Une cellule régionale regroupant l’ensemble des municipalités du gouvernorat de Bizerte a été mise en place pour consolider les efforts de préservation et d’amélioration de l’environnement à l’échelle de la région, a annoncé le secrétariat du gouvernorat lors d’une réunion sectorielle tenue, mercredi, à Bizerte.
Supervisant la séance, le gouverneur de Bizerte, Salem Ben Yacoub, a souligné que la gestion municipale et environnementale constitue une responsabilité collective et un effort continu qui ne saurait se limiter à des actions ponctuelles.
La nouvelle cellule se composera de 34 agents et cadres municipaux issus de l’ensemble des communes du gouvernorat.
Elle mettra en œuvre un plan d’action axé sur l’entretien régulier des routes et trottoirs, l’élimination des points noirs, l’embellissement des carrefours et des entrées de villes, ainsi que sur d’autres interventions périodiques et exceptionnelles.
Parallèlement, les campagnes municipales conjointes de nettoyage seront relancées dès la semaine prochaine, en coordination avec le projet « Bab Bab » de collecte des déchets ménagers.
Le gouverneur a également appelé les municipalités à renforcer leurs moyens logistiques et techniques, à allouer les crédits nécessaires dans le cadre des budgets 2026, et à recourir davantage aux outils numériques pour le suivi des opérations et la communication avec les acteurs locaux, associatifs et citoyens.
La réunion a, par ailleurs, permis d’examiner les principales difficultés financières, logistiques et humaines rencontrées par les communes et d’identifier des solutions concertées avec les autres services de l’État.
Pas moins de 650 participants issus de plusieurs pays arabes et européens sont attendus pour prendre part au premier marathon de montagne “Utra Trial Boreas”, prévu le 25 octobre à Bizerte, a annoncé Tirad Labbène, président du comité d’organisation.
A l’occasion d’une réunion de préparation tenue sous la présidence du gouverneur de Bizerte, Salem Ben Yacoub, les organisateurs ont précisé que deux courses sont prévues dans le cadre de cet Ultra Trail. La première course qui sera disputée sur une distance de 80 km, enregistrera la participation de coureurs professionnels. Les participants prendront le départ de Cap Angela, le point le plus septentrional du continent africain, pour traverser les régions de Cap Hmem, Ong Jemal, Sidi Béchir, Mnara, Douar Haj Mohamed et d’autres zones de la délégation de Sejnane, avant de retourner au point de départ.
La deuxième course, longue de 20 km, est dédiée aux coureurs amateurs et professionnels. Le départ se fera de Cap Angela vers les régions de Dar Remal, Dhouiba, Kef Abed, Jemal Sma, Fajjet Errih, Bouira et Sidi Béchir.
En marge du marathon, les organisateurs ont prévu un Village écologique et sportif, organisé avec le concours des directions et commissariats régionaux de la Jeunesse et des Sports, de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat ainsi que de l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral.
Plus de 35 artisanes potières venues de Sejnane, Bizerte Sud et Tinja y présenteront leur savoir-faire.
Le programme prévoit également des animations culturelles, artistiques et de sensibilisation à la protection de l’environnement, ainsi que des ateliers visant à faire découvrir la richesse naturelle, historique et touristique de la région.
La Maison de la culture Cheikh Driss à Bizerte a vibré, samedi 18 octobre 2025, au rythme des sonorités orientales et des mouwachahat, lors d’un concert exceptionnel animé par le chanteur Mehrez Sadkaoui et sa troupe Layali El-Ons, organisé par le Commissariat régional à la culture dans le cadre de la Semaine de la Musique.
Composée de neuf musiciens talentueux, la troupe a présenté un florilège de chansons traditionnelles et classiques du patrimoine musical arabe. Des pièces raffinées, mêlant les émotions profondes des mouwachahat à l’élégance intemporelle de la musique orientale, ont été interprétées avec virtuosité, transportant le public dans un voyage musical aussi raffiné qu’émouvant.
L’assistance, composée principalement de mélomanes férus de musique orientale, a rapidement trouvé une belle harmonie avec le chanteur. L’interaction entre Mehrez Sadkaoui et le public a atteint des sommets d’intensité : les spectateurs ont chanté à l’unisson, battu des mains et partagé des moments de complicité et de nostalgie à travers des mélodies bien connues. L’énergie collective a transformé la salle en un espace vibrant de passion et d’authenticité.
Mais au-delà de l’accueil chaleureux du public — conquis par l’interprétation sensible et la présence scénique de l’artiste —, c’est un avis de connaisseur qui a attiré notre attention. Cheikh Driss Jaziri, figure éminente de la «soulamia» (chant des confréries soufies) et «monched» (chanteur liturgique) respecté, a glissé à notre oreille une remarque pleine de justesse : «Mehrez Sadkaoui possède une très belle voix, une oreille musicale fine, et maîtrise parfaitement les fondamentaux du chant. Il est temps pour lui de franchir une nouvelle étape : celle de chanter ses propres chansons.»
Talent et charisme
Une appréciation qui en dit long, surtout venant d’un homme reconnu pour sa rigueur musicale et son exigence artistique. Cette suggestion sonne presque comme une invitation à l’artiste de s’affirmer davantage en tant que créateur, et non seulement en tant qu’interprète.
Mehrez Sadkaoui semble aujourd’hui à un tournant de son parcours artistique. Fort de la reconnaissance du public et du respect des professionnels, il ne manque ni de talent ni de charisme pour s’imposer avec un répertoire original. L’avenir nous dira si cette voix, déjà bien connue pour sa justesse et sa chaleur, osera bientôt porter ses propres mots et mélodies.
Ce gala restera sans doute gravé dans les mémoires des mélomanes présents, tant pour la qualité artistique de la prestation que pour l’atmosphère chaleureuse et festive qui a régné tout au long de la soirée. Un véritable hommage à la richesse de notre patrimoine musical.
Bizerte renforce son rôle stratégique dans le domaine des télécommunications internationales avec l’atterrissage du câble sous-marin Medusa, le plus long de la Méditerranée, qui s’étend sur plus de 8 000 km et connecte plusieurs pays du pourtour méditerranéen. Ce projet majeur offre à la Tunisie une opportunité unique d’améliorer significativement sa connectivité internet à l’échelle […]
Le plus long câble sous-marin de la Méditerranée Medusa , d’une longueur de plus de 8 000 km, qui reliera de nombreux pays du pourtour de la Méditerranée, vient d’atterrir à Bizerte. La Tunisie va, ainsi, pouvoir bénéficier d’une meilleure connectivité internationale et renforcer sa position comme hub numérique du continent africain. Il y a …
Le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé, mercredi 15 octobre 2025, au Cimetière des Martyrs de Bizerte, la cérémonie commémorative du 62e anniversaire de la fête de l’Évacuation.
À son arrivée, le chef de l’État a passé en revue un détachement des trois armées et salué le drapeau au son de l’hymne national.
À cette occasion, il a déposé une gerbe de fleurs devant le monument commémoratif du Cimetière des Martyrs et a récité la Fatiha à la mémoire de ceux qui ont sacrifié leur vie pour la patrie.
Le président a également serré la main à un groupe d’anciens résistants et militants de la région présents à la cérémonie officielle.
Par la suite, en sa qualité de chef suprême des forces armées, il s’est rendu à la Place du Martyr Commandant Mohamed Béjaoui, dont il avait ordonné la réhabilitation lors de sa visite du 15 octobre 2024.
Cette réhabilitation a permis d’éliminer les installations anarchiques aux alentours et d’ériger un monument à la mémoire du héros.
Le président a récité la Fatiha à la mémoire du commandant Béjaoui, l’un des héros de la bataille de Bizerte. Ce dernier avait choisi de rester dans la ville pour poursuivre le combat jusqu’à ce qu’il soit mortellement touché le 21 juillet 1961, alors qu’il menait ses hommes au front.
Le président Saïed s’est également rendu, au carrefour Hassan Nouri près du quartier Echaârafa à Bizerte-ville, devant le monument dédié à l’officier martyr Hédi Ouali, tombé lui aussi lors de la bataille de l’évacuation.
Il a récité la Fatiha à la mémoire de ce jeune officier de l’armée nationale, tombé le 22 juillet 1961 à l’âge de 25 ans, alors qu’il défendait la souveraineté nationale.
Au cours de sa visite, le chef de l’État a également pris connaissance de l’avancement des travaux de réhabilitation et de modernisation du service de gynécologie-obstétrique de l’hôpital de Bizerte, un projet d’un coût total de 16 millions de dinars.
Les travaux concernent notamment l’installation d’équipements modernes, les interventions techniques liées aux structures de génie civil, à la climatisation et aux réseaux électriques, ainsi que l’aménagement du sous-sol de l’établissement.
En marge de cette visite, le président a rencontré plusieurs habitants de la région et a écouté leurs préoccupations.
Y ont été présents, le ministre de la Défense nationale Khaled Sehili, le gouverneur de Bizerte Salem Ben Yaâcoub, la secrétaire générale chargée de la gestion de la municipalité de Bizerte, Imen Zawawi, ainsi que de hauts cadres militaires et administratifs.
Le Conseil national des régions et des districts (CNRD) a appelé, mercredi 15 octobre, dans une déclaration publiée à l’occasion de la célébration du 62e anniversaire de l’Évacuation, à « s’inspirer de l’épopée de l’Évacuation, symbole de l’unité et du sacrifice, pour relever les défis liés au développement ».
« Le processus du 25 juillet s’inscrit dans cet esprit de libération et poursuit la bataille pour la construction nationale, fondée sur la souveraineté et la justice sociale, consolidant un État fort et indépendant », a-t-il ajouté.
Le CNRD appelle à continuer les efforts pour une nation prospère, en mémoire des sacrifices des martyrs.
Il a par ailleurs tenu à rendre hommage à cet événement historique qui « marque l’unité du peuple face à la colonisation ainsi que sa foi inébranlable dans le droit de la Tunisie à la liberté, à la dignité et à la pleine souveraineté ».
La Tunisie célèbre, mercredi 15 octobre 2025, le 62e anniversaire de la Fête de l’Évacuation. L’évènement commémore le départ du dernier soldat français du territoire tunisien, le 15 octobre 1963, après un combat acharné contre la colonisation.
Il marque une consécration de l’épopée du combat du mouvement nationaliste depuis le début du 20e siècle, en passant par la Déclaration de l’Indépendance du 20 mars 1956, jusqu’à la libération complète du territoire national en 1963.
Cette journée est gravée dans la mémoire collective comme symbole de la souveraineté nationale et de la liberté de décision des Tunisiens.
Des cérémonies officielles et populaires sont organisées à cette occasion, précédées d’un cortège officiel dans la ville de Bizerte, sous la conduite du président de la République, en présence de nombreuses personnalités nationales et des familles de martyrs et de résistants.
Célébrer cet événement est ainsi l’occasion de se souvenir des sacrifices des anciennes générations, de renouveler l’engagement à préserver l’Indépendance, de renforcer l’esprit citoyen et d’œuvrer à la construction d’une Tunisie prospère.
La « Bataille d’Évacuation » restera un événement profondément ancré dans la mémoire des Tunisiens.
Le 19 juillet 1961, des affrontements armés éclatèrent entre les forces coloniales françaises stationnées près de Bizerte et l’armée tunisienne, soutenue par des milliers de citoyens volontaires.
Ces affrontements se sont poursuivis jusqu’au 22 juillet 1961, date de la publication de la résolution n° 164 du Conseil de sécurité des Nations unies, appelant à un cessez-le-feu.
Après la cessation des hostilités, des négociations politiques ont eu lieu, aboutissant au retrait de l’armée française de son dernier bastion dans la ville de Bizerte le 15 octobre 1963.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé, ce mercredi 15 octobre 2025 à Bizerte, le cérémonial marquant le 62ᵉ anniversaire de l’évacuation des troupes françaises de Tunisie. La journée a été marquée par le dépôt d’une gerbe de fleurs, la lecture de la Fatiha au cimetière des martyrs et des rencontres avec les citoyens de la ville.
La commémoration de l’« Évacuation » rappelle le départ du dernier soldat français de Bizerte, survenu le 15 octobre 1963, symbolisant la fin de l’ère coloniale en Tunisie. À cette occasion, le président Saïed a également signé un décret d’amnistie portant sur 1125 détenus, permettant la libération immédiate de 364 prisonniers et accordant la libération conditionnelle à 1035 autres.
Dans le cadre de sa visite, le président Saïed a effectué une tournée dans le centre-ville de Bizerte, où il a rencontré les habitants et écouté leurs préoccupations.
À l’occasion de la commémoration de l’évacuation de Bizerte, des rumeurs circulent sur un prétendu accord sécuritaire entre la Tunisie et l’Algérie. C’est ce qu’a fait savoir Elyes Kasri, analyste politique, via son post Fb.
Elyes Kasri part du constat que l’absence de débat national et de communication officielle alimentent méfiance et inquiétudes, ravivant des blessures historiques et suscitant la crainte que « la Tunisie perde son autonomie face à un voisin au passé et au présent controversés. Face à ces spéculations alarmantes, il est urgent de clarifier la situation. »
Vous trouverez ci dessous le post d’Elyes Kasri.
« La commémoration de l’évacuation de Bizerte par les forces françaises le 15 octobre 1963 est chahutée cette année par des rumeurs qui circulent au sujet d’un prétendu accord sécuritaire avec l’Algérie qui, faute d’un débat national ou d’une communication officielle sur ses motifs, modalités et objectifs, donnent à certains l’opportunité de semer un sentiment d’appréhension et d’amertume, incitant insidieusement à une assimilation au traité du Bardo du 15 mai 1881 imposé par la France et qui a abouti à une colonisation et une répression dures qui ont duré trois quarts de siècle et fait des dizaines de milliers de martyrs tunisiens.
De nombreux observateurs reprochent aux relations tuniso-algériennes depuis le départ de Bourguiba et de Ben Ali un caractère considéré déséquilibré, comme si le principal bénéficiaire de la pseudo révolution de la liberté et de la dignité était un pays voisin dont les autorités semblent vouer une aversion pathologique à toute velléité démocratique sur leur sol et dans leur voisinage.
Il serait tragique qu’en plus de la dégradation socio-économique et du recul de sa stature internationale, la Tunisie devienne, comme certains en Tunisie et en Algérie veulent le faire croire, l’appendice d’un régime voisin contesté à l’intérieur pour de bonnes raisons apparemment et à l’extérieur pour ce qui est considéré comme des velléités déstabilisatrices et hégémoniques.
Certaines rumeurs insidieuses, que le bon sens rejette avec vigueur et effroi, annoncent le prochain stationnement permanent en Tunisie de plusieurs milliers de soldats et sécuritaires algériens à partir du 20 octobre 2025.
Espérons vivement qu’il ne s’agit que d’une fake news à démentir officiellement et dans les faits. »
La Tunisie célèbre, ce mercredi 15 octobre 2025, le 62ᵉ anniversaire de l’évacuation de Bizerte, marquant le départ définitif du dernier soldat français du territoire national en 1963. Cette date symbolique, inscrite dans la mémoire collective, consacre l’achèvement du processus d’indépendance et la pleine souveraineté de l’État tunisien.
Bien que la Tunisie ait obtenu son indépendance le 20 mars 1956, les troupes françaises demeuraient stationnées sur une partie du territoire, notamment dans la base navale de Bizerte, un point stratégique pour la France dans le bassin méditerranéen.
Le chemin vers la libération totale s’est avéré long et douloureux. Le 8 février 1958, le bombardement du village de Sakiet Sidi Youssef par l’armée française, à la frontière tuniso-algérienne, a coûté la vie à des dizaines de civils tunisiens et algériens. Ce drame a profondément marqué l’opinion publique et poussé le gouvernement tunisien à accélérer les négociations pour le départ des forces étrangères.
Juillet 1961 : la bataille de Bizerte
L’été 1961 restera gravé comme l’un des épisodes les plus sanglants de la jeune République. Du 19 au 22 juillet 1961, les forces françaises affrontent les volontaires tunisiens mobilisés autour de Bizerte. Malgré la détermination de ces derniers, la supériorité militaire française conduit à une issue tragique, avec un bilan lourd en pertes humaines, notamment parmi les civils.
Un cessez-le-feu est finalement proclamé le 23 juillet 1961, ouvrant la voie à un accord entre Tunis et Paris. Deux ans plus tard, le 15 octobre 1963, la France évacuait définitivement la base navale de Bizerte, tournant ainsi une page majeure de l’histoire coloniale tunisienne.
Une date de souveraineté et de mémoire
Chaque 15 octobre, la Tunisie rend hommage aux martyrs de Sakiet Sidi Youssef et de la bataille de Bizerte, symboles du combat pour la liberté et la dignité nationale. La commémoration, célébrée à travers tout le pays, rappelle la portée historique de cette conquête pacifique de la souveraineté, à la croisée de la diplomatie et du courage populaire.
Le 15 octobre 2025, la Tunisie célèbre le 62e anniversaire de l’évacuation de Bizerte, un moment clé de son histoire. Cette date marque le départ du dernier soldat français du territoire tunisien en 1963, un événement lié à la crise de Bizerte de 1961, elle-même née des tensions persistantes depuis l’indépendance du pays en 1956.
La crise a éclaté à cause de la présence continue de la base navale française à Bizerte, un sujet sensible pour le président Habib Bourguiba, qui voulait régler rapidement cette situation. Au printemps 1961, il demanda à Charles de Gaulle de retirer les troupes françaises dans un délai d’un an. Cet ultimatum provoqua une détérioration des relations bilatérales, surtout au moment où la Tunisie soutenait les rebelles algériens.
Le 17 juillet 1961, le parti néo-destour, fondé par Bourguiba, instaura un blocus autour de la base. La France réagit en envoyant 700 soldats parachutistes, ce qui entraîna de violents combats. En réponse, la Tunisie rompit ses relations diplomatiques avec la France et porta l’affaire devant le Conseil de sécurité des Nations unies.
Le 22 juillet, suite à une résolution de l’ONU, des négociations pour un cessez-le-feu furent lancées, avec l’implication du secrétaire d’État américain Dean Rusk. Le bilan humain fut lourd : environ 1 300 Tunisiens et 24 Français perdirent la vie. Finalement, la France évacua Bizerte le 15 octobre 1963, date désormais célébrée comme fête nationale.
Si cette évacuation fut un échec militaire pour la Tunisie, elle constitua une victoire diplomatique importante. Les habitants de Bizerte fêtèrent cet événement en envahissant le port et en chantant l’hymne national. Bahi Ladgham hissa alors le drapeau tunisien sur la base et déclare à Bourguiba : « Mission accomplie ».
L’écho de la guerre
Dans un monde marqué par les blessures indélébiles de la guerre, nombreux sont ceux qui ont un père ou un grand-père ou encore un arrière grand-père ayant vécu les souvenirs douloureux de cette évacuation tragique. Comment raconter véritablement l’horreur de la guerre ? À travers leurs paroles, ils mémorisent l’odeur de la mort qui imprègne les rues, le désespoir des âmes perdues et l’indifférence glaciale des puissants ». Ces souvenirs douloureux rappellent que derrière chaque chiffre se cache une vie, une histoire, une douleur souvent gardée secrète.
En résumé, l’évacuation de Bizerte demeure une page essentielle de l’histoire tunisienne. Habib Bourguiba souhaitait que cet événement resta à jamais gravé dans la mémoire collective comme un symbole fort de l’indépendance nationale.
Soixante-deux ans après l’évacuation de Bizerte, il est toujours utile de raconter la bravoure des militaires tunisiens qui se sont battus avec un courage inouï contre l’occupant français. Et le souvenir d’un commandant Béjaoui, mort les armes à la main.
Récit.
L’évacuation des troupes françaises de la base navale de Bizerte, il y a exactement soixante-deux ans (le 15 octobre 1963), ne peut nous faire oublier le rôle de premier plan joué par l’armée tunisienne. Et ce, seulement six ans après l’indépendance. En considérant que la guerre de Bizerte avait commencé en juillet 1961 et s’est poursuivie donc jusqu’au 15 octobre 1963. Avec évidemment un moment historique, lorsque des éléments de l’armée tunisienne ont déroulé le drapeau tunisien, hissé par le ministre de la Défense, Bahi Ladgham, et salué par la foule présente, chantant “Houmet el Hima“, à la « Pêcherie » de Bizerte.
Et il faut sans doute se placer dans le contexte de l’époque pour se souvenir effectivement que l’armée de la Tunisie indépendante venait de se constituer. Certaines sources indiquent qu’elle était composée de 20 000 hommes en 1961 (voir « Les habits neufs de l’armée tunisienne », Jeune Afrique, 13 juillet 1999).
Une armée qui a connu, en mai 1958 son baptême du feu à Remada, dans le sud tunisien. Et ce, en croisant le fer avec des troupes françaises qui sont venues poursuivre des combattants algériens. Les obligeant à une évacuation, un mois plus tard.
Une armée tunisienne qui, peu de temps avant le déclenchement de la guerre de Bizerte, venait d’intégrer des officiers fraîchement formés, ironie du sort, à l’Académie militaire de Saint-Cyr, en France, « la Promotion Bourguiba » (1956-1957). Et qui se sont battus avec un grand courage contre les forces coloniales. De nombreux témoignages retiennent le nom d’officiers tunisiens, qui ont fait partie de cette promotion.
Une armée tunisienne qui … venait d’intégrer des officiers fraichement formés à l’Académie militaire de Saint-Cyr, en France, « la Promotion Bourguiba » (1956-1957). Et qui se sont battus avec un grand courage contre les forces coloniales. De nombreux témoignages retiennent le nom d’officiers tunisiens, qui ont fait partie de cette promotion.
Des « documents confidentiels »
Certains sont des martyrs de ce combat contre l’occupant. Comme le commandant Mohamed Béjaoui, souvent cité dans les documents que l’on peut consulter. Mort au combat, le 21 juillet 1961, les armes à la main, « suite à une rafale de mitrailleuse tirée par un char français ».
L’histoire retiendra, à ce propos, son infini courage raconté par le professeur Saïd Mestiri, dans son livre « Le métier et la passion » (Arcs Editions, 1995). « Après une conduite, dont tout le monde s’était accordé à dire qu’elle était héroïque, il a été amené à hôpital, littéralement criblé de balles. Il en avait partout, dans le thorax, dans l’abdomen, dans le rachis et les membres. Choqué, presque moribond, il avait conservé … tenant serré contre lui et entre ses mains raidies, un vieux portefeuille tout bourré, non pas de papiers personnels ou de photos, mais de cartes d’état-major et de documents confidentiels. Il ne voulait surtout pas que cela tombe aux mains de l’ennemi ».
« Après une conduite, dont tout le monde s’était accordé à dire qu’elle était héroïque, il a été amené à hôpital, littéralement criblé de balles. Il en avait partout, dans le thorax, dans l’abdomen, dans le rachis et les membres. Choqué, presque moribond, il avait conservé … tenant serré contre lui et entre ses mains raidies, un vieux portefeuille tout bourré, non pas de papiers personnels ou de photos, mais de cartes d’état-major et de documents confidentiels. Il ne voulait surtout pas que cela tombe aux mains de l’ennemi ».
Il faut dire que les forces armées coloniales n’y sont pas allées de main morte. Ainsi, « les autorités tunisiennes ont découvert, outre les corps calcinés au napalm, des corps les poignets liés, d’autres mutilés avec des inscriptions et des croix tracées sur le corps. D’autres exactions ont été signalées consistant en des vols et des braquages de citoyens par quelques éléments parachutistes » (voir « Le Véritable sens de la souveraineté (II et fin) », Le Temps du 16 octobre 2011).
Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche a annoncé la suspension exceptionnelle de toute activité de chasse dans les gouvernorats de l’Ariana et de Bizerte.
Cette décision concerne la chasse terrestre, et ce, pour toute la journée de demain, mercredi 15 octobre 2025, journée de commémoration de la fête de l’Évacuation.
Notons que la fête de l’Évacuation est célébrée le 15 octobre de chaque année et marque la date du départ des dernières troupes françaises de la base militaire de Bizerte en 1963.
Un rêve quihabite encore les citoyens de Bizerte : le réaménagement de l’espace du Centre sportif du Nadhor, dédié au Club athlétique Bizertin (CAB), érigé dans les années 1990 dans le cadre d’un projet présidentiel. À l’époque, cette initiative avait suscité un immense espoir parmi nos concitoyens, nourrissant la vision d’un avenir meilleur pour la jeunesse et la ville tout entière.
Lotfi Sahli
Lors de la révolution de 2011, alors que des troubles et des mouvements de contestation éclataient un peu partout dans le pays, un certain chaos s’est également abattu sur plusieurs édifices symbolisant l’autorité. Le Centre sportif du Nadhor n’a malheureusement pas été épargné : doté d’un stade en gazon artificiel, d’un restaurant bien équipé et d’un dortoir comportant plusieurs chambres de séjour, il a subi à son tour le vol et le saccage perpétrés par certains individus profitant du désordre ambiant.
Souhaitant relancer le processus de réhabilitation du complexe sportif et de réaménagement de son espace environnant, les autorités locales envisagent aujourd’hui de redonner vie à ce site emblématique.
S’étendant sur un titre foncier de 48 hectares appartenant à l’État, cet espace constitue une réserve foncière stratégique pour la ville de Bizerte, d’autant plus précieuse que cette dernière souffre d’un déficit foncier, étant encerclée par la mer sur deux côtés et bordée par la montagne de l’autre.
Situé sur une colline verdoyante, jouxtant la forêt, le site offre un cadre naturel exceptionnel, propice à la création d’un véritable pôle sportif, récréatif, d’habitation et environnemental au service de la population bizertine.
C’est ainsi que les membres du conseil local de développement, accompagnés des représentants de la municipalité de Bizerte, du ministère du Domaine de l’État et de la direction régionale de l’Équipement, se sont réunis pour examiner la proposition spontanée de l’architecte Mohamed Ouerghi, qui a présenté avec enthousiasme son projet de réhabilitation et les différentes étapes de sa mise en œuvre, entamé depuis 2019 à l’époque de l’initiative Bizerte Smart City.
Mohamed Ouerghi.
Les composantes du projet
Le concept, tel que présenté par l’architecte, vise à créer un ensemble intégré, multifonctionnel, écologique et respectueux de l’environnement, comprenant :
– un complexe sportif moderne, dédié au mythique CAB, comprenant plusieurs terrains pour les différentes disciplines;
– un centre sportif polyvalent destiné aux visiteurs ;
– un centre d’hébergement pour les sportifs ;
– un complexe d’habitat social et de standing, pouvant accueillir au moins 500 logements collectifs et individuels ;
– un groupe scolaire, dont une partie sera dédiée aux sportifs d’élite ;
– un centre médical pour répondre aux besoins de santé et de suivi des athlètes et de la population (médecine sportive, infirmerie, centre de physiothérapie) ;
– un espace commercial.
Il est à signaler que le terrain est favorable à l’aménagement, étant longé par une route de 30 mètres, prévue par le Plan d’aménagement de l’urbanisme (P.A.U.) de la ville de Bizerte, approuvé en 2009.
Les différentes bâtisses seront alimentées en électricité grâce aux énergies renouvelables, et le tri sélectif des ordures ménagères sera mis en place, dans le cadre d’une cité interconnectée et intelligente, sous la supervision et l’égide de l’ANME, de l’Anged et de l’ATI.
La Municipalité de Bizerte, la Snit, l’AFH, l’OLM, le Commissariat régional du tourisme, la Caisse de Dépôt et de Consignation, ainsi que les banques, seront des acteurs incontournables pour la réussite de ce projet, dont le coût prévisionnel est estimé à environ 400 millions de dinars. Sa réalisation se fera par étapes, en partenariat public-privé (PPP) pour une partie du financement.
Six élèves âgés de 16 à 18 ans, ont été arrêtés ce jeudi 9 octobre 2025, suite à une bagarre qui a éclaté hier près d’un établissement scolaire à Ras Jebel.
Les suspects ont été placés en garde à vue et l’enquête se poursuit afin de déterminer les responsabilités de chacun dans cette affaire.
Notons selon les premiers éléments, quatre élèves ont été blessés et ont été transportés à’ l’hôpital.
L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a annoncé, ce mardi 7 octobre 2025, l’entrée en fonction de deux nouveaux députés élus de la circonscription de Bizerte-Nord et celle de Degache.
Adnene Allouche, a été élu pour la circonscription de Bizerte-Nord dans le gouvernorat de Bizerte et Hamza Ben Othman Beldhiaf pour Degache-Hamma Ghrib-Temeghza dans le gouvernorat de Tozeur et ont tous les deux prêtés serment au début de la séance plénière de ce mardi.
Ils ont par ailleurs été accueillis par le président de l’Assemblée Brahim Bouderbala qui leur a adressé ses vœux de réussite dans l’exercice de leurs fonctions, lit-on encore dans le communiqué de l’ARP.
Les travaux du nouvel accès sud de la capitale Tunis devraient s’achever à la mi-2026, a annoncé Khaled Atrach, directeur général des ponts et chaussées au ministère de l’Équipement, lors de son passage, ce jeudi 18 septembre 2025 sur les ondes de la radio nationale.
Ce chantier structurant vise à fluidifier l’entrée de la capitale et à réduire la congestion chronique du trafic dans cette zone stratégique.
Le responsable a également révélé que l’autoroute reliant Tunis à Jelma (gouvernorat de Sidi Bouzid) devrait entrer en service au début de l’année 2027.
Ce projet, dont le coût s’élève à 1 710 millions de dinars, affiche actuellement un taux d’avancement de 30 %.
Par ailleurs, la liaison définitive entre l’autoroute Tunis–Bizerte et la ville de Bizerte devrait être mise en service vers la fin de l’année 2027, selon la même source. Ce projet permettra de désengorger l’accès actuel à la ville et de sécuriser la circulation des poids lourds.
76 projets supervisés par le ministère de l’Équipement
Plus globalement, Khaled Atrach a indiqué que 76 projets sont actuellement en cours sous la supervision du ministère, pour un montant global estimé à 4,2 milliards de dinars, avec un taux de réalisation global d’environ 60 %.
L’objectif est d’achever 61 de ces projets d’ici la fin de l’année 2025, a-t-il précisé, soulignant qu’à ce jour, plus de 71 % du réseau routier en Tunisie répond aux normes internationales.
Un bus transportant des ouvriers d’une usine s’est renversé dans la nuit de mardi à mercredi à Mateur, dans le gouvernorat de Bizerte. L’accident a fait plusieurs blessés, tous dans un état stable, selon les autorités médicales.
Selon les premières informations, le bus privé, qui assurait le transport quotidien des ouvriers, a perdu le contrôle avant de se renverser. La scène a provoqué la panique parmi les passagers : plusieurs blessés légers et des évanouissements ont été enregistrés, mais aucun décès n’a été signalé.
Les unités de la Protection civile, appuyées par des ambulances, sont intervenues immédiatement pour évacuer les passagers. Tous les blessés ont été transférés à l’hôpital de Mateur où ils ont reçu les premiers soins. Les médecins ont confirmé que leur état était stable et qu’aucune complication grave n’avait été relevée.
Une enquête a été ouverte afin d’identifier les raisons précises de ce renversement. Les premières hypothèses portent sur une perte de contrôle du véhicule.