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Vers le renforcement des flux touristiques entre la Tunisie et l’ArmĂ©nie

21. Februar 2025 um 12:17

Le consul honoraire d’ArmĂ©nie en Tunisie, Anis Sehili, accompagnĂ© d’une dĂ©lĂ©gation du ministĂšre tunisien de l’Économie, a Ă©tĂ© reçu, le 19 fĂ©vrier 2025 Ă  Erevan, par le prĂ©sident du ComitĂ© armĂ©nien du tourisme, Lusine Gevorgyan.

Au cours de la rĂ©union, les moyens d’augmenter les flux touristiques entre les deux pays ont Ă©tĂ© discutĂ©s, une rĂ©fĂ©rence particuliĂšre a Ă©tĂ© faite Ă  l’attraction de touristes tunisiens en ArmĂ©nie pour le tourisme mĂ©dical, culturel, d’aventure et autres.

L’importance d’organiser une rĂ©union en ligne entre les reprĂ©sentants des voyagistes des deux pays a Ă©galement Ă©tĂ© soulignĂ©e.

Les parties ont conclu plusieurs accords visant Ă  renforcer les liens touristiques entre l’ArmĂ©nie et la Tunisie.

I. B.

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Tunisie | Hausse des recettes fiscales et baisse du déficit budgétaire en 2024

21. Februar 2025 um 12:02

Le dĂ©ficit budgĂ©taire de 2024 s’est Ă©levĂ© Ă  10 milliards de dinars tunisiens (3 milliards de dollars), contre 11 milliards de dinars (4 milliards de dollars) en 2023, a indiquĂ© le ministĂšre des Finances dans un rapport publiĂ© le weekend dernier, attribuant la baisse du dĂ©ficit Ă  la hausse des recettes Ă  des niveaux plus Ă©levĂ©es que prĂ©vu.

Ce déficit, qui représentait 6% du PIB, malgré une hausse de 5% des dépenses réelles, a été financé par des emprunts, explique le ministÚre.

Les recettes totales ont augmenté de 9% à 47 milliards de dinars en 2024, suite à une croissance de 10% des recettes fiscales à 42 milliards de dinars.

Les dĂ©penses ont augmentĂ© de 5% Ă  56 milliards de dinars, principalement en raison d’une augmentation du financement par emprunt due Ă  la hausse des taux d’intĂ©rĂȘt, indique le rapport, soulignant une augmentation du financement par emprunt l’annĂ©e derniĂšre aprĂšs que les intĂ©rĂȘts sur la dette ont augmentĂ© de 8% Ă  6 milliards de dinars.

Le document montre que le service de la dette extĂ©rieure a bondi d’un cinquiĂšme pour atteindre 25 milliards de dinars Ă  fin 2024, tandis que la dette intĂ©rieure et extĂ©rieure globale a atteint 135 milliards de dinars, soit 81% du PIB.

Dans un rapport publié fin 2024, la Banque mondiale (BM) a déclaré que la Tunisie avait réussi à contenir son déficit de compte courant. Cependant, elle se tourne de plus en plus vers des sources de financement, la dette intérieure passant de 30% de la dette publique totale en 2019 à 52% en août 2024, a ajouté la Banque.

«Cette Ă©volution dĂ©tourne une part croissante du financement des banques vers les besoins du gouvernement, au dĂ©triment du reste de l’économie. Cela prĂ©sente Ă©galement des risques pour la stabilitĂ© de la monnaie et des prix», a prĂ©cisĂ© la BM dans son rapport de novembre.

Le rapport souligne l’importance de «parvenir Ă  un meilleur Ă©quilibre entre la fiscalitĂ© du travail et celle du capital afin de favoriser une approche plus Ă©quitable».

«La lourde charge fiscale actuelle sur le travail – y compris d’importantes cotisations de sĂ©curitĂ© sociale, mĂȘme pour les salariĂ©s Ă  faible revenu – pourrait encourager l’informalitĂ©, dĂ©courager l’embauche et rĂ©duire les salaires», a averti la Banque.

I. B.

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BientĂŽt, ouverture d’un projet d’écotourisme Ă  BĂ©ni M’tir

21. Februar 2025 um 11:36

Un projet d’écotourisme est en train de prendre forme en plein cƓur de la forĂȘt de BĂ©ni M’tir, Ă  quelques kilomĂštres d’AĂŻn Draham, au gouvernorat de Jendouba. Il s’agit d’une station thermale moderne et d’une rĂ©sidence Ă©cologique unissant faisant rimer prĂ©servation de la nature et architecture durable.

BĂąti sur une superficie de 1,5 hectare au bord du lac forestier du barrage de BĂ©ni M’tir, ce complexe dispose d’un centre SPA reliĂ© Ă  la source d’eaux thermales de Salhine et de dix chalets en bois Ă  la structure rustique et Ă©lĂ©gante, rapporte l’agence Tap.

Le taux d’avancement des travaux est de 95%, indique Faiez Rouissi, le propriĂ©taire, architecte de carriĂšre, qui affirme avoir obtenu, le 31 dĂ©cembre dernier, l’autorisation pour l’exploitation partielle de cette station.

D’un coĂ»t de 18 millions de dinars, avec une capacitĂ© d’accueil de 120 curistes par jour, la station thermale se compose de plusieurs chalets indĂ©pendants en bois pouvant accueillir chacun de 2 Ă  6 personnes.

Une fois opĂ©rationnel, le centre offrira aussi des cures de bains et de soins de remise en forme naturels Ă  travers deux piscines, des cabines thermales et des salles de relaxation. L’eau thermale chaude sera Ă  la fois source de soins thĂ©rapeutiques et source unique d’alimentation en Ă©nergie pour l’électricitĂ©, le chauffage et la climatisation, prĂ©cise le promoteur.

«L’idĂ©e du projet remonte Ă  l’an 2003», assure Rouissi qui explique le retard enregistrĂ© dans sa rĂ©alisation par des difficultĂ©s administratives et de financement.

D’aprĂšs lui, ce complexe Ă©cotouristique n’a pas rĂ©ellement vu le jour Ă  cause de plusieurs difficultĂ©s sur les plans financier et administratif.

Des ajustements successifs ont ainsi Ă©tĂ© apportĂ©s pour garantir la conformitĂ© du projet avec les normes environnementales, qualifiĂ©es de trop strictes. Et le coĂ»t Ă©levĂ© des matĂ©riaux Ă©cologiques utilisĂ©s, choisis pour leur empreinte Ă©cologique quasi nulle et leur capacitĂ© Ă  s’adapter parfaitement et durablement au paysage naturel, a Ă©tĂ© une vĂ©ritable entrave.

Les arbres millĂ©naires, aux troncs Ă©pais et aux feuillages denses, crĂ©ent une sĂ©paration naturelle entre chaque chalet, offrant Ă  chaque habitation une sensation d’intimitĂ© et de tranquillitĂ©. Cette zone boisĂ©e offre une biodiversitĂ© impressionnante qui crĂ©e un climat frais et dessine des paysages magnifiques pour les visiteurs.

«Aucun arbre n’a Ă©tĂ© arrachĂ©, afin de maintenir l’intĂ©gritĂ© de la forĂȘt environnante et de garantir que chaque chalet soit harmonieusement intĂ©grĂ© entre les arbres existants», souligne Rouissi.

D’aprùs Tap.

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Football – Ligue des Champions | Avantage de l’EspĂ©rance sur Mamelodi

21. Februar 2025 um 11:06

L’EspĂ©rance sportive de Tunis a hĂ©ritĂ© de Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud) aprĂšs le tirage au sort des quarts de finale de la Ligue des Champions africaine de football effectuĂ©, jeudi 19 2025, Ă  Doha. Le club tunisois part avec un avantage
 historique.

Rappelons que l’EspĂ©rance avait battu, l’annĂ©e derniĂšre, l’équipe sud-africaine en demi-finale de la mĂȘme compĂ©tition et sur le mĂȘme score Ă  l’aller et au retour (1-0, 0-1).   

L’historique des duels entre les deux Ă©quipes est largement Ă  l’avantage des Tunisois qui ont remportĂ© 3 matches sur 4, le 4e s’étant terminĂ© par un match nul. Et n’en ont donc perdu aucun.

Les deux prochaines rencontres auront ainsi un goût de confirmation pour les Sang et Or et de revanche pour Mamelodi.

Les deux formations sont actuellement en tĂȘte du classement de leurs championnats respectifs, ce qui laisse prĂ©sager des joutes de trĂšs haut niveau.

Les autres quarts de finale opposeront Al Ahly (Egypte) Ă  Al Hilal SC (Soudan), Pyramids FC (Egypte) Ă  l’AS FAR (Maroc) et le MC Alger (AlgĂ©rie) Ă  Orlando Pirates (Afrique du Sud).

Les matches aller et retour seront disputés le 1er avril le 8 avril.

I. B.

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La coopĂ©ration italienne contribue Ă  la rĂ©novation de l’hĂŽpital de Bizerte

21. Februar 2025 um 10:39

Le directeur de l’Agence italienne de coopĂ©ration au dĂ©veloppement (Aics), Marco Riccardo Rusconi, a effectuĂ©, 19 fĂ©vrier, une «visite approfondie, intense et fructueuse» pour dĂ©finir l’agenda du siĂšge rĂ©gional de Tunis, responsable de la Tunisie, de la Libye, de l’AlgĂ©rie et du Maroc.

On peut le lire sur la page officielle du siĂšge rĂ©gional de l’AICS Ă  Tunis retraçant la visite de Rusconi Ă  Tripoli, que le responsable italien, qui Ă©tait accompagnĂ© de la directrice de l’Aics de Tunis, Isabella Lucaferri, a rencontrĂ© le personnel local et l’équipe de pays des Nations Unies en vue de la reprise complĂšte des activitĂ©s aprĂšs la signature du mĂ©morandum de coopĂ©ration en octobre 2024.

En Tunisie, Rusconi s’est rendu Ă  l’hĂŽpital rĂ©gional de Bizerte pour vĂ©rifier l’avancement des travaux d’agrandissement et de rĂ©novation du service des urgences.

«L’hĂŽpital, l’un des principaux du gouvernorat de Bizerte, accueille plus de 100 000 patients par an et grĂące aux fonds de la CoopĂ©ration italienne, il pourra amĂ©liorer l’offre de services mĂ©dicaux dispensĂ©s», Ă©crit l’Aics.

55 millions d’euros pour les PME tunisiennes

«Depuis 1988, la CoopĂ©ration italienne a financĂ© 10 lignes de crĂ©dit en faveur des PME tunisiennes pour un montant total d’environ 400 millions d’euros», a Ă©crit, de son cĂŽtĂ©, l’ambassadeur d’Italie Ă  Tunis, Alessandro Prunas, sur X, soulignant que «la nouvelle ligne de 55 millions, opĂ©rationnelle Ă  partir de fin 2024, confirme, dans l’esprit du plan Mattei [pour l’Afrique], l’engagement italien en faveur du renforcement de l’entrepreneuriat tunisien».

L’ambassadeur Prunas fait allusion Ă  la prĂ©sentation Ă  Sousse de la nouvelle ligne de crĂ©dit de l’Aics aux partenaires tunisiens, Ă  laquelle a aussi pros part Isabella Lucaferri.

Les responsables italiens participaient, le 20 fĂ©vrier, Ă  une session d’information organisĂ©e Ă  Sousse par la Chambre de commerce et d’industrie du centre (CCIC), Ă  destination de ses adhĂ©rents.

La session a Ă©galement Ă©tĂ© l’occasion de prĂ©senter le programme Adapt, qui soutient la transition Ă©cologique des systĂšmes de production agricoles et halieutiques, en accordant des contributions sous forme de dons allant jusqu’à 14% du montant d’un crĂ©dit.

I. B.

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Le MarchĂ© Mobile de l’Artisanat Ă  la Marsa

21. Februar 2025 um 10:07

Le MarchĂ© Mobile de l’Artisanat se tient du 20 au 28 fĂ©vrier 2025, au Parc Essaada Ă  La Marsa: une immersion unique dans le savoir-faire tunisien.

OrganisĂ© par l’Office national de l’artisanat tunisien (Onat), en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour le dĂ©veloppement industriel (Onudi) Ă  travers le projet Creative Tunisia et la municipalitĂ© de la Marsa, cet Ă©vĂ©nement s’inscrit dans une dynamique de promotion et de valorisation du savoir-faire artisanal tunisien.

Durant neuf jours, juste avant le début du mois saint de Ramadan, 26 artisans talentueux venus de différentes régions de la Tunisie présentent leurs créations, alliant esthétique contemporaine et techniques ancestrales.

Les visiteurs ont l’opportunitĂ© d’explorer un large panel de produits uniques et authentiques, allant de l’art de la table aux produits du terroir en passant par des bijoux originaux.

Cette initiative s’inscrit dans une dĂ©marche Ă©co-responsable, favorisant la consommation locale et le dĂ©veloppement durable. Elle offre ainsi une expĂ©rience immersive et enrichissante pour les visiteurs tout en soutenant des artisans passionnĂ©s et engagĂ©s.

Pour concrĂ©tiser ce projet, l’Onat s’est associĂ© Ă  la municipalitĂ© de la Marsa et au projet Creative Tunisia, un acteur incontournable du dĂ©veloppement de l’artisanat et du design en Tunisie.

Composante du programme europĂ©en Tounes Wijhetouna, ce projet est financĂ© par l’Union europĂ©enne (UE), avec la contribution de l’Agence italienne pour la CoopĂ©ration internationale (AICS) et mis en Ɠuvre par l’Onudi en partenariat avec l’Onat. Son objectif principal est d’accompagner les artisans tunisiens dans leur dĂ©veloppement, en les aidant Ă  accĂ©der Ă  de nouveaux marchĂ©s et Ă  moderniser leurs crĂ©ations.

Le MarchĂ© Mobile de l’Artisanat est une occasion unique de dĂ©couvrir la richesse et la diversitĂ© de l’artisanat tunisien dans un cadre enchanteur. Que vous soyez amateurs d’objets d’art, passionnĂ©s de traditions ou que vous ayez envie de re-dĂ©corer votre table, cet Ă©vĂ©nement est une invitation au voyage au cƓur du patrimoine tunisien.

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L’ouragan Trump va-t-il emporter Volodymyr Zelensky?

21. Februar 2025 um 08:46

Avis de tempĂȘte : l’ouragan Trump souffle sur Kiev et un homme risque d’ĂȘtre emportĂ© par cet ouragan qui emporte tout sur son chemin, il s’appelle Volodymyr Zelensky et n’est autre que le prĂ©sident ukrainien. Celui qui Ă©tait jusqu’à il y a quelques mois la coqueluche de l’Occident est devenu plus fragile que jamais avec un Donald Trump qui ne cache plus son aversion pour lui. Il l’accuse d’avoir saignĂ© Ă  blanc les États-Unis pour financer «sa» guerre contre la Russie – l’Occident, Etats-Unis compris, n’y Ă©tait bien sĂ»r pour rien ! –, feignant d’oublier que la guerre en Ukraine a permis au complexe militaro-industriel amĂ©ricain de tourner Ă  plein rĂ©gime. (Photo : Entretien entre Zelensky et Trump en marge de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations-Unies, le 25 septembre 2019 Ă  New York).

Imed Bahri

Donald Trump Junior avait ironiquement Ă©crit sur les rĂ©seaux sociaux au lendemain de la victoire de son pĂšre Ă  l’intention de Zelensky: «Tu vas perdre ton argent de poche». Aujourd’hui, les AmĂ©ricains et les Russes nĂ©gocient l’avenir de l’Ukraine sans que le pays concernĂ© n’ait de voix au chapitre et M. Trump semble prendre fait et cause pour Moscou, il faut dire que son tropisme russe ne date pas d’hier et que les Russes l’ont sauvĂ© de la faillite dans les annĂ©es 1990, comme l’a expliquĂ© dans les dĂ©tails le journaliste RĂ©gis GentĂ© qui a enquĂȘtĂ© sur les liens trĂšs Ă©troits entre Trump et la Russie dans son livre ‘‘Notre homme Ă  Washington’’.

L’équipe du prĂ©sident amĂ©ricain veut changer le rĂ©gime Ă  Kiev ou du moins se dĂ©barrasser du prĂ©sident ukrainien qualifiĂ©, mercredi 19 fĂ©vrier 2025, de «dictateur», estime le magazine britannique The Economist.  

L’Ukraine subit l’impensable depuis trois annĂ©es: une guerre aĂ©rienne et terrestre, un assaut sur la capitale, une guerre d’usure sanglante, des missiles, des drones et des bombes planantes et des exĂ©cutions sommaires. Cependant, un nouveau front s’est ouvert, de maniĂšre inattendue, du cĂŽtĂ© de l’Occident, c’est le rapprochement audacieux de Trump avec la Russie qui a surpris le prĂ©sident ukrainien qui a commencĂ© Ă  montrer sa colĂšre, Ă©crit le journal.

Le prĂ©sident ukrainien n’a pas cachĂ© son dĂ©sarroi des pourparlers qui se tiennent cette semaine Ă  Ryad entre les États-Unis et la Russie. «Nous n’avons pas Ă©tĂ© invitĂ©s et cela a Ă©tĂ© une surprise pour nous, et je pense pour beaucoup de gens aussi», a-t-il dĂ©clarĂ©. Trump a rĂ©agi Ă  sa maniĂšre le qualifiant de dictateur. 

«Nous nous y attendions», dit un proche de Zelensky

The Economist estime que la dĂ©cision de Trump d’engager un dialogue avec Poutine et sa volontĂ© de rĂ©habiliter le Kremlin ont choquĂ© la classe politique de Kiev mais n’ont pas constituĂ© pour autant une surprise. «Nous Ă©tions de mauvaise humeur le jour oĂč nous avons appris la nouvelle mais nous nous y attendions», a dĂ©clarĂ© un Ă©minent parlementaire du parti de Zelensky.

Ce n’était un secret pour personne que les reprĂ©sentants ukrainiens trouvaient les portes fermĂ©es Ă  Washington: «Nous avons compris le niveau atteint par la vision russe en AmĂ©rique».

Un dĂ©putĂ© de l’opposition dĂ©crit un sentiment de pessimisme au Parlement alors que les dĂ©putĂ©s se prĂ©parent Ă  la possibilitĂ© d’ĂȘtre contraints d’accepter un accord de cessez-le-feu humiliant. MĂȘme si l’Ukraine sort de la guerre, le pays devra encore lutter pour sa survie. Les citoyens, les hommes politiques et les soldats sont Ă©puisĂ©s, des centaines de milliers de personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es ou blessĂ©es et des millions de personnes ont fui. PrĂšs d’un tiers des 4,3 millions d’Ukrainiens qui ont fui vers l’Europe ont moins de 18 ans. Beaucoup d’entre eux ne reviendront jamais.

Une pax americana qui détruit

Un accord qui n’assurerait pas une sĂ©curitĂ© Ă  long terme pousserait davantage de parents Ă  envoyer leurs enfants Ă  l’étranger ce qui aggraverait le problĂšme dĂ©mographique dĂ©jĂ  prĂ©occupant de l’Ukraine.

«La paix est nĂ©cessaire, nous avons besoin de la paix sauf que la question n’est pas d’avoir une paix qui nous dĂ©truirait en mĂȘme temps», affirme un haut responsable ukrainien.

Les familles avec des enfants adolescents sont confrontées à des choix particuliÚrement difficiles: les envoyer en Europe lorsque la loi le permet ou les garder et tout risquer.

Les Ukrainiens craignent le pire scĂ©nario. L’ancien soldat Serhiy Vasilyuk est confrontĂ© Ă  ce dilemme. Au dĂ©but, lui et sa femme ont acceptĂ© de laisser partir leur fils de 17 ans, Andrey mais ce dernier a insistĂ© sur le fait que son avenir n’était nulle part ailleurs et qu’il rejoindrait l’armĂ©e dĂšs que possible. La mĂšre est toujours fermement opposĂ©e Ă  ce que son fils reste et le pĂšre regarde la situation avec les yeux ouverts et dit: «S’il n’y avait pas d’enfants comme lui, il n’y aurait plus personne». MalgrĂ© tout le bruit et l’agitation provoquĂ©s par le prĂ©sident amĂ©ricain, rien ne ressemble Ă  un accord. C’est plutĂŽt une capitulation humiliante qui semble se dessiner. 

Certains membres de l’élite ukrainienne craignent que le langage utilisĂ© par l’équipe Trump ne soit un piĂšge russe qui consiste Ă  appeler Ă  un cessez-le-feu sans garanties de sĂ©curitĂ© et organiser des Ă©lections immĂ©diates qui briseraient l’unitĂ© ukrainienne.

Un ancien diplomate a dĂ©clarĂ©: «Trump semble vouloir se dĂ©barrasser de Zelensky qu’il n’a jamais aimĂ© et qu’il considĂšre comme difficile. Il ne s’agit pas d’élections, il s’agit de se dĂ©barrasser de Zelensky».

Cependant, la rapiditĂ© avec laquelle Trump agit ne devrait pas conduire Ă  une paix rapide, tout comme elle pourrait conduire Ă  une offre inacceptable faite Ă  l’Ukraine. Il appartient alors Ă  Zelensky de prolonger le processus, de combler le fossĂ© et de nĂ©gocier.

Contrairement Ă  Trump, le prĂ©sident ukrainien n’a pas rĂ©vĂ©lĂ© ses lignes rouges, mĂȘme s’il a dĂ©clarĂ© la semaine derniĂšre qu’ĂȘtre prĂȘt Ă  s’asseoir avec un «tueur» (en rĂ©fĂ©rence Ă  Poutine) Ă©tait en soi une concession. Toutefois, Zelensky a dĂ©jĂ  indiquĂ© qu’il n’accepterait pas de cessez-le-feu sans garanties de sĂ©curitĂ© et qu’il ne soutiendrait aucun accord conclu dans son dos.

Un haut responsable ukrainien estime qu’il est peu probable que l’Ukraine accepte formellement de renoncer Ă  des territoires perdus dans le cadre d’un accord mĂȘme s’il reconnaĂźt que l’entrĂ©e de l’Ukraine dans l’Otan est une possibilitĂ© lointaine.

Dans ce contexte europĂ©en, le responsable ukrainien admet que le minimum que l’Ukraine peut accepter est la poursuite des relations avec les armĂ©es occidentales, l’absence de dĂ©sarmement pratique, la poursuite du flux d’armes et d’argent et la prĂ©sence d’une force Ă©trangĂšre de maintien de la paix. La taille de cette force n’est pas aussi importante que sa prĂ©sence. «Une fois qu’elle sera lĂ , nous pensons qu’il lui sera difficile de se retirer», indique le mĂȘme haut responsable ukrainien. 

The Economist affirme que l’Ukraine, en thĂ©orie, peut continuer Ă  se battre au mĂ©pris de Trump et de son accord mais qu’en pratique, sa situation va se dĂ©tĂ©riorer avec le temps.

La guerre fut brutale des deux cĂŽtĂ©s, mais elle fut encore plus brutale pour les Ukrainiens qui Ă©taient moins nombreux et plus pauvres. L’armĂ©e ukrainienne a dĂ©montrĂ© ses prouesses et ses compĂ©tences au niveau des unitĂ©s mais a mis en Ă©vidence des problĂšmes au niveau opĂ©rationnel, le plus important Ă©tant le manque de planification opĂ©rationnelle.

ScĂ©nario cauchemardesque pour l’Ukraine

En mĂȘme temps, Trump dispose de nombreux atouts qu’il pourrait utiliser pour imposer une solution. Il rĂ©duira ou arrĂȘtera probablement l’aide militaire. Il pourrait lever unilatĂ©ralement les sanctions contre la Russie. D’autres soutiens vitaux tels que le ciblage en temps rĂ©el et le systĂšme Starlink (fournisseur d’accĂšs Ă  Internet par satellite de la sociĂ©tĂ© SpaceX propriĂ©tĂ© d’Elon Musk, membre de l’administration Trump) pourraient couper l’épine dorsale des communications sur le champ de bataille en Ukraine.

Il existe de nouvelles solutions mais dĂ©sactiver ces systĂšmes serait nĂ©faste. Comme l’a dĂ©clarĂ© un haut responsable amĂ©ricain: «Si Zelensky peut mobiliser les jeunes de 18 Ă  20 ans, cela pourrait valoir la peine de se battre. S’il n’est pas en mesure de le faire, il devrait accepter le meilleur accord possible».

Alors que l’Europe bloque l’accord de Trump, la pression est dĂ©sormais sur Zelensky et sa volontĂ© de se battre.

MĂȘme si la perspective est dangereuse pour le prĂ©sident ukrainien, elle n’est rien comparĂ©e au vĂ©ritable cauchemar de voir Trump imposer Ă  Kiev l’intĂ©gralitĂ© du plan du Kremlin en l’occurrence un cessez-le-feu sans garanties de sĂ©curitĂ© efficaces, des Ă©lections conduisant Ă  une paralysie politique, une prĂ©sidence faible, un parlement divisĂ© puis un arrĂȘt de la mobilisation militaire, des migrations massives et un dĂ©but de dĂ©sintĂ©gration interne.

«Ce scĂ©nario est loin d’ĂȘtre impossible», admet un responsable qui ajoute: «N’oubliez pas qu’il y a des millions d’armes dans le pays. On peut mĂȘme acheter un char de premiĂšre ligne russe pour 100 000 hryvnias (environ 2 400 dollars)». Un avertissement pour dire que cela peut conduire Ă  la constitution de groupes armĂ©s dans le pays qui voudraient faire sĂ©cession ce qui in fine conduira Ă  la dĂ©sintĂ©gration du pays. Un scĂ©nario cauchemardesque pour l’Ukraine mais qui pourrait ravir Trump lui qui n’a de l’estime ni pour Zelensky ni pour l’Ukraine et qui a dit rĂ©cemment: «Un jour, l’Ukraine pourra faire partie de nouveau de la Russie». La messe est dite.

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La coopération suisse au service du déploiement de la fibre optique en Tunisie

21. Februar 2025 um 07:55

La demande en jeunes professionnels qualifiĂ©s dans le domaine du dĂ©ploiement des rĂ©seaux en fibre optique est trĂšs importante, tant au niveau national qu’international. En Tunisie, malgrĂ© les efforts consentis, les besoins en formation certifiante dans ce domaine restent Ă©levĂ©s et la coopĂ©ration suisse y contribue depuis deux ans.  

Taoufik Halila

Le 21 fĂ©vrier 2024, nous avons publiĂ© sur le journal Kapitalis un article intitulĂ© : Tunisie – Suisse : une coopĂ©ration rĂ©ussie dans le domaine de la fibre optique, oĂč nous avons Ă©valuĂ© les premiers rĂ©sultats de l’exĂ©cution de la convention de partenariat signĂ©e le 21 fĂ©vrier 2023 entre la Chambre nationale des intĂ©grateurs des rĂ©seaux des tĂ©lĂ©communications (Cnirt-Utica) et le fonds Swisscontact et dont l’objectif est la mise en place d’une formation sur le dĂ©ploiement et la maintenance des rĂ©seaux en fibre optique, co-certifiĂ©e public-privĂ©, entre la Cnirt-Utica et l’Agence tunisienne de la formation professionnelle (ATFP).

Cette initiative s’inscrit dans le programme Takween , mis en Ɠuvre par Swisscontact et financĂ© par la coopĂ©ration suisse, sous l’égide du ministĂšre de l’Emploi et de la Formation professionnelle (MEFP) et du Centre national de formation de formateurs et d’ingĂ©nierie de formation (Cenaffif).

Bilan de deux années de coopération

Deux ans jour pour jour aprĂšs la signature de cette convention, nous avons souhaitĂ© en Ă©valuer les rĂ©sultats. Cette Ă©valuation s’est notamment inscrite dans le cadre de la visite en Tunisie de Monika Schmutz Kirgöz, directrice gĂ©nĂ©rale de la division Mena au dĂ©partement fĂ©dĂ©ral suisse des Affaires Ă©trangĂšres. Cette visite, effectuĂ©e le 13 fĂ©vrier 2025 et organisĂ©e par l’ambassade suisse, comprenait notamment une rencontre Ă  l’Utica et une visite du Centre sectoriel de formation en tĂ©lĂ©communication de la citĂ© El-Khadra Ă  Tunis (CSFT), afin d’évaluer les rĂ©sultats et les perspectives de cette coopĂ©ration en gĂ©nĂ©ral et dans le domaine des technologies de l’information et des communications (TIC) en particulier.

Lors de cette visite, la Cnirt a annoncĂ© que plus de 100 jeunes tunisiens avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© formĂ©s et certifiĂ©s pour le dĂ©ploiement et la maintenance de la fibre optique, et qu’une grande partie d’entre eux avaient Ă©tĂ© recrutĂ©s.

Par ailleurs, profitant de cette occasion, la Cnirt a proposĂ© Ă  la dĂ©lĂ©gation prĂ©sidĂ©e par Mme Schmutz Kirgöz et en prĂ©sence de son excellence l’ambassadeur de la Suisse en Tunisie, des hauts cadres de l’ambassade chargĂ©s du dĂ©veloppement Ă©conomique ainsi que des reprĂ©sentants des autoritĂ©s tunisiennes, d’étudier la possibilitĂ© d’étendre cette coopĂ©ration pour couvrir d’autres activitĂ©s du secteur des TIC, notamment le soutien aux jeunes startups tunisiennes dans leur dĂ©veloppement Ă  l’échelle nationale et internationale.

Aujourd’hui, la Tunisie compte environ 1 400 startups labellisĂ©es, dont certaines se sont imposĂ©es sur le marchĂ© mondial, faisant de notre pays un hub technologique propice Ă  la crĂ©ation d’innovations en gĂ©nĂ©ral et dans le domaine de l’intelligence artificielle en particulier

La dĂ©lĂ©gation suisse a accueilli favorablement cette proposition et a prĂ©sentĂ© son accord primaire pour revenir vers l’Utica et la Cnirt pour approfondir les discussions en vue de sa mise en Ɠuvre.

Besoins en formations et débouchés internationaux

Concernant la formation certifiante au dĂ©ploiement des rĂ©seaux en fibre optique, il est Ă  noter que la demande en jeunes professionnels qualifiĂ©s dans ce domaine est trĂšs importante, tant au niveau national qu’international.

En Tunisie, Ă  la fin septembre 2024, le parc des abonnĂ©s Ă  la data fixe en fibre optique comptait 99 352 abonnĂ©s sur un total de 1 235 275 abonnĂ©s, soit seulement 8% du total. Le rythme de progression, d’environ 40 000 nouveaux abonnĂ©s par an, demeure insuffisant. À ce rythme, il faudrait environ 30 ans pour assurer la transition complĂšte du rĂ©seau cuivre vers le rĂ©seau total en fibre optique.

Sur le marchĂ© mondial, de nombreuses opportunitĂ©s de recrutement existent pour les jeunes certifiĂ©s, notamment en Europe en gĂ©nĂ©ral et en Suisse en particulier, oĂč le marchĂ© de la fibre optique est en plein essor. Le taux d’abonnement Ă  la data fixe en fibre optique y est d’environ 30%, et devrait connaĂźtre une croissance exponentielle dans les annĂ©es Ă  venir.

En conclusion, la coopĂ©ration entre la Tunisie et la Suisse dans le domaine des TIC pourrait prendre un nouvel essor, notamment grĂące Ă  l’élargissement des axes de partenariat,  les relations historiques entre les deux pays basĂ©es sur le respect mutuel, la paix et la coopĂ©ration productive et bĂ©nĂ©fique pour toutes les parties

* Président de la Cnirt-Utica.

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Gestern — 20. Februar 2025Haupt-Feeds

Tunisie | GrĂšve de la faim illimitĂ©e et sit-in Ă  Tunis  des militants du PDL   

20. Februar 2025 um 13:29

Le bureau politique du Parti desturien libre (PDL) a annoncĂ© dans un communiquĂ© sur ses rĂ©seaux sociaux, mercredi 19 fĂ©vrier 2025,  que «les militants du parti ont dĂ©cidĂ© d’entamer une grĂšve de la faim illimitĂ©e et un sit-in au siĂšge du parti Ă  Tunis, en solidaritĂ© avec la prĂ©sidente du parti, Abir Moussi, en grĂšve de la faim depuis le 12 fĂ©vrier».

Ils appellent par la mĂȘme occasion la prĂ©sidente du parti, incarcĂ©rĂ©e depuis le 3 octobre 2023 et poursuivie en justice pour de bien vagues accusations, Ă  mettre un terme Ă  sa grĂšve de la faim, saluant  Â«la solidaritĂ© exprimĂ©e par les citoyens, les personnalitĂ©s nationales, les acteurs politiques et les groupes de la sociĂ©tĂ© civile envers Abir Moussi».

De son cĂŽtĂ©, Karim Krifa, membre de l’équipe de dĂ©fense, a indiquĂ© que le transfert de Moussi vendredi dernier de la prison civile pour femmes de Manouba, prĂšs de Tunis, Ă  la prison civile de Belli (gouvernorat de Nabeul), Ă  60 kilomĂštres au sud de la capitale, a Ă©tĂ© effectuĂ© «sans avertissement ni notification», prĂ©cisant que Moussi a informĂ© ses avocats qu’elle avait Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e dimanche 16 fĂ©vrier Ă  l’hĂŽpital Taher Maamouri de Nabeul, oĂč elle a subi une visite mĂ©dicale «suite Ă  des violences Ă  son encontre deux jours plus tĂŽt».

Krifa a Ă©galement annoncĂ© que l’équipe de dĂ©fense allait intenter une action en justice contre l’administration de la prison civile pour femmes de La Manouba «en raison des violences subies par Abir Moussi lors de son transfert».

Dans le communiquĂ©, le bureau politique du PDL explique que la grĂšve de la faim collective et le sit-in ont Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©s en rĂ©ponse aux «violences infligĂ©es Ă  Abir Moussi par l’administration de la prison civile pour femmes de Manouba» et Ă  son «transfert arbitraire Ă  la prison Belli, Nabeul».

Opposante Ă  la fois au prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed et au parti islamiste Ennahdha, Moussi, avocate et ancienne parlementaire de 49 ans, est dĂ©tenue depuis le 3 octobre 2023 pour diverses accusations graves, dont celles de «menace de subversion» et d’«atteinte Ă  la sĂ»retĂ© de l’Etat», pour lesquelles elle risque mĂȘme la peine capitale.

I. B.

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Kairouan | ColĂšre suite au dĂ©cĂšs d’un Ă©tudiant pour manque de secours

20. Februar 2025 um 12:56

Un groupe d’étudiants s’est rassemblĂ© ce jeudi 20 fĂ©vrier 2025 devant la direction rĂ©gionale des services universitaires de Kairouan, dans un climat de tension et de colĂšre, suite Ă  l’interruption des cours dans plusieurs Ă©tablissements universitaires aprĂšs le dĂ©cĂšs tragique de leur camarade de 22 ans, survenu la veille, rapporte MosaĂŻque.

Atef M’hamdi, reprĂ©sentant des Ă©tudiants de l’Institut supĂ©rieur d’informatique et de gestion de Kairouan, a expliquĂ© que leur camarade dĂ©cĂ©dĂ© avait Ă©tĂ© victime, la veille, d’un malaise au foyer universitaire de Raqada. Ses collĂšgues, alarmĂ©s, ont appelĂ©, vers 9h30 du matin, le directeur du foyer pour solliciter l’intervention de la protection civile. Mais ce dernier a refusĂ©, prĂ©textant qu’il n’existait pas d’accord entre la direction de la rĂ©sidence et les services de secours. L’état de l’étudiant s’est rapidement dĂ©tĂ©riorĂ©, perdant connaissance avant l’arrivĂ©e des secours, Ă  10h40. TransportĂ© Ă  l’hĂŽpital universitaire Ibn Al-Jazzar de Kairouan, aprĂšs un trajet d’environ une heure en raison de la distance, il est restĂ© sans soins mĂ©dicaux pendant un certain temps, faute d’un document prouvant son statut d’étudiant, rapporte Atef M’hamdi.

M’hamdi a ajoutĂ© que l’étudiant a finalement reçu des soins environ une heure aprĂšs son arrivĂ©e, lorsque le document requis a Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ© auprĂšs de la direction du foyer, mais il est malheureusement dĂ©cĂ©dĂ© dans la soirĂ©e.

Les Ă©tudiants exigent que les responsables ayant omis d’assurer une prise en charge mĂ©dicale rapide, doivent assumer

Le reprĂ©sentant des Ă©tudiants a prĂ©cisĂ© que leurs revendications incluent la mise en place d’une clinique de soins de premiĂšre urgence dans chaque rĂ©sidence universitaire, ainsi que le renouvellement des accords garantissant la prĂ©sence d’une ambulance sur place.

De son cĂŽtĂ©, Nour Eddine Khelifi, responsable de la gestion de la direction rĂ©gionale des services universitaires de Kairouan, a annoncĂ© l’ouverture d’une enquĂȘte administrative pour dĂ©terminer les responsabilitĂ©s dans cet incident. Il a expliquĂ© qu’un accord existait entre les foyers universitaires et les services d’urgence, mais que la direction du foyer de Raqada ne l’avait pas renouvelĂ©.

Khelifi a Ă©galement soulignĂ© qu’il existait des divergences concernant le refus ou non du directeur de la rĂ©sidence de contacter les secours lorsque l’état de santĂ© de l’étudiant s’est aggravĂ©, indiquant qu’il suivait l’incident de prĂšs, en se rendant Ă  l’hĂŽpital, au campus universitaire et Ă  la direction rĂ©gionale.

Enfin, il convient de noter que le corps de la victime a Ă©tĂ© envoyĂ© Ă  l’unitĂ© des Aghlabides de l’hĂŽpital universitaire Ibn Al-Jazzar pour dĂ©terminer les causes exactes de son dĂ©cĂšs. En signe de protestation contre la mort de leur camarade, les Ă©tudiants du foyer universitaire de Raqada avaient bloquĂ© la route reliant les municipalitĂ©s de Bouhajla et Kairouan Sud dans la nuit de mercredi Ă  jeudi.

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Tunisie | Le député Wajdi Ghaoui remis en liberté

20. Februar 2025 um 12:13

Le dĂ©putĂ© Wajdi Ghaoui a Ă©tĂ© remis en libertĂ© par la Chambre criminelle du Tribunal de premiĂšre instance de Ben Arous, a indiquĂ© son avocat, Oussama Barhoumi, dans une dĂ©claration accordĂ©e  Ă  MosaĂŻque FM.

Le dĂ©putĂ© a Ă©tĂ© remis en libertĂ© parce qu’il bĂ©nĂ©ficie de l’immunitĂ© parlementaire, a encore indiquĂ© son avocat.

Wajdi Ghaoui a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le 13 mars 2023, aprĂšs avoir prĂȘtĂ© serment Ă  l’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple et ce, en exĂ©cution d’un mandat d’amener Ă©mis Ă  son encontre pour des «soupçons de falsification de parrainages» lors des lĂ©gislatives de 2022.

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PerpĂ©tuitĂ© pour trois Tunisiens condamnĂ©s pour le meurtre d’un Français Ă  Djerba

20. Februar 2025 um 11:51

Deux hommes et une femme ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă  la rĂ©clusion criminelle Ă  perpĂ©tuitĂ© pour le meurtre de Romain Pizzato, un moniteur de ski français de 42 ans, dont le corps de la victime avait Ă©tĂ© retrouvĂ© dans la piscine d’une maison sur l’üle de Djerba, le 17 septembre 2022.

Trois jours aprĂšs la dĂ©couverte du corps, trois Tunisiens – deux frĂšres de 23 et 26 ans et une femme de 28 ans, Samar, prĂ©sentĂ©e comme la fiancĂ©e de la victime – avaient Ă©tĂ© interpellĂ©s. L’autopsie avait rĂ©vĂ©lĂ© une mort par strangulation, avec des traces de coups et de griffures relevĂ©es sur le corps.

Lors de l’ouverture du procĂšs en octobre dernier, en prĂ©sence de la mĂšre de la victime, la jeune femme Ă©tait revenue sur ses aveux, affirmant qu’il ne s’agissait que d’une dispute.

Le verdict a été prononcé, mercredi 19 février 2025, par le tribunal de Médenine, d ans le sud-est de la Tunisie.

 Â«C’est un grand jour et un immense soulagement pour ma cliente et tous ceux qui aimaient Romain», a dĂ©clarĂ© l’avocate de la famille, citĂ©e par l’agence AFP.

Dans un communiqué, Odile Pizzato, la mÚre de la victime, a exprimé sa satisfaction que «justice ait été rendue à Romain». Elle a cependant regretté de ne pas pouvoir rapatrier son corps en France et espÚre «trouver une certaine paix, malgré la douleur encore présente».

Tout en affirmant avoir «eu raison de croire en la justice tunisienne», elle a soulignĂ© que «la bataille n’est pas terminĂ©e», les accusĂ©s ayant annoncĂ© leur intention de faire appel.

D’aprùs AFP.

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 CinĂ©ma | ‘‘Frantz Fanon’’ de Abdenour Zahzah en salles

20. Februar 2025 um 11:03

Le film ‘‘Frantz Fanon’’ du rĂ©alisateur Abdenour Zahzah, coproduit par l’AlgĂ©rie et la France (1h30 min),  est sorti en salles le 19 fĂ©vrier 2025.

1953, AlgĂ©rie colonisĂ©e. Fanon, jeune psychiatre noir, est nommĂ© mĂ©decin-chef de l’hĂŽpital de Blida-Joinville. Il met en pratique la «psychothĂ©rapie institutionnelle» en opposition aux thĂ©ories racistes de l’école d’Alger de psychiatrie, lorsque la guerre Ă©clate dans ses propres services.

Abdenour Zahzah est un scénariste, réalisateur et producteur algérien. AprÚs avoir obtenu son diplÎme universitaire, il a été directeur de la cinémathÚque de Blida de 1998 à 2003.

Son premier film, ‘‘Frantz Fanon, mĂ©moire d’asile’’, est sorti en 2002. Il se rend en France, oĂč il rĂ©alise deux films documentaires, et effectue un long sĂ©jour au Moulin d’AndĂ© en Normandie, oĂč il tourne un film avec l’écrivain Maurice Pons : ‘‘Retour en AlgĂ©rie’’ en 2007.

Il rĂ©alise plusieurs documentaires de commande, mais c’est avec son court mĂ©trage de fiction ‘‘Garagouz’’, plusieurs fois primĂ©, qu’il se fait connaĂźtre.

AprĂšs un long mĂ©trage documentaire, ‘‘L’Oued, L’Oued’’, saluĂ© par la critique dans les festivals, il rĂ©alise son premier long mĂ©trage de fiction en 2024, sur les annĂ©es Blida-Joinville du Dr Frantz Fanon.

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Imposer la paix par la force : une illusion dangereuse

20. Februar 2025 um 10:06

Avec son slogan «La paix par la force», Donald Trump pense avoir trouvĂ© la solution miracle aux conflits internationaux. Pourtant, l’histoire rĂ©cente prouve que l’usage de la force n’a jamais apportĂ© la paix durable. Vietnam, Afghanistan, Irak, Syrie, Libye, YĂ©men : partout oĂč les États-Unis ont voulu imposer leur volontĂ© par les armes, ils n’ont laissĂ© derriĂšre eux que des pays en ruines, livrĂ©s au chaos et Ă  l’instabilitĂ©. (Photo: soldats amĂ©ricains en Afghanistan).

Khémaïs Gharbi

L’exemple le plus frappant reste l’Afghanistan. AprĂšs vingt ans de guerre, des milliers de morts et des centaines de milliards de dollars engloutis, Washington a fini par remettre le pouvoir aux Talibans, ceux-lĂ  mĂȘmes qu’il Ă©tait venu chasser en 2001. Ce fiasco ne s’est pas seulement soldĂ© par un Ă©chec militaire; il a aussi dilapidĂ© les ressources du peuple amĂ©ricain, des fonds qui auraient pu ĂȘtre investis dans les infrastructures, l’éducation ou la santĂ©.

Aujourd’hui, Donald Trump revient avec une nouvelle version de cette doctrine agressive, et les premiùres tensions ne se font pas attendre.

Une diplomatie de la force aux conséquences imprévisibles

Depuis son retour Ă  la Maison-Blanche, Trump multiplie les provocations. Il s’en prend Ă  ses voisins, allant jusqu’à suggĂ©rer l’annexion du Canada comme 51ᔉ État des États-Unis. Il a aussi rĂ©itĂ©rĂ© son intĂ©rĂȘt pour le Groenland, menaçant de l’acheter ou de l’occuper de force, au grand dam du Danemark et de l’Union europĂ©enne. Cette posture est d’autant plus paradoxale que l’Occident condamne l’occupation russe d’une partie de l’Ukraine.

Sur le dossier ukrainien, Trump tente d’imposer sa propre paix, nĂ©gociant directement avec Moscou sans mĂȘme inclure l’Ukraine du moins dans cette premiĂšre Ă©tape. Un vĂ©ritable abandon de Kiev, alors que le pays, Ă©puisĂ© par trois annĂ©es de guerre, appelle dĂ©sespĂ©rĂ©ment Ă  l’aide.

ParallĂšlement, il bouscule l’Otan, imposant Ă  ses membres d’augmenter leurs dĂ©penses militaires Ă  5% de leur PIB. Une pression qui pourrait fragiliser l’alliance et remettre en cause son Ă©quilibre stratĂ©gique.

Enfin, Trump s’attaque au dossier palestinien avec un mĂ©pris flagrant du droit international. Il propose ni plus ni moins que la dĂ©portation des Palestiniens de Gaza, les forçant Ă  s’exiler dans les pays voisins pour ne plus «dĂ©ranger» IsraĂ«l. Pire encore, il fournit Ă  ce dernier un soutien militaire et diplomatique sans prĂ©cĂ©dent, l’encourageant ainsi Ă  refuser tout compromis. Cette approche, qui ignore les racines historiques du conflit, bafoue les droits fondamentaux d’un peuple occupĂ© depuis plus de 75 ans.

Comment contrer une politique erratique sans rompre avec les États-Unis ?

La rĂ©ponse n’est ni l’affrontement, ni la rupture. Les États-Unis restent une puissance incontournable, un alliĂ© stratĂ©gique, et un acteur central de la stabilitĂ© mondiale. Il serait donc une erreur d’entrer dans une logique d’opposition frontale.

L’enjeu est de ramener Washington Ă  la raison, en lui rappelant que ses propres valeurs – celles qu’elle a dĂ©fendues et promues Ă  travers le monde – sont incompatibles avec une politique de la force qui viole le droit international.

Unir les pays arabes pour négocier en meilleure position

Face Ă  cette situation, les pays arabes ne peuvent plus se contenter d’ĂȘtre de simples spectateurs. Accepter la «paix par la force», c’est accepter la soumission et l’injustice. Pour peser sur la scĂšne internationale, ils doivent retrouver leur unitĂ© et bĂątir une stratĂ©gie commune, basĂ©e sur des principes clairs :

‱ Un front uni : Ă©laborer un plan de paix crĂ©dible, soutenu par tous les pays arabes, pour le prĂ©senter comme une alternative rĂ©aliste.

‱ Une diplomatie offensive : convaincre l’Occident, et particuliĂšrement les États-Unis, que la paix ne peut ĂȘtre imposĂ©e au dĂ©triment du peuple palestinien.

‱ Un discours structurĂ© : mettre en avant que la stabilitĂ© rĂ©gionale est dans l’intĂ©rĂȘt de tous, et qu’aucune solution ne peut ĂȘtre durable si elle repose sur l’injustice.

Le peuple palestinien a prouvĂ© par sa rĂ©sistance et ses sacrifices qu’il ne renoncera jamais Ă  sa terre. Il ne s’agit pas de demander la paix par faiblesse, mais par rĂ©alisme, car la stabilitĂ© du Moyen-Orient est une nĂ©cessitĂ© pour l’équilibre du monde.

Si les pays arabes restent divisĂ©s, ils continueront d’ĂȘtre des spectateurs impuissants face aux dĂ©cisions des grandes puissances. Mais unis, armĂ©s d’un projet solide et d’arguments convaincants, ils peuvent inverser le rapport de force et peser vĂ©ritablement sur la scĂšne internationale.

Le dĂ©fi est immense, mais une chose est claire : la paix ne s’impose pas par la force. Elle se construit par la justice, le dialogue et le respect du droit international.

* Ecrivain et traducteur.  

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Colloque Ă  Tunis sur la gestion des catastrophes naturelles

20. Februar 2025 um 09:52

«Une plus grande coopération arabe est nécessaire pour faire face aux catastrophes naturelles, qui deviennent de plus en plus fréquentes dans les pays arabes en raison du changement climatique et de ses répercussions sur ces pays.»

C’est ce qu’ont affirmĂ© les participants Ă  un colloque scientifique intitulĂ© «Urgence, gestion des risques et rĂ©ponse aux catastrophes naturelles», organisĂ© par la Protection civile tunisienne, en collaboration avec l’UniversitĂ© arabe Naif des sciences de sĂ©curitĂ© (Nauss) et l’Organisation internationale de protection civile (OIPC), qui a rĂ©uni des experts pour discuter des stratĂ©gies de contrĂŽle et des mĂ©canismes efficaces pour gĂ©rer les rĂ©ponses sur le terrain en cas d’urgence, de crise ou de catastrophe naturelle.

La confĂ©rence s’est Ă©galement concentrĂ©e sur les mĂ©thodes permettant de prĂ©venir et d’attĂ©nuer l’impact des catastrophes grĂące Ă  des plans et techniques intĂ©grĂ©s de prĂ©vision et de rĂ©ponse rapide, afin de sensibiliser les participants aux consĂ©quences du changement climatique et aux nouvelles formes de criminalitĂ© environnementale qui influencent les stratĂ©gies de protection civile.

Le ministre de l’IntĂ©rieur, Khaled Nouri, a dĂ©clarĂ© qu’aucun pays, quelles que soient ses capacitĂ©s, ne peut faire face seul aux crises et aux catastrophes naturelles sans le soutien de ses partenaires internationaux.

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La Libye s’embourbe dans les divisions et la violence

20. Februar 2025 um 09:37

Suite Ă  l’onde de choc provoquĂ©e ces derniers jours par la dĂ©couverte de fosses communes renfermant des cadavres de migrants en Libye, la cheffe des affaires politiques de l’Onu s’est dite prĂ©occupĂ©e, mercredi 19 fĂ©vrier 2025, par les traitements «cruels et inhumains» dont font l’objet les rĂ©fugiĂ©s soudanais dans ce pays du nord de l’Afrique, dont l’unitĂ© est fragilisĂ© par la persistance de divisions politiques profondes. (Photo: des corps de migrants retrouvĂ©s dans des fosses communes en Libye).

Les migrants et demandeurs d’asile, y compris les enfants, sont victimes de «torture et de traitements cruels et inhumains» Ă  travers toute la Libye, a dĂ©plorĂ© Rosemary DiCarlo, lors d’une rĂ©union du Conseil de sĂ©curitĂ© de l’Onu sur la situation dans le pays.

Selon la haute responsable, la dĂ©couverte rĂ©cente de deux fosses communes, Ă  la suite de raids sur des sites de traite des ĂȘtres humains, met en Ă©vidence les graves dangers auxquels sont confrontĂ©s les migrants en Libye.

Le 7 fĂ©vrier, une fosse commune a ainsi Ă©tĂ© dĂ©couverte dans une ferme Ă  Jikharra, dans le nord-est du pays. Le jour suivant, une seconde fosse commune a Ă©tĂ© dĂ©couverte Ă  Al-Kufra, dans le sud-est libyen. 

Mme DiCarlo a précisé que 93 corps avaient été exhumés à ce jour sur les deux sites.

«Cela rappelle une fois de plus la nĂ©cessitĂ© urgente de protĂ©ger les migrants et de lutter contre la traite des ĂȘtres humains», a dĂ©clarĂ© la cheffe des affaires politiques, qui a appelĂ© Ă  mener une enquĂȘte de fond indĂ©pendante pour traduire les responsables en justice. 

Elle a en outre rappelĂ© qu’en dĂ©cembre dernier, une mission conjointe de la Mission des Nations Unies, la Manul, et de l’équipe de pays des Nations Unies Ă  Al-Kufra avait collaborĂ© avec les autoritĂ©s locales, les partenaires de l’Onu et les communautĂ©s d’accueil pour renforcer l’aide aux rĂ©fugiĂ©s soudanais qui trouvent refuge en Libye.

Alors que la guerre civile qui dure depuis bientĂŽt deux ans au Soudan s’intensifie, la population du pays continue d’affluer vers la Libye voisine. 

Mme DiCarlo a rappelĂ© que le volet libyen du plan rĂ©gional d’aide aux rĂ©fugiĂ©s soudanais a prĂ©vu un budget de plus de 106 millions de dollars pour venir en aide Ă  446.000 personnes en 2025, soit le double de l’aide demandĂ©e en 2024.

CrĂ©ation d’un ComitĂ© consultatif Ă©lectoral

La haute responsable est par ailleurs revenue sur les efforts dĂ©ployĂ©s par la  Manul afin de relancer le processus politique libyen. 

Le 4 fĂ©vrier, a-t-elle indiquĂ©, la Manul a crĂ©Ă© un ComitĂ© consultatif chargĂ© de formuler des recommandations pour rĂ©soudre les obstacles Ă  la tenue d’élections nationales.

ComposĂ© de 20 personnalitĂ©s libyennes, dont des experts juridiques et constitutionnels, ce ComitĂ©, qui n’est pas un organe dĂ©cisionnel, s’est rĂ©uni pour la premiĂšre fois les 9 et 10 fĂ©vrier Ă  Tripoli sous l’égide de la Manul, puis Ă  nouveau cette semaine, pour une durĂ©e de trois jours.

En parallĂšle, Mme DiCarlo a indiquĂ© que la Manul prenait des mesures pour organiser un dialogue structurĂ© entre Libyens, y compris la tenue, les 10 et 11 fĂ©vrier Ă  Tunis, de consultations entre experts Ă©conomiques indĂ©pendants pour identifier les obstacles Ă  une gouvernance Ă©conomique saine.

Des divisions profondes

Toutefois, la cheffe des affaires politiques a soulignĂ© que les divisions et la lutte pour le contrĂŽle des institutions de l’État continuent de dominer le paysage politique et Ă©conomique libyen.

«Aucun progrĂšs n’a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© sur l’élaboration d’un budget unifiĂ© ou d’un cadre de dĂ©penses», a ainsi dĂ©plorĂ© la haute responsable.

Elle a jugé essentiel de résoudre ce problÚme pour soutenir les efforts de la Banque centrale libyenne visant à stabiliser la situation financiÚre du pays et à mettre en place des dépenses publiques «transparentes et équitables».

Mme DiCarlo a rapportĂ© qu’un dĂ©saccord sur la nomination du directeur du bureau national d’audit s’était rĂ©cemment intensifiĂ©, au point de menacer l’intĂ©gritĂ© mĂȘme de l’organisme.

Elle a appelĂ© l’ensemble des acteurs sur place Ă  respecter l’indĂ©pendance de ce bureau et Ă  ne pas politiser ou s’immiscer dans le fonctionnement des institutions libyennes de surveillance.

Qui sera le prĂ©sident du Haut Conseil d’État ?

AprĂšs six mois de litiges et de dĂ©cisions judiciaires contradictoires, Mme DiCarlo a par ailleurs indiquĂ© que le diffĂ©rend concernant le poste de prĂ©sident du Haut Conseil d’État, la chambre haute du parlement libyen, n’était toujours pas rĂ©solu. «Le Haut Conseil d’État est profondĂ©ment divisĂ© et incapable de remplir son rĂŽle institutionnel», a-t-elle tranchĂ©. Selon elle, la politisation et les divisions politiques font Ă©galement obstacle Ă  la rĂ©conciliation nationale.

MalgrĂ© un accord facilitĂ© par la Manul, en dĂ©cembre, entre le Conseil prĂ©sidentiel, qui tient lieu d’exĂ©cutif libyen, la Chambre des reprĂ©sentants – la chambre basse du pays – et le Haut Conseil d’État sur l’adoption d’un projet de loi pour la rĂ©conciliation nationale, des amendements ultĂ©rieurs apportĂ©s par les parlementaires suscitent des inquiĂ©tudes quant Ă  l’indĂ©pendance d’une future Commission de rĂ©conciliation nationale.

Plus tĂŽt ce mois-ci, Mme DiCarlo a rappelĂ© qu’une charte de rĂ©conciliation avait Ă©tĂ© convenue dans la ville libyenne de Zintan sous l’égide de l’Union africaine (UA) et adoptĂ©e le 14 fĂ©vrier Ă  Addis-Abeba, en marge du 38e sommet annuel de l’organisation. Â«Si certaines parties prenantes libyennes ont soutenu la charte, d’autres ne l’ont pas fait», a toutefois notĂ© la haute responsable.

Une situation sécuritaire instable

Sur le plan sĂ©curitaire, la cheffe des affaires politiques a dĂ©clarĂ© que les activitĂ©s «d’acteurs armĂ©s non Ă©tatiques et quasi-Ă©tatiques» continuaient de menacer la stabilitĂ© «fragile» de la Libye.

Le 12 fĂ©vrier, un ministre d’État a Ă©tĂ© blessĂ© lors d’une attaque armĂ©e contre sa voiture Ă  Tripoli.

Dans le sud, l’armĂ©e nationale libyenne a pris le contrĂŽle d’une base militaire Ă  Obari, auparavant dĂ©tenue par un officier militaire affiliĂ© au Gouvernement d’unitĂ© nationale.

Dans ce contexte, Mme DiCarlo a appelĂ© les parties belligĂ©rantes Ă  mettre en Ɠuvre l’intĂ©gralitĂ© de l’accord de cessez-le-feu conclu en 2020.

CommuniquĂ©.  

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La Tunisie touchée par une activité sismique modérée

20. Februar 2025 um 09:31

 Â«La Tunisie, qui n’est pas Ă  l’abri de l’activitĂ© sismique tectonique, connaĂźt ces derniers jours un taux de secousses important, mais celles-ci restent d’intensitĂ© faible ou modĂ©rĂ©e par rapport Ă  d’autres pays comme l’Italie, le Maroc, la Turquie et rĂ©cemment la GrĂšce.»

C’est ce qu’a dĂ©clarĂ© le chef du dĂ©partement de recherche et dĂ©veloppement gĂ©ophysique Ă  l’Institut national de mĂ©tĂ©orologie (INM), Hassen Hamdi, expliquant Ă  l’agence Tap, le 18 fĂ©vrier 2025, que les rĂ©gions de Meknassi, Mezouna et Menzel Bouzaiane dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, et du Snad dans celui de Gafsa ont enregistrĂ© des secousses entre le 3 et le 17 fĂ©vrier 2025.

Ces secousses, a prĂ©cisĂ© Hamdi, sont dues Ă  la rĂ©activation du rĂ©seau de fissures et de failles Ă  la pĂ©riode gĂ©ologique du MiocĂšne (il y a 23 Ă  5 millions d’annĂ©es).

La premiĂšre fissure, longue de 32 kilomĂštres (km), s’étend Ă  partir de l’extrĂ©mitĂ© de l’axe nord-sud et sĂ©pare les villes de MĂ©zouna et Meknassi, a-t-il expliquĂ©, ajoutant qu’à son extrĂ©mitĂ©, deux failles s’étendent sur 14 et 24 kilomĂštres dans une direction est-ouest, traversant le mont Bouhedma. A l’extrĂ©mitĂ© de ces failles, la fissure se dĂ©vie vers le nord-ouest en direction de la ville de Snad.

Cette activitĂ© s’inscrit dans le mouvement des masses rocheuses formĂ©es sur place et traversĂ©es par les fissures en raison de l’énergie libĂ©rĂ©e par la pression Ă  laquelle elles sont soumises dans le cadre de la dynamique des plaques tectoniques africaine et eurasienne, qui se rapprochent constamment Ă  une vitesse moyenne de 15 Ă  245 millimĂštres par an, a prĂ©cisĂ© l’expert.

Le sĂ©isme enregistrĂ© Ă  Ghardimaou dans le gouvernorat de Jendouba est provoquĂ© par des fissures actives datant de la pĂ©riode du PlĂ©istocĂšne, qui s’étend de 2,6 millions Ă  11,7 millions d’annĂ©es, a ajoutĂ© Hamdi.

La Tunisie est situĂ©e dans le bassin mĂ©diterranĂ©en et Ă  l’extrĂ©mitĂ© nord-est du continent africain, et est donc influencĂ©e par son contexte gĂ©ologique et tectonique. La possibilitĂ© de nouveaux sĂ©ismes reste possible, Ă  des degrĂ©s divers, soit dans les rĂ©gions ayant dĂ©jĂ  connu des secousses, soit dans d’autres rĂ©gions, a estimĂ© Hamdi, ajoutant que ces sĂ©ismes n’auront pas d’impact majeur sur les personnes ou les biens, Ă  l’exception des bĂątiments anciens.

Un sĂ©isme de magnitude 4,9 sur l’échelle de Richter (sur 9) a Ă©tĂ© enregistrĂ© le 3 fĂ©vrier Ă  10h45 Ă  Meknassi dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, comme l’a annoncĂ© l’INM. Par ailleurs, cinq rĂ©pliques ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es entre le 3 et le 6 fĂ©vrier 2025 Ă  Meknassi et Mezouna.

L’INM a Ă©galement connu un choc de 4,1 sur l’échelle de Richter le 17 Ă  21h45 au nord-ouest de Meknassi dans le gouvernorat de Sidi Bouzid. Un autre sĂ©isme de magnitude 2,5 sur l’échelle de Richter a Ă©tĂ© enregistrĂ© le 18 fĂ©vrier au nord-est de Ghardimaou, selon l’INM.

D’aprùs Tap.

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L’Onu appelle à la fin des arrestations d’opposants en Tunisie

20. Februar 2025 um 08:58

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker TĂŒrk, a exhortĂ© les autoritĂ©s tunisiennes Ă  cesser toute forme de persĂ©cution des opposants politiques et Ă  respecter les droits Ă  la libertĂ© d’opinion et d’expression.

Les autoritĂ©s tunisiennes – affirme l’Onu dans une note publiĂ©e le 18 fĂ©vrier 2025 – doivent mettre un terme Ă  la sĂ©rie d’arrestations, de dĂ©tentions arbitraires et d’incarcĂ©rations de dizaines de dĂ©fenseurs des droits de l’homme, avocats, journalistes, militants et hommes politiques.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme appelle Ă  la libĂ©ration immĂ©diate et inconditionnelle de toutes les personnes arbitrairement dĂ©tenues.

Les personnes accusĂ©es de crimes doivent bĂ©nĂ©ficier d’une procĂ©dure rĂ©guliĂšre, a indiquĂ© Volker Turk, appelant Ă©galement Ă  la libĂ©ration immĂ©diate des personnes ĂągĂ©es et de celles souffrant de problĂšmes de santĂ©.

«Nous exhortons la Tunisie Ă  revoir sa lĂ©gislation pĂ©nale et Ă  s’assurer qu’elle est conforme aux normes et standards du droit international des droits de l’homme», a dĂ©clarĂ© la porte-parole du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Thameen Al-Kheetan.

La porte-parole a expliquĂ© que de nombreux opposants sont en dĂ©tention provisoire, sur la base d’accusations vagues, apparemment liĂ©es Ă  l’exercice de leurs droits et libertĂ©s.

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Exposition Ă  El Teatro  | Udmawen (â”“âŽ·â”ŽâŽ°â”ĄâŽ»â”) ou les visages du signe  

20. Februar 2025 um 08:16

L’exposition ‘‘Udmawen : Figures de Hakou’’ de Abdelhak Djellab, qui se tient, sous la fĂ©rule de l’agitateur artistique Mahmoud Chalbi, Ă  la galerie Aire Libre de l’espace El Teatro, Ă  Tunis, jusqu’au 31 mars 2025, n’est pas une simple rĂ©trospective d’un peintre algĂ©rien; c’est un Ă©vĂ©nement nĂ©cessaire, une rĂ©surgence, un rappel. Un retour aux signes primordiaux, Ă  cette Ă©criture prĂ©-langagiĂšre qui survit aux siĂšcles et aux conquĂȘtes. 

Manel Albouchi  

L’art ne se rĂ©duit pas Ă  une simple quĂȘte esthĂ©tique. Il est, avant tout, une nĂ©cessitĂ©. Une nĂ©cessitĂ© pour l’artiste, qui tente de capter l’indicible. Une nĂ©cessitĂ© pour le spectateur, qui y trouve un miroir, un espace de rĂ©sonance avec ses propres blessures et aspirations. Et surtout, une nĂ©cessitĂ© pour la mĂ©moire collective, qui rĂ©siste Ă  l’oubli par le biais du signe, du trait, de la couleur. 

Dans un monde oĂč la destruction s’opĂšre Ă  une vitesse fulgurante : des langues qui disparaissent, des identitĂ©s effacĂ©es, des rĂ©cits censurĂ©s, l’art devient une derniĂšre ligne de dĂ©fense.

Face aux bombes rĂ©elles ou symboliques, qui pulvĂ©risent les histoires et les subjectivitĂ©s, l’artiste Ă©rige un rempart de signes. Il trace, inscrit, grave, Ă©crit encore, comme un scribe hantĂ© par l’urgence de prĂ©server ce qui ne peut ĂȘtre dit autrement. 

L’exposition ‘‘Udmawen Figures de Hakou’’ s’inscrit dans cette logique : elle n’est pas une simple rĂ©trospective d’un peintre algĂ©rien; c’est un Ă©vĂ©nement nĂ©cessaire, une rĂ©surgence, un rappel. Un retour aux signes primordiaux, Ă  cette Ă©criture prĂ©-langagiĂšre qui survit aux siĂšcles et aux conquĂȘtes. 

Car face Ă  l’oubli, il n’y a qu’une seule riposte : la mĂ©moire. Mais la mĂ©moire n’est pas qu’un rĂ©cit ; elle est un geste, une empreinte, un symbole qui s’imprime au-delĂ  des mots. Quand tout est effacĂ©, il reste le signe. Et quand il n’y a plus rien Ă  dire, il reste la peinture. 

Une convocation de l’invisible 

L’écriture est une trace. Une mĂ©moire inscrite. Une parole qui refuse de se taire. Dans ‘‘Udmawen’’, la calligraphie ne se limite pas Ă  une esthĂ©tique raffinĂ©e, elle est un cri muet, une priĂšre codĂ©e, un chant antique gravĂ© dans le prĂ©sent. 

Le mot «Udmawen» renvoie Ă  une pluralitĂ© de masques ou figures, Ă  des visages perdus ou retrouvĂ©s, Ă  des identitĂ©s Ă©clatĂ©es qui cherchent Ă  se recomposer Ă  travers le signe. Il Ă©voque aussi l’idĂ©e d’une Ă©criture prĂ©-linguistique, d’un langage perdu ou Ă  redĂ©couvrir, une langue des ancĂȘtres inscrite dans les fibres mĂȘmes de la toile. 

Les Ɠuvres de l’exposition semblent flotter entre l’histoire et l’abstraction, entre la souffrance et la lumiĂšre. Les lettres, rĂ©pĂ©tĂ©es Ă  l’infini, deviennent des incantations, des clĂ©s d’un monde invisible que l’artiste tente de matĂ©rialiser. La couleur, vibrante et contrastĂ©e, Ă©pouse la calligraphie comme une onde de choc, une impulsion vitale. 

Ce n’est pas une simple mise en scĂšne du texte. C’est un langage codĂ©, un rituel visuel oĂč chaque lettre est une vibration, un battement de cƓur, une empreinte de l’ñme. 

Calligraphie et identitĂ© : quand le trait devient un cri                                                               L’écriture, chez l’ĂȘtre humain, prĂ©cĂšde souvent la parole. Avant de savoir parler, l’enfant trace. Il gribouille. Il inscrit sur le papier une danse primitive du sens. Les civilisations anciennes ont suivi ce mĂȘme chemin : des gravures rupestres du Nord d’Afrique aux premiĂšres formes d’écriture cunĂ©iforme, l’humanitĂ© a toujours eu besoin de laisser une trace avant de formaliser le langage. 

La calligraphie, en tant qu’art, porte cette mĂ©moire de l’origine. Elle est le dernier lien entre l’écriture et le sacrĂ©, entre le texte et le rituel. Mais quand une identitĂ© est menacĂ©e, le trait cesse d’ĂȘtre seulement esthĂ©tique : il devient un cri. 

Dans ‘‘Udmawen Figures’’, chaque ligne tracĂ©e semble porter une charge Ă©motionnelle profonde, comme une cicatrice inscrite dans la toile. Le mot  «ŰčŰŽÙ‚Â» (Ishq), rĂ©pĂ©tĂ©, s’est mĂ©tamorphose en mĂ©taphore : il est Ă  la fois amour mystique et rĂ©sistance, une invocation, un acte de rĂ©bellion contre l’effacement. 

Face Ă  ces Ɠuvres, une question m’a hantĂ© : Que reste-t-il quand tout semble dĂ©truit? 

La rĂ©ponse est lĂ , devant vous, entre les lignes, dans la vibration du signe. 

L’art est une transmission silencieuse 

L’histoire de l’humanitĂ© est jalonnĂ©e d’effacements. Des langues disparaissent, des cultures s’effacent, des rĂ©cits s’interrompent, souvent sous la violence des conquĂȘtes et des idĂ©ologies dominantes. Pourtant, quelque chose survit toujours : le signe. LĂ  oĂč la parole est censurĂ©e, oĂč les traditions sont brisĂ©es, l’art demeure une transmission silencieuse, une rĂ©sistance inscrite dans la matiĂšre mĂȘme du monde. 

Le signe, dans sa forme la plus primitive comme dans ses dĂ©clinaisons les plus contemporaines, est un passeur de mĂ©moire. Il transporte avec lui les voix du passĂ©, les douleurs d’une histoire occultĂ©e, les espoirs d’un avenir Ă  reconstruire. Il est ce qui reste quand tout le reste a disparu. 

Dans l’exposition ‘‘Udmawen Figures’’, l’écriture et le symbole se rejoignent dans une mĂȘme quĂȘte : faire parler l’oubli, rĂ©activer une mĂ©moire enfouie, donner une voix Ă  l’indicible. 

Aouchem : la premiĂšre Ă©criture de l’oubli 

Bien avant les alphabets et les systĂšmes d’écriture formalisĂ©s, l’humanitĂ© a utilisĂ© un langage fait de signes, de griffes, de marques tracĂ©es sur la pierre. L’un des plus anciens systĂšmes de symboles connus en Afrique du Nord est l’Aouchem. 

Le mot «aouchem» signifie «tatouage» en tamazight. Il dĂ©signe un ensemble de signes graphiques, utilisĂ©s aussi bien sur la peau que sur la pierre, formant une sorte de langage premier, Ă  la croisĂ©e de l’écriture et du rituel. Ces motifs, souvent gĂ©omĂ©triques, servaient autant Ă  communiquer une appartenance qu’à sceller un pacte sacrĂ© avec l’invisible. 

L’Aouchem est une Ă©criture de l’oubli : oubliĂ©e par l’histoire dominante, rĂ©duite Ă  une ornementation folklorique, mais toujours vivante dans les traces laissĂ©es sur les corps et les territoires. Un signe qui refuse de disparaĂźtre.        

Dans le dĂ©sert du Sahara, autrefois vert, des peintures rupestres vieilles de plusieurs millĂ©naires racontent une histoire que les livres n’ont jamais Ă©crite. Des figures humaines stylisĂ©es, des animaux, des signes gravĂ©s sur la pierre, autant de vestiges d’un monde oĂč l’image et le symbole prĂ©cĂ©daient l’écriture telle que nous la connaissons. 

Ces grottes sont les premiers livres de pierre de l’Afrique du Nord, les premiers rĂ©cits visuels d’une civilisation qui communiquait par le trait avant d’utiliser des mots. 

Dans les Ɠuvres contemporaines, tels que ceux d’‘‘Udmawen Figures’’, cette mĂ©moire refait surface. La calligraphie devient, dĂšs lors, une archĂ©ologie du sens, une rĂ©Ă©criture des signes disparus. Ce qui Ă©tait inscrit sur la roche est dĂ©sormais tracĂ© sur la toile, ce qui Ă©tait gravĂ© dans le dĂ©sert est transposĂ© sur des surfaces vibrantes de couleurs et de matiĂšres. 

L’artiste, en revisitant ces signes anciens, les libĂšre de l’oubli, les rĂ©active dans le prĂ©sent, leur redonne une voix Ă  travers la peinture et l’encre. 

Entre occultation et rĂ©surgence : un langage oubliĂ© 

Les civilisations imposent leurs langages, effacent ceux des autres. C’est ainsi que naissent les langues mortes, les Ă©critures interdites, les signes qui s’effacent sous la poussiĂšre du temps. 

Mais les signes ont une mĂ©moire propre. Ils rĂ©apparaissent lĂ  oĂč on ne les attend plus, se glissant dans un motif, une ligne, un tracĂ©. 

La calligraphie contemporaine, notamment celle explorĂ©e dans ‘‘Udmawen Figures’’, n’est pas qu’une cĂ©lĂ©bration esthĂ©tique des lettres. C’est une renaissance d’un langage occultĂ©. Une maniĂšre de rĂ©inscrire dans le prĂ©sent ce que l’histoire a tentĂ© d’effacer. 

Entre les grottes et les Ɠuvres d’aujourd’hui, entre les tatouages berbĂšres et les calligraphies vibrantes des artistes contemporains, une mĂȘme urgence demeure : faire parler le silence, survivre l’invisible
 Inscrire l’oubli dans la lumiĂšre. 

La mise en scĂšne du soi 

L’identitĂ© n’est pas une donnĂ©e fixe, mais une mise en scĂšne constante, un jeu d’apparences façonnĂ© par les normes et les structures sociales. Pierre Bourdieu, dans ses travaux sur l’habitus et la distinction, montre comment nous jouons nos rĂŽles selon les attentes du monde social, parfois en les incarnant, parfois en les bousculant. 

Dans ce thĂ©Ăątre social, le corps devient texte, les gestes deviennent discours, et l’appartenance Ă  un groupe se lit dans les habits, les accents et les postures. Mais que se passe-t-il lorsque l’identitĂ© est en crise ? L’art devient refuge.  

En tant qu’espace de dĂ©construction et de rĂ©invention, il offre un lieu pour que les tensions trouve un lieu d’expression. Justement, l’exposition ‘‘Udmawen Figures’’ interroge ces mises en scĂšne identitaires, en explorant comment l’image et la mĂ©moire collective peuvent devenir des terrains de rĂ©sistance. 

El Teatro, un lieu qui en dit long 

Le mot «thĂ©Ăątre» signifie Ă  l’origine «lieu oĂč l’on regarde». Mais que voit-on rĂ©ellement quand on regarde une scĂšne? Une fiction? Une vĂ©ritĂ© maquillĂ©e? Une exagĂ©ration ou un effacement? 

En Kabylie comme ailleurs, le thĂ©Ăątre a souvent servi de laboratoire identitaire, un lieu oĂč l’on rejoue l’histoire et oĂč l’on dĂ©construit les reprĂ©sentations imposĂ©es. 

El Teatro, en tant qu’espace symbolique et rĂ©el, devient alors le miroir des tensions identitaires : 

Quand l’identitĂ© est rĂ©duite Ă  des stĂ©rĂ©otypes exotiques, le thĂ©Ăątre peut la rĂ©inscrire dans une histoire plus vaste. 

Quand la parole est muselĂ©e, la scĂšne devient un lieu de contestation. 

Quand les rĂ©cits dominants invisibilisent les cultures minoritaires, le jeu thĂ©Ăątral ravive les voix perdues. 

Dans l’univers pictural de ‘‘Udmawen Figures’’, cette dimension thĂ©Ăątrale transparaĂźt dans l’usage du signe, du geste calligraphique, du trait qui oscille entre figuration et abstraction. 

Le masque : entre effacement et exagĂ©ration 

Dans de nombreuses cultures, le masque joue un double rĂŽle : il cache l’individu tout en lui permettant d’exister autrement. Et, il exagĂšre certains traits pour mieux en rĂ©vĂ©ler la nature profonde. 

Le masque kabyle illustre parfaitement cette dialectique : il raconte l’ambivalence d’une identitĂ© souvent contrainte Ă  la dissimulation. 

Face aux politiques d’acculturation, la culture amazighe a souvent Ă©tĂ© contrainte Ă  une prĂ©sence masquĂ©e, invisibilisĂ©e dans l’espace public mais rĂ©sistante dans l’espace intime. Le signe graphique devient alors le masque moderne : il dissimule et rĂ©vĂšle Ă  la fois, comme une parole cryptĂ©e qui attend d’ĂȘtre dĂ©chiffrĂ©e. 

Dans ‘‘Udmawen Figures’’, l’artiste joue de cette mĂȘme ambiguĂŻté : les lettres semblent tantĂŽt s’effacer, tantĂŽt hurler leur prĂ©sence, en un Ă©quilibre fragile entre effacement et rĂ©affirmation. 

L’art dĂ©construit les reprĂ©sentations imposĂ©es 

Les rĂ©cits dominants ont toujours cherchĂ© Ă  fixer les identitĂ©s, Ă  les enfermer dans des cadres rigides. L’art, lui, fait exploser ces cadres : il questionne ce que l’on croit savoir sur une culture. Il rĂ©investit des formes anciennes pour leur donner un sens nouveau. Il rend visible l’invisible, en offrant des espaces d’expression lĂ  oĂč la parole Ă©tait interdite. 

Dans ‘‘Udmawen Figures’’, le travail autour du signe et de la calligraphie n’est pas qu’un jeu esthĂ©tique : c’est une remise en question des catĂ©gories identitaires figĂ©es. C’est un acte politique et poĂ©tique, une maniĂšre de dire sans dire, de rĂ©inscrire dans l’espace contemporain une mĂ©moire trop souvent effacĂ©e. 

Ainsi, le thĂ©Ăątre social de l’identitĂ© devient un lieu de lutte. Un espace oĂč le soi peut se rĂ©inventer, entre hĂ©ritage et modernitĂ©, entre effacement et affirmation, entre masque et rĂ©vĂ©lation. 

Hakou et son Aouchem en forme d’oiseau bleu 

L’artiste n’est pas seulement un crĂ©ateur, il est lui-mĂȘme un signe vivant, une incarnation de ce qu’il exprime Ă  travers son art. Hakou porte sur son cou un tatouage en forme d’oiseau, inscrivant ainsi son identitĂ© dans sa chair, transformant son corps en un espace de mĂ©moire et de transmission. 

Dans de nombreuses traditions, l’oiseau est un symbole ambivalent: il Ă©voque la libertĂ© et l’errance, l’impossibilitĂ© d’ĂȘtre fixĂ© Ă  un seul lieu, Ă  une seule langue. 

Il est aussi messager, porteur de savoirs anciens, reliant les vivants et les morts. 

En gravant cet oiseau sur sa peau, Hakou est devenu Ă  son tour un signe, une passerelle entre le visible et l’invisible. Son tatouage est une maniĂšre d’affirmer que l’identitĂ©, comme un oiseau, ne peut ĂȘtre enfermĂ©e. 

Dans le travail de ‘‘Udmawen Figures’’, cette idĂ©e de l’artiste comme corps-signifiant se retrouve dans l’usage du geste calligraphique, qui semble tatouer la toile, marquer l’espace de signes vivants, tĂ©moins d’une mĂ©moire en mouvement. 

Du nom au mythe : s’écrire soi-mĂȘme  

Tout artiste Ă©crit une histoire Ă  travers son Ɠuvre. Mais parfois, cette histoire dĂ©passe la simple autobiographie pour devenir mythe. 

Dans les sociĂ©tĂ©s amazighes, le nom n’est jamais un simple mot, il porte une charge symbolique forte. Le nom d’un individu est souvent liĂ© Ă  son histoire familiale, Ă  son appartenance tribale, et Ă  la maniĂšre dont il s’inscrit dans la communautĂ©. 

Mais que se passe-t-il quand l’écriture du nom devient un acte de rĂ©bellion? Quand elle s’ouvre au mythe, transcendante et universelle? 

L’artiste, par son travail, devient plus qu’un individu : il devient une lĂ©gende vivante, une figure qui incarne un rĂ©cit plus vaste que lui-mĂȘme. C’est ce que l’on retrouve chez les peintres-calligraphes, dont l’Ɠuvre ne se contente pas d’exprimer une identitĂ©, mais la rĂ©invente, la fait muter. 

Dans ‘‘Udmawen Figures’’, cette idĂ©e de l’artiste comme scripteur de sa propre existence est omniprĂ©sente : les lettres, les formes, les figures ne sont pas de simples reprĂ©sentations, mais des fragments d’une auto-Ă©criture, oĂč chaque trait est une dĂ©claration d’existence. 

L’artiste : un pont entre les mondes 

Le peintre-calligraphe relie le texte Ă  l’image, la parole au silence. Il inscrit l’histoire dans le prĂ©sent, en invoquant des formes anciennes sui oscillent entre l’invisible et le tangible. 

La calligraphie amazighe, dans ce contexte, est bien plus qu’un art dĂ©coratif : C’est une mĂ©moire qui refuse l’effacement, un cri silencieux qui dit l’indicible, une langue secrĂšte qui Ă©chappe aux classifications figĂ©es. 

Hakou joue prĂ©cisĂ©ment ce rĂŽle : il rĂ©active un langage ancien en lui redonnant une force contemporaine. Ses signes sont vivants, en mouvement, toujours en Ă©quilibre entre le passĂ© et l’avenir. Ainsi, l’artiste devient lui-mĂȘme un oiseau bleu, un corps Ă©crit qui traverse le temps, portant en lui les traces d’une mĂ©moire insoumise. 

Le langage des oiseaux  

Dans de nombreuses traditions, le langage des oiseaux est un langage sacrĂ©. On le retrouve dans le soufisme, chez Attar, dans ‘‘La ConfĂ©rence des Oiseaux’’. Pour les BerbĂšres, les oiseaux sont souvent perçus comme des messagers entre les mondes, porteurs de nouvelles venues d’ailleurs. 

Mais Ă  qui parlent ces oiseaux?  

Si l’on suit une lecture mystique, leur langage est une langue divine, une Ă©criture cĂ©leste qui Ă©chappe aux lois humaines. 

Mais si l’on adopte une approche plus anthropologique, ces signes ailĂ©s pourraient bien ĂȘtre les voix du passĂ©, des ancĂȘtres qui tentent encore de se faire entendre. 

Dans la calligraphie amazighe et arabe, la fluiditĂ© des lettres, leur Ă©lĂ©vation, leur mouvement, rappellent parfois le vol des oiseaux. Les artistes qui travaillent ces formes semblent Ă©couter une langue ancienne, une voix enfouie dans le silence de l’Histoire. 

Le projet ‘‘Udmawen Figures’’, en rĂ©activant ces signes, joue avec cette double interprĂ©tation : il donne corps Ă  une langue oubliĂ©e tout en la transformant en un chant contemporain, entre mĂ©moire et rĂ©vĂ©lation. 

Ishq (ŰčŰŽÙ‚) : amour ou initiation ? 

Dans ‘‘Udmawen Figures’’, le mot «ŰčŰŽÙ‚Â», qui signifie amour intense, passion mystique, est rĂ©pĂ©tĂ© jusqu’à l’obsession. Mais cette rĂ©pĂ©tition est-elle simplement un cri d’amour ou bien un processus de transformation ? 

En psychanalyse, la rĂ©pĂ©tition n’est jamais anodine. Elle peut ĂȘtre : 

– une tentative de fixation, comme si l’artiste cherchait Ă  capturer une Ă©motion insaisissable;

– un rituel, une maniùre d’entrer en transe, de franchir un seuil vers une autre dimension;

– une signature inconsciente, un dĂ©sir d’inscrire un manque, une quĂȘte qui ne trouve pas de fin. 

Dans cet Ɠuvre, la rĂ©pĂ©tition des motifs et des signes calligraphiques fonctionne comme une priĂšre secrĂšte, une incantation qui transforme le spectateur en tĂ©moin d’une quĂȘte intĂ©rieure. 

Ainsi, l’amour n’est plus seulement un sentiment, mais une Ă©preuve, une Ă©criture de l’ñme sur la toile du monde. 

Calligraphie : Ă©crire le non-dit 

Carl Gustav Jung parlait de l’inconscient collectif comme d’un rĂ©servoir d’archĂ©types et de mythes anciens qui se rĂ©activent Ă  travers l’art, les rĂȘves, les rituels. La calligraphie, en tant que langage visuel et symbolique, est l’un des mĂ©diums les plus puissants pour exprimer l’inexprimable. 

Chaque lettre porte une mĂ©moire collective, une charge historique qui dĂ©passe l’individu. 

Chaque trait est une trace d’un passĂ© refoulĂ©, un fragment d’une langue perdue qui cherche Ă  revenir Ă  la surface. 

Dans ‘‘Udmawen Figures’’, la calligraphie amazigh, arabe et abstraite joue ce rĂŽle de rĂ©activation inconsciente : Les formes Ă©voquent des visages oubliĂ©s, des rites enfouis. 

Les superpositions rappellent le palimpseste de l’Histoire, oĂč chaque Ă©poque tente d’effacer la prĂ©cĂ©dente tout en la laissant transparaĂźtre. Le vide et le plein, l’équilibre entre l’écrit et le non-Ă©crit, entre le signe et son effacement, Ă©voquent le processus mĂȘme de la mĂ©moire. 

Ainsi, l’artiste devient le scribe d’un inconscient collectif, un archĂ©ologue des Ăąmes qui inscrit sur la toile les traces d’une identitĂ© en mutation. 

Entre cryptage et rĂ©vĂ©lation : le signe est un secret  

L’art de la calligraphie oscille entre ce qui est cachĂ© et ce qui est rĂ©vĂ©lĂ©. Le signe est lĂ , Ă  la fois pour ĂȘtre compris, et pour dissimuler une vĂ©ritĂ©.  Ainsi le secret doit rester voilĂ©, car il ne peut ĂȘtre saisi que par ceux qui ont les clĂ©s. 

En psychanalyse, le secret refoulĂ© finit toujours par se manifester, sous forme de symptĂŽme, de lapsus ou d’image inconsciente. 

Dans ‘‘Udmawen Figures’’, la calligraphie et les symboles ne sont pas seulement dĂ©coratifs : ils sont des codes, des fragments d’un langage qui semble Ă  la fois vouloir se dire et se cacher. 

La tension entre cryptage et rĂ©vĂ©lation est au cƓur du processus artistique : certaines formes sont claires et lisibles, d’autres semblent volontairement dissimulĂ©es, brouillĂ©es, rendues illisibles. 

Le spectateur est mis face Ă  un dĂ©fi : comprendre ce qui est Ă©crit, ou accepter de ne pas tout saisir. 

L’Ɠuvre devient alors un mystĂšre, une porte entrouverte sur un savoir perdu ou Ă  venir. 

Finalement, le signe n’est ni entiĂšrement un secret, ni complĂštement une rĂ©vĂ©lation : il est un passage, un seuil entre l’oubli et la mĂ©moire, l’absence et la prĂ©sence. 

C’est dans cette ambiguĂŻtĂ© fĂ©conde que rĂ©side toute la puissance de l’art, et plus largement, de l’écriture comme acte de transmission et de transformation. 

La crĂ©ation est la seule rĂ©volte authentique 

Dans tout acte de crĂ©ation, il y a une tension entre prĂ©sence et effacement. L’artiste, en inscrivant son geste sur la toile, y dĂ©pose une part de lui-mĂȘme, mais en mĂȘme temps, il s’efface. Son Ɠuvre devient un autre lui-mĂȘme, un prolongement autonome qui le dĂ©passe et lui survit. 

Cet effacement peut prendre plusieurs formes : 

– l’anonymat du signe : lorsque l’Ɠuvre n’est plus perçue comme l’expression d’un individu, mais comme un langage qui parle au-delĂ  du moi; 

– le don pur : dans la calligraphie, le trait est un geste, une respiration : un air qui inspire et qui s’exprime en encre. Une fois tracĂ©, il existe par lui-mĂȘme, indĂ©pendamment de celui qui l’a initiĂ©;

– la dissolution : quand l’artiste choisit de ne pas signer, en laissant le travail s’inscrire dans une continuitĂ© qui dĂ©passe son propre nom. 

Dans ‘‘Udmawen Figures’’, ce processus est visible dans la maniĂšre dont les signes anciens semblent renaĂźtre sans appartenance fixe. Quand l’identitĂ© mĂȘme de l’auteur se fond dans celle du signe, dans la mĂ©moire qu’il rĂ©active. 

Car en fin de compte, l’artiste n’est qu’un passeur, un canal par lequel une Ă©criture oubliĂ©e trouve Ă  nouveau un espace pour exister. 

Udmawen, le signe retrouvĂ© 

Le terme «udmawen» (â”“âŽ·â”ŽâŽ°â”ĄâŽ»â”), qui signifie masques, rĂ©sonne comme une redĂ©couverte, une rĂ©surgence du passĂ© dans le prĂ©sent. Ce qui avait Ă©tĂ© occultĂ©, effacĂ© par l’Histoire, refait surface Ă  travers l’art, non pas sous sa forme originelle, mais transformĂ©, rĂ©interprĂ©tĂ©, rĂ©actualisĂ©. Le signe, longtemps enfoui sous les couches de l’oubli, retrouve sa force non seulement comme un symbole identitaire, mais comme une Ă©criture vivante, en perpĂ©tuel mouvement.  

Des lignes qui continuent Ă  parler, mĂȘme aprĂšs le silence de l’artiste. 

Des formes qui, bien qu’anciennes, portent en elles une Ă©nergie nouvelle, une invitation Ă  penser autrement l’Histoire et l’identitĂ©. 

Un langage retrouvĂ©, mais qui ne demande qu’à ĂȘtre rĂ©inventĂ© encore et encore. Car retrouver un signe, ce n’est pas seulement le reconnaĂźtre. C’est aussi accepter qu’il nous Ă©chappe, qu’il continue Ă  se mĂ©tamorphoser Ă  chaque regard posĂ© sur lui. 

L’ultime trait n’est jamais vraiment le dernier. Il est le commencement d’une autre lecture, d’une autre main, d’un autre souffle. 

* Psychologue, psychanalyste.

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