflammation lente, continue et impitoyable : les produits alimentaires flambent : qu’ils soient industriels ou frais, fruits, légumes, viande… espoir.  

Et la parole ?  

Encore sous silence, mais… 

La mer parle 

Aujourd’hui en jetant un coup d’œil sur l’actualité. Une image m’est restée en tête. Une mer rougeâtre qui lèche les rivages de Monastir, des poissons échoués, un silence trop lourd pour être ignoré. 

Je n’ai pas pu m’empêcher de penser au livre de L’Exode «Moïse leva le bâton… et les eaux furent changées en sang. Les poissons moururent. Le fleuve empestait.» 

À première vue, la science parle d’anoxie, de bloom de microalgues. Des explications rationnelles, techniques, médicales. 

Mais à un autre niveau, plus profond, ces images sont un miroir qui nous demande : que sommes-nous en train de faire ? 

C’est un symptôme 

De mon point de vue (psychanalytique), cette mer rouge n’est pas qu’une catastrophe écologique, c’est une plaie symbolique, un cri de la nature mais aussi de notre inconscient collectif.

L’eau, archétype de l’inconscient, s’est teinte de sang. Les poissons, messagers silencieux de nos profondeurs psychiques, meurent. Et je ne peux m’empêcher de voir dans ce spectacle une métaphore de notre mutisme collectif. 

Une parole qui ne circule plus, des vérités étouffées par l’inflation des discours creux et la corruption des sens. 

Comme si nous étions pris dans un cercle vicieux : plus nous taisons la réalité, plus elle devient toxique. 

Corruption et asphyxie   

La corruption est aussi dans le langage, dans les discours qui sonnent faux, dans les institutions qui tournent à vide, dans la bureaucratie sourde. Et quand le symbolique est corrompu, le biologique suit. Et la mer, alors, rougit.  

En voyant les photos, j’ai eu la nausée : celle d’une société qui pourrait s’asphyxier, d’un peuple privé de souffle, et d’une mer qui, à force d’être blessée, refuse de rester bleue. 

Et peut-être que dans sa rougeur, nous invite-t-elle à l’introspection. Elle nous rappelle que lorsque la parole se bloque, l’inconscient éclate. 

La mer a saigné. Elle nous dit, dans une langue archaïque et rouge : «Réparez le lien ou tout s’effondrera».  

Une plaie moderne  

Je n’ai pas de réponse toute faites, ni de solutions. Mais j’ai une intuition claire «Tant que la parole ne circulera pas entre nous, l’eau non plus ne coulera pas librement.» 

C’est une plaie moderne, une plaie de notre temps, à notre échelle, qui nous appelle à réapprendre à écouter, à pleurer, et à guérir ensemble. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Nouvelle distinction pour le professeur Ali Baklouti

25. Juni 2025 um 07:00

Après avoir remporté le prestigieux prix Pfizer 2024 de l’Académie Royal Britannique, le professeur Ali Baklouti continue de bien représenter la Tunisie à l’international, en se voyant attribuer la chaire 2026 «Pays du Sud» en sciences mathématiques décernée par le Centre international des rencontres mathématiques (CIRM, France).

Cette chaire vise à promouvoir la recherche en mathématiques, à soutenir et à renforcer la coopération scientifique entre les pays du sud de la Méditerranée et la communauté internationale.

Cela offrira également de nouvelles opportunités pour former les jeunes chercheurs, encourager les échanges scientifiques et consolider la présence des mathématiques tunisiennes sur la scène internationale.

Un parcours scientifique national et international

Le professeur Ali Baklouti est l’un des mathématiciens tunisiens les plus renommés à l’échelle internationale. Professeur d’enseignement supérieur en mathématiques à l’Université de Sfax, il a mené une riche carrière scientifique qui s’étend sur plusieurs décennies. Il a joué un rôle essentiel dans le développement des mathématiques en Tunisie et ailleurs.

Il a occupé plusieurs postes de direction aux niveaux national et international. Il a été notamment vice-président le de l’Université de Sfax (2020-2024), président de la Société tunisienne de mathématiques pendant deux mandats consécutifs (2016-2019 et 2019-2022), membre permanent de l’Académie tunisienne des sciences et des arts, cofondateur de l’Institut méditerranéen des sciences mathématiques et son vice-président depuis 2012.

Pour sa contribution à l’avancement des mathématiques, il a reçu le titre de meilleur chercheur en sciences mathématiques sur le continent africain pour la période 2022-2026, le Prix Pfizer 2024 décerné par l’Académie Royale britannique et l’ordre du mérite dans l’éducation en Tunisie en 2024.

Outre ses activités de recherche, le professeur Ali Baklouti joue un rôle clé dans l’édition scientifique, puisqu’il est le rédacteur en chef de la revue ‘‘Advances in Pure and Applied Mathematics’’ publiée au Royaume-Uni, et co-rédacteur en chef du ‘‘Tunisian Journal of Mathematics’’ publié aux États-Unis, et il est également membre du comité de rédaction de plusieurs revues prestigieuses.

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France | Le rappeur Swagg Man libéré

Von: Yusra NY
25. Juni 2025 um 00:01

Me Taïeb Bessadok a annoncé, ce mardi 24 juin 2025, que la justice française a décidé de libérer le rappeur franco-tunisien Swagg Man.

« Après avoir introduit une action en nullité des procédures de poursuite, le tout premier appel, était pour moi afin de m’annoncer le résultat positif et réjouissant », a commenté Me Bessadok.

Notons que Swagg Man, de son vrai nom Iteb Zaibet, est notamment soupçonné d’avoir soutiré 1,8 million d’euros à un couple entre les mois d’avril 2020 et 2022, leur promettant d’investir cette somme notamment dans des cryptomonnaies et de l’immobilier.

La demande de remise en liberté déposée par le rappeur bling-bling avait été rejetée fin mars après confirmation de la décision par la Cour d’appel de Versailles. Il a finalement été libéré ce mardi.

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La Nuit des idées | « PouvoiART d’agir » le 27 juin à l’IFT

Von: Yusra NY
24. Juni 2025 um 23:15

L’Institut français de Tunisie (IFT) organise, le 27 juin 2025, la Nuit des idées sous la thématique cette année « PouvoiART d’agir ».

« PouvoiART d’agir », illustre une conviction profonde où l’art et la culture sont des leviers puissants pour affirmer notre citoyenneté et libérer notre créativité.

Le programme de cette année se propose donc d’émerveiller les petits et les grands tout en les poussant à s’interroger ensemble sur les modalités de l’accès à la culture, ainsi que sur la capacité de l’art à refléter les préoccupations citoyennes.

Découvrez le programme de ce rendez-vous artistique prévu pour le vendredi 27 juin de 17h à minuit :

Communiqué

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Gestern — 24. Juni 2025Kapitalis

Message d’Abir Moussi depuis sa cellule de la prison de Bulla Regia

Von: Yusra NY
24. Juni 2025 um 22:31

Suite à son transfert vers la prison de Bulla Regia à Jendouba, la présidente du Parti destourien libre (PDL) Abir Moussi a adressé, ce mardi 24 juin 2025, un message à l’opinion publique.

Dans sa lettre, Abir Moussi livre un récit alarmant de son transfert et dénonce des pratiques arbitraires et des conditions de détention inhumaines en affirmant que son transfert a été soudain et sans autre explication ni justification légale.

« Contrairement à mon transfert arbitraire du centre de la Manouba, aucun document ne m’a été présenté cette fois-ci », a-t-elle encore déploré, en ajoutant qu’elle s’est retrouvée dans une cellule vétuste et surpeuplée.

La présidente du PDL considère que cela représente une volonté de la mettre en danger. « Je ne me sens pas en sécurité dans ce lieu … Je vous tiendrai au courant…», a-t-elle encore écrit, réaffirmant toutefois sa volonté à poursuivre son engagement pour les causes justes.

Et d’ajouter « Ne vous inquiétez pas… Je suis une fille du peuple… Je considère cette étape comme une occasion de découvrir, de près, la réalité amère du système carcéral. »

Abir Moussi a aussi demandé à son comité de défense à agir pour garantir sa sécurité et ses droits fondamentaux et s’est enfin adressé aux partisans du PDL pour les remercier pour leur soutien.

Y. N.

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Tunis | Affaire de « complot 2 » : L’audience reportée

Von: Yusra NY
24. Juni 2025 um 21:10

La justice a décidé, ce mardi 24 juin 2025, de reporter l’audience de l’affaire de « Complot contre la sûreté de l’État 2 ».

La cinquième chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme près le tribunal de première instance de Tunis a rejeté toutes les demandes de libération en décidant de reporter l’audience au 1ᵉʳ juillet 2025.

Cette affaire, rappelons-le, a été ouverte en mai 2023 et vise plusieurs dirigeants de partis politiques et anciens responsables, à l’instar de Nadia Akacha, ancienne directrice du cabinet du président Kaïs Saïed, Youssef Chahed ancien chef du gouvernement, Rayen Hamzaoui ancien maire d’Ezzahra, Rached Ghannouchi, président du parti islamiste Ennahdha, Rafik Abdessalem, Lotfi Zitoun, Habib Ellouze ou encore d’anciens cadres sécuritaires…

Y. N.

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Décès du journaliste Walid Tlili | Une voix emblématique s’éteint

Von: Yusra NY
24. Juni 2025 um 20:18

La Radio nationale tunisienne a annoncé avec tristesse, le décès du journaliste Walid Tlili survenu ce mardi 24 juin 2025.

Walid Tlili a présenté de nombreuses émissions sur les ondes de la Radio tunisienne, parmi lesquelles on compte « Azef Ellil », « Rahma Lil alamin », « Ramadhane Mel’u Kouloubina ».

Le Syndicat national des journalistes tunisiens a également présenté ses condoléances à la famille de notre regretté confrère, dont la disparition laisse un vide immense dans le paysage médiatique tunisien.

Walid Tlili a commencé son parcours de journaliste dans la presse écrite, et a notamment collaboré avec les journaux El Akhbar, El Ayam et Ettarik El Jadid… « mais c’est toutefois sa voix, à la fois puissante et chaleureuse, qui a durablement imprimé sa marque dans le cœur des auditeurs », indique le SNJT

De nombreux journalistes ont exprimé leur douleur suite au décès de Walid Tlili, en rappelant son talent et sa passion pour profession et en déplorant le départ d’un homme, humble, altruiste et toujours courtois.

En cette douloureuse circonstance, l’équipe de Kapitalis présente ses condoléances les plus attristées à la famille et aux proches de Walid Tlili.

Y. N.

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Tunisie | Un jour de congé pour le nouvel an de l’Hégire

Von: Yusra NY
24. Juni 2025 um 19:15

À l’occasion du nouvel an de l’Hégire 1447, les agents de l’État, des collectivités locales et des établissements publics à caractère administratif bénéficieront d’un jour de congé.

C’est ce qu’indique la présidence du gouvernement dans un communiqué publié ce mardi 24 juin 2025, en précisant que ce jour de congé, marquant le début de la nouvelle année du calendrier musulman, sera déterminée par l’observation du croissant lunaire.

La même source ajoute que ce jour férié sera soit pour le jeudi 26 juin, soit pour le vendredi 27 juin 2025.

Y. N.

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Saber Rebai ouvre le festival de l’Asbu à Carthage

24. Juni 2025 um 13:08

L’amphithéâtre romain de Carthage a abrité, lundi soir, 23 juin 2025, un spectacle de Saber Rebai à l’ouverture de la 25e édition du Festival arabe de la radio et de la télévision organisé par l’Union des radios et télévisions arabes (Asbu).

La cérémonie a été marquée par la présence de Amina Srarfi, ministre des Affaires Culturelles et Mohammed Fahd Al-Harthi et Abderrahim Souleimen, respectivement président et directeur général de l’Asbu, en plus d’une pléiade de diplomates et ambassadeurs accrédités en Tunisie.

A cette occasion, Al-Harthi qui est également le président de l’Autorité de Radiodiffusion saoudienne (SBA), a rendu un hommage à certaines figures emblématiques du paysage audiovisuel arabe dont la Tunisienne Donia Chaouch, la Yéménite Sonia Mrissi, l’Algérienne Rania Siroutiet le Somalien Abderrachid Mohieddine Kalmoy.

Le chanteur égyptien Hamada Helal, l’acteur, metteur en scène, compositeur et chanteur irakien Sami Kaftan, en plus des actrices égyptienneMay Omar, syrienne Jiana Aneed, jordanienne Rania Ismailet libanaise Julia Kassarétaient également à l’honneur.

La soirée s’est poursuivie avec un spectacle de la chanson arabe Saber Rebai accompagné par l’Orchestre dirigé par le maestro Kais Melliti. Un public assez nombreux était présent à ce concert au cours duquel le chanteur tunisien a interprété un cocktail de ses anciennes et nouvelles chansons avec notamment ‘‘Chayek’’, un tube sorti il y a un mois.

En hommage à la Palestine, l’artiste s’est enveloppé des drapeaux tunisien et palestinien avant d’interpréter une fusion du patrimoine musical palestinien et tunisien. Il s’agit d’une chanson d’après les paroles du poète tunisien Ridha Chair.

A l’issue du spectacle un hommage a été rendu à Saber Rebai par les organisateurs du festival de l’Asbu.

Le festival se poursuit ce mardi à la Médina Yasmine Hammamet qui abrite, sur deux jours, le Salon de la technologie, un rendez-vous annuel pour les dernières innovations, notamment dans le domaine de l’équipement audiovisuel.

Quelque 80 exposants arabes et étrangers répartis sur 100 stands prennent part à ce salon et au marché des programmes radiophoniques et télévisés qui constitue un espace pour présenter les productions des instances et sociétés de productions.

Des séminaires autour de la production dramatique arabe, l’avenir des médias à l’ère de l’IA et les médias pour enfants sont également au menu de la programmation du festival de l’Asbu à Hammamet.

Le Théâtre de l’Opéra de Tunis, à la Cité de la Culture, accueillera la cérémonie de clôture qui sera marquée par un concert de Karim Thlibi et l’annonce des lauréats.

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Tunisie │ Baisse des recettes d’exportation d’huile d’olive

24. Juni 2025 um 12:46

Les recettes d’exportation d’huile d’olive en Tunisie ont enregistré une baisse significative de 29,3% au cours des sept premiers mois de la campagne 2024/2025, de novembre 2024 à mai 2025, pour atteindre 2 801,2 millions de dinars (848,84 millions d’euros), malgré une hausse de 39,4% des quantités exportées (207 300 tonnes) par rapport à la même période de la campagne précédente.

Ces chiffres, publiés par l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), expliquent cette baisse par un prix moyen à l’exportation passé de 26,65 dinars/kg (8 euros/kg) fin mai 2024 à seulement 13,51 dinars/kg (4,09 euros/kg) en 2025, soit une baisse de 49,3%.

Cette dynamique s’inscrit dans un contexte de forte demande mondiale, mais où les prix ont subi une forte correction après les records de l’année dernière.

En mai, les États-Unis ont été la principale destination de l’huile d’olive tunisienne, représentant 34,3% des volumes exportés, suivis de l’Espagne (21,8%) et de l’Italie (21,2%).

Les exportations d’huile d’olive biologique ont atteint 40 700 tonnes, pour une valeur de 553,4 millions de dinars (167,69 millions d’euros), avec un prix moyen de 13,61 dinars/kg (4,12 euros/kg).

Cette dynamique s’inscrit dans un contexte de forte demande mondiale, mais où les prix ont subi une forte correction après les records de l’année dernière.

L’huile d’olive biologique représente 19,6 % des volumes et 19,8 % du chiffre d’affaires total. Le marché biologique est largement dominé par l’Italie, qui représente 53% des quantités exportées, bien au-dessus de l’Espagne (19%) et des États-Unis (18%).

L’huile d’olive conditionnée reste toutefois marginale, ne représentant que 6,3% de l’huile biologique exportée, un indicateur qui met en évidence les limites actuelles de la valeur des exportations.

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Etats-Unis / Iran / Qatar │ La Tunisie ménage la chèvre et le chou  

24. Juni 2025 um 12:09

Dans un exercice périlleux de diplomatie de crise, la Tunisie a cherché à ménager la chèvre et le chou, en exprimant sa solidarité avec la «victime» du jour, l’État du Qatar, et en renouvelant sa condamnation de toute agression contre l’«agresseur» du jour, la République islamique d’Iran.  

Imed Bahri

Dans un communiqué publié mardi 23 juin 2025 par le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, la Tunisie a exprimé sa solidarité avec l’Etat du Qatar et affirmé son rejet des attaques visant son intégrité territoriale et sa souveraineté nationale, lesquelles constituent une menace pour la sécurité du peuple qatari. Le communiqué ne nomme ni ne condamne l’«agresseur», en l’occurrence l’Iran, qui, quelques heures auparavant, avait lancé un missile balistique contre le territoire de l’émirat gazier.  

Dans le même communiqué, la Tunisie a trouvé le moyen de renouveler, également, sa condamnation de toute agression contre la République islamique d’Iran, affirmant son rejet de toute atteinte à ses ressources nationales, à son intégrité territoriale, à sa souveraineté et à la sécurité de son peuple. Et là aussi, le communiqué a pris soin de ne pas nommer l’«agresseur», en l’occurrence les Etats-Unis, en service commandé par l’«Etat sioniste», expression qu’utilise souvent la Tunisie officielle pour désigner Israël.  

Après avoir ménagé tous les pays amis, sans en condamner clairement aucun, se livrant au passage à un exercice pour le moins périlleux, la Tunisie a réitéré une position de principe consistant à fermement rejeter toute action militaire portant atteinte à la stabilité et à la souveraineté des États. Elle a, par ailleurs, appelé toutes les parties à faire face aux tentatives de l’entité sioniste de semer la discorde et la division entre les pays et de déstabiliser la sécurité et la stabilité de la région.

La Tunisie a également appelé la communauté internationale et l’humanité tout entière à prendre des mesures urgentes pour mettre fin au saccage et à la brutalité de l’entité sioniste, qu’elle tient pour responsable de la violation des valeurs et principes humanitaires, du piétinement des droits et de la poursuite des crimes les plus odieux contre le peuple palestinien sans défense.

Reste qu’à vouloir mettre tout le monde d’accord, le Qatar, l’Iran et les Etats-Unis, notre pays a pris le risque de les mécontenter tous, en mettant sur un pied d’égalité agresseurs et agressés.

Décidément, la diplomatie est difficile en temps de guerre. On se souvient, dans ce contexte, des malentendus suscités par l’incompréhension des Koweïtiens de la position de la Tunisie, qui s’est gardée de clairement condamner l’occupation de l’émirat par l’Iraq.

 

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Le compte à rebours de la 3e guerre mondiale s’accélère-t-il ?

24. Juni 2025 um 11:30

Les récentes frappes américaines contre les principales installations nucléaires iraniennes montrent les limites de la résistance du président Donald Trump à l’état profond et au lobby sioniste et surtout au diabolique Benjamin Netanyahu, malgré l’évaluation récente de la communauté américaine du renseignement selon laquelle le danger d’une militarisation du programme nucléaire iranien n’est pas imminent.

Elyes Kasri *

Les gouvernements du Golfe appréhendent une escalade qui risque de compromettre le commerce des hydrocarbures, leur principale source de revenus, en plus d’une contamination nucléaire en provenance de l’Iran ou d’Israël maintenant que le tabou des installations nucléaires a été levé.

De son côté, l’Europe craint les effets des hostilités sur le cours des hydrocarbures, facteur supplémentaire d’intensification de la crise économique et le détournement de l’attention mondiale et américaine du théâtre ukrainien.

Le président américain doit faire face à sa base politique Maga (Make America Great Again) auprès de laquelle il s’était engagé de ne pas laisser entraîner les Etats-Unis d’Amérique dans les guerres des autres et surtout pas dans le bourbier moyen oriental.

D’importants membres du Congrès ont pris leur distance avec les frappes contre le programme nucléaire iranien, certains invoquant la condition constitutionnelle de l’autorisation préalable du Congrès à tout acte de guerre.

Pour sa part, le célèbre chroniqueur Tucker Carlson qui a été très actif lors de la campagne présidentielle de Trump est allé jusqu’à annoncer la fin de la présidence de ce dernier.

Le compte à rebours de la troisième guerre mondiale s’accélère-t-il ?

* Ancien ambassadeur.

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Poésie │ Abdellatif Laâbi traduit Jumana Mustafa en français  

24. Juni 2025 um 10:54

Dans une belle édition bilingue, arabe et français, paraît le recueil ‘‘Griffes’’ de la poète palestinienne, Jumana Mustafa, traduit par le poète marocain, Abdellatif Laâbi.

Jumana Mustafa est née en 1977 au Koweït, de parents exilés, elle vit aujourd’hui entre la Jordanie et l’Egypte. Militante pour les droits de l’Homme, elle est fondatrice du festival Poetry in Theaters.

Jumana écrit une poésie de défi, surprend par son audace, Sa parole est affranchie des lieux courants qu’on attend de la poésie palestinienne pour écrire la voix d’une femme en butte au machisme social, aux retors de visions rétrogrades et sort ses griffes, sans vernis, ni contours, ses mots directs, d’apparence simples, crient, sans fioritures de langage, une douleur, une vie intérieure en révolte, contre tant de maux, tant de contrariétés, tant de malentendus entre femmes et hommes, poète citoyenne du monde, sa poésie est un chant d’amour, de liberté et de vie.

Tahar Bekri

لا نريد فراشة

لا نريد نايا و لا نريد نبعا رقراقا

نريد كأسا جديدة لنعيش ساعة أخرى

Nous n’avons besoin ni de papillon

ni de flûte

ni de source miroitante

Nous voulons ingurgiter un autre verre

pour vivre une heure de plus

Traduit de l’arabe par Abdellatif Laâbi

Jumana Mustafa, ‘‘Griffes’’, préface de Christophe Dauphin, traduction d’Abdellatif Laâbi, Les Hommes sans Epaules Editions, 114 p ; 15E.   

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Après avoir imposé «leur» guerre, les Etats-Unis et Israël veulent imposer «leur» paix

24. Juni 2025 um 10:24

Après avoir bombé le torse et copieusement bombardé les installations nucléaires iraniennes, endossant pour l’occasion le costume du chef de guerre, le président américain Donald Trump cherche à réendosser le costume de l’homme de paix dont il espère qu’il lui vaille le Prix Nobel de la Paix. C’est écœurant et pathétique de la part du dirigeant de la première puissance mondiale !

Imed Bahri

Dans cette sanglante tragi-comédie, où on n’a pas fini de compter les morts, surtout du côté iranien et palestinien, les États-Unis ont cru pouvoir annoncer, ce mardi 24 juin 2025, l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël. Dans la foulée, les autorités israéliennes ont dit avoir accepté la proposition américaine tout en menaçant que leur pays «réagira avec force à toute violation du cessez-le-feu» avec l’Iran, auquel pourtant les deux agresseurs, souvent alliés pour le pire, n’ont pas pris le soin de demander l’avis.

Il s’agit, on l’a compris d’un «cessez-le-feu bilatéral» israélo-américain, décidé unilatéralement après avoir atteint «tous les objectifs» de la guerre qu’Israël avait déclenchée le 13 juin contre l’Iran.

Grâce à cette guerre, Israël «a éliminé une double menace existentielle immédiate: nucléaire et balistique», affirme dans un communiqué le gouvernement israélien, remerciant le président américain Donald «Trump et les États-Unis pour leur soutien en matière de défense et leur participation à l’élimination de la menace nucléaire iranienne».

Le sale boulot ayant été mené à terme par les deux agresseurs, l’agressé n’a, lui, qu’à manger son chapeau et à accepter la défaite. Cela n’a qu’un seul nom : la loi du plus fort.

Les nations qui ne possèdent pas la puissance de feu nécessaire pour se protéger, à savoir la bombe nucléaire, que possède du reste Israël, savent ce qui les attend : ou bien s’incliner face à la puissance des armes adverses ou œuvrer secrètement, comme a tenté de le faire l’Iran sans y parvenir, à se doter de l’arme de dissuasion massive.

Outre Israël, deux autres pays au moins ont réussi à se doter secrètement de ce joujou, le Pakistan et la Corée du Nord, deux gros morceaux que les Etats-Unis se garderont bien d’attaquer. Pour le moment, du moins !

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