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Vers le renforcement des flux touristiques entre la Tunisie et l’Arménie

21. Februar 2025 um 12:17

Le consul honoraire d’Arménie en Tunisie, Anis Sehili, accompagné d’une délégation du ministère tunisien de l’Économie, a été reçu, le 19 février 2025 à Erevan, par le président du Comité arménien du tourisme, Lusine Gevorgyan.

Au cours de la réunion, les moyens d’augmenter les flux touristiques entre les deux pays ont été discutés, une référence particulière a été faite à l’attraction de touristes tunisiens en Arménie pour le tourisme médical, culturel, d’aventure et autres.

L’importance d’organiser une réunion en ligne entre les représentants des voyagistes des deux pays a également été soulignée.

Les parties ont conclu plusieurs accords visant à renforcer les liens touristiques entre l’Arménie et la Tunisie.

I. B.

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Tunisie | Hausse des recettes fiscales et baisse du déficit budgétaire en 2024

21. Februar 2025 um 12:02

Le déficit budgétaire de 2024 s’est élevé à 10 milliards de dinars tunisiens (3 milliards de dollars), contre 11 milliards de dinars (4 milliards de dollars) en 2023, a indiqué le ministère des Finances dans un rapport publié le weekend dernier, attribuant la baisse du déficit à la hausse des recettes à des niveaux plus élevées que prévu.

Ce déficit, qui représentait 6% du PIB, malgré une hausse de 5% des dépenses réelles, a été financé par des emprunts, explique le ministère.

Les recettes totales ont augmenté de 9% à 47 milliards de dinars en 2024, suite à une croissance de 10% des recettes fiscales à 42 milliards de dinars.

Les dépenses ont augmenté de 5% à 56 milliards de dinars, principalement en raison d’une augmentation du financement par emprunt due à la hausse des taux d’intérêt, indique le rapport, soulignant une augmentation du financement par emprunt l’année dernière après que les intérêts sur la dette ont augmenté de 8% à 6 milliards de dinars.

Le document montre que le service de la dette extérieure a bondi d’un cinquième pour atteindre 25 milliards de dinars à fin 2024, tandis que la dette intérieure et extérieure globale a atteint 135 milliards de dinars, soit 81% du PIB.

Dans un rapport publié fin 2024, la Banque mondiale (BM) a déclaré que la Tunisie avait réussi à contenir son déficit de compte courant. Cependant, elle se tourne de plus en plus vers des sources de financement, la dette intérieure passant de 30% de la dette publique totale en 2019 à 52% en août 2024, a ajouté la Banque.

«Cette évolution détourne une part croissante du financement des banques vers les besoins du gouvernement, au détriment du reste de l’économie. Cela présente également des risques pour la stabilité de la monnaie et des prix», a précisé la BM dans son rapport de novembre.

Le rapport souligne l’importance de «parvenir à un meilleur équilibre entre la fiscalité du travail et celle du capital afin de favoriser une approche plus équitable».

«La lourde charge fiscale actuelle sur le travail – y compris d’importantes cotisations de sécurité sociale, même pour les salariés à faible revenu – pourrait encourager l’informalité, décourager l’embauche et réduire les salaires», a averti la Banque.

I. B.

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Bientôt, ouverture d’un projet d’écotourisme à Béni M’tir

21. Februar 2025 um 11:36

Un projet d’écotourisme est en train de prendre forme en plein cœur de la forêt de Béni M’tir, à quelques kilomètres d’Aïn Draham, au gouvernorat de Jendouba. Il s’agit d’une station thermale moderne et d’une résidence écologique unissant faisant rimer préservation de la nature et architecture durable.

Bâti sur une superficie de 1,5 hectare au bord du lac forestier du barrage de Béni M’tir, ce complexe dispose d’un centre SPA relié à la source d’eaux thermales de Salhine et de dix chalets en bois à la structure rustique et élégante, rapporte l’agence Tap.

Le taux d’avancement des travaux est de 95%, indique Faiez Rouissi, le propriétaire, architecte de carrière, qui affirme avoir obtenu, le 31 décembre dernier, l’autorisation pour l’exploitation partielle de cette station.

D’un coût de 18 millions de dinars, avec une capacité d’accueil de 120 curistes par jour, la station thermale se compose de plusieurs chalets indépendants en bois pouvant accueillir chacun de 2 à 6 personnes.

Une fois opérationnel, le centre offrira aussi des cures de bains et de soins de remise en forme naturels à travers deux piscines, des cabines thermales et des salles de relaxation. L’eau thermale chaude sera à la fois source de soins thérapeutiques et source unique d’alimentation en énergie pour l’électricité, le chauffage et la climatisation, précise le promoteur.

«L’idée du projet remonte à l’an 2003», assure Rouissi qui explique le retard enregistré dans sa réalisation par des difficultés administratives et de financement.

D’après lui, ce complexe écotouristique n’a pas réellement vu le jour à cause de plusieurs difficultés sur les plans financier et administratif.

Des ajustements successifs ont ainsi été apportés pour garantir la conformité du projet avec les normes environnementales, qualifiées de trop strictes. Et le coût élevé des matériaux écologiques utilisés, choisis pour leur empreinte écologique quasi nulle et leur capacité à s’adapter parfaitement et durablement au paysage naturel, a été une véritable entrave.

Les arbres millénaires, aux troncs épais et aux feuillages denses, créent une séparation naturelle entre chaque chalet, offrant à chaque habitation une sensation d’intimité et de tranquillité. Cette zone boisée offre une biodiversité impressionnante qui crée un climat frais et dessine des paysages magnifiques pour les visiteurs.

«Aucun arbre n’a été arraché, afin de maintenir l’intégrité de la forêt environnante et de garantir que chaque chalet soit harmonieusement intégré entre les arbres existants», souligne Rouissi.

D’après Tap.

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Football – Ligue des Champions | Avantage de l’Espérance sur Mamelodi

21. Februar 2025 um 11:06

L’Espérance sportive de Tunis a hérité de Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud) après le tirage au sort des quarts de finale de la Ligue des Champions africaine de football effectué, jeudi 19 2025, à Doha. Le club tunisois part avec un avantage… historique.

Rappelons que l’Espérance avait battu, l’année dernière, l’équipe sud-africaine en demi-finale de la même compétition et sur le même score à l’aller et au retour (1-0, 0-1).   

L’historique des duels entre les deux équipes est largement à l’avantage des Tunisois qui ont remporté 3 matches sur 4, le 4e s’étant terminé par un match nul. Et n’en ont donc perdu aucun.

Les deux prochaines rencontres auront ainsi un goût de confirmation pour les Sang et Or et de revanche pour Mamelodi.

Les deux formations sont actuellement en tête du classement de leurs championnats respectifs, ce qui laisse présager des joutes de très haut niveau.

Les autres quarts de finale opposeront Al Ahly (Egypte) à Al Hilal SC (Soudan), Pyramids FC (Egypte) à l’AS FAR (Maroc) et le MC Alger (Algérie) à Orlando Pirates (Afrique du Sud).

Les matches aller et retour seront disputés le 1er avril le 8 avril.

I. B.

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La coopération italienne contribue à la rénovation de l’hôpital de Bizerte

21. Februar 2025 um 10:39

Le directeur de l’Agence italienne de coopération au développement (Aics), Marco Riccardo Rusconi, a effectué, 19 février, une «visite approfondie, intense et fructueuse» pour définir l’agenda du siège régional de Tunis, responsable de la Tunisie, de la Libye, de l’Algérie et du Maroc.

On peut le lire sur la page officielle du siège régional de l’AICS à Tunis retraçant la visite de Rusconi à Tripoli, que le responsable italien, qui était accompagné de la directrice de l’Aics de Tunis, Isabella Lucaferri, a rencontré le personnel local et l’équipe de pays des Nations Unies en vue de la reprise complète des activités après la signature du mémorandum de coopération en octobre 2024.

En Tunisie, Rusconi s’est rendu à l’hôpital régional de Bizerte pour vérifier l’avancement des travaux d’agrandissement et de rénovation du service des urgences.

«L’hôpital, l’un des principaux du gouvernorat de Bizerte, accueille plus de 100 000 patients par an et grâce aux fonds de la Coopération italienne, il pourra améliorer l’offre de services médicaux dispensés», écrit l’Aics.

55 millions d’euros pour les PME tunisiennes

«Depuis 1988, la Coopération italienne a financé 10 lignes de crédit en faveur des PME tunisiennes pour un montant total d’environ 400 millions d’euros», a écrit, de son côté, l’ambassadeur d’Italie à Tunis, Alessandro Prunas, sur X, soulignant que «la nouvelle ligne de 55 millions, opérationnelle à partir de fin 2024, confirme, dans l’esprit du plan Mattei [pour l’Afrique], l’engagement italien en faveur du renforcement de l’entrepreneuriat tunisien».

L’ambassadeur Prunas fait allusion à la présentation à Sousse de la nouvelle ligne de crédit de l’Aics aux partenaires tunisiens, à laquelle a aussi pros part Isabella Lucaferri.

Les responsables italiens participaient, le 20 février, à une session d’information organisée à Sousse par la Chambre de commerce et d’industrie du centre (CCIC), à destination de ses adhérents.

La session a également été l’occasion de présenter le programme Adapt, qui soutient la transition écologique des systèmes de production agricoles et halieutiques, en accordant des contributions sous forme de dons allant jusqu’à 14% du montant d’un crédit.

I. B.

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Le Marché Mobile de l’Artisanat à la Marsa

21. Februar 2025 um 10:07

Le Marché Mobile de l’Artisanat se tient du 20 au 28 février 2025, au Parc Essaada à La Marsa: une immersion unique dans le savoir-faire tunisien.

Organisé par l’Office national de l’artisanat tunisien (Onat), en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) à travers le projet Creative Tunisia et la municipalité de la Marsa, cet événement s’inscrit dans une dynamique de promotion et de valorisation du savoir-faire artisanal tunisien.

Durant neuf jours, juste avant le début du mois saint de Ramadan, 26 artisans talentueux venus de différentes régions de la Tunisie présentent leurs créations, alliant esthétique contemporaine et techniques ancestrales.

Les visiteurs ont l’opportunité d’explorer un large panel de produits uniques et authentiques, allant de l’art de la table aux produits du terroir en passant par des bijoux originaux.

Cette initiative s’inscrit dans une démarche éco-responsable, favorisant la consommation locale et le développement durable. Elle offre ainsi une expérience immersive et enrichissante pour les visiteurs tout en soutenant des artisans passionnés et engagés.

Pour concrétiser ce projet, l’Onat s’est associé à la municipalité de la Marsa et au projet Creative Tunisia, un acteur incontournable du développement de l’artisanat et du design en Tunisie.

Composante du programme européen Tounes Wijhetouna, ce projet est financé par l’Union européenne (UE), avec la contribution de l’Agence italienne pour la Coopération internationale (AICS) et mis en œuvre par l’Onudi en partenariat avec l’Onat. Son objectif principal est d’accompagner les artisans tunisiens dans leur développement, en les aidant à accéder à de nouveaux marchés et à moderniser leurs créations.

Le Marché Mobile de l’Artisanat est une occasion unique de découvrir la richesse et la diversité de l’artisanat tunisien dans un cadre enchanteur. Que vous soyez amateurs d’objets d’art, passionnés de traditions ou que vous ayez envie de re-décorer votre table, cet événement est une invitation au voyage au cœur du patrimoine tunisien.

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L’ouragan Trump va-t-il emporter Volodymyr Zelensky?

21. Februar 2025 um 08:46

Avis de tempête : l’ouragan Trump souffle sur Kiev et un homme risque d’être emporté par cet ouragan qui emporte tout sur son chemin, il s’appelle Volodymyr Zelensky et n’est autre que le président ukrainien. Celui qui était jusqu’à il y a quelques mois la coqueluche de l’Occident est devenu plus fragile que jamais avec un Donald Trump qui ne cache plus son aversion pour lui. Il l’accuse d’avoir saigné à blanc les États-Unis pour financer «sa» guerre contre la Russie – l’Occident, Etats-Unis compris, n’y était bien sûr pour rien ! –, feignant d’oublier que la guerre en Ukraine a permis au complexe militaro-industriel américain de tourner à plein régime. (Photo : Entretien entre Zelensky et Trump en marge de l’Assemblée générale des Nations-Unies, le 25 septembre 2019 à New York).

Imed Bahri

Donald Trump Junior avait ironiquement écrit sur les réseaux sociaux au lendemain de la victoire de son père à l’intention de Zelensky: «Tu vas perdre ton argent de poche». Aujourd’hui, les Américains et les Russes négocient l’avenir de l’Ukraine sans que le pays concerné n’ait de voix au chapitre et M. Trump semble prendre fait et cause pour Moscou, il faut dire que son tropisme russe ne date pas d’hier et que les Russes l’ont sauvé de la faillite dans les années 1990, comme l’a expliqué dans les détails le journaliste Régis Genté qui a enquêté sur les liens très étroits entre Trump et la Russie dans son livre ‘‘Notre homme à Washington’’.

L’équipe du président américain veut changer le régime à Kiev ou du moins se débarrasser du président ukrainien qualifié, mercredi 19 février 2025, de «dictateur», estime le magazine britannique The Economist.  

L’Ukraine subit l’impensable depuis trois années: une guerre aérienne et terrestre, un assaut sur la capitale, une guerre d’usure sanglante, des missiles, des drones et des bombes planantes et des exécutions sommaires. Cependant, un nouveau front s’est ouvert, de manière inattendue, du côté de l’Occident, c’est le rapprochement audacieux de Trump avec la Russie qui a surpris le président ukrainien qui a commencé à montrer sa colère, écrit le journal.

Le président ukrainien n’a pas caché son désarroi des pourparlers qui se tiennent cette semaine à Ryad entre les États-Unis et la Russie. «Nous n’avons pas été invités et cela a été une surprise pour nous, et je pense pour beaucoup de gens aussi», a-t-il déclaré. Trump a réagi à sa manière le qualifiant de dictateur. 

«Nous nous y attendions», dit un proche de Zelensky

The Economist estime que la décision de Trump d’engager un dialogue avec Poutine et sa volonté de réhabiliter le Kremlin ont choqué la classe politique de Kiev mais n’ont pas constitué pour autant une surprise. «Nous étions de mauvaise humeur le jour où nous avons appris la nouvelle mais nous nous y attendions», a déclaré un éminent parlementaire du parti de Zelensky.

Ce n’était un secret pour personne que les représentants ukrainiens trouvaient les portes fermées à Washington: «Nous avons compris le niveau atteint par la vision russe en Amérique».

Un député de l’opposition décrit un sentiment de pessimisme au Parlement alors que les députés se préparent à la possibilité d’être contraints d’accepter un accord de cessez-le-feu humiliant. Même si l’Ukraine sort de la guerre, le pays devra encore lutter pour sa survie. Les citoyens, les hommes politiques et les soldats sont épuisés, des centaines de milliers de personnes ont été tuées ou blessées et des millions de personnes ont fui. Près d’un tiers des 4,3 millions d’Ukrainiens qui ont fui vers l’Europe ont moins de 18 ans. Beaucoup d’entre eux ne reviendront jamais.

Une pax americana qui détruit

Un accord qui n’assurerait pas une sécurité à long terme pousserait davantage de parents à envoyer leurs enfants à l’étranger ce qui aggraverait le problème démographique déjà préoccupant de l’Ukraine.

«La paix est nécessaire, nous avons besoin de la paix sauf que la question n’est pas d’avoir une paix qui nous détruirait en même temps», affirme un haut responsable ukrainien.

Les familles avec des enfants adolescents sont confrontées à des choix particulièrement difficiles: les envoyer en Europe lorsque la loi le permet ou les garder et tout risquer.

Les Ukrainiens craignent le pire scénario. L’ancien soldat Serhiy Vasilyuk est confronté à ce dilemme. Au début, lui et sa femme ont accepté de laisser partir leur fils de 17 ans, Andrey mais ce dernier a insisté sur le fait que son avenir n’était nulle part ailleurs et qu’il rejoindrait l’armée dès que possible. La mère est toujours fermement opposée à ce que son fils reste et le père regarde la situation avec les yeux ouverts et dit: «S’il n’y avait pas d’enfants comme lui, il n’y aurait plus personne». Malgré tout le bruit et l’agitation provoqués par le président américain, rien ne ressemble à un accord. C’est plutôt une capitulation humiliante qui semble se dessiner. 

Certains membres de l’élite ukrainienne craignent que le langage utilisé par l’équipe Trump ne soit un piège russe qui consiste à appeler à un cessez-le-feu sans garanties de sécurité et organiser des élections immédiates qui briseraient l’unité ukrainienne.

Un ancien diplomate a déclaré: «Trump semble vouloir se débarrasser de Zelensky qu’il n’a jamais aimé et qu’il considère comme difficile. Il ne s’agit pas d’élections, il s’agit de se débarrasser de Zelensky».

Cependant, la rapidité avec laquelle Trump agit ne devrait pas conduire à une paix rapide, tout comme elle pourrait conduire à une offre inacceptable faite à l’Ukraine. Il appartient alors à Zelensky de prolonger le processus, de combler le fossé et de négocier.

Contrairement à Trump, le président ukrainien n’a pas révélé ses lignes rouges, même s’il a déclaré la semaine dernière qu’être prêt à s’asseoir avec un «tueur» (en référence à Poutine) était en soi une concession. Toutefois, Zelensky a déjà indiqué qu’il n’accepterait pas de cessez-le-feu sans garanties de sécurité et qu’il ne soutiendrait aucun accord conclu dans son dos.

Un haut responsable ukrainien estime qu’il est peu probable que l’Ukraine accepte formellement de renoncer à des territoires perdus dans le cadre d’un accord même s’il reconnaît que l’entrée de l’Ukraine dans l’Otan est une possibilité lointaine.

Dans ce contexte européen, le responsable ukrainien admet que le minimum que l’Ukraine peut accepter est la poursuite des relations avec les armées occidentales, l’absence de désarmement pratique, la poursuite du flux d’armes et d’argent et la présence d’une force étrangère de maintien de la paix. La taille de cette force n’est pas aussi importante que sa présence. «Une fois qu’elle sera là, nous pensons qu’il lui sera difficile de se retirer», indique le même haut responsable ukrainien. 

The Economist affirme que l’Ukraine, en théorie, peut continuer à se battre au mépris de Trump et de son accord mais qu’en pratique, sa situation va se détériorer avec le temps.

La guerre fut brutale des deux côtés, mais elle fut encore plus brutale pour les Ukrainiens qui étaient moins nombreux et plus pauvres. L’armée ukrainienne a démontré ses prouesses et ses compétences au niveau des unités mais a mis en évidence des problèmes au niveau opérationnel, le plus important étant le manque de planification opérationnelle.

Scénario cauchemardesque pour l’Ukraine

En même temps, Trump dispose de nombreux atouts qu’il pourrait utiliser pour imposer une solution. Il réduira ou arrêtera probablement l’aide militaire. Il pourrait lever unilatéralement les sanctions contre la Russie. D’autres soutiens vitaux tels que le ciblage en temps réel et le système Starlink (fournisseur d’accès à Internet par satellite de la société SpaceX propriété d’Elon Musk, membre de l’administration Trump) pourraient couper l’épine dorsale des communications sur le champ de bataille en Ukraine.

Il existe de nouvelles solutions mais désactiver ces systèmes serait néfaste. Comme l’a déclaré un haut responsable américain: «Si Zelensky peut mobiliser les jeunes de 18 à 20 ans, cela pourrait valoir la peine de se battre. S’il n’est pas en mesure de le faire, il devrait accepter le meilleur accord possible».

Alors que l’Europe bloque l’accord de Trump, la pression est désormais sur Zelensky et sa volonté de se battre.

Même si la perspective est dangereuse pour le président ukrainien, elle n’est rien comparée au véritable cauchemar de voir Trump imposer à Kiev l’intégralité du plan du Kremlin en l’occurrence un cessez-le-feu sans garanties de sécurité efficaces, des élections conduisant à une paralysie politique, une présidence faible, un parlement divisé puis un arrêt de la mobilisation militaire, des migrations massives et un début de désintégration interne.

«Ce scénario est loin d’être impossible», admet un responsable qui ajoute: «N’oubliez pas qu’il y a des millions d’armes dans le pays. On peut même acheter un char de première ligne russe pour 100 000 hryvnias (environ 2 400 dollars)». Un avertissement pour dire que cela peut conduire à la constitution de groupes armés dans le pays qui voudraient faire sécession ce qui in fine conduira à la désintégration du pays. Un scénario cauchemardesque pour l’Ukraine mais qui pourrait ravir Trump lui qui n’a de l’estime ni pour Zelensky ni pour l’Ukraine et qui a dit récemment: «Un jour, l’Ukraine pourra faire partie de nouveau de la Russie». La messe est dite.

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La coopération suisse au service du déploiement de la fibre optique en Tunisie

21. Februar 2025 um 07:55

La demande en jeunes professionnels qualifiés dans le domaine du déploiement des réseaux en fibre optique est très importante, tant au niveau national qu’international. En Tunisie, malgré les efforts consentis, les besoins en formation certifiante dans ce domaine restent élevés et la coopération suisse y contribue depuis deux ans.  

Taoufik Halila

Le 21 février 2024, nous avons publié sur le journal Kapitalis un article intitulé : Tunisie – Suisse : une coopération réussie dans le domaine de la fibre optique, où nous avons évalué les premiers résultats de l’exécution de la convention de partenariat signée le 21 février 2023 entre la Chambre nationale des intégrateurs des réseaux des télécommunications (Cnirt-Utica) et le fonds Swisscontact et dont l’objectif est la mise en place d’une formation sur le déploiement et la maintenance des réseaux en fibre optique, co-certifiée public-privé, entre la Cnirt-Utica et l’Agence tunisienne de la formation professionnelle (ATFP).

Cette initiative s’inscrit dans le programme Takween , mis en œuvre par Swisscontact et financé par la coopération suisse, sous l’égide du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (MEFP) et du Centre national de formation de formateurs et d’ingénierie de formation (Cenaffif).

Bilan de deux années de coopération

Deux ans jour pour jour après la signature de cette convention, nous avons souhaité en évaluer les résultats. Cette évaluation s’est notamment inscrite dans le cadre de la visite en Tunisie de Monika Schmutz Kirgöz, directrice générale de la division Mena au département fédéral suisse des Affaires étrangères. Cette visite, effectuée le 13 février 2025 et organisée par l’ambassade suisse, comprenait notamment une rencontre à l’Utica et une visite du Centre sectoriel de formation en télécommunication de la cité El-Khadra à Tunis (CSFT), afin d’évaluer les résultats et les perspectives de cette coopération en général et dans le domaine des technologies de l’information et des communications (TIC) en particulier.

Lors de cette visite, la Cnirt a annoncé que plus de 100 jeunes tunisiens avaient déjà été formés et certifiés pour le déploiement et la maintenance de la fibre optique, et qu’une grande partie d’entre eux avaient été recrutés.

Par ailleurs, profitant de cette occasion, la Cnirt a proposé à la délégation présidée par Mme Schmutz Kirgöz et en présence de son excellence l’ambassadeur de la Suisse en Tunisie, des hauts cadres de l’ambassade chargés du développement économique ainsi que des représentants des autorités tunisiennes, d’étudier la possibilité d’étendre cette coopération pour couvrir d’autres activités du secteur des TIC, notamment le soutien aux jeunes startups tunisiennes dans leur développement à l’échelle nationale et internationale.

Aujourd’hui, la Tunisie compte environ 1 400 startups labellisées, dont certaines se sont imposées sur le marché mondial, faisant de notre pays un hub technologique propice à la création d’innovations en général et dans le domaine de l’intelligence artificielle en particulier

La délégation suisse a accueilli favorablement cette proposition et a présenté son accord primaire pour revenir vers l’Utica et la Cnirt pour approfondir les discussions en vue de sa mise en œuvre.

Besoins en formations et débouchés internationaux

Concernant la formation certifiante au déploiement des réseaux en fibre optique, il est à noter que la demande en jeunes professionnels qualifiés dans ce domaine est très importante, tant au niveau national qu’international.

En Tunisie, à la fin septembre 2024, le parc des abonnés à la data fixe en fibre optique comptait 99 352 abonnés sur un total de 1 235 275 abonnés, soit seulement 8% du total. Le rythme de progression, d’environ 40 000 nouveaux abonnés par an, demeure insuffisant. À ce rythme, il faudrait environ 30 ans pour assurer la transition complète du réseau cuivre vers le réseau total en fibre optique.

Sur le marché mondial, de nombreuses opportunités de recrutement existent pour les jeunes certifiés, notamment en Europe en général et en Suisse en particulier, où le marché de la fibre optique est en plein essor. Le taux d’abonnement à la data fixe en fibre optique y est d’environ 30%, et devrait connaître une croissance exponentielle dans les années à venir.

En conclusion, la coopération entre la Tunisie et la Suisse dans le domaine des TIC pourrait prendre un nouvel essor, notamment grâce à l’élargissement des axes de partenariat,  les relations historiques entre les deux pays basées sur le respect mutuel, la paix et la coopération productive et bénéfique pour toutes les parties

* Président de la Cnirt-Utica.

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Gestern — 20. Februar 2025Haupt-Feeds

Tunisie | Grève de la faim illimitée et sit-in à Tunis  des militants du PDL   

20. Februar 2025 um 13:29

Le bureau politique du Parti desturien libre (PDL) a annoncé dans un communiqué sur ses réseaux sociaux, mercredi 19 février 2025,  que «les militants du parti ont décidé d’entamer une grève de la faim illimitée et un sit-in au siège du parti à Tunis, en solidarité avec la présidente du parti, Abir Moussi, en grève de la faim depuis le 12 février».

Ils appellent par la même occasion la présidente du parti, incarcérée depuis le 3 octobre 2023 et poursuivie en justice pour de bien vagues accusations, à mettre un terme à sa grève de la faim, saluant  «la solidarité exprimée par les citoyens, les personnalités nationales, les acteurs politiques et les groupes de la société civile envers Abir Moussi».

De son côté, Karim Krifa, membre de l’équipe de défense, a indiqué que le transfert de Moussi vendredi dernier de la prison civile pour femmes de Manouba, près de Tunis, à la prison civile de Belli (gouvernorat de Nabeul), à 60 kilomètres au sud de la capitale, a été effectué «sans avertissement ni notification», précisant que Moussi a informé ses avocats qu’elle avait été transférée dimanche 16 février à l’hôpital Taher Maamouri de Nabeul, où elle a subi une visite médicale «suite à des violences à son encontre deux jours plus tôt».

Krifa a également annoncé que l’équipe de défense allait intenter une action en justice contre l’administration de la prison civile pour femmes de La Manouba «en raison des violences subies par Abir Moussi lors de son transfert».

Dans le communiqué, le bureau politique du PDL explique que la grève de la faim collective et le sit-in ont été décidés en réponse aux «violences infligées à Abir Moussi par l’administration de la prison civile pour femmes de Manouba» et à son «transfert arbitraire à la prison Belli, Nabeul».

Opposante à la fois au président Kaïs Saïed et au parti islamiste Ennahdha, Moussi, avocate et ancienne parlementaire de 49 ans, est détenue depuis le 3 octobre 2023 pour diverses accusations graves, dont celles de «menace de subversion» et d’«atteinte à la sûreté de l’Etat», pour lesquelles elle risque même la peine capitale.

I. B.

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Kairouan | Colère suite au décès d’un étudiant pour manque de secours

20. Februar 2025 um 12:56

Un groupe d’étudiants s’est rassemblé ce jeudi 20 février 2025 devant la direction régionale des services universitaires de Kairouan, dans un climat de tension et de colère, suite à l’interruption des cours dans plusieurs établissements universitaires après le décès tragique de leur camarade de 22 ans, survenu la veille, rapporte Mosaïque.

Atef M’hamdi, représentant des étudiants de l’Institut supérieur d’informatique et de gestion de Kairouan, a expliqué que leur camarade décédé avait été victime, la veille, d’un malaise au foyer universitaire de Raqada. Ses collègues, alarmés, ont appelé, vers 9h30 du matin, le directeur du foyer pour solliciter l’intervention de la protection civile. Mais ce dernier a refusé, prétextant qu’il n’existait pas d’accord entre la direction de la résidence et les services de secours. L’état de l’étudiant s’est rapidement détérioré, perdant connaissance avant l’arrivée des secours, à 10h40. Transporté à l’hôpital universitaire Ibn Al-Jazzar de Kairouan, après un trajet d’environ une heure en raison de la distance, il est resté sans soins médicaux pendant un certain temps, faute d’un document prouvant son statut d’étudiant, rapporte Atef M’hamdi.

M’hamdi a ajouté que l’étudiant a finalement reçu des soins environ une heure après son arrivée, lorsque le document requis a été récupéré auprès de la direction du foyer, mais il est malheureusement décédé dans la soirée.

Les étudiants exigent que les responsables ayant omis d’assurer une prise en charge médicale rapide, doivent assumer

Le représentant des étudiants a précisé que leurs revendications incluent la mise en place d’une clinique de soins de première urgence dans chaque résidence universitaire, ainsi que le renouvellement des accords garantissant la présence d’une ambulance sur place.

De son côté, Nour Eddine Khelifi, responsable de la gestion de la direction régionale des services universitaires de Kairouan, a annoncé l’ouverture d’une enquête administrative pour déterminer les responsabilités dans cet incident. Il a expliqué qu’un accord existait entre les foyers universitaires et les services d’urgence, mais que la direction du foyer de Raqada ne l’avait pas renouvelé.

Khelifi a également souligné qu’il existait des divergences concernant le refus ou non du directeur de la résidence de contacter les secours lorsque l’état de santé de l’étudiant s’est aggravé, indiquant qu’il suivait l’incident de près, en se rendant à l’hôpital, au campus universitaire et à la direction régionale.

Enfin, il convient de noter que le corps de la victime a été envoyé à l’unité des Aghlabides de l’hôpital universitaire Ibn Al-Jazzar pour déterminer les causes exactes de son décès. En signe de protestation contre la mort de leur camarade, les étudiants du foyer universitaire de Raqada avaient bloqué la route reliant les municipalités de Bouhajla et Kairouan Sud dans la nuit de mercredi à jeudi.

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Tunisie | Le député Wajdi Ghaoui remis en liberté

20. Februar 2025 um 12:13

Le député Wajdi Ghaoui a été remis en liberté par la Chambre criminelle du Tribunal de première instance de Ben Arous, a indiqué son avocat, Oussama Barhoumi, dans une déclaration accordée  à Mosaïque FM.

Le député a été remis en liberté parce qu’il bénéficie de l’immunité parlementaire, a encore indiqué son avocat.

Wajdi Ghaoui a été arrêté le 13 mars 2023, après avoir prêté serment à l’Assemblée des représentants du peuple et ce, en exécution d’un mandat d’amener émis à son encontre pour des «soupçons de falsification de parrainages» lors des législatives de 2022.

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Perpétuité pour trois Tunisiens condamnés pour le meurtre d’un Français à Djerba

20. Februar 2025 um 11:51

Deux hommes et une femme ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre de Romain Pizzato, un moniteur de ski français de 42 ans, dont le corps de la victime avait été retrouvé dans la piscine d’une maison sur l’île de Djerba, le 17 septembre 2022.

Trois jours après la découverte du corps, trois Tunisiens – deux frères de 23 et 26 ans et une femme de 28 ans, Samar, présentée comme la fiancée de la victime – avaient été interpellés. L’autopsie avait révélé une mort par strangulation, avec des traces de coups et de griffures relevées sur le corps.

Lors de l’ouverture du procès en octobre dernier, en présence de la mère de la victime, la jeune femme était revenue sur ses aveux, affirmant qu’il ne s’agissait que d’une dispute.

Le verdict a été prononcé, mercredi 19 février 2025, par le tribunal de Médenine, d ans le sud-est de la Tunisie.

 «C’est un grand jour et un immense soulagement pour ma cliente et tous ceux qui aimaient Romain», a déclaré l’avocate de la famille, citée par l’agence AFP.

Dans un communiqué, Odile Pizzato, la mère de la victime, a exprimé sa satisfaction que «justice ait été rendue à Romain». Elle a cependant regretté de ne pas pouvoir rapatrier son corps en France et espère «trouver une certaine paix, malgré la douleur encore présente».

Tout en affirmant avoir «eu raison de croire en la justice tunisienne», elle a souligné que «la bataille n’est pas terminée», les accusés ayant annoncé leur intention de faire appel.

D’après AFP.

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 Cinéma | ‘‘Frantz Fanon’’ de Abdenour Zahzah en salles

20. Februar 2025 um 11:03

Le film ‘‘Frantz Fanon’’ du réalisateur Abdenour Zahzah, coproduit par l’Algérie et la France (1h30 min),  est sorti en salles le 19 février 2025.

1953, Algérie colonisée. Fanon, jeune psychiatre noir, est nommé médecin-chef de l’hôpital de Blida-Joinville. Il met en pratique la «psychothérapie institutionnelle» en opposition aux théories racistes de l’école d’Alger de psychiatrie, lorsque la guerre éclate dans ses propres services.

Abdenour Zahzah est un scénariste, réalisateur et producteur algérien. Après avoir obtenu son diplôme universitaire, il a été directeur de la cinémathèque de Blida de 1998 à 2003.

Son premier film, ‘‘Frantz Fanon, mémoire d’asile’’, est sorti en 2002. Il se rend en France, où il réalise deux films documentaires, et effectue un long séjour au Moulin d’Andé en Normandie, où il tourne un film avec l’écrivain Maurice Pons : ‘‘Retour en Algérie’’ en 2007.

Il réalise plusieurs documentaires de commande, mais c’est avec son court métrage de fiction ‘‘Garagouz’’, plusieurs fois primé, qu’il se fait connaître.

Après un long métrage documentaire, ‘‘L’Oued, L’Oued’’, salué par la critique dans les festivals, il réalise son premier long métrage de fiction en 2024, sur les années Blida-Joinville du Dr Frantz Fanon.

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Imposer la paix par la force : une illusion dangereuse

20. Februar 2025 um 10:06

Avec son slogan «La paix par la force», Donald Trump pense avoir trouvé la solution miracle aux conflits internationaux. Pourtant, l’histoire récente prouve que l’usage de la force n’a jamais apporté la paix durable. Vietnam, Afghanistan, Irak, Syrie, Libye, Yémen : partout où les États-Unis ont voulu imposer leur volonté par les armes, ils n’ont laissé derrière eux que des pays en ruines, livrés au chaos et à l’instabilité. (Photo: soldats américains en Afghanistan).

Khémaïs Gharbi

L’exemple le plus frappant reste l’Afghanistan. Après vingt ans de guerre, des milliers de morts et des centaines de milliards de dollars engloutis, Washington a fini par remettre le pouvoir aux Talibans, ceux-là mêmes qu’il était venu chasser en 2001. Ce fiasco ne s’est pas seulement soldé par un échec militaire; il a aussi dilapidé les ressources du peuple américain, des fonds qui auraient pu être investis dans les infrastructures, l’éducation ou la santé.

Aujourd’hui, Donald Trump revient avec une nouvelle version de cette doctrine agressive, et les premières tensions ne se font pas attendre.

Une diplomatie de la force aux conséquences imprévisibles

Depuis son retour à la Maison-Blanche, Trump multiplie les provocations. Il s’en prend à ses voisins, allant jusqu’à suggérer l’annexion du Canada comme 51ᵉ État des États-Unis. Il a aussi réitéré son intérêt pour le Groenland, menaçant de l’acheter ou de l’occuper de force, au grand dam du Danemark et de l’Union européenne. Cette posture est d’autant plus paradoxale que l’Occident condamne l’occupation russe d’une partie de l’Ukraine.

Sur le dossier ukrainien, Trump tente d’imposer sa propre paix, négociant directement avec Moscou sans même inclure l’Ukraine du moins dans cette première étape. Un véritable abandon de Kiev, alors que le pays, épuisé par trois années de guerre, appelle désespérément à l’aide.

Parallèlement, il bouscule l’Otan, imposant à ses membres d’augmenter leurs dépenses militaires à 5% de leur PIB. Une pression qui pourrait fragiliser l’alliance et remettre en cause son équilibre stratégique.

Enfin, Trump s’attaque au dossier palestinien avec un mépris flagrant du droit international. Il propose ni plus ni moins que la déportation des Palestiniens de Gaza, les forçant à s’exiler dans les pays voisins pour ne plus «déranger» Israël. Pire encore, il fournit à ce dernier un soutien militaire et diplomatique sans précédent, l’encourageant ainsi à refuser tout compromis. Cette approche, qui ignore les racines historiques du conflit, bafoue les droits fondamentaux d’un peuple occupé depuis plus de 75 ans.

Comment contrer une politique erratique sans rompre avec les États-Unis ?

La réponse n’est ni l’affrontement, ni la rupture. Les États-Unis restent une puissance incontournable, un allié stratégique, et un acteur central de la stabilité mondiale. Il serait donc une erreur d’entrer dans une logique d’opposition frontale.

L’enjeu est de ramener Washington à la raison, en lui rappelant que ses propres valeurs – celles qu’elle a défendues et promues à travers le monde – sont incompatibles avec une politique de la force qui viole le droit international.

Unir les pays arabes pour négocier en meilleure position

Face à cette situation, les pays arabes ne peuvent plus se contenter d’être de simples spectateurs. Accepter la «paix par la force», c’est accepter la soumission et l’injustice. Pour peser sur la scène internationale, ils doivent retrouver leur unité et bâtir une stratégie commune, basée sur des principes clairs :

• Un front uni : élaborer un plan de paix crédible, soutenu par tous les pays arabes, pour le présenter comme une alternative réaliste.

• Une diplomatie offensive : convaincre l’Occident, et particulièrement les États-Unis, que la paix ne peut être imposée au détriment du peuple palestinien.

• Un discours structuré : mettre en avant que la stabilité régionale est dans l’intérêt de tous, et qu’aucune solution ne peut être durable si elle repose sur l’injustice.

Le peuple palestinien a prouvé par sa résistance et ses sacrifices qu’il ne renoncera jamais à sa terre. Il ne s’agit pas de demander la paix par faiblesse, mais par réalisme, car la stabilité du Moyen-Orient est une nécessité pour l’équilibre du monde.

Si les pays arabes restent divisés, ils continueront d’être des spectateurs impuissants face aux décisions des grandes puissances. Mais unis, armés d’un projet solide et d’arguments convaincants, ils peuvent inverser le rapport de force et peser véritablement sur la scène internationale.

Le défi est immense, mais une chose est claire : la paix ne s’impose pas par la force. Elle se construit par la justice, le dialogue et le respect du droit international.

* Ecrivain et traducteur.  

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Colloque à Tunis sur la gestion des catastrophes naturelles

20. Februar 2025 um 09:52

«Une plus grande coopération arabe est nécessaire pour faire face aux catastrophes naturelles, qui deviennent de plus en plus fréquentes dans les pays arabes en raison du changement climatique et de ses répercussions sur ces pays.»

C’est ce qu’ont affirmé les participants à un colloque scientifique intitulé «Urgence, gestion des risques et réponse aux catastrophes naturelles», organisé par la Protection civile tunisienne, en collaboration avec l’Université arabe Naif des sciences de sécurité (Nauss) et l’Organisation internationale de protection civile (OIPC), qui a réuni des experts pour discuter des stratégies de contrôle et des mécanismes efficaces pour gérer les réponses sur le terrain en cas d’urgence, de crise ou de catastrophe naturelle.

La conférence s’est également concentrée sur les méthodes permettant de prévenir et d’atténuer l’impact des catastrophes grâce à des plans et techniques intégrés de prévision et de réponse rapide, afin de sensibiliser les participants aux conséquences du changement climatique et aux nouvelles formes de criminalité environnementale qui influencent les stratégies de protection civile.

Le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, a déclaré qu’aucun pays, quelles que soient ses capacités, ne peut faire face seul aux crises et aux catastrophes naturelles sans le soutien de ses partenaires internationaux.

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La Libye s’embourbe dans les divisions et la violence

20. Februar 2025 um 09:37

Suite à l’onde de choc provoquée ces derniers jours par la découverte de fosses communes renfermant des cadavres de migrants en Libye, la cheffe des affaires politiques de l’Onu s’est dite préoccupée, mercredi 19 février 2025, par les traitements «cruels et inhumains» dont font l’objet les réfugiés soudanais dans ce pays du nord de l’Afrique, dont l’unité est fragilisé par la persistance de divisions politiques profondes. (Photo: des corps de migrants retrouvés dans des fosses communes en Libye).

Les migrants et demandeurs d’asile, y compris les enfants, sont victimes de «torture et de traitements cruels et inhumains» à travers toute la Libye, a déploré Rosemary DiCarlo, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu sur la situation dans le pays.

Selon la haute responsable, la découverte récente de deux fosses communes, à la suite de raids sur des sites de traite des êtres humains, met en évidence les graves dangers auxquels sont confrontés les migrants en Libye.

Le 7 février, une fosse commune a ainsi été découverte dans une ferme à Jikharra, dans le nord-est du pays. Le jour suivant, une seconde fosse commune a été découverte à Al-Kufra, dans le sud-est libyen. 

Mme DiCarlo a précisé que 93 corps avaient été exhumés à ce jour sur les deux sites.

«Cela rappelle une fois de plus la nécessité urgente de protéger les migrants et de lutter contre la traite des êtres humains», a déclaré la cheffe des affaires politiques, qui a appelé à mener une enquête de fond indépendante pour traduire les responsables en justice. 

Elle a en outre rappelé qu’en décembre dernier, une mission conjointe de la Mission des Nations Unies, la Manul, et de l’équipe de pays des Nations Unies à Al-Kufra avait collaboré avec les autorités locales, les partenaires de l’Onu et les communautés d’accueil pour renforcer l’aide aux réfugiés soudanais qui trouvent refuge en Libye.

Alors que la guerre civile qui dure depuis bientôt deux ans au Soudan s’intensifie, la population du pays continue d’affluer vers la Libye voisine. 

Mme DiCarlo a rappelé que le volet libyen du plan régional d’aide aux réfugiés soudanais a prévu un budget de plus de 106 millions de dollars pour venir en aide à 446.000 personnes en 2025, soit le double de l’aide demandée en 2024.

Création d’un Comité consultatif électoral

La haute responsable est par ailleurs revenue sur les efforts déployés par la  Manul afin de relancer le processus politique libyen. 

Le 4 février, a-t-elle indiqué, la Manul a créé un Comité consultatif chargé de formuler des recommandations pour résoudre les obstacles à la tenue d’élections nationales.

Composé de 20 personnalités libyennes, dont des experts juridiques et constitutionnels, ce Comité, qui n’est pas un organe décisionnel, s’est réuni pour la première fois les 9 et 10 février à Tripoli sous l’égide de la Manul, puis à nouveau cette semaine, pour une durée de trois jours.

En parallèle, Mme DiCarlo a indiqué que la Manul prenait des mesures pour organiser un dialogue structuré entre Libyens, y compris la tenue, les 10 et 11 février à Tunis, de consultations entre experts économiques indépendants pour identifier les obstacles à une gouvernance économique saine.

Des divisions profondes

Toutefois, la cheffe des affaires politiques a souligné que les divisions et la lutte pour le contrôle des institutions de l’État continuent de dominer le paysage politique et économique libyen.

«Aucun progrès n’a été réalisé sur l’élaboration d’un budget unifié ou d’un cadre de dépenses», a ainsi déploré la haute responsable.

Elle a jugé essentiel de résoudre ce problème pour soutenir les efforts de la Banque centrale libyenne visant à stabiliser la situation financière du pays et à mettre en place des dépenses publiques «transparentes et équitables».

Mme DiCarlo a rapporté qu’un désaccord sur la nomination du directeur du bureau national d’audit s’était récemment intensifié, au point de menacer l’intégrité même de l’organisme.

Elle a appelé l’ensemble des acteurs sur place à respecter l’indépendance de ce bureau et à ne pas politiser ou s’immiscer dans le fonctionnement des institutions libyennes de surveillance.

Qui sera le président du Haut Conseil d’État ?

Après six mois de litiges et de décisions judiciaires contradictoires, Mme DiCarlo a par ailleurs indiqué que le différend concernant le poste de président du Haut Conseil d’État, la chambre haute du parlement libyen, n’était toujours pas résolu. «Le Haut Conseil d’État est profondément divisé et incapable de remplir son rôle institutionnel», a-t-elle tranché. Selon elle, la politisation et les divisions politiques font également obstacle à la réconciliation nationale.

Malgré un accord facilité par la Manul, en décembre, entre le Conseil présidentiel, qui tient lieu d’exécutif libyen, la Chambre des représentants – la chambre basse du pays – et le Haut Conseil d’État sur l’adoption d’un projet de loi pour la réconciliation nationale, des amendements ultérieurs apportés par les parlementaires suscitent des inquiétudes quant à l’indépendance d’une future Commission de réconciliation nationale.

Plus tôt ce mois-ci, Mme DiCarlo a rappelé qu’une charte de réconciliation avait été convenue dans la ville libyenne de Zintan sous l’égide de l’Union africaine (UA) et adoptée le 14 février à Addis-Abeba, en marge du 38e sommet annuel de l’organisation. «Si certaines parties prenantes libyennes ont soutenu la charte, d’autres ne l’ont pas fait», a toutefois noté la haute responsable.

Une situation sécuritaire instable

Sur le plan sécuritaire, la cheffe des affaires politiques a déclaré que les activités «d’acteurs armés non étatiques et quasi-étatiques» continuaient de menacer la stabilité «fragile» de la Libye.

Le 12 février, un ministre d’État a été blessé lors d’une attaque armée contre sa voiture à Tripoli.

Dans le sud, l’armée nationale libyenne a pris le contrôle d’une base militaire à Obari, auparavant détenue par un officier militaire affilié au Gouvernement d’unité nationale.

Dans ce contexte, Mme DiCarlo a appelé les parties belligérantes à mettre en œuvre l’intégralité de l’accord de cessez-le-feu conclu en 2020.

Communiqué.  

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La Tunisie touchée par une activité sismique modérée

20. Februar 2025 um 09:31

 «La Tunisie, qui n’est pas à l’abri de l’activité sismique tectonique, connaît ces derniers jours un taux de secousses important, mais celles-ci restent d’intensité faible ou modérée par rapport à d’autres pays comme l’Italie, le Maroc, la Turquie et récemment la Grèce.»

C’est ce qu’a déclaré le chef du département de recherche et développement géophysique à l’Institut national de météorologie (INM), Hassen Hamdi, expliquant à l’agence Tap, le 18 février 2025, que les régions de Meknassi, Mezouna et Menzel Bouzaiane dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, et du Snad dans celui de Gafsa ont enregistré des secousses entre le 3 et le 17 février 2025.

Ces secousses, a précisé Hamdi, sont dues à la réactivation du réseau de fissures et de failles à la période géologique du Miocène (il y a 23 à 5 millions d’années).

La première fissure, longue de 32 kilomètres (km), s’étend à partir de l’extrémité de l’axe nord-sud et sépare les villes de Mézouna et Meknassi, a-t-il expliqué, ajoutant qu’à son extrémité, deux failles s’étendent sur 14 et 24 kilomètres dans une direction est-ouest, traversant le mont Bouhedma. A l’extrémité de ces failles, la fissure se dévie vers le nord-ouest en direction de la ville de Snad.

Cette activité s’inscrit dans le mouvement des masses rocheuses formées sur place et traversées par les fissures en raison de l’énergie libérée par la pression à laquelle elles sont soumises dans le cadre de la dynamique des plaques tectoniques africaine et eurasienne, qui se rapprochent constamment à une vitesse moyenne de 15 à 245 millimètres par an, a précisé l’expert.

Le séisme enregistré à Ghardimaou dans le gouvernorat de Jendouba est provoqué par des fissures actives datant de la période du Pléistocène, qui s’étend de 2,6 millions à 11,7 millions d’années, a ajouté Hamdi.

La Tunisie est située dans le bassin méditerranéen et à l’extrémité nord-est du continent africain, et est donc influencée par son contexte géologique et tectonique. La possibilité de nouveaux séismes reste possible, à des degrés divers, soit dans les régions ayant déjà connu des secousses, soit dans d’autres régions, a estimé Hamdi, ajoutant que ces séismes n’auront pas d’impact majeur sur les personnes ou les biens, à l’exception des bâtiments anciens.

Un séisme de magnitude 4,9 sur l’échelle de Richter (sur 9) a été enregistré le 3 février à 10h45 à Meknassi dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, comme l’a annoncé l’INM. Par ailleurs, cinq répliques ont été enregistrées entre le 3 et le 6 février 2025 à Meknassi et Mezouna.

L’INM a également connu un choc de 4,1 sur l’échelle de Richter le 17 à 21h45 au nord-ouest de Meknassi dans le gouvernorat de Sidi Bouzid. Un autre séisme de magnitude 2,5 sur l’échelle de Richter a été enregistré le 18 février au nord-est de Ghardimaou, selon l’INM.

D’après Tap.

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L’Onu appelle à la fin des arrestations d’opposants en Tunisie

20. Februar 2025 um 08:58

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exhorté les autorités tunisiennes à cesser toute forme de persécution des opposants politiques et à respecter les droits à la liberté d’opinion et d’expression.

Les autorités tunisiennes – affirme l’Onu dans une note publiée le 18 février 2025 – doivent mettre un terme à la série d’arrestations, de détentions arbitraires et d’incarcérations de dizaines de défenseurs des droits de l’homme, avocats, journalistes, militants et hommes politiques.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme appelle à la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes arbitrairement détenues.

Les personnes accusées de crimes doivent bénéficier d’une procédure régulière, a indiqué Volker Turk, appelant également à la libération immédiate des personnes âgées et de celles souffrant de problèmes de santé.

«Nous exhortons la Tunisie à revoir sa législation pénale et à s’assurer qu’elle est conforme aux normes et standards du droit international des droits de l’homme», a déclaré la porte-parole du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Thameen Al-Kheetan.

La porte-parole a expliqué que de nombreux opposants sont en détention provisoire, sur la base d’accusations vagues, apparemment liées à l’exercice de leurs droits et libertés.

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Exposition à El Teatro  | Udmawen (ⵓⴷⵎⴰⵡⴻⵏ) ou les visages du signe  

20. Februar 2025 um 08:16

L’exposition ‘‘Udmawen : Figures de Hakou’’ de Abdelhak Djellab, qui se tient, sous la férule de l’agitateur artistique Mahmoud Chalbi, à la galerie Aire Libre de l’espace El Teatro, à Tunis, jusqu’au 31 mars 2025, n’est pas une simple rétrospective d’un peintre algérien; c’est un événement nécessaire, une résurgence, un rappel. Un retour aux signes primordiaux, à cette écriture pré-langagière qui survit aux siècles et aux conquêtes. 

Manel Albouchi  

L’art ne se réduit pas à une simple quête esthétique. Il est, avant tout, une nécessité. Une nécessité pour l’artiste, qui tente de capter l’indicible. Une nécessité pour le spectateur, qui y trouve un miroir, un espace de résonance avec ses propres blessures et aspirations. Et surtout, une nécessité pour la mémoire collective, qui résiste à l’oubli par le biais du signe, du trait, de la couleur. 

Dans un monde où la destruction s’opère à une vitesse fulgurante : des langues qui disparaissent, des identités effacées, des récits censurés, l’art devient une dernière ligne de défense.

Face aux bombes réelles ou symboliques, qui pulvérisent les histoires et les subjectivités, l’artiste érige un rempart de signes. Il trace, inscrit, grave, écrit encore, comme un scribe hanté par l’urgence de préserver ce qui ne peut être dit autrement. 

L’exposition ‘‘Udmawen Figures de Hakou’’ s’inscrit dans cette logique : elle n’est pas une simple rétrospective d’un peintre algérien; c’est un événement nécessaire, une résurgence, un rappel. Un retour aux signes primordiaux, à cette écriture pré-langagière qui survit aux siècles et aux conquêtes. 

Car face à l’oubli, il n’y a qu’une seule riposte : la mémoire. Mais la mémoire n’est pas qu’un récit ; elle est un geste, une empreinte, un symbole qui s’imprime au-delà des mots. Quand tout est effacé, il reste le signe. Et quand il n’y a plus rien à dire, il reste la peinture. 

Une convocation de l’invisible 

L’écriture est une trace. Une mémoire inscrite. Une parole qui refuse de se taire. Dans ‘‘Udmawen’’, la calligraphie ne se limite pas à une esthétique raffinée, elle est un cri muet, une prière codée, un chant antique gravé dans le présent. 

Le mot «Udmawen» renvoie à une pluralité de masques ou figures, à des visages perdus ou retrouvés, à des identités éclatées qui cherchent à se recomposer à travers le signe. Il évoque aussi l’idée d’une écriture pré-linguistique, d’un langage perdu ou à redécouvrir, une langue des ancêtres inscrite dans les fibres mêmes de la toile. 

Les œuvres de l’exposition semblent flotter entre l’histoire et l’abstraction, entre la souffrance et la lumière. Les lettres, répétées à l’infini, deviennent des incantations, des clés d’un monde invisible que l’artiste tente de matérialiser. La couleur, vibrante et contrastée, épouse la calligraphie comme une onde de choc, une impulsion vitale. 

Ce n’est pas une simple mise en scène du texte. C’est un langage codé, un rituel visuel où chaque lettre est une vibration, un battement de cœur, une empreinte de l’âme. 

Calligraphie et identité : quand le trait devient un cri                                                               L’écriture, chez l’être humain, précède souvent la parole. Avant de savoir parler, l’enfant trace. Il gribouille. Il inscrit sur le papier une danse primitive du sens. Les civilisations anciennes ont suivi ce même chemin : des gravures rupestres du Nord d’Afrique aux premières formes d’écriture cunéiforme, l’humanité a toujours eu besoin de laisser une trace avant de formaliser le langage. 

La calligraphie, en tant qu’art, porte cette mémoire de l’origine. Elle est le dernier lien entre l’écriture et le sacré, entre le texte et le rituel. Mais quand une identité est menacée, le trait cesse d’être seulement esthétique : il devient un cri. 

Dans ‘‘Udmawen Figures’’, chaque ligne tracée semble porter une charge émotionnelle profonde, comme une cicatrice inscrite dans la toile. Le mot  «عشق» (Ishq), répété, s’est métamorphose en métaphore : il est à la fois amour mystique et résistance, une invocation, un acte de rébellion contre l’effacement. 

Face à ces œuvres, une question m’a hanté : Que reste-t-il quand tout semble détruit? 

La réponse est là, devant vous, entre les lignes, dans la vibration du signe. 

L’art est une transmission silencieuse 

L’histoire de l’humanité est jalonnée d’effacements. Des langues disparaissent, des cultures s’effacent, des récits s’interrompent, souvent sous la violence des conquêtes et des idéologies dominantes. Pourtant, quelque chose survit toujours : le signe. Là où la parole est censurée, où les traditions sont brisées, l’art demeure une transmission silencieuse, une résistance inscrite dans la matière même du monde. 

Le signe, dans sa forme la plus primitive comme dans ses déclinaisons les plus contemporaines, est un passeur de mémoire. Il transporte avec lui les voix du passé, les douleurs d’une histoire occultée, les espoirs d’un avenir à reconstruire. Il est ce qui reste quand tout le reste a disparu. 

Dans l’exposition ‘‘Udmawen Figures’’, l’écriture et le symbole se rejoignent dans une même quête : faire parler l’oubli, réactiver une mémoire enfouie, donner une voix à l’indicible. 

Aouchem : la première écriture de l’oubli 

Bien avant les alphabets et les systèmes d’écriture formalisés, l’humanité a utilisé un langage fait de signes, de griffes, de marques tracées sur la pierre. L’un des plus anciens systèmes de symboles connus en Afrique du Nord est l’Aouchem. 

Le mot «aouchem» signifie «tatouage» en tamazight. Il désigne un ensemble de signes graphiques, utilisés aussi bien sur la peau que sur la pierre, formant une sorte de langage premier, à la croisée de l’écriture et du rituel. Ces motifs, souvent géométriques, servaient autant à communiquer une appartenance qu’à sceller un pacte sacré avec l’invisible. 

L’Aouchem est une écriture de l’oubli : oubliée par l’histoire dominante, réduite à une ornementation folklorique, mais toujours vivante dans les traces laissées sur les corps et les territoires. Un signe qui refuse de disparaître.        

Dans le désert du Sahara, autrefois vert, des peintures rupestres vieilles de plusieurs millénaires racontent une histoire que les livres n’ont jamais écrite. Des figures humaines stylisées, des animaux, des signes gravés sur la pierre, autant de vestiges d’un monde où l’image et le symbole précédaient l’écriture telle que nous la connaissons. 

Ces grottes sont les premiers livres de pierre de l’Afrique du Nord, les premiers récits visuels d’une civilisation qui communiquait par le trait avant d’utiliser des mots. 

Dans les œuvres contemporaines, tels que ceux d’‘‘Udmawen Figures’’, cette mémoire refait surface. La calligraphie devient, dès lors, une archéologie du sens, une réécriture des signes disparus. Ce qui était inscrit sur la roche est désormais tracé sur la toile, ce qui était gravé dans le désert est transposé sur des surfaces vibrantes de couleurs et de matières. 

L’artiste, en revisitant ces signes anciens, les libère de l’oubli, les réactive dans le présent, leur redonne une voix à travers la peinture et l’encre. 

Entre occultation et résurgence : un langage oublié 

Les civilisations imposent leurs langages, effacent ceux des autres. C’est ainsi que naissent les langues mortes, les écritures interdites, les signes qui s’effacent sous la poussière du temps. 

Mais les signes ont une mémoire propre. Ils réapparaissent là où on ne les attend plus, se glissant dans un motif, une ligne, un tracé. 

La calligraphie contemporaine, notamment celle explorée dans ‘‘Udmawen Figures’’, n’est pas qu’une célébration esthétique des lettres. C’est une renaissance d’un langage occulté. Une manière de réinscrire dans le présent ce que l’histoire a tenté d’effacer. 

Entre les grottes et les œuvres d’aujourd’hui, entre les tatouages berbères et les calligraphies vibrantes des artistes contemporains, une même urgence demeure : faire parler le silence, survivre l’invisible… Inscrire l’oubli dans la lumière. 

La mise en scène du soi 

L’identité n’est pas une donnée fixe, mais une mise en scène constante, un jeu d’apparences façonné par les normes et les structures sociales. Pierre Bourdieu, dans ses travaux sur l’habitus et la distinction, montre comment nous jouons nos rôles selon les attentes du monde social, parfois en les incarnant, parfois en les bousculant. 

Dans ce théâtre social, le corps devient texte, les gestes deviennent discours, et l’appartenance à un groupe se lit dans les habits, les accents et les postures. Mais que se passe-t-il lorsque l’identité est en crise ? L’art devient refuge.  

En tant qu’espace de déconstruction et de réinvention, il offre un lieu pour que les tensions trouve un lieu d’expression. Justement, l’exposition ‘‘Udmawen Figures’’ interroge ces mises en scène identitaires, en explorant comment l’image et la mémoire collective peuvent devenir des terrains de résistance. 

El Teatro, un lieu qui en dit long 

Le mot «théâtre» signifie à l’origine «lieu où l’on regarde». Mais que voit-on réellement quand on regarde une scène? Une fiction? Une vérité maquillée? Une exagération ou un effacement? 

En Kabylie comme ailleurs, le théâtre a souvent servi de laboratoire identitaire, un lieu où l’on rejoue l’histoire et où l’on déconstruit les représentations imposées. 

El Teatro, en tant qu’espace symbolique et réel, devient alors le miroir des tensions identitaires : 

Quand l’identité est réduite à des stéréotypes exotiques, le théâtre peut la réinscrire dans une histoire plus vaste. 

Quand la parole est muselée, la scène devient un lieu de contestation. 

Quand les récits dominants invisibilisent les cultures minoritaires, le jeu théâtral ravive les voix perdues. 

Dans l’univers pictural de ‘‘Udmawen Figures’’, cette dimension théâtrale transparaît dans l’usage du signe, du geste calligraphique, du trait qui oscille entre figuration et abstraction. 

Le masque : entre effacement et exagération 

Dans de nombreuses cultures, le masque joue un double rôle : il cache l’individu tout en lui permettant d’exister autrement. Et, il exagère certains traits pour mieux en révéler la nature profonde. 

Le masque kabyle illustre parfaitement cette dialectique : il raconte l’ambivalence d’une identité souvent contrainte à la dissimulation. 

Face aux politiques d’acculturation, la culture amazighe a souvent été contrainte à une présence masquée, invisibilisée dans l’espace public mais résistante dans l’espace intime. Le signe graphique devient alors le masque moderne : il dissimule et révèle à la fois, comme une parole cryptée qui attend d’être déchiffrée. 

Dans ‘‘Udmawen Figures’’, l’artiste joue de cette même ambiguïté : les lettres semblent tantôt s’effacer, tantôt hurler leur présence, en un équilibre fragile entre effacement et réaffirmation. 

L’art déconstruit les représentations imposées 

Les récits dominants ont toujours cherché à fixer les identités, à les enfermer dans des cadres rigides. L’art, lui, fait exploser ces cadres : il questionne ce que l’on croit savoir sur une culture. Il réinvestit des formes anciennes pour leur donner un sens nouveau. Il rend visible l’invisible, en offrant des espaces d’expression là où la parole était interdite. 

Dans ‘‘Udmawen Figures’’, le travail autour du signe et de la calligraphie n’est pas qu’un jeu esthétique : c’est une remise en question des catégories identitaires figées. C’est un acte politique et poétique, une manière de dire sans dire, de réinscrire dans l’espace contemporain une mémoire trop souvent effacée. 

Ainsi, le théâtre social de l’identité devient un lieu de lutte. Un espace où le soi peut se réinventer, entre héritage et modernité, entre effacement et affirmation, entre masque et révélation. 

Hakou et son Aouchem en forme d’oiseau bleu 

L’artiste n’est pas seulement un créateur, il est lui-même un signe vivant, une incarnation de ce qu’il exprime à travers son art. Hakou porte sur son cou un tatouage en forme d’oiseau, inscrivant ainsi son identité dans sa chair, transformant son corps en un espace de mémoire et de transmission. 

Dans de nombreuses traditions, l’oiseau est un symbole ambivalent: il évoque la liberté et l’errance, l’impossibilité d’être fixé à un seul lieu, à une seule langue. 

Il est aussi messager, porteur de savoirs anciens, reliant les vivants et les morts. 

En gravant cet oiseau sur sa peau, Hakou est devenu à son tour un signe, une passerelle entre le visible et l’invisible. Son tatouage est une manière d’affirmer que l’identité, comme un oiseau, ne peut être enfermée. 

Dans le travail de ‘‘Udmawen Figures’’, cette idée de l’artiste comme corps-signifiant se retrouve dans l’usage du geste calligraphique, qui semble tatouer la toile, marquer l’espace de signes vivants, témoins d’une mémoire en mouvement. 

Du nom au mythe : s’écrire soi-même  

Tout artiste écrit une histoire à travers son œuvre. Mais parfois, cette histoire dépasse la simple autobiographie pour devenir mythe. 

Dans les sociétés amazighes, le nom n’est jamais un simple mot, il porte une charge symbolique forte. Le nom d’un individu est souvent lié à son histoire familiale, à son appartenance tribale, et à la manière dont il s’inscrit dans la communauté. 

Mais que se passe-t-il quand l’écriture du nom devient un acte de rébellion? Quand elle s’ouvre au mythe, transcendante et universelle? 

L’artiste, par son travail, devient plus qu’un individu : il devient une légende vivante, une figure qui incarne un récit plus vaste que lui-même. C’est ce que l’on retrouve chez les peintres-calligraphes, dont l’œuvre ne se contente pas d’exprimer une identité, mais la réinvente, la fait muter. 

Dans ‘‘Udmawen Figures’’, cette idée de l’artiste comme scripteur de sa propre existence est omniprésente : les lettres, les formes, les figures ne sont pas de simples représentations, mais des fragments d’une auto-écriture, où chaque trait est une déclaration d’existence. 

L’artiste : un pont entre les mondes 

Le peintre-calligraphe relie le texte à l’image, la parole au silence. Il inscrit l’histoire dans le présent, en invoquant des formes anciennes sui oscillent entre l’invisible et le tangible. 

La calligraphie amazighe, dans ce contexte, est bien plus qu’un art décoratif : C’est une mémoire qui refuse l’effacement, un cri silencieux qui dit l’indicible, une langue secrète qui échappe aux classifications figées. 

Hakou joue précisément ce rôle : il réactive un langage ancien en lui redonnant une force contemporaine. Ses signes sont vivants, en mouvement, toujours en équilibre entre le passé et l’avenir. Ainsi, l’artiste devient lui-même un oiseau bleu, un corps écrit qui traverse le temps, portant en lui les traces d’une mémoire insoumise. 

Le langage des oiseaux  

Dans de nombreuses traditions, le langage des oiseaux est un langage sacré. On le retrouve dans le soufisme, chez Attar, dans ‘‘La Conférence des Oiseaux’’. Pour les Berbères, les oiseaux sont souvent perçus comme des messagers entre les mondes, porteurs de nouvelles venues d’ailleurs. 

Mais à qui parlent ces oiseaux?  

Si l’on suit une lecture mystique, leur langage est une langue divine, une écriture céleste qui échappe aux lois humaines. 

Mais si l’on adopte une approche plus anthropologique, ces signes ailés pourraient bien être les voix du passé, des ancêtres qui tentent encore de se faire entendre. 

Dans la calligraphie amazighe et arabe, la fluidité des lettres, leur élévation, leur mouvement, rappellent parfois le vol des oiseaux. Les artistes qui travaillent ces formes semblent écouter une langue ancienne, une voix enfouie dans le silence de l’Histoire. 

Le projet ‘‘Udmawen Figures’’, en réactivant ces signes, joue avec cette double interprétation : il donne corps à une langue oubliée tout en la transformant en un chant contemporain, entre mémoire et révélation. 

Ishq (عشق) : amour ou initiation ? 

Dans ‘‘Udmawen Figures’’, le mot «عشق», qui signifie amour intense, passion mystique, est répété jusqu’à l’obsession. Mais cette répétition est-elle simplement un cri d’amour ou bien un processus de transformation ? 

En psychanalyse, la répétition n’est jamais anodine. Elle peut être : 

– une tentative de fixation, comme si l’artiste cherchait à capturer une émotion insaisissable;

– un rituel, une manière d’entrer en transe, de franchir un seuil vers une autre dimension;

– une signature inconsciente, un désir d’inscrire un manque, une quête qui ne trouve pas de fin. 

Dans cet œuvre, la répétition des motifs et des signes calligraphiques fonctionne comme une prière secrète, une incantation qui transforme le spectateur en témoin d’une quête intérieure. 

Ainsi, l’amour n’est plus seulement un sentiment, mais une épreuve, une écriture de l’âme sur la toile du monde. 

Calligraphie : écrire le non-dit 

Carl Gustav Jung parlait de l’inconscient collectif comme d’un réservoir d’archétypes et de mythes anciens qui se réactivent à travers l’art, les rêves, les rituels. La calligraphie, en tant que langage visuel et symbolique, est l’un des médiums les plus puissants pour exprimer l’inexprimable. 

Chaque lettre porte une mémoire collective, une charge historique qui dépasse l’individu. 

Chaque trait est une trace d’un passé refoulé, un fragment d’une langue perdue qui cherche à revenir à la surface. 

Dans ‘‘Udmawen Figures’’, la calligraphie amazigh, arabe et abstraite joue ce rôle de réactivation inconsciente : Les formes évoquent des visages oubliés, des rites enfouis. 

Les superpositions rappellent le palimpseste de l’Histoire, où chaque époque tente d’effacer la précédente tout en la laissant transparaître. Le vide et le plein, l’équilibre entre l’écrit et le non-écrit, entre le signe et son effacement, évoquent le processus même de la mémoire. 

Ainsi, l’artiste devient le scribe d’un inconscient collectif, un archéologue des âmes qui inscrit sur la toile les traces d’une identité en mutation. 

Entre cryptage et révélation : le signe est un secret  

L’art de la calligraphie oscille entre ce qui est caché et ce qui est révélé. Le signe est là, à la fois pour être compris, et pour dissimuler une vérité.  Ainsi le secret doit rester voilé, car il ne peut être saisi que par ceux qui ont les clés. 

En psychanalyse, le secret refoulé finit toujours par se manifester, sous forme de symptôme, de lapsus ou d’image inconsciente. 

Dans ‘‘Udmawen Figures’’, la calligraphie et les symboles ne sont pas seulement décoratifs : ils sont des codes, des fragments d’un langage qui semble à la fois vouloir se dire et se cacher. 

La tension entre cryptage et révélation est au cœur du processus artistique : certaines formes sont claires et lisibles, d’autres semblent volontairement dissimulées, brouillées, rendues illisibles. 

Le spectateur est mis face à un défi : comprendre ce qui est écrit, ou accepter de ne pas tout saisir. 

L’œuvre devient alors un mystère, une porte entrouverte sur un savoir perdu ou à venir. 

Finalement, le signe n’est ni entièrement un secret, ni complètement une révélation : il est un passage, un seuil entre l’oubli et la mémoire, l’absence et la présence. 

C’est dans cette ambiguïté féconde que réside toute la puissance de l’art, et plus largement, de l’écriture comme acte de transmission et de transformation. 

La création est la seule révolte authentique 

Dans tout acte de création, il y a une tension entre présence et effacement. L’artiste, en inscrivant son geste sur la toile, y dépose une part de lui-même, mais en même temps, il s’efface. Son œuvre devient un autre lui-même, un prolongement autonome qui le dépasse et lui survit. 

Cet effacement peut prendre plusieurs formes : 

l’anonymat du signe : lorsque l’œuvre n’est plus perçue comme l’expression d’un individu, mais comme un langage qui parle au-delà du moi; 

– le don pur : dans la calligraphie, le trait est un geste, une respiration : un air qui inspire et qui s’exprime en encre. Une fois tracé, il existe par lui-même, indépendamment de celui qui l’a initié;

– la dissolution : quand l’artiste choisit de ne pas signer, en laissant le travail s’inscrire dans une continuité qui dépasse son propre nom. 

Dans ‘‘Udmawen Figures’’, ce processus est visible dans la manière dont les signes anciens semblent renaître sans appartenance fixe. Quand l’identité même de l’auteur se fond dans celle du signe, dans la mémoire qu’il réactive. 

Car en fin de compte, l’artiste n’est qu’un passeur, un canal par lequel une écriture oubliée trouve à nouveau un espace pour exister. 

Udmawen, le signe retrouvé 

Le terme «udmawen» (ⵓⴷⵎⴰⵡⴻⵏ), qui signifie masques, résonne comme une redécouverte, une résurgence du passé dans le présent. Ce qui avait été occulté, effacé par l’Histoire, refait surface à travers l’art, non pas sous sa forme originelle, mais transformé, réinterprété, réactualisé. Le signe, longtemps enfoui sous les couches de l’oubli, retrouve sa force non seulement comme un symbole identitaire, mais comme une écriture vivante, en perpétuel mouvement.  

Des lignes qui continuent à parler, même après le silence de l’artiste. 

Des formes qui, bien qu’anciennes, portent en elles une énergie nouvelle, une invitation à penser autrement l’Histoire et l’identité. 

Un langage retrouvé, mais qui ne demande qu’à être réinventé encore et encore. Car retrouver un signe, ce n’est pas seulement le reconnaître. C’est aussi accepter qu’il nous échappe, qu’il continue à se métamorphoser à chaque regard posé sur lui. 

L’ultime trait n’est jamais vraiment le dernier. Il est le commencement d’une autre lecture, d’une autre main, d’un autre souffle. 

* Psychologue, psychanalyste.

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