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Heute — 22. November 2025Haupt-Feeds

Inflation en Tunisie : des chiffres rassurent…d’autres inquiètent

22. November 2025 um 07:34

inflationAlors que l’inflation officielle semble sous contrôle, les données monétaires racontent une autre histoire. Hechmi Alaya décrypte un paradoxe tunisien : une masse monétaire en forte expansion, sans flambée apparente des prix.

Inflation : un reflux trompeur

  • 4,9 % : taux d’inflation officiel en octobre 2025 (contre 6,7 % un an plus tôt).
  • 5,3 % : inflation moyenne attendue pour l’année 2025.
  • 0,1 % : hausse mensuelle des prix de l’alimentation en octobre.
  • 1,1 % : inflation sur les produits à prix administrés — son plus bas niveau depuis 2018.

« L’inflation n’est pas ce qu’indique l’indice officiel des prix. » — Hechmi Alaya

Alaya pointe les limites méthodologiques de l’IPCF : sélection des produits, prix administrés, moyennes arithmétiques qui lissent les hausses réelles. Il évoque une « inflation cachée » qui pèse sur les ménages sans apparaître dans les chiffres.

Mais on peut faire dire aux chiffres ce que nous voulons que les gens croient n’est ce pas ?

Masse monétaire : une croissance à deux chiffres

  • +11,0 % : croissance moyenne de la masse monétaire (M3) depuis janvier 2025.
  • +15,5 % : hausse de la masse de cash (billets et pièces) à fin septembre.
  • +11,1 % : progression des dépôts à vue sur un an.

« La quantité de monnaie augmente beaucoup plus vite que les richesses réellement créées. » — Hechmi Alaya

Cette expansion monétaire, selon lui, est « une fuite en avant budgétaire » : elle alimente l’État, pas l’économie réelle.

 Crédit : l’État capte la liquidité

  • 95,7 % : part de la création monétaire provenant des crédits (moyenne sur 5 ans).
  • 31,5 % : part des crédits captée par l’État en 2025 (contre 2,5 % dans les années 2000).
  • 63,7 % : part des crédits allouée à l’économie réelle — un plus bas historique.

« La politique monétaire est désormais asservie à la politique budgétaire. » — Hechmi Alaya

Les banques, contraintes par l’État et une faible demande privée, privilégient les créances publiques. Résultat : raréfaction de la monnaie privée et stagnation des investissements productifs.

Demande en berne, pouvoir d’achat érodé

  • 1,2 fois : vitesse moyenne de circulation de la monnaie en 2025 (contre 2 fois dans les années 2000).
  • 8 170 dinars : revenu par habitant en 2025, équivalent à celui de 2017.
  • 12850 dinars : revenu par habitant en parité de pouvoir d’achat, au niveau de 2014.

« Les Tunisiens n’ont pas retrouvé leur niveau de vie d’il y a huit ans. » — Hechmi Alaya

La faiblesse de la demande intérieure freine la transmission inflationniste de la masse monétaire. Mais elle traduit surtout un appauvrissement généralisé.

Une stabilité apparente, déséquilibres profonds

Hechmi Alaya alerte : « Ce n’est pas l’inflation qui est maîtrisée, c’est la demande qui est étouffée. » La Tunisie vit une illusion de stabilité, masquant une fragilité monétaire et sociale. Sans réforme du Policy-mix, le risque d’un retour brutal de l’inflation reste entier.

(Source : Ecoweek numéro 41 du 9 novembre 2025)

EN BREF

  • L’inflation officielle recule, mais les indicateurs masquent une hausse réelle des coûts supportés par les ménages.
  • La masse monétaire progresse à deux chiffres, portée par le financement de l’État plutôt que par l’économie productive.
  • Le crédit se concentre sur les besoins publics, marginalisant les entreprises et les investissements.
  • La demande intérieure reste faible, freinant la transmission des hausses monétaires.
  • Cette stabilité apparente cache des déséquilibres profonds et un risque de retour inflationniste.

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Gestern — 21. November 2025Haupt-Feeds

Tourisme et huile d’olive : Se focaliser sur l’essentiel et le structurel

21. November 2025 um 07:14

Début octobre 2025, les chercheurs de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) ont appelé le gouvernement tunisien à accélérer les réformes réglementaires dans deux secteurs stratégiques : le tourisme et l’huile d’olive.

Un appel formulé dans une note d’analyse intitulée « Évaluation des performances du tourisme et de l’huile d’olive en 2025 et perspectives pour 2026… Pour une exploitation optimale des opportunités ».

Des recommandations conjoncturelles

La contribution croissante de ces deux filières aux équilibres financiers du pays : réserves en devises, réduction du déficit commercial, création d’emplois et croissance économique.

Le think tank invite notamment le gouvernement à soutenir les exportateurs d’huile d’olive pour valoriser la production record de 340 000 tonnes enregistrée cette année, dans un contexte mondial de baisse des rendements.

Mais au-delà du constat, la note d’analyse conjoncturelle cherche avant tout à faciliter l’écoulement des stocks à l’exportation, sans s’attaquer aux blocages structurels de long terme.

L’angle mort du conditionnement

Troisième producteur mondial et l’un des premiers exportateurs d’huile d’olive biologique, le pays aurait tout intérêt à renforcer la valeur ajoutée locale.

L’huile d’olive conditionnée made in Tunisia est déjà perçue comme un produit premium au Canada, aux États-Unis, en Europe et dans les pays du Golfe. En Asie, au Japon ou en Chine, elle bénéficie même d’une réputation médicinale. Un potentiel encore largement sous-exploité faute d’une véritable stratégie industrielle.

Tourisme : les mêmes angles morts

La même critique vaut pour le secteur touristique. Lors du dernier Tunisia Economic Forum, les chercheurs ont privilégié l’analyse de niches, aux vulnérabilités structurelles du secteur.

Le tourisme tunisien reste plombé par un endettement hôtelier massif – près de 5 milliards de dinars – et par sa dépendance quasi exclusive au balnéaire.

La diversification reste pourtant une urgence : tourisme intérieur, régional, culturel, saharien ou de voisinage. Les touristes algériens et libyens constituent une clientèle stable et fidèle, dont la pandémie de Covid-19 avait déjà démontré l’importance stratégique pour la survie du secteur.

Penser structurel, non conjoncturel

À l’heure où le pays cherche à relancer son économie, il serait important de concentrer les travaux sur les transformations profondes des filières.

C’est en s’attaquant aux causes structurelles du retard économique que ces types de contributions deviendront encore plus utiles au développement national.

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Pollution à Gabès : Comment expliquer les décisions contradictoires sur les usines chimiques ?

18. November 2025 um 10:00

Les habitants de Gabès ont crée, le 21 octobre 2025, l’évènement en manifestant en nombre impressionnant pour revendiquer le démantèlement des industries chimiques jouxtant la ville. Quelque 100 mille manifestants, les deux tiers des habitants de la ville sont descendus dans la rue pour crier haut et fort qu’ils ont ras le bol de la pollution qu’ils ont subie, un demi-siècle durant, par l’effet des rejets du phosphogypse dans la mer et l’émission de gaz toxiques.

Cette forte mobilisation a pour cause, entre autres,  la perte de confiance des gabésiens dans l’administration centrale du pays  Les gabésions ont le fort sentiment d’avoir été, constamment, trahi.

La plus grave trahison remonte à 2017. L’ancien chef du gouvernement, Youssef Chahed, alors en pleine campagne pour l’élection présidentielle, s’était engagé à mettre en œuvre un vaste programme pour résoudre les problèmes de pollution engendrés de longue date par le complexe chimique de Tunisie (CCT).

Environ 100 000 habitants, soit les deux tiers de la ville, ont manifesté pour réclamer la fin des activités des unités chimiques qui les polluent depuis un demi-siècle.

 

Dans le détail, ce programme se propose de « démanteler progressivement les six unités de production » existantes et de les remplacer « par une nouvelle zone industrielle conforme aux standards internationaux en matière d’environnement ».

D’un montant « record » fixé à l’époque à 3,2 milliards de dinars (1,1 milliard d’euros), ce projet, qui bénéficiera d’une aide internationale, prévoit le remplacement de deux unités de production à un rythme bi-annuel, ce qui « permettra une réduction progressive des rejets en mer ».

Huit ans après cet engagement, rien n’a été fait. Un projet resté lettre morte.

L’administration centrale a trop menti aux gabésiens

La deuxième trahison remonte au mois de mars 2025. Au cours de ce mois,  l’ancien chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a pris deux malheureuses décisions qui ont exaspéré les gabésiens.

La première décision a été prise,  le 5 mars 2025, par un conseil des ministres. Ce conseil a adopté un programme prévoyant l’augmentation de la production annuelle de phosphate  à 14 millions de tonnes d’ici à 2030.

Au fil des années, les Gabésiens estiment avoir accumulé les désillusions et les promesses non tenues de l’administration centrale.

 

La deuxième a été prise trois jours après le 8 mars 2025.  En vertu de cette décision, le phosphogypse est retiré de la liste des déchets dangereux et de le classer comme matériau réutilisable.

Comprendre : pour les gabésiens,  avec ces deux décisions le gouvernement a non seulement tiré un trait sur ses engagements pris en 2017 mais a décidé d’aller de l’avant sur la voie de la dégradation de l’environnement dans la ville de Gabès.

Conséquence : depuis le mois de mars 2025,  les gabésiens  n’attendaient qu’une étincelle pour faire exploser leur colère. Le moment leur a été donné avec la multiplication des fréquences des fuites d’émissions de gaz, durant les mois de septembre et octobre 2025. Excédés, les gabésiens ont explosé pour une cause noble : leur droit à la vie et à un environnement sain.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes, ont répondu à l’appel du collectif « Stop Pollution », avec pour mot d’ordre « Le peuple veut le démantèlement des unités » du Groupe chimique tunisien (CGT). Ce qui en fait une des plus grandes manifestations de l’histoire du pays. Le même jour (le 21 octobre), l’appel à la grève générale lancé par la centrale syndicale UGTT a été massivement suivi et transformé Gabès en «ville morte».

La décision de retirer le phosphogypse de la liste des déchets dangereux a été perçue comme un reniement total des engagements pris envers les Gabésiens.

 

Abstraction faite sur ces éléments d’éclairage sur un angle spécifique du problème, nous ne pouvons pas nous interdire de nous poser cette question : comment expliquer que deux chefs de gouvernement, Youssef Chahed, et Kamel Maddouri, ont pu  prendre, l’espace d’une période aussi courte(7ans) deux graves décisions contradictoires : démantèlement des usines et relance de la production polluante.

En principe, les deux chefs du gouvernement n’ont pu prendre de telles décisions que sur la base de rapports fournis par les experts et hauts cadres d’un même département,  celui des mines. Plus simplement encore, les deux décisions ont été instruites par des rapports élaborés par les mêmes experts. Entendre par là : il y a là un grave problème d’incohérence et de disfonctionnement au sein du ministère de l’industrie, de l’énergie et des mines. A méditer.

ABOU SARRA

EN BREF

  • Le 21 octobre 2025, près de 100 000 habitants de Gabès ont manifesté contre la pollution industrielle.
  • Les promesses de 2017 visant au démantèlement des unités polluantes n’ont jamais été mises en œuvre.
  • En mars 2025, deux décisions gouvernementales ont relancé la production et reclassé le phosphogypse, déclenchant une indignation générale.
  • Les fuites toxiques de l’automne ont déclenché l’explosion de colère.
  • Ces contradictions politiques révèlent un dysfonctionnement au sein du ministère des Mines.

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Le dinar tunisien : une illusion de puissance face à la réalité du pouvoir d’achat

18. November 2025 um 07:39

Le débat sur la solidité du dinar tunisien revient régulièrement, nourri par l’idée qu’il serait l’une des monnaies les plus fortes du continent. Mais cette appréciation nominale résiste mal à l’examen du quotidien des ménages. La question centrale demeure : que vaut une monnaie dite « forte » si son pouvoir d’achat ne suit pas ?

Un panier témoin pour comparer les prix

Pour éclairer cette contradiction, l’économiste Aram Belhadj a comparé le coût d’un panier de produits de base en Tunisie et en Afrique du Sud. Le panier tunisien réunit 1 kg de tomates, de poivrons, d’oignons, de poulet, d’agneau, de bananes, d’oranges, de semoule, 14 œufs, un ananas et un avocat. Son prix atteint 94 dinars. Le même ensemble coûte 470 rands en Afrique du Sud.

À première vue, le dinar paraît plus « fort » que le rand. Mais cette comparaison nominale ne suffit pas à mesurer le pouvoir d’achat réel des deux pays.

La parité de pouvoir d’achat change la donne

En observant le panier à travers le taux de change basé sur la parité de pouvoir d’achat (PPA), les conclusions se renversent [réécriture de clarté]. En Tunisie, 32 dollars sont nécessaires pour acheter ces produits. En Afrique du Sud, 27 dollars suffisent. La monnaie tunisienne apparaît donc plus chère à l’usage, malgré sa robustesse apparente sur les marchés.

Cette différence illustre un point essentiel : la force nominale d’une monnaie n’est pas un indicateur fiable du bien-être social ni de la croissance réelle.

Les limites d’une monnaie nominalement forte

Les économistes rappellent qu’une monnaie élevée peut masquer des déséquilibres internes : inégalités sociales, chômage élevé ou faible productivité. Une appréciation nominale ne reflète ni l’efficacité économique ni la distribution des richesses.

De même, la croissance ne se résume pas à l’évolution d’un taux de change. Elle dépend d’éléments structurels, comme l’investissement, l’innovation, la qualité des institutions ou une répartition équitable des ressources. Se focaliser sur la seule valeur affichée de la monnaie offre une lecture réductrice et trompeuse de la situation économique.

Pouvoir d’achat et niveau de vie au centre du débat

La comparaison entre la Tunisie et l’Afrique du Sud rappelle une réalité simple : la force nominale du dinar ne reflète pas son pouvoir d’achat réel. Pour un même panier de produits courants, le consommateur tunisien paie davantage. Cette situation invite à relativiser les discours sur la « puissance » du dinar et à recentrer le débat sur l’essentiel : le niveau de vie, le coût des biens essentiels et l’accessibilité des produits de base.

A.B.A.

EN BREF

  • Le dinar tunisien est souvent présenté comme l’une des monnaies les plus fortes d’Afrique, mais son pouvoir d’achat réel reste faible.
  • Un panier de produits de base coûte 94 dinars en Tunisie contre 470 rands en Afrique du Sud.
  • Selon la PPA, ce panier revient à 32 dollars en Tunisie et 27 dollars en Afrique du Sud.
  • La force nominale d’une monnaie ne reflète ni le bien-être social ni la croissance réelle.
  • Le niveau de vie et l’accessibilité des biens essentiels doivent redevenir le cœur du débat.

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LA TUNISIE QUI GAGNE | Wael Moula : Comment une idée est devenue un modèle tunisien du paiement digital

16. November 2025 um 22:30

Visionnaire discret mais déterminé, Wael Moula incarne une nouvelle génération d’entrepreneurs tunisiens qui transforment les défis en opportunités. À travers sa start-up dédiée au paiement électronique, il démontre qu’innovation, rigueur et sens du collectif peuvent faire avancer tout un pays. Son parcours est celui d’un bâtisseur, animé par le souci d’utilité et la foi dans les solutions concrètes. Dans cet entretien en deux tons, il raconte comment une idée née d’une crise sanitaire (Le covid+) s’est transformée en un levier national pour l’inclusion financière. Entre vision technologique et engagement citoyen, il dessine les contours d’un nouveau modèle tunisien. Entretien :

Wael Moula 2Wael Moula, votre initiative semble à la fois audacieuse et nécessaire. Est-ce un coup de génie ou un ras-le-bol du système ?

Merci pour cette question. En réalité, c’est un peu des deux. Un ras-le-bol, oui, face à une inertie du système, mais aussi une volonté de contribuer concrètement à une transformation vertueuse. On voulait faire rouler la roue du business, apporter notre savoir-faire dans le domaine de la fintech pour aider à la fois le citoyen et les entreprises à continuer d’avancer malgré les blocages.

Comment cette idée s’est-elle concrétisée ?

C’est ainsi qu’est née notre start-up, avec pour objectif de faciliter le paiement électronique et digital des factures et des services. Car une facture, c’est le cœur de tout business. Nous avons donc commencé par là : créer une plateforme digitale innovante en matière d’open finance et d’open banking. Elle s’interface avec les systèmes bancaires, récupère les données des factures et permet leur paiement de manière 100 % digitale, sans frais ni coûts supplémentaires.

Quels ont été les premiers jalons de cette aventure ?

Nous avons développé les éléments de base, notamment la facture électronique, en partenariat avec Tunisie TradeNet, l’autorité légalement habilitée en Tunisie pour la facturation électronique. Ensuite, nous avons lancé notre propre plateforme, baptisée Lesia, qui agrège et permet le paiement des factures. Elle est aujourd’hui déployée dans le cadre d’un projet national structurant, en partenariat avec la Société Monétique Tunisie et sous le pilotage de la Banque Centrale.

Quel est l’impact concret de cette plateforme ?

Pay-Smart est notre produit principal. Il permet à tous les Tunisiens, en Tunisie ou à l’étranger, de payer leurs factures et services publics via différents moyens de paiement digitaux. Et ce n’est pas juste un portail web ou une application mobile : c’est une véritable plateforme interconnectée aux systèmes bancaires. Le citoyen peut s’y connecter via son netbanking, son wallet mobile (comme EasyFlous), ou toute autre solution de paiement compatible. Tout est centralisé, standardisé, sécurisé.

Peut-on dire que vous réparez un chaos financier ou que vous bâtissez un nouveau modèle ?

Je dirais plutôt que nous construisons un nouveau modèle, en étroite collaboration avec l’État et la Banque Centrale. C’est un partenariat public-privé exemplaire, via la Société Monétique Tunisie qui regroupe toutes les banques et opère sous supervision centrale.

Quel est l’enjeu en termes d’inclusion financière ?

Le marché tunisien compte environ 35 à 37 % de citoyens bancarisés, mais tous ne possèdent pas de carte bancaire. Le mobile payment devient donc une alternative essentielle. Le virement électronique reste peu utilisé, d’où notre volonté de promouvoir le digital et l’inclusion financière, pour les citoyens en Tunisie comme à l’étranger.

Et aujourd’hui, où en êtes-vous ?

Dieu merci, nous sommes en production. Notre plateforme facilite le paiement pour tous, citoyens comme entreprises. C’est notre manière de contribuer au pays. Ce projet national touche tous les Tunisiens, avec plus de 260 millions de factures et services disponibles sur la plateforme. Depuis notre lancement en 2022, la demande ne cesse de croître. En 2025, nous voyons une adoption massive, non seulement via les cartes bancaires, mais aussi par mobile, via le réseau des agents et les nouveaux établissements de paiement. Vous évoquez une forte demande pour votre produit.

 Qu’est-ce qui vous rend particulièrement fier dans cette aventure ?

Ce qui me rend fier, c’est que nous avons su aller au-delà de notre première solution. Nous avons étendu notre activité avec la création de We-pay, une start-up spécialisée dans les services d’acceptation de paiement pour les commerçants et les entreprises en Tunisie. Elle propose une approche innovante, différente et adaptée aux réalités du terrain. Parlez-nous de votre solution “TAPY” : un nom qui intrigue autant qu’il évoque la simplicité. Ah, TAPY !

C’est notre solution soft POS, ou plutôt soft TAPY, comme on aime l’appeler à la tunisienne. L’idée est simple et puissante : transformer un smartphone Android en terminal de paiement électronique (TPE). Plus besoin d’un appareil physique pour accepter les paiements par carte. Il suffit d’installer l’application, de taper la carte sur le téléphone, et le paiement est effectué. C’est souple, léger, économique, et conforme aux normes de sécurité des réseaux comme Visa, Mastercard, et bien sûr aux exigences de la Banque Centrale.

C’est une révolution pour les petits commerçants, non ?

Exactement. TAPPY est la première solution tunisienne opérationnelle dans ce domaine. Elle permet à tout type de professionnel — livreur, médecin, pharmacien, restaurateur — d’utiliser son smartphone comme terminal de paiement. C’est une avancée majeure pour la digitalisation du commerce en Tunisie.

 Comment percevez-vous l’évolution technologique dans le pays ?

Je suis très heureux du niveau de digitalisation atteint. Les banques ouvrent leurs systèmes, s’interfacent avec ceux de l’État, et permettent le paiement des factures et services publics. C’est un atout considérable pour les citoyens. L’intelligence artificielle joue aussi un rôle clé : elle permet, par exemple, de saisir automatiquement les données d’une facture en un clic, là où un comptable aurait passé des heures. On gagne du temps, on réduit les coûts, on optimise les processus.

Et le soft POS, c’est vraiment le “new normal” ?

Absolument. Transformer un smartphone en TPE, c’est une révolution. Les grands réseaux comme Visa et Mastercard misent énormément dessus. Le blockchain commence aussi à s’implanter, avec des cas d’usage en développement. C’est le nouveau mode de vie technologique, partout dans le monde.

Amel Belhadj Ali

CHIFFRES CLÉS

  • 35–37 % — Le faible taux de bancarisation renforce l’importance du paiement mobile et des solutions d’inclusion financière.
  • 260 millions — La plateforme centralise un volume massif de factures et services, confirmant sa portée nationale.
  • 2022 — Depuis son lancement, l’adoption ne cesse de croître, soutenue par les banques et nouveaux acteurs du paiement.
  • 1 smartphone — La solution TAPPY permet aux professionnels d’accepter les paiements sans matériel supplémentaire.
  • 0 frais — Le paiement digital des factures élimine les coûts cachés et facilite l’accès pour tous.

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LA TUNISIE QUI GAGNE | Soft TAPPY : une innovation tunisienne qui s’ouvre au marché africain

16. November 2025 um 22:08

Portée par l’entrepreneur Wael Moula, la solution de paiement Soft TAPPY illustre une success story « made in Tunisie » qui franchit aujourd’hui les frontières. Testée localement, adoptée par les commerçants et les professionnels, cette innovation fintech s’apprête à conquérir le marché africain grâce à des partenariats internationaux solides et une stratégie d’expansion maîtrisée.

Du prototype à la solution à grande échelle

Tout a commencé par une expérimentation ciblée. « Nous avons commencé par une boucle fermée : une sélection de commerçants et de professionnels — médecins, livreurs, restaurateurs, magasins — pour tester notre solution Soft TAPPY », explique Wael Moula. Cette phase pilote a permis d’évaluer la robustesse et la praticité du dispositif dans des conditions réelles.

Les retours positifs des utilisateurs ont conforté l’équipe dans son approche. Résultat : Soft TAPPY est passé du statut de prototype à celui d’une solution opérationnelle, ouverte à tous les types de commerces. « Nous avons ainsi pu généraliser notre innovation, tout en garantissant sa conformité à la réglementation tunisienne et son adéquation aux usages du terrain », souligne-t-il.

Une technologie tunisienne prête pour le marché africain

L’ambition de Soft TAPPY dépasse aujourd’hui les frontières nationales. « Nous sommes déjà en discussion avancée avec l’un des plus grands réseaux de paiement mondiaux pour déployer notre technologie à l’échelle africaine », confie Wael Moula. Cette solution, à la fois innovante, sécurisée et certifiée, a déjà fait ses preuves sur le marché tunisien. Elle s’inscrit désormais dans une logique de partenariat international, fondée sur un modèle de collaboration équilibré : « C’est un partenariat gagnant-gagnant. Nous répartissons notre savoir-faire technologique, le réseau de paiement augmentant son volume de transactions, et ensemble, nous promouvons l’innovation fintech sur le continent africain. »

Des alliances stratégiques pour soutenir la croissance

L’expansion de Soft TAPPY repose sur un écosystème solide. L’entreprise bénéficie de l’accompagnement d’un incubateur reconnu dans la région, qui a contribué à son développement sur les plans financiers et stratégiques. Deux business angels européens ont également rejoint l’aventure, séduits par le potentiel du projet et la vision portée par son fondateur. Parallèlement, annonce Wael Moula, grâce à l’extension de Soft TAPPY dédiée à l’acceptation des paiements, une alliance stratégique avec une fintech saoudienne a été conclue. « Ce sont des compétences arabes qui se rassemblent pour faire rayonner l’innovation », affirme Wael Moula, fier de cette synergie régionale.

Le développement d’applications Fintech depuis We Settle jusqu’à Soft TAPPY et passant par We Pay, ont nécessité des levées de fonds de tout juste 500 000 dinars qui ont permis d’accélérer leur développement dans l’attente d’une nouvelle levée plus importante en préparation pour consolider la croissance sur les marchés africains.

Une success story tunisienne tournée vers le continent

Avec Soft TAPPY, la Tunisie démontre sa capacité à produire des solutions technologiques à la fois performantes et exportables. L’entreprise de Wael Moula incarne une nouvelle génération d’entrepreneurs tunisiens : ancrés localement, mais porteurs d’une ambition continentale.

En s’appuyant sur des partenariats internationaux et une vision africaine affirmée, Soft TAPPY s’impose comme un modèle de réussite pour l’écosystème fintech régional — preuve qu’en Tunisie, l’innovation peut être à la fois nationale dans sa conception et africaine dans sa vocation.

Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • Soft TAPPY, solution de paiement tunisienne, se prépare à une expansion africaine.
  • Testée localement, la technologie a été généralisée avec succès.
  • Des partenariats internationaux, dont une alliance saoudienne, soutiennent la croissance.
  • 500 000 dinars ont été levés pour développer les solutions fintech de l’entreprise.
  • Une nouvelle levée est prévue pour accélérer la présence africaine.

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LA TUNISIE QUI GAGNE | Wael Moula – “We Settle, We Pay” : Innover, développer, conquérir c’est notre manière, à nous, d’aimer notre pays

15. November 2025 um 09:25
Paiement Mobile
Image IA

Après avoir posé les fondations d’une infrastructure digitale inclusive, Wael Moula poursuit son engagement avec une nouvelle ambition : accompagner les commerçants et les professionnels dans leur transformation numérique. Place à la suite d’un parcours où chaque solution est pensée comme un levier d’autonomie et de progrès.

Entretien :

Wael Moula 2Wael Moula, vous avez évoqué la persévérance comme moteur de votre parcours. Pourquoi ce mot revient-il avec autant de force ?

Parce que c’est vraiment la clé. Il y a tant de défis sur le marché, et l’un des plus grands, c’est l’éducation financière. Elle reste encore peu développée. Le citoyen moyen, ce que j’appelle “le minet”, préfère souvent payer en espèce. Il pense que les commissions sur les paiements par carte sont trop élevées, ou que l’ouverture d’un compte bancaire coûte cher.

Il faut donc l’accompagner, le sensibiliser, lui montrer la valeur ajoutée du digital. Et cela ne relève pas uniquement de la fintech ou du secteur privé : c’est tout un écosystème qui doit s’y engager, les banques les régulateurs et le gouvernement.

Avez-vous le sentiment que les choses évoluent ?

Oui, honnêtement, je vois des avancées. Si on prend un peu de hauteur, on constate que l’État, le régulateur et les acteurs majeurs de la fintech ont enclenché une dynamique. La mise en place du switch national et du paiement mobile en Tunisie est un vrai atout.

Aujourd’hui, cinq ou six établissements de paiement sont opérationnels. Les statistiques montrent une nette augmentation des transactions mobiles. On n’a plus besoin d’aller en agence pour effectuer une opération. Même dans les zones rurales, les agents de paiement rattachés à ces établissements jouent un rôle essentiel.

Vous avez mentionné le rôle du “facilitateur de paiement”. Pouvez-vous nous expliquer ce que c’est ?

Bien sûr. Le facilitateur de paiement est un statut conçu pour les fintechs. Il leur offre un cadre légal clair, leur permettant d’opérer directement avec les commerçants, d’encaisser des paiements et de proposer des solutions d’acceptation.

Avant, seules les banques pouvaient fournir un TPE ou un site e-commerce pour les paiements par carte. Mais ce n’est pas leur cœur de métier. Les fintechs, elles, apportent agilité, innovation, conseil, accompagnement.

En tant que facilitateurs de paiement, nous collaborons avec les banques — souvent en back-office — tout en étant en première ligne avec les commerçants. Le cadre est bien défini par la Banque Centrale, certifié par les réseaux comme Visa et Mastercard. Cela nous permet de mettre notre agilité au service du business et des clients.

Et les PME, les associations, les structures communautaires ? Comment les intégrez-vous dans cette dynamique ?

C’est un point essentiel. Il faut changer les mentalités, faire évoluer les usages. Mais avec ces nouvelles technologies, on voit déjà la valeur ajoutée.

Prenons un exemple concret : un livreur de pizza. Il arrive chez le client, présente sa commande, sort son smartphone équipé de notre solution, et le client n’a qu’à passer sa carte. Le paiement est digital, sécurisé, sans manipulation d’espèces. C’est plus pratique, plus rassurant pour tout le monde.

Le timing, la chance ou la persévérance seraient les ingrédients de votre réussite ?

Oui, je crois que c’est un mélange de tout cela. Il y a eu un alignement de facteurs. Par exemple, nous avons participé à un appel à manifestation d’intérêt lancé par la Banque Centrale. Nous avons été sélectionnés parmi une douzaine de candidats. C’était une question de compétence, bien sûr, mais aussi de chance et de persévérance.

C’est une réussite qui s’inscrit dans le moyen, voire le long terme. Il faut continuer à agir sur l’éducation financière, à expliquer les bénéfices concrets de ces innovations. Pour TAPPY, par exemple, nous avons commencé avec des pilotes auprès de grandes enseignes en Tunisie, comme la BIAT pour tester l’expérience client et ajuster notre solution.

Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • La transformation numérique des commerçants progresse, portée par les fintechs et un cadre national en évolution.
  • L’éducation financière demeure un frein majeur, malgré une hausse des transactions mobiles.
  • Le statut de facilitateur de paiement donne aux fintechs un rôle direct auprès des commerçants.
  • Les usages se simplifient : un smartphone suffit désormais pour accepter un paiement par carte.
  • Les innovations avancent grâce à un alignement entre régulateur, banques et acteurs technologiques.

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Concours 2025 des Jardins d’Enfants Amis de l’Environnement : Bir Lahmar remporte le 1er prix

14. November 2025 um 17:00

Le concours des jardins d’enfants amis de l’environnement pour l’année 2025 a pris fin, vendredi à la ferme éducative pour les personnes handicapées à Sidi Thabet “Gaia”, par une cérémonie de remise des prix aux lauréats.

A cette occasion, la ministre de la famille, de la femme, de l’enfance et des personnes âgées, Asma Jebri, a remis les prix aux lauréats parmi les établissements de la petite enfance.

Le premier prix a été décerné au jardin d’enfants public inclusif de Bir lahmar dans le gouvernorat de Tataouine, alors que le deuxième prix a été remis au jardin d’enfants privé “Mini World Academy” dans le gouvernorat de la Manouba.

Le jardin d’enfants privé “Zouhour El ghad” dans le gouvernorat de Mahdia a obtenu le troisième prix, alors que le quatrième prix a été attribué au jardin d’enfants “Al Jaych” dans le gouvernorat de Béja.

Ces prix ont été remis à ces quatre jardins d’enfants en raison de la réussite de leurs projets dans le domaine de l’environnement, qui comprennent la création de petite fermes pour les animaux de compagnie, un jardin écologique, le recyclage des déchets et la participation active des enfant en matière de sauvegarde l’environnement.

Ce concours vise à sensibiliser les enfants en bas âge à l’importance de l’environnement et la propreté du milieu, a souligné la responsable du service de l’animation sociale et récréative relevant de la direction générale de l’enfance au ministère de la femme Alyssa Khouaja.

Khouaja a indiqué dans une déclaration aux médias que le comité de sélection a opté pour les critères de participation réelle des enfants aux programmes mis en place par les jardins d’enfants sur la sauvegarde de l’environnement et le recyclage des déchets et les messages pédagogiques transmis par les éducateurs aux enfants.

Le jardin d’enfants de Bir Lahmar à Tataouine a remporté le premier prix d’une valeur de 4 mille dinars, compte tenu de la réussite de son projet qui comprend la création d’une ferme pour les animaux de compagnie et d’un composteur en partenariat avec l’agence nationale de recyclage des déchets.

A noter que le jardin d’enfants inclusif de Bir Lahmar a été lancée en 2022 dans le cadre du programme “jardin d’enfants public” mis en œuvre par le ministère de la famille, de la femme, de l’enfance et des personnes âgées.

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Bourse de Tunis : le Tunindex clôture quasi stable malgré un volume de 10 MD

14. November 2025 um 16:51

Le marché boursier a terminé la séance proche de l’équilibre (+0,04 %) à 13 052 points, dans un volume relativement soutenu de 10 MD.
Les échanges ont profité de la réalisation d’une transaction de bloc sur le titre CIL, portant sur une enveloppe de 1,6 MD, selon l’analyse de l’intermédiaire en bourse, Tunisie Valeurs.

Le titre TUNINVEST poursuit son élan positif. L’action de la société d’investissement s’est appréciée de 4,5 % à 33,010D, dans un flux de 508 mille dinars.

La BT a été la valeur vedette de la séance. L’action de la banque s’est bonifiée de 3,8 % à 6,6 D, tout en drainant des capitaux de 2 MD, soit le volume le plus élevé de la cote.

Le titre SIAME s’est placé en lanterne rouge du TUNINDEX. L’action du spécialiste des appareillages électriques s’est pliée de 4,6 % à 2,730 D. La valeur a été transigée à hauteur de 16 mille dinars seulement sur la séance.

Le titre ENNAKL AUTOMOBILES s’est, également, mal comporté sur la séance. L’action du concessionnaire automobile a reculé de 3,2 % à 15,1 D, dans un volume anémique de 4 mille dinars.

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Prix Al Owais : consécration internationale pour Abdeljelil Temimi, doyen des historiens arabes

14. November 2025 um 16:43

L’historien tunisien Abdeljelil Temimi s’est vu décerner jeudi soir à Dubaï le Prix Al Owais des études humanistes et prospectives, lors d’une cérémonie organisée par la Fondation culturelle Al Owais dans sa 19e édition.

Temimi a exprimé, dans une déclaration à l’agence TAP, sa joie de recevoir cette prestigieuse distinction  déclarant “Ma carrière universitaire est longue, mais cet honneur de me voir décerner par la prestigieuse Fondation Al Owais constitue pour moi un nouveau couronnement. Le second constitue la publication par la Fondation du plus important ouvrage richement illustré de photographies et d’informations de ma carrière consacré à la conquête ottomane de la Tunisie. Cela témoigne d’un suivi judicieux et efficace à ma carrière.”

Dans son discours au nom de la Fondation culturelle Sultan Bin Ali Al Owais, le président du conseil d’administration, le Dr Anwar Gargash, a souligné que l’attribution de ce prix constitue une reconnaissance bien méritée des efforts exceptionnels des lauréats dans les domaines de la littérature, de la pensée et des sciences, et une incitation à poursuivre leur engagement et leur quête d’excellence.

Il a déclaré que les lauréats “sont les phares de la pensée et de la créativité dans notre monde arabe, enrichissant et renouvelant notre riche patrimoine et contribuant à l’essor de la créativité arabe, ouvrant ainsi de nouveaux horizons à la pensée et à la connaissance”. Il a réaffirmé l’engagement de la Fondation culturelle Al Owais à soutenir la créativité, à honorer ses figures de proue et à préserver les valeurs culturelles qui élèvent la pensée, l’écriture et l’humanité.

Pour sa part, le Secrétaire général a déclaré de la fondation Abdul Hamid Ahmed a déclaré à TAP, que “L’attribution du prix au Dr Abdjelil Temimi, doyen des historiens arabes, constitue un honneur pour la distinction elle-même. Il a mené à bien de nombreuses études et recherches historiques, notamment sur l’histoire ottomane. Il a également créé une fondation à son nom, dédiée à la recherche scientifique, qui est devenue une véritable institution.”

Évoquant le fait que six Tunisiens aient reçu le prix Al Owais depuis sa création, il a salué la richesse des talents tunisiens dans divers domaines, dont les sciences, la littérature, l’économie et la recherche. Il a souligné que la Tunisie a également formé de nombreuses personnalités éminentes dans le domaine de l’éducation, ajoutant “Depuis des années, nous nous appuyons sur l’expertise de nombreux professionnels tunisiens dans divers secteurs.”

Lors de la cérémonie de remise des prix, Ali Obaid Al Hameli, membre du jury, a présenté le rapport du comité. Il a expliqué que l’attribution du prix des sciences humaines et prospectives au chercheur Abdeljelil Temimi, l’un des plus éminents historiens arabes contemporains, reconnaissait l’ensemble de son œuvre et sa contribution au développement de la recherche scientifique arabe. Il a souligné que les travaux du dr Temimi constituent un modèle de documentation historique fondée sur de nouveaux principes d’écriture de l’histoire et témoignent de l’évolution de la recherche historique dans la pensée contemporaine. Il a également mis en lumière la diversité de son domaine d’étude. Les recherches historiques de dr Temimi portaient notamment sur l’histoire des Morisques en Andalousie, l’histoire tunisienne contemporaine et l’histoire des provinces arabes durant la période ottomane.

Concernant les lauréats des autres catégories du 19e Prix Al Owais, le Prix Al Owais des études littéraires et critiques a été décerné au critique marocain Hamid Lahmdani, le poète irakien Hamid Said a remporté le Prix de poésie, le critique marocain Hamid Lahmdani a reçu le Prix des études littéraires, et la romancière irakienne Inaam Kachachi a été récompensée dans la catégorie Nouvelle, Roman et Théâtre.

Quant au Prix pour la réussite culturelle et scientifique, attribué par décision du Conseil d’administration et non soumis aux mêmes critères de sélection que les autres prix, il a été remis à Cheikh Mohammed ben Rachid Al Maktoum, vice-président, Premier ministre et souverain de Dubaï, en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle au monde culturel et arabe. Il a lancé de nombreuses initiatives et projets culturels, dont le Défi de lecture arabe, le plus grand événement mondial consacré à la langue arabe. Le premier prix de cette édition a été remporté par les jumelles tunisiennes Bissan et Bilsan.

Depuis sa création, le prix Al Owais a récompensé 105 personnalités dans différentes disciplines, dont 6 Tunisiens. Le prix du Théâtre a été décerné à l’écrivain Ezzedine Madani (2004/2005), tandis que le prix des Études et de la Critique a été attribué à Abdessalem Mseddi (2008/2009), Hammadi Saoud (2016/2017) et Mohamed Lotfi Yousfi (2018/2019). Le prix des Humanités et de la Prospective a été remis au penseur Hichem Djaït (2006/2007) et à Abdeljelil Temimi (2024/2025).

Pour cette édition, 1940 candidats ont été nominés dans toutes les catégories. Le Prix de poésie a reçu 258 candidatures, tandis que le Prix de la nouvelle, du roman et du théâtre en a reçu 566. Le Prix des études et de critique littéraires a reçu 318 candidatures, et le Prix des sciences humaines et des études prospectives 505 candidats, et 293 dans la catégorie “Réalisations scientifiques et culturelles”.

Pour rappel, le montant des Prix a été porté de 120 000 usd à 150 000 usd pour chaque catégorie. Cette hausse de la dotation coïncide avec le centenaire de la naissance du poète Sultan Al Owais (1925-2025), dont l’UNESCO a proclamé l’année 2025 “Année de sa naissance”.

La 19ème cérémonie de remise du Prix Al Owais s’est déroulée dans une ambiance festive, en présence d’une pleiade d’intellectuels de renom, parmi lesquels des écrivains, des poètes, des chercheurs universitaires et des invités venus de divers pays arabes suivi d’un concert de l’Orchestre de l’Académie des Beaux-Arts de Fujairah, qui a offert au public les plus belles chansons du riche répertoire musical arabe. Les jeunes chanteurs ont ravi l’auditoire présent en interprétant des extraits des chefs-d’œuvre de notamment Mayada El Hennawy, Warda, Sabeh Fakhri et Oum Kalthoum.

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Tunisie : l’exposition “Nabta” met en lumière 25 projets engagés pour la biodiversité en Méditerranée

14. November 2025 um 16:05

“Comment retrouver notre juste place au sein du vivant : biodiversité et futurs souhaitables en Méditerranée” est le thème central de l’exposition artistique immersive “Nabta”, visible du  19 au 30 novembre 2025 à l’Institut français de Tunis (IFT).

Les participants au programme Nabta (Nature, Biodiversité et Transitions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient) se retrouveront du 15 au 21 novembre pour la troisième et dernière phase de ce programme pro-nature tourné vers l’action. Déclinaison du Biodiversity Partners Program (BiPP) en Afrique du Nord, ce programme régional accompagne 25 porteuses et porteurs de projets  -publics, privés ou associatifs- engagés pour la nature et ayant un impact positif sur la biodiversité dans différents secteurs de l’économie. Il leur permet de renforcer leurs compétences sur les enjeux de biodiversité et de faire progresser leurs initiatives grâce à des méthodes d’accélération.

L’exposition “Nabta” reviendra sur les réalisations accomplies et célébrera les 25 projets qui ont évolué ensemble à travers trois parcours : biodiversité, développe ton projet et développe-toi.

Pendant neuf mois d’accompagnement en ligne, ces projets ont bénéficié de 25 thématiques complémentaires, de l’intervention de 35 experts issus de huit pays, de 45 sessions collectives (masterclasses, retours d’expérience, ateliers de pair-à-pair, intelligence collective, meet-ups, ask me anything…), ainsi que de 150 sessions individuelles dédiées à la stratégie de développement et au management de l’impact. Une taskforce communautaire, réunie toutes les deux semaines, a également contribué à ancrer la dynamique du programme dans le temps.

L’événement permettra au public de découvrir un parcours d’exposition riche et évolutif, construit autour de trois étapes : de la prise de conscience à l’ouverture vers d’autres possibles, en passant par la redécouverte du vivant.

Des workshops gratuits consacrés à l’entrepreneuriat à impact se tiendront le mercredi 19 novembre, de 14 h à 17 h, dans les locaux de Minassa, premier incubateur privé de la scène culturelle et créative tunisienne.

Soutenu par l’Institut français de Tunis (IFT), qui accueille l’exposition des installations de “Nabta”, ce programme d’accompagnement est opéré par INCO et soutenu par le Campus AFD (Groupe de l’Agence française de développement). Il s’adresse aux porteurs de projets originaires de cinq pays : Algérie, Maroc, Egypte, Liban et Tunisie.

Fondé sur une méthodologie innovante reposant sur le concept “apprendre autre chose, apprendre autrement et apprendre ensemble”, ce programme vise à accompagner des startups et associations œuvrant pour la biodiversité dans le bassin méditerranéen. Après six mois de formation en ligne sur les enjeux climatiques et de biodiversité, ainsi qu’un accompagnement au développement de leurs projets, le programme ambitionne de favoriser la création d’une communauté d’acteurs engagés dans le changement et l’usage durable des ressources, notamment dans le bassin méditerranéen, qui abrite une grande variété d’écosystèmes terrestres et aquatiques et constitue le deuxième plus grand hotspot de biodiversité au monde.

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