Nouvelles sanctions contre la Russie : la colère de Pékin face à l’UE
Bruxelles a ciblé deux banques chinoises et plusieurs entreprises qui auraient permis de contourner les restrictions liées à l’Ukraine.
La décision de l’UE d’inclure des entreprises et des institutions financières chinoises dans la dernière série de sanctions contre la Russie est sans fondement, fustige le ministère chinois du Commerce. Il assure au passage que Pékin protégera les entreprises ciblées.
Bruxelles a mis vendredi 18 juillet 2025 sur liste noire deux banques et cinq entreprises chinoises dans le cadre du 18ème paquet de sanctions contre la Russie concernant le conflit en Ukraine, affirmant qu’elles avaient aidé à contourner les sanctions antérieures.
« La Chine s’est toujours opposée aux sanctions unilatérales qui n’ont aucun fondement dans le droit international et ne sont pas autorisées par le Conseil de sécurité de l’ONU », a déclaré un porte-parole du ministère du Commerce à des journalistes.
Le ministère a appelé à l’arrêt immédiat de « cette pratique erronée ». Tout en ajoutant que la Chine « prendra les mesures nécessaires pour sauvegarder résolument les droits et intérêts légitimes » de ses entreprises sanctionnées.
La Heihe Rural Commercial Bank et la Heilongjiang Suifenhe Rural Commercial Bank ont été inscrites sur la liste des sanctions de l’UE. Et ce, pour avoir prétendument fourni des services de cryptomonnaies qui, selon Bruxelles, « contrecarraient l’objectif des sanctions » contre la Russie.
D’autres entreprises visées
A noter que c’est la première fois que des prêteurs chinois sont ajoutés à la liste des sanctions de l’UE depuis le début de la guerre contre l’Ukraine en février 2022.
La dernière série de sanctions de l’UE vise également sept entreprises basées aux Émirats arabes unis, accusées de se livrer à des activités de négoce de pétrole ou de services de gestion de navires soutenant les exportations russes.
Nayara Energy, une raffinerie de pétrole indienne dont le groupe russe Rosneft détient 49 %, était également visée.
En outre, l’Union européenne a sanctionné huit entreprises biélorusses du secteur militaro-industriel. Elles sont accusées de soutenir la Russie en fabriquant ou en facilitant la fourniture de technologies militaires.
Quatre entreprises turques ont également été ciblées pour avoir prétendument fourni des biens et technologies à double usage susceptibles de soutenir le complexe militaro-industriel russe.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a qualifié les dernières sanctions de l’UE d’« arme à double tranchant ». Tout en avertissant que « chaque nouveau paquet ajoute un effet négatif pour les pays qui y adhèrent ». Il a souligné que la Russie avait déjà développé une « certaine immunité » face aux sanctions occidentales « illégales ».
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