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Heute — 27. Oktober 2025Leconomiste Maghrebin

Répartition du budget de l’Etat de 2026: les grandes tendances sectorielles

27. Oktober 2025 um 11:42

Le projet de loi de finances 2026 (PLF 2026) prévoit des ajustements notables dans la répartition des crédits alloués aux différents ministères, confirmant les priorités gouvernementales pour la prochaine année. 

Avec des chiffres exprimés en millions de dinars, le budget alloué aux ministères fait apparaître des augmentations significatives et quelques baisses, reflétant les défis économiques et sociaux auxquels le pays fait face.

Au premier rang des bénéficiaires figure le ministère de l’Éducation, dont le budget augmente de 8 044 millions de dinars en 2025 à 8 700 millions en 2026. Cette hausse traduit la volonté de renforcer le secteur éducatif face aux exigences de modernisation et de développement des compétences.

Le ministère de la Santé voit également son budget s’accroître, passant de 4 000 millions à 4 350 millions, soulignant l’importance grandissante accordée à la santé publique, notamment après les défis sanitaires récents.

Le secteur social est particulièrement soutenu, avec le Ministère des Affaires sociales dont le budget grimpe de 3 468 à 4 080 millions de dinars. De même, le ministère de la Femme, de l’Enfance et des Seniors bénéficie d’une légère hausse, de 262 à 287 millions, témoignant d’une attention accrue aux groupes vulnérables.

Les ministères de la Jeunesse et des Sports, de l’Environnement et de la Justice enregistrent aussi des augmentations de leurs budgets respectifs, tout comme le Ministère de la Défense, qui voit ses crédits passer de 4 445 à 5 014 millions, signe d’une volonté de renforcer la sécurité nationale.

Toutefois, certains ministères voient leur budget diminuer ou se stabiliser. Par exemple, le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie subit une baisse marquée, passant de 7 435 millions à 5 325 millions, un ajustement possiblement lié à des réformes structurelles en cours.

Parmi les autres changements, on note une légère diminution pour le Ministère du Tourisme, dont les crédits passent de 176 à 166,5 millions, reflet des défis persistants dans ce secteur stratégique.

En somme, la répartition budgétaire de 2026 met en lumière la priorité donnée à l’éducation, la santé, la sécurité, et les services sociaux, tout en intégrant des ajustements budgétaires adaptés à la conjoncture économique du pays.

 

 

 

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Trump augmente les tarifs douaniers sur le Canada de 10 % supplémentaires

27. Oktober 2025 um 11:32

Donald Trump a annoncé, via un message sur Truth Social, avoir augmenté les tarifs douaniers sur le Canada de 10 % au-delà du taux qu’il a déjà imposé. Et ce, à la suite d’une publicité « trompeuse » mettant en vedette Reagan.

Le post de Trump en détail :

« Le Canada a été pris en flagrant délit de diffusion d’une publicité trompeuse concernant le discours de Ronald Reagan sur les tarifs douaniers. La Fondation Reagan a déclaré avoir créé une campagne publicitaire utilisant des extraits audio et vidéo du président Ronald Reagan. Cette publicité déforme le discours présidentiel et le Canada n’a ni demandé ni obtenu l’autorisation d’utiliser et de modifier ces déclarations. La Fondation et l’Institut Ronald Reagan examinent actuellement leurs recours juridiques à ce sujet.

Le seul but de cette escroquerie était d’aider le Canada à obtenir la « sauvegarde » de la Cour suprême des États-Unis concernant les tarifs douaniers qu’il utilise depuis des années pour nuire aux États-Unis. Les États-Unis peuvent désormais se défendre contre les tarifs canadiens élevés et excessifs (et ceux du reste du monde !).

Ronald Reagan adorait les tarifs douaniers pour des raisons de sécurité nationale et économiques, mais le Canada a déclaré qu’il ne les aimait pas ! Leur publicité aurait dû être retirée immédiatement, mais ils l’ont laissée diffusée hier soir pendant les World Series, sachant pertinemment qu’il s’agissait d’une arnaque.

En raison de cette grave déformation des faits et de cette action hostile, j’augmente les tarifs douaniers imposés au Canada de 10 % par rapport au taux qu’il paie déjà ».

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Scott Bessent : « Nous avons conclu un accord-cadre avec la Chine »

27. Oktober 2025 um 10:25

Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a déclaré qu’il avait conclu un « accord-cadre très substantiel » avec le vice-Premier ministre chinois, He Lifeng, qui empêcherait les droits de douane américains de 100 % sur les produits chinois et permettrait de reporter temporairement les contrôles sur les exportations de terres rares en provenance de Chine.

M. Bessent a déclaré le 26 octobre lors d’une interview accordée à l’émission « Meet the Press » sur NBC que l’accord conclu à Kuala Lumpur, en Malaisie, permettrait aux présidents Donald Trump et Xi Jinping de discuter d’une coopération commerciale plus approfondie jeudi 30 octobre 2025.

L’ordre du jour portera notamment sur un commerce plus équilibré entre les États-Unis et la Chine, les achats chinois de soja américain et d’autres produits agricoles, ainsi que la maîtrise de la crise du fentanyl aux États-Unis.

Interrogé sur la mise à exécution par les États-Unis de leur menace d’imposer des droits de douane de 100 % sur les produits chinois, Bessent a répondu : « Non, et je m’attends également à ce que nous obtenions une sorte de répit sur le contrôle des exportations de terres rares dont les Chinois avaient discuté ». Les conditions finales seraient arrêtées par Trump et Jinping.

Plus tôt, le chef de l’équipe de négociation commerciale de la Chine, Li Chenggang, avait déclaré que les responsables économiques de la Chine et des États-Unis étaient parvenus à un consensus initial sur une série de questions, notamment la prolongation de leur trêve commerciale, le fentanyl et les contrôles à l’exportation.

En marge du sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN)(ASEAN), Li Qiang (le Premier ministre) et He Lifeng se sont entretenus avec le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, et le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer, sur la désescalade de la guerre commerciale.

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De la vision à l’action : l’ONU célèbre 80 ans d’impact mondial avec un guide pratique

27. Oktober 2025 um 09:49

Une cérémonie marquant le 80eème anniversaire de l’Organisation des Nations unies (ONU) a été l’occasion, vendredi 24 à Tunis, de présenter un nouveau guide pratique du système opérationnel des Nations unies, intitulé « The UN at Country Level : A Practical Guide to the United Nations Operational System ».

Présidée par le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, la cérémonie s’est tenue au siège de l’Académie diplomatique internationale de Tunis. Et ce, en présence de la coordinatrice résidente des Nations unies en Tunisie, de l’ambassadeur de Suisse à Tunis, de chefs de missions diplomatiques, de représentants d’organisations onusiennes et internationales, ainsi que de hauts responsables.

Publié par le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) de la Suisse, cet ouvrage de près de 140 pages se veut un instrument de transparence et de compréhension du système opérationnel de l’ONU au niveau des pays. Il vise à démystifier le fonctionnement opérationnel de l’organisation en décrivant la manière dont ses agences, fonds et programmes interagissent sur le terrain.

Structuré en dix chapitres pouvant être lus indépendamment, le guide couvre de manière accessible les mandats de l’ONU en matière de paix, de droits humains et de développement durable. Ainsi que son système opérationnel, son implantation selon les contextes nationaux, ses mécanismes de financement et la conception de ses programmes pays.

Destiné aux diplomates, aux responsables gouvernementaux, aux partenaires internationaux, aux universitaires et aux acteurs de la société civile, il arrive à un moment crucial où la réforme du système des Nations Unies et le renforcement de la cohérence entre ses piliers sont au cœur des débats internationaux.

Pour la Tunisie, cet ouvrage constitue un outil précieux pour mieux comprendre la structure, la coordination et le financement de la présence onusienne dans le pays, renforcer le dialogue entre le gouvernement, les agences de l’ONU et les partenaires internationaux, et mieux aligner les efforts nationaux avec l’Agenda 2030 ainsi qu’avec les objectifs de cohérence entre développement, action humanitaire et paix.

En offrant une vue d’ensemble systémique et accessible du fonctionnement de l’ONU sur le terrain, ce guide, disponible en ligne sur le site understandingtheun.org, sera régulièrement mis à jour. Il ne s’agit pas d’un document juridique, mais d’un outil pédagogique visant à rendre le système onusien plus accessible et transparent.

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Législatives en Argentine : Milei déjoue tous les pronostics 

27. Oktober 2025 um 09:06

Le président ultralibéral argentin, Javier Milei, a salué la victoire écrasante de son parti aux élections de mi-mandat, dimanche 26 octobre, la qualifiant de « tournant ». Il s’est engagé à poursuivre sur la « voie des réformes ». Ces élections constituent « une confirmation du mandat que nous avons reçu en 2023 », a-t-il déclaré lors d’un discours devant ses partisans à Buenos Aires.

Avec 97 % des votes dépouillés, le parti La Libertad Avanza (La Liberté avance) a obtenu 40,7 % contre 31,6 % pour l’opposition péroniste. Contredisant ainsi de nombreux sondages qui prédisaient une élection serrée.

Le parti de Milei devrait presque tripler sa force parlementaire et, avec l’aide de ses alliés, ne permettra pas à l’opposition de passer outre ses vetos sur des lois qui, selon le président, menaceraient l’équilibre budgétaire.

Dans ce contexte, Milei souligne que La Libertad Avanza augmentera son nombre de députés de 37 à 101 (sur un total de 257) et son nombre de sénateurs de six à 20 (sur un total de 72). Il compte sur certaines figures de l’opposition pour conclure des accords de base sur les réformes.

 

Lire aussi: Argentine : Javier Milei dévoile ses réformes de « thérapie de choc »

 

A rappeler que les élections de mi-mandat en Argentine ont constitué un test pour Milei, car elles vont déterminer sa capacité à poursuivre ses réformes favorables au marché et ses politiques d’austérité drastiques durant la seconde moitié de son mandat. Pari réussi, puisque son parti a réussi à renforcer sa présence au Congrès, obtenir la confiance des marchés, surtout avec le soutien du président américain Donald Trump, qui a récemment promis un important plan de sauvetage pour l’économie argentine, mais avait menacé de reculer en cas de revers électoral pour son homologue.

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Etats-Unis et Chine : entre accord commercial et confrontation géopolitique

27. Oktober 2025 um 07:47

L’évolution positive des négociations entre la Chine et les Etats-Unis ouvrent la voie vers un accord commercial de nature à suspendre la guerre des droits de douane lancée par Donald Trump. La rencontre prévue jeudi 30 octobre entre ce dernier et Xi Jinping (la première sous le second mandat du président américain) pourrait consacrer ce « deal » dont la portée intéresse le commerce mondial.

 

Ainsi, la taxation à 100 % des produits chinois – un temps évoqué par Trump – n’est plus à l’ordre du jour. Toutefois, la baisse des tensions entre les deux grandes puissances mondiales ne remet pas en cause leur adversité structurelle : le siècle sera celui de leur confrontation ou ne sera pas.

 

Une rivalité globale

 

Les relations internationales contemporaines sont marquées par une dynamique de rattrapage de la Chine sur les Etats-Unis, qui affecte la géopolitique et la géoéconomie mondiales s’intensifie.

 

Si la rivalité sino-américaine est d’abord technologique (compte tenu des conséquences stratégiques de ce volet), celle-ci s’exacerbe et revêt un caractère multidimensionnel. Dans leur document stratégique d’octobre 2022, les Etats-Unis reconnaissent ainsi que la « Chine est le seul concurrent qui a l’intention de reformater l’ordre international et qui, chaque jour davantage, dispose des moyens économiques, diplomatiques, militaires et technologiques pour ce faire ».

 

De part et d’autre du Pacifique, les deux grandes puissances mondiales se perçoivent comme des « adversaires systémiques ». La Chine conteste le leadership mondial des Etats-Unis et assume désormais sa volonté de puissance sur la scène internationale. Le Parti communiste chinois a pour ambition de faire de la Chine un « grand pays moderne dans tous les domaines » en 2035 et une puissance de « premier rang mondial » en 2049 (date du centième anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine).

Si la rivalité sino-américaine structure en partie la reconfiguration des relations internationales contemporaines, sa nature interroge. D’un côté, cette compétition multidimensionnelle n’exclut ni le dialogue ni la coopération. De l’autre, le risque de basculement dans la conflictualité armée n’est pas à écarter. Une telle hypothèse se cristallise autour du cas de Taïwan, entité politique née de la guerre civile chinoise entre communistes et nationalistes.

 

Taiwan : point de cristallisation de la confrontation

 

La position de Pékin est claire, indéfectible : le règlement de cette question relève des affaires intérieures, car l’île de Taïwan fait partie – historiquement, géographiquement et culturellement – de la souveraineté chinoise. L’unification est juste une affaire de temps. Reste que l’écrasante majorité de la population taïwanaise est attachée à son indépendance et à sa singularité socio-politique (une « démocratie occidentalisée »).

 

La pression sur l’île (manœuvres aériennes et exercices de simulation d’assaut amphibie) n’entame pas cette volonté et cette identité. Du côté de Washington, Taïwan bénéficie d’un soutien diplomatique, financier et militaire. La doctrine américaine consiste à s’opposer à tout changement unilatéral du statu quo. Ce qui signifie pour les Etats-Unis : « Ni indépendance, ni réunification » sans l’accord de la population taïwanaise.

 

La doctrine de l’ambiguïté stratégique qui prévaut depuis 1979 n’exclut pas une intervention militaire en cas d’offensive chinoise contre Taïwan. Aussi, lorsque la Chine a tenté de s’opposer aux réformes démocratiques mises en place par le régime taïwanais (y compris par le lancement d’une série de tirs de missiles dans les eaux territoriales taïwanaises), les Etats-Unis ont déployé leur VIIe flotte. Cette crise du détroit de Taïwan (1995-1996) marque le point de départ d’une montée des tensions diplomatiques et militaires entre les deux grandes puissances.

 

La conflictualité potentielle au sujet de Taïwan ne s’explique que par des raisons géostratégiques. En effet, Taïwan est le premier producteur mondial de semi-conducteurs. Son fleuron national, Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), produit l’essentiel des puces les plus sophistiquées au monde dont demeurent dépendants les économies des Etats-Unis comme de la Chine.

 

La rivalité sino-américaine questionne, plus largement, le positionnement des Européens, mais aussi des anciens pays du Sud global. Forte de son passé tiers-mondiste, la nouvelle puissance mondiale refuse d’être perçue comme une puissance impérialiste face à des pays du Sud engagés sur la voie de l’émancipation.

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Revue économique et financière hebdo au 24 octobre 2025 : équilibre fragile … maîtrisé

27. Oktober 2025 um 07:27

A l’ international : marchés sous pression, entre prudence et incertitude

La scène économique mondiale reste marquée par une forte volatilité liée à la conjonction de facteurs géopolitiques et monétaires. Le ralentissement de la croissance mondiale s’accentue, notamment en Europe, où la BCE maintient une politique de taux élevés pour contenir une inflation encore au-dessus de sa cible. Aux États-Unis, la Réserve fédérale poursuit une approche prudente, temporisant toute baisse de taux dans un contexte de résilience de l’emploi et d’endettement public record.

Sur les marchés financiers, les investisseurs demeurent attentistes : les places boursières européennes ont connu des séances hésitantes. Tandis que le dollar reste relativement ferme face à l’euro.

Les cours du pétrole évoluent autour de 85 dollars le baril, soutenus par les tensions persistantes au Moyen-Orient et les réductions de production décidées par l’OPEP+.

Les marchés émergents, notamment africains, subissent une pression croissante sur leurs devises face au durcissement monétaire global. Cette situation alimente des sorties de capitaux, accentuant les besoins de financement extérieur et pesant sur les balances de paiements.

 

En Tunisie, une liquidité bancaire sous surveillance

En Tunisie, les indicateurs monétaires récents mettent en évidence une liquidité bancaire toujours tendue, malgré quelques signes de rééquilibrage. Le solde du compte courant du Trésor s’est contracté à 1 325,8 MDT, contre 2 136,3 MDT un an plus tôt, traduisant la montée des besoins de financement de l’État. Les comptes ordinaires des banques affichent un niveau modéré de 357 MDT, signe d’une gestion serrée des ressources.

Les billets et monnaies en circulation s’élèvent à 25 226 MDT, en légère hausse, reflet de pressions saisonnières liées à la fin d’année. Face à cette situation, la Banque centrale de Tunisie demeure le pivot du système, ajustant finement son intervention.

Le volume global de refinancement s’établit à 11 763 MDT, en léger repli. Les appels d’offres hebdomadaires sont stables à 5 600 MDT. Tandis que les opérations de refinancement à long terme bondissent à 2 628 MDT contre 717 MDT un an plus tôt, signe d’un recours accru à la liquidité structurelle.

Le taux du marché monétaire reste ancré à 7,49 %, très proche du taux directeur de 7,5 %, traduisant une stabilisation bienvenue après plusieurs années de durcissement.

Des fondamentaux externes globalement stables

Les avoirs nets en devises atteignent 25 006 MDT, équivalant à 107 jours d’importation, un niveau satisfaisant mais en léger recul par rapport aux 111 jours enregistrés en 2024. Le dinar tunisien montre une résilience notable : il se maintient autour de 3,41 TND pour un euro et s’apprécie face au dollar, désormais autour de 2,93 TND, bénéficiant du repli du billet vert sur les marchés internationaux.

Les entrées de devises confirment cette solidité. Les recettes touristiques cumulées atteignent 6 715 MDT, en hausse de près de 8 % sur un an, tand que les transferts des Tunisiens à l’étranger progressent de 7,6 % à 6 992 MDT. Ces flux soutiennent la stabilité du dinar et atténuent les tensions sur les réserves. En revanche, le service de la dette extérieure reste élevé, à 10 863 MDT, bien que légèrement inférieur au niveau de l’année précédente.

Le marché financier entre prudence et repositionnement

Sur le marché monétaire, la Banque centrale affiche une volonté de maintenir un équilibre délicat entre soutien à la liquidité et maîtrise des tensions inflationnistes. La réduction des opérations d’open market et la stabilisation du refinancement global illustrent cette approche mesurée.

Le marché des Bons du Trésor traduit un repositionnement stratégique de la dette publique. Les émissions à court terme reculent fortement à 3 010 MDT. Quant aux Bons du Trésor Assimilables à moyen et long termes, ils s’envolent à 28 607 MDT, contre 17 003 MDT un an auparavant. Cette évolution témoigne d’une gestion proactive visant à allonger la maturité de la dette et à réduire la pression du refinancement immédiat.

La Bourse de Tunis reste calme, marquée par un volume d’échanges modéré et une préférence pour les valeurs bancaires et d’assurances. Les investisseurs institutionnels observent une attitude prudente, dans l’attente des orientations définitives du projet de loi de finances 2025, dont les mesures fiscales et budgétaires pourraient influencer les perspectives sectorielles.

Des perspectives de stabilité relative

À court terme, la Tunisie devrait maintenir une stabilité monétaire soutenue par la vigueur du dinar et la solidité des flux extérieurs. La dynamique du tourisme et des transferts demeure un atout majeur pour la balance des paiements. Toutefois, les marges de manœuvre budgétaires resteront limitées face à la hausse des besoins de financement et à la rigidité des dépenses publiques.

À moyen terme, l’équilibre économique dépendra de la coordination entre la politique budgétaire (Cf : LF2026 à l’examen) et monétaire. Une réduction progressive du recours à la dette à court terme, associée à des réformes structurelles ciblant la productivité, sera déterminante pour renforcer la compétitivité nationale. Car, faute de relance effective, le pays s’expose au risque d’une croissance atone accompagnée d’une inflation d’origine structurelle, notamment dans les secteurs de l’énergie et de l’alimentation.

Un équilibre fragile mais maîtrisé

Le paysage économique tunisien au 24 octobre 2025 se caractérise par une stabilisation fragile mais réelle. La Banque centrale, en jouant le rôle d’arbitre prudent, parvient à maintenir une cohérence entre les besoins de financement et la stabilité du dinar. Les recettes extérieures offrent une respiration bienvenue, mais les pressions budgétaires et la dépendance à l’endettement exigent une vigilance de tous les instants.

L’enjeu des prochains mois sera de trouver le juste équilibre entre relance et discipline : stimuler la croissance sans compromettre la stabilité monétaire demeure le défi central de l’économie tunisienne.

 

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Références :

(1) Sources principales consultées pour le contexte international : World Bank MENAAP (24 oct. 2025), données prix Brent / marché pétrolier (24 oct. 2025), minutes Fed / prises de position récentes, analyses Reuters sur la réaction des marchés aux tensions régionales. (Banque Mondiale)

(2) (*) https://www.bct.gov.tn/bct/siteprod/indicateurs.jsp

(**) https://www.ins.tn/

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Gestern — 26. Oktober 2025Leconomiste Maghrebin

Huile d’olive : la Tunisie vise les 500.000 tonnes pour 2025

26. Oktober 2025 um 18:22

La campagne oléicole 2025 s’annonce exceptionnelle. Le pays pourrait franchir le seuil symbolique des 500.000 tonnes de production, selon les prévisions dévoilées ce dimanche par Fethi Ben Khelifa, représentant de l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche. À elle seule, la région de Sfax devrait contribuer à hauteur de 100.000 tonnes, consolidant ainsi sa position de leader national.

Dans une intervention radiophonique sur les ondes de la Radio nationale, au sein de l’émission « Youm Saïd », le syndicaliste a détaillé les atouts qui devraient permettre d’optimiser cette manne agricole. Il a notamment évoqué la mobilisation des instances étatiques de l’Office national de l’huile aux établissements bancaires, en passant par le ministère du Commerce  dont les directives visent à encadrer efficacement la saison. Par ailleurs, une mission du Centre de promotion des exportations a récemment prospecté des marchés asiatiques pour diversifier les débouchés commerciaux.

Un contexte international favorable

Sur le plan mondial, la production d’huile d’olive devrait enregistrer un recul de l’ordre de 10 %, chutant de 3 millions à 2,7 millions de tonnes. Cette contraction de l’offre mondiale représente une opportunité stratégique pour les producteurs tunisiens, qui pourraient écouler leurs stocks à des tarifs avantageux et générer ainsi des revenus substantiels en devises. L’ensemble de la filière  agriculteurs, transformateurs, propriétaires d’huileries et exportateurs  devrait en tirer profit.

Ben Khelifa a toutefois insisté sur plusieurs défis logistiques à relever. La main-d’œuvre pour la récolte doit être disponible en quantité suffisante, tandis que les conditions de transport des travailleurs saisonniers doivent garantir sécurité et respect de la dignité humaine.

Diversification et valorisation : les axes stratégiques

Une récente journée d’étude consacrée au secteur oléicole a formulé plusieurs recommandations structurantes. Parmi elles : le développement d’infrastructures de stockage, l’exploration de nouveaux marchés au-delà de l’espace européen traditionnel l’Asie étant particulièrement ciblée  et le renforcement du conditionnement pour améliorer l’image du produit tunisien. Les participants ont également plaidé pour une intensification de la recherche scientifique, notamment dans les domaines des biotechnologies médicales, alimentaires et aromatiques. L’objectif : exploiter le potentiel thérapeutique et nutritionnel de l’huile d’olive en développant des applications pharmaceutiques et cosmétiques.

Sensibiliser le consommateur local

Le porte-parole syndical a appelé les ministères du Commerce, du Développement des exportations et de la Santé à orchestrer des campagnes de communication auprès du public tunisien. L’enjeu : promouvoir la consommation nationale d’huile d’olive en s’appuyant sur l’expertise de nutritionnistes, professionnels de santé et sociologues.

Fethi Ben Khelifa a par ailleurs suggéré de réaffecter les fonds publics actuellement dédiés à l’importation d’huiles végétales vers le soutien de la filière oléicole nationale. Il a rappelé que la Tunisie dispose désormais d’une production locale d’huiles végétales notamment l’huile de colza  qui se classe en deuxième position derrière l’huile d’olive en termes de qualité nutritionnelle.

 

 

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Ramaphosa assume : « Nous soutenons la Palestine parce que nous avons vécu l’apartheid »

26. Oktober 2025 um 16:48

Pour Matamela Cyril Ramaphosa, la solidarité de l’Afrique du Sud avec la cause palestinienne ne doit rien au calcul politique ni à la recherche d’une quelconque reconnaissance internationale. Le chef de l’État sud-africain l’a martelé sans ambages : cet engagement trouve son origine dans les souffrances endurées par son peuple sous le joug de la ségrégation raciale.

C’est fort de cette conviction que Pretoria a franchi le pas en décembre 2023, traînant Israël devant la Cour internationale de Justice. Le grief ? Des crimes présumés contre l’humanité et des atteintes massives aux droits fondamentaux des Palestiniens, en violation de la Convention sur le génocide.

L’institution de La Haye n’est pas restée sans réagir. Elle a ordonné à Tel-Aviv de mettre en œuvre, en urgence, des mesures destinées à épargner les populations civiles palestiniennes. Une décision qui a fait date. Mais ce coup d’éclat diplomatique n’a guère été du goût de Washington, qui n’a pas caché son irritation face à l’offensive juridique sud-africaine.

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Joey Hood: « Unis, main dans la main, nous surmonterons ces défis ensemble »

26. Oktober 2025 um 16:18

Joey Hood, ambassadeur des États-Unis en Tunisie, a marqué ces trois dernières années par son humilité, sa sincérité, sa simplicité et sa capacité remarquable à convaincre et rapprocher les cultures. Très attentif et très au fait des tendances lourdes qui façonnent un monde en mouvement rapide, il s’est fixé pour objectif – à moins qu’il n’ait fait le pari – de faire de la Tunisie un portail global de l’Afrique au sens également d’un pays exportateur de sécurité et de stabilité, en le dotant de moyens et d’institutions à cet effet. Point besoin d’invoquer les considérations géo-politico-stratégiques, la raison est qu’il y a déployé toute son énergie et sa force tranquille, animé qu’il est par l’amitié qu’il porte au pays. Et qu’il revendique haut et fort. Grand admirateur d’Ibn Khaldoun, il a su puiser dans la sagesse du penseur tunisien pour nourrir son engagement diplomatique. À l’aube de son départ vers une nouvelle mission, conformément aux règles qui régissent les mandats américains, nous avons eu le privilège de le rencontrer une dernière fois. Un moment empreint de réflexion et d’émotion, qui révèle l’homme derrière le diplomate et son attachement profond à la Tunisie. Entretien.

Comment évaluez-vous à ce jour les principales réalisations de votre mandat ?

Les résultats commencent à se faire sentir, mais mon objectif principal demeure le renforcement de la coopération sécuritaire entre nos deux pays. La stabilité est en effet la condition sine qua non pour attirer les investissements.

Nous espérons que le Président Trump accordera une attention particulière à cette question, notamment en lien avec la situation en Libye. La Libye constitue un foyer majeur de menaces terroristes, puisque de larges zones de la région sahélienne sont contrôlées depuis ce pays. Le chaos libyen représente le principal défi à relever.

Pour le mandat du Président Trump, la Libye devrait être une priorité. Les gouvernements tunisien et américain partagent des objectifs communs : stabilité et sécurité par le biais d’un processus libyo-libyen, retrait des forces et influences étrangères, souveraineté du pays sur son avenir. J’ai été le premier haut responsable américain depuis 2014 à visiter la Libye, et la position des États-Unis demeure alignée sur les intérêts tunisiens. Le chemin sera long et difficile, mais avec une alliance solide entre la Tunisie et les États-Unis, les chances de succès pour les Libyens sont élevées.

En partenariat avec les autorités tunisiennes, nous avons investi plus de 200 millions de dollars dans un projet de surveillance des frontières de la Tunisie avec la Libye, visant à renforcer le contrôle et la rapidité d’intervention face aux trafiquants et aux groupes terroristes.

Il n’y a pas que la frontière libyenne ?

La Tunisie partage deux types de frontières : avec l’Algérie et la Libye, qui présentent des réalités distinctes. La frontière libyenne pose davantage de défis que celle avec l’Algérie, partenaire stratégique important, mais dont le territoire reste vaste et difficile à surveiller.

Nous soutenons les forces transsahariennes tunisiennes et l’armée de l’air à travers des moyens technologiques de surveillance. Nous espérons également que des entreprises américaines apporteront leur expertise dans le domaine des satellites et autres dispositifs.

Cependant, au-delà de la sécurité, il est crucial de favoriser le développement économique. La croissance est aussi une question de sécurité nationale : plus les jeunes Tunisiens trouveront de bonnes conditions de vie sur place, moins ils seront tentés de partir.

À titre d’exemple, deux frères tuniso-américains ont transformé un problème local – l’invasion du « crabe bleu » – qui nui sait aux pêcheurs, en une opportunité d’exportation vers les États-Unis, créant ainsi plusieurs dizaines, voire centaines, d’emplois en Tunisie.

Quel rôle joue la diaspora tunisienne dans le développement de l’innovation et comment les États-Unis encouragent-ils ce dynamisme ?

Il est essentiel de soutenir ces niches innovantes dans les années à venir. De plus, de jeunes talents développent des applications révolutionnaires. Je pense à ce Tunisien basé aux États-Unis qui facilite l’accès au financement pour les étudiants, ou à cet autre, qui étudie le bien-être numérique. Ces réussites offrent un fort potentiel pour l’avenir.

Nous devons encourager ces talents de la diaspora à revenir investir en Tunisie en créant un environnement favorable. Les ambassades américaines jouent un rôle clé dans ces échanges, qu’il s’agisse de Tunisiens américains ou d’entre preneurs américains découvrant la Tunisie. Des exemples re marquables existent déjà, comme George Lucas, qui a choisi le sud tunisien pour le tournage de la saga Star Wars, trans formant cette région en un lieu emblématique.

Il convient de s’appuyer sur cette stabilité et cette sécurité pour viser des objectifs plus ambitieux, notamment dans le commerce et les échanges culturels, avec une vision claire.

Feu Hédi Nouira, figure historique tunisienne, premier gouverneur de la Banque centrale et ancien Pre mier ministre, avait imaginé en son temps une société tunisienne équilibrée sous forme de losange, avec une classe moyenne forte et peu d’extrêmes. Il avait l’ambi tion de faire de la Tunisie le « Singapour de l’Afrique». Pensez-vous que cet objectif soit encore d’actualité ?

C’est une ambition louable, mais qui nécessite des objectifs précis ainsi qu’une feuille de route stratégique et tactique bien définie.

Quel message allez-vous transmettre à votre successeur ?

Tout au long de mon mandat, j’ai souligné l’importance d’adopter une politique claire et programmatique. Aujourd’hui, la stabilité sécuritaire est solidement ancrée, et cette base doit désormais permettre de renforcer la formation et la coopération internationale pour lutter efficacement contre le terrorisme à l’échelle régionale.

Cette approche contribuera également à réduire l’immigra ion irrégulière, tout en favorisant les échanges commerciaux et les investissements bilatéraux.

La relation entre les États-Unis et la Tunisie est ancienne et solide, avec près de 230 ans d’histoire. Notre coopération militaire, policière et sécuritaire, s’est révélée particulièrement efficace. Elle a aidé la Tunisie à surmonter des périodes difficiles.

Je transmettrai à mon successeur le message d’élargir cette coopération, d’aller au-delà des acquis dans la lutte contre le terrorisme, et de savoir étendre ce succès à d’autres pays de la région, notamment la Libye.

Depuis 2011, le budget tunisien a subi, pour des raisons sécuritaires internes et externes, de fortes pressions, avec une augmentation des dépenses sécuritaires au détriment de l’éducation et de la santé, freinant la reprise économique.

Chaque pays entretient une relation singulière avec les États Unis. La Tunisie a su bâtir une relation mature, où les défis se règlent discrètement et où les succès sont célébrés publiquement.

Cette dynamique constitue une base solide pour envisager des projets innovants et exploiter pleinement le potentiel tunisien.

Nous continuerons d’investir dans le partenariat sécuritaire avec la Tunisie, mais il est indispensable d’aller plus loin. Tel est le conseil que je laisse à mon successeur : ne pas se contenter de célébrer les succès dans la lutte antiterroriste, aussi importants soient-ils, mais étendre ces réussites à d’autres pays comme la Libye et à toute la région pour renforcer la stabilité.

 

Le mot de la fin ?

Depuis le début de mon mandat, la lecture de l’œuvre d’Ibn Khaldoun m’a profondément marqué. Elle m’a enrichi et ac compagné tout au long de ma mission ici. Je souhaite néan moins partager une citation qui me tient particulièrement à cœur : « Le pouvoir de l’être humain, pris isolément, ne suffit pas à obtenir la nourriture nécessaire. C’est grâce à la coo pération que les besoins de plusieurs personnes, bien plus grands que leur nombre, peuvent être satisfaits. De la même façon, chaque individu a besoin de l’aide de ses pairs pour sa protection. Lorsque la coopération mutuelle existe, l’homme obtient à la fois nourriture et armes ».

Je ne trouve pas meilleure expression pour illustrer les fruits de la coopération tuniso-américaine. Je suis convaincu que nous continuerons à avancer ensemble, non seulement dans le domaine de la sécurité, mais aussi sur les plans commercial et économique, de façon équilibrée et souvent discrète, mais toujours fondée sur cette amitié croissante évoquée dès notre premier traité de paix et d’amitié.

Si nous devons intervenir pour vous soutenir aujourd’hui, nous garderons toujours en mémoire ce lien précieux. La situation est difficile, le passage délicat, mais unis, main dans la main, nous surmonterons ces défis ensemble. Ce n’est ni une aide ni un droit : c’est un véritable partenariat.

Extrait de l’interview qui est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n 930 du 22 octobre au 5 novembre 2025 

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Tourisme aéronautique en Tunisie : un potentiel inexploité

26. Oktober 2025 um 14:30

Lors d’un événement aérien organisé à Djerba mettant en vedette montgolfières et planeurs, Houssem Ben Azzouz, à la tête de la Fédération interprofessionnelle du tourisme tunisien, a confié à Mosaïque que l’organisation s’attache à enrichir l’offre touristique nationale. Cette stratégie passe par la création de groupements professionnels ciblés dans différents domaines, notamment celui du tourisme aéronautique, identifié comme un pilier stratégique du développement futur du secteur.

Ben Azzouz a précisé que ce type de tourisme, connu en Europe sous l’appellation de « tourisme aéronautique », demeure peu développé en Tunisie malgré des conditions naturelles et climatiques favorables.

Il a indiqué que le secteur du tourisme aéronautique représente un créneau prometteur susceptible d’attirer un large éventail de passionnés et de pilotes, retraités ou en activité, en provenance d’Europe, où leur nombre est estimé à plus de 500 000 pilotes rien qu’en France, en Espagne, en Italie et dans d’autres pays.

Difficultés de formation et complexité du système d’autorisation

Il a ajouté que l’Europe compte des centaines de clubs spécialisés dans l’aviation de loisir et l’aviation organisée, tandis que la Tunisie fait face à plusieurs obstacles qui entravent le développement de ce secteur, notamment les difficultés liées à la formation et la complexité du système d’autorisation. Il a souligné que « de nombreux investisseurs ont tenté d’obtenir des autorisations pour créer des projets dans ce domaine, mais n’y sont parvenus que dans de rares cas ».

Ben Azzouz a également souligné que l’absence de carburant destiné aux petits avions monomoteurs constitue un obstacle supplémentaire, empêchant l’accueil des pilotes européens qui souhaiteraient visiter la Tunisie avec leurs propres appareils durant l’hiver, lorsque les conditions météorologiques les empêchent de voler dans leurs pays.

Élaboration de nouveaux cahiers des charges

Concernant les maisons d’hôtes, Ben Azzouz a précisé que le secteur nécessite encore davantage d’organisation et de soutien. Le responsable a indiqué qu’il existe environ 100 maisons d’hôtes légalement autorisées, tandis que 120 dossiers attendent l’obtention d’autorisations depuis plusieurs années, auxquels s’ajoutent quelque 2 000 maisons d’hôtes exerçant de manière illégale.

Le responsable a précisé que la Fédération travaille actuellement avec les autorités à l’élaboration de nouveaux cahiers des charges, pratiquement finalisés et en cours d’approbation auprès de la Présidence du gouvernement. Il espère qu’ils seront publiés prochainement afin de faciliter l’intégration des activités non réglementées dans le cadre légal.

Il a appelé à l’adoption d’une approche plus réaliste dans le classement des maisons d’hôtes, précisant : « Tous les touristes ne recherchent pas le luxe. Certains préfèrent la simplicité et l’authenticité, ce qui correspond au concept du tourisme alternatif susceptible de contribuer au développement des régions de l’intérieur et de promouvoir une image différente de la Tunisie. »

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Quand la prévention devient une question de vie

26. Oktober 2025 um 13:26

L’autopalpation mensuelle, le sommeil avant minuit, une mammographie tous les deux ans après 40 ans. Des gestes simples qui peuvent tout changer. En Tunisie, les professionnels de santé profitent d’Octobre Rose pour marteler un message : 95% des cancers du sein se guérissent s’ils sont détectés à temps. Pourtant, la peur du diagnostic continue de tuer.

Dans les couloirs feutrés des centres de bien-être , une autre bataille se joue. Celle de la sensibilisation. Lors de son passage sur les ondes de RTCI,  Dr Houyem Souidene, qui dirige les centres de thalassothérapie et spa d’une grande chaîne hôtelière du pays, ne mâche pas ses mots : « La peur est notre pire ennemi. Les femmes évitent le dépistage par angoisse, alors que c’est précisément ce dépistage qui les protège. »

La pyramide de la prévention : trois étages, trois urgences

Les médecins raisonnent en trois temps. Premier niveau : empêcher la maladie d’apparaître. Cela passe par des règles d’hygiène de vie que tout le monde connaît mais que peu appliquent vraiment. Se coucher tôt protège le cœur et limite certains risques de cancer. Bouger régulièrement, maintenir son poids dans une fourchette saine (entre 18,5 et 24,9 d’IMC), fuir le tabac et l’alcool comme la peste.

Question alimentation ? Le discours médical a tranché : arrêtez les régimes miracles, les plats industriels bourrés d’additifs, le sucre et le sel en excès. Privilégiez le frais, le local, le varié. Le fameux régime méditerranéen reste l’étalon-or en matière de nutrition préventive.

Deuxième niveau : traquer la maladie avant qu’elle ne s’installe. C’est là qu’intervient le dépistage. Geste mensuel à adopter : palper ses seins trois ou quatre jours après les règles. Rendez-vous obligatoire dès la quarantaine : une consultation gynécologique tous les deux ans, avec mammographie si nécessaire, surtout quand le cancer a déjà frappé dans la famille.

Le Dr Souidene insiste : « Un cancer détecté tôt, c’est un taux de guérison qui dépasse les 95%. C’est colossal. Mais encore faut-il accepter de se faire dépister. »

Au-delà du cancer : accompagner le corps féminin dans toutes ses métamorphoses

La santé des femmes ne se résume pas à la prévention du cancer. Elle traverse des cycles, des tempêtes hormonales, des transformations profondes. De l’adolescence à la ménopause, le corps féminin subit des contraintes spécifiques.

C’est ici que les thérapies par l’eau entrent en scène. Pas comme une mode bien-être, mais comme un complément thérapeutique reconnu. L’eau de mer, saturée d’iode et de minéraux, stimule la thyroïde – cette petite glande qui orchestre métabolisme, poids et rythme cardiaque. Plongée dans un bain marin chargé d’ions négatifs, le corps opère un rééquilibrage électrique qui apaise le système nerveux.

L’eau thermale, elle, jaillit des montagnes avec son cocktail de soufre, zinc et bicarbonate. Anti-inflammatoire naturel, elle soulage les voies respiratoires, apaise psoriasis et eczéma, traite même certaines pathologies digestives ou cardiaques.

Pendant la grossesse (sous contrôle médical), après l’accouchement, à la ménopause, ces soins offrent plus qu’un moment de détente : un accompagnement physique et psychologique face aux bouleversements du corps. L’hydrokinésithérapie freine l’ostéoporose et la perte musculaire, deux fléaux qui guettent les femmes en vieillissant.

Le stress, cet assassin silencieux

Dans cette équation de la santé féminine, un facteur revient sans cesse : le stress. Omniprésent, chronique, sournois. Les centres de soins le savent et adaptent leurs protocoles : massages, réflexologie plantaire qui agit sur les zones réflexes pour harmoniser les organes, bains apaisants.

« Mieux vaut prévenir que guérir », conclut le Dr Souidene. Une formule rebattue ? Peut-être. Mais en cet Octobre Rose, elle résonne comme un appel à l’action. Parce qu’entre savoir et faire, il y a un gouffre que trop de femmes ne franchissent jamais. Par peur, par manque de temps, par inconscience.

Pourtant, trois gestes suffisent : bien manger, se faire dépister, écouter son corps. Trois gestes qui, mis bout à bout, peuvent sauver une vie. La vôtre, peut-être.

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Terres rares: La Chine bouleverse la donne

26. Oktober 2025 um 12:38

Si le pétrole était la ressource star qui alimentait le monde au siècle dernier, les terres rares lui ont volé la vedette en devenant l’élément central et indispensable sur lequel reposent l’économie mondiale et la transition énergétique d’aujourd’hui. Ces métaux sont essentiels à la fabrication des véhicules électriques, des éoliennes, du matériel high-tech, des satellites et même des missiles.

Avec environ 69% de l’extraction et 91% du raffinage des terres rares, la Chine dispose du plein pouvoir sur les chaines d’approvisionnement, selon l’Agence internationale de l’énergie. L’économie américaine, fortement dépendante de ces inputs, bien qu’elle en soit le deuxième pays producteur, ne représente que 14% de part du marché de ces métaux.

L’annonce le 9 octobre des autorités chinoises de renforcer les contrôles à l’exportation des terres rares, a été une véritable bombe pour les pays importateurs. La réplique de l’administration américaine d’instaurer des tarifs douaniers supplémentaires sur les produits chinois de 100% a aggravé le choc et a fait plonger les indices boursiers de Wall Street, provoquant ainsi la faillite de plusieurs investisseurs dans le domaine technologique.

Cette manœuvre chinoise peut traduire un double objectif, à la fois de court et de long terme. D’une part, Pékin utilise ces métaux pour s’affirmer dans la guerre commerciale et renforcer son pouvoir de négociation contre Washington, lors de leur éventuelle rencontre au sommet de l’APEC. D’autre part, en limitant ses exportations de terres rares, la Chine pourrait accélérer le développement de sa puissance militaire plus rapidement que les États-Unis et garantir de ce fait sa suprématie technologique et militaire pour les années à venir. Dans cette nouvelle guerre des Titans, où les terres rares constituent le principal fuel, l’Afrique, riche en ces métaux, est de nouveau convoitée par les pays qui veulent se libérer de la dépendance chinoise.

Ce continent, fortement exposé aux vulnérabilités sociales et aux risques climatiques, se retrouve une fois de plus confronté à un dilemme : se contenter de la simple extraction de ces matériaux rares, reproduisant ainsi la malédiction passée des ressources naturelles pour sombrer davantage dans les méandres de la pauvreté et de la dépendance économique, ou plutôt, investir dans le raffinage et transformer cette nouvelle manne en un levier de prospérité durable !?

Par Lamia Jaidane-Mazigh

Cette analyse est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n 930 du 22 octobre au 5 novembre 2025 

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Skander Sallemi : “Le PLF 2026 prolonge une austérité déguisée en discipline budgétaire”

26. Oktober 2025 um 11:57

Le projet de loi de finances 2026 (PLF 2026) marque une rupture avec les exercices précédents, selon Skander Sallemi, conseiller fiscal et enseignant universitaire. Entre augmentation inédite des salaires sur trois ans, allègement des charges patronales et réduction du nombre de mesures fiscales, le texte suscite autant d’espoirs que d’interrogations. Mais l’absence d’exposé des motifs et d’annexes réglementaires complique son évaluation.

Dans cet entretien, l’expert décrypte les principales dispositions du PLF 2026, leurs implications pour les entreprises et les ménages, et s’interroge sur leur capacité à relancer une économie marquée par l’austérité.

Quelle est votre évaluation globale du projet de loi de finances (PLF) 2026 ?

Le projet s’inscrit clairement dans la continuité d’une politique d’austérité. Fait inédit, il a été présenté sans exposé des motifs ni les annexes prévues par l’article 46 de la loi organique du budget. Cette absence de documentation compromet la transparence budgétaire et complique la tâche des députés, qui doivent évaluer la légitimité et l’efficacité des dépenses prévues.

On note cependant quelques initiatives positives, notamment plusieurs lignes de financement destinées aux PME et aux agriculteurs. Ces dispositifs peuvent contribuer à atténuer les difficultés d’accès au crédit rencontrées par les jeunes promoteurs et les petites entreprises. En revanche, certaines dispositions du texte suscitent déjà la controverse et devraient animer les débats parlementaires, comme celles relatives au financement des sociétés communautaires ou encore la levée partielle des restrictions sur l’accomplissement des formalités administratives pour les actes réalisés avec un paiement en espèces.

Contrairement aux PLF précédents, le PLF 2026 prévoit une augmentation des salaires dans les secteurs public et privé. Comment évaluez-vous cette approche et quel pourrait être son impact sur les entreprises, notamment les PME ?

C’est une première : jamais une loi de finances n’avait intégré une mesure d’augmentation des salaires et des pensions de retraite. Autre particularité, la disposition couvre une période de trois ans, alors que la loi de finances est par nature annuelle. L’absence d’exposé des motifs empêche de comprendre les raisons et les hypothèses économiques ayant conduit à cette mesure.

Il semble toutefois s’agir d’une revalorisation annuelle classique plutôt que d’une hausse exceptionnelle. Le projet ne précise ni les montants ni les taux d’augmentation envisagés, ce qui rend impossible l’évaluation de l’impact sur les finances publiques ou sur les entreprises du secteur privé.

Le PLF 2026 prévoit une prise en charge par l’État des cotisations patronales à la CNSS pour les entreprises recrutant des diplômés de l’enseignement supérieur. Pensez-vous que cette mesure puisse réellement stimuler l’emploi ?

Cette mesure n’est pas nouvelle : elle a déjà été appliquée dans le passé, sans qu’aucune évaluation de son impact n’ait été publiée. La réduction des charges sociales peut certes améliorer la compétitivité des entreprises et alléger leurs coûts dans la conjoncture actuelle. Mais à elle seule, elle ne suffit pas à relancer durablement l’emploi des jeunes diplômés.

Pour être efficace, ce type d’incitation devrait s’inscrire dans une stratégie cohérente combinant allègements fiscaux, appui à l’investissement productif et réformes structurelles du marché du travail. Sans cette approche intégrée, l’effet sur l’emploi risque de rester limité.

La composante fiscale du PLF 2026 représente-t-elle une hausse par rapport à celle de 2025 ?

Bien au contraire. Le nombre de mesures fiscales prévues dans le projet de loi de finances 2026 est nettement inférieur à celui des exercices précédents. C’est, à mon sens, une évolution plutôt positive : le nombre très élevé de dispositions fiscales adoptées depuis 2012 a créé une forte instabilité juridique et économique, pénalisant à la fois les contribuables et les investisseurs.

Cette pause législative pourrait marquer une volonté de stabilisation et de prévisibilité, deux conditions essentielles pour restaurer la confiance des acteurs économiques. Mais le débat parlementaire pourrait encore introduire de nouvelles dispositions fiscales, comme cela s’est souvent produit par le passé.

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Covid-19 : le vaccin à ARNm aurait un effet bénéfique insoupçonné

26. Oktober 2025 um 11:36

Et si le vaccin contre le COVID-19 recelait un atout thérapeutique insoupçonné ? C’est ce que suggère une récente étude américaine, qui met en lumière un effet secondaire inattendu – et potentiellement positif – chez certains patients atteints de cancers avancés par exemple.

Selon des chercheurs, les vaccins à ARNm pourraient déclencher une activation inhabituelle du système immunitaire, le « réveillant » temporairement chez des patients dont les défenses étaient affaiblies par la maladie.

« C’est le genre de réponse que nous espérons obtenir avec un traitement expérimental, mais que nous observons rarement », explique le professeur Duane Mitchell, directeur du UF Clinical and Translational Science Institute à l’Université de Floride, cité dans l’étude en question.

Fait notable : cet effet ne semble pas être reproduit avec d’autres vaccins, tel que celui de la grippe.

L’ARN messager, une technologie pleine de promesses

On rappelle que ce n’est pas la première fois que les vaccins à ARNm suscitent l’intérêt du monde de l’oncologie. En effet, depuis plusieurs années, des chercheurs de l’Université de Floride et du MD Anderson Cancer Center explorent leur capacité à stimuler la réponse immunitaire contre les tumeurs.

Des travaux antérieurs, menés sur des modèles murins, avaient déjà montré qu’un vaccin à ARNm non spécifique pouvait ralentir la croissance de certaines tumeurs, simplement en provoquant une activation intense du système immunitaire.

Vers de nouvelles pistes thérapeutiques ?

Ces observations, encore préliminaires, explique-t-on, ouvrent néanmoins des perspectives prometteuses. Si elles se confirment, elles pourraient orienter la recherche vers de nouvelles stratégies d’immunothérapie fondées sur la technologie de l’ARN messager – bien au-delà de la lutte contre les virus du Covid-19.

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Faux diplômes et abus de fonction : double condamnation dans l’affaire Tunisair

26. Oktober 2025 um 10:25

Le verdict est tombé. Khaled Chelly et Najmeddine Mzoughi, deux figures de l’ex-compagnie nationale aérienne, ont écopé de lourdes peines. Le premier, ancien directeur général de Tunisair, a été condamné à trois ans d’emprisonnement. Le second, qui dirigeait le syndicat de l’entreprise, s’est vu infliger quatre ans de détention.

C’est la Chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis qui a rendu sa décision hier en soirée, après un parcours judiciaire marqué par plusieurs rebondissements.

Les deux hommes, déjà incarcérés depuis leur renvoi devant la juridiction pénale, étaient jugés aux côtés d’autres prévenus demeurés, eux, en liberté. Tous répondaient d’accusations graves : embauches frauduleuses sur la base de diplômes falsifiés, détournement de fonction au profit d’avantages personnels illicites, et dommages infligés à l’administration publique.

C’est la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Tunis qui avait ordonné leur comparution devant la Chambre criminelle, scellant ainsi l’étape décisive de ce dossier sensible qui secoue le secteur aérien tunisien.

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Conseil ministériel : mesures urgentes pour soutenir la filière oléicole

26. Oktober 2025 um 09:50

La cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzeri a présidé samedi au Palais du gouvernement à la Kasbah une réunion du Conseil ministériel restreint consacrée aux mesures pour assurer la réussite de la campagne oléicole 2025-2026.

Le Conseil a souligné l’importance de mobiliser la main-d’œuvre et d’accorder la priorité aux petits exploitants pour qu’ils bénéficient des subventions de l’Agence de promotion des investissements agricoles (APIA) destinées à l’acquisition d’équipements de récolte, indique un communiqué de la présidence du gouvernement.

Le Conseil a chargé l’Office national de l’huile (ONH) de mettre en œuvre un programme de stockage de 100 à 150 mille tonnes d’huile d’olive auprès des opérateurs du secteur, si nécessaire, pour une période de trois mois. Le gouvernement octroiera une prime de stockage et une subvention supplémentaire aux agriculteurs.

Restructuration des dettes des huileries

Le Conseil a confié à la Banque centrale de Tunisie la mission d’intervenir auprès des établissements bancaires pour restructurer les dettes des propriétaires de huileries qui ont rencontré d’importantes difficultés financières durant la saison écoulée.

Les banques publiques et privées devront accompagner les petits producteurs en leur fournissant les financements nécessaires tout au long de cette campagne, depuis la récolte et le stockage jusqu’à la transformation, la commercialisation et l’exportation.

Promotion de la consommation locale

Le Conseil a décidé d’encourager la consommation intérieure d’huile d’olive en réduisant les marges bénéficiaires que les grandes surfaces appliquent. Il a également chargé l’ONH de commercialiser des quantités d’huile d’olive conditionnée à des prix abordables.

Conquête de nouveaux marchés à l’export

Le gouvernement augmentera le volume des exportations vers les marchés traditionnels et définira une stratégie de communication et de promotion pour conquérir de nouveaux marchés extérieurs. Il améliorera aussi les accords commerciaux que la Tunisie a conclus avec ses partenaires économiques.

Étude stratégique et restructuration de l’ONH

Dans une optique de bonne gouvernance du secteur de l’huile d’olive, le Conseil a décidé d’élaborer une étude stratégique sur les perspectives de développement de la filière oléicole en matière de production, de financement, de valorisation et d’exportation. Il mettra également en place un plan de restructuration de l’ONH.

Les priorités de la cheffe du gouvernement

Lors de l’ouverture des travaux du Conseil, la cheffe du gouvernement a souligné la nécessité d’assurer le bon déroulement de la saison à toutes ses étapes : de la récolte et du stockage à la transformation, la commercialisation et l’exportation. Elle a insisté sur la préservation de la qualité de l’huile, l’augmentation du volume des exportations, notamment d’huile conditionnée, et l’attention particulière à la consommation locale et à la maîtrise des prix.

Elle a également réaffirmé la volonté de la Tunisie de diversifier ses marchés d’exportation, notamment vers l’Amérique latine et l’Asie, tout en encourageant le conditionnement local de l’huile d’olive.

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CNUCED 16 : La Via Campesina plaide pour un cadre commercial fondé sur la souveraineté alimentaire

26. Oktober 2025 um 09:20

Lors de la 16ᵉ Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED 16), le mouvement paysan international dénommé “La Via Campesina“ a appelé à la mise en place d’un nouveau cadre commercial mondial fondé sur les principes de la souveraineté alimentaire.

Intervenant le 23 octobre 2025 à Genève, au sein d’une session ouverte aux mouvements sociaux et à la société civile, Pierre Mason, représentant de La Via Campesina, a exhorté les États membres à réorienter le commerce international vers le développement humain, la justice sociale et la durabilité environnementale, indique le mouvement dans communiqué.

« Le commerce ne doit plus viser la seule maximisation de la valeur d’échange, mais garantir le droit à l’alimentation et la souveraineté des peuples », a-t-il déclaré.

Un plaidoyer pour refonder les règles du commerce mondial

La Via Campesina affirme que « le modèle de libéralisation dominant a aggravé les inégalités et fragilisé les paysans et petits producteurs, en limitant la capacité des gouvernements à soutenir leurs agricultures locales ». Dans ce contexte, le mouvement propose de replacer la CNUCED au cœur des discussions sur la gouvernance économique mondiale, estimant que son mandat historique, à savoir « promouvoir un développement équitable », en fait « le forum légitime pour repenser les normes commerciales ».

Ce plaidoyer s’inscrit dans la continuité du Nouvel ordre économique international (NOEI), élaboré par la CNUCED dans les années 1970, qui visait à faire du commerce un instrument de développement plutôt qu’un outil de domination. « Cependant, rappelle La Via Campesina, cette vision a été affaiblie par les politiques d’ajustement structurel et les réformes néolibérales imposées aux pays du Sud dans les décennies suivantes ».

Un appel à l’action dans un contexte de crise mondiale

Face à l’impasse actuelle du système commercial multilatéral, notamment au sein de l’OMC (Organisation mondiale du commerce), le mouvement estime que la « CNUCED doit redevenir un espace de renouveau du multilatéralisme ».

Pour ce faire, La Via Campesina propose sept axes pour réformer les règles du commerce international :

  1. Ancrer les échanges dans les droits humains, notamment les droits des paysans, des peuples autochtones et les droits économiques, sociaux et culturels.
  2. Reconnaître le droit des pays à définir leurs politiques alimentaires et agricoles, en lien avec la FAO, le CSA et le FIDA.
  3. Favoriser les chaînes d’approvisionnement régionales afin de renforcer la production locale et stabiliser les marchés.
  4. Soutenir les petits producteurs par des prix justes, des revenus garantis et une transparence accrue.
  5. Interdire le dumping, les subventions à l’exportation et la spéculation sur les denrées alimentaires.
  6. Réduire la dépendance aux monnaies dominantes et rejeter les dettes et sanctions unilatérales.
  7. Empêcher l’accaparement des terres et des ressources naturelles, en garantissant un contrôle collectif par les communautés locales.

Pour un commerce au service des peuples et de la planète

« L’alimentation n’est pas une marchandise comme les autres, mais un droit humain fondamental », a rappelé Pierre Mason, soulignant l’urgence de réformer les règles du commerce international pour protéger les producteurs, les écosystèmes et le droit à l’alimentation pour tous.

In fine, La Via Campesina plaide pour que « la CNUCED assume pleinement son rôle historique pour refonder un système commercial plus juste, au service de la souveraineté alimentaire mondiale et de la survie de la planète ».

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Edito – Gabès : La vie sinon rien

26. Oktober 2025 um 05:54

Ce qui devait arriver arriva. Gabès, après Sfax, brise le silence et part en guerre contre les émanations de gaz hautement toxiques du complexe chimique par lequel le scandale arrive. Les habitants, pourtant si attachés au développement de leur région, n’en peuvent plus. Ils ont payé un lourd tribut humain et environnemental d’un modèle d’industrialisation qui a vécu. Qui porte la marque de fabrique du 20ème siècle et, au surplus, qui est réfractaire au changement. Un modèle qui n’a plus cours aujourd’hui. Les experts, la société civile et les habitants sans protection aucune n’ont pas attendu la levée de boucliers de ces derniers jours et la flambée de violences pour mettre en garde contre le péril d’une pollution de puissance 4 aux effets dévastateurs.

 

Le mal est profond et mérite un traitement d’urgence. La hantise vire au cauchemar à mesure que s’allonge la liste des dégâts humains et environnementaux ; elle exacerbe les tensions sociétales et fait craindre le pire en mettant en danger la paix civile. Il n’y avait pourtant aucune fatalité à un tel désastre écologique, aux conséquences humaines tragiques.

 

Le Groupe chimique, jadis fleuron de l’économie nationale, perd de son aura à mesure qu’il avance dans le temps, à cause de ses rejets toxiques qui vont en s’aggravant. Il sème la hantise de maladies incurables et laisse derrière lui, en dehors de la fiche de paie des employés et des dividendes de la peur, un paysage de désolation miné par des rejets en mer, dans l’air et en surface. De quoi empoisonner la vie où qu’elle se trouve. Le bilan est effroyable, désastreux. Rien n’y échappe. « Apocalypse Now ». Destruction tous azimuts de la faune maritime qui faisait la réputation et la richesse halieutique du golfe de Gabès, dégradation des plages autrefois paradisiaques, détérioration de la nappe d’eau et défiguration de la légendaire oasis de Chenini, à quelques encablures de la mer, sans doute unique en son genre. Tout y passe sous les trainées des rejets, frappés d’interdiction ailleurs du complexe chimique. Ils sentent la mort plus qu’ils ne respirent la vie. Le mal est profond et mérite un traitement d’urgence.

La hantise vire au cauchemar à mesure que s’allonge la liste des dégâts humains et environnementaux ; elle exacerbe les tensions sociétales et fait craindre le pire en mettant en danger la paix civile. Il n’y avait pourtant aucune fatalité à un tel désastre écologique, aux conséquences humaines tragiques.

Nous payons aujourd’hui le prix de notre inaction, de notre incapacité à nous inscrire dans l’air du temps. Le monde a profondément changé, sans qu’on y prenne garde. Le temps où le pays affirmait à l’adresse des investisseurs étrangers qu’il était preneur de pollution est révolu. Nous sommes confrontés aujourd’hui à une nouvelle donne économique, sociale, sociétale et environnementale incontournable. Fini le temps où l’impératif économique et financier primait sur tout le reste. La croissance à tout prix est un reliquat de l’ancien monde.

L’industrie 4.0 a pris le relais sur celle qui agressait la planète Terre, abîmait l’environnement et asphyxiait la vie. De nouvelles réglementations de plus en plus contraignantes se mettent en place pour réduire les émanations de gaz à effet de serre, pour prévenir le réchauffement climatique et protéger l’espèce humaine. L’UE, notre principal partenaire, à la pointe de ce combat, a établi une taxe carbone aux frontières, qui sera bientôt opérationnelle. A charge pour nous de décarboner nos entreprises et de verdir l’économie. Et pas que pour des considérations concurrentielles.

Les revendications sociétales portées à incandescence nous y obligent. Elles doivent être prises au sérieux par les responsables politiques, dont on n’arrête pas de s’interroger sur leur silence, leur indifférence et leur passivité coupables. Le vide, comme seul écho d’activités gouvernementales aux effets peu probants.

Qu’avons-nous fait en la matière pour nous préparer au monde qui arrive et qui nous interpelle ? On ne voit pas se mettre en mouvement cette transition écologique dont tout le monde s’accorde à dire qu’elle n’est pas une option, mais une impérieuse obligation. Les pays industrialisés avancés – et pas qu’eux – en ont fait la démonstration. Pour assurer la pérennité d’un développement durable et répondre aux attentes des populations qui ont droit à un environnement sain où il fait bon vivre, travailler et respirer.

 

Gabès aujourd’hui, c’est l’ultime alerte avant que le feu de la contestation ne se propage partout avec plus d’intensité et de violence, sans que l’on sache ce qui peut arriver au final.

 

Gabès aujourd’hui, c’est l’ultime alerte avant que le feu de la contestation ne se propage partout avec plus d’intensité et de violence, sans que l’on sache ce qui peut arriver au final. Les foyers de pollution et de dégradation de la nature font florès, au grand dam de la population. Les dégâts s’affichent partout au point de défigurer nos villes, notre littoral et nos régions intérieures. On doit y prendre garde, sachant que les mouvements sociaux et les affrontements partisans ont tendance à déserter le champ politique pour se focaliser sur la qualité de la vie et l’élément Terre, là on les attendait le moins, aidés en cela par le développement prodigieux de la toile numérique.

Signe des temps : la société civile à l’échelle des villes, des collectivités locales, régionales ou nationales juge désormais le haut de bilan des entreprises à l’aune de leur engagement environnemental. Celles-ci ne peuvent plus s’approprier les bénéfices, externaliser et socialiser en même temps les dégâts provoqués par la pollution…

Pollueur, payeur ? Comment ne pas y consentir ? A ceci près que tout doit être mis en œuvre pour éviter et interdire toute forme de nuisance.

Que peut-on faire sous le coup de l’émotion à Gabès pour calmer les esprits et mettre fin à ce désastre environnemental qui n’a que trop duré ? L’arrêt de la production ? Le démantèlement du complexe pour l’implanter ailleurs sur fond d’hostilité et de refus général au risque de reproduire le même drame environnemental et sociétal ? Faire de Gabès une nouvelle Silicon Valley, un concentré de startups et d’entreprises 4.0 avec pour principal moteur de croissance l’innovation et l’IA ?

Tout cela paraît peu probable. La question paraît si éloignée de la réalité ! Le coût astronomique de cette reconversion est très au-dessus de nos moyens financiers et humains. Plus grave encore, ces mesures provoqueraient un véritable séisme social, avec d’infinies ré pliques. Quel sort, en effet, sera réservé aux 4 000 employés du groupe qui perdraient leurs emplois et leurs sources de re venus ? Sans compter que l’onde de choc balayera en amont toute l’industrie du phosphate. Autant dire qu’elle sonnera le glas de l’économie nationale.

 

Le pays n’échappera pas à son destin, c’est-à-dire à la nécessité de parvenir à un juste équilibre qui puisse préserver les emplois, garantir un développement durable et assurer la sécurité environnementale de la population. Vaste et difficile défi à relever, mais avons-nous un autre choix ?

 

Il faut savoir raison garder. D’autres pistes d’action sont possibles dans l’immédiat et à terme. Et à moindres frais. Il faut, à cet égard, établir un vrai et sincère dialogue avec les habitants de la région, trouver une sorte de compromis, en donnant des gages de bonne volonté et de détermination. Ce n’est pas faute de solution si rien n’a été fait dans ce domaine. Les habitants qui crient aujourd’hui leur colère comprendront.

Ultime objectif : faire de Gabès une vitrine de l’engagement gouvernemental à l’effet de faire la démonstration que quand on veut, on peut et quand on peut, on doit faire émerger des activités propres, associées au nouveau monde sur le legs de l’ancien, désormais hors du temps. Le message vaut pour Gabès autant que pour le reste du pays, où certaines villes et régions sont au bord de la crise de nerfs, victimes qu’elles sont des effets nocifs d’une pollution hors de contrôle.

Ici comme ailleurs, il faut construire la confiance sur des faits, des actes et des résultats concrets, convaincants. Ce qui signifie en clair : déployer tout un trésor d’ingénierie et de pédagogie humaines, pour s’assurer l’adhésion des populations concernées. Le pays n’échappera pas à son destin, c’est-à dire à la nécessité de parvenir à un juste équilibre qui puisse préserver les emplois, garantir un développement durable et assurer la sécurité environnementale de la population. Vaste et difficile défi à relever, mais avons-nous un autre choix ?

Cet édito est disponible dans le magazine de l’Economiste Maghrébin n°930 du 22 octobre au 5 novembre 2025. 

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