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Heute — 27. August 2025Französischsprachig

Météo : chaleur intense et mer agitée sur les côtes tunisiennes

Von: La Presse
27. August 2025 um 07:54

Le temps en Tunisie, ce mercredi 27 août 2025, sera marqué par un ciel peu nuageux sur la majorité des régions, avec des passages localement denses l’après-midi, notamment dans le nord.

Les vents souffleront du secteur sud, modérés à forts près des côtes et sur les hauteurs, et faibles à modérés ailleurs.

La mer sera agitée et deviendra très agitée en fin de journée sur les golfes de Tunis et d’Hammamet.

Côté températures, une légère hausse est attendue. Elles varieront entre 31 et 36 °C sur les régions côtières et atteindront jusqu’à 44 °C à Tozeur et Kébili.

CNUCED 16 : tracer les voies d’un développement résilient et durable

27. August 2025 um 08:22

La 16e session ministérielle de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) se tiendra à Genève du 20 au 23 octobre 2025.

L’événement réunira des délégations gouvernementales, des chefs d’entreprise, des universitaires et des représentants de la société civile autour du thème : « Décider de l’avenir : Opérer une transformation économique qui contribue à un développement équitable, inclusif et durable ».

Pendant quatre jours, plus de 40 sessions de haut niveau, des tables rondes ministérielles et des événements parallèles sont au programme. Les discussions porteront sur les moyens de surmonter les incertitudes actuelles et d’identifier des pistes concrètes pour bâtir des économies plus durables, plus résilientes et plus équitables, comme le rappelle le site allAfrica.

Un moment crucial pour les pays en développement

Cette conférence intervient dans un contexte où le commerce, l’investissement et la technologie redéfinissent en profondeur les structures économiques mondiales. Pour les pays en développement, l’enjeu est de garantir un accès équitable au financement, aux marchés et à l’innovation, tout en renforçant leur capacité à faire face aux chocs économiques et géopolitiques.

L’Afrique aura une place importante dans les débats. De nombreux gouvernements africains participeront à la CNUCED 16, dans l’objectif de défendre un agenda de diversification économique. Le continent ambitionne notamment de se positionner sur des secteurs à forte valeur ajoutée comme la technologie, les services financiers et l’économie numérique, tout en soutenant ses PME et son secteur privé en pleine croissance.

Un espace de dialogue multilatéral élargi

Le programme prévoit des échanges quotidiens sur les enjeux mondiaux pressants, une table ronde ministérielle sur le commerce et les finances, ainsi qu’une session de clôture consacrée à la réforme de la coopération internationale dans un monde de plus en plus fragmenté.

Des personnalités de renom, dont des chefs d’État, des ministres, des PDG, des lauréats du prix Nobel, mais aussi des représentants de la jeunesse, de la société civile et du monde académique, sont attendus pour enrichir le dialogue.

Pour Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la CNUCED, « il ne s’agit pas d’une conférence de plus, mais d’une opportunité pour restaurer la confiance, proposer des solutions concrètes et prouver que le multilatéralisme peut encore servir les populations et la planète. »

Un retour aux sources symbolique

Cette 16e édition marque aussi un retour symbolique à Genève, ville où la CNUCED a vu le jour en 1964. Depuis plus de 60 ans, l’organisation joue un rôle essentiel de passerelle entre les économies avancées et les pays en développement, avec pour mission de faire du commerce un vecteur de prospérité partagée.

Les conclusions de la conférence orienteront les priorités de travail de la CNUCED pour les quatre années à venir et nourriront les débats sur la réforme de la gouvernance économique mondiale.

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Al-Watad et le Courant populaire dénoncent les propos du sénateur américain Joe Wilson

27. August 2025 um 07:53

Le Courant populaire et le Parti unifié des patriotes démocrates (Al-Watad) ont vivement condamné, mardi 26 août 2025, les récentes déclarations du sénateur américain Joe Wilson à propos de la marche organisée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) le 21 août. Les deux formations politiques y voient une ingérence inacceptable dans les affaires internes de la Tunisie.

Dans un message publié le 22 août sur la plateforme X, le sénateur républicain avait qualifié la mobilisation de l’UGTT de l’une des plus importantes manifestations de protestation en Tunisie depuis des mois, tout en évoquant une possible « syrianisation » du pays — des propos jugés menaçants et provocateurs.

Dans un communiqué diffusé ce mardi, le Courant populaire a affirmé que la souveraineté nationale, l’indépendance de la Tunisie et la liberté de son peuple sont des principes sacrés, refusant toute reproduction d’un modèle de démocratie imposée par l’OTAN « au prix du génocide et de la division », selon les termes employés.

Face à ce qu’il considère comme une tentative de pression extérieure, le Courant populaire appelle à renforcer l’unité nationale et à défendre la souveraineté du pays. Il exhorte également l’ensemble des forces politiques, au-delà de leurs différends, à rejeter toute forme d’ingérence étrangère et à tracer une ligne claire entre opposition nationale et groupes soumis à des agendas extérieurs.

De son côté, le courant démocrate patriotique unifié (tendance Mongi Rahoui) a dénoncé les déclarations du sénateur américain comme une atteinte flagrante à la souveraineté tunisienne, s’inscrivant, selon lui, dans une série de manœuvres impérialistes dirigées contre la Tunisie depuis le 25 juillet.

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À Genève, la Tunisie réaffirme son engagement contre le racisme

27. August 2025 um 07:44

Intervenant mardi 26 août à Genève lors d’une table ronde de haut niveau organisée au siège du Conseil des droits de l’Homme, le représentant de la mission permanente de la Tunisie a réaffirmé l’engagement ferme de son pays à lutter contre toutes les formes de racisme, de discrimination raciale et de haine, en conformité avec les principes consacrés par la Constitution tunisienne.

Il a également rappelé que la Tunisie œuvre, dans le cadre de l’État de droit et de ses institutions, à garantir la protection de tous les résidents établis sur son territoire, en conformité avec ses lois nationales ainsi qu’avec ses engagements internationaux en matière de droits humains.

Lors de son intervention, le représentant tunisien a par ailleurs condamné avec force le crime de génocide perpétré sur une base raciste par les forces de l’entité sioniste contre le peuple palestinien, notamment dans la bande de Gaza et dans les territoires palestiniens occupés.

Dans une déclaration relayée sur sa page officielle, la mission tunisienne a dénoncé ce qu’elle a qualifié d’« agression raciste barbare », dénonçant notamment la politique de famine imposée à la population civile, les déplacements forcés, ainsi que les attaques systématiques contre les hôpitaux et le personnel médical.

La Tunisie a, à nouveau, appelé la communauté internationale à intervenir de toute urgence pour mettre un terme aux hostilités, faciliter l’acheminement immédiat de l’aide humanitaire et lever le blocus injuste imposé aux territoires palestiniens.

Enfin, la mission a réitéré le soutien constant et de principe de la Tunisie au peuple palestinien, en particulier à son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’établissement d’un État indépendant sur l’ensemble du territoire palestinien, avec pour capitale la ville sainte d’Al-Qods.

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La loi de finances 2026 devra intégrer des mécanismes de financement innovants, assure Zenzri

27. August 2025 um 07:33

Cette orientation s’inscrit dans le cadre des nouvelles priorités de l’État, notamment l’ouverture des recrutements dans la fonction publique et la mise en œuvre de réformes majeures dans des secteurs clés comme la santé, l’éducation et l’enseignement supérieur, a expliqué Sarra Zaafrani Zenzri lors d’un conseil ministériel consacré au projet de loi de finances 2026.

La cheffe du gouvernement a souligné que ces mécanismes innovants visent à accompagner les transformations économiques en cours et à répondre aux pressions géopolitiques mondiales, tout en maintenant un équilibre entre la maîtrise des dépenses publiques et la stimulation de la croissance.

Elle a précisé que les mesures proposées dans le cadre de ce projet visent à concilier justice sociale et développement économique, en consolidant les fondements de l’État social. Une attention particulière sera ainsi portée aux catégories vulnérables et à faible revenu, avec l’objectif de favoriser leur intégration économique et d’améliorer leurs conditions de vie.

Un projet aligné sur le Plan de développement 2026-2030

Le projet de loi de finances 2026 s’inscrit dans la mise en œuvre des objectifs du Plan de développement quinquennal 2026-2030. Il comprend des dispositions fiscales et financières destinées à réformer en profondeur le système fiscal, afin de renforcer la justice fiscale, réduire les inégalités sociales et soutenir le pouvoir d’achat, notamment des classes moyennes et modestes.

Un accent particulier sera mis sur le soutien à l’investissement et à la compétitivité des entreprises à travers deux mesures phares : un dégrèvement fiscal sur les opérations d’acquisition, et la facilitation de l’accès au financement à des conditions avantageuses.

Vers une couverture sociale durable

Sur le plan social, le projet prévoit la diversification des sources de financement des caisses sociales dans le but d’instaurer un système de couverture sociale durable et global. Il vise également à renforcer la gouvernance du programme social Amen, à rationaliser ses interventions et à mieux cibler les bénéficiaires.

L’objectif est de proposer des solutions durables – formation, accompagnement, insertion professionnelle – en remplacement d’une logique centrée uniquement sur les aides financières.

Renforcement des secteurs essentiels : santé, éducation, transition écologique

Dans le secteur de la santé, la loi de finances 2026 prévoit de consolider le système public de santé et de garantir la sécurité sanitaire en assurant une couverture universelle des services de santé de base.

Côté éducation, les efforts porteront sur le financement de la réforme du système éducatif, avec un diagnostic approfondi, la refonte des programmes et l’aménagement d’espaces pédagogiques adaptés aux objectifs de cette réforme.

Par ailleurs, le projet soutient activement la transition énergétique et écologique, en favorisant le recours aux énergies renouvelables et en encourageant la production d’équipements de stockage d’énergie.

Intégration du secteur informel et lutte contre l’évasion fiscale

La loi de finances de 2026 prévoit également des mesures pour intégrer le secteur informel à l’économie formelle. Cela passera par un cadre juridique simplifié, la digitalisation des démarches administratives, un allègement des obligations fiscales et un meilleur accès aux services de sécurité sociale.

L’État s’engage aussi à renforcer la lutte contre l’évasion fiscale et à favoriser la transparence financière, notamment par la généralisation des paiements électroniques, afin de limiter l’usage du cash et de freiner le commerce parallèle.

Mobilisation des ressources financières de l’État

Enfin, la loi prévoit de renforcer les ressources non fiscales de l’État. Une révision de la fiscalité applicable à certains établissements publics est envisagée, dans le but d’alléger leurs charges fiscales à la lumière des difficultés structurelles qu’ils rencontrent, tout en consolidant les investissements publics.

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Le tsunami israélien silencieux pour avaler la Cisjordanie

27. August 2025 um 08:05

L’approche du ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich, motivée par des objectifs idéologiques et des manœuvres politiques, vise à mettre la main sur la Cisjordanie en passant à la vitesse supérieure dans la création des colonies pour in fine, rattacher le territoire palestinien à Israël. C’est l’avènement d’un État unique israélien sur l’ensemble du territoire qui est en train de se matérialiser d’une manière silencieuse et la liquidation de la solution des deux États. En même temps, ceci risque de provoquer un contrecoup international, un isolement diplomatique et de profondes conséquences intérieures pour l’État hébreu. 

Imed Bahri

Dans Ynet (journal électronique anglophone relevant au journal de droite Yediot Aharonot), Michael Milshtein, écrivain, ancien officier des renseignements israéliens et directeur du Forum d’études palestiniennes au Centre Dayan de l’Université de Tel Aviv, a abordé ce qu’il a qualifié de «tsunami silencieux» mené par le gouvernement israélien en Cisjordanie. Parmi ces mesures figurent le plan de colonisation dans la zone E1, près de Jérusalem occupée, l’expansion des colonies en général et les mesures imposées par le parti de Smotrich au sein de la coalition.

Milshtein affirme que ces mesures modifient progressivement et discrètement la réalité politique et démographique en Cisjordanie, sans que l’opinion publique israélienne en comprenne pleinement les conséquences.

L’auteur a averti qu’Israël connaîtra le pic du «contre-tsunami» en septembre prochain, lors de la réunion de l’Onu, qui verra une reconnaissance élargie de l’État palestinien, entraînant d’importantes répercussions stratégiques et politiques pour Israël, tant au niveau national qu’international.

Modification de la réalité politique et démographique en Cisjordanie

Milshtein estime que ce tsunami silencieux perpétré par le gouvernement israélien ne fait généralement pas la une des journaux mais il menace de remodeler le paysage politique et social en Cisjordanie et reflète une évolution vers une politique d’un seul État sous contrôle israélien élargi avec des changements démographiques et juridiques fondamentaux, sans consultation de l’opinion publique israélienne ni prise en compte de l’opinion internationale.

L’ancien officier israélien évoque l’annonce, la semaine dernière, par le ministre Smotrich de l’approbation de plans de construction dans la zone E1, près de Jérusalem, affirmant que cette décision constitue un nouveau clou dans le cercueil de l’idée d’un État palestinien. 

Selon l’auteur, l’annonce de Smotrich a suscité des réactions relativement limitées en Israël, préoccupé par la confrontation militaire à Gaza et les nombreuses divisions internes. Cependant, la communauté internationale a réagi par une forte condamnation, y compris de la part de plusieurs pays amis d’Israël, révélant la fragilité de l’équilibre entre la politique intérieure israélienne et la pression internationale croissante.

Milshtein affirme qu’un parti de la coalition, celui de Smotrich, a commencé à imposer son programme à l’ensemble du gouvernement, sans clarifier la position du Likoud ni la distinguer de la vision du parti radical.

Un point de non-retour qui empêcherait toute séparation future

Dans ce contexte, l’auteur note que le ministre des Finances, dès le début de la guerre, a envisagé une opportunité historique de remodeler l’ADN de la Cisjordanie par l’expansion des colonies, atteignant un point de non-retour qui empêcherait toute séparation future, même en cas de chute du gouvernement actuel.

Il affirme que la situation en Cisjordanie sert également de modèle à ce qui pourrait se produire dans la bande de Gaza, où les promoteurs d’un changement radical cherchent à imposer une nouvelle réalité, sans consulter la population, sous couvert d’une «stratégie réaliste» et des «leçons tirées du 7 octobre», profitant d’un contexte politique anormal qui permet des changements significatifs sur le terrain.

Milshtein note également que l’évolution vers une «solution à un seul État» entre le Jourdain et la Méditerranée, telle que décrite dans le plan de Smotrich de 2017, menacera la vision sioniste traditionnelle, créera une réalité de conflit permanent et conduira à un isolement international, proche de l’apartheid. 

Ce changement se produit silencieusement, au mépris flagrant des avertissements stratégiques antérieurs concernant la possibilité d’une troisième Intifada ou de l’effondrement de l’Autorité palestinienne.

Vers la réalisation de la vision du Grand Israël

L’auteur constate que les décideurs israéliens ont tendance à ignorer la pression internationale, notamment les restrictions de déplacement imposées aux ministres et aux membres de la Knesset, considérant les critiques comme motivées par l’antisémitisme ou le soutien à l’extrémisme et au terrorisme. Cependant, il souligne que cette approche oublie que le désaccord fondamental avec la plupart des pays du monde concerne la politique israélienne envers les Palestiniens et non pas simplement un malentendu ou un parti-pris.

Selon l’ancien officier israélien, les mesures et décisions symboliques prises en faveur des Palestiniens ne constituent pas l’élément principal. Le véritable changement réside plutôt dans les restrictions économiques, la recherche scientifique et les relations éducatives, dont les signes commencent à apparaître et qui auront un impact sur la vie de tous les Israéliens, notamment sur les possibilités d’éducation et la coopération internationale en Cisjordanie.

Milstein évoque également le fossé dans l’opinion publique israélienne sur la question palestinienne, les citoyens ne recevant pas d’explications claires sur la position du gouvernement, qui oscille entre des politiques intransigeantes, parfois exprimées par des symboles tels que le «Grand Israël» et des positions plus modérées exprimées lors de visites internationales, comme les récentes déclarations de Netanyahu sur l’autonomie palestinienne. L’auteur estime que cette contradiction crée un sentiment d’ambiguïté au sein de l’opinion publique et est exploitée pour unir les Israéliens autour des dirigeants malgré de profonds désaccords sur les politiques de colonisation et d’expansionnisme.

Concernant la dépendance au soutien américain, l’auteur soutient qu’elle repose sur deux hypothèses fondamentales : la première est que Washington soutiendra toujours Israël, le soutenant même lorsqu’il prend des mesures pour annexer ou étendre la Cisjordanie et Gaza. Il estime que cette hypothèse réduit la marge de manœuvre politique d’Israël et nuit à ses relations avec des pays occidentaux clés, comme l’ont démontré la France et l’Australie, et ne prend pas en compte les changements potentiels de la politique américaine après l’administration Trump.

La deuxième hypothèse est qu’il n’est pas nécessaire de prendre en compte l’opinion publique mondiale, reflétant la conviction implicite que les critiques internationales peuvent être tolérées en échange de la réalisation de la vision du Grand Israël. Cette approche utilise des symboles bibliques et idéologiques susceptibles de susciter des doutes internationaux sur la nature de l’État et les changements en cours sur le terrain.

Milshtein affirme que les promoteurs du changement attaquent les auteurs des précédents accords d’Oslo et de désengagement, les considérant comme ayant violé la volonté du peuple. En réalité, ils imposent désormais leur vision sans référendum ni élection, ce qui constitue une violation des valeurs démocratiques fondamentales.

Il conclut que les conséquences du tsunami silencieux ont déjà commencé à se matérialiser mais que le point culminant est encore à venir pour Israël, notamment le mois prochain avec l’escalade de la pression internationale. Il souligne également que les transformations en Cisjordanie constituent un avertissement très sérieux quant à l’avènement d’un État unique qui s’opère silencieusement et qui pourrait conduire à une véritable crise stratégique.

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Les Européens veulent abolir les barrières commerciales avec leurs partenaires méditerranéens

27. August 2025 um 07:37

Selon un document de la Commission européenne (CE) consulté par Euronews, plusieurs pays de l’Union européenne (UE) militent pour que le prochain accord stratégique de l’UE sur la Méditerranée permette d’abolir les barrières commerciales avec certains États d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient et de les aligner sur les règles du marché unique de l’UE.

Eleonora Vasques

Cette proposition est présentée dans un résumé préparé par la CE avant avril 2025, consulté par Euronews, qui contient les contributions des États membres de l’UE, des pays partenaires et des parties prenantes au futur Pacte pour la Méditerranée.

Ce pacte, qui devrait être présenté par l’exécutif européen à la mi-octobre, vise à établir une combinaison d’accords bilatéraux existants et nouveaux entre l’UE et certains pays méditerranéens dans divers secteurs.

Le pacte concerne l’Algérie, l’Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, la Libye, le Maroc, la Palestine, la Tunisie et la Syrie.

«Les consultations viseront également à intégrer les points de vue des voisins, notamment les pays du Golfe et la Turquie, reconnaissant leurs intérêts stratégiques importants, leur contribution et leur influence dans la région», indique le document.

Renforcer l’intégration méditerranéenne

Par cette initiative, la CE cherche à renforcer l’intégration dans la région méditerranéenne, notamment au vu des instabilités commerciales avec des alliés traditionnels comme les États-Unis.

«De nombreux États [membres de l’UE] proposent de moderniser les accords existants et d’éliminer les barrières commerciales, appelant à l’alignement sur les règles du Marché unique et à la convergence dans des secteurs tels que le numérique, l’énergie, l’environnement et les normes du travail», peut-on lire dans le document.

Cependant, ce n’est pas la première fois que Bruxelles tente de lancer l’intégration commerciale entre les pays méditerranéens. En 1995, à l’occasion de la «Déclaration de Barcelone», les partenaires ont convenu de créer une zone de libre-échange euro-méditerranéenne (Zleem), un accord qui n’a jamais été concrétisé.

L’UE a déjà conclu un accord commercial préférentiel avec les pays méditerranéens, défini dans la Règle d’origine préférentielle pan-euro-méditerranéenne, connue sous le nom de Convention PEM, un accord commercial multilatéral qui harmonise les règles d’origine.

Cette Convention inclut les pays de l’UE, les membres de l’Aele, les Balkans occidentaux, les partenaires méditerranéens, la Géorgie, l’Ukraine et la République de Moldavie.

Pour un accès pratique aux marchés

Cependant, le document relatif au Pacte méditerranéen consulté par Euronews indique que les États membres de l’UE cherchent à approfondir leurs liens commerciaux avec la région.

Certains [États membres de l’UE] soulignent l’importance d’un commerce inclusif, de tarifs douaniers plus bas et d’un accès pratique aux marchés grâce à des outils tels que Global Gateway et la Convention PEM. Certains plaident en faveur d’une modernisation de la Convention PEM afin de refléter les accords commerciaux actuels de l’UE et d’identifier le commerce comme le domaine offrant le plus grand potentiel d’action conjointe et coordonnée, indique le document.

Selon le document, les partenaires ont des points de convergence sur les questions commerciales, mais ils souhaitent également «un alignement réglementaire, un accès aux marchés et un soutien aux producteurs locaux».

«Un soutien à l’harmonisation réglementaire pour attirer les investissements et construire des chaînes de valeur communes dans les domaines du numérique, des transports et des énergies propres est exprimé», indique le document, faisant référence aux contributions des pays méditerranéens.

«Les chaînes de valeur agro-industrielles transfrontalières, la modernisation des douanes, les systèmes d’exportation sous label vert et l’adoption de règles d’origine PEM modifiées sont également proposés. L’accent est également mis sur la simplification des procédures commerciales, le soutien aux PME et aux entreprises vertes, et l’assouplissement des barrières non tarifaires grâce à des dialogues structurés», ajoute le document.

L’alignement sur la gouvernance numérique et le système douanier de l’UE, ainsi que la simplification des procédures aux frontières, sont également des sujets d’intérêt pour les pays partenaires.

«Les propositions comprennent des lois inspirées du Règlement général sur la protection des données (RGPD) et des outils d’administration en ligne, ainsi que des échanges entre pairs pour favoriser la convergence», indique le document.

«Un groupe de pays partenaires accorde la priorité à la convergence en matière d’énergie propre et de normes environnementales», ajoute le document.

Traduit de l’anglais

Source : Euronews.

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Tourisme : Pourquoi la Tunisie doit moderniser d’urgence son secteur hôtelier ?

27. August 2025 um 07:04

Alors que la haute saison touristique bat son plein, la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH) multiplie les appels à une stratégie plus volontariste en faveur du secteur. Dans l’entretien ci-après avec WMC, Jalel Hinchiri, vice-président de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie dresse un état des lieux du booking, revient, sur les nouvelles tendances du tourisme, déplore l’insuffisance des incitations fiscales et alerte sur la nécessité d’accélérer la modernisation du modèle hôtelier tunisien.

 Quelle est la situation actuelle du booking dans les établissements hôteliers tunisiens ? 

Pour le moment, nous ne sommes pas encore en période de surbooking. Mais comme chaque année, nous anticipons des taux de remplissage très élevés entre le 15 juillet et le 25 août. Cela dit, la tendance actuelle ne diffère pas fondamentalement des saisons précédentes : une forte pression sur la haute saison, alors que les ailes de saison restent encore sous-exploitées.

Les plateformes de réservation en ligne changent-elles la donne pour les hôteliers ?  Absolument. Ces plateformes permettent une gestion plus fine du couple prix-remplissage, ce que l’on appelle le yield management qui repose sur l’analyse de données et l’anticipation du comportement des clients pour déterminer le prix optimal à chaque instant.  Soit une tarification dynamique qui s’adapte en temps réel à l’offre et à la demande.

Les plateformes offrent plus de flexibilité dans l’ajustement des tarifs en fonction de la demande. Malgré le déficit de sièges aériens, elles pèsent de plus en plus sur les réservations, notamment en avant-saison et arrière-saison. Elles sont devenues des outils incontournables dans notre politique tarifaire.

« La Tunisie possède un produit touristique de grande qualité, riche en atouts balnéaires, culturels et humains. Mais nous n’en tirons pas pleinement parti. C’est comme avoir une Ferrari et la conduire à 5 km/h : le potentiel est là, mais il faut l’exploiter avec audace et stratégie. »

La centralisation des réservations ne pénalise-t-elle pas les hôtels indépendants ? 

Pas nécessairement. La question essentielle est celle de la rentabilité. La gestion directe des réservations exige des ressources humaines, technologiques et financières importantes. Pour un établissement indépendant, il n’est pas toujours rentable d’assumer cette charge. La centralisation via les plateformes peut donc représenter une forme d’optimisation commerciale et financière, à condition de maîtriser sa visibilité digitale.

Quelles sont actuellement les régions les plus prisées par les touristes européens dits “traditionnels” ?

Djerba et Sousse restent de loin les régions les plus demandés, notamment auprès des marchés français, allemand et italien. Son accessibilité, ses infrastructures, et son offre culturelle et balnéaire en font un produit complet et attractif.

Voyez-vous émerger de nouvelles typologies de clientèle ? 

Oui, des signaux clairs émergent : digital nomads, tourisme de bien-être, tourisme religieux ou mémoriel… La demande existe, mais l’offre doit suivre. Pour répondre à ces nouveaux profils, la destination doit évoluer : transports internes et internationaux plus efficaces, qualité de service accrue, programmation culturelle enrichie, animation touristique repensée, et marketing digital structuré.

Les marchés libyen et algérien ne doivent plus être perçus comme des solutions de substitution temporaires. Ils sont devenus structurels et représentent aujourd’hui plus de la moitié de nos visiteurs.

 

Les marchés maghrébins, algérien et libyen, sont-ils devenus structurels pour la Tunisie ? 

Contrairement à certaines perceptions, ces marchés ne sont pas volatils. Ils représentent aujourd’hui plus de 50 % du volume total des visiteurs. Cette part importante nous permet de positionner la Tunisie comme une destination touristique autonome et résiliente, capable d’absorber les chocs géopolitiques ou économiques.

Quel est l’état actuel de l’investissement hôtelier dans le pays ?

Il reste relativement modeste. Il y a un intérêt croissant pour certains segments comme les boutique-hôtels, les écolodges ou les hôtels d’affaires, mais cet intérêt se heurte à de nombreux obstacles : lourdeurs administratives, accès difficile au financement, cadre réglementaire inadapté… Tout cela freine considérablement les initiatives.

Les labels environnementaux influencent-ils aujourd’hui les choix des investisseurs ?

Oui, de plus en plus. Les labels comme la Clef Verte, ISO ou d’autres certifications écologiques commencent à compter. Ils valorisent les établissements, répondent aux attentes des clientèles sensibles aux enjeux environnementaux, et peuvent même être un levier d’accès à certains financements ou partenariats. Les hôtels seront tôt ou tard obligés d’intégrer ces aspects dans leur stratégie.

« Les plateformes de réservation en ligne, avec leur tarification dynamique, sont devenues incontournables. Elles permettent d’optimiser l’équilibre prix-remplissage, mais exigent aussi des hôteliers une véritable maîtrise du digital et de leur visibilité internationale. »

 Comment jugez-vous aujourd’hui la qualité des prestations offertes par les établissements tunisiens ?

Nous recevons des retours plutôt positifs sur les plateformes d’évaluation internationales. Les notes sont en progression constante, ce qui reflète une amélioration des services. Cela nous a permis d’augmenter les tarifs tout en maintenant, voire en augmentant, les volumes de réservation. Mais des efforts restent nécessaires, notamment sur la restauration, l’hygiène et le service client.

Qu’en est-il de la formation professionnelle dans le secteur ?

C’est là où le bât blesse. Les efforts des pouvoirs publics et du privé restent très modestes. On souffre d’un déficit de formation qualifiante, mais aussi d’une fuite des compétences vers l’étranger. Or, sans revalorisation des métiers et sans politiques RH ambitieuses, l’hôtellerie tunisienne aura du mal à franchir un nouveau cap.

Quel impact du  nouveau Code du travail  sur le secteur hôtelier ?

Aujourd’hui, il y a beaucoup d’incertitudes. Le cadre juridique reste flou, et cela rend la gestion du personnel plus complexe. Les professionnels sont en attente d’une vision claire et stable, qui tienne compte des spécificités du secteur, notamment en matière de saisonnalité et de flexibilité.

L’augmentation de la taxe de 3 % sur le chiffre d’affaires dans la loi de finances 2025 est une double peine : elle réduit la rentabilité des établissements et affaiblit la compétitivité de la Tunisie face à ses concurrents méditerranéens.

 

Quels sont les effets de la loi de finances 2025 sur l’activité hôtelière ?

Malheureusement pas très positifs.  L’augmentation de la taxe de 3 % sur le chiffre d’affaires est doublement pénalisante : elle réduit la rentabilité financière des établissements et nuit à la compétitivité de la destination. Nous aurions espéré des mesures plus incitatives, notamment pour accompagner la relance post-Covid et la transition vers un modèle durable.

Le tourisme durable est-il devenu un passage obligé ? 

C’est aujourd’hui un impératif. Non seulement pour répondre aux attentes des clientèles, mais aussi pour assurer la pérennité du secteur. Le développement durable ne doit plus être perçu comme un luxe, mais comme un levier stratégique de compétitivité.

Existe-t-il des modèles étrangers qui inspirent la FTH ?

À titre personnel, je citerais les îles Maurice pour leur excellence balnéaire, et l’Espagne pour sa capacité à capter la jeunesse, un segment encore trop négligé en Tunisie. Nous avons beaucoup à apprendre de ces destinations, en matière d’offre, de gouvernance et de marketing.

Le tourisme durable n’est plus une option ni un luxe. C’est un impératif vital pour la compétitivité future de notre hôtellerie, mais aussi pour préserver nos ressources naturelles et répondre aux attentes des voyageurs d’aujourd’hui.

 

Quel visage imaginez-vous pour l’hôtel tunisien de demain ? 

Je commencerai par évoquer les perspectives du tourisme en Tunisie. Cette année, nous tablons sur 11 millions de visiteurs et entre 27 et 28 millions de nuitées. Mais nous pouvons viser plus haut.

Avec une vision partagée et des efforts coordonnés, nous pouvons atteindre, d’ici trois ans, les 20 millions de touristes et doubler les recettes en devises. Pour cela, il est impératif que le ministère de tutelle, les pouvoirs publics, les institutions financières et les professionnels du secteur jouent à l’unisson.

Il ne s’agit plus d’empiler les recommandations issues d’études et d’assises : il faut les traduire en actions concrètes, oser les restructurations nécessaires, lancer les mises à niveau Un partenaire m’a récemment glissé une remarque frappante : “La Tunisie possède un produit touristique de grande qualité, mais elle n’en tire pas parti. C’est comme avoir une Ferrari et la conduire à 5 km/h

En ce qui concerne les structures hôtelières, je milite pour un nouveau modèle : des établissements écoresponsables, économes en énergie et en eau, connectés, mais avant tout centré sur l’expérience client. Ils devront proposer des services personnalisés, un design inspiré du patrimoine local, et s’intégrer dans un écosystème touristique entièrement repensé.

Le modèle économique évoluera vers davantage de durabilité, en générant plus de valeur ajoutée locale et en assurant une meilleure résilience du secte La Tunisie n’a jamais manqué de talents, ni d’atouts. Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est le courage d’agir, ensemble et avec ambition. Nous avons toutes les cartes en main pour faire du tourisme un vrai levier de prospérité nationale.

Entretien conduit par Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • 11 millions de visiteurs attendus en 2025, avec un objectif de 20 millions d’ici trois ans.
  • Les marchés libyen et algérien sont devenus structurels et représentent plus de 50 % des arrivées.
  • Les plateformes de réservation en ligne imposent la tarification dynamique et pèsent sur la stratégie hôtelière.
  • Le secteur souffre d’un déficit de formation qualifiante et d’une fuite des compétences vers l’étranger.
  • La taxe de 3 % sur le chiffre d’affaires fragilise la rentabilité et la compétitivité des hôtels tunisiens.

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